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Alice in wonderland [ft Eden]

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Alice in wonderland [ft Eden] - Jeu 19 Avr - 11:50

Alice in wonderland
Regard rivé sur le plafond, elle pense. Il y a quelques jours, alors que la traque continuait, la jeune orpheline avait été mise face à une réalité plus coriace qu'elle ne l'avait espéré. Elle, la main de Dieu comme aimait l'appeler son père, n'était pas la seule en ce monde. Elle qui se considérait comme une moins que rien, juste le fruit d'une vie trop dure, avait fini par regagner un semblant de confiance en elle. Cet homme, il l'avait suivi, mais jamais elle n'avait réussi à voir sa véritable silhouette, ni même son visage. Elle s'était convaincue que le traqueur existait, que depuis des mois, un humain la suivait. Et finalement, elle avait découvert que ce n'était qu'un démon, le fruit de ses pensées. Se réfugiant dans un fast-food miteux, elle avait fait une rencontre qui avait changé sa vie. Non, ce n'était pas un coup de foudre, il n'était pas l'homme de sa vie, mais il avait quelque chose de différent. Au départ, elle n'avait pas fait attention à lui, et finalement, quand leurs peaux s'étaient rencontrées, elle avait ressenti une sensation qui lui avait manqué depuis longtemps. Son don s'était réveillée, la convainquant qu'elle n'était pas dans un cauchemar. Ce cuisinier lambda, c'était forcément le destin qui l'avait mis sur sa route pour lui faire comprendre enfin, qu'elle n'est plus seule.
Se retournant pour s'allonger sur le ventre et oublier le malheur dans son dos, Pearl ferme les yeux, essaie de se souvenir de ce sentiment de sécurité qui l'avait hantée ce soir-là, par hasard. Comme si des bras chauds l'entouraient, comme si des mots doux lui étaient susurrés pour qu'enfin son esprit s'apaise. Tout va bien, je peux bien compter les moutons ou m'inventer une histoire pour dormir, pense-t-elle, remuant encore jusqu'à ce qu'enfin, Morphée décide de lui accorder sa confiance, après une longue heure d'attente. Bien vite, elle gagne la phase de sommeil profond, et les rêves s'insinuent naturellement dans son esprit, lui faisant gagner un monde qui n'est autre que le reflet de ses craintes et de ses bonheurs passés. Au milieu d'un parc à la nature plus que luxuriante, Pearl est seule. Dans le ciel, les constellations des douze signes astrologiques brillent de mille feux, illuminant les chemins blancs sinueux. Le vent passe entre les feuilles des arbres, les faisant bruisser joyeusement. Vêtue d'une robe fluide, aux reflets lunaires, la jeune femme s'avance lentement, chantonne un air de violon appris dans la semaine même. Bientôt, elle se met à sautiller sur le chemin qui se rétrécit et c'est un début de forêt qu'elle découvre autour d'elle. Au loin, une silhouette semble l'appeler. Le cœur battant, ses pieds se mettent désormais à voler, et le sol n'est qu'à quelques centimètres au dessous de ses pieds nus. Alors qu'elle gagne les bras de cet homme au visage flou, le sentiment de sécurité qui l'habitait jusque là semble s'évaporer. La panique la prend d'abord, et elle commence à se débattre mais l'ange en face d'elle prend le visage d'un démon. Son corps s'efface peu à peu dans des volutes de fumée noire, et l'anglaise change de décor. Autour d'elle, il ne s'agit plus de forêt mais de l'espace. Elle flotte dans les airs au milieu de toutes ces constellations, incapable de faire un mouvement correctement. Cette fois, elle semble manquer d'oxygène, l'angoisse la prend au corps et l'empêche de réfléchir gaiement. Dans un mouvement de panique, elle essaie de nager vers Mercure qui lui fait face, en vain, la gravité semble la happer dans le sens inverse de ses mouvements. Elle bat un peu plus des bras pour s'accrocher à ce fil invisible qui la relie à la planète inconnue, et se fait éjecter de l'autre côté. Alors que son corps flotte et se retourne, elle trouve enfin un moyen de s'accrocher et saisit un bras. Elle tourne alors son faciès vers la crinière rose qui lui fait face, et est soudainement frappée par un drôle de sentiment de déjà-vu. Elle sourit pourtant à l'inconnue, observant sa silhouette divine.  « Êtes-vous... L'âme de Mercure ? » demande-t-elle alors, sa voix résonnant dans le vide de l'univers.

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Alice in wonderland [ft Eden] - Jeu 19 Avr - 18:29

alice in wonderland
Eden & Pearl
La nuit tombait comme toutes les autres nuits, et, comme toutes les autres nuits, Eden avait du mal à fermer l’œil. Regardant distraitement par sa fenêtre, vers la rue éclairée par les lampadaires où passaient toujours voitures et marcheurs, elle se demandait s'il valait même la peine de se coucher à la base. Voilà plusieurs jours que le sommeil lui échappait, que ses journées passaient dans un trouble entre somnolence et éveil, et pouvait-elle vraiment espérer que ce soit différent cette fois-ci ? Elle se cala profondément dans son fauteuil et observa les volutes de fumées s'élever au dessus de la tasse de tisane qu'elle venait de se préparer. "Sweet Dreams", proclamait la boîte de sachets de thés, proclamant que le breuvage était parfait pour se préparer à dormir. Si seulement ! A l'heure actuelle, l'ours brun en bonnet de nuit qui lui avait semblé si adorable au moment de l'acheter avait plutôt l'air de la narguer.

Elle soupira et ferma les yeux, respirant profondément comme lui avait conseillé le médecin de son père. Ce n'est pourtant pas vers le sommeil que la poussaient ses pensées, mais vers une autre forme de rêves... Son immeuble était peu à peu en train de s'endormir, et il lui suffisait de se concentrer un peu pour percevoir leurs songes, qui semblaient presque l'inviter à profiter d'un repos par procuration. Faute de mieux... Comme chaque nuit, la Baku se lança à l'exploration de ce paysage nocturne.

Première à se dévoiler dans son esprit, la voisine de palier rêvait de son passé. C'était une vieille, très vieille femme, avec mille et unes histoires perdues dans sa mémoire, des histoires qui ne faisaient peut-être désormais surface que dans ses songes... Eden passa comme un fantôme à travers cette collection de visages perdus - un mari, une sœur, une maison à l'étranger - sans s'y attarder. Tous ces souvenirs semblaient trop personnels, trop réels pour qu'elle vienne y apporter sa touche de fantaisie. Elle ne voyait pas qu'y ajouter.

Comme une radio changeant de fréquence, Eden chercha et trouva un autre rêveur. Cet homme-là vivait un peu plus loin dans la rue, et chaque nuit... Oui, encore cette fois, ses rêves le menaient au sein du bureau où il travaillait chaque jour. Quelle tristesse, songeait Eden, d'être si obnubilés par sa vie professionnelle qu'on ne pouvait même pas y échapper la nuit... Cela lui rappelait son propre père, la première personne dont elle avait exploré les rêves, des rêves remplis de chiffres et de produits d'électro-ménager. "Tu devrais t'accorder plus de temps libre", murmura-t-elle, invisible, dans l'oreille du rêveur, avant d'éclairer un peu la scène avec quelque chaleureux rayons de soleil. "Profite de ta vie." Mais elle ne s'attarda pas. De toute façon, cet homme-là ne suivait jamais ses conseils.

Remuant un peu dans son fauteuil, elle ouvrit un œil - son thé ne fumait plus - puis le referma. Quelques notes de musiques attiraient son attention. Repartie à l'aventure de son petit monde onirique, elle se retrouva face à un fascinant univers plein d'étoiles.

Une voisine... Sa nouvelle voisine. Eden était sûre de l'avoir déjà croisée, que ce soit en rêve... ou en rue. Sa mémoire n'était pas excellente, surtout quand elle utilisait son don, mais ça ne l’empêcha pas de se plonger dans la contemplation de cet univers. Des arbres, des étoiles... Et, au milieu, la créatrice de ce beau rêve, qui flottait vers elle, qui traversait les cieux, qui se retrouva finalement face à elle.

Était-elle l'âme de Mercure ?


"Peut-être, si c'est ce que tu crois." C'était rare que les gens dont elle venait visiter les rêves s'adressent directement à elle, mais quand ils le faisaient, ils la prenaient souvent pour bien des choses. Qui était-elle pour le nier ? Après tout, ici, tout était possible. Eden sourit, matérialisant sous leurs pieds un ciel lisse comme un miroir reflétant le ciel. "N'aie pas peur. Tout va bien." Elle leva les yeux vers l'univers qui les surplombait. "C'est superbe, ici..."
☾ anesidora
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Alice in wonderland [ft Eden] - Sam 21 Avr - 12:05

Alice in wonderland
Les étoiles semblent vaciller, briller un peu plus dans l'obscurité de l'univers. L'alignement des astres devient plus incertain, l'apesanteur semble encore changer, laissant flotter un peu plus les corps parmi le ciel sans pour autant leur empêcher de respirer. Ici, il n'y a que l'air pur. Mercure brille de tous ses éclats, pailletée, magique. Tout ne semble faire qu'un, tout évoque une atmosphère des plus apaisantes. Cette figure aux cheveux roses qui s'immisce dans ce rêve paraît comme le reflet de Mercure. Bien que sa silhouette soit humaine, ses contours semblent flous aux yeux de Pearl, qui est subjuguée par le spectacle. Cette fille, elle lui semble plutôt familière bien que ce soit la première fois qu'elle puisse l'observer de si près. Peut-être avait-elle pris une apparence différente selon les rêves, peut-être n'était-elle que son ange gardien, un fil conducteur vers une bulle de vérité, celle de la famille. Pearl aurait tant voulu les connaître qu'elle se les imaginait souvent dans ses pensées, voyant une mère à la silhouette gracieuse et aux grands yeux verts, qu'elle aurait transmis à sa fille. La figure masculine du père, en revanche, n'était qu'une ombre incertaine dont les contours s'effaçaient quand la jeune femme posait les yeux sur elle. Un mot, et il n'était plus.
Souriant, Pearl se mit même à rire légèrement aux paroles de la belle inconnue. Soit, elle l’appellerait Mercure alors, si tel était son souhait. Cela semblait si bien lui aller. Se tournant vers le ciel, un sentiment d'apaisement envahie le cœur de la jeune anglaise, dont les yeux pétillaient de mille feux. Oui, tout irait bien, elle en était certaine. Et rien qu'en y pensant, dans les quelques secondes qui suivirent, la crainte et l'angoisse qu'elle avait ressenties avant de se laisser aller aux bras de Morphée avaient disparu. Observant silencieusement autour, elle tentait de mémoriser le détails qu'elle voyait, en vain. « C'est ma maison. » lança-t-elle alors sans raison alors qu'elle venait s'asseoir sur un banc apparu grâce à sa seule volonté. Sur un petit nuage, il flottait, et des fleurs y poussaient rapidement, pour apaiser un peu plus la créatrice de ce rêve. Agitant les pieds dans le vide, elle écouta une douce musique envahir ses oreilles, résonner dans l'espace. Oui, tout ça semblait être sa maison. C'était calme, c'était beau, elle aurait bien envie d'y rester le restant de ses jours pour ne pas revenir à la brutalité de la vie. Elle ne reconnaissait pas la mélodie, elle ne parvenait pas à décrocher les paroles. Quand elle se concentra, elle jura entendre. It's been a minute since I've ate these words and swallowed. Le titre ne lui revenait pas, mais peu importe. Tournant son regard vers la crinière rose de l'intruse, elle se mit à lui sourire joyeusement, comme si d'un coup, tous les problèmes avaient disparu. Elle en oubliait même que la plupart des rêves qui se déroulaient bien finissaient par tourner en cauchemar, un moment ou un autre. I won't admit it but I'm not too well. « Tu entends la chanson ? » Alors, elle comprit ce que c'était. Elle avait écouté Boy epic avant d'aller se coucher, ce devait être ça. Elle avait toujours trouvé que cette chanson lui collait parfaitement à la peau, surtout depuis qu'elle avait déménagé. Elle pensait toujours être l'agneau dans cette ville, et pourtant, elle agissait comme un loup, prête à repousser ceux qui voulaient lui apporter son aide. Alors, une étoile dans le ciel s'éteignit, reflet de son angoisse, de retour. Pinçant les lèvres, Pearl observe une autre étoile s'éteindre au loin, puis une autre. Larmes aux yeux, les fleurs étaient en train de faner. « Oh, non... » souffle-t-elle en se redressant, triste de voir un si beau paysage partir en fumée. « Mon monde finit toujours par faner, quoi que je fasse. » avoue-t-elle finalement, baissant les yeux, honteuse d'être la cause de ce dépérissement soudain d'un monde si merveilleux. Elle cueille alors l'une des dernières fleurs du banc pour la tendre à l'asiatique, haussant les épaules. « Tu veux bien la garder, le temps que le printemps revienne ? » demande-t-elle alors, espérant qu'elle puisse admirer une autre fois l'éclosion de ses fleurs. Il y avait des lys si beau que c'était triste de les voir se faner. Elle voulait au moins que l'on puisse en conserver un, pour conserver sa foi en sa bonté. Et elle avait sentiment que Mercure pouvait y arriver sans elle, oui c'était certain. Il lui fallait juste accepter, si elle le voulait.

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Alice in wonderland [ft Eden] - Sam 28 Avr - 15:23

alice in wonderland
Eden & Pearl
L'inquiétude de la rêveuse semblait avoir disparu, laissant place à une légèreté et à une joie qui se refleta dans ses rêves. Soudainement, il y eut un banc à leur côté, un banc autour duquel poussaient mille et une fleurs tandis que les echos d'une chanson résonnaient dans l'air. La jeune femme l'interrogea à ce sujet. Eden sourit et hocha la tête en approbation. Il lui semblait avoir déjà entendu ce chant quelque part... Bien qu'elle soit parfaitement incapable de resituer où.

Mais les choses ne gardèrent pas leur légèreté bien longtemps. Imperceptiblement, la joie fit place à la mélancolie puis à la perte, et les fleurs se mirent à faner, disparaissant les unes après les autres dans ce décor mourant.

Elle se saisit délicatement de la dernière fleur que son hôte lui tendait, un magnifique lys encore frais et plein de vie... Il y avait dans ses yeux quelque chose de triste - son monde finissait toujours par faner - et cela affecta le baku. Quelle vérité se cachait derrière ces mots ? A quels événements de sa vie réelle faisait-elle allusion ? Comme souvent, Eden était incapable de directement deviner la réalité tangible à travers les visions oniriques, obligée d'imaginer, d'interpréter. Et peut-être n'étaient-ce pas ses affaires. En tout cas, une si belle imagination hantée par le deuil était triste à voir...

Elle prit la main de la jeune femme et la déposa sur la sienne, pour que toutes deux tiennent la fleur restante. Peut-être pouvait-elle aider la rêveuse ? C'était son rôle, après tout, la raison pour laquelle des êtres tels qu'elle existaient.

-"Si c'est ta maison, ici, tu peux en faire ce que tu veux. Tu peux faire revivre les fleurs, si tu le souhaites." Elle inspira et expira et, tout autour d'elles, les plantes se remirent à pousser, les fleurs à éclore, si bien qu'elles finirent par se retrouver au entre d'un rond de verdure parsemé de grandes fleurs colorées. Certaines ressemblaient à celles qui avaient fané juste un peu plus tôt, les lys de la créatrice de ce rêve, mais d'autres venaient directement de l'imagination d'Eden, de grandes tulipes, des magnolias et des marguerites, des fleurs un peu naïves de la part d'une jeune femme qui l'était aussi. "C'est ton monde, tu vois ?" Et c'était vrai. Si elle, en tant que Baku, avait le pouvoir de modifier les rêves d'autrui à son gré, tout le monde pouvait en faire autant dans ses propres rêves... du moins, elle en était persuadée. Rien ici n'était tangible...

Elle lâcha les mains de sa compagne. "C'est moins facile dans la vraie vie. Les choses sont plus solides là-bas, ancrées dans la réalité, et parfois, on a beau réellement vouloir quelque chose, on ne peut pas l'obtenir..." C'était une triste réalité que Eden avait déjà eu du mal à accepter. Le monde changeait souvent sans que personne ne semble l'avoir voulu. Il fallait tout simplement l'accepter, et ne pas être triste... Les choses qui arrivaient devaient arriver, la seule chose qu'on pouvait changer, dans la vraie vie, c'était son attitude face à ces événements. "Mais tu pourrais quand même y arriver, je crois, tu pourrais faire repousser les fleurs... dans ta tête." Les mots se perdaient dans son propre esprit, comme souvent quand elle visitait les rêves des autres. Il lui était difficile de réfléchir posément dans ces moments de voyage - encore plus que d'habitude, disons, et ce malgré sa véritable volonté d'aider. "Il y a aussi de belles choses, en tout cas, dans le monde."
☾ anesidora
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Alice in wonderland [ft Eden] - Dim 20 Mai - 10:03

Alice in wonderland
Le rêve finissait trop souvent en cauchemar. Ce soir, il en allait de même. Finalement, Freud n'avait pas eu tort en déclarant que chaque rêve avait une signification importante pour celui qui le faisait. Elle n'avait jamais lu aucun livre pour comprendre les sources de son angoisse, mais elle était désormais certaine qu'il y en avait, en voyant ce monde astral s'éteindre petit à petit. Elle sait que c'est le cas, et que ça dure depuis trop longtemps déjà. Depuis qu'elle était née, c'était comme si le monde entier lui en voulait et tentait de lui faire comprendre qu'en tant que petite poussière dans l'univers, et qu'elle doit donc se contraindre à souffrir, quoi qu'il arrive. Pour le moment, elle n'a aucune idée de la façon dont le futur va l'aider à s'en sortir. Elle ignore qu'un jour, elle comprendrait enfin cette magie, parfois douce, parfois cruelle, et elle accepterait de vivre avec. Pour le moment, elle est seule, elle est perdue et cherche encore un moyen de s'en sortir. Ce rêve n'est qu'un pale reflet de la réalité dans lequel les choses changent grâce au rêveur, si néanmoins il parvient à trouver la clé de la lucidité. Levant la tête vers la silhouette aux cheveux roses, Pearl semble esquisser un petit sourire, avant de poser à nouveau son regard sur leurs mains liées par ce lys encore magnifique, le dernier bouton d'espoir qui vive encore dans le cœur de la blonde. Les paroles de la demoiselle étaient si rassurantes que Pearl s'étonna que ce soit aussi facile de la croire. Elle entreprit de respirer plus calmement, se concentrant pour que tout revive autour d'elles. Alors, une étoile se remit à briller, plus fort que précédemment, les fleurs revinrent à la vie dans un souffle de magie, de nouvelles pousses firent leur apparition. L'architecte se mit à rire, soudainement euphorique à l'idée d'avoir réussi cet exploit. Son regard brille à nouveau, peut-être même plus fort qu'avant, telle une enfant à qui on aurait redonné la foi par quelconque miracle.  « C'est si beau... » souffla-t-elle alors que leurs mains se séparèrent. Pearl eut peur que ces fleurs fanent dès que la fille se serait reculée, mais non, les fleurs continuaient à fleurir et semblaient même danser sous la lueur de la lune, qui elle aussi, brillait d'un éclat unique. Jamais dans la vraie vie elle n'aurait pensé que cela puisse arriver. D'ailleurs, l'inconnue confirma ses craintes, et lui rappela à quel point il fallait se battre pour arriver à ce résultat en dehors de ses rêves. Poussant un soupir triste, la jeune femme revint s'asseoir sur le banc, invitant sa collègue à faire de même. Elle avait tellement raison sur ces propos, la réalité était dure à supporter. Elle avait souvent voulu plus qu'elle ne pouvait obtenir, et c'était ce qui l'avait poussée à en arriver dans cette situation désespérée où l'espoir n'était plus. « Peut-être que j'espère trop de la vie, et que c'est la raison pour laquelle je n'aboutirais jamais au moins un de mes rêves. » Comme guérir son esprit de la paranoïa, guérir son cœur de l'amour des hommes. Chaque jour, dès qu'elle croisait un couple souriant dans la rue, elle se demandait comment c'était possible d'entretenir une telle flamme. Elle, elle l'avait abandonnée parce qu'elle n'était qu'un objet. Tous n'étaient qu'objets aux yeux des autres. Peu importe les rencontres que l'on fait, les amitiés que l'on tisse, si l'on naît seul, l'on meurt seul. Elle releva pourtant la tête vers l'asiatique, fronçant les sourcils, tentant de comprendre où elle voulait en venir. Un triste sourire aux lèvres, la jeune femme haussa les épaules, peu convaincue. « Les fleurs ne poussent pas dans sur les terres fertiles. » annonça-t-elle calmement en haussant les épaules, avant de se confier. « Le monde m'effraie, si bien que je ne parviens plus à savoir ce qui est beau ou non, dans celui-ci. » C'était la vérité telle qu'elle était dans son esprit depuis sa plus tendre enfance. La seule once d'espoir lui venait de son père qui avait toujours cru en elle. Touché par la grâce, il était certain qu'elle accomplirait de grandes choses. Bien qu'il ne soit pas son père biologique, mais son père adoptif et spirituel prouvait bien qu'il y avait effectivement de la beauté dans ce monde. Au fond, c'était peut-être le seul à pouvoir lui donner confiance en elle et lui rappeler qu'il ne fallait pas qu'elle gâche ainsi sa vie, car être positif c'était déjà avoir tout gagné. Essayer, mais ne jamais abandonner, voilà comment il l'avait éduquée, bien qu'aujourd'hui elle ne lui rende pas vraiment honneur sur ce point. « Comment tu fais, pour voir du beau où il ne semble pas y en avoir ? » demande-t-elle, curieuse de recevoir une telle leçon de vie qui pourrait effectivement lui faire remonter la pente sur laquelle elle glissait depuis des années. Oui, au bout du tunnel, elle apercevait enfin un peu de lumière et elle avait hâte d'en être toute illuminée.

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