AccueilAccueil  tumblr  Dernières imagesDernières images  RechercherRechercher  MembresMembres  GroupesGroupes  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
FORUM FERME
Le Deal du moment : -50%
-50% Baskets Nike Air Huarache Runner
Voir le deal
69.99 €

goosebumps » lyra & alfonso

 :: abandonnés
Invité
Anonymous
goosebumps » lyra & alfonso Empty
goosebumps » lyra & alfonso - Dim 13 Mai - 17:42

goosebumps
lyra & alfonso

« why they on me? why they on me? i'm flyin'
sippin' lowkey. i'm sipping lowkey in onyx. »
() Les néons du Piada n’éclairent pas la ruelle ce soir lorsque sa portière se referme derrière lui. Le phare des débauchés est éteint et semble somnoler paisiblement. Pas de musiciens, pas d’enceintes  vrombissantes non plus à ce niveau, juste les tintements de vaisselles et les conversations discrètes pour jouer de leur musique chaleureuse. C’est Haku qu’il aperçoit en premier en passant les grandes portes de son domaine. Le garçon est au comptoir, lui adresse un vague signe de tête en salutation avant de se remettre au boulot. Lena, elle, discute aux bras d’un homme en costume trois pièces. Ses pupilles brunes captent rapidement la nymphe et les deux échangent un regard complice qu’Alfonso ne rompt qu’une fois sa paume appuyée sur la poignée d’une porte ébène, ornée d’un « STAFF ONLY » doré. Sous ses pieds, le sol semble fredonner.

Lorsque la porte s’ouvre, ses tympans sont vite assaillis par des vrombissements électroniques. Pas tellement volumineux mais suffisamment pour contraster avec l’ambiance de l’étage supérieur, protégées par les murs isolants. Ses yeux s’habituent doucement à l’obscurité, tandis qu’un nuage de fumée suspect réhaussé par les néons écarlates embaume la grande pièce souterraine. L’assortiment lui fait agréablement tourner la tête. Au fur et à mesure qu’il descend les marches en pierre, l’homme arrive à distinguer quelques visages familiers. Dieux égyptiens, grecs, créatures et humains disposés comme égaux autour d’un second bar, d’une table de blackjack, puis d’autres plus loin regroupés pas loin d’une table à roulette. Les têtes sont concentrées, les sourires relaxés. Les jeux de cartes mélangés de manière experte, presque hypnotisante par les croupiers et croupières aux uniformes impeccables. Des ménades, nymphes et satyres pour la plupart qu’il a lui-même dégotté aux quatre coins d’Arcadia. Un cortège à son image. Un satyre le repère rapidement et s’invite à sa table, grimpant explicitement sur l’une de ses cuisses avec un appétit à peine dissimulé. Il lui murmure quelques mots à l’oreille et Alfonso se laisse volontiers prendre au jeu, enchanté, happé dans un petit monde fait de caresses et de mots susurrés.

Au bout d’un moment, un bruit sourd suivi d’un beuglement de douleur et d’une exclamation injurieuse viennent les sortir de leur torpeur bienfaisante. « Putain de merde ! C’est quoi ton problème, pétasse !? », peste un quarantenaire étendu sur le sol dallé, ses cartes éparpillées autour de lui, sa mâchoire hirsute déformée par une haine à peine réprimée. Alfonso ne bouge pas d’un poil, l’amant toujours collé à lui. Il se contente de lever les yeux vers la voisine du furibond et de chuchoter à nouveau à l’oreille du satyre avec un intérêt nouveau, ses yeux pourtant plantés sur la figure féminine : « Cette famille ne cessera jamais de m’impressionner. » Personne n’intervient. Sûrement parce que le propriétaire n’est pas intervenu lui-même. Ou parce qu’ils attendent tous que la situation évolue d’elle-même.
(c) DΛNDELION


Spoiler:
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Anonymous
goosebumps » lyra & alfonso Empty
goosebumps » lyra & alfonso - Dim 20 Mai - 22:56

goosebumps
lyra & alfonso

« why they on me? why they on me? i'm flyin'
sippin' lowkey. i'm sipping lowkey in onyx. »
() Un bar quasi clandestin, ou tout du moins caché d’une bonne partie du monde. Des néons sublimant l’ambiance. Des créatures en tout genre, des divinités aux origines différentes, et Lyra, déesse qui ignore encore sa propre nature tant les panthéons sont larges et les possibilités nombreuses. Mais elle est là, au milieu de ses congénères, cocktail divin en main, le regard rivé sur les cartes. La soirée aurait pu être comme les autres, presque banale. Si seulement il n’y avait pas eu la définition même de la lourdeur à côté de la jordanienne. Un type comme un autre, peut-être assez séduisant dans son genre. Mais la main sur la cuisse en moins de dix minutes, c’est trop pour Lyra. Un geste de la main pour lui faire comprendre que c’est inapproprié, et il la remonte un peu plus. Elle soupire, sachant très bien comment tout ça va finir. « Tu bouges ta main, ou c’est moi qui te bouges. » la mâchoire crispée alors qu’il continue de sourire comme un abruti arrogant. Un sacré connard surement pas arrangé par l’alcool. Alors sans plus de sommation, elle le pousse violemment de sa chaise. Elle et ses ombres qui se sont réveillées immédiatement. La jordanienne debout, elle l’éloigne de la seule manière qu’elle connaisse pour réellement le tenir à distance. Le cri de douleur se fait pas à attendre, et la môme attend la suite sous le regard surpris des autres clients. « Putain de merde ! C’est quoi ton problème, pétasse !? » elle a toujours détesté ça, Lyra, les mecs lourds. Les insistants qui  comprennent pas la définition la plus sommaire du mot non. Elle déteste tout autant la vulgarité. « Pétasse ? tu veux répéter pour voir ? » malgré son agacement, y’a un léger sourire sur le coin de ses lèvres, parce qu’il vient juste de lui donner une excuse pour se laisser aller. Rapidement, y’a des ombres qui semblent s’échapper de son corps. Comme des filaments noirs, solides, nettement plus que ses ombres qu’elle fait régulièrement danser. Celles là, elles sont violentes, dangereuses. Et contrairement à quelques années en arrière, elle les maitrise un peu plus. C’est de son corps qu’elles s’échappent, et c’est vers l’idiot insultant qu’elles se dirigent, qu’elles foncent, le frappant plein de fouet quand d’autres tournent autour.  C’est sans doute le nectar divin qui décuple sa force, qui la rend elle, incontrôlable. Parce que cette fois, son don, elle le maitrise, les gestes sont précis. Seul son esprit semble porter par un désir de s’amuser, de se venger et de lui apprendre les bonnes manières. Bien qu’au fond, Lyra ne contrôlera son pouvoir que le jour où elle arrivera à réellement maitriser ses émotions. Elle en a fait les frais. Son impulsivité la rend incontrôlable. La colère la fait perdre pied. Et dans ces cas-là, ses ombres prennent le dessus. Elle s’échappent, protègent, défendent, attaquent comme une seule entité qui la vide de toute son énergie. Et le malencontreux se retrouve une fois de plus contre le sol. Il a fini de geindre, et c’est sans doute ça qui la fait s’arrêter. Pendant un bref instant, elle a un doute. Est-ce qu’elle l’a tué ? C’était loin d’être le but de tout ça. Seulement une foutue leçon quant à la signification d’un refus. Alors elle s’approche lentement. Pas par méfiance, mais parce que ses jambes ont du mal à la porter. Il n’y a que l’alcool pour lui faire croire encore quelques instants que ça ne l’a pas épuisé. L’alcool qui donne des ailes… ou qui vous bourre d’illusions toutes plus connes les unes que les autres. Mais c’est un soupir de soulagement qui s’échappe de ses lippes lorsqu’elle sent son pouls. C’est pas pour autant qu’elle bouge le petit doigt pour lui. Il se réveillera en temps voulu. Dans une demie heure ou dans trois jours, pour ce que ça lui est égal. Elle se détourne du corps, fais quelques pas avec des dizaines de regard fixés sur elle. Elle se demande ce qu’il se passe dans leur tête. Ils la prennent pour une folle ? Ou peut-être sont-ils effrayés ? Amusés ? Peu importe. Elle vacille, se rattrape de justesse à l’une des tables. La tête qui tourne, les jambes trop faiblardes à cause de tout ce spectacle. Revers de la médaille. « Merde. » Ca aurait pu être pire. Elle aurait pu s’évanouir. Etrangement, c’est peut-être l’alcool qui la fait encore tenir debout. Elle tourne alors la tête, pour se trouver nez à nez avec Alfonso Brazzi, le propriétaire des lieux en personne. « Désolée. Pour tout ça. » lache-t-elle en tournant à peine la tête. « Je paierai pour les dégâts. » Mais Lyra, elle est mal en point –d’une manière bien différente de l’autre- elle est crevée. Littéralement exténuée. « Je croyais que la clientèle était triée. » lache-t-elle avec un léger sourire les lèvres, tout en sachant pertinemment que même si c’était le cas, avec l’alcool, personne n’est jamais à l’abri de rien.
(c) DΛNDELION


Spoiler:
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Anonymous
goosebumps » lyra & alfonso Empty
goosebumps » lyra & alfonso - Mar 22 Mai - 4:54

goosebumps
lyra & alfonso

« why they on me? why they on me? i'm flyin'
sippin' lowkey. i'm sipping lowkey in onyx. »
En bon curieux, Alfonso a assisté au spectacle comme tout le monde. Son regard s’est planté sur l'expression de la déesse mystérieuse et si les autres n’y voyaient certainement que rages et irritations, Alfonso jurerait y avoir vu un potentiel non négligeable, une force ensommeillée qui ne demandait qu’à l’indomptable de domestiquer sur la durée. Il a pu voir de ses propres yeux les lianes spectrales réagir aux pulsions de leur maîtresse, châtier l’humain et le marquer d’ecchymoses.

« C'est qui ? », souffle son satyre. C’est sa nature divine qui l’intéresse, et Alfonso comprend, parce qu’il est lui-même intrigué depuis quelque temps. « Pas n’importe qui. » Pas n’importe quelle déesse, c’est tout ce qu’il peut dire. Il n’y a pas de place pour une déité mineure dans l’esprit du consigliere à ce moment même. Non, il faut chercher dans les grands des panthéons. Les aînés. Mais par quel panthéon commencer ? Le sang des cinq sœurs regorge d’héritages. « Effrayante. », le satyre ajoute en blottissant ses bras autour des épaules costumées. Alfonso ricane.

Et maintenant ? Son sourire ne le lâche pas, la même satisfaction que s'il venait d'obtenir l'adjudication d'un Grand Cru aux enchères dans ses prunelles. Il n'est pas étranger aux al Khayzuran. Partage la compagnie de la plus mûre régulièrement lorsque son emploi du temps le lui permet, a même déjà eu l'occasion de converser avec Lyra. Son tempérament a fait son bout de chemin jusqu'à ses oreilles, à travers les dires de sa sœur Nerissa ou bien directement depuis les bouches de ses camarades italiens. De « grandes malades celles-là » exagérait il y a peu un collègue. Des atouts puissants, qu'il vaut mieux avoir dans son camp plutôt qu'ailleurs, le corrigerait-il si le capo était présent à sa table ce soir.

Derrière eux, l’inconscient est vite dégagé par deux membres de la Nuova Camorra avec autant de délicatesse que s’il s’agissait d’un sac à patates. « Woah, tu pèses gros bâtard ! », il discerne d’une oreille sans que son cerveau fasse l’effort de traduire. Le dieu est davantage concentré sur la figure titubante presque affalée à sa desserte. « Je paierai pour les dégâts. » lâche-t-elle. « Pas nécessaire, la déco commençait à m'ennuyer de toute manière. » répond-t-il du tac au tac.

« Et puis, la fête n'est jamais bien drôle sans son petit lot d'idiots.», chuchote Alfonso en lançant un vague regard vers les tâches rougeâtres laissées par le lourdaud. Tout le monde autour semble être retourné à ses occupations. Scène coutumière dans les sous-sols du Piada.

« Tu devrais peut-être t’asseoir. Julio, apporte à cette charmante demoiselle de quoi reprendre des forces. » Le dit Julio contourne cette dernière avec beaucoup trop de mesure pour que cela ne paraisse être qu’une distance respectable. Est-il à ce point apeuré ? Le maître des satyres aurait juré plus tôt qu’il ne s’agissait que d’un prétexte pour se coller d’avantage à lui. « Le nectar est une première ? J’aimerais être prévenu à l’avenir. Tu sais, pour ne jamais rien manquer de tes exploits. »
(c) DΛNDELION
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Anonymous
goosebumps » lyra & alfonso Empty
goosebumps » lyra & alfonso - Jeu 24 Mai - 22:21

goosebumps
lyra & alfonso

« why they on me? why they on me? i'm flyin'
sippin' lowkey. i'm sipping lowkey in onyx. »
() Lyra, elle a toujours été impulsive. Plus encore avec les mecs comme celui-là. Suffisant, le QI d’un huitre, arrogant… Le genre de mec qui se croit tout permis pour dieu sait quelle raison. Elle prend un malin plaisir à les remettre à leur place. A leur faire comprendre que ce n’est pas parce qu’elle est une femme, qu’ils peuvent se servir. Le sexe faible ? A d’autres. La leçon a été douloureuse, et ça lui passe complètement au dessus. Si elle de l’empathie pour beaucoup de monde, certainement pas pour ce genre d’individus. Et lorsqu’elle reprend ses esprits, elle entend les murmures, elle sent les regards. Et pour la première fois depuis longtemps, elle ne se sent pas forcément à l’aise. Elle effraie, et elle le sent. Pourtant, au fond d’elle, un peu inconsciemment, ça la grise.

La jordanienne tourne les talons une fois assurée qu’il respire encore. Qu’il reste au sol ou qu’il disparaisse, ça change pas grand-chose pour elle. Elle tente tant bien que mal d’avancer, de mettre un pied devant l’autre maintenant que l’adrénaline est redescendue. La réincarnation, ça a aussi ses mauvais côtés. Ca aurait été trop beau de n’avoir que puissance illimitée. Et c’est vers alfonso qu’elle s’avance. Proprio des lieux, et connaissance plutôt sympathique, qui pourrait ne plus l’être vu le spectacle. Ou peut-être que si, vu le sourire qu’il affiche. « Pas nécessaire, la déco commençait à m'ennuyer de toute manière. » qu’il répond du tac au tac avant qu’elle n’acquiesce d’un signe de tête. Comme il voudra.
« Et puis, la fête n'est jamais bien drôle sans son petit lot d'idiots.» un chuchotement glissé, qu’elle n’aurait jamais sans doute jamais entendu si elle n’avait pas été aussi près. Elle tourne légèrement la tête et aperçoit les tâches rougeâtres. Ouais, elle n’y a pas été de mains mortes. Et c’est maintenant qu’elle le paie. Réservoir quasiment à sec. Toute énergie volatilisée. « oh, j’étais donc ton attraction de la soirée ? » malgré la fatigue intense, y’a un sourire amusé qui se dessine sur le coin de ses lèvres. Elle peut pas s’en empêcher, s’amuser de tout, y compris du bordel qu’elle provoque. Surtout du bordel qu’elle provoque.

Accoudée sur la table, penchée, elle tient à peine sur ses jambes. Revers de la médaille. Ca la draine. Littéralement. Seulement depuis le temps, elle s’y habitue. Plus ou moins. Parfois, y’a juste rien à faire, si ce n’est dormir. Longtemps. Et d’autres fois, juste se poser un peu, prendre quelques vitamines, manger… Et attendre que ça aille mieux. « Tu devrais peut-être t’asseoir. Julio, apporte à cette charmante demoiselle de quoi reprendre des forces. » Volontiers lyra, elle tente d’adresser un léger sourire au dénommé Julio pendant qu’elle s’assoit, mais il a l’air bien trop occupé à garder une certaine distance entre eux pour réellement le remarquer. « Merci. A chaque fois je pense que ça sera moins… intense. Et à chaque fois j’me plante. » encore accoudée, les doigts sur les tempes, elle se masse les tempes avant de tourner la tête vers Alfonso. Elle peut pas s’empêcher d’afficher un léger sourire, Lyra. Parce qu’Alfonso, il a ce charme naturel, celui qui met en confiance, peu importe la situation. Celui qui met de bonne humeur, sans grand effort. « Le nectar est une première ? J’aimerais être prévenu à l’avenir. Tu sais, pour ne jamais rien manquer de tes exploits. » Cette fois, c’est un rire franc et sincère qui s’échappe de sa bouche avant de doucement secouer la tête en signe de négation. « Non c’est loin d’être une première. Autant… Peut-être. Mais le combo nectar et gros connard, ça a tendance à me faire vriller. » explique-t-elle en haussant les épaules sans pour autant le quitter des yeux. Le fameux Julio qui fait son retour, en déposant un grand verre plein de fruits, semblable à jus de fruit multivitaminé. Alcool ou non dedans, elle le remercie, et prends une première gorgée. « Ne rien manquer de mes exploits, hein ? T’as pas plutôt peur que j’fasse fuir tout le monde si ça se reproduit ? » un léger rire nerveux, avec la sensation d’être un peu trop dangereuse, même pour eux, ceux qui sont censés lui ressembler. « Certains ne semblaient pas très rassurés... » ajoute-t-elle, voilant à peine l'allusion à Julio.

(c) DΛNDELION
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Anonymous
goosebumps » lyra & alfonso Empty
goosebumps » lyra & alfonso - Mer 30 Mai - 5:33

goosebumps
lyra & alfonso

« why they on me? why they on me? i'm flyin'
sippin' lowkey. i'm sipping lowkey in onyx. »
Il rigole franchement à l’audace de la plus jeune. « Nectar et gros connard ? Compréhensible. Je veillerai à ce qu’il ne remette plus les pieds ici, c’est promis. » En admettant qu’il soit dans la capacité de revenir un jour et qu’il n’ait pas compris le message. « Ce n’était de toute façon pas un client de premier choix. » Imprudent il serait à arbitrer l’apparence de l’ébréché. Mais il connait. De nom, de commérages. La tête vient bien après.

«  Oh tu sais, le sol est tâché depuis bien longtemps. Et puis, la plupart de mes clients ont déjà vu bien des horreurs. » Pas de mensonge, seulement des véracités. En un peu plus de dix ans d’existence, le sous-sol du bar a eu le temps d’assister à toutes sortes d’altercations, bénignes ou sanglantes. Tellement à la naissance du Piada qu’il fut forcé de recruter des réincarnations parmi les croupiers pour surveiller les jeux. De nos jours, les nuits sont plus calmes, modérées. Les clients le respectent, sont souvent ses inférieurs hiérarchiques, connaissent sa position. Son nom ne fait pas tellement trembler. Brazzi. Les deux syllabes sont presque toujours prononcées avec allégresse, amitié ou désir. On ne connait pas l’homme pour sa violence mais davantage pour amabilité rusée. Son excentrisme exercé. Il délit les langues, entend beaucoup de choses, partage avec adresse. Je sais, semble articuler ses sourires. C’est peut-être le plus effrayant chez lui. Ou peut-être serait-ce lui donner trop de crédit ? Sa proximité avec Bellandi n’est pas inconnue non plus, après tout.

« Le personnel en revanche… Peut-être qu’une augmentation serait la bienvenue depuis le temps. Pour les occasionnels risques du métier. » Julio revient au même moment avec la boisson tonique sur un plateau. Propre sur lui, comme s’il n’était pas sur les genoux du propriétaire il y a cinq minutes. « Madame… », le satyre se prononce gracieusement lorsque la boisson est placée sur la table. « Guarana, orange, tequila. » Rien pour le consigliere, il devra être sobre dans quelques heures. Le boulot l’olige. Julio ne s’attarde pas et se fond parmi les silhouettes mouvantes et immobiles. « Si ce joli mélange n’est pas suffisant, je pourrai te ramener. Ou bien demander à l’une des nymphes ici présentes de le faire à ma place si tu te sens davantage à l'aise. » Même s’il ne sous-entend rien, l’intonation du patron des plaisirs pourrait être interprétée différemment. Peut-être que le Dionysos originel aurait dit quelque-chose comme ça avec beaucoup plus d’explicité et beaucoup trop de misogynie à son goût. Prends cette nymphe mon ami, je te l’offre, aurait dit l'ivrogne. De quoi faire grimacer sa réincarnation.

« J’ai fait des recherches depuis notre dernier entrevu. Pas grand-chose, j’ai surtout discuté avec un ami en vérité. » Caesar. Ou Hélios, le soleil, celui qui jadis traversait de jour le ciel de son char d’or à la recherche du moindre petit trésor terrestre, ragots que le dieu partageait à qui le voulait lors de ses festins divins, n’hésitant point à railler l’Olympe lorsqu'il le pouvait. Le voyeurisme ce n’est pas trop son truc à Alfonso. Pour piocher des infos, il préfère faire de nouvelles rencontres, apprendre sur les bouches et sur les nouveaux visages qu'il copie, lorsque sa curiosité lui oblige. « La Nuova a une liste des réincarnations actuelles de la ville et d’au-delà. Pas complète mais pas mal fournie. Tu pourrais passer y jeter un coup d’œil, un de ces quatre, ça pourrait t’aider. » Il sait dans quelle direction il va, sûrement que la jeune déesse anonyme a compris aussi. La Nuova Camorra. Alfonso n’insiste jamais trop avec elle mais sait reconnaître l’intérêt lorsqu’il le rencontre : derrière une petite lueur dans les yeux, une hésitation, un sourire conflictuel, une réponse tardive. Parce que son rôle d'interprète ne s'est jamais arrêté à son rang de consigliere.
(c) DΛNDELION
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Anonymous
goosebumps » lyra & alfonso Empty
goosebumps » lyra & alfonso - Lun 11 Juin - 22:39

goosebumps
lyra & alfonso

« why they on me? why they on me? i'm flyin'
sippin' lowkey. i'm sipping lowkey in onyx. »
() « Nectar et gros connard ? Compréhensible. Je veillerai à ce qu’il ne remette plus les pieds ici, c’est promis. Ce n’était de toute façon pas un client de premier choix » Elle acquiesce d’un signe de tête. Remerciement silencieux face à la considération dont il fait preuve à son égard. Seulement la môme a comme un doute sur l’état dans lequel elle l’a laissé. Peut-il encore au moins tenir sur ses jambes ? Sans doute. Mais sans doute aussi, aura-t-il besoin de plusieurs jours de récupération. Tant pis. Ca lui servira de leçon. Du moins c’est ce qu’elle espère.

«  Oh tu sais, le sol est tâché depuis bien longtemps. Et puis, la plupart de mes clients ont déjà vu bien des horreurs. » « Des horreurs, à ce point là ? » Lyra y a bien vu quelques bagarres, rien de bien différents de ce qu’elle aurait pu apercevoir entre deux gars un peu trop éméchés dans un des bars du commun des mortels. Mais vu la population qui se presse au Piada Bar, elle imagine aisément que ça peut vite tourner au désastre. Il ne suffirait que d’un mot mal placé pour tout faire déraper entre deux etres divins… elle en est l’exemple parfait. Et certains auraient pu ne pas s’arrêter. Ne pas trouver cette dernière once de self control. Mais même si elle imagine facilement les dérapages, il éveille tout de même sa curiosité. « Ca m’intrigue. » lache-t-elle, un sourire amusé sur le coin des lèvres. Mais elle ne doutait pas un seul instant que investigateur de dérapage était reconduit à la sortie, avec les salutations de la maison. Si Alfonso n’était pas franchement réputé pour un monsieur muscle aux coups faciles, Lyra ne le trouvait pas pour autant moins intimidant. Bien au contraire. On lui avait toujours dit de se méfier des apparences –l’une des rares choses qu’elle avait bien voulu écouter de son père. Et à ses yeux, Alfonso en était l’exemple parfait. Il se faisait respecter et arrivait à ses fins, à sa manière, sans une goutte de sang. Et c’était bien là toute l’intelligence de la chose. Un homme à observer, une réincarnation de qui s’inspirer.

« Le personnel en revanche… Peut-être qu’une augmentation serait la bienvenue depuis le temps. Pour les occasionnels risques du métier. » « Ca pourrait éviter qu’ils mettent les voiles » lache-t-elle en se redressant au moment où Julio fait son retour. Elle lui sourit poliment, remercie d’un signe de tête lorsqu’il dépose le cocktail devant elle, pas franchement certaine que ça va la remettre d’aplomb. En réalité, elle n’est pas sûre qu’un quelconque cocktail puisse grand-chose contre cette fatigue là. « Ou ton charme serait peut-être suffisant à les retenir ? » ajoute-t-elle avant de tremper ses lèvres dans le cocktail orangé. Le satyre disparait, comme s’il se sentait de trop au milieu des deux divinités. Mais Lyra ne s’en fait pas pour lui ; Elle le suit brièvement du regard, et il semble se fondre à merveilles au milieu des autres convives. Il est à sa place, il n’y a aucun doute là-dessus. « Si ce joli mélange n’est pas suffisant, je pourrai te ramener. Ou bien demander à l’une des nymphes ici présentes de le faire à ma place si tu te sens davantage à l'aise. » « Tu te sens près de jouer les babysitter ? j’imagine que t’avais d’autres plans pour la soirée. » Elle lui fait comprendre par la même occasion que c’est avec lui qu’elle se sentirait plus à l’aise, comparé à ses nymphes. Un sentiment qu’elle ne saurait expliqué mais bel et bien clair dans son esprit. « Je me vois difficilement refuser ton offre. » Quoique par rapport à la dernière fois, elle peut s’estimer heureuse d’être encore consciente. Elle s’était tout bonnement évanouie. Réveillée trois heures plus tard, lorsque les batteries s’étaient rechargées d’elle-même. Ce soir, la fatigue est intense, mais il lui reste encore quelques réserves pour tenir un minimum debout. Ou du moins essayer.

« J’ai fait des recherches depuis notre dernier entrevu. Pas grand-chose, j’ai surtout discuté avec un ami en vérité. » C’est comme si synapses venaient de se reconnecter, parce qu’elle redresse immédiatement la tête, et se tourne vers Alfonso, toute ouïe. Y’a aucun doute, la réincarnation s’est s’y prendre pour attiser la curiosité et capter l’attention de son public. Lyra en oublierait presque sa fatigue, si son corps ne se cessait de lui rappeler. Des semblants de courbature qui la lances, assez pour lui rappeler ce qu’il vient de se passer. Mais elle passe outre. La déesse qui ignore encore son identité a ses prunelles ancrées sur celles du proprio du bar. « La Nuova a une liste des réincarnations actuelles de la ville et d’au-delà. Pas complète mais pas mal fournie. Tu pourrais passer y jeter un coup d’œil, un de ces quatre, ça pourrait t’aider. » Elle ouvre la bouche, va pour parler, mais se ravise, ne sachant pas tellement comment tout formuler. Impossible de cacher son intérêt. Elle veut savoir. Elle a besoin de savoir. Les interrogations sont nombreuses, les suppositions tout autant. Les bouquins, les recherches, elle y a passé pas mal de temps. Mais si elle se retrouvait avec un registre, ce serait plus simple. « Tu crois ? Enfin… J’suis pas certaine que Bellandi me porte dans son cœur, ou qu’il me laisserait y jeter un coup d’œil. » Inutile de préciser duquel il s’agit. Ses relations avec le Don et son ex n’ont absolument rien à voir. Le jour et la nuit. Méfiance totale et malaise avec le premier, plus dans un sens que dans l’autre d’ailleurs, et loyauté avec le second. « tu m’aiderais ? » elle a arrêté le cinéma, Lyra. Fini les faux semblant et l’intérêt dissimulé, seulement elle ne peut s’empêcher de se demander ce que lui, ça lui apporterait. « T’y gagnes quoi, Al ? » demande-t-elle, un léger sourire sur le coin des lèvres. Elle est pas agressive la jordanienne, sincèrement curieuse, peut-être même un peu amusée. Elles sont rares les personnes qui sont là juste par bonté de cœur. Pourtant, avec Alfonso, elle se méfie pas. Peu importe ce qu’il pourrait attendre, peu importe que ça ne soit possiblement pas gratuit, il est la dernière personne qu’elle imagine avec un mauvais fond.


(c) DΛNDELION
Revenir en haut Aller en bas
goosebumps » lyra & alfonso -

Revenir en haut Aller en bas

goosebumps » lyra & alfonso

 :: abandonnés
 Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1
 Sujets similaires
-
» ohana (alfonso)
» put your loving hands up, darling » azalée & alfonso
» (flashback) who are you really? » amyntas & alfonso
» peur aux tripes (Alfonso)
» [LYRA] faux-fuyant

Sauter vers: