Om namah Shivaya (Zalim & Lakshan) - Sam 2 Juin - 15:38
Om namah Shivaya
Ces lignes écrites dans sa langue maternelle étaient rassurantes pour lui. Depuis que sa mère était morte, il avait eu tendance à se renfermer davantage dans sa mythologie. C'était comme si elle était encore là pour les lui raconter. Lakshan n'était plus un enfant, mais le deuil le rendait mélancolique et il aimait prendre le temps de relire ces histoires qui sembleraient il racontaient sa vie en tant que Dieu. On avait prié bien avant sa naissance pour que Ganesh se réincarne en Lakshan, et jusqu'à ses seize ans on avait tenté de lui rafraîchir la mémoire. Et même s'il reconnaissait être Ganesh aujourd'hui il ne se souvenait plus de toutes ces choses là, dépeintes dans les ouvrages et à la portée de tous. C'était frustrant quelque part, de savoir que l'on est quelqu'un mais de ne pas en avoir la moindre bride de souvenir et d'en subir les conséquences.
Il pensa Parvati s'était sans doute réincarnée en quelqu'un d'autre maintenant que sa mère biologique s'en était allée, son devoir était de la retrouver pour l'aider à faire face à ces changements qu'elle soit foudroyée ou choisie de naissance. Il pensa aussi à Skanda, son frère et Shiva son père qui eux demeuraient introuvables malgré ses tentatives ; il avait besoin de Shiva, plus que comme un père il était aussi son guide spirituel et l'avoir dans son champ de vision lui serait plus rassurant. C'était une solitude qui l'entourait maintenant, à croire qu'il n'y avait que lui qui ne parvenait pas à retrouver ses semblables qui devaient être quelque part là au dehors – Sauf pour Kama, il lui avait déjà mis la main dessus. Ho ce n'était pas en ce début d'après midi qu'il allait rechercher : la majorité des gens étaient en train de travailler. C'était de ces choses qui prenaient du temps et qui devaient à chaque fois voir ce processus répété dans leurs autres vies songea t-il. Un soupir et il continua sa lecture, se demandant aussi comment le monde allait évoluer avec tout ceci.
Et sur ces dernières pensées, la porte du temple s'ouvrit et ce fut l'effet d'un courant d'air se glissant jusque dans son dos. Il ne blâma pas le vent extérieur mais bien la présence d'une tierce personne qui fit qu'automatiquement son regard fut attiré vers la silhouette qui venait de sortir du temple pour passer dans le jardin de celui-ci. Il avait déjà vu cet homme par le passé, l'ayant vu à plusieurs reprises il l'avait aussi croisé du regard sans jamais réellement lui parler par manque de temps et parce qu'il y avait toujours eu quelque chose pour l'en empêcher. Il ne pouvait expliquer comment, parfois on voit des personnes et on a l'impression de les connaître déjà sans que ce soit le cas. La perception karmique du Dieu Ganesh lui avait déjà permit de voir auparavant que cet homme en était un aussi et à juger le décalage entre le traditionnel hindou qu'il portait sur le front et le côté moderne de ses vêtements il ne se trompait pas sur ses intuitions ; un dieu de son panthéon sans nul doute. Mais qui était il ? Il n'avait pas l'habitude d'aller vers les gens et leur demander directement leur récurrence, c'était d'autant plus délicat quand la personne n'avait pas encore conscience d'en être un et dans la majorité des cas il serait passé pour un psychopathe. L'idée lui arracha un fin sourire, il n'était pas à ça prêt mais s'il pouvait éviter de faire fuir quelqu'un il prendrait le temps d'être courtois bien que ce soit assez compliqué pour lui d'être patient puisqu'il cherchait ces dieux là. Et si c'était son frère ? Son oncle ? Shiva ?
Lakshan referma son livre qui traitait des mythes le concernant car il avait fait assez travailler son esprit là-dessus pour le moment. Le jeune homme rangea son livre dans son sac et décida d'approcher cet homme qui l'intriguait tant, au moins mettre un nom dessus déjà. Il se trouva rapidement un prétexte pour l'approcher et entamer la conversation, alors c'est d'un pas tout à fait déterminé qu'il s'approcha de lui après s'être levé de son banc. Lakshan fit en sorte qu'il le voie, lui adressa d'abord un sourire amical et le salua d'un geste de la main en restant traditionnel.
« Excusez moi, je me permets, je vous ai déjà vu au temple et la dernière fois quelqu'un à oublié ça » Fit il en sortant un foulard qu'il avait d'ailleurs réellement trouvé au temple mais qui n'avait jamais retrouvé propriétaire. « Ce n'est pas à vous par hasard ? »
Om namah Shivaya (Zalim & Lakshan) - Dim 3 Juin - 3:05
yeah, but everybody needs somebody sometime and a little me time in the meantime ; i'm just tryna be free in my free time yeah, i really hope you can see where i come from and maybe you can come through when it come time - don't you worry 'bout a thing it's all alright
ajeet? japamala enroulé autour du poignet, la main qui se pose sur la poignée, et me voilà dehors à rechercher un visage, une silhouette, un signe - n'importe quoi - qui me ramènerait à ce chez moi qui vit dans l'être que je quémande ; mais rien de ce côté ne me montre le chemin à prendre malgré le vert des feuilles et l'encens. mes prières et méditations du jour m'ayant occupé pour plusieurs heures, voilà que je ne pouvais plus véritablement faire attendre ma gorge en besoin d'eau -- viens au temple aujourd'hui qu'il m'avait dit, lui qui sait combien je peux me montrer faible face à sa bonne foi. pourtant au milieu des fleurs se trouve autrui, perdu dans sa lecture et ses pensées ; j'irai le saluer en allant payer mes respects à l'idole de ganesh, elle qui repose avec bienveillance sur ce carré de plénitude. c'est en remettant mes sandales sur les marches du temple que je remarque du mouvement plus loin: je vois que tu as plié bagages pour te retrouver à mes côtés, sans que je ne puisse deviner ce qui t'amène. namaste mains jointes qui t'indique mes intentions envers ta personne, moi qui ne te rencontre que pour la première fois. et te voilà déjà entrain de me tendre un pas grand chose qui pourtant dévoile à l'instant quelques étoiles dans ton regard. mais mes traits un peu confus te donnent certainement une réponse d'eux-mêmes.
je peux? poliment, afin de l'inspecter un court instant de mon propre chef. je suis désolé, ça ne m'appartient pas. répliqué-je avant de tout de même ajouter, suspectant un énième oubli d'ajeet tant le tissu paraîssait familier, il est peut-être à quelqu'un que je connais..., je n'saurai vous dire exactement. je n'arrive pas à me rappeler de ce que je pense me souvenir à vrai dire, à confondre spéculations et réalité -- mémoire de merde concrètement, pour pas changer. mais s'il s'agissait du sien, ce foulard est à vous désormais: il vous sera bien plus utile qu'à lui j'en suis sûr.
Om namah Shivaya (Zalim & Lakshan) - Mer 6 Juin - 19:26
Om namah Shivaya
Il était venu au temple pour prier, se ressourcer, il lui arrivait d'y passer une demi-journée juste pour reprendre son souffle avec son travail qui lui prenait du temps et ne lui permettait pas souvent de méditer. Il n'était pas un pratiquant exemplaire, néanmoins chez lui il y avait des idoles à qui il faisait des offrandes et devant lesquelles il laissait de l'encens brûler. Il était donc rare qu'il se mette à parler avec les autres, mais à la rencontre de cet homme qui l'intriguait tant il avait suivit ses instincts et l'avait interpellé. L'homme avait répondu avec politesse, et si Lakshan se fiait aux premières impressions il avait l'air d'être un homme sage et amical. Tant mieux, la suite serait plus facile pour lui puisqu'il ne pouvait pas aborder le sujet divin tout de suite.
Lakshan observa son interlocuteur, profitant d'avoir son attention pour détailler quelques point sur sa personne toujours à la recherche d'indices sur la divinité qui se cachait derrière cette allure décalée entre les traditions hindoues et le monde occidental. S'il avait pu avoir accès à ses souvenirs, il aurait sans doute pu avoir quelques pistes de plus pour tenter de retrouver la récurrence qui se trouvait devant lui, car c'était assurément un être divin et non pas un oracle ou autre chose. Cela se voyait, son aura était puissante et familière sans qu'il ne puisse toujours la décrire avec précision et la faculté de perception karmique qu'il possédait ne l'avait jamais trompé. Il n'allait pas lui dire que le foulard était un prétexte pour l'approcher, même si c'était tout Ganesh d'user de ruse pour arriver à une situation désirée. Le souci étant que maintenant qu'il avait en face, il ne savait pas trop quoi dire, pour ne pas l'ennuyer, il avait déjà manqué des occasions de pouvoir parler à Dhara en cherchant qui elle était elle aussi. Il fit mine d'être embêté pour le propriétaire du foulard, bien qu'il s'en fiche pas mal mais les paroles de l'homme le firent ensuite doucement rire. Il avait raison en un sens, comme le nombre de fois où on lui avait dérobé son parapluie quand il l'avait laissé à l'entrée du laboratoire. Alors il fourra le tout dans sa sacoche, oublié le foulard, il avait fait son job ; maintenant il voulait s'intéresser à cet homme et en savoir plus sur lui.
« Si on vous le demande un jour, vous avez rien vu alors. » Fit il en plaisantant avant de joindre de nouveau les mains devant lui. « Je m'appelle Lakshan Rahman, je ne connais pas grand monde qui vient ici prier mais je sais reconnaître les visages. »
Il trouvait cela assez triste en fin de compte de ne pas connaître toute la communauté hindoue dArcadia, cela lui aurait sans aucun doute facilité les choses. Mais le temps n'était jamais trop tard pour se présenter, il n'avait jamais eu l'occasion de le faire avec lui, voilà qui était fait. Est ce que lui avait conscience de sa divinité ? Cherchait il d'autres membres de son panthéon ? En regardant sur le côté, dans la direction que voulait prendre cet homme avant qu'il ne l'interpelle, Lakshan remarqua que c'était là-bas l'endroit où se trouvait l'idole de Ganesh et qu'il s'y rendait peut être, ce qui lui arracha un sourire. On entendait alors un mantra résonner dans le temple, chanté par un brahman, une dévotion à Parvati qui vint étreindre le cœur de Lakshan qui même sans souvenirs l'associait éternellement à sa figure maternelle. Il venait souvent au temple mais à chaque fois c'était la même histoire, ici les vibrations des chants semblaient lui traverser la peau, il s'y sentait bien et serein malgré tout.
Lakshan évita d'y rester trop scotché, reposant son attention sur la statuette de Ganesh.
« Ils en ont mis une nouvelle, quelqu'un l'a cassée, parait-il que l'homme est entré dans une colère noire contre Ganesh. Je préférais l'ancienne, qu'en pensez-vous ? »
Ou alors ses prières avaient été trop égoïstes pour être réalisées et que puisque rien ne s'était passé, il avait décidé de passer ses nerfs dessus
Om namah Shivaya (Zalim & Lakshan) - Mer 13 Juin - 23:53
yeah, but everybody needs somebody sometime and a little me time in the meantime ; i'm just tryna be free in my free time yeah, i really hope you can see where i come from and maybe you can come through when it come time - don't you worry 'bout a thing it's all alright
sensation nébuleuse qui me parcourt l'échine après quelques instants passés en ta compagnie. chaque individu diffère de l'autre, tout comme l'âme et l'essence ; pourtant la somme des facteurs reste la même, et c'est avec un peu de retard de ma part que je réalise combien tu portes un peu plus du divin en toi que la normale. c'est bête, mais sur le coup j'ai comme la vague impression que le tikka sur ton front me lance cette énigme qui prend peu à peu racines dans un coin de ma caboche.
zalim, un prénom, juste. cinq lettres noyés par les expériences et les sens, certainement l'une des seules constantes auxquelles j'ai pu me raccrocher après tout ce temps. bhardavj me reste inconnu jusqu'à aujourd'hui, ne représente rien de concret à mes yeux -- ni histoire, ni parenté, ni héritage. une coquille vide dont l'existence même est niée. sans prétention, ça a dû te déstabiliser - un peu -, te donner l'impression que je n'en avais rien à faire, des civilités, ou que justement, j'étais plus confortable en étant familier. enchanté. un sourire léger comme ponctuation, qui ne sait trop se prononcer sur ce visage qui en a trop vu. je ne peux faire mieux ; m'en voudras-tu?
tu remarques alors l'autel, en déduis mon idée première. saluant ganesh, tout ouïe, c'est avec contrariété que je me redresse, visiblement troublé par une attitude pareille -- outrage aux dieux, à soi-même. moi-même qui possédait des bagages, j'étais des mieux placés pour savoir qu'un affront du type collerait à la peau pendant des années. le karma -- principe du cause à effet où intentions et actions ont leur influence sur l'existence. et le mauvais oeil... c'est le mauvais oeil qui l'attend. pensé-je à haute voix, incapable d'ignorer la colère-damoclès qui s'annoncerait au dessus de la tête du coupable, tellement que j'en ignore ta question. du moins mon esprit me joue des tours, et je suis comme convaincu d'avoir répondu à une question que tu ne m'as en vérité jamais posée. mais ton court silence me ramène au moment présent, souligne ma méprise. du moment qu'celle-ci soit plus solide.. n'est-ce pas? renchéris-je alors pour balayer mon embarras. excusez-moi, j'ai un peu d'mal à focaliser mon attention par moments.
Om namah Shivaya (Zalim & Lakshan) - Sam 23 Juin - 13:24
Om namah Shivaya
Zalim, alors oui effectivement il ne le connaissait pas parce qu'il n'avait jamais entendu son prénom. Lakshan lui offrit un fin sourire, content de pouvoir mettre un nom sur ce visage.
« De même »
La conversation était reportée sur l'idole de Ganesh plus loin, Lakshan avait donc informé Zalim des dégradations qu'elle avait subi et cela sembla le toucher, normal pour quelqu'un qui pratique et qui prie. Cela avait attristé tout le monde, mais il fut le premier à parler de mauvais œil. Effectivement un outrage aux dieux attirait le mauvais œil, mais Ganesh lui même ne désirait pas de haine à son égard. Juste qu'il présente ses excuses, aux temples, à tous ceux qu'il avait choqués. Mais la vie était ainsi faite, les bons actes rapportent de bonnes choses, les mauvais en revanche se font rattraper par le karma et tout fini par être payé. Lakshan secoua doucement la tête, pour dire que oui, la suite serait faite ainsi, puis il se pinça les lèvres, venant réfléchir à son autre remarque, tant qu'elle tient, peu importe l'idole, oui c'était une manière de voir les choses.
Ce n'était pas tant l'image de Ganesh et sa nouvelle forme résidant là qui le dérangeait, mais les ondes que la précédente avait capté depuis des années, les prières d'un bon nombre de personnes intégrées en son centre pour finalement se voir brisée. Elle avait eu de l'âge, elle avait été face à tout un tas de générations et là c'était comme recommencer à zéro, comme si toutes ces ondes là s'étaient dispersées dans l'espace, gâchées. Zalim ne semblait pas du même avis, ce qui fit réfléchir Lakshan sur la question et en fin de compte, il devait avoir raison, le principal c'était que l'idole puisse avoir sa place, qu'importe le matériel. Zalim semblait toutefois avoir eu un instant d'absence, plongé dans le fin fond de ses pensées et n'avait alors pas entendu sa dernière question. Lakshan étouffa un rire, ne lui en tenant pas rigueur.
« Pas d'inquiétudes. » Fit Lakshan d'un geste de la main pour le rassurer, les pensées bien souvent dépassaient le contrôle et le présent. Cela arrivait à tout le monde. Cela avait été de même pour lui, alors concentré dans sa lecture, l'arrivée de Zalim avait brouillé son espace et il s'était détourné de sa méditation.
« J'ai l'impression de vous avoir déjà vu, mais pas au temple, cela m'intrigue. » Avoua Lakshan, faisant preuve d'un peu plus de franchise.
Une impression, ou plus, une sensation, comme celle de se retrouver auprès d'un maître, d'un professeur qui vous a beaucoup appris et que vous avez apprécié. Oserait il lui demander par la suite qui était il ? Il y avait trop de possibilités et trop de retenue en Lakshan pour y aller frontalement, tandis que lui semblait plus sur la spontanéité.
« Votre aura m'est...familière. » A défaut de parler de ses dons et de sa perception karmique du fait qu'il le voyait comme un dieu, cela pouvait être un début et il pouvait éventuellement le comprendre, lui tendre une perche pour être moins sur la réserve. Peut être avait il aussi cette impression ? Où alors son esprit était trop distrait pour y repenser ? Lakshan avait besoin de savoir, il avait besoin de retrouver les dieux de son panthéon pour se souvenir, pour avoir un point de repère. Peut être cette impression de déjà vu était véridique et ils s'étaient croisés en Inde ou dans l'Himalaya, ou alors cela venait d'un souvenir bien plus enfoui, bien plus ancien. Quoi qu'il en soit, il allait finir par le savoir.
« Dans une autre vie sans doute.»
Une autre vie, un autre monde, quoi qu'il en soit, il n'hallucinait pas.
Om namah Shivaya (Zalim & Lakshan) - Dim 15 Juil - 19:03
yeah, but everybody needs somebody sometime and a little me time in the meantime ; i'm just tryna be free in my free time yeah, i really hope you can see where i come from and maybe you can come through when it come time - don't you worry 'bout a thing it's all alright
ah, les souvenirs. c'est une chose de les préserver, une autre quand on ne cherche qu'à les brûler. une décision qui ne faisait que rythmer mes réveils et insomnies en traçant ce fil invisible à la craie blanche duquel je n'arrêtais pas de tomber -- juste milieu que mon jeune esprit révolté ne pouvait suivre de son plein gré. depuis, je suis différent: j'ai durement travaillé sur moi-même. sur mes erreurs et mes manquements. mais même après dix ans, ce n'est pas suffisant ; je reste un homme, imparfait, limité. l'impression hein?.. une confession qui m'émeut un peu, provoque un tri soudain de toutes les possibilités auxquelles tu pourrais faire référence. j'essaie de ne pas afficher d'air trop grave sur mon visage perplexe afin de nous garder tous les deux loin de pensées passées trop sombres: tu m'as l'air d'un homme bon, sans histoire, mais je redoute quand même ce quelque chose ou ce quelqu'un que nous partagerions -- que tu sois l'un des leurs - associé, manipulateur.. -, ou une autre victime - persécuté, innocent -. je crains beaucoup sur le moment, mais je garderai tout ça pour moi.
autant ne pas tirer sur des cordes sensibles qui pourraient nous coûter tous les deux.
je ne comprends pas entièrement les intentions de tes remarques, cernées de façon plus littérale que spirituelle, mais je partage malgré tout un sourire contenu, compatissant, car ceci dit j'apprécie ta sincérité. hm.. peut-être bien. mains dans le dos, c'est presque dans un soupir que je lève les yeux vers l'horizon, poumons gonflés comme pour ne pas perdre la face. je vivais dans la rue, fut un temps. des mots lourds de sens, que je m'approprie comme une force avec les années, difficile soit-il.
on entend quelques oiseaux battre des ailes.
peut-être m'auriez-vous croisé en ces jours-là? finis-je par répliquer pour chasser l'ange qui venait de passer, les traits détendus, en paix avec ces faits-là ; instant suspendu, hors de tout. ( irréel. )
(c) SIAL ; icons afanen
(pardon pour ma réponse trois mille ans plus tard même pas à la hauteur )
Om namah Shivaya (Zalim & Lakshan) - Mar 17 Juil - 16:40
Om namah Shivaya
La révélation de Lakshan sembla troubler Zalim, bien évidemment ce n'est pas tous les jours que l'on vous dit croire vous connaître alors que les présentations viennent d'être faites. Le but n'avait pas été de le mettre mal à l'aise, et Zalim laissa entendre qu'il vivait dans la rue auparavant que là peut être ils s'étaient croisés dans sa pauvreté. Gêné, Lakshan grimaça légèrement, il ne voulait pas le forcer à dire ce genre de choses si cela relevait de douloureux souvenirs. La curiosité dont il fait preuve souvent mène à ce genre de situation, mais Lakshan n'est pas une type mauvais, il ne se réjouit pas du malheur des autres, quelle que soit la personne en face de lui. « Pardonnez-moi c'était indiscret. » S'empressa t-il alors de dire, espérant ne pas passer pour le mec qui observe et juge de haut en bas les SDF qu'il croise dans la rue. Évidemment il n'aurait pas pu deviner ce que Lakshan voulait dire par « déjà vu» même s'il avait supposé que cela soit dans une autre vie. Il s'était laissé emporté dans sa joie de retrouver quelqu'un de son panthéon en ayant vu le dieu en lui. Lakshan en oubliait l'humain, trop pressé à voir le véritable visage du dieu qui lui fait face et poursuivre ses recherches.
« Je ne pensais vraiment pas aux rues d'Arcadia, je n'ai jamais vu votre visage, mais je vous connais, spirituellement je veux dire.» Précisa t-il, une nouvelle fois histoire de ne pas le forcer à dévoiler d'autres faits de sa vie qu'il n'avait pas envie de dire.
La réincarnation n'est pas sujet étrange chez les hindous, toute chose possède une âme, tout chose revient à vivre de nouveau. Mais peut être qu'il le prendra aussi pour un fanatique qui sait à prétendre pouvoir se souvenirs de choses qu'il est jusque là incapable de décrire. C'est quelque chose qu'il ne peut prouver, cela se ressent au plus profond de son coeur. Au diable les suppositions, Lakshan désirait plus que tout savoir qui se cachait derrière ces yeux aux mystères insaisissables. « Enfin vous savez à Arcadia ce n'est pas chose rare de croiser des gens que l'on a connus dans une autre vie et... » En tant que dieux - Lakshan désirait terminer sur ces deux derniers mots, mais cela était pourtant resté coincé dans sa gorge. Pourtant c'est évident, qu'il en est un, ses facultés lui permettent de le savoir. A quel degré sa conscience est elle élevée concernant Zalim ? Au mieux il comprendrait cette dernière phrase, au pire cela passait à la trappe. Quoi qu'il en soit, un dieu non éveillé, lui donnait toujours matière à explorer, s'il pouvait l'aider à comprendre tout ceci, lui être un guide, encore plus si Ganesh se sentait proche de lui, comme un membre de sa famille retrouvé.
Père, oncle, grand-père, cousin, frère, qui que tu sois, il est heureux.
« Je vous offre un café ? »
Il lui proposait, histoire qu'ils puissent discuter, histoire qu'ils puissent faire connaissance et que ce voile de mystère enfin s'abaisse. Un sourire étira les commissures de ses lèvres, bienveillant, amical ; pourvu qu'il accepte de le suivre, il y avait un café à deux pas, ils pourraient rapidement converser tout en se réchauffant, dans un endroit confortable. Le temple était bien pour ce genre de chose, mais concernant certaines discussions, il préférait encore l'intimité d'un café de rue.
Om namah Shivaya (Zalim & Lakshan) - Mer 15 Aoû - 4:00
yeah, but everybody needs somebody sometime and a little me time in the meantime ; i'm just tryna be free in my free time yeah, i really hope you can see where i come from and maybe you can come through when it come time - don't you worry 'bout a thing it's all alright
pardon j'ai paniqué. j'oublie que réalité et songe se côtoient au quotidien, qu'on est faits de tout et de rien. j'oublie que des vérités se doivent de rester personnelles, qu'elles ne conviennent pas à tout le monde, qu'elles n'ont pas leur place dans un premier échange ; annoncées sans détour, sans crier gare. j'ai toujours du mal c'est vrai, quand il me faut échanger avec autrui, et je ne fais que te rendre la tâche plus difficile sans même m'en apercevoir.
spirituellement dis-tu?
briquet du destin sur la mèche-conscience, qui réveille l'instinct comme un murmure curieux -- moi qui tentait de te comprendre depuis le départ sans trop savoir, qui se demandait ce que tu cherchais réellement à trouver en ma personne, me voilà qui me dit, et si. et si tu faisais référence à ce sentiment dans lequel je patauge depuis tout à l'heure, à l'instant où mes yeux se sont posés sur toi: et si, toi aussi, tu avais ce mot au bout de la langue, cette pensée qui te chatouille ton sixième sens? parce que tu émanes cette même aura qu'eux. t'as beau ne pas dégager de la lumière ou je ne sais quel autre artifice surnaturel que les saletés que je m'injectais fut un temps avaient sur le moment projeté à leur vue, mais c'est ça. le même semblant. et merde quoi. passer par quatre chemins c'est juste pas moi.
docile acquiescement de la tête à ton invitation. lakshan, c'est ça? prière muette du cœur au dieu à la tête d'éléphant pour qu'il me garde dans la seconde à venir d'une erreur monumentale. vous aussi, vous avez été choisi? par le divin, l'incompréhensible, l'(in)certain? y'aurait-il donc plus que nous, en plus de toi, là dehors? des hommes plus qu'humains, des demi-dieux sans lendemain? dis-moi lakshan, si c'est moi qui débloque, si je mérite en pleine poitrine des ondes de chocs.
tu vas sûrement me prendre pour un fou, un illuminé, un mec qui en aurait trop fumé (c'est vraisemblablement le cas, déjà). vous aussi, vous êtes plus que ce corps, ces os, ça?
Om namah Shivaya (Zalim & Lakshan) - Mer 15 Aoû - 10:27
Om namah Shivaya
Lakshan ne désire pas avoir l'orgueil de croire tout connaître sans savoir pu méditer ou réfléchi avant, entre autres son don s'activant doucement il essaye de comprendre. En attendant les questionnements sont de mises, pas là, pas ici, peut être qu'il avait besoin de plus de temps ? Lakshan envisageait de les sortir de cet endroit, jusqu'à ce que Zalim ne commence à lui dévoiler ce qu'il avait entendu et qu'il avait aussi compris de quoi il parlait depuis le début. Inattention, hybris, mal formulé, qu'importe pourquoi il n'a pas fait le lien tout de suite, Lakshan lui même n'a jamais été confronté à cette situation. C'est une euphorie qui doucement grandit en lui à chaque syllabe prononcée par Zalim quand il confirma aller dans son sens.
Vous « aussi » vous avez été choisi. Vous « aussi » vous êtes plus que ça.
Le cœur se mit à trembler.
Il prit une longue inspiration, ses yeux dévièrent l'espace d'un instant vers l'intérieur du temple. Il a souhaité que ce moment arrive depuis trop de temps qu'il craignait de tout briser. Zalim avait l'air ouvert à la question ce qui lui ôtait ce poids qu'il portait depuis le moment où il a commencé à lui parler. Il savait, il connaissait et parlait en connaissance de cause. Le café allait attendre, après l'annonce, car Lakshan ne désirait plus se compliquer de chemins déviants pour ne pas troubler cet homme. Puisqu'il avait l'air de comprendre de quoi il parle, de ces divinités, il pouvait y aller sans plus de retenue. Lakshan reposa son regard sur son interlocuteur, il s'éclaircit la voix et acquiesça donc à sa dernière question. « Des dieux, c'est ce que nous sommes, je l'ai ressenti aussi, en vous »
Il sourit, presque ému, mais il devait se recentrer, peut être qu'il n'était pas hindou et à ce moment là il allait devoir maîtriser son désarroi. Il les cherche depuis tellement longtemps. Lakshan fit quand même le choix de faire le premier pas en se dévoilant « Je...J'ai eu la certitude de qui je suis il y a très peu de temps à vrai dire, je pense que c'est pareil pour vous, on se réveille un matin avec le nom d'un mythe sur les lèvres qui s'avère être notre prénom. » Un rire étouffé, il se souvient de cette sensation de plénitude qu'il avait ressenti après quelques heures de sommeil alors qu'il gravitait autour de la terre depuis la station spatiale. Il avait perçu le silence de l'espace, de la création, les vibrations provenant du monde sur terre. Depuis là-haut il avait entendu le cri d'un nouveau né, il avait senti l'odeur iodé des océans, le toucher de la crinière d'un cheval, et il avait vu le coucher du soleil depuis le mont Evrest, toutes ces choses simultanées lui avaient confirmé qu'il avait raison et qu'il avait ce pouvoir de connaissance. Maintenant qu'il observe Zalim, les cinq sens en éveil, il a l'impression de remonter des souvenirs encore flous, nul besoin d'image, les sensation restent plus fiables en mémoire. Alors le dieu de la connaissance, pu enfin savoir.
Shiva.
Les yeux s'écarquillèrent sous l'évidence, puis il se baissa en dirigeant ses mains vers les pieds de Zalim. Geste de respect, geste d'humilité dans leurs coutumes, il touche ses pieds et ramène ses mains vers son menton. Quels que soient les souvenirs qu'il a ou pas, quand le dieu Shiva se présente devant soi, il est normal de lui présenter un profond respect. Lakshan priait silencieusement, qu'il lui apporte sa bénédiction et sa protection.
Om namah Shivaya (Zalim & Lakshan) - Mer 29 Aoû - 1:42
yeah, but everybody needs somebody sometime and a little me time in the meantime ; i'm just tryna be free in my free time yeah, i really hope you can see where i come from and maybe you can come through when it come time - don't you worry 'bout a thing it's all alright
le palpitant qui tambourine là-dedans comme un écho lointain, en équation avec le tien. harmonie un peu spéciale qui ne m'arrive pas souvent, qui se ressent aux bouts des ongles et des cils, brusquement. à l'instant tout paraît plus clair, lucide -- évident. telle la force qui nous raccroche au sol, qui nous garde de nous perdre noyés dans la grandeur du ciel et de son étendu inconnu.
et c'est un sourire presque rassuré, paisible qui s'arbore sur mes traits de simple mortel, d'homme éprouvé qui aujourd'hui semble avoir enfin atteint une autre ligne d'arrivée significative de son existence ; une page importante pour tous. t'appelant à te relever comme un aîné de trente années de plus, ma main se pose spontanément sur ton épaule, une chaleur émanant de celle-ci semblable à celle que j'ai l'habitude de ressentir lorsqu'ajeet est dans les parages -- bienveillance et confiance, voilà que je les donne, au lieu de les recevoir. étrangement satisfaisant.
des dieux, pas tout à fait, mere dost (mon ami). du moins pas complètement..restons humble.il nous manque tant de choses avant d'atteindre un tel honneur, peut-être as-tu raison, quelque part, mais ne sommes-nous pas que des points infimes dans l'univers, et non les mains qui détiennent ce tout-là au quotidien? qui suis-je pour assumer un tel rôle? qui serai-je dans tous les cas ; si je me trompe, ou si j'ai raison?
j'ai beau avoir le bon, 'celui qui porte bonheur' sur le bout de ma langue, dans le creux de mes entrailles, mais ce serait y porter atteinte, lui porter atteinte - à cette entité qui rôde mon esprit en quelque chose de plus grand, chaque jour. quand je me connais moi. moi qui ai détruit tant d'équilibres au cours de ma vie, prisonnier du monde et de toutes ses tentations. je me dis souvent que si shiva est en moi, qu'il cherche à grandir et/ou garder ce corps, ou si nos âmes s'épousent avec le temps sans effort, je n'en mérite rien. moi, zalim, suis plus démon que saint.
grande inspiration, les yeux vers le grand bleu. béatitude d'être vivant, de faire partie de leur plan ; les rayons du soleil comme un voile sur le faciès empli par la satiété. tu ne crois pas?
Om namah Shivaya (Zalim & Lakshan) - Mar 4 Sep - 17:45
Om namah Shivaya
Conversation qui devient trop indiscrète dans l'enceinte de ces lieux, protéger les oreilles mortelles et fidèles est la préoccupation de Lakshan, finalement il l'invite à le suivre, un geste amical, un sourire. Hors du temple, ils marchent dans la rue, ils sont des dieux qui ne le sont pas totalement, c'est ce qu'il a dit, Zalim, il a raison, mais comment fait il pour ne pas ressentir de frustration à cette idée de n'être que le tiers de ce qu'ils sont à l'accoutumée ? L'entrée dans ce fameux café se fait discrète, Lakshan propose à Zalim de demander ce qu'il désire, Lakshan lui a besoin d'un café, le plus corsé qu'ils ont, parce qu'il ne veut pas s'endormir pendant cette discussion. L'hydris doit rester silencieux. Lakshan pose son regard sur l'extérieur un moment, pensif. Il repense aux derniers mots de Zalim, qui lui a compris aussi cette évolution d'homme à celui de dieu, élevé. « Je suis resté longtemps à croire que je ne trouverais pas mes pairs. J'avais l'espoir qu'on se réunisse pour comprendre, tout ...ça. » Ambiguités, indices et hypothèses aussitôt démentis quand il réfléchi, quand il essaye de comprendre comment ça fonctionne.
« Personne ne nous a dit que ça se passait de cette manière ; qu'il y a une évolution, que l'on soit privés de mémoire » Dans leurs croyances, la réincarnation est quelque chose de tout à fait normale. Mais il n'y a pas de manuel pour comprendre, parce que le réincarné ne possède pas de souvenirs et que cela est vraiment très étrange. Il n'y a qu'une certitude, des facultés comprises, comme un lot. Les dieux ne méritent pas d'être mis à l'épreuve de cette façon quand leur première existence a été un travail de plusieurs millénaires. C'est humiliant d'être réduit à ne pas comprendre ce qu'il se passe, endosser la chair humaine comme un manteau le temps que la pluie cesse. Lakshan est frustré de se savoir Ganesh et ne pas pouvoir continuer ce qu'il avait commencé, de devoir tout réapprendre, de voir ces choses là mises en suspens quand le monde entier ne demande qu'à être compris et étudié. « Je suis Ganesh, je le sais, mais je ne m'en souviens pas, je n'ai pas sa force, je n'ai pas son esprit, je suis juste là à attendre » Orgueilleux, impatient, tout comme lorsqu'il était petit, Lakshan ne fait pas le lien, il n'a pas la totale sagesse de Ganapati. Alors il pose des questions, mais personne ne pourra lui répondre.
« N'a t-on pas déjà fait nos preuves en tant que dieux? » N'ont ils pas atteint le nirvana ? Pourquoi ? Que s'est il passé ? Pourquoi sont ils vénérés si ce n'est pas le cas ? Il pose des questions mais Zalim n'en sait peut être pas plus que lui, s'il le ressent comme Shiva, peut être que lui n'en a pas conscience, peut être qu'il le refuse ? L'équilibre du monde est déstabilisé, qui le maintient à ce moment là ? Et les autres ? Où sont ils ? Que font ils ? Pourquoi est ce que le panthéon est éclaté de cette manière ? Pourquoi ne sont ils pas inclus dans ces conflits de mafia opposants Grec contre nordiques, contre les slaves, conte les celtes, les égyptiens. Pourquoi sont il à part ?
)
)
