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there may be times when we are powerless to prevent injustice, but there must never be a time when we fail to protest (ft savannah)

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there may be times when we are powerless to prevent injustice, but there must never be a time when we fail to protest (ft savannah) - Jeu 14 Juin - 12:10

La pièce est si petite, que tu jurerais que les murs cherchent à l’engloutir tout entière. Le bureau qui trône au centre de la pièce est démesuré, pièce rapportée d’ailleurs afin de transformer ce placard aménagé en lieu de travail plus ou moins décent.

Le néon criard qui clignote péniblement accentue la sensation d’étouffement que fournit la pièce.

Petite, terne, mais qui fait l’affaire, tels étaient les mots de la secrétaire pour décrire ce bureau lorsqu’elle t’avait fourni les clés pour la première fois.

Cela faisait l’affaire en effet, tous les lundi matin lors de ta demi-journée hebdomadaire consacrée à l’exercice pro bono de la loi.

Rituel inlassable, tu arrivais café à la main, sac à l’épaule, souriais à la secrétaire, qui te tendait les dossiers dont tu devrais t’occuper.

Le nombre de cas animaliers était proche de zéro mais cela avait le mérite de généraliser tes cas et de raviver les souvenirs de tes cours de droits civils, dans lesquels tu avais plaisir à exceller à l’université.

Le lundi matin était généralement très chargé car étaient jugés tous les petits délits et crimes commis sur le week-end, et la pile bancale qui trônait sur la table ne semblait pas changer la tradition.

De ton sac, tu sortais une petite plaque que tu déposais à ta droite, sur laquelle était indiqué ton nom et ta qualité d’avocate.

La pénurie de moyens pour les avocats commis d’office dans le système américain actuel était d’une ampleur sans précédents et tu avais décidé de donner un coup de main à tes collègues surchargés, mais ne pas avoir le statu d’avocat commis d’office te permettait le luxe de choisir les cas qui t’intéressaient.

Machinalement, tu feuilletais les dossiers en sirotant ton café.

Un froncement apparaît entre tes sourcils. Ils avaient oublié de te rajouter du lait d’amande ce matin.

Sur la table, ton poing se serre.

Ce n'est pas le moment.

Fermant les yeux, tu utilises des techniques de respiration méditative pour diffuser la crise.

Tu n'aimes pas t'énerver au travail.

Plusieurs braquages avaient eu lieu ce week-end, tu considérais un instant de lancer une procédure groupée mais ton café mal fait t’avait contrarié et tu n’avais plus envie de braquage finalement.

En vérifiant ton téléphone, tu remarquais que l’audience des Vanwoerke avait été avancée à 14 heures. Si tu voulais avoir le temps d’aller déjeuner dans le petit restaurant vegan qui venait d'ouvrir près du musée, il te fallait une victoire rapide ce matin.

Parmi les juges présents, tu savais que le juge Strickland était de mauvaise humeur car sa femme venait de le quitter, selon les rumeurs. Tu mettais toutes les affaires de proxénétisme de côté, car tu savais que la probabilité de tomber avec lui était grande sur celles-là.

En revanche, selon les commérages que tu avais entendu dans la queue pour prendre ton café à côté du tribunal, le juge Hoying avait gagné sa compétition de canoé biplace, et selon tes statistiques lorsqu’il était de bonne humeur, tes chances de gagner avec une argumentation minimale augmentaient de 27% par rapport à la normale.

La plupart des petites affaires de possession de drogues lui revenaient, et en faisant le tri dans ta pile, il te restait donc 3 cas.

L’un des cas pouvait être prometteur, l’arrestation sans possibilité de libération sous caution semblait exagérée et tu pourrais peut-être même retourner la situation et demander des dommages et intérêts pour préjudice moral et profilage racial.

L’individu avait été confondu avec l’un des suspects d’un vol car les policiers ne semblaient pas capables de faire la différence entre deux individus noirs et emmené au poste, sans avoir vérifié son identité. Après la fouille, ils avaient trouvé une substance qu’ils suspectaient être de la drogue mais qu’ils n’avaient pas encore pu identifier comme telle mais avaient décidé de le garder car ils pensaient qu'il faisait parti d'un gang.

Encore une fois, pure spéculation.

Ce serait lui.

Tu sortais ton téléphone et demandait à la secrétaire que les gardes t’amènent ton client.

Il était temps de le prévenir qu'il allait très vite sortir, et probablement plus riche qu'à son arrivée.

Sourire aux lèvres, tu finissais ton café dont même l’amertume ne suffirait pas à t’énerver. Tu aimais gagner avant même d’avoir commencé.
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there may be times when we are powerless to prevent injustice, but there must never be a time when we fail to protest (ft savannah) - Jeu 9 Aoû - 1:22



Excepté la sorcière qui les prépare, personne ne sait de quoi sont composés les philtres d’amour qui se vendent au Folie à Deux. Ceux qui l’ont déjà consommé disent qu’ils peuvent avoir l’effet désinhibiteur de l’alcool, stimulant de la cocaïne ou relaxant du cannabis. Savannah préfère raconter qu’ils assurent une union parfaite avec l’être désiré.
Malgré le mystère autour de leur composition, les philtres d’amour se vendent – notamment auprès des couples qui cherchent à pimenter leur vie sexuelle et des amants curieux. Mais ce n’est certainement pas eux qui permettront à Savannah de faire fortune.

« J’suis dans la merde, Ava. »
Will n’est pas encore un homme. Il n’est plus tout à fait un garçon, non plus.
Will, c’est encore un de ces satanés gosses qui a grandi sans rien ni personne.
Mais Will est malin. Pour un prix dérisoire, Savannah lui vend ses drogues aphrodisiaques qu’il s’en va revendre cinq fois plus cher dans les beaux quartiers d’Arcadia. Auprès des lycéens et des étudiants, il en a fait la nouvelle drogue à la mode : dans son portefeuille, à côté des capotes, on a forcément un philtre d’amour. Après toutes les substances ingurgitées, le contenu des fioles leur permet de ne pas faire piètre figure quand, enfin, ils se retrouvent nus en face de leur rendez-vous tinder.  

« J’suis dans une putain de merde, il répète. » Parce-que le système judiciaire est plus sévère avec les hommes qui lui ressemblent, Will s’en méfie ; il a entendu toutes les histoires. Et Savannah peut bien tenter de le rassurer, il ne parvient pas à la croire.

« Boudreaux, ricane un des types de la sécurité en agitant son détecteur, tu viens encore pour un de tes gamins ? » Elle souffle, jette son sac à main dans une caisse, passe le portique de sécurité et réalise à quel point elle exècre cet endroit. Il lui rappelle que les Enfants Terribles n’ont pas assez d’argent, donc de pouvoir, pour accéder à certains privilèges, notamment celui de pouvoir s’offrir l’immunité et le respect des agents de sécurité. Savannah s’approche et ses tripes s’emmêlent davantage. Qu’est-ce qu’elle fera quand le juge estimera qu’il est préférable de punir un jeune délinquant en l’enfermant des mois, ou des années, dans une cage ?

« Will ! » Elle n’a pas jugé utile de toquer avant d’entrer, elle a seulement tourné la poignée d’une porte qu’on lui avait indiqué à l’accueil. « Qu’est-ce qui t’es arrivé ? » Une grande enjambée : c’est la distance qui la sépare du gamin qu’elle étouffe désormais contre sa poitrine. Il tente de lui demander d’arrêter, mais Savannah l’en empêche ; elle déblatère plus vite : « Je t’ai apporté de quoi manger et des vêtements propres. » Après quelques secondes, son champ de vision s’élargit ; Ava ne voit plus seulement Will, mais le placard qui sert de bureau, l’éclairage vacillant et cette femme. Trop sérieuse. Trop bien habillée. Elle jure avec le reste du décor « Qui c’est ? demande la Mère sans attendre de réponse, ton avocate ? » Savannah s’écarte pour mieux la toiser. Ses billes inquisitrices sont attirées par le brillant de la plaque posée sur le côté droit du bureau. Elles lisent A-gar-wal avant de revenir inspecter l’inconnue. « Vous m’dites rien. Vous êtes nouvelle ? Vous avez l’habitude de travailler sur ce genre d’affaire ? » Elle fouille déjà le répertoire de son téléphone. Elle connait un autre avocat ; il n’est pas le meilleur mais il a toujours réussi à baisser les peines de ses Enfants et le montant des amendes à payer. « Je vais te sortir de ce merdier, Will. »




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