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Midnight City

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Midnight City - Dim 22 Juil - 19:51



midnight city


Waiting in a car
Waiting for a ride in the dark
The night city grows
Look and see her eyes, they glow
song




#+356 546 673

Pandi-Panda,
22h, mardi, sur les docks, conteneur 23. Ça te dit d’aller voir ce que c’est, des vrais combats ? J.


Fait chaud. Trop chaud. Tshirt collé au corps, coeur collé au plafond. Les mains qui vrillent, le souffle qui explose . C’est pas encore l’heure, j’ui pas encore en retard, j’ai encore un peu de temps. Les images s’entrelacent et s’entrechoquent dans mon crâne. Y’a un visage, y’a des moments, y’a un instant. Souffle perdu, suffocation là-haut, en bas, partout.  Et vriller en une seconde dans un tout autre sentiment.

« Putain ! »

La main panique, tremble, ne se contrôle plus. Une simple ligne découpée à l’intérieur de la cuisse, qui suinte un peu. Mais qui brise beaucoup. Pas d’orgasme ce soir Flores, ta maladie en a décidé autrement. On t’a pourtant dit, que les émotions fortes ne sont pas idéales pour quelqu’un qui perd contrôle de son corps. Et quand on a des scalpels au bout des doigts, vaut mieux les gérer pour éviter que la jouissance se transforme en cauchemars.

Bouge maintenant, t’es en retard.




Combats interdits, illicites, qu’on cache et pourtant qui rameutent toujours autant de gens. Je m’y suis toujours senti bien, j’aime venir, foutre en l’air quelques caboches, montrer qu’ici, la Cala a toujours ses lettres d’or.
Pretty Boy qu’on m’appelle, mais sur le ring, y’a plus rien de pretty, y’a que les cris d’adversaires et le sourire du capitano qui n’a de cesse de pourrir le sol d’hémoglobine.

Touche à Alejandro et si t’es encore en vie, évite de revenir dans son tableau.

Le sourire sur la face, réputation qui glace autant qu’elle en impose. Quelques poignets de main, tapes sur les épaules, doigts qui chauffent le derme de quelques hommes que j’ai déjà connu dans un tout autre décor.

« Prêt à te faire ratamer la tronche Jesus ?
Que je balance à un un de mes comparses en l’attrapant par la nuque avec toute la tendresse qu’on me connait.
« Et toi, p’tite fleur ?
« Tu veux savoir que ce la fleur elle te dit ?

Regard en biais, doigts qui crépitent sur sa peau, petit gémissement de sa part. Filament de sang qui coule sur son dos.

« Jan, c’était mon t-shirt préféré !

Eclats de rire de chez l’un et l’autre. Bande de gamins.

« T’auras pas vu une jolie chicà… Blonde, mesurant à peu près…Main levée au niveau de mon nez… ça et plutôt… Ouais, canon j’pense.
« Tu fais dans les nanas maintenant ?
« … Desolé pour toi, mais non.

Pas de Pandi-Panda à l’horizon, p’tète qu’encore une fois, elle a flippé la blondie. Et qu’être le témoin et le bourreau, c’est encore trop haut pour ses p’tits yeux de chaton.

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Midnight City - Dim 22 Juil - 21:15



 Midnight City  





«  Pourquoi tu fais ça ? » Elle était encore en robe de soirée, avec un long trench sur les épaules et des talons. Assise dans une voiture avec sa meilleure-amie. Pandora extirpa un sac de sport pour se démaquiller d'un geste naturel. Elle était stoïque la blonde. Retirant sa frange, un accessoire ramené d'un voyage en Italie qui était subitement redevenu à la mode et qui valait une fortune. «  C'est nécessaire. Si je veux gagner cette guerre, il faut que j'apprenne à encaisser. » La meilleure amie pouffa alors, arrêtant brusquement la voiture pour se retrouver face au port. Pandora fut précise : elle l'accompagnait, mais elle ne l'attendait pas. «  Tu as un putain d'arc qui ne peut pas manquer sa cible. Bordel Pandora, pourquoi tu continues ? Tu sais le suicide c'est plus simple. Repars avec moi, s'teuplait. C'est pas la salle de boxe, là, y a pas de règles. » Pandora afficha un petit sourire en coin, embrassant son amie sur la joue en laissant son sac avec ses affaires habituelles, préférant se saisir d'un sac de sport. Ne prenant pas le temps de se changer dans l'immédiat. Tout était déjà prêt. «  Les dieux ne suivent pas de règles non plus.  » Parce que tout ça, ce n'était pas pour extérioriser sa colère ou même pour perdre du poids : elle était là pour mener à bien son projet. Un an désormais qu'ils étaient morts. L'heure de la vengeance arrivait. La blonde avait une réputation dorée, et ce soir, la Ioannis, venait s'affirmer. Poupée de porcelaine devenue princesse de marbre.

Le bruit des talons sur le sol froid. Le regard froid, mais un petit rictus venait bercer la blondeur éternelle de Pandora. Un sac à dos sur les épaules, un trench, et une longue robe de soirée qui cachait parfaitement ses formes.  Le bruit fut suffisant pour repérer le troupeau masculin. Observant vaguement son téléphone, sans oser répondre à Alejandro dans l'immédiat. De toute façon, elle ferait tâche dans le décor, et savait qu'elle allait devoir garder la tête haute, la princesse. Qu'importait qui Pandora croiserait : mafia, dieux ou même des mortels. Ceux qui étaient de la Nuova finiraient par vite faire le rapprochement, et il en serait de même pour les potentiels alliés de cette dernière. Arrivant au niveau du point de rendez-vous, elle fit face à un groupe d'individu. Inspirant fort en s'approchant du groupe. Sentant des regards se détournés, des murmures et rapidement, elle fut au centre d'une désagréable attention. Elle n'avait pas l'allure adéquate, ni même l'attitude. « Hey boys. » Un petit rictus en coin en continuant à avancer en cherchant Alejandro du regard, et un petit accent américain en guise de moquerie.








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Midnight City - Dim 22 Juil - 21:56



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« Euh… Jan…. Ce serait pas ta chicà là-bas…

Soit Jesus a fait dans son froc soit il vient d’avoir une apparition digne de la Bible. La gueule qu’il tire est espléndido. J’me déteste de pas avoir un appareil photo potable sur mon téléphone tellement elle déchire sa tronche. Bouche ouverte, yeux ouverts comme des balles calibre 12, dardés vers le fond.

« Qu’est ce que…

J’me retourne et…. Ah ouais.  J’peux comprendre. Blondie est passée par la case shopping avant de se pointer ici.  Et même si les courbes féminines n’ont jamais rien levé chez moi, autre que mon p’tit doigt, j’peux comprendre que Jesus est entrain de devenir cardiaque. Les mecs et les chicàs, bordel, ça fait jamais bon ménage. Ajoutons y une petite pincée de violence et quelque cuillères de sang et en avant les hormones !

Adieu Jesus, j’t’abandonne avec ta trique prématurée et m’en vais choper Pandi-Panda qui s’est cru à un bal costumé. Ils la regardent tous comme si elle n’était que de la chair à choper. Ça me fait vomir, cette facilité qu’on les hommes à regarder les femmes comme des cavités à remplir. Tenez vous les gars, bordel !

« Hop, hop on se pousse…
Que je murmure en tapant des coudes pour passer dans la p’tite foule qui s’est amassée vers la blondinette. Un pecnaud me bloque la route et j’ai beau le pousser, il est bien décidé à rester à la matter.

« Tu bouges !
« Hey comment tu… !

Retournement de corps, regard qui vrille sur le mien, visiblement, ma gueule te revient. J’te vois déjà t’excuser du ton que t’a employé, ça bave un peu de peur au creux de ta bouche, p'tit con.

« Oh desolé Flores…

Ouais, ouais, bouge ton derch, j’ai Blondie à récupérer.  Clairement, j’capte pas son jeu à la petite italienne. Elle sait très bien ce qu’on fait ici et elle a un sacré talent pour la baston alors… Soit elle compte se la jouer raiponce-guerrière, soit… Soit elle a un truc derrière la tête. Et clairement, j’aimerais pas être celui qui va titiller le derrière de son crâne.

« Depuis quand combat, ça rime avec Prada ?

Que je lui balance, un léger sourire sur le visage. Amusé et agacé Alejandro, un savoureux mélange explosif pour un mec qui doit éviter les émotions . Dis le gars qui va s’donner en spectacle pour des combats illégaux. Pas doué pour éviter les sensations Mr Flores.
J’attrape son poignet et l’accroche à moi pour retourner au plus près de la zone de fight.

« On touche, on a à faire à moi. Capich los imagos ?

Personne et tout le monde de viser. Mais Pandi-Panda, elle est avec moi alors on regarde, on s’branle mais on touche pas.

« C’est quoi cette tenue Pandora ? Dis moi que tes talons, y’a au moins des lames cachées dedans…

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Midnight City - Dim 22 Juil - 22:31



 Midnight City  





Une entrée remarquée. Pourquoi ? Parce qu'elle n'avait pas honte. Elle allait mettre dans la tête de tous ces tocards, qu'elle était une femme et que la femme allait mettre par terre tous ceux qui tenteraient de la toucher. Une femme, qui assumait sa féminité et qui pouvait également montrer les poings. Ce n'était pas plaisant, d'être la cible de tous les regards. Pourtant, ce n'était pas la première fois, ni la dernière qu'elle faisait face à des yeux lubriques. La blonde avait de la volonté, et elle ne comptait pas se laisser faire en mimant une gêne ou de la peur. Elle pourrait trancher la gorge d'un pecnot et s'en sortir sans passer par la case prison. Pandora resta fidèle à elle-même, n'appelant pas Alejandro qui se rendrait de toute évidence compte qu'elle était là. Des remarques, des sourires, des gestes. Elle avançait avant de finalement admirer l'espagnol débouler et tenter de s'imposer. Vraiment ? Ils avaient peur d'un espagnol ? L'histoire avait pourtant démontrée qu'ils étaient destinés à chuter. Enfin, blague d'historienne. Il débarque alors face à elle, avec une petite réflexion désagréable, mais teintée d'un certain humour.  «  Depuis que le diable en porte. » Parce qu'elle ne se démontait pas, et continuait de sourire. Bon, là elle faisait référence à la culture populaire plus qu'à une culture intellectuelle dont tout le monde se foutait royalement. En tout cas, il voulait jouer au super-héros ? Il l'emportait avec elle, mais la blonde, semblait sereine.

Il se la joua donc gentil protecteur, et finalement il remit en question son entrée. Elle fut à moitié choquée seulement. La remarque sur les talons fut néanmoins drôle, puisqu'il n'avait pas idée des façons qu'elle avait pour cacher une arme.  « Ils vont finir par terre à cause d'une princesse. Je tenais juste à le préciser de façon claire.  » La princesse afficha un immense sourire en arrivant assez proche de la zone de combat. Retirant sa main une fois à plusieurs mètres du premier individu masculin hormis Alejandro. Déposant son sac à dos à terre en observant l'espagnol avec un petit sourire en coin.  «  J'suis la première fille je suppose. » Retirant son trench pour le déposer sur son sac en ne quittant pas du regard son interlocuteur. Dézippant sa robe d'un geste habile. L'humaine extirpa ses bras des manches pour dévoiler une brassière cachée sous le fin tissu. Laissant tomber la robe à terre pour dévoiler un short fin habilement dissimulé sous la longue robe. Elle se déshabillait, mais en réalité, tout était déjà sur sa peau depuis le début. Faisant tomber le long morceau de tissu alors qu'elle abandonnait ses talons.  «  Qui de réellement dangereux dans le lot ?  » Elle le fixait comme-ci elle parlait d'autre chose. Se retrouvant à plier les jambes, ouvrant son sac pour récupérer trois élastiques, des bandages pour ses mains et des baskets adaptées à la situation. La robe ainsi que le trench furent glissés dans le sac, lui-même déposé a côté des talons, comme une démonstration de sa féminité dans un univers masculin. Commençant à attraper ses cheveux pour démarrer un chignon.  «  Combien de manches ? » Sereine. Elle l'était.



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Midnight City - Dim 22 Juil - 23:51



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« Ils vont finir par terre à cause d'une princesse. Je tenais juste à le préciser de façon claire. ;»
Joli sourire Pandi-Panda, pas besoin de me le préciser, je suis bien assez au fait de tes capacités à te défaire des poings et des lames. Mais y’a des lieux pour débarquer en princesse barbie et d’autres où faut préférer des tenues plus décontract’. Question de survie.

"Oh tu sais, ils finissent déjà la gueule dans le sable à cause de mon joli minois, ils sont habitués. »

Que je balance en continuant de l’amener là où est la place des rois. Au plus près de la zone A. Quand le rouge va gicler, c’est sur nos visages que je veux le sentir, le vermillon bouillant, sur ma chair que j'veux voir perler les gouttes de leur sang. Poétique l'Alejandro, c'est Blondie qui te donne envie de chanter une chanson ?

Pandi-Panda et son trench. Qui disparait. Qui vrille au sol.

Sérieux, mais…. Ah, ouf, respire Jan, elle va pas se mettre à poil et faire péter le thermostat chez tous les mecs du coin. Première fille pour le moment et surement dernière de la soirée. Même si ça arrive que des chicas débarquent (et foutent un bon coup de pied aux culs à ceux qui se pensent supérieurs à cause d’une queue entre les jambes), c’est rare d’en voir plus que deux ou trois. Souvent, elles sont accompagnées mais Pandora, j’ui pas sûr qu’elle accepte que j’sois son cavalier.

Short, brassière, élastique à cheveux, Lara Croft n’a qu’a bien se tenir. À mon tour de retirer mes godillots, toujours plus à l’aise quand je sens la chair sur le sol terreux. J’ai appris à me battre dans le sable et le sang, j’sais pas pas faire moi, avec de grosses bottes en cuir. Ça pèse lourd et ça empêche la souplesse des mouvements.

«Qui de réellement dangereux dans le lot ? Combien de manches ? »
"A part moi ? »

Petit clin d’oeil, sourire de gamin, t’es prêt à tout dégommer ce soir Jan, la scène de tout à l’heure dans ton pieu t’ayant bien aiguisé les nerfs. T’en as besoin, de chiquer de la chair, de découper dans la couenne. D’entendre leurs cris et de bander sous leur respect.

"Y’a une bande de gringos qui vont donner du fil à retordre je pense… Un russe qu’à du se perdre sur la route en cherchant le receleur de vokda…. » Regard sur le côté, prunelles qui brillent, comme un loup aux aboies. "Deux-trois pecnauds du quartier… Mon pote Jesus… Et toi. Et y’a plusieurs combats en même temps, y’a même possibilité de taffer en duo si on en a envie. »

Dis, Pandi-Panda, t’as pas envie de faire équipe avec le plus canon des mexicains ? Je me rapproche d’elle, à distance pour lui murmurer quelque chose qui doit rester entre une Blondie et un Moustachu.

"On sait tous les deux que t’as ta place ici … Mais évite de t’la jouer plus forte que tu n’es… Sers toi de ta tête avant de te servir de ton cul, okey ?

Ça pourrait sonner comme un reproche mais de ma part, ça a tout d’un compliment. Aucune idée si Pandora sait que les femmes, ça me fait ni chaud ni froid. Mais elle me connait assez pour savoir que jamais, j’me fous de la gueule de quelqu’un. Quand je dis que ça craint, c’est que ça craint.

"Allez Blondie, va me montrer que t’as pas trop oublié ce que je t’ai appris.

Main sur la nuque, légère pression sur la chair. Crépitement du bout des doigts, Ah Push a envie de sentir la mort ce soir, mais c’est pas Blondie qui frappera en premier la poussière d’Arcadia. Ça j'm'en suis fais la promesse en l'invitant ce soir.

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Midnight City - Lun 23 Juil - 9:39



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«  Sauf que, j'ai pas de queue entre les jambes. » Parce qu'il avait peut-être une gueule de gentil, mais il restait un homme. Se faire frapper par une femme, c'était différent dans la mentalité masculine. Voilà pourquoi elle tenait tant à insister sur sa condition, sur le fait qu'elle n'était pas une brute et qu'elle était pourtant apte à gagner. Alejandro, il avait une réputation. Elle le savait, elle n'était pas dupe, elle ne cachait pas sa curiosité. Il semblait gentil avec ce sourire, mais elle savait qu'il irait la mettre à terre si cela était nécessaire. Tout le monde avait une réputation, un nom à défendre, une idéologie à protéger peut-être. Tout semblait tellement simple dans son regard, et sans doute qu'elle l'aimait pour cela. Il ne se vantait de rien, hormis au travers d'un humour parfois particulier. Il ne fut jamais la cible de l'oeil Oudjat de la demoiselle, pourtant, cela lui serait bien utile. Dans la vie il y avait ceux qui venaient pour lutter contre la colère, se battre pour l'argent ou tout simplement lutter face à la difficulté. Parfois, c'était une quête de pouvoir. Toutes les raisons, venaient heurter la réalité d'une façon totalement aléatoire. La question qu'elle se posait, était de savoir, pourquoi cet homme était là ce soir. La blonde avait ses raisons, mais lui, il semblait tout comme elle appartenir à un autre univers. Un travers dans une atmosphère qui puait la galère.

Des questions. Une réponse humoristique. Il n'avait pas peur, il ne s'inquiétait pas, ne la dissuadait pas. Difficile à dire s'il comptait l'envoyer à la mort ou si sa confiance en elle était absolue. Il n'avait rien à perdre en réalité. Qu'elle s'écrase ou qu'elle écrase, il ne perdrait rien. Il ne la représentait pas, Alejandro n'était pas là pour défendre la princesse. Son unique rôle, était celui de négociateur. Elle était là grâce à lui, mais elle réfutait l'idée qu'elle gagnerait ou perdrait grâce – ou à cause – de lui. Finalement, il se décide à fournir une description à Pandora. Tandis qu'elle enroulait ses mains avec des bandages comme pour prévenir du sang qui allait couler – le sien comme celui des adversaires. La demoiselle hoche la tête lorsqu'il affirme qu'il est possible de se battre en duo. Cela l'amuse, et sans doute que cela la ferait moins rire si deux cons venaient à se mettre sur elle. Pandora, elle ne demandait pas d'aide. Non par fierté, mais par envie de s'affirmer. Le mexicos se rapproche d'elle en chuchotant des mots. Rassurant, il voulait l'être. La demoiselle savait pourtant qu'elle était là comme de la chair à canon, comme tout le monde. Il fait néanmoins référence à son cul et cela lui arracha un rictus au bord des lèvres.  «  Frapper peu, mais frapper bien. T'inquiète pas Alejandro. Si je crève, je te lègue mon chat. » Un petit air moqueur sur le visage, tandis qu'elle détourne le regard vers la « scène ». Elle admirait les combattants déchu sur le côté. Visage amoché, parfois des os brisés, souvent des blessures qui venaient détruire une carrure. Le temps d'une main sur la nuque, d'un encouragement et d'un chignon parfaitement noué : elle avança vers la piste, le pas assuré, mais étrangement lent.

Le monde s'écroulait. Un individu face à elle. Grand, plutôt baraqué. Ne pas frapper la première. Normalement, une distance était à respectée, un temps maximum imposé et un rythme devait s'imposer. La blonde, elle, marchait de côté. Un pas après l'autre, en cercle. Le son des animaux, fut rapidement remplacé par sa propre respiration, le silence d'un coeur qui allait finir par s'arrêter. L'adversaire était grand, avec une musculature plutôt prononcée. Du rythme, de la défiance dans son regard. Trouver son pied fort, en déduire s'il était droitier ou gaucher. Pendant pas moins de trois minutes, le combat se résuma à une analyse, à des esquives et à un regard ancré chez son adversaire. Des petits coups donnés pour entretenir une agressivité chez l'adversaire. Ce n'était pas un combat de brute. Comme de nombreux crétins, il avait un haut du corps plus musclé que le bas, persuadé que le bas était secondaire. En réalité, les plus gros muscles étaient en bas, et donc il fallait équilibrer les entraînements. Sans doute qu'il fut lassé du petit jeu de la blonde qui ne perdait pas la confiance. Ce fut un mot prononcé, peut-être deux en réalité. Une petite phrase qui fut lancée à l'encontre de la princesse, qui sembla être une rupture « Allez Salope ». Un crochet envoyé, brouillon et fatidique. Une esquive, un croche pied de la demoiselle et l'adversaire tomba à terre sur le ventre. La faiblesse des jambes. Pandora était une gymnaste et danseuse, apte à faire preuve de souplesse et d'agilité. La manipulation de l'arc, offrait de plus une force dans les bras.  L'homme à terre, tentant de se redresser et d'un geste assuré la blonde envoya son pied dans son visage dans un élan de violence totalement contrôlé. Le laissant à terre en redressant finalement la tête vers le public. S’avançant d'un pas, pressant la nuque de l'adversaire en l'invitant à rester à terre, et elle fit un pas suivant, n'accordant aucune importance au paillasson qui occupait le sol.





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Midnight City - Lun 23 Juil - 22:56



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Son chat. J’ai une tête à garder des chats ? Ça perd ses poils, ça fout de la crasse partout, ça renverse les pots de fleurs et ça mange les restes. Et je laisse jamais rien sur le côté de mon assiette. Pauvre gatito, il creverait de faim avec moi… Ah Pandora, t’a pas choisi le meilleur cat-sitter d’Arcadia.
Petit sourire en coin, je la laisse s’avancer vers le ring avec l’assurance qu’elle avait montré le jour où elle a débarqué au club. Là où les hommes bombent le torse et dardent leurs poings, les femmes sont délicates, et souples. Elles en imposent sans chercher à se mettre sur les pieds. Sans hausser la voix. Elle a confiance Pandora et j’ai déjà mal pour son adversaire.

Un géant. Le russe. Ça s’échauffe sur les côtés, je vois quelques regards dardés sur ses fesses à Blondie, quelques gestes obscènes accompagnés d’insultes. Mais au final, avant que le combat commence, elle revient au stade d’adversaire comme un autre et ça me rassure. J’n’ai pas le temps d’aller leur apprendre le respect à ces p’tits cons.

Son croche pied m’arrache un second sourire. Un peu de fierté qui coule au creux de vos lèvres Monsieur Flores ? Elle est l’une des seules femmes à avoir tester la Vale Todo et même si c’était difficile, elle s’en est plutôt bien sortie Pandi-Panda. Parfois, je regrette même qu’elle ait du quitter le club, ça apportait un peu de fraicheur, ça changeait. Je pensais que les italiennes étaient surtout douées pour ouvrir les cuisses face à Bellandi. Visiblement, j’me suis trompé. Pour elle, du moins.
Petit coup dans la gueule et c’est plié ! Et qui est le seul bouffon pour applaudir et siffler ?

Alejandro Flores pour vous servir milady. Elle sort de la zone, l’autre vodka-boy se fait trainer par les pattes. Petite tape sur l’épaule, pas de mots, mon regard suffit à lui montrer à quel point là-haut, ça suinte le respect autant que l’hémoglobine.

« Bon allez, arrêtons de rigoler…

Que j’murmure en retirant mon tshirt, dévoilant la peau zébrée de toute part, symboles des méfaits de la Calavera et des résidus de mon pouvoir. Chaque ligne tracée sur la peau de tes victimes s’impriment en toi Alejandro. Carte du ciel et carte de la vie, mêlées à l’encre des tatouages mexicains, aux brulures des rites de passage quand t’étais gamin. Muscles bandés, pas de bandages, rien que mes jambes, mes poings et mon sourire de gosse. Je rentre dans la zone, pieds qui foulent le sable, cherchant des yeux le prochains adversaires qui... se fait attendre.

« Sérieux les gars ?

Personne, personne…. Un… Et deux. Enfin. Duo de branquignoles, épais comme de troncs (je parie sur des irlandish’ mais j’irais pas mettre ma moustache dans le butin), qui visiblement, sont tous nouveaux. Pas de murmures autour, du silence et le bruit de souffle des Taureaux.

Uppercut sur la droite, j’esquive en rigolant. Coup de pieds dans le flanc, corps baissé avec dextérité. Les mecs, j’m’ennuie. Ah enfin, vous bougez ! Ça me saute dessus, m’attrape par les hanches et me balancent à un mètre et demi. Corps qui s’enfonce dans le sable, lèvre qui suinte légèrement.

« Alors pédale, ta réputation , tu l’as eu en suçant quelle queue à la Calavera ?! »

Ça rigole, ça se croit drôle et ça s’égosille autour. Mais les gars, c'est pas pour vous que ça crie. Ou plutôt c'est pour vous prévenir que vous auriez du vous la fermer.

Souris Alejandro, il est temps de commencer à danser.

Ils ne comprennent rien de ce qui se passe les deux gars. Comprennent pas comment je saute à la gueule du premier, jambes qui s’entrelancent autour de sa nuque et le fait valser. La main droite qui se darde sur le bas de la colonne et le fait hurler de douleur tant le point est une braise à pas toucher. L’autre s’égosille, s’approche et termine avec un poing dans la carotide et l’autre qui lui ouvre la bouche comme si j’allais le fourrer. Gerbe hijo de puta, allez gerbe, j’ai envie de me marrer. Il s’effondre à côté de son comparse, qui tente de se relever.

« Tututu….

Que je murmure en me rapprochant de celui qui tente de se faire la malle. Petit chat qui danse des pieds, Alejandro Flores dont le corps suinte de sueur et de hargne. Les cris d’excitation ont laissé place à un nouveau silence, car ici, ils savent que jamais, Alejandro, laisse quelqu'un insulter la Calavera. J’enjambe le premier corps, bouge gros lard, essaye de te relever.

« Pas la tienne en tout cas…

Murmure alors que le bout de mon index glisse de la base de son crâne au sommet, découpant la chair et séparant en deux sa masse capillaire. Ça crie, ça saigne, ça s’égosille. Et ça crève.

« Rangez moi ça. Et on continue !

Que je gueule face au silence planant qui vient de s’installer. Nouveau feu de joie dans le coeur des supporters, les cadavres finissant surement dans la benne d’à côté. J’reprend ma place à côté de Pandi-Panda, à peine essouflé, quelques giclures sur la face avec ce sourire, qui n’a plus de joli à cet instant.

« Prête pour la suite Blondie ?

Petit chat devenu loup en un crépitement.

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Midnight City - Mar 24 Juil - 14:35



 Midnight City  





Un pas, pour devenir quelqu'un. Un pas, pour devenir personne. En entrant dans un jeu comme celui-là, on acceptait une nouvelle image, une réputation qui s'envolait aussi vite qu'elle naissait. De grand gagnant, au pire perdant de l'histoire des combats. Pandora Ioannis, elle était une femme. Son sexe la caractérisait, nullement son nom ou son affiliation à la Nuova. Une fois en centre, elle devient la proie, la cible pour finalement ressortir comme la gagnante. Pas du respect, où seulement un bref instant. Une relation éphémère, elle le savait. La blonde n'était là que pour amuser la galerie, selon eux. Pas crédible, peut-être. Difficile à dire. Le temps d'une chute pourtant, elle sentait le respect. Sur elle, la blonde le portait. Née dans la rue, galère des premières années : premiers souvenirs. Qui pourrait le dire ? Que cette bourgeoise avait dans sa mémoire les années d'une misérable existence ? Personne. Même ses amies, ne pourraient pas comprendre ce qu'elle fut. Lorsqu'elle quitta la zone de combat, son sourire ne grandissait pas. Aucune fierté plus que celle du ring. Un petit rictus alors qu'un seul débile se décidait à l'applaudir. Le pire était l'étrange sincérité qui se dégageait de cette action. Il l'aimait peut-être réellement bien. Difficile à comprendre pourquoi, mais bon, elle n'allait pas l'insulter parce qu'il osait féliciter la demoiselle. Un geste, une main simplement déposée, un regard alors qu'elle traçait jusqu'à son sac pour venir récupérer une bouteille d'eau en admirant celui qui l'avait convié partir au combat à son tour. Il retira son t-shirt et ce fut inévitablement les marques qui attirèrent le regard de la blonde. Des cicatrices, des marques d'une vie foutue en l'air par un combat contre une chimère peut-être. Il était fidèle à une mafia, elle le savait, mais putain là il ressemblait à un vase brisé. Observant l'entrée en scène, mémorisant les marques. Elle était prof des civilisations latines, elle connaissait bien mieux l'Amérique Latine que son propre pays la gosse. L'enfant observa l'attente en silence. Alejandro insista, comme un défi et ce furent deux gars qui se dévouèrent pour entrée dans l'arène. Une peur étrange régnait. Finalement, peut-être qu'il n'était pas aussi accessible qu'elle osait le croire. Cette rage qu'il avait dans les poings, elle n'était peut-être pas seulement le reflet des troubles d'une âme purement humaine.

Le combat, elle n'observe pas Alejandro, ou seulement du coin de l'oeil. Non, elle écoute avec attention ce qui se trame autours d'elle. Une oreille, une espionne fourbe, une femme en quête de réponses. Qu'importait ce pour quoi elle passait : la blonde admirait avec un visage fermé le monde qui l'entourait. Ceux qui hurlaient, ceux qui discutaient et les rares cas des gens qui murmuraient. Éloignés de la foule, ceux qui en savaient trop, où qui n'en faisaient pas assez. Les regards furtifs portés à Alejandro déclenchent tous des sourires : il est doué. Pandora est « bonne », quand lui excelle dans cet art. La blonde se défend, lui il lutte avec prestance. Lorsque le silence prend position, dans la foule, la mort semble devenir maîtresse. La nuit récupère ses droits et la demoiselle observe la scène comme tous. Le feu de joie, qui se propage face au carnage, devient étrangement gênant. Entre plaisir malsain et refus d'entrer dans ce jeu là. Vraiment ? La tueuse de dieux serait-elle en train de douter ? Non. Il n'était pas là pour frapper, mais pour tuer. La blonde attrapa un objet au fond de son sac, le glissant dans sa poche arrière. Le voilà qui revient vers elle, avec un air de défi. Affichant un sourire, elle laissa son sac à terre avec sa bouteille.  «  Jusqu'à ce qu'il n'en reste plus qu'un.  »

De retour au centre, et sans hésitation c'est un brun. Il avait un visage de poupin, avec un regard hautain et un corps plutôt bien fait. Un membre de la Nuova, cela puait le petit gosse de riche. Néanmoins alors qu'il retirait son marcel, il afficha fièrement des tatouages dont un avec tatoué en grec le mot « dieu ». Comme une mauvaise blague, ou au contraire, un moteur pour la blonde : elle céda alors à ses pulsions en venant asséner un coup dans ses hanches, qui fut contré, la jambe retournée alors que la demoiselle effectuait un tour sur elle-même et vint rejoindre le sol. Un gémissement de mécontentement et elle sentait déjà l'individu la pousser d'avantage au sol, se retrouvant donc sur le dos après un léger coup contre le sol. Un coup dans les couilles fut pourtant suffisant à faire rechuter l'assurance de ce petit branleur. Se redressant sans difficulté, la blonde l'admira faire de même. Un pas de recul, un petit saut et elle agrippa autours de son cou. Usant de son poids pour jouer des forces en présence et le retourner se laisser tomber contre le sol en effectuant une pression toujours plus forte entre ses jambes. Le dos de la demoiselle fut le premier à toucher le sol, mais il était bloqué. La pression plus forte. Il luttait, devenait rouge en se refusant à abandonner. «  Abandonne putain, ou je te jure que je te brise la nuque.  » Il s'y refusa et la blonde cessa sa pression, se dégageant en le laissant reprendre son souffle à terre. Persuadée que le combat était terminé, et non il s'acharna en tentant de faire bonne figure. Le temps pour lui de se mettre à genoux et un coup de pied retourné lui fut offert en plein visage. Par terre. Définitivement. La gosse profita du bref moment de silence lors de la victoire. Extirpant de sa poche une liasse de billet, enroulés dans un élastique.  «  200 dollars sur le duo salope et pédale. Adversaires au choix. » Effectuant un petit sourire en lançant l'objet en direction d'Alejandro. Elle lui forçait la main, mais elle savait qu'il n'allait pas refuser. Complices, même si elle refuserait de l'admettre.







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Midnight City - Mar 24 Juil - 23:01



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« Jusqu'à ce qu'il n'en reste plus qu'un. » Sourcil arqué face à la réflexion de Blondie. Qu’est ce qu’elle veut dire par là ? On sait tous ici, que quand y’en a un qui reste debout, il fait soit parti de la Bratva soit de la Cala. Et quand il s’agit des mexicains, à moins que Costilla débarque, c’est souvent moi,  qui reste sur mes deux jambes, la gueule pas trop pétée, le nez pas trop suintant. Alors Pandi-Panda, si t’es venue ici pour te battre contre moi, on va ralentir sur la cadence, je ne t’ai pas invité pour foutre en l’air ta jolie p’tite tête d’italienne. Je t’ai fais venir car j’avais confiance en tes talents. Que les femmes ont tout autant leur place sur les rings que les hommes. Et qu’un coup dans les couilles de ces singes ne le feraient pas de mal.

C’est tout.
Pas là pour casser ta jolie gueule d’ange.

Blondie de retour sur le sable, alors que sur les côtés les autres combats font rage. On entend des craquements, quelques cris et surtout des applaudissements. L’ambiance est électrique, ça pue la rage et la folie. Ah Push frémit, il a pu toucher le crâne de cet homme, le découper en deux, y tremper sa langue et il en redemande. Jamais rassasié le Dieu de la Mort, toujours les doigts dardés prêts à déchirer la chair et les hommes. Mais on n’est pas ici pour faire un massacre, tiens droit bien Jan, garde ta réputation mais ne fais pas trop de boucan. C’est pas maintenant, le grand soir.

Italien qui joue des hanches, italien qui perd la cadence. Pandora assure sur ce coup, quelque chose de nouveau allume ses poings, enflamme ses pointes qui se dardent dans les jambes du pauvre gamin. Au sol, le duo, suffoquant sous ses cuisses musclées, la gueule du gars est presque amusante. Je fume sur place, l’excitation me prenant à la gorge, écrasant la carotide, appuyant là, pour couper l’air et faire monter l’adrénaline. C’est ça qui te fait bander Flores ? Vu que t’es pas capable de gérer avec seulement des images, t’as besoin de violence et de rage pour jouir ?

Non.
Bordel non.
C’est juste… Bon. De sentir la mort, de voir les Hommes tomber. De ne plus penser, coeur et colère dardés sur une seule et unique chose.
La chute des uns et la puissance des autres.

Liasse de billets levés, j’ai loupé la fin, la tête paumée je-ne-sais-où. Ca m’arrive trop souvent, faut que j’en parle à Joaq…Roukie. Faut que j’en cause à Roukie, sa came est trop faiblarde.

« 200 dollars sur le duo salope et pédale. Adversaires au choix. »

Sérieux Panda……..… Je vaux que 100$ ?
Ça gronde derrière, ça s’égosille, je la sens, l’énergie qui vombrit derrière mon échine.

« 200$ ? Tu m’insultes là, non ?

Que je lui lance en trottinant légèrement vers elle. Sourire en coin, 40ans depuis quelques semaines et pourtant, toujours partant pour une danse à quatre.  À deux, ça n’a jamais fonctionné pour toi. Jamais satisfait Jan, toujours à la recherche de quelque chose qui tu ne trouves chez aucun de ses amants. En même temps, Alejandro, la Mort n’a jamais eu sa place au firmament.

« Je rallonge de 400.

Voix qui tonne, léger silence. 600$, ça en fait des menu maxi-best of.
Ça hésite un peu, ça discute, et puis ça avance. Une paire de jambes devant, barbu aux muscles ciselés. Deux paires de godillots sur la droite, regard qui glisse sur le duo de russes.  Bratva qui se ferait un plaisir de casser de la Cala dans un contexte neutre de toutes représailles. Et un dernier qui...

« Jesus ? T’es sérieux ?
« J’me suis entrainé depuis le temps

Okey, comme tu veux amigo. Regard vers Blondie, cache ce paquet de fric, on ira se payer un restau pour nous féliciter mutuellement.
Y’a deux balèzes, trop lourds pour elle. Jesus est fin, Jesus sait frapper là où ça fait mal (il a eu un bon professeur je crois…). L’autre con est… Grand. Deux mètres et surement un cerveau qu’a pas suivi dans la croissance.

« Faudra qu’on discute de ton p’tit côté suicidaire Pandi-Panda !

Que je lui glisse en me faufilant derrière son dos, bête à deux corps qui est prête à clamser si le Game over arrive trop tôt.
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Midnight City - Mer 25 Juil - 15:46



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« Règle numéro 4 : Diviser pour mieux régner ». Cette règle, était une nécessité universelle, accentuée au profit d'un combat plus grand. En réalité, cette phrase avait une connotation plus générale. Régner nécessitait la chute de certains. La blonde, n'avait besoin de rien faire : panthéons en guerre, représentés par des mafias. Pourquoi se donner la peine d'accentuer encore plus cette séparation ? Pas besoin. Le monde s'embraserait sans qu'elle n'allume une cigarette. Ce qu'il fallait faire, était en revanche, briser une seule mafia, instaurer un chaos dans le jeu des puissances. Voilà ce que cette règle signifiait. Ce soir, elle allait diviser d'une autre façon. Alejandro était un partenaire de choix, et la division, elle l'instaurait dans l'esprit des autres. L'idée d'affronter Alejandro semblait rebuter, chose semblait-il assez naturelle. L'argent, lui, était un simple objet pour attirer les masses. Ceux qui prendraient le risque et ceux qui n'oseraient pas. La foule serait composée des ardents, et des perdants. Pourquoi ? Pourquoi cela semblait-il important pour elle de venir jusqu'à instaurer une division dans une foule dont elle se moquait ? Même-elle, au fond, elle l'ignorait. Le plaisir d'admirer les divisions, l'habitude, démontrer sa capacité de manipulation ou simplement le plaisir de la controverse. Venir s'insulter, et également faire preuve d'homophobie ordinaire n'était pas commun, et même une chose qu'elle détestait. Tout cela, n'était qu'une mise en scène. Et dans cette comédie dramatique, Alejandro enfile un costume et se prend au jeu. Le sourire en coin alors qu'il s'approche avec un certain humour. Il le prenait bien, et en plus, acceptait le défi. Pandora se disait, qu'un troisième combat serait assez, que cela viendrait clore en beauté sa participation aux combats. Ne jamais trop s'enfoncer dans le vice disait-elle. Parce qu'elle apprendrait beaucoup, en écoutant et en se fondant dans la masse. Une fois assez proche elle chuchote le plus discrètement possible. « Alejandro, siento mucho haberte insultados » Parce que oui : elle n'était pas spécialisée dans les civilisations latino-américaines pour rien cette petite pétasse. Elle parlait les langues anciennes, mais bien évidemment avait un espagnol correct. Donc oui, elle tentait de s'excuser le plus correctement possible en espagnol sans oser imager les potentielles fautes de langage. Elle se doutait qu'il parlait espagnol de manière régulière au sein de la Calavera, mais elle faisait un effort, malgré tout.


Le défi retenti et alors, elle admire des russes. Des cons, des adversaires naturels de sa propre mafia. La blonde en avait pourtant royalement rien à foutre. Ils pourraient doigter un italien avec de la vodka que cela ne changerait rien à sa vision des choses : tous des enfoirés. Finalement, c'est l'intervention d'une réincarnation de jésus qui pointa le bout de son nez. Bon, après tout, pourquoi pas. Alejandro, il frappait fort et vite en s'acharnant. Pandora ? Elle était une fine amie de la ruse de la manipulation. Elle ne trichait pas, mais avait l'intelligence de réfléchir avant d'agir. Parfois la fourberie était sa meilleure-amie, plus que l'hypocrisie qui coulait dans ses veines. La demoiselle hocha les épaules en rangeant l'argent au fond de sa poche avec un air convaincu. Il se glisse dans son dos en venant lui balancer une petite phrase qui n'avait rien d'un encouragement. Elle observait l'espagnol qui était assurément plus vicieux qu'il ne semblait l'être. « Il est plus courageux de mourir la nuque brisée entre des mains, que de laisser la corde s'en charger. »

Pas de tactique, pour l'instant. Elle s'éloigna du partenaire pour s'approcher de Jésus, qui avait un rythme assez prononcé, sans tomber dans l'excès. La demoiselle opta pour une légère course dans le sable en direction de l'adversaire en se laissant finalement glisser sous ses jambes pour passer derrière son dos. Dans les films, ça faisait classe. Dans la réalité, ça niquait les jambes de façon assez phénoménale. Parce que la poussière, serait un atout. Les grains de poussières, balayés d'un revers de main en direction de l'opposant qui détournait le regard. Une diversion. Pandora, elle était là pour cela et s'était toujours sortie des situations par son usage de l'image.






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Midnight City - Mer 25 Juil - 22:31



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Des excuses, roulées dans des r et à l’accent émoussé. Comment lui dire, à Pandora, que les insultes, j’en ai connu toutes ma vie, sauf qu’elles ne m’ont jamais atteint ? Je suis qui je suis, fier porteur d’une identité que certains abhorrent et que d’autres élèvent comme exemple. Foutaises des deux côtés. Nous sommes à Arcadia bordel,  il y a plus important que de s’acharner sur des genres et des façons d’aimer. Comme foutre en l’air quelques panthéons et élèver le nôtre tout en haut. Alors Pandi, s’ils veulent m’insulter de tapette, qu’ils le fassent. La tapette, c’est elle qui les fout à terre et les émascule depuis bientôt 25ans.

Dernier temps de parole pour Blondie, elle prend ses aises sur le territoire et s’attaque à Jesus en me laissant avec les deux lourdaud et Mr.Deux-Mètre-Zero-Cerveau. Bien, j’la remercierais pour l’équité. Et on parle d’égalité des sexes hein ? Tic et Tac se lancent en premier, essayant de me choper par les hanches pour me faire valser comme lors du premier duel. Mais les gars, Jan, il apprend toujours de ses erreurs. Saut en arrière, léger comme une plume et double coups de pied balancé en pleine tronche du premier. Bruit de dents qui s’ébranlent, gémissement et crachat de sang sur le sol. Terminer par un nouveau coup de panard au niveau du plexus solaire, ce qui lui coupe la respiration et l’envoie valser en arrière. Et de un. Je sens une main attraper ma nuque et me balancer comme un vulgaire sac à patate sur le côté. Je me récupère à la dernière minute avant de m’écraser le crâne contre le sable. Quadriceps bandés, le premier poing part en avant comme la cloche d'un vrai combat.

Là est mon véritable atout, la boxe qui coule dans mon sang comme la divinité au creux de mes entrailles.

Mais la vale tudo n’a rien a voir avec un sport de combat typique. Peu de règles et peu de frontières, il faut frapper avant de prendre. Alors les phalanges s’écrasent contre une première gueule alors que sur le côté mon poing libre finit dans l’abdomen de l’opposant. Frappe Jan, frappe. Continue. Le M9 est lancé, les balles de chair fusent dans les abdominaux du bouffon qui commence à lâcher. Regard sur le côté, l’un des russes est prêt à me choper par derrière, kick de la jambe gauche. Baisse toi Jan . Au sol le mexicain, balayette qui fait tomber le Géant dans un lourd fracas. Impossible de se relever, les côtes sont en charpie, la fierté, partie à Capri.

« Bicho …»

Que je murmure à l’empotté au sol. Petit insecte, tu penses pouvoir me battre et… Hijo de.. Le poing qui s’écrase contre ma mâchoire, me fracasse une dent du fond, m’obligeant à cracher une giclée de sang à un mètre.
Alejandro qui perd un sourire pour en gagner un autre. Alejandro qui oublie l’amusement au profit du massacre. T’aurais pas du faire ça connard, mon smile, c’est bien la seule chose que j’interdis à quiconque de toucher. Alejandro qui saute à la gorge du second russe en lui assénant un coup dans la trachée. Incapacité de respirer, blocus de la gorge, vazy, recule connard, recule et casse toi la tronche. Nouveau coups de poing dans le visage, rage qui suinte des pores, colère qui s’égosille au creux des doigts.

« On pense pouvoir battre Flores hein !

Ça s’entend, dans ta voix, que tu t’énerves. Les phares s’allument en haut, ça crépite, ça brûle la cervelle.  

"Votre tempérament peut se modifier ou s’accentuer Alejandro, il est possible que vous ayez des périodes de violence aiguës ou on contraire de dépression intense. Vous devez éviter les émotions fortes, ce qui peut entrainer une élévation de votre rythme cardiaque et de votre pression artérielle. Et aussi…"
T’as plus écouter à ce moment précis Jan. Le médecin était con, incapable de comprendre que ta vie entière est calquée sur la violence et la rage.

Et qu’au dessus des notes aiguës, y'a tout qui se casse.

Les phalanges qui s’éclatent sur la gueule en sang du deuxième de la Bratva. Qui tombe pour se relever, pour retomber et pour… Demander d’arrêter.

« C’est bon… J’ai compris !

Mon poing qui se stoppe à deux centimètres de sa cavité nasale. Qui tremble. Pas d’hésitation, non. Mais sous la pression et Huntington. La maladie crie Jan, elle va bientôt t’exploser à la tronche alors calme toi. Respire. Crache à côté, sang et salive, pour lui prouver que t’acceptes, sa reddition.

Le coeur qui tambourine ardemment, la sueur perlant de toute part, cheveux trempés, souffle qui arrache la gorge. Et jeter un regard vers Blondie, que j’avais oublié. Les gens crient, s’égosillent, applaudissent. Ils sont heureux du quatuor qui en a presque fini.

Le palpitant qui gerbe Jan. La rage qui ébranle chaque synapse. Les doigts qui tremblotent, les mains prises dans des spasmes que tu n’arrives pas à contrôler. Sors du ring Alejandro, avant de te faire voir. Va prendre les calmants de Roukie, va…

Pas sans Blondie.
J’abandonne jamais mes comparses.

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Midnight City - Jeu 26 Juil - 14:24



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Tout ce qu'il faut, est frapper juste. Tout ce qu'il faut, est frapper là où la souffrance pourra gangrener la corps. Pandora savait qu'il fallait parfois limiter, encaisser, pour finalement offrir un coup fatal. Pourtant, ici, cela semblait ne pas régner comme idée. La blonde faisait face à la violence brute, avec un soupçon de ruse et de stratégie, mais qui était nettement secondaire face à la rage qui habitait les corps. Dans le regard d'Alejandro, il y avait cette même colère que dans celle des autres. Habité par un autre : l'animal, le monstre qui succombait à son « ça » en référence à Freud. La demoiselle, s'était toujours dit, qu'elle était au dessus de cela, de ces pratiques. Difficile à dire si cela était vrai, mais elle en était en tout cas persuadée. Elle avait une forme d’éthique, un code moral étrange, mais qui semblait juste dans son esprit. L'humaine avait des principes, des idéaux et des valeurs. Tous les défauts, étaient nécessaires, comme un complément de ce qu'elle était. Ce combat se basait sur autre chose : la loi du plus fort. Écrasant, ou écrasé. Tout ce qui importait était la victoire, même si la mort était la clé de cette réussite. Alejandro avait-il cette réputation pour cela ? Parce qu'il laissait des cadavres à chaque fois ? Elle lui demanderait, un jour ou l'autre. Curiosité malsaine ? Non, simplement la nécessité de savoir à qui elle avait affaire la gosse. Ne jamais fricoter avec l'ennemi, était également une règle. La déesse voyait des dieux, des créatures et des héros partout. Comme une paranoïa aiguë qui remplissait ses artères. Pandora elle menait un combat, sans oser hurler que c'était galère et que putain elle en avait raz le cul de cette misère spirituelle entraînée par des envies meurtrières. Enfin, c'était terminé pour ce soir, la psychologie à deux balles. Il était temps de frapper et dans le cas présent de se faire frapper en retour.

La fourberie, une tentative d'attaquer, des coups vaguement échangés alors qu'il frappait habilement dans les côtes de l'humaine. Prendre du recul, parer les coups, et perpétuellement rester en mouvement. Il avait de la souplesse dans les jambes, et une certaine force dans les bras. Il était doué, pour un mec qui portait le nom d'un mec mort sur une croix. La blonde, elle était fragile, souple, mais son corps restait plus frêle que celui d'un homme. Une peau moins épaisse, et clairement un petit ventre plat qui n'avait rien de comparable aux abdos des hommes présents ce soir. Un coup donné dans le nez et la voilà qui se retrouvait à reculer, son nez venant à légèrement couler. Il contrôlait ses coups, comme pour jouer avec elle, et il s'en sortait divinement bien le petit batard. Un échange de coup, venant tenter de le frapper dans les hanches, un échec alors qu'il paraît et l'envoyait dans l'autre sens. Se glissant jusqu'à elle, dans son dos en glissant son bras sous son cou pour démarrer une strangulation plutôt efficace et nullement agréable. Un réflexe naturel, certes con, fut immédiat : elle tenta d'user de ses mains pour se défendre : une idée de merde. La vision qui se flouta après plusieurs secondes, le temps d'observer la situation, le souffle plus court. Une battement, un flottement alors qu'elle admirait la chute des russes. Alejandro avait du talent, un vrai, rare et unique. La blonde ne se déroba pas, frappant dans le bas ventre avec son coude par surprise. La pression se débora, mais le poignet du gars au passage, pour le tordre. Le bas effectuant un croche pas, la pression effectuée par Pandora pour le faire tomber en arrière fut suffisante en association avec l'effet de surprise. Il s'étala le dos par terre, tandis qu'elle faisait pression sur sa cage thoracique avec ses omoplates. Continuant d'effectuer la pression sur son poignet alors que le coude de la demoiselle, vint s'enfoncer sur la trachée du pauvre type. 10 secondes, puis 20 et finalement après 47 secondes il tapa trois fois au sol.

La gosse lâcha toute la pression en sentant ses côtes la faire souffrir alors que son nez venait à saigner, abîmant son doux petit visage. Se redressant en faisant face à Alejandro avec un petit sourire en coin. Lui ? Il avait pas l'air bien le pauvre gars, même plutôt le contraire en réalité. «  Bon, y a des trucs à boire dans le coin ou c'est la mort jusqu'au bout ?  » Mimant une révérence en souriant à Alejandro tandis qu'elle détacha son chignon qui ne ressemblait plus à rien.










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Midnight City - Jeu 26 Juil - 16:29



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Le souffle court, l’impression d’avoir couru un marathon sous acide. C’est pas la fatigue qui parle, ni la fougue, non. C’est la maladie. Celle qui puise dans mes réserves, qui me dévore de l’intérieur commençant par la cervelle en se délectant des émotions comme d’un milkshake. Le souffle qui brûle, bouillant, oxygène acidifié, Mort qui frappe au creux du corps. Ah Push se sent acculé, l’humanité l’étripe, l’oblige à se calmer, à se mettre au sol. Et Ah Puch déteste ça, devoir abandonner les âmes qui ne demandent qu’a fleurir au creux de ses doigts.

Barre toi Jan, laisse Pandora et va souffler ailleurs qu’en plein dans l’arène. Tu trembles, et ça se voit. La majorité mettra ça sur l’excitation, merci à la bave qui dégouline de tes lèvres, mêlée au sang de la dent arrachée. Putain Alejandro, bouge !

Un pied devant, respirer fort, comme un taureau. Comme un humain fébrile, au front ruisselant et à la haine pour lui, bien plus grande que celle qu'il peut ressentir pour les autres.

Je te déteste Humanité.
Je te déteste Divinité.

Je me déteste PUTÀ DE… !

Un pied devant, respirer fort, comme ceux tombés à terre. Relever la tête, croiser la fin du spectacle de Blondie et s’accrocher à ça. À la pépite qui crépite au creux des yeux de l’italienne. Doigts sous spasmes, tremblements à calmer, mains à cacher dans des poches, là où elles ne pourront que découper ma propre chaire.  Les fourrer dans le tissu, poings clos, si Joa demande une explication, j’expliquerais les plaies par un énième combat qui a mal terminé pour l’opposant.

Souffler.
Souffler.
Vivre.

Quelques temps.

Pandora a terminé, j’le vois se  relever et me faire une courbette qui lui sied à merveille. Princesse du ring, tu viens de faire de ta gueule, une image qu’ils n’oublieront pas ces hommes.

« Bon, y a des trucs à boire dans le coin ou c'est la mort jusqu'au bout ?»

Et sourire légèrement face à sa réplique. La Mort est juste devant toi Blondie. Parer mon visage de ce qu’ils connaissent tous, ce rictus qui fait peur et éclate toujours à la fin. A force, Jan, tu es devenu un sacré acteur, pas encore un oscar mais surement l’award du plus beau menteur.

«C’était pas mal pour un premier… que je glisse en me rapprochant d’elle, toujours les mains enfermées dns les poches, qui tremblent, tremblent, tremblent. Mais tu verras rien Pandora, y’en a qu’un seul qu’a le droit de voir. Même si ça me scie le coeur à chaque fois qu’il est témoin de la chute d’un frère qui aurait pu être plus, si on avait osé dépasser les frontières.

Je me déteste

« … Allez, viens, on va manger un truc histoire que j’te dise tout ce qui n’allait pas dans ta tactique…

Et tout ce qui allait Pandora. Mais ça, j’me le garde bien de te le dire, histoire que tu te sentes pas pousser des ailes.

« Jesus… Soigne toi bien !

Coup de menton vers le copain, qui galère à retrouver son souffle. Abandon du ring, ça s’écarte quand on passe, quelques tapes dans le dos, sur la nuque.

N’me touchez pas bande de cons.

N’me touchez plus, j'vous en supplie.



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Midnight City - Ven 27 Juil - 13:57



Midnight City




Pour un premier, mais surtout, pour un potentiel dernier. Pandora, elle ne pouvait pas éternellement jouer un double jeu. Celui de la princesse ne correspondait pas aux critères d'une guerrière. Elle devait rester cette gosse souriante, blonde, qui avait des allures divines, mais qui était simplement humaine et hautaine selon autrui. Il n'était pas possible de continuer son petit jeu de manipulation, en prenant le risque de quitter la case dans laquelle Pandora tentait de s'enfermer pour sauver ce qu'elle croyait important. Pour Alejandro, la donne était différente. Il était important, avait un rôle, une réputation à laquelle il semblait s'accrocher avec sincérité. La gosse, elle, pouvait tomber sans trop se soucier de ce qui allait arriver. Il parlait de suicide, il lui avait dit qu'elle était suicidaire et au fond, il avait raison. Elle ne comptait pas se donner la mort, mais courrait vers elle comme une enfant vers un mcdo. Elle acquiesce à la proposition d'aller manger un truc. Parce que clairement, elle ne dirait pas non à un truc gras. En réalité, le plan parfait serait de finir dans son canapé, en short, avec de la crème contre les douleurs, une pizza, un petit cocktail et finalement un muffin en désert. Voilà, Pandora restait fidèle à elle-même : elle se faisait des fantasmes sur la bouffe. La demoiselle avança à ses côtés avec un petit rictus. « Tout est parfait chez moi, voyons. » Bon, ce n'était pas vrai. Elle le savait, il le savait, bref tout le monde en avait conscience, mais cela collait à la peau de l'humaine de se pavaner. S'éloignant de la foule en sentant la foule s'écarter et des mains venir l'effleurer sans pour autant se montrer trop insistantes : elle avait ce petit regard dénué d'amour, plein de dédain qui viendrait même faire fuir un chaton trop mignon. La gosse n'osa pas rire lorsqu'il souhaita à son pote un bon rétablissement.

La demoiselle se dirigea vers son sac pour récupérer ses affaires. Le glissant sur une de ses épaules alors qu'elle retirait ses bandages de ses mains. Délivrant ses doigts fins. Des marques, légères, mais réelles. Elle sentait particulièrement la douleur dans les côtes et dans le bas du dos. Il fallait accepter de payer le prix lors d'un combat. Ce soir, il était faible ce putain de prix. La gosse n'était pas là pour encaisser sans but : elle apprenait, d'une façon nouvelle et franchement malsaine. Les mains furent libérées, le trench glissé par dessus ses épaules pour cacher les marques alors que les bandages servaient désormais à essuyer le sang qui coulait de son nez. Le trench, les cheveux en bataille, le sang encore frais : elle sortait en réalité presque d'une soirée arrosée, le sang en plus évidemment. La gosse détourna le regard pour admirer la foule qui semblait occulter le départ des deux combattants. Oubliables, évidemment. Craquer la nuque, inspirer et finalement poser son regard sur l'objet de son intérêt : Alejandro. La blonde détourna son visage vers lui avec un petit sourire en coin. « Trois questions. La première, la plus importante : où est-ce qu'on va manger ? Parce que clairement j'suis pas du genre à manger une salade. » Inspirant en observant finalement droit devant-elle. « La deuxième : quelles sont tes motivations pour les combats ? » Affichant un petit rictus et un regard inquisiteur. « Et pour finir : humains, créatures et dieux se mélangent toujours de façon aléatoire ? Cela pourrait donner des combats originaux, j'dois avouer que je suis curieuse. »










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Midnight City - Sam 28 Juil - 0:56



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Bien sûr que tout est parfait chez toi Blondie. Surtout ton humanité. Surtout cette folie qui te laisse voguer à mes côtés. même si je ne suis pas du style à accrocher sur mon front l’étiquette Ah Puch, tu dois te douter, du dieu qui habite ton équipier d’une nuit. Les rumeurs courent, les non-dits se murmurent. Et puis il y a le nom de Flores, toujours accolé à celui de Costilla, dont on connait bel et bien le dieu. Et Buluc Chabtan n’est jamais trop loin de son ami Ah Puch. Ça se sait, les histoires ne sont pas seulement des légendes, il y a du vrai là-dedans. Pakok Exchun Kak, Buluc Chabtan et Ah Puch sont représentés ensembles depuis des milliers d’années. Si l’un est dans les parages, les deux autres doivent suivre. Il n’y a que depuis notre récurrence que le premier s’est matérialisé dans un  homme incapable de rester à nos côtés.

Crétin.

Pandi-Panda attrape son sac et commence a se débarrer de ses bandes. Moi, il me faut mes cachets. Rapidement. Main qui furte dans le sac de sport, chope quelques gélules made by Roukie la jolie plante. Les trois dans la bouche et une gorgée plus tard, il n’y a plus rien. Quand on me demande ce que j’avale plusieurs fois par jour, je sers souvent un sourire en biais, histoire de faire rire l’interrogateur. Pour finir par répondre que j’prends des vitamines, pour le manque de soleil. Arcadia, c ‘est pas le mexique et clairement, ce corps, il a besoin de sa vitamine D. Bouche nettoyée par une serviette trempée, essuyer le sang, se rendre un peu plus présentable. Pas besoin d’aller chez le dentiste, les molaires t’en as vraiment pas besoin Jan.
Blondie est de retour, trench remis sur le corps, sueur perlant sur le front, un petit côté sauvage qui lui sied à merveille. Et les trois questions qui suivent et m’arrachent un nouveau sourire. Merci Blondie de rester telle que tu es malgré les coups que tu viens de te prendre, c’est rafraichissant. « Blondie, ce corps... petit geste des mains dévalant sur les courbes,  si j’le nourris qu’avec de la salade, il disparaitra dans la nuit ». C’est presque vrai ce que tu dis Alejandro. Peut-être pas dans les heures qui suivent, mais en quelques jours, tes muscles deviendront tranchées, ton âme, un charnier. « Dis moi ce dont tu as envie on commande et on s’installe sur les quais pour manger. Pas de public, mais de la tranquillité. »

Et du silence. Car j’en ai besoin, d’arrêter que ça crépite tout autours pour me poser.
Me reposer.
Dure réalité que tu te prends en place face ce soir Alejandro.
Se reposer, dormir, abandonner. Un peu, juste... Un peu


« Quant a tes autres questions… J’ai pas d’guide des combats, desolé Pandi-Panda. » Pas un mensonge mais juste une réalité un peu masquée. Car pour la Calavera, j’organise les tournois. C’est moi qui ponctionne les duelistes de leurs dollars, moi qui règne sur le ring, moi qui décide des règles pendant ces quelques heures. La Mort souveraine, attendant que les âmes tombent et que les corps se vident pour la nourrir. Ah Puch crépite à cette idée et j’dois lui murmurer d’abandonner l’idée, que ce soir, y’aura que de la pizza ou des sushis, et pas d’entrailles à découvrir. « Et je n’ai pas de motivation Pandora, je combats depuis que je suis gosse."  Pour rendre fier. Pour être aimé. Pour survivre. Surtout pour survivre. 6ans et déjà dans un ring. Bats toi Jan, sinon crève la gueule ouverte. Crève car tu seras plus un flores. «Et toi Blondie, on n'a jamais vraiment parlé de ce qui te poussse à te battre comme Catwoman ?"

Allez Pandora, balance moi ce qui te rend aussi intelligente sur un ring. Car derrière tout combattant il y a une histoire. Et dans notre monde, elle est rarement glorieuse tu sais, encore plus quand tu y ajoutes du divin.
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Midnight City - Dim 29 Juil - 13:47



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Si la respiration s'arrête, il faut encaisser. Si par malheur le coeur part à la dérive, il ne faut faire, et laisser la terreur outrepasser l'esprit, le noyer et venir broyer l'âme en choeur avec une triste symphonie qui se nommait « vie ». Y a rien après tout ça, la réincarnation est réservée aux divinités, nullement à l'humanité. Qui s'intéressait au prix à payer ? Personne, tout le monde semblait s'en moquer, en avoir strictement rien à foutre. Alors, mourir un jour pour elle voulait dire pour toujours. Crever, sans autre façon que de manière pathétique. Rien de beau dans la mort, tout était macabre, une danse funeste qui reflétait la détresse humaine. Si l'amour était éternel, alors, que restait-il pour la mort ? Rien. L'amour ne l'était pas, la mort surpassant toujours ce maigre sentiment.

Ils quittaient l'arène, comme deux habitués. Il l'était. Pas elle. Tout cela sonnait étrange pour elle, comme une sensation de voler la place d'un autre. Pandora cachait son corps en tentant de se donner une certaine allure, sans y parvenir. Lui, il essuyait sa bouche et vint à prendre des cachets. Elle n'osa pas lui poser la question fatidique : c'est quoi. Si Alejandro était un junkie, elle serait dans l'obligation de lui offrir une longue et laborieuse leçon de morale. Ce soir, elle n'avait pas envie d'être la moralisatrice dans l'histoire. Alejandro ne semblait pas vouloir de ça non plus, donc tout cela convenait à tout le monde. Elle allait donc lui foutre la paix avec ses cachets. Place à l'humour, au second degré et à autre chose que les combats. Il n'avait de toute façon, pas la figure du mec chiant, et sa réplique sur la bouffe en était un parfait exemple. Il demanda ensuite ce dont elle avait envie. Franchement ? Elle pouvait bouffer n'importe quoi, la gosse. Elle serait apte à dévorer n'importe quel fast food qui se trouvait sur son chemin.  «  Une pizza-kebab. Je crois, un truc comme ça. Ouais, une pizza-kebab c'est une mon envie du soir.   » Pandora n'était pas une adepte des régimes, préférant de loin le sport plutôt que de devoir supporter l'absence de chocolat dans sa vie. PAS DE CHOCOLAT. Qui pouvait vivre dans un monde sans chocolat ? Pas elle, en tout cas. Donc oui, elle assumait ce rôle de celle qui aimait «  un peu » trop la bouffe. De toute façon, Alejandro ne comptait pas la juger, il était difficile de le faire étant donné le contexte.

Il ne répondit pas à la question sur les divinités, les créatures et les différents combats. Il avait raison, dans le fond, cela était préférable de ne pas trop s'avancer. Après tout, il n'était pas maître des lieux. La blonde savait que cela ne changeait rien au fond : un perdant restait un perdant. La tricherie divine était certainement réelle, mais difficile de le prouver à ses yeux. «  Un jour, peut-être. » Non, elle ne voulait pas d'un guide. Elle en avait un depuis sa plus tendre enfance, et il semblait fort peu intéressant de continuer à s'occuper de qui jouait face à qui. Jouer, un drôle de mot pour remplacer l'idée d'un combat, mais tout était un jeu. Fort heureusement, il fut plus ouvert sur la question des motivations. Parce que là, il mentait nécessairement : tout le monde avait une motivation. Sans envie, sans but, tout était bon pour se foutre en l'air et aller jouer avec les asticots sous la terre. Il donnait une réponse, pourtant. C'était depuis toujours, alors, il continuait. Difficile à dire s'il mentait, ou s'il était sincère dans ses propos. Il posa finalement la question fatidique : et elle ? Évidemment. La demoiselle inspira, observant les docks et détournant le regard vers l'arrière alors que le bruit de foule semblait devenir un bruit de fond.  «  Ma grand-mère est une prophète. Ma famille est l'associée de la Nuova. La Nuova est composée par des dieux qui sont heureux de le revendiquer. Moi ? Je suis humaine.   » La gosse n'avait rien pour contrer les dieux, alors il fallait apprendre. «  J'ai deux choses pour faire face à ce monde trop grand pour moi : ma tête et mon corps.  » Soupirant en admirant le vide devant-elle. « J'ai toujours été éduquée dans l'idée qu'il fallait tout sacrifier, même sa vie, pour protéger ses idées. J'crois toujours que c'est vrai. Même si contrairement à toi, je ne me bats pas depuis toujours dans la rue.  » Petit trait d'humour et de remise en contexte.










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Midnight City - Dim 29 Juil - 15:56



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Pizza-Kebab. Je bug un instant sur ta requête. Pas sous la surprise, pas sous l’incompréhension mais plutôt en apprenant l’existence de cette alliance entre deux mets délicieux. Sérieux, comment j'ai pu ne pas être au courant qu’on peut manger un pizza au goût de kebab ? Ce monde continue toujours de me surprendre. Par contre, aucune idée où commander ça. J’attrape quand même mon téléphone et commencer à pianoter sur google pour trouver un livreur pas trop loin qui propose ce délice d’outremonde. Mais j’t’écoute, l’ouïe accaparée par tes mots, relevant les prunelles face à la déclaration que tu me sors. Ta grand-mère. Chouette la famille chica, nous avons plus en commun que ce que je pensais. Pas la même histoire, pas le même passé, mais pourtant des traits d’affinités : apprendre à se battre pour survivre. Toi, dans la cour des Dieux, moi dans la cour de ma famille. Plus restreint comme espace mais bien plus violent aussi.  Paupières qui clignotent un peu, faire fi des pensées, oublier les cauchemars qui se réveillent parfois sous le joug de la maladie, ce passé qui m’a bien plus brisé que ce que je m’autorise à penser.

L’utilisation du mot « sacrifice » me fait sursauter légèrement. J’peux pas m’empêcher de penser à lui, quand le terme déboule dans une conversation. Buluc Chabtan et son amour pour l’abandon comme Ah Puch et son besoin pour la destruction.

Arrêt dans les pas, te faire un signe de la main pour te quémander d’attendre et appeler le numéro que j’ai trouvé.

"Ouais, ce serait pour une livraison. Ahora…. On va prendre 3 pizza-kebab, 2 margarrita, 2 viande hachée et…." petite moue de la bouche, hésiter, regarder Pandora, calculer la circonférence de sa taille pour en déduire la place dans son estomac. "2 pots de Ben&Jerries saveur cookie… ah… Bah peanut butter alors !  Sur les quais, entre le conteneur 23 et… le 45. J’payerais en cash. Et faites vite, la Cala aime pas attendre » Et raccrocher sous cette menace qui m’arrache un large sourire. Ça m’amuse, de faire peur aux gens avec ce titre.

Je reprend rapidement le cours de la conversation et de la marche avant de m’asseoir brutalement sur l’asphalte, fesses posées là où le livreur devrait débarquer dans un petit quart d’heure. " Évite de parler de sacrifice si un jour tu rencontres mon patron… " Et rigoler tout seul, comme un con, en imaginant Pandi face à Joaquin. Une bouchée et c’est fini. Costilla a ce don pour foutre en l’air des hommes sans hausser le ton. Il vous regarde, vous juge, claque quelques mots et vous finissez au sol. Un trait en commun qu’ont beaucoup de leader à Arcadia, même si dans ma tête, personne n’arrivera jamais à la cheville de Joaquin.  " Les humains ont plus de talents qu’on le pense tu sais…Les Dieux sont…" Chercher les mots, éviter de trop en dire, de trop bafouer mon héritage alors qu’au fond, j’ai toujours été fais pour ça, contenir autre chose qu’une seule âme. Qu'au fond, j'aime tellement ça que je me vois pas faire autre chose."…Parfois incontrôlables.

… Plait-il ?
Parfois seulement ? Laisse Ah Puch prendre le contrôle, laisse le courir un peu trop longtemps dans les rues, et c’est l’asphalte que tu recouvriras de sang cette fois-ci Jan, le trottoir et ton propre derme par la suite. L’homme aime ce que le dieu lui demande, je ne suis jamais en contradiction avec lui mais… Une âme humaine peut supporter beaucoup de choses comparée à une carcasse de chair.

Regarde ton corps Jan, regarde la cartographie sur ta peau. Regarde ce que ton dieu t’oblige à faire pour rester en vie, à manger comme un porc, à sniffer la peur de tes victimes, à tricoter au creux de leurs entrailles. T’aimes ça ouais, mais y’a un moment où ça casse, où c’est plus possible. Ta maladie en est une preuve, c’est l’humanité qui gagne sur la divinité.

Les légendes n'en ont jamais été au final, l'homme gagne toujours malgré ce qu'on peut penser.

 … Putà j’ai la dalle… Ces combats m’ont pris toute mon énergie ! J’espère que c’est bon les pizza kebab Pandi, j’mise tout sur toi là.
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Midnight City - Lun 30 Juil - 11:06



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Un arrêt pour commander. La blonde en profite pour fixer le vide, la lune, le calme après la tempête. L'enivrante sensation de liberté, les phéromones peut-être. Difficile de dire si cela valait le coup, si se faire démonter les côtes méritait d'attirer tous les regards. Il commanda, alors qu'elle écoutait avec attention ses mots : il ne se privait de rien le petit monsieur. Visiblement, il avait prévu d'organisée une petite soirée surprise. L'idée d'en rire fut rapidement coupé par la remarque sur la Calavera. Quelle mafia aimait attendre ? Sérieusement ? Elles étaient toutes similaires : tout, maintenant, sans concession. Une maniez chez eux. Toujours revendiquer du pouvoir. Au fond, elle s'en foutait. La blonde n'était pas concernée, elle ne comptait pas revendiquer toute sa vie son appartenance à cette mafia merdique. Pandora, quitterait Arcadia quand la ville serait en cendres, au fond, elle en rêvait même si la gosse se refusait à l'admettre. Jan, lui, aimait visiblement le pouvoir offert par ce rôle au sein de la pègre de la ville. Il s'installa au sol, tandis qu'elle affichait un petit rictus sans forcer le trait, ni même donner une sensation de gêne : il aimait son rôle, et cela était son plein droit.

La blague sur les sacrifices lui arracha un rire plus sincère. Joaquin Costilla, il était connu, sa réputation avait le mérite de fixer ce qu'il était. La gosse ne comptait pas s'intéresser en profondeur aux autres mafias, préférant écouter les rumeurs et progresser lentement dans sa découverte des identités divines. Elle avait du temps, pour l'instant. Le jour où les dieux voudraient lui faire la peau, là elle prendrait un fusil à pompe et irait tirer dans le tas. « Cette rencontre n'est pas au programme, pas de mon plein gré en tout cas. Je laisse, les mafioso entre eux. » Elle ne faisait qu'énoncer une vérité. Elle était une associée, pas un membre actif de la Nuova : elle se foutait donc royalement des rencontres entre les différentes mafia. Alejandro était dans la mafia, mais une nouvelle fois : elle s'en foutait de ce qu'il faisait dedans. Cela était similaire à Luca, mais Luca, elle avait un attachement sincère pour lui et l'idée de l'abandonner aux griffes malsaines de la Nuova la rendait malade. Fort heureusement, la conversation dériva sur une semi-critique des divinités : en effet, c'était des saloperies incontrôlables. La gosse afficha un large sourire en venant s'asseoir sur le sol avant de se laisser tomber sur le sol. Allongée piteusement sur le sol froid, les yeux dans les étoiles un bref instant. « Tu fais preuve d'un euphémisme assez bluffant. » Marquant une légère avant de détourner le regard vers Alejandro avec un visage confiant. « Ne faisons pas des amalgames, tous ne sont pas fourbes, bornés, hautains, autoritaires ou sadiques. Seulement la majorité. » Pandora, tout le monde savait qu'elle avait un problème avec l'idée de supériorité divine. Elle n'allait pas crier sur tous les toits qu'elle allait tenter de massacrer une population, mais sa vision des dieux n'était pas secrète : elle refusait de se soumettre sous prétexte qu'un pauvre con pouvait jouer avec des éclairs.


La guerre donnait faim, le combat en faisait de même. La gosse approuvait cette idée, même si Pandora réfléchissait toujours, inapte à déconnecter son cerveau. Il était fou, d'assister à une manipulation aussi simple des foules : un combat et la foule partait en délire. Un effet de masse sans doute, mais qui captivait la blonde. « Hey crois moi, mon meilleur-pote c'est le gras. La pizza kebab est une valeur sûre, j'te jure. C'est pas des petits fours d'une réception à la con : c'est juste du gras. » Pandora avait un mépris de plus en plus grandissant de ces réceptions, mais il fallait avouer que la nourriture était d'excellente qualité. La demoiselle observa Jan, son corps, son regard, son allure et sa simplicité contradictoire avec les événements du combat. « Est-ce que tu espères mourir au combat Jan ? C'est ça pour toi la finalité ? » Pandora, elle était franche, indélicate, mais d'une sincérité absolue. Au même moment, une moto de livraison se faisait entendre.








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Midnight City - Lun 30 Juil - 13:06






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Les mafiosos entre eux… Ça m’arrache un sourire, cette façon qu’elle a, de nous insulter avec élégance. T’inquiètes pas Blondie, j’viens pas te recruter, t’appartiens déjà à la Nuova, tu fais partie de leur clan même si tu n’en veux pas. Dès lors que tu passes la porte d’une famille, que tu y as mis un pied, tu es à eux. Pas besoin de signature sur un contrat, pas besoin de mot ou d’acquiescement. C’est implicite, ta vie est entre leur main et ton coeur leur appartient.

Comme j’appartiens à la Calavera.
Vie, mort, coeur, tout.
Absolument tout Pandora, même ce que j’aurais aimé gardé pour moi.

Corps féminin qui s’échoue à côté, prêt à se laisser happer par la conversation et la brise nocturne. Il ne fait pas froid, il ne fait pas chaud non plus. Pourtant Jan, comme d’habitude, tu crames de l’intérieur en attendant que les calmants agissent. La dose va devoir être augmentée, t’as déjà contacté Roukie pour ça. Et tu hésites, à en parler à Joaquin. A lui dire que son capitano vrille lentement mais surement vers un autre stade la maladie.

Non.
Gardez pour soi.
Ne pas agacé le commandante avec ses conneries.
Il a d’autre choses à faire, d’autres choses à penser.
T’es déjà un gros problème Jan, va pas en rajouter.

Regard qui vrille sur elle face à sa remarque sur les dieux. Fourbes, bornés, hautains et j’en passe. Je me reconnais dans quelques termes, pas dans tous. Je ne suis pas fourbe, je ne suis pas un menteur. Je ne me cache jamais derrière un masque ou des faux semblants. Les sous entendus, si j’en fais, ils sont tellement lisibles que y’a qu’un aveugle qui pourrait ne pas les comprendre. C’est étrange à quel point je remarque que Pandora et moi, on a plus en commun que ce que j’aurais cru en l’invitant à se battre.

Repartir sur une conversation plus simple, parler bouffe, parler gras. La lipe mordue face à la faim qui gronde dans mon bide. Ça m’agace de plus en plus, ce besoin de me remplir de nourriture comme si j’avais cinq estomacs et pas seulement un. Parfois, j’en ai même honte, de l’image que je transmets, de l’homme incapable de s’arrêter après deux assiettes. Beaucoup sont habitués à me voir me goinfrer, les mamàs aiment ça, voir le dernier des Flores bien manger. Mais quand tu sais la raison de ce besoin, que c’est la Mort, Huntington et le coeur qui commandent la faim, tu réfléchis à deux fois avant de vraiment kiffer ce trait de personnalité.
Volte face à nouveau, question un peu trop précise posée comme ça, sur un coin de discussion.

Est ce que tu espères mourir sur un ring Jan ? Ou n’importe oui mais en combattant ?

J’en sais rien. Peut-être que dans deux mois, je serais incapable de bouger sans vriller des doigts ou des jambes. Autant mon futur était tout tracé il y a quelques mois, autant maintenant… C’est aussi noir que la rive qui s’étend en face.
Bruit d’une moto, gagner un peu du temps, pour réfléchir. Ce que je fais rarement. Je me redresse, chope quelques billets dans ma poche arrière et les tend au livreur qui me filent mon tas de bouffe. Quelques secondes plus tard, la moitié des pizzas ouvertes devant nous, j’attrape une part qui fini en deux secondes dans ma gorge.

Manger.
Dévorer.
Faire taire Ah Puch qui gueule sous le manque d’énergie.
Faire taire la maladie qui s’amuse de ce silence calorifique.

 « J’espère rien du tout Blondie. Je combats, je fais mon job et… On verra ce qui arrive.

Nouvelle part, qui termine aussi vite dans le bide.

 « Personne ne décide où et quand il meurt. Surtout pas à Arcadia.

Surtout pas dans la Calavera.
Sauf quand tu t’appelles Flores et que ton meilleur ami s’appelle Costilla.
Sauf quand une maladie te dévore la cervelle, au point de demander à plier bagage.

J’t’ai menti Blondie.
J’ai de l’espoir, ouais.

J’espère qu’un jour, il acceptera.
D’y mettre fin, à ma vie.

 « On est dans une ville qui décide pour nous Pandi-panda. Faut faire avec, faut s’en amuser.

3ème part.
Faut en rigoler.


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Midnight City - Lun 30 Juil - 22:57



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Que valait la tête d'un traître ? A quel point, l'orgueil d'une mafia pouvait-il être touché ? Une gamine, humaine, glissée dans les rangs des vaniteux et des orgueilleux. Bien sûr que Pandora savait à quel jeu, elle jouait. Sa tête ne mériterait même pas une prime, sans doute la mafia aurait trop conscience du plaisir qu'elle tirerait à l'idée d'être l'ennemie favorite du moment. Berner les dieux, était plaisant. Manipuler ceux qui se pensaient supérieurs au nom… au nom de quoi ? D'un hasard génétique ? Difficile à dire. Peut-être que les créatures avaient, elles, le mérite de n'avoir rien demandé au reste du monde. Pandora n'était pas une adeptes des alliés, mais en effet, les créatures pourraient être des atouts dans ce combat qui démarrerait tôt ou tard. Alejandro, semblait lui, fidèle à sa mafia. Il y croyait donc ? À ces fantasmes sur les liens du sang, un pacte fictif certifié au nom d'un sermon bidon. Pathétique ? Vraiment ? Pandora ne s'était-elle pas liée, elle aussi, à une idée au nom d'un sermon bidon ? Alejandro avait fait le choix de pactiser avec le diable, de se laisser corrompre par la masse. Pour Pandora, il fut uniquement nécessaire de subir une éducation et un endoctrinement depuis l'enfance. En réalité, tout le monde avait besoin d'un but, d'un idéal, d'une motivation. Chacun sa merde.

Fort heureusement, le sujet dériva, même si la blonde savait pertinemment qu'elle y reviendrait. Pandora voulait connaître l'homme, avant de poser des questions sur ce qu'il était réellement. Dieu ? Sans doute, après tout il occupait une jolie place dans la mafia adverse. Il était intimement lié aux hautes sphères… une créature ? Peut-être, mais laquelle. Non, en réalité, les « rumeurs » disaient qu'il serait un dieu. Une réputation pouvait se montrer trompeuse, mais la blonde devait écouter ces dernières pour parvenir à compléter son tableau. La question posée, le livreur décida de débouler, alors que la demoiselle daignait se redresser pour s'installer en tailleur. Il paye, ne laissant pas à la gosse une chance de participer. Arrivé, payé, envolé – pire qu'une prostitué le petit livreur. Affichant un immense sourire en remerciant Alejandro, applaudissant fugacement pour se servir une part. Lui ? Il dévore, se jette sur la viande comme un animal qui semblait affamé après une hibernation forcée. Il avale, balance une phrase et répète ces deux actions. Pandora, elle, n'est pas de nature à se presser inutilement. Lui ? Il semble à fond. Le petit discours fataliste qui fait bien déprimé et voilà qu'il continuait à bouffer. «  On doit tous mourir un jour, faut juste en avoir conscience.   » Lorsqu'il prononce sa dernière phrase et attrapa une nouvelle part de pizza è la troisième, parce que clairement le mec était en famine depuis le début. Cette fois-ci, elle roule des yeux en soupirant face à cette remarque. Laissant échapper un sourire narquois. «  Tu sais que c'est faux.   » La gosse souriait, presque bêtement. En réalité, le fatalisme de cette putain de ville la rendait folle. «  Tout le monde dans cette ville ferme sa gueule. Les puissants se complaisent dans leur position, paranoïa et insomnie sont devenus des synonymes de « vie ».  Les miséreux, sont soumis et des proies faciles. J'peux pas m'amuser de ça, jamais, c'est impossible pour moi.   » Attrapant une seconde part, ne l'entamant pas, mais restant silencieuse un bref instant, pour rapidement reprendre. «  La vie n'est pas juste, je sais, putain j'suis pas totalement conne, mais… j'peux pas, me dire que c'est la finalité. Ça ne l'est que dans le regard de ceux qui ont perdu espoir, et ce n'est pas mon cas. Tout s'embrase, un jour ou l'autre.   » Pandora, elle rêvait de foutre le feu à ce merdier et elle était prête à crever pour ça.

 





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Midnight City - Mar 31 Juil - 13:07




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La conversation prend une tournure dramatique. T’as beau sourire Pandi Panda, je sens que ce que je t’ai dis, ça t’a touché bien plus que je ne l’aurais cru et que t’aurais voulu le montrer. Tu sais pas quel Dieu je suis, sinon tu ne dirais rien. T’as aucune idée que devant toi, t’as la Faux qui dérive sur les chairs de ces proies que tu évoques. Et t’as beau faire parti d’une mafia, Blondie tu n’y es pas née, tu n’as pas connu que ça. C’est pas que des histoires de Dieux et de récurrences, c’est dans le sang. Sans la Cala, sans ces drama’, ces meurtres et ces disparitions qui acculent Arcadia, j’vivrais pas. Je ne connais que ça, je ne vis que de ça, c’est mon oxygène, la mort Blondie. Ma seule façon de rester debout. J’dois en bouffer des cris pour rester entier sinon, j’laisse la maladie et la normalité me dévorer.

Toi tu peux pas accepter le fatalisme de la situation.
Moi je refuse d’accepter de faire autrement.
Car c’est ce que je suis, dans ma chair, dans mon ventre, dans mon être.
Je suis la Mort et la Mort a pleinement conscience que y’aura jamais d’autres solutions.

4ème part, engloutie. Deux crocs et c’est fini. Cinquième part attrapée, l’art de faire de la boulimie, une oeuvre d’art. Car plus tu manges, plus ta faim. Plus t’as faim, plus Ah Push gronde. Plus Ah Puch gronde, plus tu dévores Jan. Cercle vicieux, qui te fait perdre du poids au fil des jours sans que t’arrives a endiguer le bastringue. Prendre une pause, regarder Blondie finir son mélodrame sur une proposition de feu géant et sourire. Comme d’habitude Alejandro. Mais plus pour longtemps.

 « Blondie adepte des barbecue ? Ça ne m’étonne même pas. » que je glisse dans la conversation avant de grappiller encore un peu de pizza. Jouer à l’imbécile, éviter de sauter sur la discussion,, de jouer les oppresseurs ou les provocateurs. J’ai beau avoir la salive qui coule au coin de la bouche sur un ring, je ne suis pas un capitano pour rien. Je sais me maitriser, je sais quand il faut frapper, tuer, dézinguer, et là… Là faut juste éradiquer la vermine qui commence a pilonner ses reins.  «…et on demande à personne de perdre espoir Pandora. C’est l’espoir qui nous a abandonné.

Beau gosse, à marier et poète.
Alejandro Flores, pour vous servir, mesdames.

 « T’as quel âge ? 25 ? 26 ans ? T’as surement vu beaucoup de choses déjà, j’en doute pas une seconde mais… » Hésiter quelques instants, choisir les bons mots, pour ne pas t’insulter mais pour… te faire comprendre  « T’es humaine, t’es pas capable de comprendre ce que ça fait, d’être un Dieu.  T’as pas conscience de ce qui boue sous le bitume… »

La fin du monde Pandora, tu connais ? Mélange plusieurs panthéons ensembles, secoue comme un shaker et balance le tout sur un feu gorgé d’essence.

 « Et me rabat pas le claquet en me balançant tes arguments révolutionnaires Blondie, j’en ai rien a faire. Les puissants j’en fais parti, j’en ferais toujours parti vu le Gus qui m’a pris comme location… »

Ah Puch me frappe dans le coeur, j’rigole en lui tapotant le crâne. Nouveau coup de chique dans la pizza, plus de sourire, plus que le visage de Flores, fermé, durci. Flippant comme la mort elle-même. Croque-Mitaine de sorti, tu le sens, le pouvoir qui te fait frémir Pandora, tu peux pas éviter la peur que je laisse glisser au creux de tes reins.

 «  Et j’adore ça, être en haut… Et sache que j’mens jamais Pandora.

Pizza finie.
Il est temps de plier bagage et de garder les autres pour la route.
T’es pas drôle Blondie, en vrai, on aurait pu être copains.


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Midnight City - Mar 31 Juil - 19:27



Midnight City





Un combat devenait un débat d'idée. Pourquoi ? Parce qu'elle était fidèle à ses principes. Non, elle ne fermerait pas sa gueule putain. Pourquoi le ferait-elle ? La demoiselle n'était pas une soumise, elle ne l'avait jamais été. On pouvait la frapper, la réduire à une moins que rien : elle continuait de sourire et d'encaisser. Être un Dieu, n'était pas un choix, elle en avait parfaitement conscience. Pourtant, la nature d'un individu ne fut jamais reconnue comme la cause des vices de l'humanité : une couleur ne définissait pas une race, puisque cette dernière était inexistante. Pas de distinction réelle, seulement une idée purement fictive constituée par des individus. La phrase sur l'espoir fut déchirante, non pas parce qu'elle donnait tort à Pandora, mais que pour la première fois depuis qu'elle savait parler : la blonde entendait un Dieu venir ouvertement dire qu'il souffrait. C'était rare, impensable dans son esprit. Cela sembla couper ses élans et vint alors à naître un étrange sourire sur son visage. Elle ne se complaisait pas dans la souffrance des autres, mais dans l'idée que finalement, un Dieu n'était pas dénué d'humanité. Même la suite de son discours, ses mots mielleux pour ne pas la vexer : rien de tout cela ne sembla l'ébranler. Parce que lui savait ce que cela faisait ? Que d'être un objet, manipulé par des individus dotés de capacités exceptionnelle Il jouait à un jeu bien différent du sien, mais en aucune façon il ne pouvait venir lui faire un reproche aussi bas. Elle ne connaissait pas la souffrance d'être un dieu, mais lui n'avait aucune idée des répercutions de l'existence de ces derniers sur les non-divins. Il ne pouvait qu'imaginer, tout comme elle. Elle l'observa, sans rien répondre. Pandora pensait, que pour la première fois, elle pourrait ouvrir le débat avec un Dieu. Elle se trompait.

Le ton changea, la fin des sourires et le début des songes et des soupirs. Le temps d'un sourire qui s'évapora également dans son regard. La gosse observa le regard triste de son partenaire. Le froid qui sembla se glisser dans le corps de Pandi fut brusque, inexpliqué, et anormal. Comme un souvenir venant la hanter, le corps se crispa. Le froid, la mort qui se glissait dans ses entrailles. Le sentiment d'abandon, la perte de tout ce qu'elle aimait. La confirmation macabre des cadavres. Tout cela, semblait sonner comme un moment revécu. La peur, la terreur, cette idée absurde qu'il était pourtant impossible d'affronter. Le draps soulevé, cette incapacité à venir en aide. Tétanisée. La main glissée sur son bas ventre. Le froid se glissait dans ses tripes, le moment où les larmes montaient. Ses parents, par le passé. L'idée de devoir supporter un nouveau deuil la bouffait. Luca, froid et inerte. Asmodée, troué par les balles. Dante, dévoré par ses chemises hideuses. La demoiselle effectua un mouvement de recul paniqué au sol. Rien de tout cela n'était réel. Tout était en elle, dans son esprit, déterré par une saloperie. Le regard de la gosse se refusa à sombrer dans la colère, préférant laisser ses yeux s'embuer alors que sa respiration s'accélérait. Le regard se déposa sur Alejandro. Sans dédain, ni mépris. S'il espérait, conserver le rôle du méchant : elle le lui laissait cordialement. « Je préfère que ça soit moi, plutôt qu'un autre. » Il pouvait prendre cette réflexion pour ce qu'il voulait, les yeux se fermaient en tentant de se rattacher à ses espoirs. La peur, ça vivait dans les ténèbres. Pandora, luttait pour rester dans la lumière.




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Midnight City - Mer 1 Aoû - 7:59



midnight city


Waiting in a car
Waiting for a ride in the dark
The night city grows
Look and see her eyes, they glow
song



L’air autour se refroidit, l’ambiance change, se pare d’une sensation lourde et tenace. Comme si un poison avait été balancé dans l’air, rendant l’oxygène vicié, douloureux à respirer. Mais seulement pour toi Blondie. Je te vois, qui recule sous la panique, léger mouvement de corps, muscles qui se contractent, carotide qui se bande. Je vois ton regard qui change, tes prunelles se parer d’un voile d’affolement. Ce que tu vois, ce que tu ressens, sache que ça ne me donne aucune satisfaction. Je ne fais pas ça pour le plaisir ni pour l’amusement. Mais il faut bien remettre à sa place les choses qui commencent à se tordre. Un coup de marteau dans le bon angle et le clou redevient droit et fier. Un deuxième et il s’enfonce dans le bois et ne blessera plus.

Enfin… Même si toi Pandora, je sais que t’as la tête dure. Et la façon tu m’as parlé, dont tu évoquais l’espoir et la complaisance des uns sur le malheur des autres, ce n’est pas avec un simple tour de magie que tu vas rentrer dans le rang. J’ui conscient que tu n’as aucune idée de qui je suis.  Mexicain, Cala, Capitano, Jan, surement. Mais Ah Puch, ça, tu n’en sais rien. Ah Puch est la mort, Ah Puch est la destruction, Ah Puch ne laisse pas passer ceux qui se pensent capable de se rebeller contre le système. Même si l’humain le voulait, le dieu n’accepterait pas cette révolution.

Perdón Blondi, mais enfait… Même l’homme refuse de laisser passer ça.

J’attrape une autre part de pizza et la dévore en te voyant te recroqueviller. Aucune culpabilité, aucun problèmes à te remettre face à tes peurs les plus profonde. Coup de chique dans la sauce tomate, coup de lames dans l’esprit. Ça fait mal Blondie, hein, de se sentir acculé par la peur elle-même, de vouloir fuir, de vouloir partir mais d’en être incapable ?
J’sais pas ce que ça ferait sur moi, si un jour quelqu’un utilisait ce don sur moi… Flores n’a aucune peur, j’en ai vu des choses, j’en ai conquis, j’en ai perdu. La mort elle-même ne m’effraie pas, elle me passionne et me dévore dans une même étreinte.

Faux Alejandro.
La peur a un visage pour toi.
La peur a un nom.

T’as pas peur de le perdre, tu ne l’a jamais eu.
T’as peur de lui survivre et d’être incapable de rester s’il disparait sous des balles perdues.

Alors ta phrase Blondie,  que tu préfères que ce soit toi plutôt qu’eux, je la comprends et je la partage. Sauf que le eux, pour moi, c’est un lui. Un singulier qui jamais ne deviendra pluriel ou possessif.

Je me lève d’un bon souple, attrape trois cartons de pizza et un pot de glace, pour le retour. Deux pas, et je suis sur toi, à te regarder de haut, toujours dans une position foetale, incapable de se  protéger de ce que j’ai insuffler en toi. Corps qui se basse, main qui se pose contre ton épaule avant de déposer un rapide baiser sur ton front. Là où là peau est glaciale, là où le derme perle sous la panique.

 « Dors bien Pandora.

Repose toi, essayant d’oublier les visages, le sentiment d’impuissance et de panique. Redeviens le soldat, la femme qui a su se faire respecter dans l’arène. Et puis, si un second round t’intéresse, sache que je serais le premier à lever la main pour te rejoindre sur le ring. Ce serait un honneur de me battre contre toi, de recevoir tes coups et d’être l’objet de tes techniques. Mais cette fois-ci Blondie je n’essayerais pas de te relever d’un coup de marteau.

Je te te casserais en mille morceaux.


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Midnight City - Mer 1 Aoû - 11:52



 Midnight City  





Un baiser sur le front, un geste faussement affectueux. Son orgueil, reflet du linceul qui enveloppait lentement le corps de la gamine. La peur, elle la côtoyait tous les jours sans oser l'affronter. Ce n'était pas une métaphore : Pandora côtoyait Phobos sans le savoir. Donc qu'importait le panthéon, la gamine faisait toujours fasse aux divinités les plus fourbes. Un de plus à rajouter dans sa liste. La peur ne quitta pas la blonde jusqu'au départ d'Alejandro. Dormir ? Croyait-il sincèrement qu'elle allait partir dormir après cette rencontre ? Une fois évaporé, la demoiselle laissa échapper un cri de douleur léger. Se tordant au sol, la main sur son bas ventre en tentant d'occulter toute la peur. Redressant les yeux, puis, relevant son corps encore faible. Elle sentait sa peau frémir délicatement, comme-ci le froid la hantait en la quittant. Inspirant, soupirant et récupérant un pot de glace qui traînait encore par terre. Observant le vide, le fait que le Dieu avait déserté. L'humaine attrapa son téléphone et commanda un taxi. Alejandro pouvait se vanter d'avoir animé une sensation nouvelle. Malheureusement, ce n'était pas celle qu'il imaginait. Ni colère, ni haine, mais simplement une nouvelle perception des choses. La demoiselle s'avança hors du docks, passant une nouvelle fois devant les combats sans réellement y porter attention. Une fois le taxi arrivé, la gosse quitta cet endroit pour mieux se diriger vers les demeures excessivement grandes des quartiers riches.  


Le chemin fut silencieux, arrivant devant cette résidence privée avec gardien qui ne daigna ouvrir qu'une fois la demoiselle attestant son identité et répondant à des questions précises qu'elle était la seule à connaître. S'avançant jusqu'au porche, grimpant les marches avec une certaine allure. Le majordome se tenait déjà fin prêt à l'accueillir. La saluant en indiquant où se trouvait la grand-mère de Pandora, en précisant qu'elle travaillait sur l'exposition à venir et que la gamine ne fut pas annoncée. L'enfant avait une vague idée des remarques qu'elle risquait de supporter, mais elle devait venir ici. Poussant la porte du bureau pour faire face à cette femme âgée, avec cet immense sourire, un thé déposé sur le bureau comme une sale aristocrate d'un temps révolu. La gamine avança jusqu'au bureau, ne prenant pas la peine d'un bonjour, encore sous l'effet de la souffrance causée par ses peurs. Pourtant, le regard livide et le ton laissaient supposer une chose : Pandora flanchait, lentement. «  L'arc est prêt ? » La grand-mère esquissa un immense sourire. La grippe d'Ulysse. Lui seul pouvait en user. Lui seul pouvait obtenir ce tir parfait qu'importait les circonstances. Il fut trouvé par Pandora, et apporté à sa grand-mère qui entama un processus de construction pour faire passer cette arme pour une arme moderne. Le sourire de la matriarche fut glaçant. Souriante et glissant des clés sur le bureau jusqu'à la gamine. «  Bien sûr ma chéri, il est tout à toi. Il n'est qu'à toi, d'ailleurs. » L'enfant attrapa les clés, remerciant sa grand-mère d'un sourire et quittant la pièce. « Tes parents seraient fiers de toi. » Un pas de plus, vers un destin sans gloire.




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