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i heard an unhappy ending, it sort of sounds like you leaving. (ciara)

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i heard an unhappy ending, it sort of sounds like you leaving. (ciara) - Mar 24 Juil - 15:28

do i wanna know

If this feeling flows both ways, sad to see you go, was sorta hoping that you'd stay. baby we both know, that the nights were mainly made for saying things that you can't say tomorrow day.


Des années qu'il n'a plus embarqué. Et alors qu'il contemple la silhouette imposante qui se dessine tout au bout du ponton, à cette place occupée d'aussi loin qu'il s'en souvienne, ça ressemble assez à une éternité.

Feliks a une idée assez précise de ce qu'il fait, pour une fois. Ça a émergé comme un vieux souvenir, une semaine plus tôt, au gré des notes berçant ses oreilles, quand il tenait Ciara dans ses bras. Peut-être le fait d'avoir évoqué le passé, l'enfant ayant parcouru ces lieux de long en large, s'appropriant les docks avec une certaine possessivité. S'être remémoré l'oeuvre familiale, les week-ends en mer, lorsqu'y passer quelques heures était encore tolérable et ne lui filait pas la nausée comme après. Quand y'a fallu se mettre à bosser. Que naviguer n'était plus seulement abordé avec la légèreté du môme qui ne demandait qu'à se jeter dans les profondeurs, nager avec ses frères. En y réfléchissant bien, c'est là, la dernière fois qu'il a conduit la carcasse du plus vieux navire du paternel. Qu'il a fini par dégueuler tripe et boyaux dans la cale à poissons. Il se souvient des lamentations de son père. Persuadé que son gamin ne souffrait plus le roulis chamboulant ses os. Une tare inacceptable pour un Murtagh. Même Piel, le nez dans ses bouquins, aurait peut-être eu le pied plus marin que lui. A bien y songer, c'était peut-être pas la chaloupe la responsable de ses maux. Simplement le manque dévorant ses entrailles alors qu'il s'efforçait d'être clean en la présence de sa famille. C'est ce qu'il se dit, Feliks, après un regard périphérique l'assurant de sa solitude, avant de se hisser à bord du plus discret des trois bateaux. De celui qu'on oublierait presque, à côté des deux autres.

Le plan, ce soir, n'est pas de se donner en spectacle devant la jolie blonde. Lui offrir une balade à la seule lueur des étoiles d'une nuit claire, et de la lanterne allumée sur la passerelle. S'éloigner de la côte, laisser les néons de la ville border le paysage. Feliks ne s'est jamais considéré comme romantique. Attentionné. Ce qu'il voudrait lui dévoiler, c'est un peu de la quiétude qui s'apprécie en mer. De celle qu'elle a su graver dans son esprit en lui décrivant cette plage en Californie. Lui offrir une des parcelles les plus authentique le constituant, pour lui dont le visage n'est que mensonge depuis leur première rencontre. Fils de marin, voilà ce qu'il est. Un Murtagh. Le silence porté sur son identité tâche de se rattraper de cette manière. Naïvement, il s'dit que ça sera suffisant, s'affairant à disposer la diversité de fruits qu'il a acheté dans un plateau, prouvant une fois de plus que son écoute a été attentive. Petite table dressée simplement, une bouteille de vin et deux verres, un sourire en coin au cliché. C'est ce que Roman ferait, Roman qui sait, qui est doué. Feliks s'en inspire alors que son visage se dessine dans la vitre de la cabine. La blondeur implantée au crâne, plus ébouriffée que d'ordinaire. Prunelles d'un bleu perçant, traits ciselés au détail près. Pourtant, c'est le t-shirt simple, blanc, qui a remplacé les chemises blanches. Un jean, une veste en cuir sur le dos, moins élégant sans doute que les fois précédentes. Il s'dit qu'il fait les choses bien. Mauvaise foi placardée à la gueule trop lisse, digne d'un panneau publicitaire destiné à refourguer des assurances. Qu'il n'a jamais été si proche de lui-même, avec cette dégaine détachée. Puis, y'a le risque pris en dérobant le navire pour la soirée. A demi-angoissé, seulement, de se faire pincer. Avec l'allure de Roman Hyde, il ne peut rien lui arriver. Et même si son père venait à s'prendre d'une envie de promenade en pleine nuit, jamais il ne le reconnaîtrait.

Il devrait être tranquille, alors, l'homme au kitsune. Son échine se tend, pourtant, lorsque le renard se met à capter une présence, là où l'humain se contente de l'angoisse habituelle d'un premier rendez-vous. Derrière ses airs nonchalants et son envie de se dire qu'il est cool, il n'est franchement serein, surtout pas lorsqu'il se rend compte qu'elle est là. Un coup d'oeil à sa montre pour vérifier l'heure, se donner une contenance, aussi, et le voilà qui pivote sur le plancher pour se tourner vers elle, un peu plus bas sur le ponton. « Ok, t'as le mérite d'être ponctuelle aussi. » C'est la voix de Roman qui passe ses lèvres, alors qu'il parcourt les quelques mètres le séparant d'elle. Il reste en haut, une main tendue dans sa direction. « J'veux pas passer pour le macho de base, mais tu ferais mieux de t'accrocher, les marches glissent. » La malice étincèle dans ses iris. « Promis, y'a pas de fruit de mer là-haut. Tu peux te détendre. » Il anticipe, peut-être parce que c'est lui, le moins détendu, au final. Que c'est subitement étrange, de ne pas feindre le hasard. Bouleversement complet de cette routine installée malgré eux au fil des semaines. Il sort de sa zone de confort, et si ce n'est pas pour lui déplaire, ça reste assez déconcertant. « Avant qu'tu te demandes ce que c'est qu'ce plan, j'crois que je t'ai parlé du bateau. De nuit, c'est un peu mon Pfeiffer beach à moi, tu vois. Mais moins loin. Donc, j'peux te montrer. T'as pas le mal de mer, si ? » Il n'a jamais été timide, Feliks, au fil de ses discussions avec autrui. Juste réservé sur les points d'importance. Alors, quand il s'explique sur les raisons l'ayant conduit à choisir ce lieu de rendez-vous peu anodin, il espère qu'elle ne va pas se foutre de sa gueule, vraiment pas. « Et c'pas pour passer pour un gros niais de base. Ce bateau est vraiment cool, bien plus que ceux qui s'entassent là-bas. » La fierté familiale dans le sang, forcément.


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i heard an unhappy ending, it sort of sounds like you leaving. (ciara) - Mar 24 Juil - 16:14

Ciara
&
Feliks
i remember when i first noticed that you liked me back.



« Une clope. Il me faut une clope. Tu sais à quand remonte mon dernier rendez-vous ? »  Elle stressait, elle était anxieuse et elle fut une fumeuse de haut niveau. Désormais, elle était une fumeuse occasionnelle et se débarrassait peu à peu de son addiction au tabac au profit de la cigarette électronique. «  Vas-y, fume une clope, tu sentiras bon le tabac froid. Mieux, tu devrais fumer une cigarette électronique Ciara ! J'suis sûre que l'odeur de citron ferait passer un Nina Ricci pour un parfum de luxe. Nina qui chie, nouvelle fragrance par Ciara Andersen. »   Ciara jeta alors son paquet de clope sur la tête de son amie qui était visiblement plutôt fière de sa blague absolument nulle. Le dilemme de la tenue pour un premier « vrai rendez-vous ». En réalité, Roman connaissait Ciara depuis des mois, mais c'était différent. La demoiselle se retrouvait donc en soutif devant une amie, à lutter pour trouver une tenue correcte. «  Ta robe blanche, avec des bottines et ta pochette ? Avec une petite tresse, comme ça s'il n'aime que les pures blondes, il remarquera pas trop ton balayage caramel…   »   Ciara secoua négativement la tête en soupirant. Ses cheveux étaient encore humide, le temps de trouver une idée de coiffure, puisqu'elle refusait d'opter une nouvelle fois pour la simplicité des longueurs sauvages. «  Non j'étais toujours en robe au bar, donc faut autre chose. Un truc un peu classe, mais pas trop. L'air de dire que je suis grave sexy, mais aussi super naturelle alors que c'est faux. Un truc moderne.  »   L'amie quitta brusquement le lit pour prendre la direction du dressing. Comme une illumination, elle extirpa un jean noir en taille haute pour se saisir d'un chemisier blanc, délicat, flottant et qui ne mettait pas du tout en avant la poitrine de la déesse – mais qui avait le mérite d'être original. Déposant le tout sur le lit. Laissant à la sorcière le temps de réfléchir à la situation. Prenant deux minutes de réflexion. «  Le sac Kors beige, une queue de cheval bohème et des bottines. Parfait. Un smoky et ça va le faire.  »   Affichant un immense sourire, attrapant les affaires sur le lit, récupérant les accessoires en prenant direction de la salle de bain. La blonde aux 50 nuances enfila alors chaque pièce avec délicatesse. Le physique, c'était toute sa vie. Elle ne connaissait pas le jogging, était une adepte des régimes plutôt que de l'exercice ardu. Ciara n'était pourtant pas narcissique, mais avait besoin de renvoyer une certaine image pour se sentir en sécurité. La conversation fut brisée le temps d'un habillage, laissant ses cheveux sécher naturellement pour éviter de confronter ces derniers à une chaleur insupportable. Quittant la salle de bain pour revenir dans la chambre et faire face à son amie de toujours, qui tenait dans sa main un tiroir. Le sourire de Ciara se décomposa brutalement. Le tiroir fut retourné sur le lit. Tomba alors brusquement des dizaines de boites, le nombre était impressionnant, voir même ridicule. Sur chaque boîte était inscrit un numéro sur un morceau de papier soigneusement découpé, une date notée avec soin. «  Une explication ?  »   Ciara ne simula pas un sourire, ne sachant pas mentir de toute évidence. S'y risquer serait ridicule, et elle optait pour une simple phrase, qui viendrait clore la conversation à sa façon. «  Il s'excusait toujours en m'offrant des bijoux.  »   Alors seulement, son amie daigna suivre Ciara dans la salle de bain pour procéder à la séance coiffure et maquillage.




Le soir venu. La voiture garée dans un parking souterrain proche, elle se lança dans une marche en direction des docks. Elle occultait tout ce qu'elle savait pour se focaliser sur ce qu'elle voulait… FAUX. Okay ? Le premier rendez-vous est stressant. Elle s'était maquillée 3 fois, sa peau ressembleraient donc à une épluchure de patate demain matin. Son haut avait été tellement repassé qu'il pourrait faire office de table et elle avait plus de maquillage dans son sac que de capote dans un sex-shop. Voilà. La réalité, c'est le stress. Repensant après coup que prendre des talons sur un bateau était con, parce que cela risquait d'abîmer le plancher : enfilant donc comme une idiote des stan smith à la dernière minute pour finalement cacher les talons au fond du sac. Comme tout le monde, elle avait « googlée » le lieu et l'itinéraire en prenant soin d'utiliser la fonction « vision avec le petit bonhomme jaune ». Se retrouvant finalement face à lui. Il était en blanc, elle aussi, comme c'était beau. Un homme avec un t-shirt blanc à 10 euros à H&M contre la femme en chemisier blanc beaucoup trop cher pour en citer le prix : même effet, un côté sexy et naturel. Pas un bonjour, mais d'office une moquerie. Mimant la surprise en ouvrant grand la bouche et en simulant une vague attitude vexée. «  C'est mon seul mérite ?   »   Elle chuchota ces mots avec un petit sourire en coin. Pas sûr qu'il entende, après tout, c'était plus pour elle. Il l'invita à grimper, tout en étant à la fois galant et sexiste… Bon, Ciara ne fut jamais une féministe convaincue de toute façon. Elle laissait la guerre des sexes aux asexués. « Tu l'sais que tu es le roi pour mettre en confiance Roman ?  »   La demoiselle laissa échapper un petit rire moqueur en avançant un premier pas sur les marches – finalement, avoir renoncé aux talons fut une bonne chose. Grimpant en venant se saisir de sa main, parce qu'elle n'était pas suicidaire et que l'idée d'une chute serait vraiment un mauvais départ pour cette rencontre. Il justifia le rendez-vous. Pour elle, c'était étrange. Los-Angeles était une ville nautique. Elle était une habituée des petits bateaux loués, des bateaux à moteurs, des soirées sur les bateaux pour des anniversaires marquants. Tout cela semblait tellement plus simple, plus abordable et sincère et elle promenait librement son regard. La sorcière l'écouta se justifier avec un petit sourire moqueur en déposant finalement un pied sur l'embarcation. «  Non pas du tout, j'ai juste pas été sur un bateau depuis des lustres. C'est mieux qu'à Venice Beach, tellement plus… plus en fait. »   Hochant les épaules avec un petit sourire en coin. Se retrouvant parfaitement face à lui lorsqu'il justifia sa niaiserie. La déesse hocha la tête et inspira avec la certitude qu'il disait la vérité, qu'il n'allait pas la tuer. Il avait peut-être vu « souviens toi l'été dernier », et avait en réalité un crochet pour la tuer. «  Promis, j'vais me faire inviter sur les autres bateaux et je vais faire un joli tableau comparatif. »   Le temps d'un air sérieux et la voilà qui tapotait le bas ventre de Roman furtivement avec un air moqueur. «  T'es tout sauf gros Roman, enfin à ce niveau là.  »   Se retournant brusquement, écarquillant les yeux face à sa propre remarque, fermant ces derniers en suppliant sa déesse – Circé, pas celle Intérieure d'Anastasia Grey – de calmer ses pulsions sans oser croire que cela venait bel et bien de l'humaine. C'était juste une excuse pour toucher ses abdos, c'est tout. Continuant dans sa lancée en avançant d'un pas en se détournant légèrement l'air serein, alors que non, elle ne l'était pas. «  Tu es un bon guide, il paraît. Prouve-le, présente moi ce bateau. »   Petite allumeuse, vraiment, toute petite.




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i heard an unhappy ending, it sort of sounds like you leaving. (ciara) - Lun 13 Aoû - 21:19

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If this feeling flows both ways, sad to see you go, was sorta hoping that you'd stay. baby we both know, that the nights were mainly made for saying things that you can't say tomorrow day.


Il la détaille. Forcément qu'il la détaille. Elle resplendit, blondeur décorant ses épaules, haut immaculé charmant le Murtagh, et ses jambes fines cernées de noir qui le laissent rêveur. Il ne s'est jamais privé de regarder. Comme si la réciproque était vraie. Feliks n'a jamais détourné le regard, peu pudique, peu hypocrite. Lorsque la beauté s'amène aux lueurs du port, chemine jusqu'à lui, c'est presque une apparition qui se grave dans sa rétine. Y'a un charme qui se dégage et qui fait trembler ses nerfs, échauffe son esprit, le laisse déglutir avec un sourire aux lèvres. Ciara. Ciara est belle. Et si elle chuchote, son attention est tant braquée sur elle qu'il ne peut que capter le murmure, échapper un rire amusé, qui tinte comme le rire de Feliks, pas le rire poli de Roman. « Fais pas la fausse vexée. Si tu me rejoins, peut-être que j'te conterai les mérites que j'ai pu énumérer depuis le départ. » Invitation derrière les prunelles qui se modèlent, charmeuses, peinent à conserver le bleu, la où le marron ténébreux cherche à percer. Ses doigts se glissent dans la paume de sa main, sa poigne se fait ferme et rassurante pour accompagner la demoiselle, l'aidant à parvenir à sa hauteur. « Pas rassurant, non, prévenant plutôt. C'est bien parce que c'est toi. » Et toujours cette étincelle dans l'iris, malice perçant furieusement les pupilles, rictus qu'il sait contagieux au bord des lèvres. C'est ce qu'il a toujours eu pour lui, Feliks. Ce qu'il avait de plus que son jumeau. Ce sourire placardé au coin des lèvres à toute épreuve, même quand il a fini par crever de ses veines intoxiquées. P'tetre que ça exaspérait ses parents, sa famille en général. Irresponsable. Immature. Sans doute vrai. Il aurait sans doute perduré moins longtemps en se lamentant sur son sort pour se mettre en lumière.

Ciara complimente le lieu et la poitrine de Feliks se gonfle d'orgeuil. Pourtant, ici, ça ne lui appartient pas. Plus. Il n'a rien à foutre ici, aucune légitimité. N'importe quel Murtagh pourrait le foutre à l'eau et le noyer pour avoir osé profané l'embarcation de sa présence. Et s'ils voyaient son vrai visage, ce serait pire encore. Et ça manque de le rendre triste, Feliks. De serrer si fort sa poitrine qu'il finirait par en perdre la face. Seulement, la voix de Ciara le maintient dans l'instant présent, l'évite de se paumer dans la stratosphère de ses pensées toujours plus décousues. Y'a qu'elle, lui, ces étoiles où il aime se perdre, toujours plus à l'aise dans son propre univers que sur la Terre ferme. Il se le demande, si Ciara pourrait le suivre sur le fil de ses rêveries, déjà bien présentes lors des nuits d'insomnie, à s'imaginer la prochaine rencontre, le prochain échange. Elle a trouvé sa place dans l'esprit malmené de l'irlandais, semble-t'il, surgissant dans les instants de doute pour apaiser les battements erratiques du palpitant et détendre ses lippes.

Là, elle se retrouve bien face à lui, avec sa remarque piquante aux lèvres, et ça le bouscule Feliks. Concentre-toi, putain, elle est là que depuis deux minutes. Pourtant, ça chauffe déjà dans ses veines, à se remémorer la première et dernière danse, sa main sur son dos, son corps si proche du sien. Il y a repensé, faut pas se leurrer. Et tant ça lui plaît que ça le met mal à l'aise. De se dire que ce soir-là, Ciara a dansé avec Roman. Que ce soir encore, Ciara taquine Roman. Et il en vient à vouer une certaine jalousie au blondinet. A maudire ses prunelles azurées, porteuses de promesses que Feliks ne peut tenir. Ses allures de gentleman, là où Feliks n'a jamais été foutu de tenir ses manières. Pas en étant sincère. Feliks n'est pas un mec de la haute, n'a pas la classe du type venant charmer les plus jolies dans un bar d'une certaine prestance. C'est pas pour rien que c'est si facile, avec un sourire à tomber et des tenues d'une certaine valeur. Bien plus, en réalité, qu'avec le réseau veineux d'un camé et la malhonnêteté de son métier. Mais Ciara apprécie Roman. Et Feliks apprécie Ciara. Alors, quand elle lui tapote le bas du ventre, il joue le jeu. Même si ça brûle sa chair là où elle l'a touché, à travers le t-shirt. Roman tâche de rester de marbre, de rouler des yeux à sa petite blague, là où Feliks peine à ne pas s'enflammer. Il n'a jamais fait dans la demi-mesure. Une libido est une libido, pas un détail qui peut se cadenasser derrière des airs de bellâtre ayant fait voeu de chasteté. Et certainement qu'il n'a pas l'air si innocent, Feliks, Roman, vu la remarque qu'elle lui sort tout à coup. Là, le masque se fige, là où le kitsune se tortille de rire. « Merci, ça me rassure, j'commençais à complexer. » Il s'humecte les lèvres, peine à camoufler ses airs narquois. « Quoique. » Il continue à l'observer, même lorsqu'elle se détourne. « J'ai peut-être un micro-pénis, mademoiselle Andersen, auquel cas vous m'avez vexé pour la soirée avec votre sous-entendu sur mon anatomie. » Et ouais, ça sort tout seul, sur un ton tout à fait sérieux.

Et il la suit, la devance, se retourne face à elle tout en continuant à reculer d'un pas serein, mains dans les poches. « J'croyais que tu voulais visiter les autres bateaux, hm ? » Il ancre ses omoplates dans la carcasse de la cabine de pilotage, s'y adossant naturellement, la laissant continuer à s'avancer. « Et qu'tu voulais quoi déjà ? Faire un tableau comparatif ? » Il ne l'avait pas prévu, Feliks. Le feu qui déglingue ses entrailles à la voir si belle, si proche, dans ce tête à tête brusquant les codes régissant leurs échanges depuis trop de semaines désormais. Alors, il en oublie presque qu'il est Roman. Qu'il est un mensonge. Sa démarche est la sienne, sa verve est la sienne. S'écartant de la paroi pour s'éloigner d'elle, il joue, se met à déambuler plus à droite, longeant la rambarde. En plein milieu de l'allée, il y pose sa main gauche en appui, effectue un semblant d'entrechat loupé sans pression, avant de retomber au sol et se tourner vers elle d'un air qui s'enflamme. « Là, c'était l'instant comédie musicale, où j'te fais une chorégraphie romantique sur l'pont. Admire le mouvement, c'était magnifique. » Perdre le fil, l'embarquer dans ses délires, y'a rien qui ne lui ressemble davantage. Et il s'approche à nouveau d'elle, retrouvant sa dégaine de mâle pseudo-dominant. « Là, c'est le pont. Là, la cabine de pelotage. De pilotage. Lapsus. Pardon. Là, la rembarde. Là, la cale. » Et il s'approche, encore, sourire aux lèvres, la frôle, s'arrête bien en face d'elle. « J't'ai préparé un plateau de fruits, si t'as faim. » L'air malin aux lèvres, parce qu'il n'y a pas qu'elle qui semble jouer sur les sous-entendus.


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i heard an unhappy ending, it sort of sounds like you leaving. (ciara) - Lun 13 Aoû - 22:48

Ciara
&
Feliks
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Racontons cette histoire comme si elle était démarrée depuis hier.  Venir chuchoter la première rencontre, l'idéalisée, parler de cette soirée comme le ferait un conte de fée. Non, Ciara Andersen n'était pas une adepte de la triste morosité de la réalité amoureuse. Croire qu'elle aimait un jour et puis pour toujours. Un effort pour faire office de réconfort. La blonde n'avait pas tort, elle savait qu'un jour la vie lui offrirait un beau destin sentimental, pour se faire pardonner les années à supporter les coups. Elle le méritait, lui avait répété ses amies : elle n'était pas coupable et le bonheur était un droit. Roman semblait être cette seconde chance, cette main tendue vers un nouveau départ. Un bateau, symboliquement, prenait le large. L'endroit était parfait, et une nouvelle fois, elle l'idéalisait. Roman avait cette classe plaisante, un simple t-shirt blanc et il semblait dépasser la foule lambda. Tandis que Ciara, elle, devait investir pour sortir de la masse – bon, pas dans une ville aussi petite qu'Arcadia. Il est charmant, sans être totalement innocent. Difficile à saisir, impossible à juger, inimaginable de le regarder partir. S'éloigner toujours la première, était toujours un plaisir éphémère, mais nécessaire. Il osait néanmoins, venant presque la vexer – un peu. Ciara avait connaissance de ses qualités, et n'était pas de nature à s'acharner sur ses défauts. «  Peut-être que tu n'as qu'une vague idée de mes qualités, mon cher.   »   La remarque fut facile, mais tellement agréable à sortir. La main nouée, la voilà en train d'embarquer sur un paquebot avec un inconnu. Loin des festivités de sa jeunesse, des enfants aisés des beaux quartiers d'une ville angélique. Tout cela, semblait s'effacer au profit d'un moment de repos. L'azur de ses yeux, face aux émeraudes de la blonde. Tout cela était surprenant, ces yeux clairs qui venaient offrir un rayon de lumière. Il continuait d'oser, brillait du regard et moquait avec sa langue. «  Bien évidemment, toutes les autres ne méritaient pas ces petites attentions.   »   La fouteuse de merde ? L'allumeuse ? Non. Si. Légèrement. Ciara n'était pas là pour remettre en cause la fidélité du jeune homme, mais simplement pour venir tester ses réactions. Elle ne referait pas la même erreur que par le passé. Il fallait s'assurer qu'il n'était pas un vicieux, un affreux qui viendrait tôt ou tard briser son âme en réalisant que son corps le fut par le passé.

Venice Beach. L'alcool, les bateaux, les flics qui étaient payés pour ne pas vérifier l'âge des jeunes filles, la drogue. Tout cela fut un quotidien doré, et parce qu'elle était belle, il fut offert à la femme enfant. Pourtant, en posant le pied sur ce bateau, elle se sentait plus vieille, mature et désormais accomplie. Pas de manque, pas de vide, pas de sensation d'être une ratée. Surprenant. Elle s'imaginait à nouveau lors de cette époque assez fade et se disait que tout était finalement loin, et que c'était très bien de cette façon. Lui, il devait trouver cela étrange. S'il avait de la famille dans la pêche, c'était sans doute naturel de monter sur un bateau pour autre chose que de se barrer boire en pleine mer et finir par se déshabiller de façon totalement débridée. Bien qu'elle démontrait toujours des petites habitudes, dont ce ridicule petit geste sur le bas ventre de Roman. Un geste qu'elle regretta, parce qu'il n'était pas là pour mettre mal à l'aise son partenaire, loin de là. Il le prend avec humour, fort heureusement. L'idée de venir sauter sur Roman après deux minutes semblait fort peu opportun. Se détournant pour masquer la gêne qui apparaissait sur son visage de poupée, ce qui ne fut pourtant pas assez pour persuader son partenaire de changer de sujet de conversation. La remarque sort de façon sérieuse, mais elle sentait néanmoins la forme de défiance dans cette phrase. Un défi, très bien, elle l'acceptait avec plaisir. «  C'est pour cela que tu avais peur de me demander mon numéro, je vois, tout s'explique.  »   Parce qu'elle ne comptait pas se priver de lui rappeler qu'elle fut l'instigatrice de l'échange. Il ne pouvait pas s'en vanter, loin de là. Ciara faisait rarement le premier pas, elle était une femme moderne dans le sens d'indépendante, mais en aucune façon elle ne pouvait se vanter d'être « une femme forte ». Elle avait besoin de quelqu'un dans sa vie, et elle le savait. Roman n'était pas une attirance de passage, elle avait besoin de lui.

Il la devança avec son petit air malin. Petit futé qui allait se brûler. La demoiselle avait un immense sourire et elle ne se laissait pourtant pas avoir, au contraire. Venant rapporter la parole de la demoiselle, de façon fort moqueuse par ailleurs. La laissant se balader, alors qu'il s'adossait à la cabine. Affichant un petit sourire innocent. «  Bien sûr, j'peux même te dire ma façon de procéder. Je commencerai par déboutonner un bouton de mon chemisier, laissant imaginer sans rien entrevoir. Comme ceci.   »   Déboutant un bouton avec un petit sourire en coin, s'étirant légèrement pour accentuer l'effet. «  Ensuite j'aurais gémis légèrement pour simuler de la fatigue en me donnant un air sexy et en passant ma main dans mes cheveux. Néanmoins, bonne nouvelle : j'ai le soutif parfait pour me faire inviter, alors ne t'inquiète pas pour moi. Il suffirait d'un peu d'eau sur le chemisier et ça serait la totale. Le tableau est toujours envisageable.  »   Affichant un petit sourire en se détournant de lui, ne reboutonnant pas son chemisier, et se mordant les lèvres en suppliant ses pulsions de se calmer, maintenant. Tout de suite. Fort heureusement, le ton sembla prendre une tournure plus enfantine, plus simple. Ciara devait apprendre la limite entre rendez-vous et plan cul. Un petit numéro de comédie musicale plus tard, et la voilà en train de se dire que finalement, il était bien meilleur danseur qu'elle.  Elle simula un moment d'applaudissement, puis le fit sincèrement pour applaudir l'effet. Elle ne l'aurait pas fait, donc elle devait lui reconnaître. Il revient vers elle, tandis qu'elle s'arrête et lui fait face. Plus grand, mais abandonnant son petit air d'enfant. Le lapsus la fait sourire, hochant la tête en approuvant chacun de ses mots. Relever son lapsus, verbalement, serait trop facile. Elle optait donc pour simplement le sourire. Promenant son regard sur le bateau, comme si elle jugeait le bateau sans réellement se préoccuper de Roman. «  Tu es donc en train d'essayer de me convenir à la secte des frugivores ? Suis-je une proie facile monsieur Hyde ? Il va falloir jouer plus malin, pour m'attirer.  »   En réalité, elle adorait les fruits. Frais et variés selon les saisons. La demoiselle adorait cela, s'en délectait. Une passion du sud, sans doute. Lui faisant à nouveau parfaitement face, en déposant une main sur sa hanche, alors que l'autre main déposait son sac sur l'épaule de Roman avec un petit clin d'oeil. S'approchant alors au maximum, sur la pointe des pieds. «  Je ne voudrais pas perdre mon sac entre la rambarde et la cabine, puis j'commence déjà à te faire faire du sport.  »   Déposant une bise sur sa joue. «  Bonsoir, Roman. La base, paraît-il. J'espère que tu en connais certaines, des bases, sinon je vais vite m'ennuyer.  »   Et elle le contourna en collant son dos contre le bras et tout le flanc droit de son hôte. Elle était grande, elle n'allait pas se perdre.



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i heard an unhappy ending, it sort of sounds like you leaving. (ciara) - Mer 15 Aoû - 21:41

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De remarque en remarque, Ciara riposte. Et ça fait sourire l'enfant qui n'a jamais quitté le coeur de Feliks, âme définitivement attachée refusant foncièrement de grandir, d'endosser de vraies responsabilités. Parvenir à rire d'un rien, de tout, c'est ce qui l'a fait tenir durant des années - ça, et les substances illégales. Alors, quand ça l'amuse, il ne se prive pas de le montrer. Sans retenue. Feliks a toujours été de ceux qui rient fort, s'esclaffent comme si la vie entière n'était qu'une vaste blague. Cependant, il n'a jamais gueulé fort. Lorsque quelque chose le contrarie. Toujours plus à l'aise dans la facilité d'un fou-rire que dans le sérieux d'une dispute. Peut-être la raison pour laquelle se faire respecter n'a pas toujours été acquis - ne l'est pas toujours, d'ailleurs. A trop musarder, il en a oublié d'apprendre ce que c'était, de prendre une vraie décision. D'imposer sa présence. De rétorquer sur un autre ton que celui du sarcasme. Et on lui a marché dessus. Souvent. Il a toujours eu le sentiment qu'il lui manquait un truc, en comparaison de Piel. Parce que Piel brillait tant d'intelligence qu'on l'admirait pour ça. Que s'il se faisait traiter d'intello à l'école, Feliks était là pour faire taire les grandes gueules, et qu'il n'a jamais connu de frein sur sa route toute tracée. Jusqu'à l'accident.

Feliks, quant à lui, n'a jamais su se défendre. Encaissant, les bras ballants, sans mordre en retour. Trop mou, trop lent à la détente. Il avait ce côté nonchalant et déconnecté ne lui permettant pas d'anticiper. Y'a que pour ses frères, qu'il réagissait. Pas vraiment pour ses amis non plus, loyauté douteuse l'ayant poussé à disparaître sans resurgir lors de son décès. Y'en a bien qu'une qu'il a continué à frôler, dans l'anonymat, réduit à se transformer en félin pour quémander l'asile à la fenêtre de son appartement de temps à autre. Alors, quand Ciara sourit, quand Ciara semble se placer en concurrente parfaite de ces échanges qui lui plaisent tant, il a envie d'oublier Feliks. De ne plus se souvenir du mensonge qui ronge son faux visage. Là, ça serait se comporter en adulte. En humain. A croire qu'une fois de plus, l'irlandais n'excelle que dans la facilité.

Puis, elle n'aide pas. A défaire un bouton, portant naturellement le regard de Feliks sur son geste, sur l'échancrure qui se dévoile entre ses doigts, elle lui fait griller deux neurones de plus au passage. « Et puis ? » Qu'il demande, ses yeux retrouvant le chemin des siens. Il l'écoute, sans gober ses paroles pour autant. Même si la vue se veut plaisante, il ne va pas se mettre à baver littéralement dans la seconde. « Tu te donnerais ce mal là ? » Il se met à la suivre quand elle se détourne, jeu du chat et de la souris se poursuivant sur le ponton. « J'reconnais que la technique est plutôt bonne. Mais j'te rappelle que t'as pas eu besoin de te donner tant de mal pour te faire inviter sur le mien. » Allusion destinée à lui rappeler à quel point elle est spéciale, prononçant la remarque d'un ton cérémonieux, clairement exagéré. « J'ai pas peur d'la concurrence. Tous des vieux pêcheurs amoureux de la mer, aux alentours. » Le ton se fait plus doux. La nostalgie l'étreint, à se remémorer ces journées sur les quais, à charger et décharger les caisses, les cheveux emmêlés par les embruns, les narines gorgées de cette odeur forte, caractéristique du port et des embarcations.

Lorsqu'enfin Feliks se décide à l'approcher de plus près après son entrechat, c'est à son tour de se relancer sur le ton du sous-entendu. Et la réponse de Ciara le faire rire, avant qu'il ne déchante. Hyde. Martelant son crâne. La surprise traverse son visage, fugace. Le visage de l'autre. D'Hyde. Putain. Putain, qu'est-ce-que t'es con. Et il s'en veut. Tente de rejeter la culpabilité. « Attentif, Mademoiselle Andersen. Attentif. Rendez-vous officieux numéro deux. Autour d'une table sombrement éclairée, dégustant deux boissons italiennes alcoolisées, la demoiselle évoque au détour d'une conversation apprécier les fruits. J'ai pris des notes, et tout révisé avant de venir. J'suis bon élève, non ? J'crois que ça mériterait quelques... félicitations. » Derrière l'air narquois se cache la vérité de l'attention portée à leurs conversations. Celles l'ayant extrait d'un quotidien redondant, parfois compliqué. Le dernier mot accompagne le sourcil qui s'arque de cet air provocateur qui ne le quitte pas. Ciara s'approche, dépose son sac sur son épaule. « J'suis donc un porte-manteau. », qu'il tâche de répondre, avant qu'il ne la boucle en la voyant approcher son visage du sien. Fausse impression, le poussant à donner le change, maîtrisant ses traits. « Ce serait dommage, en effet. Vos effets personnels ne sont pas assurés en cas de vol ou de chute à l'eau, Mademoiselle, je tiens à le préciser. » Ton de majordome, sa main vient remonter la bride du sac pour démontrer son aptitude à en prendre soin. Et ses lèvres se glissent sur sa joue. Et la fossette se creuse à cet endroit lorsqu'elle recule.
La fossette de Feliks.
Roman n'en a pas de telle.

Elle s'accentue, se dessine nettement sous sa pommette, alors qu'il la sent se rapprocher à sa droite. « Je crois que j'ai besoin d'en réviser certaines. » Il parle moins fort. Comme une confession. « Parce que figure toi que ça fait une paire d'années que je n'ai plus honoré de rendez-vous. » Cinq. Cinq années, pour être exact. Il incline un regard en biais dans sa direction. Et il hisse sa main jusqu'à une mèche blonde, la repousse légèrement hors de son visage. « Si je te dis que tu me plais depuis que j't'ai vue pour la première fois dans ce bar, mais que t'es encore plus belle ce soir que les précédents. » Et il recule légèrement, se retrouver derrière elle, la frôle pour mieux la contourner à son tour. Incline la nuque pour baisse son visage vers le sien, au-dessus de son épaule, murmurant en fixant l'horizon. « Et que t'es la première fille que j'invite ici. » Ses mots font trembler les cheveux qui tombent derrière son oreille à laquelle Feliks chuchote, ses lèvres effleurant la peau, finissant par venir nicher un baiser à la naissance de son épaule, près du cou. Pour mieux s'envoler, l'instant suivant, l'air joueur placardé aux traits. En un instant, il disparaît dans la pénombre à l'arrière du navire. Saute à même le quai sans prendre la peine d'emprunter les escaliers. Et c'est la corde qu'il dénoue, d'un geste trahissant l'empressement. L'habitude se fait ressentir, gonflant d'orgueil le Murtagh. Pas plus de quelques minutes à laisser se calmer l'ébullition, regagnant en envie à la recroiser en regagnant le pont.

« Viens, suis-moi, que je te montre comment on prend le large. » Confiant, le fils de marin se glisse dans la cabine exiguë, effectue les premiers réglages avec les réflexes qui reviennent naturellement. Et il l'attend, alors qu'ils s'éloignent déjà lentement du port. S'écarte de la barre pour mieux la laisser s'engouffrer, si elle le souhaite, dans le peu d'espace qu'il lui laisse. Et il sait la position imposant une proximité ambiguë. Et ça le fait sourire de plus belle, de la laisser décider de le rejoindre ou non.


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i heard an unhappy ending, it sort of sounds like you leaving. (ciara) - Mer 15 Aoû - 23:15

Ciara
&
Feliks
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Plaire, séduire, un plaisir dont elle n'avait de cesse de se vanter. Nullement difficile. Ciara, savait comment attirer les regards, nourrir l'envie et faire chavirer un coeur le temps d'un soir. Il était aisé de mettre en avant ses charmes, d'user de son physique et de manipuler avec des mots. Plaisir vicieux de la chair, prétendu réchauffer les coeurs. La blonde avait conscience de ce qu'elle faisait et qu'on usait d'elle autant qu'elle abusait des autres. Ciara était superficielle, et romanesque. L'idée de trouver le prince en boîte de nuit fut longtemps un fantasme, qu'elle occulta au fil du temps. Difficile de venir lui jeter la pierre. Son premier amour fut rencontré lors d'une soirée et il avait confondu coup de coeur avec coup tout court. Alors, la demoiselle se disait que pour une fois, elle allait faire autrement. Qu'avec Roman, elle userait d'autre chose. Son charme ne serait que la surface, et le fond serait sincère, outrepassant tout le reste. Voilà ce qu'elle voulait croire et pourtant elle usait de son corps comme une arme, à sa façon. Une  vilaine méthode, qui pour une fois, entraînait de la honte dans son esprit. Causant des réflexions sur sa défense, sur sa façon fort peu innocente de se servir du système pour protéger sa vie. Roman amenait des questions nouvelles, jamais posées. Pourquoi ? Parce qu'elle fut mariée, puis elle tomba dans le cliché de la célibataire qui ne voulait rien qu'être aimée un soir. Aujourd'hui, ce soir, elle abandonnait cette idée. Il fallait arrêter de courir après ce qu'elle méprisait, mais qui était plus simple. Tout le monde aimait la simplicité, même elle. Ne pouvant nier qu'il était plus aisé d'être l'amour d'un soir que de supporter la vie de couple. Un parcours, une vie à deux. Elle y renonça la première fois, et désormais elle devait admettre qu'il était temps de reprendre le chemin de la réalité : Ciara ne savait pas vivre toute seule. Ne supportant pas ça, depuis toujours. Elle n'était jamais restée célibataire très longtemps, jusqu'à son mariage. Débutant sa vie sentimentale au lycée, jusqu'à sa rencontre avec Nate à 21 ans : elle ne fut jamais célibataire plus de 2 mois après son premier petit copain. Voilà, une vérité triste à dire, mais réaliste. Elle ne pourrait pas l'avouer, mais elle le pensait à haute voix. Roman finirait par s'en rendre compte, qu'être toute seule, était une peur terrible chez elle. «  Un marin se perd dans le coeur d'une femme, voilà pourquoi il s'y refuse. Une femme ne se prédit pas, elle fait des ravages et s'en va.   »   Un petit sourire moqueur au coin des lèvres. Une vision très négative de son propre genre, mais qu'elle assumait . «  Je me donnerais tout le mal du monde, pour avoir ce que je veux si l'objet de mes envies le mérite.  »   Elle ne mentait pas, pesant chacun de ses mots. Elle répondait à ses interrogations à sa façon. Le garçon pouvait donc se faire des idées, imaginer, inventer. La blonde était sûre de ce qu'elle amenait : pour avoir ce qu'elle voulait, elle était prête à bien des sacrifices.

Il justifia ses propos : il l'avait simplement écouté. Impressionnant ? Cachait-il des petits carnets dans un coin sombre avec toutes les informations sur elle ? Non, elle ne l'espérait pas – Roman n'avait pas la tête d'un stalker. Son air narquois dénonçait une confiance en ce qu'il disait. Le petit sourire en coin se perdit sur le visage de la blonde prenant une voix douce, mielleuse à l'excès dénonçant une moquerie certaine. «  L'élève Hyde mérite les encouragements, encore un effort, et le prochain trimestre sera ponctué par des félicitations.  »   La demoiselle conserva son sourire jusqu'au bout, ne laissant pas échapper un rire, ni même un ton trop moqueur. Elle parlait mieux qu'elle ne dansait, autant que lui d'ailleurs.  Ce sourire sérieux, s'envola néanmoins lorsqu'il vint à se présenter comme un porte-manteau. Affichant un rictus conquis. «  Le meilleur.  »   Parce que oui, il servait à porter son sac, mais uniquement parce qu'il fallait bien se débarrasser de ce truc qui contenait trop de choses : tout et rien à la fois. Lorsqu'il tenta une imitation du majordome, elle se contenta de laisser échapper un rire en déposant une main sur sa hanche en secouant la tête délicatement. «  J'aime le risque.   »   Parce qu'en réalité : elle avait seulement ses papiers, mais hormis cela rien de terrible – en gros son téléphone portable était dans sa poche. Bon, il fallait avouer que son maquillage valait une fortune… donc non, elle ne pouvait pas perdre ce sac, en aucune façon. Roman serait dans l'obligation de le fouiller, de faire de la plongée sous marine ou même de remonter le temps en cas de perte de l'objet. Ciara savait qu'il ferait attention, parce qu'il était soigneux et propre sur lui. Il était donc assez simple de présumer qu'il faisait attention à ce qui l'entourait.


En effet, il avait besoin de réviser les basiques. Il justifia cela : des années, qu'il n'avait pas invité une fille. Cela voulait dire qu'il était moine ? Abstinent ? Mon dieu non, Ciara ne pouvait pas tout accepter. Plutôt coucher avec un gay bourré que de vivre éternellement avec un coincé. Cela signifiait peut-être qu'il n'avait pas dragué sur le long terme depuis des années ? Difficile à dire, et elle n'oserait pas lui demander de peur de mettre les stan smith dans le plat. La proximité, les mots, les gestes délicats. Il avait une certaine finesse le garçon. Les mots justes, clichés, mais ils étaient justes. L'homme brisé qui vivait sur son bateau en quête d'un amour éternel ? Peut-être. Difficile à dire, la blonde ne comptait pas trop s'embarquer dans des conversations du style. Les compliments sont plaisants, mais il ne saurait imaginer à quel point cela fit remonter des souvenirs douloureux. Les mots effleurent sa peau, elle tremble légèrement et laisse paraître un petit sourire en coin. Un baiser déposé fugacement et le voilà qui s'envole, pourtant, elle répond, dans le vide. «  On pourra dire que pour une fois, une première fois ne sera pas nulle.  »   Il s'envola, dénoua la corde et démontrant une certaine fougue dans cela. La sorcière, elle, se détourna pour admirer le large. Ciara était attachée à la vie marine, par sa ville de naissance. Circé l'était, pour son vécu. La réincarnation était dénuée de souvenirs, mais elle avait fondée des faux souvenirs au travers des représentations de cette époque. Un fantasme idiot, mais qui l'aidait à s'attacher à son passé divin. Il n'est pas là, et alors elle se perd à fermer les yeux un instant en laissant son don faire le reste. Créant une représentation fictive de l'île d'Eéa, supposée sanctuaire de Circé et propriété de cette dernière. Elle se faisait du mal, et le retour de Roman fut trop rapide pour permettre autre chose qu'un bref flash hors de la réalité. Il l'invitait et elle avança en trottinant vers lui, les bras le long du corps avec un petit sourire au bord des lèvres. L'observant alors s'installer à la barre. Il semblait à son aise et elle admirait avec une certaine innocence le jeune homme qui lui laissait un espace pour venir admirer le spectacle. Un instant de doute, alors qu'elle dévorait la mer du regard. La sorcière s'avança finalement, se glissant entre la barre et Roman, mais dos à la barre. Son corps était collé à Roman, tout en lui faisant face. «  Une femme de mystère est quelqu'un qui a une certaine maturité et dont les actes parlent plus fort que les mots.  »   Déposant un doigt dans le col de Roman pour l'inviter à se rapprocher plus près du visage de la blonde.   «  Alfred Hichcok. Moi aussi, j'écoute.  »   Laissant échapper un petit haussement d'épaule en fixant Roman. Proximité malicieuse, dont elle n'abusait pas – en fait si. Il était grand, il avait le choix de la suite des événements, la distraire ne serait pas difficile.





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i heard an unhappy ending, it sort of sounds like you leaving. (ciara) - Lun 20 Aoû - 23:32

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If this feeling flows both ways, sad to see you go, was sorta hoping that you'd stay. baby we both know, that the nights were mainly made for saying things that you can't say tomorrow day.


T'es en train de merder, mec. T'es en train de merder grave. Pensées parasites. Brouillent les ondes d'une curiosité obsédée à l'égard de ce désir échelonnant leur échange. Il veut en voir davantage, Feliks. Pousser une à une les limites fixées lors de leurs précédentes rencontres. Et quand l'embarcation se détache de la rive, c'est la solitude qui les enveloppe un peu plus encore. Ce côté seuls en mer qui relève du pur cliché. De ces fantasmes que l'adolescent a pu élaborer à l'époque. A s'imaginer emmener une fille à ses côtés, laissant le navire dériver tranquillement, focalisés l'un sur l'autre. Peau tapissée des étoiles éclairant l'immensité. De cette poésie qu'il n'avait alors jamais eu le cran de mettre en oeuvre. C'était beau dans sa tête, quand son regard se perdait sur l'une ou l'autre des demoiselles qui pouvaient animer les premiers émois du palpitant. De ces plans tirés sur la comète dont le Murtagh avait le secret. Feliks ne va jamais au bout des choses. Ce soir, si, qu'il se dit. Tu la reverras jamais. T'es en train de te tirer une balle dans le pied. Dualité des émotions qui le submergent, l'esprit disloqué à trop prétendre être un autre. Roman s'écarte. Feliks sourit. Ciara le rejoint, et il est soudain difficile de déglutir. Derrière sa pomme d'Adam, ça coince. Peut-être parce qu'elle est trop belle pour lui. Qu'à jouer avec le feu, il commence déjà à s'y brûler, flammèches ne ménageant aucune parcelle d'épiderme entrant en contact avec sa peau. Elle cite Hitchcock. Feliks aime Hitchcock. Première révélation sincère s'étant évadée des lèvres pleines du blondinet, premier accès aux intérêts du brun. Il ne peut que sourire, même si son esprit carbure. Tu vas l'embrasser, et elle se rappellera de ça. De Roman penchant son visage vers elle, de son baiser. T'es pas là, Feliks. Dans l'fond, tu l'as jamais vraiment été. Et ça se serre de plus belle dans le fond de son ventre, au point où il ne sait plus vraiment dissocier l'appréhension de l'envie qui gronde dans ses entrailles.  

« Et ça fait partie de la liste de tes mérites. » Qu'il murmure, se laissant attirer vers elle, venant glisser ses mains de part et d'autres de ses hanches sur le tableau des commandes.« J'ai jamais été très crédible, comme beau parleur. » Rebondissant sur sa remarque. Ne restent que les actes. Pourtant, tiraillé, Feliks ne parvient à rapprocher le contact. Il en meurt d'envie, à mesurer les centimètres séparant les souffles qui se confondent. Sûrement qu'il paye le prix, de ces années de mensonge. Qu'il se reprend en pleine gueule la facilité d'arborer la silhouette d'un autre pour mieux se camoufler. Mais ça n'est pas facile, ce soir. De mentir. « Tu comptes faire des ravages ? Tu me conseillerais d'retourner contempler la mer ? » L'idée se suggère sur un ton provocateur, rebondissant sur des mots échangés plus tôt. Il pourrait s'éloigner. Prétendre d'être pince-sans-rire, mais jouer le jeu. Prendre l'air. Là où la cabine en devient étouffante, malgré ses ouvertures sur la nuit. Il tourne autour du pot. Pourtant son visage est de plus en plus proche quand se susurrent ses paroles. Son nez venant caresser le sien de manière fugace, tendresse du Murtagh ayant toujours ponctué ses maladresses. Une main quitte les commandes, vient se glisser dans sa nuque, écartant la chevelure qui se disperse sur l'épaule. Caresse taquine, l'irlandais prenant son temps pour apprécier l'instant. Ou mieux se dérober. « C'est quand même tentant, d'voir ce que t'entends par tout le mal du monde. » Le visage s'incline, les lèvres épousent l'angle de la mâchoire, ne luttent qu'à moitié contre la tension dispersée à sentir son corps épouser le sien. Baiser accompagné d'un murmure. « Quel est l'objet de vos envies, Mademoiselle Andersen ? » Et le souffle qui se meurt sur la peau de son cou, se disperse le long des muscles d'une manière qui se calcule de moins en moins. Tu te perds, Feliks. « Si on en oublie la ville. Ses lumières et ses coins d'obscurités. Ceux qui la dominent. Le contrôle qu'ils songent posséder. » Allusion camouflée aux mafias. Aux dieux. Sujet jamais abordé entre eux. Il se le demande quand même, Feliks. Si elle a idée de ce qui foule les rues d'Arcadia. Si elle imagine les folies possibles d'exister. Celle qu'il est, à lui tout seul. « Qu'est-ce-qui te donne la sensation de respirer, d'vivre. » Les interrogations sont sincères. Se glissent dans la confidence de leur solitude. Parce qu'en cet instant, il a l'impression d'exister, Feliks. A inhaler son odeur, écouter sa voix, lui répondre. Glisser quelques paroles plus profondes qu'elle n'en ont l'air entre eux. La laissant plus ou moins cerner l'étendue de ses remarques, selon sa connaissance des règles régissant la cité. S'imaginant, espérant qu'elle ne soit pas étrangère à ce monde de mystères. Qu'il puisse un jour se révéler, et qu'elle le laisse faire.

Et plus ça lui fait mal, plus il laisse la tentation l'assaillir. Rompre sa respiration, en apnée, à ne s'oxygéner qu'à même la douceur de son épiderme qu'il parcourt, ses doigts se faisant plus ferme entre les mèches dorées, sur sa hanche, froissant le chemisier. Témoins d'une impatience qu'il ne devrait laisser l'emporter. A croire que la faiblesse surpasse la volonté.


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i heard an unhappy ending, it sort of sounds like you leaving. (ciara) - Mar 21 Aoû - 12:26

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Quand il n'est question que d'amour, il n'est pas dangereux de se laisser séduire par les atouts et charmes d'un autre, mais quand le mariage fait surface, il faut alors se questionner sur la capacité d'un individu à supporter les défauts de l'autre. Elle fut incapable, et pourtant, elle y croyait. Elle s'y accrochait, à cette idée qu'elle allait de nouveau connaître ce bonheur si particulier, sans oser le dire. Ciara n'était pas une femme douée pour la solitude, inapte, incapable de supporter cette absence de présence dans son lit, au réveil, en rentrant. Un repas seul, est une forme d'échec qu'elle ne parvient pas à encaisser. Voilà, pourquoi l'idée de discuter tous les vendredi soirs ne sembla pas la choquer, loin de là. La blonde ne regrettait pas, mais lui, ne réalisait pas à quel point il s'était ancré dans le quotidien de la sorcière. L'ignorant ne souffrait pas, selon un principe philosophique : celui qui ne dit mot consent. Pourtant, il finirait par en souffrir, et elle aussi. Alors, l'illusion d'un instant, elle berça son esprit dans des fantasmes, comme pour s'assurer d'exister. Hochant la tête en mimant la réflexion : il était un baratineur de talent, mais conscient d'en être un et jouant du tout avec un certain humour. Il n'était pas méchant, ni même un manipulateur, mais il avait un grand cœur. Distance brûlante, qu'il ne rompait pas. Friendzone ? Certainement pas.  D'autant que sa question, laissait imaginer bien plus qu'un simple attrait amical. Elle se pinça fugacement les lèvres, détournement le regard pour admirer la sortie, la mer qui lui semblait si loin. Elle aimerait lui dire, lui écrire ce qu'elle aurait envie de lui hurler. Mots pesants, comme les souvenirs du temps des adolescents. Elle était belle, pas la gamine rejetée, mais oui la petite pétasse qui était bien entourée. Celle aimée, choyée avec une jolie vie. Des cœurs brisés ? Peut-être. Elle n'était pas sûre, elle avait arrêté de s'intéresser à ceux qui s'amusaient à tomber amoureux de celle qui s'en moquait. Une fois la bague au doigt, elle oublia l'idée de séduire, et préféra opter pour cet immense sourire sur la carcasse de la liberté. «  Le défi est-il trop grand pour vous monsieur Hyde ? Qui ne tente rien n'a rien. D'autant que je suis nettement plus drôle que la mer, j'ai beaucoup plus de conversation.    »   Parce que s'il avait plus d'humour qu'un cocktail, elle pouvait parfaitement adopter le même ton humoristique en évoquant la mer.


Proximité, gestes, odeurs, lèvres absentes. Autant de sensualité pour si peut de passion. Frustration, c'est le mot nan ? Cette étrange sensation de ne pas franchir le pas, de rester figé dans la médiocrité de la peur. Elle. Lui. Eux. Difficile de trouver un coupable, d'accuser l'un sans porter la même sur l'autre. Il était maladroit, elle, passive. La main sur le col ne démarrait rien, mais s'y agrippait avec poigne. L'autre main se déposa sur le dos de Roman, mais pour s'y déposer innocemment, sans rien embraser de plus. Pas de caresse, juste la sensation d'y être à sa place. Comme si cet endroit lui revenait naturellement, une évidence dans l'esprit de l'innocence. Innocence bafouée, alors qu'il vient s'interroger sur tout le mal du monde dont elle serait capable. Pousser au suicide, rien que ça. Banal ? Non. Une balle dans la tête, banal. Un cadavre retrouvé dans le fleuve, anodin. Une femme frappée, classique. Un homme retrouvé suicidé, triste. Un homme divin poussé au suicide par son épouse, divine elle-même ; original. Circé s'était glissée dans cette femme, et elle la dévorait, la guidait et l'aidait. Le sourire fut triste, légèrement pervers alors qu'il déposait ses lèvres sur la mâchoire de la blonde. Un instant de flottement, respirer, penser à tout ce qui était arrivé par le passé. Le murmure la bouleverse, venant lui rappeler son nom de famille. Elle était veuve la blonde, elle fut mariée, putain de bague au doigt. La réalité sembla se brouiller. Ça pourrait être lui, il y a de cela plusieurs années. Facilité déconcertante à se laisser approcher, en réalité. Pas une femme fatale, mais une femme facile certainement. Une brève respiration, et il reprend. Des mots qui ne tombent pas dans l'oreille d'une sourde. Ils dominent. Eux. Elle. La blonde est dans cette catégorie, destinée à devenir une déesse, tôt ou tard. La blonde était pourtant la déesse recluse, celle vivant sur une île en quête de liberté. Et il pose une question, venant l'arracher à ses réflexions. Pas le temps d'aligner deux mots. Non, elle n'était pas cette femme forte et indépendante qui savait toujours quoi. Celle qui parlait toujours bien, qui savait mener une conversation. Non, Ciara se réveillait et avait des cernes, se maquillait sinon elle refusait de sortir. Elle passait du temps à s'épiler, avait des longs cheveux et passait donc autant de temps à nettoyer sa salle de bain qu'à se préparer.


La sorcière ne savait pas quoi répondre, alors elle resta un instant bête. « J'ai envie d'oublier que je suis veuve.   »   Première information difficile à avaler. « Mais surtout oublier, que j'étais contente, qu'il se foute en l'air. Parce que mon corps aurait cédé, lui ou moi d'une certaine façon.  »   Elle n'était pas socialement normale. Elle ne savait pas comment évoquer les sujets difficiles, alors autant tout jeter dans le tas. La demoiselle déplaça une main sur la joue de Roman avec un petit rictus en coin. «  Le contrôle, c'est surfait.  Ils sont là, à se pavaner en croyant que tout le monde suit le mouvement.  Mais l'esprit, ça ne se contrôle pas comme ça. C'est fou, je suis comme eux, et pourtant, je suis l'exception de celle qui se moque de la puissance de ces derniers.  »   La seconde main de la demoiselle se déplaça sur la tempe de Roman. Laissant un silence, un bref sourire. Le noir total. Le monde sembla sombrer dans les ténèbres un bref instant, comme si les pupilles furent fermées par la force des choses.   « Bienvenue à Pfeiffer beach, Roman.  »   L'illusion de son choix. Ciara était douée de manipulation mentale, les illusions, les mensonges et les méfaits. Une plage dorée, le soleil couchant, le vent léger sur la peau. La scène semblait presque trop belle. Une réalité qu'elle venait à modifier, pour créer un fantasme ambulant. Risque, que de se dévoiler. Puis, sans lui laisser plus le temps de réagir, elle cessa son illusion. Laissant place à la réalité du bateau. « L'impression qu'il y a un nous, me donne envie de vivre. »  







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i heard an unhappy ending, it sort of sounds like you leaving. (ciara) - Sam 25 Aoû - 18:07

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If this feeling flows both ways, sad to see you go, was sorta hoping that you'd stay. baby we both know, that the nights were mainly made for saying things that you can't say tomorrow day.


Il n'a rien fumé depuis une semaine, Feliks. Ses veines fragiles cicatrisent. Et ça fait un bail que ça ne lui est plus arrivé. A croire que ces rendez-vous se sont imposés comme une substitution, à l'évasion de la poudre d'étoiles lui collant au sinus. Rêverie cousue à la lisière de ses cils, Ciara a quelque chose qui le transporte, au-delà des métamorphoses. Et ça doit se voir dans son regard, quand il l'observe. Ce crépitement trop rarement animé de part et d'autre des pupilles. Balayant l'obscurité pour y faire entrer les rayons d'un soleil de minuit, sa proximité agite la chair de l'irlandais. Le kitsune irradie de sa lumière la plus authentique, contentement croissant en communion avec l'humain. Le Murtagh n'a jamais couru après l'amour. Trop distrait pour s'imaginer s'épanouir à deux. Trop maladroit pour donner de sa personne. L'expérience a voulu qu'il se décide à ne plus se lier. Laissant son coeur là où il a toujours été, ne battant plus qu'à moitié depuis que Piel a disparu. Se contractant de travers depuis qu'il s'est arrêté. Avec elle, il ne sait pas ce que c'est. Aime à songer qu'à sentir son épiderme compléter le sien dans leur étreinte, cela pourrait durer, peu importe ce que ce serait. Peu apte à poser des mots sur ses ressentis, c'est à la course des baisers qui se dispersent dans son cou que Feliks trace l'affection qui est née. De ses mains posées sur elle, que se dégage le désir peu innocent de la tenir contre lui.

Parler, pour gagner du temps, pourtant. Se renseigner. Ne pas oublier que derrière les iris clairs, danse un être qu'elle pourrait repousser. Et il n'a rien pris, mais il plane à dix mille, Feliks. Déconnecté des préoccupations évidentes, c'est avant tout la crainte de Ciara à l'égard de son don que le renard appréhende. De ces mots qu'il disperse, jaugeant de sa connaissance en matière d'étrange, qu'il évalue sa capacité à accepter qui il est. Doté de pouvoirs outrepassant ce qui ressemblait autrefois à sa réalité. C'est ce qui le travaille, sérieusement. Sans se demander si la jolie blonde pourrait le repousser pour son mensonge. Car ça n'aurait pas de sens. Pas s'il lui dit la vérité. Persuadé de pouvoir lui révéler son identité si elle y met un peu de bonne volonté, il pousse toujours davantage ses questionnements. La réponse de Ciara, n'est pas celle qu'il attendait.

Il pourrait être choqué. Reculer. D'autres l'auraient sans doute fait. Auraient pris peur. Une femme qui a été mariée. Une femme à l'époux décédé. Pourtant, Feliks se contente de cesser de l'embrasser, pour mieux la regarder, dans cette proximité voulant que les mots de Ciara lui chatouillent les lèvres. Elle se confie, et il l'écoute. Tâche de décrypter ce qui se découpe dans ses révélations. Peine à tout saisir, devinant le conflit, peinant à envisager le pire. « J'sais pas, j'crois que j'devrais te dire que j'suis désolé, c'est ce que font les gens quand quelqu'un meurt, dire qu'ils sont désolés comme s'ils l'avaient eux-même achevé. » Pourtant, la simple explication ne sonne pas sincère. Parce qu'il a haï ça, Feliks. Désolé. Désolée. Désolés. Combien de fois l'a-t'il entendu, aux funérailles de son frère ? L'a-t'on dit à ses parents, un mois plus tard, lorsqu'il s'est envolé à son tour ? « Lui ou toi. » Il répète, s'appropriant ses mots. « Mieux valait que ce soit lui. » Sans un instant de réflexion. Feliks n'a pas de tact. Feliks balance ses pensées telles qu'elles lui viennent, source de problème par le passé. Mais il le pense, pourquoi s'en cacher. Incapable de feindre de prendre des pincettes face à ce qui lui est dévoilé.
Sa main sur sa joue.
Et le couperet tombe. Comme eux. « Une déesse. Dans tous les sens du terme. » Haussement de sourcil charmeur alors qu'il ne peut réprimer le rire moqueur à l'égard de ses propres paroles exagérément flatteuses. Le kitsune pourrait grogner, trop peu dévoué aux dieux qui peuvent l'entourer. Trop farouche, trop libre, pour répondre à leur influence. Pourtant, c'est un sourire qui naît sur les lèvre de Roman. Elle sait. Et c'est tout ce qu'il attendait. « Crois-moi, t'es pas comme eux. T'as jamais essayé de me museler. » Précision flottant dans l'air sans pour autant révéler sa nature. Mystère attaché à ses prunelles claires, qui tendent à foncer lorsque Ciara vient à lui toucher la tempe. Surprise perturbant pour un instant la transformation, lorsque la pénombre s'établit aux alentours. Sa main abandonne sa nuque, glisse dans son dos, se dépose sur sa hanche. Il en a presque le vertige, son regard de décrochant de celui de Ciara, parcourant les alentours. Raté dans le thorax, comme un mal de mer fugace avant que le paysage ne se stabilise. « C'est pas mal. » Murmure, camouflant très mal le fait qu'il se retrouve soudainement très impressionné, tant par le décor imaginaire que par le talent de la divine. Difficile de persister à dire que cela ne vaut pas les plages d'Arcadia, rien à voir avec la baie. Et il se perd dans la contemplation, sur le pont de l'illusion qui attise sa curiosité. Il aimerait qu'elle le ressente, à quel point ça le touche, le bouscule énormément. Pour lui qui a toujours adoré se perdre dans ses pensées, s'imaginer des mondes où tout différeraient, le pouvoir de Ciara ne peut que lui plaire, du plus profond de son être.

Mais le bateau est toujours là, la plage s'efface. Feliks est toujours Roman, lorsque Ciara termine sur des paroles qu'il ne peut accepter qu'à moitié.
« Ferme les yeux. »
Il ne réfléchit pas. Ne répond pas à ce qu'elle a pu lui dire, pas tout de suite. Pas avec cette apparence. Cette voix. Il ne peut pas, Feliks. Alors, il s'arme du courage puisé à même les pénombres de ses paupières closes. « Tu triches pas. » Qu'il marmonne, comme un gosse, les vestiges d'un ton rieur dans la voix. Et il a peur. Il flippe grave.

Il a tant souhaité s'en défaire, que le costume tombe sans faire un bruit. Os qui se modifient en silence, muscles qui perdent légèrement en volume, tignasse fonçant sur son crâne, prunelles retrouvant leur dorure sombre. Il ne lui faut pas plus d'une minute, pour redevenir lui. Et il n'a jamais été si pressé d'en finir avec une transformation. Jamais si hâtif de retrouver son apparence originelle. « N'ais pas peur. » Le ton est doux.
Cordes vocales vibrant une dernière fois sur la tessiture de Roman Hyde.

Et l'angoisse nouée dans la gorge, Feliks s'incline. Vient apprivoiser son souffle en y mêlant le sien. Lèvres glissées contre les siennes, bras s'enroulant autour de sa taille fine, venant resserrer leur étreinte. Saveur d'un premier baiser. De l'adrénaline venant envahir ses veines et hérisser son échine.
Il n'a pas peur. Pas peur de ce qu'il est.
Pourtant, au fond des tripes, il se l'demande.
Pourquoi il l'embrasse comme ça, de manière si passionnée.
Comme si c'était le dernier.


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i heard an unhappy ending, it sort of sounds like you leaving. (ciara) - Sam 25 Aoû - 19:24

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If this feeling flows both ways, sad to see you go, was sorta hoping that you'd stay. baby we both know, that the nights were mainly made for saying things that you can't say tomorrow day.







«  Il n'existe jamais de gentil dans ces histoires, seulement des perceptions différentes.  »   Parce que l'amour pour lui, fut sincère. Une galère que fut cette vie, mais d'amour, elle fut bercée. Il ne l'avait jamais aimé pour ce qu'elle était, mais plutôt pour ce qu'elle lui apportait. Il aimait la façon dont elle l'aimait, et non pas ce qu'elle était. La nuance dont tout le monde se foutait, mais putain elle comptait. Ciara, était la fille qui restait, celle qui raconterait l'histoire. Elle mentait, donc, parce qu'elle n'avait pas d'adversaire pour conter cette histoire d'une autre manière. Comment prouver, sans comparer. Nombreux diraient qu'elle avait des marques, des blessures et que la vie fut dure. Sûre, la vie fut compliquée. La blonde, pourtant se disait que tout cela n'était que mérité. Le prix de la pitié, des années à emmerder le monde en cherchant à se trouver. Voilà, une punition divine. Qu'importait ce pourquoi tout le monde lui disait qu'elle était née la blonde : elle encaissait, affrontait et apprenait à vivre avec. Parcours de vie chaotique, uniquement causé par son incapacité à réveiller ses passions autres que la détermination à fuir sa vie. Pourquoi tant de solitude ? Aussi bien entourée, et finalement, délaissée de tout sentiment de passion. Ciara Andersen était née pour mieux régner dans un palais dénué de courtisans. Quelle triste affaire, que de vivre avec ce poids sur la conscience : désireuse d'aimer sans jamais oser le faire. Une bien triste histoire, que celle d'une gamine qui s'était aventurée trop tôt dans un monde qui avait essayé de la maîtriser et qui avait parfaitement réussi. Jusqu'à ce jour, où Circé se mêla du destin de la blonde. Des mots doux, un sortilège, une manipulation mentale en guise de malédiction. Elle s'y donna à coeur joie, durant des mois. Sa vengeance sur la vie, sur l'éternité qui lui fut offerte, sans jamais oser imaginer qu'elle n'en voulait pas. La sorcière de l'histoire s'était retrouvée aux commandes, et depuis, elle ne cessait de mener l'innocente vers la confiance. Une dualité inexistante, puisqu'elle se laissait porter l'humaine, appréciant cette prise de pouvoir sur les cadavres de son passé. Qu'importait la conclusion de l'histoire, au fond, elle se contentait de cacher ses peurs dans un tiroir et laissait Circé la porter en cas de désespoir – ou du moins, elle en était persuadée. Roman ne réalisait pas, à quel point, la demoiselle était un fantôme pour elle-même lorsqu'elle était seule. Il camouflait cette solitude, avec assiduité, mais il finirait par réaliser qu'elle était un éternel manque à combler sans jamais oser l'avouer.

Un mot, et tout est sauvé, disait le dicton. Déesse, prononça le blond. Elle n'entendait jamais ce mot, fuyant le panthéon en continuant d'alimenter de la curiosité en direction de ce dernier. Elle hocha légèrement la tête en n'osant pas joindre son rire à celui de monsieur Hyde. Le laissant prononcer ce mot, même si elle le méprisait. Place particulière dans la culture des civilisations antiques, puisque nullement une déesse selon Homère, mais une sorcière. Un rôle contesté, modifié au cours des générations. Ciara s'était renseignée sur sa divinité et le fossé entre les générations était immense, et nul doute que la vérité sur sa déesse ne ferait que la rendre plus coriace encore. La surprise ne fut pas cachée, lors des révélations du blond. «  Qu'est-ce que tu es ?  »   Question douce, qui n'attendait pas de réponse. Elle laissa son timbre de voix s'envoler sur le dernier mot. La curiosité la brûlait, animait en elle un besoin de venir assouvir. Néanmoins, l'idée de venir lui faire découvrir ses capacités fut trop tentante. L'illusion était brève, un bref passage dans les souvenirs de la déesse. La sorcière avait des capacités plus drôles, des aptitudes plus fourbes et des connaissances plus sombres sur l'esprit humain. Manipuler mentalement prenait un sens particulier à chaque fois qu'elle usait d'une illusion : simuler un lieu, simuler une torture physique ou encore glisser une idée lentement dans un esprit. Le don n'était pas mauvais, seul l'usage dont l'individu en faisait l'était. Roman, trouvait cela joli et sans aucun doute qu'il associait cela à l'image de la belle et douce Ciara. Le monde pouvait s'amuser des choix de la blonde, mais il fallait parfois s'interroger sur ce qu'elle se refusait à montrer : le visage terrifiant d'une déesse en quête de pouvoir hors de l'olympe. «  Circé.  »   Parce qu'elle était en harmonie avec la déesse, et que donner son nom était presque devenu banal. Et cette banalité, elle pensait qu'elle allait clore cette soirée : révélations avant le baiser, et la vie heureuse. Voilà ce qu'elle espérait de façon assez cliché. Les pupilles vinrent à se clore, se fiant seulement à la voix de son partenaire. La main dans son dos, l'autre paume venant s'appuyer sur le coeur de Roman. Qu'elle aurait aimer, que cette soirée s'achève ainsi : sur cet éternel cliché de la rencontre amoureuse fatidique, venant bafouer tous les principes d'une vie. Le baiser de la fin, le baiser de rideau. Elle l'apprécia, se fiant à cet instant à son instinct féminin – foireux. S'emporter dans la fougue de l'instant. Perdre ses mains sur ses vêtements, l'envie de plus, de dévorer, d'ignorer les vices. De l'ardeur, de la fougue. Quel dommage que cette dernière fut vouée à mettre à feu et à sang les espoirs d'un soir. Les yeux ouverts, le monde à découvert, l'âme à l'envers.


Le coeur de la déesse se réveilla, dévorant l'humaine. Le sang qui glissait, l'animait de rage, de colère et venait lui arracher ses tripes. Elle ne vacillait pas, elle tombait la gamine. La chute, immense. Putain que le monde était mal fait. La gamine méritait-elle ça ? Après un long moment à souffrir, elle faisait face à un menteur. Les ténèbres tombèrent sur la pièce. L'esprit allait être dérangé. La mer s'envolait, pas de place pour le bonheur. La sorcière se glissa dans l'esprit de Roman, ou du moins, de celui qui semblait lui faire face. Immobile, délaissé, seul. Il ne sentait rien, il ne voyait que cette lumière en douche au dessus de lui. Le vide, le silence absolu. Rien. La blonde s'extirpa des bras de l'inconnu, en prenant sa respiration, inapte à saisir ce qui venait de se passer. Manipuler, encore ma chère, comme une vulgaire chanson dont elle connaîtrait le refrain par coeur. Une manipulation enclenchée qu'elle se décida à maintenir. Le corps, physique, ne bougeait pas, tout était désormais dans sa tête. Rien de tout ceci ne serait réel. La déesse quittant la cabine un bref instant : impossible de quitter le navire. Elle était en tête à tête avec lui, malheureusement pour Roman Hyde. Revenant sur ses pas pour jurer, insulter et venir admirer ses bras découverts, son chemisier et croiser son regard sur un reflet de la vitre. Les yeux commencèrent à se plonger dans les larmes, pourtant la main tendue, elle se renonça à pleurer en poursuivant l'illusion. Et cette fois-ci, elle décida de la rejoindre. Les ténèbres de la pièce, furent perturbés. La blonde s’extirpant des ténèbres pour se joindre à Roman le regard triste. La distance entre eux, était légère, mais il ne pourrait jamais la toucher. Chaque pas, le conduirait dans la mauvaise direction. Comme un fantôme. Il avait conscience de la manipulation, puisqu'elle avait révélé ses capacités. La main tendue et ce fut brutalement ce fameux bar, qui devint le décor. Celui côtoyé de si nombreux vendredi. Deux âmes peuplaient ce lieu : Roman et Ciara, ce premier soir. Un souvenir, figé. Une illusion, menée à la perfection. «  Ce n'est pas réel, mais à quel point ? »   La table au centre, lui à un bout de la pièce tandis que c'était cette même Ciara, à la table, qui se détournait pour lui poser la question. Parce que Ciara, la vraie, elle, s'écroulait en larmes en grattant sa peau en repensant aux coups et aux abus. Un de plus, un de moins.











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i heard an unhappy ending, it sort of sounds like you leaving. (ciara) - Lun 27 Aoû - 23:12

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If this feeling flows both ways, sad to see you go, was sorta hoping that you'd stay. baby we both know, that the nights were mainly made for saying things that you can't say tomorrow day.


Elle lui a posé une colle. Il n'a su répondre. Ce qu'il est, il ne le sait pas vraiment. Absent ? Et partout ? Personne, et tout le monde. N'importe qui. Très peu souvent lui. Il ne s'aime pas beaucoup, Feliks. Toujours à courir après d'autres faux semblants, bien plus élégants, bien plus entêtants pour ceux qui l'entourent. Il n'a jamais eu une haute estime de lui-même. Pas comme Piel, qui pouvait parfois feindre le manque de confiance en sachant qu'on allait le convaincre du contraire. Ne dis pas ça, Piel. Tu te sous-estimes, Piel. Feliks n'a jamais prétendu jouer à ce jeu, dont il ne maîtrisait pas les règles. Trébuchant à chaque pas, le nez planté vers le ciel, il n'a jamais fait attention au chemin se traçant devant lui. Tortueux. Paumé dans son esprit dispersé, ce qui en a souvent agacé plus d'un. Feliks n'écoutait rien. Se foutait de tout. Même de lui. Et le voir commencer à s'auto-détruire, sans raison apparente, ça a dépassé les plus proches. Feliks, l'incompris. C'est sans doute l'image qu'il pouvait renvoyer. A s'y méprendre sur ces airs qu'il se donnait. Comme des cris sourds réclamant de l'attention. Possessif sans l'avouer envers le jumeau qui s'éloignait. Appel à l'aide. Appel à l'affection.

Alors, ce qu'il est, sans doute pas grand chose de compliqué, dans l'fond. Juste un type qui sourit, quand une jolie blonde pose son regard sur lui. Un myocarde qui se rafistole lorsqu'elle pose ses mains sur ses vêtements. Il ne lui en faut pas beaucoup, à Feliks, contrairement à ce que nombre ont pu penser. Ne réclamant pas qu'on lui décroche la lune, mais qu'on s'attarde à ses côtés. Qu'on le regarde. Qu'on le voit. Même si avec ses prunelles trop lointaines, tissant des ponts entre lui et le ciel, personne n'était réellement invité à le rejoindre. Jusqu'à ce que l'éloignement ne gomme ses contours, n'en fassent qu'un point lumineux perdu dans la voie lactée, étincelle du renard peinant à le faire avancer. Elle est Circé. Il est incapable de se définir, avec des mots. Des termes parlants. Dans le fond, il faudra sûrement aussi qu'il fasse quelques recherches sur sa divinité. Il n'sait pas si ça devrait lui parler, la vérité, c'est qu'il n'a jamais été vraiment attentif à l'école. Alors, il verra ça sur son ordinateur, se renseignera à son sujet. Tout ce qu'il en pense, sur l'instant, c'est que c'est marrant qu'elle soit Ciara, et que ça ressemble à Circé, à l'oreille. Il est surtout soulagé qu'elle ferme les yeux, à sa demande. Alors, il pourrait presque sourire de tout.

Surtout lorsqu'il s'avance. Que ses lèvres légèrement salées des embruns dispersés à même sa peau depuis plus d'une heure découvrent la sensation des siennes, délicates. Sous la paume de Ciara, le palpitant de Feliks virevolte, au gré de la chaleur qui se disperse sur ses joues. Dans son cou. Rosissant la peau du Murtagh. Ses propres gestes s'empressent sur ses hanches. Glissent un instant sous le chemisier, caresse déposée sur sa peau, doigts pétrissant la chair de leur prise affirmée. L'urgence brûle quand le baiser se prolonge, débride l'envie, éveille en choeur sa mélancolie. Ce moment, il voudrait l'apprécier à sa juste valeur. Le graver parmi ces souvenirs appartenant à Feliks. De ceux le constituant. Se persuadant que non, elle ne fuira pas. Qu'elle n'aura pas plus peur que lui, un peu plus tôt, quand elle s'est jouée de ces illusions, de son esprit. T'es vraiment trop con, Feliks. Vraiment trop con, de ne pas comprendre, comme à de trop nombreuses reprises dans sa vie. C'est à cause d'erreur merdique, qu'on a souvent pris ça pour de la crétinerie. A se dire qu'il était limité. A ne pas comprendre qu'il était juste complètement à côté de la plaque. Comme cette nuit. A s'imaginer optimiste, que tout irait bien. Que si elle pourrait avoir l'air surprise, comme à cet instant précis lorsqu'elle ouvre les yeux et se détache, ce ne serait que pour mieux revenir. Non, Feliks. Elle ne va pas revenir, putain. Et à cet instant précis, c'est le ciel qui s'éteint. La pénombre qui l'enveloppe, lueur faiblarde au-dessus de son crâne. Il en perd l'équilibre, s'accroche au gouvernail,ne trouve rien sous ses mains. Le néant. Comme lorsqu'il est mort. Ou quand il est revenu. Il n'sait plus vraiment, depuis le temps. Il se souvient juste la solitude et les questions vouées à ne jamais trouver de réponse.

« Tu m'as demandé ce que je suis. » Qu'il lance, innocence authentique, presque enfantine, pendue aux cordes vocales. Gamin qui ne comprend l'éloignement qu'il juge injuste. Lance la plainte à la dérobée, dans ce vide qui l'entoure. « Tu m'as demandé ce que je suis ! » Il répète, plus fort. Ne reste d'elle que le goût de ses lèvres sur sa langue, qui déjà semble disparaître. Il se tourne, se retourne. La cherche. Et quand elle lui apparaît, tâche de tendre sa main vers elle. « Voilà, c'que je suis. » Pas qui. Ce que. Dépersonnalisé, le Murtagh, depuis des années. Résumant son existence à sa panoplie d'apparences. « C'que j'étais. » Il corrige, songe presque devoir jouer de la précision pour qu'elle cesse son manège. Et comme de réponse, le piada bar se trace autour d'eux. Il le voit, ce blondinet, tout pimpant, discuter avec elle. Qu'il est beau, Roman, à cette table. Qu'il présente bien. Un prince. Erreur. La bête, dans la peau d'un prince, tâchant d'apprivoiser la belle. Et il la sent, la douleur qui chemine en son sein. La déception. Inconscient du trouble qu'il a pu instaurer en elle, toute son attention se focalise sur ses propres sentiments. Pas le bien-être de Roman, en train de flirter. La confusion de Feliks. Ses lèvres scellées. La terreur de cette nouvelle existence le déchirant de plein fouet. Comme cinq ans plus tôt. Avec Seyi. A retrouver dans ses intonations des familiarités lui ruinant les tympans. Ce n'est pas pareil. Rien à voir, merde. Avec elle, il n'avait pas choisi, pris sur le fait de ses transformations, en regagnant son visage sous ses yeux ébahis. « T'es la seule à qui je l'ai montré. » Protestation certainement abusive. Sensation d'être le plus lésé des deux par sa réaction. « Tu peux pas être aussi fermée d'esprit putain, pas toi. » Et c'est au coeur blessé de parler. « Pas après m'avoir transporté sur cette plage en un claquement de doigt. J'me suis pas barré, pourquoi tu recules ? Pourquoi ? » Il avance, le renard. Lutte contre l'illusion, n'y parvient pas. S'approche de la Ciara assise, impossible à atteindre. « Un visage ou un autre, qu'est-ce-que ça veut dire ? T'es du genre à n'juger qu'au physique ? » Il pousse, Feliks, complètement largué. Et c'est dans sa détresse que l'animal gronde. Lorsqu'il perd pied qu'il le laisse s'imposer. Prendre toute la place. Kitsune aux obsessions changeantes. Soucieux de préserver son humain déboussolé.

Et le ton est bien plus ferme. Plus posé. « T'aurais préféré que j'te le dise jamais. Passer la nuit avec Roman, sans jamais m'rencontrer. » Questions rhétoriques. Et il n'a que ça à foutre, Feliks. De se métamorphoser à nouveau. Lentement. Barbe abandonnant ses joues. Corps gagnant en masse. Blondeur revenant ponctuer sa tignasse ébouriffée. « T'aurais aimé que j'sois quoi, Ciara ? Hein ? Qu'est-ce-que t'aurais aimé que j'sois, vas-y, si t'es si effarouchée, lance tes propositions, j'suis perdu, là ? » Il se sait en position de force. Le bateau, désormais perdu entre les flots, loin du rivage. Alors, il se transforme, retrouve les traits de Roman, positionné aux côtés de son double factice. « Qu'est-ce-que t'es, toi, j'te l'demande, pour me juger sur mon apparence ? » La souffrance se répand dans ses veines. Les chevelures s'alternent. Prunelles aux coloris changeants. Traits fins, marqués, cassés, doux, brutaux. Défilé des visages.

« Certainement pas celle que j'ai cru apprécier non plus, tu vois, pas de jaloux, on est tous les deux foutrement déçus. » Et en un clin d'oeil, c'est Feliks. Feliks qui se dessine à nouveau, mâchoires crispées, poigne tremblante, dans toute son insécurité croissante.


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i heard an unhappy ending, it sort of sounds like you leaving. (ciara) - Mar 28 Aoû - 0:30

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Cri de douleur, cri du coeur. Qu'importait la lenteur de la chute, la déception fut, elle, rapide. Une chute dans tout. La joie était envolée, devenue la proie de la peur et de la terreur. Une fois, manipulée et frappée par un Dieu. Pas deux fois, pas cette fois-ci mon enfant, un seul manipulateur, elle n'avait pas le coeur à supporter ces conneries. Il venait de la briser, laissant la déesse couvrir la détresse avec une immense prouesse. Elle se mourrait l'humaine, délaissant la sensation d'humanité. Une excuse, miteuse pour justifier la colère. Circé n'était qu'un prétexte, fraîchement inventé pour mieux l'accuser de toutes les fautes. La chaleur de son corps laissa place à la terreur de la nuit, au froid du désespoir. La flamme des sentiments s'éteignait, laissait place à la rancœur. Le retour de flammes, cette sensation qui condamnait la jeune femme, l'empêchait de devenir une grande dame. S'écrouler, une nouvelle déception. Prison des eaux ? Prison dorée dirait les faux cultivés. Inutile de fuir dirait les martyrs, le karma finit toujours par sévir même lorsqu'il s'échappe le temps d'un soupir. Qu'importait les lèvres, l'instant charnel. Moment précieux, brisé en morceaux par l'absence d'enjeux. Il l'avait manipulé pour mieux l'attirer dans ses draps, pour combler un petit vide dans sa vie. Impossible à dire, elle n'avait pas envie d'y croire. Le mensonge, endiablé pour mieux la faire tomber dans ses bras. Il était vicieux ce gars là ? Elle n'arrivait pas à croire qu'il avait été un faux espoir. Elle l'aimait trop. Trop tard pour le haïr, mais il serait aisé de l'abandonner et de tourner la page. Son esprit s'embrumait, alors que la facilité vint à l'embaumer : user de sa faculté. Ciara n'en était pas fière, de sa facilité à se cacher derrière son don. Lui, il ferait mieux de fermer sa gueule et de la laisser faire. Résister, était une souffrance. Pour elle, pour lui, inutile de venir déchirer un peu plus celle dont le corps finirait dans en pénitence. Elle était à la mer, à la dérive. La nuit était tombée. Il avait gagné ? Qu'il était mal connaître la demoiselle. Rusée. Ciara n'était pas une gamine débrouillarde, mais elle avait de l'esprit. Un problème s'imposait uniquement en dernier recours, et elle avait de portes de secours pour s'éviter un pénible détour vers le mensonge renouvelé dont il n'hésiterait pas à user. Qu'importait ce qu'elle aimait, ce qu'elle croyait. Il mentait.

Ce qu'il était. Alors qu'elle ne daignait pas entrer pleinement dans son esprit. Spectatrice ou créatrice, parfois les deux. Combiner ces activités, un sport à part entière. Il s'exprime, mais elle ne peut pas le brimer. L'écouter la torture, même si elle n'arrive pas encore à le glisser dans la catégorie des ordures. Il répondit à sa question, sans y croire. Ce n'était pas une réponse. Ciara ne vivait pas dans un film, elle ne comprenait pas les sous entendus sans connaître le coeur de l'individu. Ce qu'il fut. Le passé, corrigeant son propre répondant, comme un garnement qui voudrait jouer avec le coeur de la demoiselle en détresse. L'illusion prenait place, mais elle, se rapprochait du corps bien réel de Roman. Les yeux imbibés par les larmes, laissant son visage fondre, son maquillage couler et sa prestance s'envoler. Naturellement, le bouton du chemisier fut refermé. Parce qu'elle ne supportait pas cette idée, d'être l'objet inconscient. Il y avait des relations, où il était clairement évoqué l'absence d'empathie. Lui, il n'avait été qu'un mec fourbe de plus. Il est brun, barbus et avec une physionomie différente. La blonde ne le touche pas, se contente de s'en rapprocher. Il n'est pas moche, dans son genre. Il était plus grand qu'elle, alors qu'elle observait ses traits. Ne pas le toucher, l'envie y était. Qu'importait. La blonde délaissa la réalité pour s'installer par terre, au sol et se glissa pleinement dans son esprit.   Ce bar fut côtoyé de nombreuses soirées. Elle le connaissait par coeur,  un repère pour écouter ses tristes prières. Il se justifia. Putain elle s'en foutait, elle admirait inconsciente les deux corps. Il ne réalisait pas, le problème. Pas l'acte, pas le temps, ou le physique. Le problème était ailleurs. Roman l'accusa, de fermeture d'esprit. Elle fit silence. Menant sa barque, tentant de jouer sur les sentiments. Culpabilité. Un monstre et pas elle ? Il se trompait de bataille. Il ne fit que confirmer des doutes, avec cette vague accusation. La blonde hocha alors la tête, ce maquillage sublime, cette robe divine et ce sourire parfait au bord des lèvres. Ciara divine, celle qui sortait et riait avec le public. S'amusait de ceux qui tentaient de l'approcher. «  Venant de celui qui change d'apparence, il est bien hasardeux de porter cette accusation, nan ?  »   Il ne savait rien, du passé de Ciara. De ses amours et de ses emmerdes. Lui, jouait de son corps pour plaire et venait ensuite la punir d'oser juger un physique ? Il ferait mieux de se taire ce putain d'homme voué à finir solitaire. Pourtant, alors qu'elle croyait tout perdu, il leva lui-même le voile sur sa propre contradiction le pauvre garçon. N'avait-il pas la capacité d'écouter ses propres conneries le malheureux ? Il serait bien fort honteux que faire preuve d'hypocrisie en une si belle et désastreuse nuit. Il pouvait imaginer le monde de bien des façons, mais nullement il ne façonnerait Ciara, en faisant d'elle une contrefaçon.   Se redressant alors pour quitter la pièce et partir récupérer son sac, attrapant ce dernier rapidement et revenant alors dans la cabine.

La demoiselle pensait cesser l'illusion, lui jeter une menace et finalement elle assiste à la nouvelle transformation physique. Une facilité déconcertante. Alors, elle s'y perd à nouveau. Tant pis, s'il voulait tant que cela jouer, alors elle ne comptait pas s'en priver. Le nez commença à déverser du sang, mais elle s'en moquait. Elle devait poursuivre, plus loin que d'ordinaire et sortir de cette galère. Il l'accusait toujours. Fustigeait sans oser se remettre en question l'avorton. L'illusion lui donnerait une brève leçon. Un était mort, un second ne lui demanderait pas autant d'efforts que par le passé.  Il joue avec elle, venant user de ses facultés en continuant de tenter de la briser. Des mots durs, ayant conscience que l'illusion ne tenait que parce qu'elle endurait la souffrance psychologique. L'esprit de Ciara s'écroulait… l'illusion suivrait. La dernière phrase fut un pincement au coeur, mais le souvenir, la femme présente ne pleurait pas. L'illusion la mettait à son avantage. «  Tu prétends que je suis décevante, mais c'est parce que tu me connais. Je ne peux pas en dire de même pour toi. Si je passais la nuit avec Roman sans te rencontrer, comment dire que tu n'es pas qu'un physique ? Qui était là chaque vendredi soir ? »   Elle ne lui laisse pourtant pas le temps de la réflexion. Brutalement, le noir s'installe et alors que la lumière refait surface, le bar est similaire, mais la personne installée en face de Ciara est autre. La jeune femme perd plusieurs années, un visage moins assuré et pourtant nettement plus maquillé. En face, se retrouve un individu métissé, barbu et avec un regard de tombeur. Roman est toujours spectateur, elle, actrice à sa manière. «  Nate Andersen. Métisse, très bien foutu, barbu, et avec des cheveux longs. »   La demoiselle marqua une légère pause. «  La liste est courte, je pourrais te citer mon premier copain, qui était brun. Le second, qui était roux et totalement imberbe. Néanmoins, un seul s'est suicidé dans cette courte liste. »   La corde autours du cou de Nate, la nuque se brise. Le couteau à la main, la veine est tranchée. Le doigt sur la détente, la tête explose. Le silence s'installe et l'image de son ex-mari disparaît. «  Je veux savoir, qui était au bar ce soir-là. Tu as une chance, Roman de changer les choses.Tu as raison : je suis superficielle, et je juge au physique, mais tu vas me faire croire, que tu m'as aimé pour mon âme ? »   Le regard livide, les ténèbres envahissent la pièce une nouvelle fois. Le bar, peuplé cette fois-ci. La musique résonne, le public est présent, Roman est jeté dans la foule. Abordé par des inconnues, toutes blondes, avec un physique similaire à celui de Ciara. Pas le temps de respirer. Elle ? La déesse se contentait d'observer depuis la table qu'elle occupa avec ferveur tous les vendredi.   La magicienne hurla de douleur, soulevant son chemisier en sentant sa peau chauffer et marquer le bas de son ventre. La douleur était toujours aléatoire. Lentement, les larmes sentimentales séchaient pour laisser place à la peine physique.





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i heard an unhappy ending, it sort of sounds like you leaving. (ciara) - Sam 1 Sep - 10:17

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Feliks ne la sent pas s'éloigner, perdu dans l'illusion, incapable de se reconnecter avec l'environnement, le roulis balançant doucement le bateau, le silence rassurant. Tout n'est que chaos. Les mots qui s'entrechoquent et comblent le vide, les non-dits pesant entre Roman et Ciara, assis à cette table. Il les balance, ces paroles qui s'échappent sans qu'il n'y réfléchisse. Empressé, comme s'il luttait contre le temps, devait continuer à parler, encore et encore, parce que s'il s'arrête, elle va partir. Elle va partir, et il ne la reverra jamais. C'est une certitude brutale qui l'étreint. Elle s'en ira, comme Seyi. Et c'est que ça a été sacrément difficile à l'époque, pour le gamin apprivoisant tout juste sa nouvelle existence. La perdre, ça l'a vacciné contre la romance. Pourtant, Feliks ne regrette en rien de s'y être à nouveau laissé prendre. C'est similaire dans le rejet, et pourtant si différent. Le mensonge ne peut tenir, c'est ce qu'il a appris de la première expérience. La vérité peut briser, même les sentiments les plus authentiques. Du haut de ses vingt-trois piges, il n'a eu de cesse d'enchaîner les calomnies pour se défendre, même lorsque son visage est apparu clairement. A croire que l'engrenage n'avait d'issue que le départ de la demoiselle. Avec Ciara, il tente de tout livrer. Regarde, c'est moi, ça c'est moi, c'est ce qu'il continue à crier, avant de détourner le problème. Si s'assumer n'est pas la solution, qu'est-ce-qu'il fait ? C'est que c'est elle, qui n'est pas apte à l'entendre. Et une fois de plus, le garçon peine à comprendre. Là où il a merdé, c'est en se présentant à nouveau sous une fausse identité. Tissant un lien dans le temps, là où il en avait besoin. Sans se rendre compte que Ciara, elle en avait sûrement au moins autant besoin que lui, de ces rendez-vous, de ces échanges, de cette présence. Et que la révélation arrive déjà tard. Trop, pour être acceptée.

Les mots de la déesse cheminent avec habilité jusqu'au point sensible. Qui est-il. Qui est-il s'il n'est pas Roman, s'est-il dévoilé, ne s'emmêle-t'il pas dans la maladresse des mots qu'il n'a jamais su maîtriser, lorsqu'il s'agit de se définir. Il en reste con, et il ferme sa gueule pour quelques secondes, la laissant continuer. Ce qui s'ensuit lui fait ravaler ses remarques, de toute évidence. Faire face au dénommé Nate Andersen, se déplacer légèrement pour l'envisager sous d'autres angles. Réflexe merdique le poussant à analyser chaque nouveau faciès, détails de la carrure, enregistrant les informations à la demande du renard pour mieux les utiliser. Le mari. Le défunt mari. Aux antipodes de ce qu'il est, physiquement. Curiosité malsaine pour les charpentes de chair, la réalité le rappelle jusqu'à ce qu'il ne reste rien de lui. Rien qu'un souvenir dans la mémoire de Feliks. C'est le kitsune qui lui a intimé de se taire, bien plus malin que l'homme qui n'aurait cessé de déblatérer en continu, borné dans sa propre vision du problème. Mais Ciara lui laisse la main, lentement. Un nouveau vertige alors qu'il se retrouve soudainement entouré d'une, deux, dix, vingt jeunes femmes, à en perdre Ciara de vue quelques instants. Elle se joue de lui, et ça l'agace. Si le Murtagh n'a jamais eu une fierté démesurée, c'est la sensation de ne pas être pris au sérieux qui le fait chavirer. Peine qui s'engouffre aux portes de son âme comme un navire pris en pleine tempête. Et alors qu'il se fait ballotter au sein d'une foule imaginaire, c'est l'espace-temps qui se noie. Le bon sens. Il ne lui en a jamais fallu beaucoup à Feliks, pour quitter Terre et partir se perdre dans ses rêves éphémères. Peu surprenant que l'illusion l'engloutisse, lui qui pourtant vit de ses métamorphoses, se retrouve cloîtré au fond du piège.

Il étouffe. A basculer de l'une à l'autre. A l'apercevoir à sa table, qui s'éloigne. Et c'est un grognement qui percute les cordes vocales, vocifération du renard. « Personne. » Il rugit, repousse d'une main ferme les blondinettes qui le font dériver. « Personne n'était dans c'bar ! » Tête de mule qui ne parvient pas à s'extirper des bras de celles qui le retiennent. Et ça se déchire dans la poitrine, cris d'un coeur sur le déclin, vérité qui se jette à ses pieds, la laissant la prendre ou l'ignorer. A cet instant précis, il se sent seul, Feliks. En oublierait presque sa présence tant l'illusion vient à le dévorer. « Parce que j'existe pas, j'existe plus. » Tremblement au fond de la gorge, voix qui déraille, et le corps qui lentement s'immobilise. Cesse de lutter contre celles qui l'assaillent. Se laisse lentement emporter, disparaître, comme il l'a toujours fait. Facilité dans la détresse. « J'ai pas de nom, pas d'identité. » C'est vertigineux, comme quand il s'est réveillé. Qu'il a fait le choix de se barrer, quittant les couloirs de la morgue, frayant son chemin en dehors de l'hôpital, retournant s'écrouler sur son lit de mort. T'es mort, pour tout le monde. Tous, parents, oncles, tantes, cousins, cousines. Frère. Tomas. Il se souvient d'Ezra, l'avertissant de ne pas agir à chaud, tel le caprice d'un gosse en quête d'appartenance s'exauçant enfin, sur le tard. Ils m'avaient déjà oublié quand je respirais encore. Il a eu tort, Feliks, même s'il ne l'a jamais accepté. Trop borné pour comprendre que derrière les réprimandes maternelles, c'était sa manière à elle d'veiller sur lui. Que dans le regard du père, derrière la déception de ne plus l'emmener en mer, de le voir s'éloigner des quais, y'avait pas de ressentiment si terrible. Et que la mort de Piel, ne devait pas signifier qu'il devrait le suivre. Nés ensemble, partis ensemble.
Il ferme les yeux. Pour combien de temps, il ne le sait pas. Et il rumine. « J'ai inventé Roman. J'ai volé son visage, son apparence, j'l'ai plus ou moins reconstruit comme je le voulais. Roman Hyde, n'existe pas. » Vérité. « L'visage que je porte, j'l'ai pas volé. » Vérité. « Mais tu ne le reverras jamais. » Il y croit sur le coup. « J'peux pas me balader avec la gueule d'un mort dans la rue, et encore moins dans c'bar où on s'est rencontrés. »

Les yeux fermés, pour ne plus voir, ne plus sentir que sa silhouette se retrouve manipulée par ce qu'il ne maîtrise pas. « Je te ramène au port, Ciara. Oublie moi, j'suis pire qu'un putain de fantôme. »


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i heard an unhappy ending, it sort of sounds like you leaving. (ciara) - Sam 1 Sep - 11:23

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Pourquoi était-il là ? Il était réel, mais le reflet n'était qu'un vulgaire petit mensonge. Incapacité à se saisir de la réalité, à venir hurler qu'elle s'en foutait de ce qu'elle voyait. Le fond, plutôt que la forme. En effet, elle était narcissique, se trouvait belle et avait une confiance en son physique assez incroyable. Pourtant, elle ne comptait pas chuchoter à son oreille que tout cela, était la vérité. Il ne comprenait pas, ou alors était-il trop accaparé par propre image pour se demander si ses actes étaient fourbes ou juste fous. Inutile de venir trop se poser de questions, elle n'aurait jamais aucune confirmation en l'enfermant dans une illusion. Une belle tentative, vaine. Il pourrait s'en échapper, venir à nouveau se cacher sous un autre visage et user des pires manipulations. La blonde n'était pas blessée pour le changement d'apparence – il serait déphasé en constatant le demoiselle sans maquillage. Ciara n'était pas rancunière, pas cette femme aigrie par la vie qui détestait tout le monde simplement par plaisir de le faire. Lui ? Il semblait fuir la réalité. Il pouvait continuer à se cacher, Roman. L'ombre derrière lui, continuerait de planer au dessus de sa tête pour une bonne partie de sa vie. Jamais, il n'arrêterait de courir, de fuir, de perdre son temps à tenter de jouer à l'innocent. La sorcière voyait le brun comme un animal condamné à s'enfoncer dans ses conneries, qui ne méritait même pas de pitié. L'humaine le percevait comme un animal blessé, qui méritait une main tendue, mais il était trop con et borné pour daigner accepter un peu d'affection. Il pouvait continuer de se lamenter, elle ne pourrait jamais l'aider la blonde s'il réfutait l'idée d'être l'enfoiré du duo. Le menteur de l'histoire, le manipulateur qui n'avait pas daigné accorder sa confiance à la demoiselle. Trop tard diraient les rancuniers, jamais répondrait la déesse avec un peu trop de confiance en elle. Il ne vivait pas, ne vivrait jamais. Il y croyait ? A cette image ? Son propre reflet modifié ? Difficile à dire. Comment pouvait-il être sûr que ce qu'il défendait comme la source, n'était pas qu'un mirage de plus dans son esprit ? Ciara n'était pas là pour deviner qui il fut, mais plutôt l'individu qu'il était en venant à ce bar tous ces nombreux soirs. Pas de nom ? Pas d'identité ? Alors il se faisait surnommer comment le brun ? Difficile d'imaginer qu'il était un John Doe ou encore un Monsieur Smith. Tout le monde avait une identité, revendiquée ou pas. Il cachait la misère, mais il mentait comme une vipère. Cracher ses mensonges, ne ferait que rendre la vérité plus délicate à assumer. Libre à lui, elle n'allait pas s'enfoncer plus que cela dans les tréfonds de sa connerie – faut pas déconner.

Un miroir factice. Il l'avait donc monté de toute pièce. La blonde ne parvenait pas à se faire à l'idée que tout cela n'était que pure calomnie. Roman hyde, physiquement, n'existe pas. Il ne répondait pourtant pas au véritable problème : la personnalité. Il avait donc mené ce petit jeu dans quel but ? Occuper sa triste vie ? Il s'emmerdait à ce point ? Difficile à dire, mais elle avait envie de lui envoyer à la gueule un sot là de suite. Mort. Voilà son excuse ? Cela ne justifiait que la genèse de la rencontre, pas la poursuite de cette dernière. Ciara n'était pas mauvaise, mais n'était-il pas hypocrite de venir la fustiger quand lui, fut incapable de se révéler pleinement. Alors, elle préféra opter pour un silence mortuaire. En réalité, la déesse était trop occupée avec ses blessures réelles, à son corps qui se marquait pour daigner lui offrir une réponse. Une nouvelle fois, il tenta de fuir l'illusion. Fermer les yeux, que de courage. La sorcière se rapprocha du corps de Roman, le vrai. Observant de prêt l'individu, détaillant son visage et ses traits. Il n'était pas moche, différent, mais en aucun cas il n'était désagréable à regarder le jeune homme. Qu'importait. Il réclamait la fin de la mascarade et lui accorda le droit de regagner le port, et donc, de repartir chez elle. La sorcière afficha un petit sourire triste, déposant une bise sur la joue de cet inconnu. Impossible pour lui de saisir si cette bise est une sensation, la réalité, ou de la manipulation. Une fois cette bise déposée, la sorcière se contenta alors de s'éloigner de lui en continuant de sentir son ventre se tordre. Essuyant légèrement son nez pour ne laisser qu'une petite trace de sang, rien de bien méchant. Et la réalité revint, le bar s'envola, la blonde lui fit de nouveau face alors qu'il était face à la mer. Le capitaine récupérait ses droits sur son navire, et surtout sur son esprit. La chair cessa de brûler, la blonde sentait enfin sa peau se calmer, même si elle serait certainement marquée pour les prochaines vingt quatre heures. Le laissant reprendre ses esprits en le fixant sans une once de méchanceté ou de rage. « Pour moi, tu es réel. » La demoiselle ne savait pas quoi lui dire, alors elle se contentait d'être socialement maladroite comme toujours. « Si tu étais vraiment un fantôme, je ne serais pas là. Et ramène donc moi au port, ça m'évite de devoir te menacer de contacter les gardes de côtes. » Prenant direction de la porte, lui tournant le dos, prenant une inspiration. « Tu sais où me trouver une fois à terre. » Et elle quitta la pièce sans écouter les réponses pour se poser à l'arrière du bateau. Silence.






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i heard an unhappy ending, it sort of sounds like you leaving. (ciara) - Sam 1 Sep - 15:39

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A ce moment là, il aimerait qu'elle disparaisse. Lorsque ses yeux s'ouvriront à nouveau, idéalement, il ne resterait que la cabine, le silence, la nuit pour l'accueillir. Rien d'autre. Et surtout personne. A remuer le couteau dans ses plaies mal cicatrisées, il n'en peut plus, Feliks. Le courage s'est fait la belle depuis longtemps déjà, et il ne reste que ce poids opprimant ses côtes. Et ça lui donne envie de prendre un truc, pour oublier. Sensation si bien rejetée depuis une semaine. Le manque s'immisce dès que l'esprit faiblit. C'est moins prononcé que quand il était ado, probablement grâce au renard qui sait faire le tri entre le besoin et l'envie. Tiraillement des avant-bras, démangeaison fugace le contraignant à plaquer sa paume sur sa veste, cherchant à écraser le symptôme. Vidé. Fatigue harnachée à son échine, celle-ci se courbe, alors que les avant-bras s'appuient mécaniquement sur le gouvernail. Son front est prêt à venir s'écraser contre ses mains, quand sa joue se met à le picoter. Bise délicate qui s'invente à même sa peau. Venant lui comprimer le ventre.

Violemment détaché du décor factice, un grognement lui échappe et il tangue, manque de se casser la gueule. Il se rattrape in extremis, pupilles s'habituant à la faible lueur ambiante, regard braqué sur l'étendue marine. Et il trésaille, à ses mots. Ciara est là. Toujours. En même temps, elle ne peut pas s'envoler. C'est lui qui l'a emmenée loin du rivage, faut l'assumer. Et il secoue la tête négativement, un rire griffant sa trachée nouée, sans qu'il ne daigne la regarder. Pas un mot de plus. Parce qu'elle ne sait rien de la réalité, si elle s'imagine qu'il en fait partie. Que cette existence n'appartient qu'au sursis qui lui a été filé, sans qu'il ne sache si le tout risque de s'arrêter d'un jour à l'autre. Il en est persuadé, Feliks, que d'être ramené n'était qu'un pied de nez à sa faiblesse. Sa lâcheté. Alors, non, il n'a pas envie de l'écouter. Dans l'fond, ça ne le rassurera pas du tout, sur le coup. En fait, ça ne veut même rien dire du tout. Barre-toi. Me parle plus. Supplication muette, l'oeil braqué droit devant, comme si sa silhouette ne chatouillait pas le coin de son champ de vision. Et dans le fond, ça le tiraille. L'envie de lui dire quelque chose, n'importe quoi.

Ciara s'éloigne. Et il s'empare des commandes, machinalement. Retour empressé au quai qui attend le navire. Vestiges d'une soirée encore disposés sur la table, sans qu'aucun n'y ait touché. Silence pesant, vaguement rompu par l'eau s'écrasant sur la coque. Corps se modulant, blondinet regagnant en muscles, en prestance, en confiance. Que personne n'aperçoive le Murtagh rentrer au port.

Il n'y aura pas d'au revoir. Juste ce foutu mutisme placardé à ses lèvres, et son regard finissant par oser une œillade brève à son ombre disparaissant déjà.


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the end.
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