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in your flesh | yuliya & elise (-18)

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in your flesh | yuliya & elise (-18) - Lun 30 Juil - 15:09




in your flesh
Automne 1999, 4 heures, Arcadia




Dans les Nuages. ça gronde, c'est l'orage. Dehors la pluie crisse sur le parapluie, glisse comme du cambouis. Graisse hydrogénée, goutte de glace lui hérissant le derme. Rappels insidieux, dégueulasses, qui dégouline sur la carcasse. Qu'est-ce que je fais ? Les trottoirs dégueulent, la foudre anime la rue l'espace d'un instant. Gémissements de Zeus, au loin, qui attise l'effondrement de l'endocarde. Les bottes chahutent avec les flaques, recueillent les frasques d'un automne grelottant. Les vagues de son âme débordent du palpitant Qu'est-ce que je fais ? Elle n'a pas de réponse. Ou peut-être préfère-t-elle l'ignorer. La carcasse enlace un peu plus le paravent qui protège du mauvais temps. Le trensh-coat se calfeutre encore plus contre les courbes, hydrophile capricieux. Respiration contrôlée, le gendarme aux aguets qui tente de garder un semblant de normalité. Qu'est-ce que je fais, putain ? Grossièreté qui tente de la rappeler à l'ordre. De lui murmurer quelques demandes pour un demi-tour nécessaire. Mais sourde oreille, Elise. Drogue dure hurlée dans les veines, besoin d'une dose d'imaginaire qui ne lui appartient pas. Et étrange attraction provenant de l'inconnu. Femme - ou peut-être devrait-elle dire fille - acidulée, regard carnassier, à languir devant elle comme paon devant son aimée. Insister, à chaque nouvelle rencontre, à croire qu'elle la suivit jusque dans son café habituel. Et elle, ensuite, à la suivre jusque chez elle. Papillon nocturne cherchant la lumière d'un lampadaire flashy. Aperçu de l'immeuble. Tant attendu, le géant de béton. Compte, compte les fenêtres, Elise, cherche celle qu'elle a vu l'autre jour. Noire. Elle est noire. Lumières éteintes, donc. Elle jette un coup d'oeil à sa montre. Encore une belle connerie. Il est quatre heures du matin. La majorité des gens dorment. La quasi-totalité d'Arcadia est plongée dans l'obscurité. Là où elle aime tant faire la funambule, marionnettiste de la nuit noire. Elle attend, un moment, à se battre avec sa propre raison. Merde.

Dans les Couloirs. Elle a appris à ouvrir des portes quand son beau-père battait sa mère. Interpositions rares, cependant, car fragile et toute frêle, la gamine d'autrefois. Mais Elise n'a pas perdu le talent de ses doigts. Elle n'a rien oublié de ce jadis dont elle ne parle jamais. Parapluie laissé à l'entrée, dès la porte déverrouillée. Glissent furtivement, les chaussures, ne pas faire de bruit, c'est plus sûr. Lumière automatique, évidemment. Elle fait mine de rentrer chez elle. Coup d'oeil sur la boîte aux lettres, elle imprime un nom ingrat et un numéro d'appartement dans la tête. Qu'on ne lui demande pas qui elle est. Sait-on jamais. Prudente, comme à son habitude. Elle hésite à prendre l'ascenseur. Mais la paranoïa lui dicte la méfiance. Caméras, au cas où. Elle se croit dans un certain Mission Impossible, le 23ème film, où le héros se travestit. Quelle connerie. ça martèle son cervelet. Elle monte les escaliers. Plus les marches se rapprochent de l'appartement, plus elle sent son myocarde lui écraser la cage thoracique. Insistance pour signaler l'adrénaline qui se prépare dans le carcan. Le couloir s'allume encore. Elle prie pour que rien n'attire l'attention. Prier pour que tout le monde aie l'habitude que l'un des voisins rentre à cette heure-là. Prier encore plus que le voisin en question ne soit pas la dite Yuliya. Les mâchoires se serrent. Elle abandonne ses chaussures à côté de la porte d'entrée. Et elle envoie une petite supplique à des Dieux invisibles pour tout récupérer en sortant. Ne manquerait plus que je rentre pieds nus. La classe. Les outils travaillent finalement la serrure, cogitent sur le sort de l'envahisseuse. La quintessence de l'instant lui envoie une décharge. Les mains tremblent en tentant d'atténuer le tintement des métaux qui s'épousent. Et le clac du verrou qui accorde la délivrance. ça y est. Elle a encore passé la ligne à ne pas enfreindre.

Dans la Chambre. Moment délicat. Plus difficile que tous les autres. Il ne s'agit pas d'un patient endormi sous morphine, cette fois. Il n'y a pas de somnifères prescrits pour être certain de son coup. Suspens intenable. Elle pousse l'huis, découvre l'atmosphère obscure qui gît, mystère sombre planant sur l'identité de Yuliya. Seul moyen pour satisfaire la curiosité maladive, celui de s'enfoncer plus encore dans la jungle du foyer. Elle aperçoit des cadres, ne distingue pas les visages qui y sourient. Elle pose son sac, délicatement. Action qui lui prend certainement 3 bonnes minutes. Merci la moquette. Alors elle s'engage encore plus loin. Et le couloir, et chaque pas qu'elle y fait, lui donne une nausée infâme. Des pulsions dans la boîte crânienne. La peur lui écrase les muscles, lui étire les nerfs. Elle atteint le pallier de la chambre. Du moins le croit-elle. Elle cherche dans les ténèbres ce qui pourrait s'apparenter à un lit. Mais elle croise la silhouette vivante, debout, errante dans la noirceur. Avant que la lumière ne vienne lui éclabousser la gueule. Et qu'elle ferme les yeux brutalement pour éviter l'aveuglement. « Et merde. » qu'elle grince. Prise en flagrant délit. Temps de s'habituer à la clarté soudaine, Elise finit par observer la damoiselle qu'elle est venue hanter. Yuliya, bien réveillée, visiblement bien loin de vouloir s'endormir. Yuliya, et son regard flamboyant de milles sentiments. Yuliya et sa seule dentelle parsemant son corps. Et qu'Elise évite soigneusement des yeux. « J'aurais du me douter qu'à notre époque, les jeunes ne se couchent pas avant 4 heures du matin. » Elle grimace légèrement, comme une gosse qu'on prendrait en pleine bêtise. Sauf que la situation est bien réelle. Et qu'elle risque gros, là. Les flics, certainement. Peut-être même plus qu'un petit aller-retour au commissariat. Elle pourrait se téléporter, bien entendu. S'enfuir en un courant d'air. Mais elle n'est pas dupe. Yuliya reviendra. Comme d'habitude. « Bon. Il n'y a pas d'excuse préfabriquée pour une effraction en plein milieu de la nuit, alors... Je me sens extrêmement stupide. » Rire nerveux qui tente de cacher la gêne, tandis que les mains se joignent devant elle. « Je.. devrais peut-être partir. » Elle aimerait bien. Mais elle a aussi conscience que Yuliya peut être particulièrement insistante. Surtout pour qu'elle reste. Dans sa chambre. A moitié nue. Et merde.


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in your flesh | yuliya & elise (-18) - Sam 4 Aoû - 15:09

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Quand la ville s'est habillée de son gros blouson le plus noir, Yuliya s'y promène toujours ; le sommeil la fuit, mais ce n'est qu'un maigre prix à payer pour ce grand corps divin. Au début, c'était bien plus dur, son organisme n'y arrivait pas tout le temps, elle a bien compris que ne pas dormir pendant des jours transformait chaque épreuve en travaux d'Hercules. Mais ça lui plaît, la nuit est plus fraîche que le jour, les gens sont moins causants, les bars encore ouverts. Et puis, parfois, elle faisait de belles rencontres, comme cette merveilleuse blonde, avec ce visage pluvieux et ses yeux venteux. Elle lui résiste, mais pas pour longtemps, Yuliya sent chaque soir qu'elle se rapproche un peu plus de son but. Jeune, elle l'était encore, mais déjà si certaine de ce qu'elle voulait dans la vie : en commençant par un lit ornementé de cette sublime créature. Cette nuit, pourtant, la déesse ne lui court pas après, sent le sommeil l'a rattrapé enfin, avec une certaine vengeance. Si elle pouvait dormir pendant plusieurs jours, ce serait parfait. Habillée de sa chemise de nuit soyeuse et plus que transparente, elle attend calmement Morphée, que le sommeil vienne l'écraser. Il est tard, la nuit est bien passée et la matinée approche, mais Yuliya ne perd pas espoir. Elle boit son thé, noir, fort et fumé, étrangement la seule boisson que son corps accepte encore maintenant.

Sa porte s'ouvre et la blonde se tend, personne n'a les clefs de son appartement, plus depuis le décès de sa matriarche. Et Yuliya a affreusement peur, ne sait pas se défendre ; ses membres se glacent, craquent sous la pression rigide de la panique. Une légère couche de givre recouvre le bout de ses phalanges, la déesse refusant de se laisser faire, que ce soit un cambrioleur ou quelqu'un envoyé par une des mafias d'Arcadia.
La blonde ne fait pas un bruit, tente d'écouter l’intrus errer dans son appartement, s'approcher de sa chambre... Yuliya ne réfléchit pas, guidée par la peur, son premier réflexe est d'allumer la lumière, comme si la clarté ferait fuir ce fantôme bien trop tangible. Ce fantôme blond.

Elise. C'est Elise. Comme neige au soleil, son effroi fond, ses muscles se laissent couler. Un sourire déforme ses traits, la situation change : elle est devenue le prédateur de la pièce. Si la jolie blonde plus agée est venue jusqu'ici, bien que ce soit plutôt flippant, montre aussi à quel point elle est intéressée.
La créature tente de se justifier, fait la conversation, et Yuliya ne dit rien, appréciant bien trop la voir galérer. Elle est pieds nus, remarque la déesse, ce n'est certainement pas sa première effraction.
« Partir ? Je ne crois pas, Elise. » le prénom roule sur sa langue, la voix mielleuse malgré son accent rigide. « Je savais bien que je t’intéressais, mais au point de venir m'observer dans mon sommeil ? Oh, Elise, c'est presque mignon. » La blonde glousse et hausse les épaules, avance vers sa proie. « Apparemment, les belles femmes ne dorment pas non plus à quatre heures du matin. »

Yuliya rigole, la situation est vraiment étrange, mais aussi parfaite. Qui est-elle pour ne pas en profiter ? Elle a bien remarqué le regard fuyant d'Elise, qui évite son corps. Le sourire de la déesse se fait plus mesquin encore. « J'ai fait du thé, jolie blonde, que dis-tu d'une tasse ? » Sans attendre une réponse, elle attrape la main de sa cambrioleuse favorite pour la tirer dans la cuisine. La russe sait que lâcher Elise des yeux, même une seconde, signifie sa fuite ; ce qui ne plairait pas du tout à son plan. Après tout, Yuliya dort beaucoup mieux après une activité physique.
Elle finit par lui tendre une tasse encore fumante, lui servant, par la même occasion, son sourire le plus charmeur : « Typiquement russe, je suis sûr que tu vas en adorer le goût. »
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in your flesh | yuliya & elise (-18) - Lun 6 Aoû - 8:25




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Automne 1999, 4 heures, Arcadia




Tic, Tac. ça merde, à l'horloge. On dirait que le temps s'arrête. Et ça risque de durer longtemps. Catharsis sous la carne de Yuliya. Prédatrice qui semble comprendre l'apogée de son pouvoir. Indécence à même le portrait, farouche félin qui tend à cacher la sournoiserie. Mais Elise n'est pas dupe. Elle sent, elle sait. L'instinct crépite sous le derme, avertissements frissonnants qui tentent de se faire entendre. Elle aimerait que l'hôte la laisse tranquillement partir. Mais elle n'est pas si insouciante pour penser que cela sera si facile. Rien ne l'est, encore moins lorsqu'on se fait prendre. Putain, ça sent mauvais. Elle le savait, qu'elle n'allait pas partir de ci-tôt. Que ça ne marcherait pas, ces petites magouilles puériles. Et comment se fait-il qu'elle soit si sotte ? Pour arriver sans se rendre compte que l'appartement est encore vivant ? Elise désirerait se fustiger, coups de fouets contre les omoplates, telle une bonne fille d'un Seigneur qui n'existe pas. ça la ronge, d'être aussi idiote. Les acrobaties linguistiques de Yuliya attire son attention. Surtout la seconde phrase. Elle croit qu'elle m'intéresse. Je m'en sortirai jamais, bordel. Ce serait pourtant plus simple de lui dire non et de sortir, sauf qu'il y a quelque chose qui la retient ici. Peut-être Yuliya. Oh non, pas elle. Elle ne répond pas à la frasque, Elise. Parce que ce n'est pas uniquement par attrait pour la jeune femme qu'elle est venue en pleine nuit. Par curiosité, aussi, pour visiter ses charmants rêves, et déceler ce qui ne va pas chez elle. Prendre une bonne dose de mirages pour mieux dormir ce soir. Mais ça, non, elle ne lui dit pas. Parce que c'est encore plus indécent.

Tic, Tac. Yuliya avance vers elle. Elle pourrait la dévorer d'une seule oeillade. Putain. Elise est angoissée. Elle hésite à reculer, mais elle ne veut pas réitérer les scènes pourries de ces films où la jolie fille se retrouve collée au mur, sans pouvoir échapper au gros mâle. Alors elle préfère se figer, et la dévisager. Oublier son petit visage angélique, celui qui l'obsède un peu ces derniers temps, il faut être honnête. La remarque balance des insectes dans le ventre, tantôt des papillons charmeurs, tantôt des termites carnivores. C'est doux et mordant, ça rappelle un peu à l'ordre. Une proposition sonne l'heure de passer à autre chose. Mais Elise ne comptait pas du tout rester. Car au-delà de la gêne occasionnée par le plan foireux, il y a son mari qui l'attend chez elle, bien au chaud dans le lit à baldaquin, endormi depuis plusieurs heures. Jolie blonde stupide. Mais elle n'a pas le temps de répondre quoi que ce soit. Elle est déjà empoignée, déjà tirée. Elle aimerait se dégager mais elle a l'impression que ça pourrait lui coûter cher. Bizarre sensation qui l'oblige à la suivre malgré elle. Et à prendre cette tasse de thé qu'elle lui tend. « Je suis entrée chez toi par effraction. » Elle arque un sourcil, un peu hébétée à dire vrai. « Et tu m'offres du thé ? » ça sent l'anguille sous roche. ça pue le retour catastrophique.

Tic, Tac. Elise est immobile. A la remarque, elle sent ses joues rosir légèrement. C'est bizarre, cette sensation. Elle a connu des femmes, avant. Et des hommes, aussi. Etrangement, les désirs étaient calcifiés par la peur de se faire avoir, de se faire briser le coeur. Comme sa mère, fut un temps. Et maintenant qu'elle est mariée à l'homme le plus charmant du monde, voilà qu'elle se questionne. Voilà qu'elle s'octroie le loisir de légèrement désirer regarder quelqu'un d'autre. Alors qu'elle est mère depuis quelques années à peine. Alors qu'elle a fondé une famille. Alors elle boit, préfère se noyer dans la tasse plutôt que de faire face. « Il est... bon. » C'est tout ce qu'elle trouve à dire, parce qu'elle est gênée. Qu'elle sent qu'elle perd pied. Lorsqu'elle se rend compte qu'elle lui tient encore la main, elle s'écarte, un peu précipitamment. Elle en pose la tasse sur la table, en essayant de reprendre une certaine contenance. « Bien. Je vais... enlever mon manteau. » Piètre excuse pour retourner dans la chambre et éviter le courroux. Mais elle s'applique, le regard de Yuliya dans son dos. Et elle préfère éviter de penser à ce qu'elle imagine en la regardant. Bien qu'elle ne soit pas naïve, du tout. « Ecoute, je te remercie de ne pas m'en vouloir, et je veux bien partager un thé avec toi, mais je t'avoue qu'il faut que je rentre avant que le jour ne se lève. Mon mari m'attend. » Histoire de bien souligner, et de se souligner à elle-même, qu'elle est mariée, qu'elle est maman, qu'elle a des obligations. Et que les pensées qui s'agitent de plus en plus en elle sont indécentes. « J'ai bien conscience que tu as des projets pour moi depuis quelques semaines mais... Je resterai sur mes positions. »

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in your flesh | yuliya & elise (-18) - Sam 1 Sep - 0:31

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Yuliya sourit à sa remarque, carnassier, comme si elle allait finir par se jeter sur cette proie si délicate. Le thé apaise l'esprit et le coeur, elle en a aussi besoin, jeune déesse qui a eu si peur de mourir cette nuit, sans pouvoir se défendre, elle désir un peu de calme chaleureux ; l'autre blonde, plus âgée, plus belle encore, n'en n'a pas besoin, mais y a-t-il meilleur prétexte pour forcer quelqu'un a rester ? Surement, mais sur le coup, cela lui semblait comme l'idée la plus censée possible.
Elle force la tasse entre ses doigts, ses propre phalanges glacées par sa déesse se pressant contre la main douce de la belle. Le rose sur les joues, Yuliya apprécie et sourit, la trouve encore plus jolie. Elle n'a pas l'air apeurée, mais plus... Prise au dépourvu. Pauvre petite proie, corps balancé entre les griffes de son prédateur un peu trop taquin.

La déesse la fixe alors qu'elle se retourne pour enlever son manteau, s'imaginant déjà ce qu'il se cache en dessous de la dernière couche de vêtements. Plus de veste, plus de chaussures, parfait. Elle qui déteste prendre le temps une fois sur le lit... Élise ne faisait que lui faciliter la tâche. Un nouveau sourire et la belle la suivent jusque dans la chambre,  l'acule presque. La cuisine n'est pas très pratique pour ce qu'elle a prévu cette nuit, ou en tout cas, pas cette fois ; chemise de nuit transparente, Yuliya est plus partie pour rester dans son lit, avec ou sans compagnie.

Elle se fige en entendant le mot mari, et sa propre tasse se refroidi vivement, chaleur aspirée ; comme un mot magique, elle lui a jeté un sort, la sorcière des nuits les plus noires. Mais ce n'est pas un sortilège qui la repousse, quelque part elle le sentait, que cette jolie blonde ne pouvait pas être célibataire. Après tout, Yuliya ne le resterait pas longtemps non plus. Mais qu'est ce qu'est le mariage face à l'envie, au désir ? Ce n'est pas une prison, pas une cage dorée.
La déesse sourit et s'approche encore, sa robe de nuit ne laissant rien à l'imagination. « Ton mari n'est pas obligé de savoir, belle blonde. » Serpent qui susurre aux oreilles d'Eve, la déesse qui se prend pour le diable est presque collée à sa victime d'un soir. « Ou alors, s'il est d'accord, tu peux lui dire... Mais ce n'est clairement pas lui qui va m'arrêter, Élise. » Maladroitement divine, le thé (refroidi par ses soins) glisse de ses phalanges squelettiques et blafardes et son contenu sur le haut de la belle. « Oh. Pardon. Je suis maladroite parfois... C'est la peur, je crois. J'ai cru que tu étais venue pour me tuer, tu comprends. » Si c'était possible, son sourire se serait encore agrandi, déformerait son visage de poupée russe.
Yuliya recule pour attraper une chemise à elle dans son armoire avant de lui tendre ; ses yeux précis ne la lâchent qu'une seconde, pour fixer la tacher humide. « J'ai l'impression que tu vas devoir te déshabiller, Elise. Laisse moi t'aider. » en une seconde, la tasse a disparu, remplacé par les mains fines de la déesse qui glissent sur la peau de ses bras, descendent sur le haut, pour le soulever doucement. Elle ne veut pas lui faire peur, ne veut pas la forcer ; hypocrite petite chose qui s'épargne (de très peu) l'abus sexuel.

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in your flesh | yuliya & elise (-18) - Sam 1 Sep - 12:44




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Automne 1999, 4 heures, Arcadia




C'est un regard qu'elle essaie d'éviter. Quelque chose qui s'éveille en elle et qui fragilise la chair calcifiée. Se propose à elle-même de penser à autre chose, à ce bébé qui dort dans son berceau, à ce mari qui attend la chaleur de son petit corps. Flammes qui s'animent pour un individu adverse qu'elle imaginait lointain. Qui ne semble pouvoir la laisser s'évader sous aucun prétexte, à même prétendre que l'époux n'est rien qu'une facétie inutile qui ne devrait faire ployer. Tais-toi. Qu'elle aimerait dire de vive voix, qu'elle se pâlisse dans le silence pour éviter de semer la discorde en elle. Minces défenses face à l'humanité qui s'éveille, à redevenir la simple mortelle qui n'écoute que les instincts primaires, cerveau déconnecté qui évacue les moeurs douteuses d'un monde construit sans leur accord. « Je ne suis pas assez sotte pour lui faire part de ce genre de comportement relevant clairement du bestial. » Puéril. Ce sont les mots du docteur qui tentent de rattraper l'invasion, et elle commence à avoir l'effet escompté. Oublier l'incontrôlable pour éviter l'infidélité du corps. Preuves suffisantes à son esprit pour tenter de calmer les reins et leurs échos considérés monstrueux. Faire agoniser la honte probable pour annihiler les cellules qui chatouillent l'organe charnel. Tiens-toi, bordel. C'est une lamentation qui espère trouver un point d'ancrage, car elle se sait condamnée à la potence si elle franchit la ligne. Mais elle n'est pas seule à chasser, et la prétendue adversaire joue un coup de maître qui renverse l'échiquier d'un revers de main.

La bouche entrouverte et les yeux écarquillés qui trahissent la surprise et la compréhension des choses à venir. Cette simple idée qui fait bouillir le cerveau avant même l'action achevée. Ignoble petite divinité qui s'amuse de sa naïveté profonde, qui se fait maîtresse dans l'ombre sans qu'Elise ne puisse répliquer. C'est le liquide froid qui s'écoule le long du pantin, signant le besoin d'un bain immédiat dans sa tête. Chez moi. Qu'elle se précise à elle-même. « Merde ! » qui transgresse ses lèvres. Merde. Parce qu'elle n'a aucune excuse pour rentrer dans un état pareil. Merde. Parce qu'elle n'en a pas non plus pour rentrer avec une chemise qui ne lui appartient pas. A estimer quelle option sera la plus logique à faire entendre à Michael quand elle rentrera. Celle qui ne la mettra pas dans l'embarras ou pire encore. Et elle comprend soudainement que malgré son jeune âge, Yuliya est déjà bien plus manipulatrice qu'elle ne le laisse entendre. Et ça, ça l'effraie. ça, ça l'inquiète. A-t-elle seulement le temps d'entrevoir une solution, cependant ? Car ce sont déjà les mains qui s'agitent sur son corps, et c'est elle qui reçoit une décharge violente. Parce qu'il faut se rendre à l'évidence. Cela fait bien longtemps qu'elle n'a pas été désirée comme ça. Et que ça anime quelque chose en elle. Parce que malgré l'affection qu'elle porte à Michael, il a cette lassitude du quotidien maintenant bien installé. « Tu as une imagination débordante pour que je finisse complètement nue. Mais je crains qu'il ne te faille une autre tasse pour tâcher mon pantalon et mes sous-vêtements. » Et elle se fustige de lui donner des idées si idiotes, alors que l'intention est de l'éloigner. C'est le coeur qui se fait oppressant lorsque la caresse des doigts flirte avec son épiderme. C'est le souffle qui s'agite un peu plus, traître. « Je peux le faire toute seule. » qu'elle lui demande sans vraiment demander. Il n'y a pourtant aucun geste qui la repousse. Mais fais quelque chose bordel ! Il y a des sermons dans la tête, et des pulsions dans les veines. Et les pensées s'emmêlent et ordonnent au mauvais organe. Si bien que lorsque la raison se remet en marche, c'est un baiser qu'elle entame déjà sans scrupule. Se berçant contre sa bouche comme jouvence. Foudre qui déchaîne le palpitant, s'entiche des pulpeuses pour mieux la repousser, l'indécente, d'un geste quasiment brusque. Fuite inexorable. « Maintenant, donne-moi une serviette, et ne t'approche plus s'il te plaît. » A la dévisager pour éviter le retour, à enlever l'objet de convoitise pour lui apparaître un peu plus décharnée. C'est qu'elle trépigne et se rebelle, se fait fidèle et infidèle à la fois, mi-ange mi-démon, à jouer avec le feu tout en essayant de l'éteindre.

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