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(aislinn) songbirds keep singing like they know the score. /!\ -18

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(aislinn) songbirds keep singing like they know the score. /!\ -18 - Mer 8 Aoû - 15:35


SONGBIRDS KEEP SINGING
LIKE THEY KNOW THE SCORE
aislinn & éamonn
For you, there'll be no more crying, for you, the sun will be shining. And I feel that when I'm with you it's alright, I know it's right. To you, I'll give the world, to you, I'll never be cold. 'Cause I feel that when I'm with you, it's alright, I know it's right. And the songbirds are singing, like they know the score. And I love you, I love you, I love you, like never before.


une semaine avant le bal.
ville de cienfuegos, cuba.
La lame tourne, danse. Les reflets du soleil sur l’acier aveuglent les participants à ce rituel que certains qualifient d’ancestral, et d’autres, de profondément absurde. Lorsque le couteau tombera sur la table, sa pointe indiquera l’interlocuteur qui prendra la décision finale. Toutes ces négociations, pour un jeu de hasard. Le vent souffle, les embruns marins caressent mon visage désormais vierge de ma moustache. Premier détail qui les a surpris. L’attaché-case est ouvert, rempli de billets verts, précieusement rangés en liasses. Le second versement est sur la table, alors que cette fichue lame me fait perdre patience. Ou plutôt le peu de patience qui me restait. Pressé par le temps et le myocarde asphyxié loin de sa Belladone, je saisis la lame et tranche la paume de ma main droite pour la tendre. Les gouttes perlent sur le bois vieilli. « De acuerdo ? »* Mon pauvre espagnol me fait grincer les dents un peu plus. Plus que des billets verts, ils voulaient un accord par le sang, qui avait sans nul doute plus de valeur que cet argent qui leur avait coûté bien cher. « Sí »** Finalement, c’est le vieil homme qui se lève, prend la lame et tranche à son tour sa main. Sa main empoigne la mienne et la poignée, symbolique, et vigoureuse, baptise de notre sang les dollars intacts et pourtant si sales. Il sourit, mes traits se détendent.

Le rhum coule, les cigares s’allument et s’enchaînent. Peu à peu, des femmes sont invitées à exécuter des danses plus lascives les unes que les autres. Mais je ne veux poser mon regard que sur une seule, que j’ai déjà choisi et à qui j’appartiens en retour. Aucune ne rivalise, aucune ne lui arrive à la cheville. Et lorsqu'une glisse ses mains sur mon torse, déboutonne quelques crans de ma chemise, je lui souris et refuse d'un signe de tête respectueux. Le vieil homme s’approche, je me penche vers lui. « No te gustan las chicas ? »*** Je tire sur le cigare et bois d’une traite le verre de rhum, qui était délicieux. Le temps que je décode, son regard m’aide à comprendre sa question. Je baisse la tête, secoue lentement la tête sans m’offusquer. Et je m’emploie à lui répondre dans sa langue. « No.. estas chicas. »**** Je me redresse et lui indique l’océan du menton. La barrière de la langue me pousse à réfléchir à quoi lui dire. Mais il comprend et verse deux nouveaux verres. La fin d’après-midi se fait sentir, l’air se fait plus frais et tous les hommes attablés cherchent à s’éclipser avec leur femme d’une nuit, alors qu’il est temps que je rejoigne celle de toute une vie, ou plusieurs. Ivres, je me fais raccompagner par le vieillard jusqu’au taxi. « Las perlas por tu Reina. Adios, Éamonn. »***** Comme d’un père à son fils, il attrape mon visage, me force à ployer pour embrasser mes joues solennellement. Il finit par me tendre les perles, pour la Reine, ma Reine. « Cuidense. »****** Je me redresse, appuie sur ses épaules fragiles. Le contact était cordial, presque amical.

Le véhicule roule à toute allure, et je laisse un supplément au chauffeur. Empestant l’alcool, sans être ivre, je sais que cela déplaira à la Belladone. J’enroule un bout de tissus autour de ma main sacrifiée pour le Royaume et fonce à l’hôtel pour espérer me changer dans la plus grande discrétion. La carte magnétique entre, la porte se déverrouille. « Siobhàn ? » Je passe la tête, analyse les environs. Personne. « Tu es là ? » Je passe une jambe, puis l’autre, et progresse dans la suite sur la pointe des pieds. Au plus urgent, je place les perles sous le matelas et récupère un autre objet, bien plus précieux, dans la poche de mon pantalon. J’allume une cigarette, profitant de la baie vitrée ouverte, pour m’installer face à l’océan, chemise ouverte. J’entends finalement du bruit et m’empresse d’écraser le bâton de nicotine et entrer pour découvrir la divine, irradier la pièce, comme toujours. Je déglutis et m’avance, sourire béat vissé sur les lippes.

La lueur amoureuse fait briller l’œillade que je lui adresse. Sous son charme, je priais pour que la malédiction ne prenne jamais fin. Je pose aussitôt mes mains sur ses hanches et laisse mon corps frôler le sien. Mes lèvres effleurent sa bouche pleine, jouent, jusqu’à les capturer avec ardeur. Une seule journée sans la voir suffisait pour créer un manque béant. Ce n’était que le troisième jour à Cienfuegos, et le moindre instant privé de la Belladone me rendait un peu moins vivant. Après les événements, et les révélations, terribles et salvatrices, tout me paraissait évident. Et comme un gladiateur qui entre dans l’arène, parce que tel est son destin, le mien est à ses côtés. « J’te promets, je suis pas bourré. » Je lui souris. « Les cubains et les irlandais doivent être cousins pour boire autant et tenir. » Je caresse son visage, lentement et prends le temps de graver ses traits à nouveau, légèrement hâlés. Je ne pensais pas qu’elle pouvait être encore plus sublime. Magnifique comme au premier jour où j’avais posé les yeux sur elle, mon regard se fait plus doux, amoureux. Il n’y a plus de masque à porter. Loin d’Arcadia, loin de sa crasse, de ses heurts et malheurs, nous n’avions plus à nous méfier, pas ici. Dans ce havre de paix, j’y voyais notre jardin d’Eden, sans serpent à l’horizon.  
Made by Neon Demon


Spoiler:
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poison ivy
Siobhán Kearney
BLAZE : honey.moon ou le chat
CREDITS : all souls (ava) bandersnatch et jenesaispas (aes profil)
FACE : jessica chastain
DOLLARS : 2280
SACRIFICES : 4327
PORTRAIT : (aislinn) songbirds keep singing like they know the score. /!\ -18 Tumblr-ofm3vt-Hh9-L1vdr7syo8-250
ANNEES : l'apparence figée dans ses quarante et une années (sept. 78)
CŒUR : doucement réchauffé par le dieu forgeron qui en a relancé la mécanique
RÉINCARNATION : airmed, déesse irlandaise des plantes médicinales ; guérisseuse, empoisonneuse, enchanteresse
TALENT(S) : phytokinésie / contrôle des toxines--par le toucher / connexion végétale / superphysionomie / vérité oculaire
FACTION : an riocht, de retour à la maison
OCCUPATION : ma petite entreprise ne connaît pas la crise ; herboriste - fleuriste - fabricante de cosmétiques - produit des substances divines (propriétaire d'Emerald Garden & l’Élixir) ; supervise la production de nectar à la distillerie
GENÈSE : (primus) stade 7 ; essence retrouvée dans cette vie pour protéger le ventre qui s'arrondit de jour en jour
TALON(S) D'ACHILLE : la tarte au citron - ses enfants - les feux de forêt
JUKEBOX : The Cinematic Orchestra - Arrival of The Birds & Transformation | John Tavener - Funeral Canticle
RUNNING GUN BLUES :
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(aislinn) songbirds keep singing like they know the score. /!\ -18 R9QyQbM (aislinn) songbirds keep singing like they know the score. /!\ -18 PG00EUa
'Cause I wanna touch you baby, and I wanna feel you too. I wanna see the sunrise on your sins just me and you ; light it up, on the run, let's make love tonight. Make it up, fall in love, try.

(aislinn) songbirds keep singing like they know the score. /!\ -18 JcCnDZF
« Spending time with you showed me what I've been missing in my life. I have to thank you for giving me the greatest gift ever. I'm scared but If someone asks me, i think i'll answer that the rest of my life looks like you. » ღ pinterest

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(aislinn) songbirds keep singing like they know the score. /!\ -18 Meabh
« I know it hurts, it’s hard to breathe sometimes. These nights are long, you’ve lost the will to fight ; your heart’s a bird without the wings to fly. But you are not alone, I’ve been here the whole time singing you a song. I will carry you » ღ pinterest

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(aislinn) songbirds keep singing like they know the score. /!\ -18 Lf98YmB (aislinn) songbirds keep singing like they know the score. /!\ -18 6Fc9J6t
S.K.
la cité des mâles veille sur le quartier des lunes ; elles veulent y faire leur place et doivent y bouffer du bitume ; de peines, de vaines, tenaces, elles brillent d'audace ; s'enflamment, un flegme, qui brûle ; si belles. bien plus qu'au soleil.

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uc

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ANGER AND TEARS
Is that all that's left us after hating all these years? In a house full of anger and a heart full of tears

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(aislinn) songbirds keep singing like they know the score. /!\ -18 Glq9Xde (aislinn) songbirds keep singing like they know the score. /!\ -18 MwYMxdo (aislinn) songbirds keep singing like they know the score. /!\ -18 0A87sgl

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« They say mother earth is breathing with each wave that finds the shore ; her soul rises in the evening for to open twilight's door ; her eyes are the stars in heaven watching o'er us all the while, and her heart it is in Ireland, deep within the Emerald Isle. »

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(aislinn) songbirds keep singing like they know the score. /!\ -18 DFIEDNB
[size=8]Help me out here. All my words are falling short and there's so much I want to say. Please forgive me ღ kearney-killough


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POISON IVY
They used to call me Poison, like I was Poison Ivy. 'Cause I was filled with poison, but blessed with beauty and rage

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EMERALD GARDEN


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poison ivy
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(aislinn) songbirds keep singing like they know the score. /!\ -18 - Jeu 9 Aoû - 1:46

songbirds keep singing like they know the score.

éamonn mcnamara & aislinn o'reilly.

cause you're a sky full of stars and cause you light up the path. cause you get lighter the more it gets dark, I'm going to give you my heart.


Tunique immaculée sur les courbes divines, tranchant sur l’épiderme nappé de soleil. Elle brille, la robe épousant la silhouette, sous les rayons de l’astre impérieux dans le ciel. Simple, à l’image du séjour qu’ils ont envisagé, élégance séraphique portée par l’amoureuse, les tourments délaissés à des centaines de kilomètres. Pure, aérienne et discrète, elle la rend délicieuse, car laissant irradier le bonheur qui consume chaque parcelle de son être.

Kyrielle de boucles ignescentes, la crinière ondulée est tirée vers l’arrière, mèches rassemblées de part et d’autre du visage reposé, et liées par la broche, montée en épingle. Un cadeau de l’aimé, rapporté d’ici même, or blanc serti de pierres, émeraudes et rubis, corail noir en son sein. Point de couleur sur l’avalanche cuivrée, bijou précieux à son cœur, autant qu’il est somptueux, original et raffiné.

Fléchie sur la rambarde, au balcon de leur chambre d’hôtel, la divine fixe l’horizon. Sur la ligne océane, elle replace Arcadia - pourtant à l’opposé, l’imagine engloutie sous les vagues, et tous deux libres à jamais. Ici ou ailleurs, qu’importe, du moment qu’il est à ses côtés. Le Roc, l’épaule qui a su la porter, lui redonner espoir et encore bien d’autres choses, puis guérir les blessures infligées à son âme, éradiquant le traumatisme. Les troubles partagés et les coeurs mis à nu, les promesses mutuelles, elle y songe en admirant la mer des caraïbes. Bleu limpide et paisible que sillonnent les voiliers, milliers de points lumineux chaloupant dans la baie.

Ébène accordé au regard charbonneux, un papillon aux ailes striées de vert d’eau s’est posé sur la joue de la divine. Elle le chasse d’un geste malencontreux et le lépidoptère insiste, virevoltant jusqu’aux palmiers décoratifs, avant de revenir se percher sur son doigt. La grâce et l’insouciance, elle observe l’insecte avec bienveillance sans parvenir à s’en détacher. Longtemps, la carcasse immobile s’efforce de le rester, s’empêche de vaciller, craignant d’effrayer l’animal audacieux, devant lequel elle est enfant émerveillée. Seuls ses longs cils repeints de noir s’autorisent à trembler.

Surprise, son attention dévie quand trois coups sont frappés sur la porte blindée de la suite. Un soubresaut léger a raison de la créature, aussitôt disparue vers l’empyrée. C’est le service de chambre, deuxième passage de la journée, et la cubaine s’invite dans l’antre du couple amoureux. Juste un bonjour rapide, deux mots d’excuse en espagnol, et des mains affairées, déjà, à remettre de l’ordre.
Ici, l’herboriste a promis. Détente et relâchement, cinq jours de répit dans une existence étouffante, à ne penser à rien d’autre qu’à elle, à eux deux réunis. Et l’exercice a fini par porter ses fruits. Trop occupée à lire en son absence et à se faire belle pour son rendez-vous de la soirée, elle en a oublié des affaires à ranger, des draps à défroisser. Une main gênée effleure sa chevelure brillante à mesure qu’elle darde une oeillade embarrassée au lit trônant sur sa gauche. Un nid d’amour défait, où les corps enfiévrés se sont unis encore en fin de matinée, juste avant de se voir séparés. Le rose léger qui lui monte aux joues se mue en sourire comblé, tandis qu’elle s’échappe de la suite pour regagner les jardins.

Vaste cour intérieure donnant à la fois sur la rue et la mer, elle accueille en cette fin d’après-midi des touristes comme elle, affalés sur les bancs, s’extasiant devant les fontaines, et suivant les sentiers tracés parmi la végétation. Elle y demeure longtemps à flâner dans son domaine, appréciant les couleurs, l’exotisme des plantes et les odeurs bien différentes de celles qu’elle couve au quotidien. Les pneus crissant d’un enfant à bicyclette fendent le gravier dans son dos, et la font se retourner prestement. Des larmes contenues sur le visage poupin, des genoux écorchés, et la divine se précipite au secours du blessé. Une main tendue l’aide à se relever, l’autre à débarrasser l’épiderme souillé des herbes et des cailloux agglomérés. La douceur maternelle et la voix rassurante, des mots de réconfort raccompagnent le chérubin jusqu’à la réception. Il y retrouve ses parents, un spray désinfectant et des pansements colorés. Quelques mots échangés au coeur de la famille, et la rouquine remonte vers ses appartements. La carte magnétique en déverrouille la porte, et un coup d’oeil rapide à la montre ornant son poignet lui indique qu’il ne devrait pas tarder.  

Elle s’avance sans un bruit jusqu’à la salle de bain, passant sous l’eau ses mains salies, et inspectant sa robe, intacte, par chance. Brise légère infiltrée dans la pièce, elle devine les portes du balcon ouvertes, et s’y dirige en conséquence. Un sourire tendre étire ses lèvres quand la stature imposante s’affiche sous les rideaux écartés, heureuse apparition de celui qu’elle a tant attendu. « Je ne te croyais pas encore revenu ». Proximité maladive et tellement recherchée, il l’a rejointe en quelques fractions de secondes, et deux ou trois enjambées. Le nez légèrement retroussé se plisse aux effluves envahissant leur espace, et l’amante darde un regard faussement inquisiteur à l’irlandais. « J’te promets, je suis pas bourré ». Son plaidoyer arrache un sourire goguenard suivi d’un rire cristallin, sincèrement amusé. Elle joue avec les pans de sa chemise ouverte, minaude en s’approchant à peine, quand son visage est emprisonné, et ses prunelles captées par l’oeillade amoureuse. La sienne se fait sérieuse en retour, et ses doigts frôlent la main difforme. « Tout s’est bien passé ? » Elle n’attend aucun détail et il le sait parfaitement. Sa question trahit seulement le souci de savoir l’homme qu’elle chérit satisfait.

Capturant les dextres masculines qu’elle rabat sur ses hanches, la divine réduit considérablement la distance pour se presser tout contre lui. Sa fragrance végétale, sensuelle et féline, se mêle aux vapeurs de cigare imprégnées sur la peau et puis dans les tissus. « Alors. Quel est le programme ? » Elle l’interroge aussi du regard, lippes étirées, mains baladeuses sur le torse affirmé.

Elle ne pense qu’à sortir. Sortir et s’afficher. Comme un besoin impérieux de crier l’amour qui la consume et de se sentir vivante aux côtés de l’Élu, non plus effacée, non plus oppressée par les devoirs de chacun et les risques encourus. Sortir sans craindre de tenir sa main, sur la plage ou dans les rues de Cienfuengos, ville de tous les possibles pour leur couple interdit.

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(aislinn) songbirds keep singing like they know the score. /!\ -18 - Jeu 9 Aoû - 14:10


SONGBIRDS KEEP SINGING
LIKE THEY KNOW THE SCORE
aislinn & éamonn
For you, there'll be no more crying, for you, the sun will be shining. And I feel that when I'm with you it's alright, I know it's right. To you, I'll give the world, to you, I'll never be cold. 'Cause I feel that when I'm with you, it's alright, I know it's right. And the songbirds are singing, like they know the score. And I love you, I love you, I love you, like never before.


une semaine avant le bal.
ville de cienfuegos, cuba.
La divine se dévoile, apparait comme un mirage. Mais, à mesure que je m’approche, elle ne disparait pas, au contraire. Elle devient réelle, et sa superbe n’en est que plus aveuglante encore. La robe laisse deviner ses courbes, effleurées inlassablement et apprises assidument. Epris jusqu’à la moelle, je me surprends à laisser mes dextres se balader sur ses hanches, remonter sur ses côtes pour finalement se loger au creux de son dos. Déesse et divine à la fois, je déglutis, et me perds devant une telle beauté que nul ne saurait mériter d’admirer. Je ne peux m’empêcher de balayer ses traits, longuement, pour m’assurer que la Belladone n’a aucune de ses fleurs abîmées. L’œillade précautionneuse se fait amoureuse, et je me perds à corps perdu et cœur volontaire dans ses iris azuréens.  Je voulais que chaque instant dure une éternité. Mais l’éternité elle-même ne saurait être suffisante. Je devenais gourmand, j’en voulais plus, toujours, parce que le moins consumait mes entrailles peu à peu. Et il était temps que la Belladone le sache.

En quelque secondes, mon corps s’accole au sien, l’emprisonne un peu plus, se crispe presque. Je savais, désormais. Je savais ce que pouvait être le manque, le vrai, celui qui balaie tout et qui asphyxie, qui fait paraître le moindre pas en tour du monde, et la vie en véritable fardeau. Sa voix provoque spontanément un large un sourire. « Je peux repartir, si tu veux ? » Je mordille sa lèvre, presse un peu plus sa taille contre la mienne pour lui signifier que je ne comptais plus la laisser. Et comme son nez se plisse, et que je sais son désamour pour la liqueur et les effluves enivrantes, je m’empresse de dire une chose qu’elle sait déjà. Parce que l’alcool des Hommes n’a plus le moindre effet. Son sourire narquois me pousse à arquer un sourcil investigateur. Puis, elle rit et naturellement, le mien se mêle au sien. J’aimais le son de son rire et ses yeux rieurs. Envoûté, même lorsque la Belladone se refait sérieuse, je ne peux m’empêcher de sourire et d’afficher cette même lueur ardente de notre amour embrasé. Sa question me pousse à revenir à la réalité et à la raison initiale de ce voyage à Cuba. Je lui tends ma main droite, enroulée d’un linge devenu écarlate. « Oui. Et toi ? » J’affiche un large sourire fier et conquis. Aucun détail n’est livré, mais la Belladone sait. Elle sait la valeur du sang, dans le milieu des crasseux et des vauriens. Plus que les billets verts, la valeur marchande se fait au prix du liquide carmin.

La divine laisse mes dextres prendre à nouveau possession d’elle et je me laisse à mon tour, aller contre elle. Je ferme les yeux un instant, enivré par ses effluves. Siobhàn prend possession de mon corps, et je ne prends même plus la peine de réprimer le frisson qu’elle engendre. Je tends mon cou pour capturer ses lèvres mais je lui devine une autre envie. J’attrape alors sa main et l’entraîne hors de la suite et de l’hôtel pour arpenter les rues colorées de Cienfuegos. Je lui souris et tiens fermement sa main, mes doigts entremêlés aux siens. Je nous arrête devant une vieille dame qui vend des fleurs et lui prend une rose en lui laissant de quoi acheter sa boutique. Je me retourne vers la Belladone et la lui tends. « J’me disais.. Je t’ai jamais offert de rose. J’veux dire, qui soit pas cassée. » Je fais un signe de tête à la dame, en guise de remerciements et l’amène vers un food-truck presque sur la plage. Sur le chemin, le pas se fait moins pressé. Il n’y a pas de quoi courir, fuir ou se cacher. Il n’y a qu’à profiter, un concept inédit et surtout inconnu. Je m’arrête et me plante devant la Belladone. Je me racle la gorge, baisse la tête un instant. Sa main toujours dans la mienne, je m’approche un peu plus.

Le visage fermé, concentré pour l’exercice, je reste face à Siobhàn, mâchoire serrée. Et sans regarder aux alentours, en méprisant les regards indiscrets, je l’embrasse, dans un soupir de libération. Dans un ballet passionné, ardent et assumé, je capture ses lèvres sans parvenir à les relâcher. Jamais, je ne m’étais livré à une telle preuve. Le cœur pudique, les aventures secrètes, je me libérais enfin. Je me sentais vivre, et je sentais toute l’ardeur de cet amour qui se demandait quand sa survie prendrait fin. Ce soir, ce sera ce soir. Une évidence encore tue. Je reste proche de son visage. « Ca ressemble à ça d’être ensemble ? » Je peine à retrouver mes esprits. Normalement, oui. Ce serait ainsi que prendrait forme ma liberté, en lui tenant sa main, de vouloir agripper sa hanche et de le faire, de la faire rire et de l’entendre rire, et ce sourire qui jamais ne se fane. Une idylle idéale, que je savais éphémère. Le regard vers le sol, je renifle et cherche timidement son regard, parce que ce n’est pas la vie que je peux lui offrir et que je m’apprête à la condamner un peu plus, avec pour seuls bourreaux, les étoiles et les vagues.

Mais pas encore. Je respire, recouvrant des traits apaisés. « On m’a dit que c’était pas mauvais là et j’me disais qu’on pouvait profiter de la baie ? Toi, moi et c’est tout. » Pas de Royaume, pas d’empoisonneuse, ni de duc. Seulement Siobhàn et Liam. La divine était gourmande, et c’était l’occasion de connaître un peu plus ses goûts. Je m’avance vers l’eau et lui murmure quelques mots. Il me tend une assiette qui contient deux morceaux d’une viande panée et des bananes plantains frites. Du poulet en apparence, on dirait. « Tiens, goûte. C’est vraiment bon. » Mon sourire se fait mutin alors que je m’empresse de goûter, dans un appétit vorace.    
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TALENT(S) : phytokinésie / contrôle des toxines--par le toucher / connexion végétale / superphysionomie / vérité oculaire
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POISON IVY
They used to call me Poison, like I was Poison Ivy. 'Cause I was filled with poison, but blessed with beauty and rage

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EMERALD GARDEN


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poison ivy
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(aislinn) songbirds keep singing like they know the score. /!\ -18 - Jeu 9 Aoû - 22:14

songbirds keep singing like they know the score.

éamonn mcnamara & aislinn o'reilly.

cause you're a sky full of stars and cause you light up the path. cause you get lighter the more it gets dark, I'm going to give you my heart.


« Je peux repartir, si tu veux ? » La moue se fait boudeuse, faussement, mais ne le reste pas. Jamais, si seulement c’était possible, elle ne voudrait revoir sa silhouette s’éclipser. Et pour lui signifier qu’elle désapprouve, vraiment, ses bras vont s’enrouler autour de la taille imposante dans une étreinte affirmée. Le temps d’enfouir sa tête au creux de son épaule, le Duc brandit son poing, et la main se déplie. « Oui. Et toi ? ». L’entaille au coeur de la paume en dit plus long que n’importe quel discours. Fille du milieu, elle connaît la valeur du sang et comprend que l’Amant a mené à bien les négociations. Quel qu’il soit, le Pacte est scellé. Et elle espère seulement qu’il ne lui causera pas de tort, inquiète à jamais de son sort et de sa sécurité.

Prévisible, sa réaction quand elle s’écarte pour examiner la plaie transpire le souci qu’elle se fait à son sujet. Délicate, elle prend la main mutilée dans la sienne, commence à dérouler les bandes souillées d’ichor coagulé, quand lui referme vivement son poing en secouant la tête pour souligner son désaccord. Pas de soins qui feraient trop vite disparaître la preuve, elle acquiesce et dépose un baiser à la commissure de ses lèvres. « Tant pis. J’ai déjà soigné un petit garçon aujourd’hui », haussant légèrement les épaules, elle sourit en faisant allusion au chérubin à bicyclette, répondant par là même à la question portant sur le déroulé de sa journée. « Tu m’as manqué », avoue-t-elle en répliquant à la capture de ses lippes, tout le corps trépignant d’impatience à l’idée de partir. Et les rideaux tirés, les portes verrouillées, elle s’échappe à sa suite, sa main camouflée par la difforme.

Leur histoire, elle la rêve aussi simple que cette balade au crépuscule. Deux amants insouciants, les doigts entremêlés, ivres de leur amour naissant et de la passion qui les brûle. Et la rose qu’il lui tend, elle en hume le parfum, fragrance connue par coeur, qui surpasse pourtant toutes les autres, parce que la fleur vient de lui. Offerte aux yeux du monde, sur les pavés scintillants d’une rue cubaine, sans question et sans crainte. Radieux sourire cramponné aux lèvres, elle glisse une main dans son échine, et se hisse pour poser un baiser sur la joue glabre. « Merci ». Et les deux accolés, lui tenant son épaule et elle emprisonnant sa taille, s’avancent vers un ciel déclinant, et les rouleaux parsemés.

Sur le sable, la posture immobile la freine dans son élan, forçant la divine à stopper sa progression. Un moment, l’angoisse assombrit son visage, déjà imprégné de surprise. Du regard, elle interroge le colosse qui vient se planter devant elle, serrant un peu plus fort la dextre emprisonnée. Silence qui s’éternise, au loin le bruit des vagues, et bien vite elle comprend qu’il n’y a rien, rien d’autre qu’eux sur cette plage, et sur Terre à cet instant, dont il veut profiter. Elle lui rend son baiser, sans retenue et sans pudeur, tandis qu’on les observe. Un couple parmi des centaines, et l’étau se resserre sur la nuque masculine, pour mieux l’attirer à elle, et prolonger cette proximité aux saveurs nouvelles. Libre, la brise marine flattant sa chevelure de feu, elle se sent vivre pour la première fois depuis des années. Décharge électrique, comme un coup de foudre, qui vient l’assaillir et lui rappeler combien ils sont faits pour être tous les deux. Et l’impression subtile à nouveau que leurs dieux se répondent, cherchent à se réunir, eux aussi. « Ca ressemble à ça d’être ensemble ? » Les doigts triturant les boutons défaits de sa chemise, elle tire doucement sur le col pour atteindre son front qu’elle embrasse tendrement. Devant le regard fuyant, elle redresse lentement le menton tourné vers le sol à la pointe de l’index, et fixe les prunelles dont elle voudrait chasser la tristesse. Pas ici, pas maintenant. « On fera ce qu’il faut pour le rester ». Elle délivre une promesse, à l’image de celles déjà faites. Qu’importent les obstacles et la difficulté. Qu’importent les souffrances et la distance imposée tant qu’elle finit toujours par le retrouver. Qu’importent les dangers, car aujourd’hui et depuis quelques semaines, aucun retour en arrière ne lui paraît possible. Elle l'aime.

« On m’a dit que c’était pas mauvais là et j’me disais qu’on pouvait profiter de la baie ? Toi, moi et c’est tout ». Il met fin à l’instant le premier, désignant derrière eux le camion bariolé, aux effluves alléchantes. Un pas de danse léger, elle tourne sur elle-même dans un mouvement gracieux, le bras levé au dessus de leurs têtes, guidant le geste en tenant toujours la main du mafieux. Se faisant, elle reprend ses distances en lui adressant un sourire rêveur, tandis qu’il commande leur dîner.

Campée face à l’océan, elle saisit l’assiette qu’il lui tend et s’empresse de goûter. Par plaisir, non plus par nécessité, elle obéit à l’ordre et reconnaît la plante, mais la carne qu’elle devine inhabituelle l’interroge ; « Qu’est-ce que c’est ? ». Elle mange, désirable sous ses allures d’affamée, sa bouche happant discrètement ses doigts souillés à intervalles réguliers.

Autour d’eux, un orchestre les pieds dans le sable, congas, trompette et guitare, les notes aux succès de la patrie. Une inconnue qui se déhanche, encourageant les musiciens. « Tu veux danser ? » Espiègle, elle accroche le regard azuré d’une oeillade mutine, s’attendant au refus, peut-être même au malaise, qu'elle se promet d'alléger. Comme elle essuie ses lèvres avec une serviette en papier, elle tire doucement sur sa manche pour attirer son attention ailleurs. Un petit groupe d’enfants, plus loin, s’est rassemblé autour d’un reptile égaré, abrité sous sa carapace. L’un d’eux, tout excité, cavale dans le sable en criant des venez voir, ponctués de petits cris. Il s’arrête juste devant eux, les mains sur les genoux et la carcasse pliée en deux, pour reprendre son souffle.

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(aislinn) songbirds keep singing like they know the score. /!\ -18 - Ven 10 Aoû - 15:26


SONGBIRDS KEEP SINGING
LIKE THEY KNOW THE SCORE
aislinn & éamonn
For you, there'll be no more crying, for you, the sun will be shining. And I feel that when I'm with you it's alright, I know it's right. To you, I'll give the world, to you, I'll never be cold. 'Cause I feel that when I'm with you, it's alright, I know it's right. And the songbirds are singing, like they know the score. And I love you, I love you, I love you, like never before.


une semaine avant le bal.
ville de cienfuegos, cuba.

Sa moue boudeuse est la réponse idéale. Le temps devait s’arrêter, quelques jours de plus. Il le devait, il nous le devait. Prêt à troquer monts et merveilles, des rubis aux billets verts, des voitures aux plus précieux des trésors, je donnerais tout pour quelques instants, encore loin de tout et surtout près d’elle. La Belladone comprend, au poing déplié, le message secret. J’aurais aimé que le sens lui échappe, et la préserver de dangers inutiles. Mais telle était sa nature, sans laquelle je ne me serais jamais relevé de cette rue sombre, aux entrailles éviscérées sur le pavé crasseux. Ses traits sont marqués par l’inquiétude, et je ne peux m’empêcher de sourire en refermant vivement le poing.

La preuve ne devait pas disparaître, elle devait rester vivace, encore. Pour la Reine et le trafiquant lorsque les cadeaux maudits et empoisonnés du Royaume arriveront à bon port. J’arque un sourcil, curieux de connaître le chanceux qui avait pu faire l’objet de son attention particulière. Je gonfle alors le torse et me redresse un peu plus. « Déjà ? » Je joue avec son nez et caresse la naissance de ses cheveux sur son front. « Qu’est qu’on ferait sans toi, M’fhíorghrá ? » Une œillade mutine et complice cherche son écho, compliment déguisé pour une réalité à la vérité tranchante. Le ballet langoureux se prolonge à sa confession. « J’ai pas arrêté de penser à toi. » Inutile de préciser les circonstances, les danseuses dénudées et l’alcool à flot. Bien qu’attentif au moment des négociations, une fois conclue, l’infidélité prend fin et toutes les pensées ne sont dirigées que vers une seule et même personne. Siobhàn. Ma langue se délie enfin, et c’est la garde baissée que je me laisse aller à des aveux plus spontanés.

Gêné à son merci, mes joues rougissent, épousant les couleurs de la rose offerte. Je voulais faire plus, je m’apprêtais à faire plus. Je hausse les épaules, émets un léger grognement en signe de contestation. Elle n’avait pas à dire merci. Je ne faisais que réparer un tort, une maladresse, commis il y a quelques temps déjà. Je me contente alors de la tenir par son épaule et de la guider vers la plage, où notre soirée allait véritablement commencer. Mais avant, il était un autre poids que je devais abandonner. Presque nerveux face à l’exercice, face à la nouveauté, je me retrouvais à perdre mes moyens. Et c’était probablement le seul dénominateur commun. Mais lorsque mes lippes embrassent les siennes et que nos corps s’embrasent, je me fiche de la nouveauté et de tous les faux obstacles. J’oublie. Je la laisse me perdre, pour mieux me guider vers notre instant à nous, que nul ne saurait nous voler. Temporairement. Alors, le regard s’attriste naturellement, jusqu’à ce que sa promesse ne me heurte. Nous étions deux dans l’œil du cyclone, il n’y avait plus qu’à attendre que ce dernier dissipe ou franchir ses pans dévastateurs et s’affranchir de la prison érigée. Je n’en connaissais ni le prix, ni l’effort à verser mais qu’importe, j’étais prêt et serein. Alors, je lui souris et mon regard redevient doux.

La Belladone danse, virevolte, dans des gestes graciles et fluets. Je maintiens nos bras levés en souriant, bien que gêné car bien piètre danseur. J’en profite ainsi pour la faire tourner sur elle-même avant d’aller commander nos gourmandises. J’étais à l’aise sur le ring, au sang et à la sueur qui perlent, aux cris et aux chocs des poings qui s’écrasent sur la carcasse, plutôt que ces mouvements fluets. Je ne savais pas, et plutôt que de risquer la vie de ma partenaire, je préférais m’abstenir. Lorsque je dansais, c’était pour survivre. Les bras chargés, je lui reviens et lui tends une assiette. Je connaissais son goût pour le sucré, et sa gourmandise. Nous avions toute la nuit. Je l’observe, à son tour, dévorer le plat et je me surprends à fixer ses doigts sur ses lèvres pleines. Face aux pensées qui me viennent, je préfère finir l’assiette et mettre de côté cet autre appétit que la Belladone avait éveillé. « C’est du.. » Je me racle la gorge, et reviens entièrement à ses côtés. « Du crocodile. » Je lui souris, lui donne un léger coup de coude. « Sérieusement. » Je hoche la tête frénétiquement, lui démontrant ainsi toute la véracité de mes propos.

Des notes harmonieuses s’élèvent et bercent mes oreilles. « Je, non mais oui, j’veux dire, je sais pas danser, j’ai.. » Je me racle la gorge bruyamment et évite péniblement son regard, les joues devenues pivoine devant l’incompétence désormais assumée. Parce qu’au-delà de ne pas savoir, je voulais apprendre, si cela pouvait lui permettre de lui arracher ne serait-ce qu’un sourire. La divine s’affaire et je détourne pour la première fois mon regard d’elle pour fixer un groupe d’enfants qui jouent, crient, vivent. La nostalgie était un sentiment que j’éprouvais peu, voire pas. Mais la symétrique était parfaite. Des gamins sur une plage, en Irlande, sous le vent et la pluie, qui s’amusent à capturer des méduses. Certains se piquent, d’autres rient alors que le reste pleure. L’enfant qui s’arrête devant nous et qui propulse du sable interrompt l’instant et me ramène au présent. Essoufflé, je me rapproche de lui, les sourcils froncés, le surplombant de plusieurs têtes. « Ca va gamin ? » Il penche la tête vers la divine, je dois lui faire peur. Je baisse la tête et me retourne vers Siobhàn. « Venez ! » Je me décale et suis l’enfant en saisissant à nouveau la main de la Belladone. Lorsque j’arrive vers le cercle d’enfants, l’ombre menaçante les pousse à se décaler et à se taire. Machinalement, mes poings se serrent. Habitué, pourtant, pour une fois, je ne voulais pas inspirer la torpeur, parce qu’enfin, j’étais heureux. Pour ne pas les priver de leur joie, je ne peux m’empêcher de me reculer et de laisser faire la douceur plutôt que la terreur.     
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poison ivy
Siobhán Kearney
BLAZE : honey.moon ou le chat
CREDITS : all souls (ava) bandersnatch et jenesaispas (aes profil)
FACE : jessica chastain
DOLLARS : 2280
SACRIFICES : 4327
PORTRAIT : (aislinn) songbirds keep singing like they know the score. /!\ -18 Tumblr-ofm3vt-Hh9-L1vdr7syo8-250
ANNEES : l'apparence figée dans ses quarante et une années (sept. 78)
CŒUR : doucement réchauffé par le dieu forgeron qui en a relancé la mécanique
RÉINCARNATION : airmed, déesse irlandaise des plantes médicinales ; guérisseuse, empoisonneuse, enchanteresse
TALENT(S) : phytokinésie / contrôle des toxines--par le toucher / connexion végétale / superphysionomie / vérité oculaire
FACTION : an riocht, de retour à la maison
OCCUPATION : ma petite entreprise ne connaît pas la crise ; herboriste - fleuriste - fabricante de cosmétiques - produit des substances divines (propriétaire d'Emerald Garden & l’Élixir) ; supervise la production de nectar à la distillerie
GENÈSE : (primus) stade 7 ; essence retrouvée dans cette vie pour protéger le ventre qui s'arrondit de jour en jour
TALON(S) D'ACHILLE : la tarte au citron - ses enfants - les feux de forêt
JUKEBOX : The Cinematic Orchestra - Arrival of The Birds & Transformation | John Tavener - Funeral Canticle
RUNNING GUN BLUES :
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(aislinn) songbirds keep singing like they know the score. /!\ -18 R9QyQbM (aislinn) songbirds keep singing like they know the score. /!\ -18 PG00EUa
'Cause I wanna touch you baby, and I wanna feel you too. I wanna see the sunrise on your sins just me and you ; light it up, on the run, let's make love tonight. Make it up, fall in love, try.

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« Spending time with you showed me what I've been missing in my life. I have to thank you for giving me the greatest gift ever. I'm scared but If someone asks me, i think i'll answer that the rest of my life looks like you. » ღ pinterest

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« I know it hurts, it’s hard to breathe sometimes. These nights are long, you’ve lost the will to fight ; your heart’s a bird without the wings to fly. But you are not alone, I’ve been here the whole time singing you a song. I will carry you » ღ pinterest

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S.K.
la cité des mâles veille sur le quartier des lunes ; elles veulent y faire leur place et doivent y bouffer du bitume ; de peines, de vaines, tenaces, elles brillent d'audace ; s'enflamment, un flegme, qui brûle ; si belles. bien plus qu'au soleil.

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(aislinn) songbirds keep singing like they know the score. /!\ -18 Ezgif-2-45fdb6bff66e (aislinn) songbirds keep singing like they know the score. /!\ -18 Silio
uc

(aislinn) songbirds keep singing like they know the score. /!\ -18 0uakMpf
ANGER AND TEARS
Is that all that's left us after hating all these years? In a house full of anger and a heart full of tears

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(aislinn) songbirds keep singing like they know the score. /!\ -18 YiHo0sD (aislinn) songbirds keep singing like they know the score. /!\ -18 3yLtfgP (aislinn) songbirds keep singing like they know the score. /!\ -18 R1PkUfV
« They say mother earth is breathing with each wave that finds the shore ; her soul rises in the evening for to open twilight's door ; her eyes are the stars in heaven watching o'er us all the while, and her heart it is in Ireland, deep within the Emerald Isle. »

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[size=8]Help me out here. All my words are falling short and there's so much I want to say. Please forgive me ღ kearney-killough


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They used to call me Poison, like I was Poison Ivy. 'Cause I was filled with poison, but blessed with beauty and rage

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(aislinn) songbirds keep singing like they know the score. /!\ -18 - Sam 11 Aoû - 2:27

songbirds keep singing like they know the score.

éamonn mcnamara & aislinn o'reilly.

cause you're a sky full of stars and cause you light up the path. cause you get lighter the more it gets dark, I'm going to give you my heart.


Dix ans à peine. La peau dorée, des boucles brunes et l’innocence dans les prunelles, l’enfant se met à pointer de l’index l’animal égaré. D’autres touristes alertés se pressent autour du petit groupe, tandis qu’il réclame l’attention des irlandais. « Venez ! » Un sourire tendre, la main divine se pose sur l’épaule gamine pour l’apaiser et l’aider à reprendre son souffle. Elle prend la place du colosse, imposant par sa taille et les stigmates qu’il arbore, avant que ce dernier ne l’entraîne à la suite du garçon. Tornade émerveillée, repartie de plus belle, le couple le laisse les guider jusqu’au rassemblement. Les doigts entremêlés relâchent leur prise quand l’Océan s’approche du cercle, faisant s’écarter parents et enfants. Les dizaines d‘yeux impressionnés délaissent la créature pour se concentrer sur l’amant, qui de nouveau se retire et laisse encore la divine au centre de l’attention. Elle admire elle aussi, la majesté de la bestiole indolente et comprend l’extase infantile. Autant de détails et de vie qui lui manquent dans son existence quotidienne. Ou qu’elle ne prend peut-être plus la peine de remarquer…
Elle se penche doucement et s’agenouille pour observer de plus près la tortue effrayée. Un regard en arrière, une main tendue vers le plus légitime, qu’elle invite à s’approcher. Elle se relève pour laisser l’animal à ses soins, se lance dans des explications à l’égard des bambins, et contemple avec eux, le reptile que le Dieu raccompagne vers le large.  

L’attroupement se disperse, rires et cris de joie de tous les âges, ils sont heureux et passent à autre chose, déjà. Et c’est vers eux que s’orientent ses réflexions, tandis qu’elle voit s’éparpiller les minois euphoriques, la course dans le sable et les cheveux au vent. Nostalgique de sa propre jeunesse, aux regrets de ses choix, et au destin tragique qui l’a privée du bonheur d’être mère. Et de connaître ça, l’insouciance et le rêve d’une partie de soi, à chérir au-delà de tout.
D’instinct, le bout des doigts glisse sur les pans de sa robe, s’arrête sur le bas-ventre qu’elle a si ardemment souhaité voir rebondi. Et le regard absent, elle repense aux conseils d’une amie. A l’hôpital et au rendez-vous pris, la semaine suivant le séjour à Cuba. Sans savoir ce qu’elle espère ou qu’elle attend vraiment des résultats.

A la main qui la frôle, l’échine est parcourue d’un frisson prolongé. L’amant revenu la trouver, elle est tirée de ses pensées, et le sourire qui vient étirer ses lippes se fait distrait. Juste le temps de retrouver sa chaleur, et l’ombre rassurante qui sait étreindre son coeur d‘une affection débordante. « Qu’est qu’on ferait sans toi, M’fhíorghrá ? » Une impulsion taquine, reprise de sa bouche, qui vient faire diversion. Elle pivote pour se lover contre lui, et à ce premier mot d’amour lâché par plaisanterie, se surprend à vouloir lui en chanter d’autres. Pour de vrai. Un ciel érubescent les voit s’éloigner sur la plage, toujours main dans la main.

Punta Gorda et ses maisons aux couleurs caraïbes, au loin, attirent les regards amoureux. Vue imprenable sur la baie, ils fuient la vie nocturne et les rassemblements pour un ponton tranquille, un kiosque à l’arrivée. Charmant, avec ses colonnes en bois blanc et l’avancée sur l’eau, où les dieux sont seuls à contempler le coucher du soleil. Rosa tenue contre son cœur, l’herboriste se perd à nouveau sur les flots, paisibles, diaprés de teintes en miroir de l’empyrée. Pourpre, grenat, carné, encore cérulé par endroits, et couronné de l’astre déclinant.

« On reviendra ». Mélancolie anticipée, un serment qui franchit ses lippes alors qu’elle se voit déjà rentrée ; tant il est difficile de profiter pleinement, sans penser jamais au brusque retour à la réalité. « Fais-moi oublier qu’on ne peut pas rester », la supplique est sincère, et le timbre amusé. L’œillade brille désormais d’une lueur dévorante, tandis que la divine accole son corps au sien, audacieuse et provocante. Les mains vissées sur les reins du mafieux, elle pique la mâchoire et le contour des lèvres de baisers suggestifs et fugaces, témoins de ses désirs fiévreux.  

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(aislinn) songbirds keep singing like they know the score. /!\ -18 - Sam 11 Aoû - 13:17


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LIKE THEY KNOW THE SCORE
aislinn & éamonn
For you, there'll be no more crying, for you, the sun will be shining. And I feel that when I'm with you it's alright, I know it's right. To you, I'll give the world, to you, I'll never be cold. 'Cause I feel that when I'm with you, it's alright, I know it's right. And the songbirds are singing, like they know the score. And I love you, I love you, I love you, like never before.


une semaine avant le bal.
ville de cienfuegos, cuba.

Les signes s’accumulent et pourtant, je ne détecte rien. Ce n’est pas très étonnant. Alors que la Belladone irradie par ses sourires magnifiques et gestes graciles, c’est sous l’œil de l’amant que je me retrouve séduit. Je ne me rends pas compte que la présence d’enfants y contribue, ou qu’elle en est la cause d’ailleurs. Alors, désireux d’aider, je m’approche mais lorsque les personnes s’écartent, et que certains enfants prennent peur, je me place en retrait, conscient d’avoir brisé la magie de l’instant. La créature redevient ainsi la bête de foire tandis que la divine œuvre de ses mains expertes. Je croise les bras, observe les alentours et ne peux résister au besoin de monter la garde, quand bien même il n’y avait rien à craindre.

Bien vite, Siobhàn m’invite à prendre place à nouveau. Je déglutis et jette un coup d’œil furtif à l’assemblée, qui se tait à mesure que j’approche. A genoux, face à la tortue terrifiée, je remarque sous sa patte un morceau de plastique enfoncé, qui lui empêche de regagner les flots. Assis en tailleur face à elle, peu à peu, la confiance se gagne sans que personne autour, à l’exception de la divine, ne puisse l’expliquer. Membre du royaume marin, dont mon colocataire était le roi, elle abdique et ne cherche pas à mordre, même quand j’arrache l’objet planté. Naturellement, je l’attrape sans lui causer le moindre mal, à croire que j’étais plus à l’aise avec les créatures marines qu’avec les créatures des terres, et la porte jusqu’à l’eau. L’assemblée se fend et discrètement, l’eau s’écarte à son tour et se referme derrière nous. Je la dépose sur le sable humide, délicatement et laisse les flots reprendre leur place. La tortue marine se met à nager, dans l’eau cristalline des Caraïbes et je me tourne immédiatement vers la Belladone, avec un énorme sourire sur les lèvres. Fier et heureux, j’en oublie la profondeur et l’eau finit de revenir d’un coup d’un seul. Trempé jusqu’au bassin, je regagne la plage à grandes enjambées, sans prendre la peine de grogner.

Tous partent, il n’y a que la divine. Tandis que je la rejoins, je vois sa main sur son bas-ventre et arque un sourcil, inquiet. « T’as mal ? » Je rapproche ma main de son ventre et, craignant de rajouter à ses maux, je ne fais que l’effleurer. Mais son sourire est doux autant que distrait, et je penche la tête sans parvenir à comprendre. Mais la Belladone se fait taquine et à son amour prononcé dans ma langue natale, je ne peux m’empêcher de sourire à mon tour, rassuré. « Bien plus, j’en doute pas. » Je la serre contre moi un instant, le temps de reprendre notre balade, que j’espérais ne jamais voir se finir. Sous les hospices d’un ciel où les couleurs se mêlent et se mélangent, nos doigts s’entremêlent. L’astre solaire, bientôt, épousera l’Océan.

La balade continue, et nous mène hors des festivités et des touristes. Paisibles, enfin, je sens la mécanique de mon myocarde s’activer. Un électrochoc qui me fait déglutir. Je la regarde du coin de l’œil, tandis que nos pas nous mènent au kiosque de la fin d’un ponton. La rose est tenue contre son cœur, et je m’y attarde. Les flots demeurent calmes, alors que je maîtrise le moindre signe de nervosité. Et si elle disait non. J’expire bruyamment, la divine y comprend de la mélancolie. Je la regarde en souriant. « On est pas encore partis. » Je me décide à lui faire face, pivotant vers elle. L’ordre intimé, je me rapproche de la Belladone, laissant nos corps se frôler. Finalement, son corps chaud s’accole au mien et je l’emprisonne. Les mains se font plus audacieuses encore, se plaçant sur ses cuisses, y effleurent l’intérieur pour remonter sa robe légère et prendre fermement position sur sa croupe. Dans les désirs qu’elle éveille, tandis que mes lippes parcourent son cou, je la plaque contre la rambarde et commence à me perdre dans des envies charnelles. « J’ai une idée, bouge pas. » Je cours, remonte le ponton et cherche frénétiquement quelque chose. J’attrape un homme, lui donne cinq cents dollars en pointant du menton son bateau, humble mais qui fera parfaitement l’affaire. « Juste pour un soir. » Il hoche la tête et retourne à ses occupations diverses et variées. Je grimpe à bord et allume le moteur pour remonter jusqu’au kiosque. « M’dame, votre carrosse est avancé. » Je m’approche et lui tends ma main, pour au final l’attraper par la taille et accélérer vers l’horizon, ne lui laissant pas réellement le choix.

L’eau est calme, malgré la vitesse. De velours, je nous éloigne jusqu’à ce que les lumières de Punta Gorda soient des étoiles discrètes. La Lune chasse le soleil, et gouverne le manteau sombre. Les deux astres se battent encore, pour demeurer le plus longtemps. Je me perds à observer le ciel, à remercier et à maudire celle qui me conditionne. Je préférais tant n’avoir qu’une seule et unique maîtresse. Celle qui gouverne mon cœur, dans une folie douce. Bien loin de ce que la Lune pouvait m’infliger, les maux n’étaient pas les mêmes, bien qu’ils soient tous incurables. Incroyablement calme, je m’agenouille pour attraper l’ancre mais en trouve une d’un autre genre dans ma poche. « J’ai besoin de toi. Faut qu’on parle. » Les traits sont graves, fermés. Je pivote alors légèrement et me redresse aussitôt, en jetant l’ancre par-dessus bord. Mes yeux se plantent dans les siens, j’inspire. « Je.. T’es bien hein ? J’veux dire, avec moi. » Je baisse un moment la tête, l’œillade se fait timide, mis à nu face à celle qui disposait de mes forces et de mes faiblesses. « J’suis pas le plus intelligent, ni même pas vraiment intelligent du tout. » J’expire et échappe un léger rire. « J’suis pas le plus beau non plus, ou le plus drôle, j’ai déjà de la chance que tu sois avec moi mais je, j’veux plus. J’veux plus que ça, j’veux toi et rien que toi, aussi longtemps que possible. » Parce que je savais que c’était elle, dans cette vie ou dans l’autre. Je me racle légèrement la gorge, la main ferme et impassible, tandis que des gouttes d’eau s’élèvent bien malgré moi et jouent ensemble, faisant des formes et des figures. « J’suis en vie grâce à toi, j’te dois beaucoup mais j’ai une autre faveur à te demander. » Je cille nerveusement, et peu à peu, le rythme s’apaise, les jeux d’eau se font plus harmonieux, fluides.  

« Et comme une vie sans toi vaut pas la peine d’être vécue, j’me demandais si t’acceptais d’en faire partie ? J’veux dire, fin.. » Je m’agenouille lentement, sans détacher mon regard du sien, et l’écrin dans ma poche s’ouvre grâce à mon pouce, laissant ses yeux y apercevoir une bague dans les matériaux les plus fins et raffinés. De platine et d’un diamant, les reflets la font scintiller. On y distingue des branches qui prennent naissance au milieu de la bague, s’y enroulent délicatement jusqu’à la pierre, qui s’y joignent pour en former une sorte de rose. Discrète, et rendue secrète par la nuit, la gravure y est simple. Is ceol mo chroí thú. Pulsion et impulsion du myocarde, ce n’était qu’une vérité parmi tant d’autres, mais probablement la première qui avait franchi mes lèvres. Elle lui faisait battre la mesure, taisant les zones d’ombre et la seule démesure était dans la force des vibrations des rouages encore vierges, poussiéreux. Agenouillé face à elle, vulnérable à jamais, je lui offrais mon cœur et ma propre définition de l’amour, voué et dévoué à elle, sans ordre ni condition, si ce n’est la réponse à des battements d’un palpitant atteint du plus terrible des fléaux, celui de l’amour.    
Made by Neon Demon
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poison ivy
Siobhán Kearney
BLAZE : honey.moon ou le chat
CREDITS : all souls (ava) bandersnatch et jenesaispas (aes profil)
FACE : jessica chastain
DOLLARS : 2280
SACRIFICES : 4327
PORTRAIT : (aislinn) songbirds keep singing like they know the score. /!\ -18 Tumblr-ofm3vt-Hh9-L1vdr7syo8-250
ANNEES : l'apparence figée dans ses quarante et une années (sept. 78)
CŒUR : doucement réchauffé par le dieu forgeron qui en a relancé la mécanique
RÉINCARNATION : airmed, déesse irlandaise des plantes médicinales ; guérisseuse, empoisonneuse, enchanteresse
TALENT(S) : phytokinésie / contrôle des toxines--par le toucher / connexion végétale / superphysionomie / vérité oculaire
FACTION : an riocht, de retour à la maison
OCCUPATION : ma petite entreprise ne connaît pas la crise ; herboriste - fleuriste - fabricante de cosmétiques - produit des substances divines (propriétaire d'Emerald Garden & l’Élixir) ; supervise la production de nectar à la distillerie
GENÈSE : (primus) stade 7 ; essence retrouvée dans cette vie pour protéger le ventre qui s'arrondit de jour en jour
TALON(S) D'ACHILLE : la tarte au citron - ses enfants - les feux de forêt
JUKEBOX : The Cinematic Orchestra - Arrival of The Birds & Transformation | John Tavener - Funeral Canticle
RUNNING GUN BLUES :
(aislinn) songbirds keep singing like they know the score. /!\ -18 U7zg

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(aislinn) songbirds keep singing like they know the score. /!\ -18 R9QyQbM (aislinn) songbirds keep singing like they know the score. /!\ -18 PG00EUa
'Cause I wanna touch you baby, and I wanna feel you too. I wanna see the sunrise on your sins just me and you ; light it up, on the run, let's make love tonight. Make it up, fall in love, try.

(aislinn) songbirds keep singing like they know the score. /!\ -18 JcCnDZF
« Spending time with you showed me what I've been missing in my life. I have to thank you for giving me the greatest gift ever. I'm scared but If someone asks me, i think i'll answer that the rest of my life looks like you. » ღ pinterest

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(aislinn) songbirds keep singing like they know the score. /!\ -18 Meabh
« I know it hurts, it’s hard to breathe sometimes. These nights are long, you’ve lost the will to fight ; your heart’s a bird without the wings to fly. But you are not alone, I’ve been here the whole time singing you a song. I will carry you » ღ pinterest

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(aislinn) songbirds keep singing like they know the score. /!\ -18 Lf98YmB (aislinn) songbirds keep singing like they know the score. /!\ -18 6Fc9J6t
S.K.
la cité des mâles veille sur le quartier des lunes ; elles veulent y faire leur place et doivent y bouffer du bitume ; de peines, de vaines, tenaces, elles brillent d'audace ; s'enflamment, un flegme, qui brûle ; si belles. bien plus qu'au soleil.

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uc

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ANGER AND TEARS
Is that all that's left us after hating all these years? In a house full of anger and a heart full of tears

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(aislinn) songbirds keep singing like they know the score. /!\ -18 Glq9Xde (aislinn) songbirds keep singing like they know the score. /!\ -18 MwYMxdo (aislinn) songbirds keep singing like they know the score. /!\ -18 0A87sgl

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« They say mother earth is breathing with each wave that finds the shore ; her soul rises in the evening for to open twilight's door ; her eyes are the stars in heaven watching o'er us all the while, and her heart it is in Ireland, deep within the Emerald Isle. »

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[size=8]Help me out here. All my words are falling short and there's so much I want to say. Please forgive me ღ kearney-killough


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POISON IVY
They used to call me Poison, like I was Poison Ivy. 'Cause I was filled with poison, but blessed with beauty and rage

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EMERALD GARDEN


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(aislinn) songbirds keep singing like they know the score. /!\ -18 - Dim 12 Aoû - 12:44

songbirds keep singing like they know the score.

éamonn mcnamara & aislinn o'reilly.

cause you're a sky full of stars and cause you light up the path. cause you get lighter the more it gets dark, I'm going to give you my heart.


La brûlure sur sa peau, douce, subtile, dévorante, elle succombe au toucher. Puissant, empressé, mais suave, toujours dans le souci de ne pas la blesser, son dieu la fait chavirer. Piqûres ardentes dans le creux de sa gorge, doigté expert sur la peau fine, les mains égarées sous sa robe éveillent des pensées lascives, entraînent les décharges électriques de ses cuisses au bas-ventre. Un râle, le corps se confine entre la rambarde et la carrure massive, elle s’ouvre, réclame, aveugle aux regards indiscrets. Qu’importe l’attitude, qui ne ressemble ni à celles d’Aislinn O’Reilly, ni à celles de Siobhàn Kearney. Sans doute parce qu’elles n’ont pas connu ça avant lui.

Ses dextres sont de fer quand elles s’agrippent à ses reins, mimant l’accord charnel, et de velours sur le galbe des seins. Brasier qu’il enflamme, juste avant de l’éteindre. « J’ai une idée, bouge pas ». Baiser qu’elle arrache dans une étreinte sauvage, avant de le voir s’échapper. Immobile, elle le suit du regard puis se tourne et s’accroche au parapet de fortune. Le temps de reprendre son souffle, de repasser du bout des doigts les tissus débraillés, et repeigner grossièrement sa chevelure emmêlée par la fougue et le vent. Reprise d’une contenance qui lui paraît un peu futile, ici, et la pousse à se sentir plus libre encore. Elle esquisse un sourire mi-gêné, mi-satisfait, avant de se tourner pour capter l’être aimé. La course folle a trouvé son objectif auprès d’un vieil homme ; de loin, elle voit les billets verts changer de main, et l’Océan monter à bord d’un bateau à moteur. Elle l’observe tandis qu’il longe la côte jusqu’à elle, fier et comblé dans son élément.

Approchant de l’échelle, elle remonte le ponton jusqu’à pouvoir le rejoindre. Pose un pied hésitant sur le rebord de l’embarcation, alors que lui saisit sa main. Ses hanches, l’attirant contre lui, ravivant les passions qu’elle chasse au profit d’un instant romantique. Elle choisit de s’en délecter comme si c’était son dernier jour à vivre. La mer, l’amour, la nuit, échappée sur les vagues, entre les étoiles et l’astre sélénite qui termine d'éconduire le soleil.
Juste eux et ces moments si simples, que leurs existences respectives leur interdisent de vivre au quotidien. Beaucoup s’ennuient dans une routine qu’eux n’ont jamais connue, et dont ils sont prêts à savourer tous les recoins. Même ceux qui brisent et assassinent tant de ménages qui les subissent. Parce qu’ils ne seront jamais comme les autres, jamais libres dans leur passion, et qu’ils y trouvent un semblant d’équilibre. Ce qui leur permet de tenir, et de nourrir quelques espoirs d’évolution ; aussi aberrants soient-ils.

« J’ai besoin de toi. Faut qu’on parle ». Toute à ses pensées vagabondes, elle n’a pas senti l’allure s’estomper ni prêté attention au défilé du paysage nocturne. Ses doigts s’agrippent à l’hiloire au rythme du bateau qui tangue, sous la stature imposante qui vient de se lever. L’ancre est jetée sous la voûte enténébrée, et les lumières qui dansent sur les flots sont lointaines. La vision peine à suivre, puis s’habitue aux éclairages discrets de l’embarcation. Le Duc a capté son regard, inquiet, car son visage est grave et le discours inattendu. Le coeur de la divine se serre dans un réflexe de détresse à l’idée que la nouvelle soit déplaisante ; ces mots ne lui ressemblent pas. Un instant, elle songe au premier moment passé ensemble depuis l’accident. Elle repense au contrat. A sa demande qui lui a coûté si cher. Est-ce qu’il choisirait vraiment ce moment pour parler affaires ?

Non. Elle peut le lire sur son visage avant même qu’il ne se mette à balbutier. « Je.. T’es bien hein ? J’veux dire, avec moi » Et les moments défilent, de ces retrouvailles après la terreur de l’avoir perdu sur les pavés tachés d’ichor, en passant par la première nuit au cabanon, jusqu’aux promesses échangées après son agression. A celui qui se joue, maintenant. Elle s’accroche à sa main suspendue dans le vide pour se dresser à ses côtés. « Bien sûr ». Index délicat effleurant la difforme, caressant l’avant bras. Quels que soient ses doutes, ou son incapacité à saisir l’évidence, elle veut le rassurer. Il ne lui en laisse pas l’occasion.

Et les confessions tombent, pavées d’appréhensions et de jugements trop durs auxquels elle veut répondre, jusqu’à l’expression de la certitude. Je veux plus que ça, toi et rien que toi, aussi longtemps que possible. Des désirs partagés, qui lui décrochent un sourire heureux tandis que l’émotion fait briller son regard. Les mains de la divine se joignent sur la nuque de l’irlandais. Elle tend l’oreille au clapotis de l’eau, sans pour autant se retourner. Il y a plus important. L’amant qui se livre et devient l’amoureux, pleinement.

Par opposition aux siennes qui se délient, les lèvres pleines, elles, restent closes. Elle refuse de couper son élan, et d’interrompre le discours qui fait tambouriner son coeur. La faveur pose encore des questions, souci trahi par ses prunelles, mais l’orage est chassé d’un battement de paupières.

Nerveux. Perles de sueur sur les tempes, et mouvements balancés. Elle l’observe et relâche son emprise, jamais avare de caresses. Il inspire, reprenant contenance. Elle devine qu’il s’apprête à livrer un exercice difficile. Mais lequel ?

Le palpitant s’engorge aux mots qui s’égrènent et au geste qui suit. De géant surplombant sa silhouette, il devient prétendant, genou posé sur le sol du bateau. Et le temps se suspend à ses lèvres. Calme plat sur les eaux, silence en dépit de la fête sur Punta Gorda, et la brise qui a cessé de siffler. Détails qu’elle ne voit plus, enfermée dans sa bulle, hors du temps.

Malaise. Milliers de picotements dans ses membres engourdis. Carcasse qui flanche sous le tourbillon dévastateur d’émotions, et qui s’anesthésie. Avant-coeur trop étroit pour contenir l’explosion du myocarde. Bout des doigts recherchant timidement leurs jumeaux, réclamant l’équilibre. Retiens-moi.

Des traces de sel sous les paupières, larmes de joie et de chagrin qui s’amoncellent, impossible à réprimer. Bonheur fragile qu’elle sait d’avance éphémère, car leur amour est prohibé ; et vient assombrir le tableau, divin, qu’il a tracé pour elle.

Le bijou tranche la nuit de son éclat, sublime.

Tant de choses qu’elle voudrait lui dire. Qu’elle lui appartient déjà. Qu’elle n’a jamais été si sûre de vouloir se donner à un homme, pas même au cours de sa première demande. McNamara, peux-tu seulement entrevoir à quel point tu la bouleverses ? Par la promesse que tu lui fais et dont elle rêve, inapplicable en raison de vos engagements respectifs ?

A moins de les briser.

Tourments de l’âme qui font naître un peut-être, des espoirs insensés. Mais réels. Tournant de sa vie qu’elle commence à peine à envisager. Solutions qui s’esquissent, qu’elle balaie, pour revenir à l’instant. Qu’elle se jure d’évoquer en suivant avec lui.

Joues humides qu’elle essuie d’un revers de la main, avant de l’approcher dans un mouvement timide. Vers la pierre magnifique, l’ouvrage pensé pour elle. Jusque dans les détails, des attentions subtiles qui jamais ne cesseront de l’émouvoir.

Dans l’œillade qu’elle accroche, elle déverse son âme, entière et mise à nue, livrée sans réserve. « Oui » ; un souffle franc des lèvres délicates, l’annulaire en offrande, tant pis pour les obstacles. Tant pis s’ils n’ont que la promesse tangible de s’appartenir jusqu’à la fin.

« Maintenant et à jamais, je suis à toi ».

Dans les vœux qu’elle récite comme s’ils y étaient déjà, elle finit d’engager le serment.

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Invité
Anonymous
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(aislinn) songbirds keep singing like they know the score. /!\ -18 - Mar 14 Aoû - 12:08


SONGBIRDS KEEP SINGING
LIKE THEY KNOW THE SCORE
aislinn & éamonn
For you, there'll be no more crying, for you, the sun will be shining. And I feel that when I'm with you it's alright, I know it's right. To you, I'll give the world, to you, I'll never be cold. 'Cause I feel that when I'm with you, it's alright, I know it's right. And the songbirds are singing, like they know the score. And I love you, I love you, I love you, like never before.


une semaine avant le bal.
ville de cienfuegos, cuba.
Les sens virevoltent et l’ardeur serait à même de l’emporter s’il n’y avait pas l’appel du cœur à satisfaire. Prioritaire en tout point, tandis que la divine s’ouvre, prête à m’accueillir, mes mains s’égarent sur son corps tout entier, flattant sa poitrine. Je m’arrache à elle, pour consacrer mon idée, où dans l’ombre se tapit un besoin long et ardent. Je suis tombé pour elle au moment où j’ai posé mon regard sur elle, mais c’est son rire qui m’avait soufflé la vision d’une bague à son annulaire, autre que celle que la Belladone portait à l’époque.

Désir enfoui, sous un amas de poussière et de sang séché d’un myocarde amoureux délaissé, peu à peu, les couleurs reprenaient de leur superbe, allant jusqu’à un aveuglement par leur vivacité et leur vigueur. Elle en était l’instigatrice. Mais encore une fois, je ne lui cède pas encore. Je tentais de rassembler mes esprits face à tous les sentiments que la Belladone inspirait. Je lui résistais avant de mieux m’offrir. Les billets échangés, le bateau avancé, peu à peu, les éléments prenaient vie dans un sens que j’étais le seul à connaître, pour le moment. A vive allure, je nous éloigne dans mon élément, qui était aussi le sien. Le nôtre. Je vois les traits de son visage se tendre sous l’injonction et là où un sourire rassurant se serait naturellement inscrit sur mes lèvres, je me fais anxieux. Parce que je sais que les mots ne sont pas mon fort, que je ne suis qu’un vaurien des bas-fonds, qui aura permis à un gang de gagner un peu trop d’argent par le sang versé et les corps écroulés sous ma poigne. Que je n’étais pas de ceux qui ont fait des études, ou qui ont ne serait-ce qu’un diplôme. Alors, je balbutie, impressionné et admiratif depuis toujours devant Siobhàn. Mais ce n’était plus au cœur adulescent de s’exprimer, c’était au mien, conscient des douleurs passées, inconscient des heurts à venir mais dont le moindre battement lui était destiné, avec une certitude presque académique.

Le genou au sol, la divine me surplombe. En position de faiblesse, je lui faisais confiance. Peu importe la réponse, sa réponse, la divine ménagerait les lacérations au lieu d’y ajouter du sel. Ses doigts cherchent les miens, je la saisis aussitôt de la main libre, l’hideuse. Les larmes perlent sur ses joues, et j’y décèle joie et chagrin. Mon cœur se serre, je baisse le regard un instant. Je trépigne, peu habitué à plier le genou pour quiconque. L’inquiétude qu’elle insuffle me rend impatient. Je ne rêvais que de lui sécher ses larmes, de les chasser loin et de profiter encore de cette parenthèse aux saveurs d’épices, aux effluves de rhum et aux vapeurs de cigares. Mais je fais preuve de retenue, je lui laisse le temps de s’offrir à son tour, de s’ouvrir. Parce que la Belladone réfléchit, je le sais. Plus que moi, plus que quiconque. Mais pour une fois, ce n’était pas une décision prise sous le prisme de l’impulsivité. Bien au contraire, j’avais pensé à notre amour prohibé et nos ardeurs réprimées. Mais ce n’était pas qu’une passade pimentée par le secret. Ainsi comprendrait-elle et le monde entier après, que cette mécanique n’était faite pour s’activer qu’à son contact, que ce myocarde ne battrait que pour elle, emprisonné et protégé par les ronces et des douves à l’eau empoisonnée. J’étais sien, pour cette vie et les prochaines, peu importe les dénouements.

La Belladone chasse ses larmes d’un revers de main et j’arque un sourcil, la soutenant d’un regard éperdument amoureux mais surtout inquiet de la voir aussi remuée, elle qui faisait toujours l’effort, si ce n’est la guerre, à la démonstration de ses sentiments les plus profonds. Sur un souffle, la réponse tombe et c’est le myocarde qui se libère. Pendu à ses lèvres, je ne peux retenir un râle de soulagement, le souffle coupé à mon tour. Je lui souris. Mes lèvres s’étirent et je sais qu’à ce moment-là, elle me rend invincible.

Sans quitter mon regard du sien, à la lueur humide perceptible sous les éclats de la Lune, les émotions me submergent à mon tour et c’est désormais tremblant que je saisis sa main, caresse son annulaire à nouveau vierge, pour sceller nos amours et espoirs outrecuidants. Je sors alors le bijou de son écrin et ce dernier se glisse naturellement, pour orner son doigt. La taille est parfaite. J’emprisonne sa main, y dépose un baiser et me redresse, la surplombant à nouveau. Face à sa promesse solennelle, mon rythme cardiaque s’accélère un peu plus. Mes mains capturent ses hanches, fermement, alors que mes lèvres embrassent les siennes. Nos corps s’accolent peu à peu et les spectacles aquatiques, innés et involontaires, reprennent. Je plonge mon regard dans le sien, incapable de m’en détacher. Faible et invincible à la fois, muet et ardent, je me perds dans les paradoxes que seule la Belladone sait insuffler.

Je m’autorise à libérer ses lippes, glissant sur sa mâchoire et dans son cou pour finalement lui faire face à nouveau. « Je t’appartiens depuis que j’ai posé les yeux sur toi, je t’appartiendrais jusqu’à ce qu’ils se ferment pour toujours. » A mon tour, je formule mes vœux, amoureux et sincère. Puisque le cœur enchaîné pouvait enfin s’affranchir et s’ouvrir, j’en profitais. Et l’exercice était de moins en moins mécanique. Les rouages moins rouillés, j’y prenais même goût. Parce que c’était elle, et que la divine avait le talent pour apaiser les moindres maux.

Et comme elle faisait de moi le plus heureux des dieux et des hommes, je me devais de le lui dire. Pour libérer les rouages des derniers maillons de chaîne, mes lèvres se décèlent. « Je t’aime. » C’était l’évidence, mais il valait mieux crier sa propre vérité plutôt que de subir celle des autres. Les joues rougies et la voix légèrement cassante, je me sens pourtant plus léger par les soins prodigués de la Belladone, volontaires comme ceux qui ne le sont pas.  
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« They say mother earth is breathing with each wave that finds the shore ; her soul rises in the evening for to open twilight's door ; her eyes are the stars in heaven watching o'er us all the while, and her heart it is in Ireland, deep within the Emerald Isle. »

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[size=8]Help me out here. All my words are falling short and there's so much I want to say. Please forgive me ღ kearney-killough


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POISON IVY
They used to call me Poison, like I was Poison Ivy. 'Cause I was filled with poison, but blessed with beauty and rage

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EMERALD GARDEN


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(aislinn) songbirds keep singing like they know the score. /!\ -18 - Lun 20 Aoû - 11:33

songbirds keep singing like they know the score.

éamonn mcnamara & aislinn o'reilly.

cause you're a sky full of stars and cause you light up the path. cause you get lighter the more it gets dark, I'm going to give you my heart.


Palpitant qui s’affole. Tambour dans sa poitrine devenue trop étroite. Coeur offert qui s’exprime comme jamais avant cet instant imprévu. Sauf peut-être dans des vies antérieures, lointaines, qu’elle n’a plus en mémoire.
Le sourire lumineux qui s’accroche à ses lèvres, et la lueur sereine qui brille à présent dans ses yeux, ne laissent aucun doute sur son désir de sceller cette union.

En miroir, la main saisie tremble à son tour dans celle qui la tient fermement ; sa jumelle, son écrin. Douceur fragile dans la rudesse et la force, doigté expert en complément de sa brusque robustesse. Comme deux faces d’une même pièce, dépendantes, irremplaçables et nécessaires pour lui conférer sa valeur.

Par l’anneau que le Duc glisse lentement à son doigt, il berce la divine d’émotions nouvelles et puissantes, doux sentiment d’appartenance qui la pousse à se sentir complète, enfin. Évidence qu’ils sont faits pour s’unir, abattre des obstacles, et affronter le monde. Ensemble. C’est la réponse à toutes les questions posées précédemment par son esprit inquiet à l’idée d’un avenir bancal. La certitude inexpliquée qu’il n’y a rien d’autre à faire que d’accepter cette bague qu’elle désire ardemment ; symbole d’un amour millénaire, inébranlable, à travers les épreuves et le temps.

A son regard émerveillé, le diamant scintillant de mille éclats s’incarne par lui-même dans la nuit étoilée. Elle détaille dans la plus grande attention cette fois le travail appliqué sur le métal précieux. Les ramures ouvragées, la fleur suggérée ; l’inscription qu’elle devine par hasard sous les ombres mais dont elle remet la lecture à plus tard. Perfection d’un joyau aussi somptueux que délicat, dont la finesse et le message décrochent une nouvelle fois ses larmes. D’extase et d’émotion.

Un baiser sur sa main, désormais captive d’un amour véritable, elle peine à trouver le temps d’admirer le bilan de cette demande impromptue. Comme attirée par un aimant, elle voudrait la contempler encore, l’alliance passée à son doigt. Et ressasser sa signification, le bonheur et la fierté qu’elle éprouve à l’idée d’appartenir à un homme qu’elle a choisi ; et pour lequel elle est sûre d’être prête aux plus grands chamboulements de sa vie.

Il y a ces mots qu’elle voudrait lui dire. Tout ce qu’elle n’a pas ressenti la première fois qu’on lui a demandé de partager une existence pour le meilleur et pour le pire. A quel point elle discerne au fond d’elle la différence entre ce moment passé et celui qu’elle vient de vivre. L’écart d’intensité, le délai de réponse, les hésitations ; et la terreur éprouvée durant des jours après avoir dit « oui ». Avec toi, il ne m’a fallu que quelques secondes pour être sûre. Mais ses lippes sont offertes, à l’image de son être, et les aveux se perdent dans les souffles mêlés des amants.

Aveugle des figures qui paradent dans son dos, l’herboriste vacille sous la poigne qui l’enserre et son corps s’électrise au toucher ravageur. Des vœux qu’il exprime à son tour, elle chancelle un peu plus et s’accole, confiante, aussitôt retenue. Les derniers mots qu’il pose sur sa déclaration, apogée du discours et de leur engagement, créent un vertige interne, qu’il lui faut contenir.

Je t’aime qui résonne comme aucun autre avant. Je t’aime qui la renverse et tapisse ses entrailles d’une chaleur aérienne, suave et envahissante. Ivresse délectable, jusqu’au moment de donner sa réponse.

Truisme inattendu, et formule qui la perd. Trop peu souvent échappée de ses lèvres, bien trop fondue sur sa langue en revanche. Elle n’est pas de ceux qui le disent, mais de ceux qui le montrent. Préférant mille détours de palabres - quoique tout aussi poignants - à cette vérité simple, et criante. Barrière stupide, part de son héritage, et la réplique est longue à venir.

De sa gorge à ses lippes, son nez vient frôler la mâchoire de l’irlandais. Lentement, elle taquine, enflammant l’épiderme, échauffant les sens. Les mains sur ses épaules, dressée toujours pour l’atteindre, elle couve la commissure de ses lèvres de baisers lascifs. S’empêchant d’y gouter, refusant à l’amant désormais fiancé, la saveur des siennes.

Silence qu’elle dévie par la fureur de ses envies. Brasier en sommeil qu’elle attise, les doigts s'agrippent aux pans de la chemise et déchirent les pressions.  

Souffle indécent qu’elle glisse à son oreille.

Et sourire aguicheur, main captive de l’alliance, posée sur la boucle de ceinture.

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(aislinn) songbirds keep singing like they know the score. /!\ -18 - Lun 20 Aoû - 17:38


SONGBIRDS KEEP SINGING
LIKE THEY KNOW THE SCORE
aislinn & éamonn
For you, there'll be no more crying, for you, the sun will be shining. And I feel that when I'm with you it's alright, I know it's right. To you, I'll give the world, to you, I'll never be cold. 'Cause I feel that when I'm with you, it's alright, I know it's right. And the songbirds are singing, like they know the score. And I love you, I love you, I love you, like never before.


une semaine avant le bal.
ville de cienfuegos, cuba.
  L’anneau glisse à son doigt, mais c’est le myocarde de la Belladone qui est enchaîné, aux fers faits d’embruns et de vagues promptes à n’écarter que les menaces qui viendraient alourdir un peu plus le poids sur ses frêles épaules. Désormais, la Belladone savait. Elle savait qu’elle pouvait se reposer et passer des nuits sereines, que je parerais les coups à venir qui lui étaient destinés. A mon tour, par cette bague, j’enchaînais le cœur pour lui en délivrer les clés, à elle, qui en connaissait tous les rouages, pour les avoir forgés.

Je tremble, pour la première fois, face à elle. Agenouillé, je laisse la divine disposer de moi comme elle l’entend, et jamais je n’étais allé à un tel acte d’abnégation. Le bateau pour autel, le cœur sacrifié et bien vivant, je m’ouvre et laisse les mots s’échapper sous l’effet du sortilège d’amour. Le grand, vrai et véritable. Celui dont on ne se remet pas, aux stigmates secrets, invisibles et pourtant éternels.

Comblé, je découvrais enfin les affres du bonheur à ses côtés et grâce à elle. Juge, juré et bourreau de mon myocarde, la Belladone me menait à la vie. La survie derrière nous, loin de nous, à travers l’Océan, tout se balaie aux lueurs de ses yeux céruléens, où je me noie pour mieux respirer. Et je me risque à l’exercice, à des mots que je n’ai jamais prononcés, et que je n’ai ressenti que pour elle. Dans un élan désinvolte et pourtant ingénu, je confesse mon amour pour elle, en trois mots qui ne suffiront jamais pour illustrer l’ampleur des sentiments à son égard. Et je n’attends pas de retour. Parce que je sais ce qu’il en est, son regard valant mille mots. Pour la première fois, je prononçais ces palabres et j’en voyais les effets. C’était la plus belle des leçons, la plus belle des réponses. Je lui offre alors un sourire reconnaissant. La Belladone n’avait pas à se forcer dans des discours inutiles, et elle le savait que j’étais aussi de ceux qui démontraient plutôt de ceux qui versaient dans les verbes et la poésie. Mais je ne l’avais jamais dit. Et si je ne le lui disais pas à elle, à jamais ces mots seraient restés lettre morte.

La Belladone s’approche, et je la capture, résigné à ne plus jamais la laisser s’échapper. Son nez délicat frôle ma mâchoire galbe, et je la devine joueuse. Je cherche alors son regard tandis que sous ses caresses, ma peau s’anime. Ses baisers lascifs me poussent à la gourmandise. Je tente de capturer ses lèvres, pour délivrer d’un appétit pour elle qui est insatiable. Maîtresse du jeu, je me plie à ses règles, même lorsque ses doigts fins, aux caresses délicats, déchirent ma chemise. J’échappe un grognement de surprise et la défie du regard d’aller plus loin. Son souffle à mon oreille m’arrache un frisson, son sourire, sa main, tout s’enchaîne et se déchaîne dans mon esprit. Je plaque aussitôt la Belladone contre la paroi opposée au pont, abritant la cabine du capitaine. Mes mains larges se font audacieuses et saisissent sa poitrine. L’une descend et relève sa robe fluide, arrachant la lingerie fine, rempart qui se voulait ultime, mais qui ce soir, était le premier à tomber. Les râles haletants trahissent mon impatience et mon envie d’honorer ma fiancée. Mon bassin collé au sien, je la désire sans plus aucun secret ou mystère pour la déesse. Je relâche sa lèvre pleine et lui offre une œillade amoureuse entre tendresse et ardeur. Je finis son entreprise, achève ses ordres, en me débarrassant de la chemise. Je ne lui laisse pas le choix et goûte ses lèvres avec envie et sans aucune gêne, librement assumée.

Dans mon audace, ma main attrape une de ses cuisses et la soulève, laissant libre court à mon imagination soudainement inspirée. Les dextres effleurent, conquièrent sa peau, millimètre par millimètre, prenant le temps de profiter de la douceur de son épiderme et de sa chaleur. Mon pouce remonte à l’intérieur de sa cuisse et s’arrête là où la torture se fait la plus grande. Je l’épie, la darde et la défie à son tour, cherchant son approbation pour finalement voler un baiser sur ses lèvres et partir dans la cale et ravir une couverture épaisse. Installée sur le pont, étendue avec soin, je rejoins la divine et la porte jusqu’au lieu pour l’y allonger avec précaution, ne lui laissant guère le choix. Je capture ses lippes, découvre son cou et, une fois ses bretelles abaissées, ma bouche savoure sa poitrine dénudée dans un ballet langoureux.

Au loin, les lumières bercent le rivage et des détonations raisonnent à mesure que des lumières s’élèvent. Machinalement, je m’allonge sur la Belladone, prêt à la protéger à tout prix. Feux d’artifices. Je me décale légèrement et détourne mon attention pour la première fois de la soirée pour observer et sourire face au spectacle presque enfantin. J’échappe un léger rire, laissant à Siobhàn tout le loisir de prendre sa revanche et de récupérer son trône pour commander à ses envies.
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poison ivy
Siobhán Kearney
BLAZE : honey.moon ou le chat
CREDITS : all souls (ava) bandersnatch et jenesaispas (aes profil)
FACE : jessica chastain
DOLLARS : 2280
SACRIFICES : 4327
PORTRAIT : (aislinn) songbirds keep singing like they know the score. /!\ -18 Tumblr-ofm3vt-Hh9-L1vdr7syo8-250
ANNEES : l'apparence figée dans ses quarante et une années (sept. 78)
CŒUR : doucement réchauffé par le dieu forgeron qui en a relancé la mécanique
RÉINCARNATION : airmed, déesse irlandaise des plantes médicinales ; guérisseuse, empoisonneuse, enchanteresse
TALENT(S) : phytokinésie / contrôle des toxines--par le toucher / connexion végétale / superphysionomie / vérité oculaire
FACTION : an riocht, de retour à la maison
OCCUPATION : ma petite entreprise ne connaît pas la crise ; herboriste - fleuriste - fabricante de cosmétiques - produit des substances divines (propriétaire d'Emerald Garden & l’Élixir) ; supervise la production de nectar à la distillerie
GENÈSE : (primus) stade 7 ; essence retrouvée dans cette vie pour protéger le ventre qui s'arrondit de jour en jour
TALON(S) D'ACHILLE : la tarte au citron - ses enfants - les feux de forêt
JUKEBOX : The Cinematic Orchestra - Arrival of The Birds & Transformation | John Tavener - Funeral Canticle
RUNNING GUN BLUES :
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(aislinn) songbirds keep singing like they know the score. /!\ -18 R9QyQbM (aislinn) songbirds keep singing like they know the score. /!\ -18 PG00EUa
'Cause I wanna touch you baby, and I wanna feel you too. I wanna see the sunrise on your sins just me and you ; light it up, on the run, let's make love tonight. Make it up, fall in love, try.

(aislinn) songbirds keep singing like they know the score. /!\ -18 JcCnDZF
« Spending time with you showed me what I've been missing in my life. I have to thank you for giving me the greatest gift ever. I'm scared but If someone asks me, i think i'll answer that the rest of my life looks like you. » ღ pinterest

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« I know it hurts, it’s hard to breathe sometimes. These nights are long, you’ve lost the will to fight ; your heart’s a bird without the wings to fly. But you are not alone, I’ve been here the whole time singing you a song. I will carry you » ღ pinterest

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(aislinn) songbirds keep singing like they know the score. /!\ -18 Lf98YmB (aislinn) songbirds keep singing like they know the score. /!\ -18 6Fc9J6t
S.K.
la cité des mâles veille sur le quartier des lunes ; elles veulent y faire leur place et doivent y bouffer du bitume ; de peines, de vaines, tenaces, elles brillent d'audace ; s'enflamment, un flegme, qui brûle ; si belles. bien plus qu'au soleil.

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(aislinn) songbirds keep singing like they know the score. /!\ -18 Ezgif-2-45fdb6bff66e (aislinn) songbirds keep singing like they know the score. /!\ -18 Silio
uc

(aislinn) songbirds keep singing like they know the score. /!\ -18 0uakMpf
ANGER AND TEARS
Is that all that's left us after hating all these years? In a house full of anger and a heart full of tears

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« They say mother earth is breathing with each wave that finds the shore ; her soul rises in the evening for to open twilight's door ; her eyes are the stars in heaven watching o'er us all the while, and her heart it is in Ireland, deep within the Emerald Isle. »

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(aislinn) songbirds keep singing like they know the score. /!\ -18 - Mer 22 Aoû - 22:36

songbirds keep singing like they know the score.

éamonn mcnamara & aislinn o'reilly.

cause you're a sky full of stars and cause you light up the path. cause you get lighter the more it gets dark, I'm going to give you my heart.


Future, promise à son amant, les échanges corporels suggèrent une autre danse, et la divine succombe à l’appel impérieux d’une union aux saveurs différentes. L’idée seule du mariage à venir déchaîne des passions aux humeurs violentes, l’envie furieuse - presqu’animale - de lui appartenir, jusque dans leurs accords charnels. Qu’il la possède, comme elle accepte sa force et sa protection ; elle se révèle sous les instincts de la déesse et ses désirs de femme, non pas soumise et dépendante, mais forgée par elle-même, et comblée par un homme de son choix.  

Appétits féroces, famine dans son regard, elle épouse les gestes audacieux de l’amant, folle de sa poigne sauvage. Heurt de l’échine sur la surface, elle laisse échapper un râle concupiscent, traître à son abandon total. Les dextres aventurées sur son corps offert infligent des caresses brûlantes, incitant au vertige. Elle se cambre au toucher provoquant, victime de leurs jeux réguliers et des yeux attentifs d’un amant appliqué. Amoureux obstiné qui tend chaque fois à donner le meilleur de lui-même et à se surpasser.  

Échange impudique d’oeillades enfiévrées, elle le défie de poursuivre son geste à l’instant où le Duc passe une main sous sa robe. Bruissement du tissu relevé, elle savoure la caresse du coton satiné sur sa peau réceptive, alerte aux moindres égards. Et accueille la surprise d’une audace inédite, en se mordant la lèvre.

Aux lambeaux du dessous glissant contre sa cuisse, elle n’accorde qu’un regard distrait, déjà focalisée sur la suite. Baiser qui s’éternise et regard alangui, elle exulte aux soupirs impatients qu’il délivre, et renforce l’étreinte d’un à-coup empressé, mains vissées sur sa nuque. Le bas-ventre s’enflamme à la rencontre des bassins entrechoqués, prémices d’une danse lascive qu’elle initie. Et dont elle se fait reine, guidant les mouvements langoureux, multipliant les caresses intimes.
Aucun doute quant à l’attrait qu’elle lui inspire, les doigts ceints du joyau se risquent à frôler la preuve irréfutable de son désir pour elle. Les secondes s'égrènent alors qu’il effleure sa peau nue, et qu’elle s’emploie à séparer les deux extrémités de la ceinture encore bouclée ; visant à les placer tous deux sur un pied d’égalité.

Sourire narquois de l’irlandais qui freine son entreprise pour séparer les corps pressés, et se débarrasser de sa chemise ouverte. Torse nu qu’elle explore comme pour la première fois alors qu’elle le connaît par coeur, et lippes qu’elle réclame en pardon du détachement brutal.
Excuses au goût de miel qu’il exprime en traçant des arabesques fuselées sur la peau fine, de l’intérieur de sa cuisse relevée. L’autre main sur sa croupe pour empêcher la déesse de sombrer, il attise quelques espoirs osés, la mettant au supplice. Les paupières alourdies par l’excitation et la bouche entrouverte aux soupirs gémissant, elle manifeste son calvaire au nouveau fiancé qui la nargue en retour.

Extinction du brasier par l’amant implacable, qui l’abandonne aux envies dévorantes. Lèvre fendue sous la dent qui l’entame, l’Abandonnée suit les élans incompris du regard, le corps tremblant des tortures endurées. Chaque parcelle d’épiderme, jusqu’aux chairs détrempées, se souvient des caresses apposées, intenses et délectables. Et la promesse des ébats épicés, aux couleurs de Cuba et de son exotisme, demeure gravée dans sa mémoire.

Comme elle boude un retour quasi-instantané malgré sa prévenance, la divine est portée par l’amant jusqu’au nid improvisé. Étendue douce et soyeuse sur le pont rugueux du navire, pour mieux l’en préserver, la couverture accueille rapidement leurs silhouettes allongées. Il impose et dispose à sa guise, le Dieu des Océans, et sa maîtresse millénaire cède une nouvelle fois aux abysses de leurs passions déchaînées. Tentation exquise, son avant-coeur s’électrise au galbe qu’il effleure, et se soulève au rythme de sa respiration saccadée. Il s’offre et réclame l’attention de celui qui l’exhibe, encourageant sa manoeuvre, sous l’impatience divine.
Haut du corps dénudé, poitrine emprisonnée dans les mains du colosse, captive de sa langue serpentine et de ses lèvres emportées. Elle râle, comme il souligne les formes, et sent son ventre imploser de désir pour cet homme qui n’a de cesse d’embraser ses sens et de la noyer dans l’ivresse des fièvres charnelles.

Le pan de cuir dont elle s’empare enfin glisse entre ses doigts agiles et fins, et la ceinture indésirable va s’échouer plus loin. Elle a juste le temps de défaire un bouton quand le corps du géant la recouvre entière, caprice de l’instinct qui la fait sursauter. Dans l’impulsion, ses bras se relèvent et entourent les épaules découvertes, quand les détonations se révèlent sans danger. Fusées, sifflantes pour égayer le ciel au dessus de la barque nuptiale, le son des flammes colorées attire l’attention du couple qui cesse sa parade en vue de profiter du spectacle.

Amoureuse éperdue, elle s’accole au corps brûlant, effleure sa joue de la sienne et s’apaise un instant dans les bras protecteurs. Baisers perdus dans son cou, doigts égarés dans la tignasse épaisse, elle inverse les rôles en chevauchant le gradé avant même que l’empyrée ne s’éteigne. De son front à ses lèvres, elle couve le visage balafré de tendresse, embrasse les paupières qui se ferment, et savoure l’épiderme au goût de sel marin.

Comme une ode à l’histoire qu’ils écrivent, les lumières qui scintillent célèbrent encore leurs fiançailles quand la divine se fait plus ambitieuse. Fin des élans affectueux, elle recule pour s’emparer des habits qu’elle retire à celui qui l’a tant torturée, tirant les tissus à ses pieds, avant de bondir sur les siens et de se relever.

Carcasse étendue qu’elle surplombe sans prendre la peine de la contourner, exposant des contrées captivantes au regard indiscret. Position indécente maintenue par la poigne qui retient son mollet, se hisse le long de sa jambe, et qu’elle ne laisse pas terminer sa course. Son œillade s’illumine d’un éclair de malice, alors qu’elle fixe les orbes azurées et leur lueur gourmande. Dernier rempart à sa nudité, le voile de coton satiné glisse de son ventre au visage du nouveau fiancé étendu sur le pont.

Éclat de rire léger emporté par la brise océane, elle ramène ses cheveux de côté, et se décale enfin. Silhouette opaline découpée dans la nuit, cible des jeux de lumière, elle affiche un verso tentateur, à quelques pas de la cabine. Un regard jeté en arrière, elle défie l’amoureux de la rejoindre, et de finir ce qu’il a commencé.

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(aislinn) songbirds keep singing like they know the score. /!\ -18 - Jeu 23 Aoû - 17:02


SONGBIRDS KEEP SINGING
LIKE THEY KNOW THE SCORE
aislinn & éamonn
For you, there'll be no more crying, for you, the sun will be shining. And I feel that when I'm with you it's alright, I know it's right. To you, I'll give the world, to you, I'll never be cold. 'Cause I feel that when I'm with you, it's alright, I know it's right. And the songbirds are singing, like they know the score. And I love you, I love you, I love you, like never before.


une semaine avant le bal.
ville de cienfuegos, cuba.

Les joutes se multiplient, les jeux aussi, qui embrasent un peu plus ce brasier qui consume mes entrailles, enflamme le bas-ventre tandis que les muscles se bandent sous la force et la poigne que la Belladone provoque. Elle attise et je me perds, je lui cède un peu plus, plus que ce que je ne croyais possible. Toujours à repousser nos limites, fervent élève, prompt à l’apprentissage et à dépasser les limites de la leçon, je balade mes dextres à l’intérieur de sa cuisse, remonte plus haut encore. Ses doigts graciles défont la ceinture, je grogne et râle. A combat égal, je baisse à mon tour la garde et m’aventure vers une lutte aux gestes osés. Aux portes de son Eden, le bruit des détonations me pousse à recouvrir le corps offert de la Belladone, laissant nos bassins s’entrechoquer un peu plus. Sa poitrine nue contre mon torse boursoufflé, je me sens un peu plus enivré, jusqu’à ce que le spectacle me dérobe à la divine.

Pour une durée brève, le corps de la sublime s’accole, et sa chaleur me pousse vers l’addiction réelle. Je lui offre à nouveau toute mon attention, mais pas suffisamment vite car vient son tour pour mener la danse. Désormais cheffe de notre orchestre, je profite de la meilleure des places pour apprécier le ballet à suivre. Acteur plutôt que spectateur, mes mains retrouvent sa poitrine libre et libérée. Que le calvaire devienne délice. Je la veux, la désire. Chaque pulsation lui est destinée, parce qu’elle en est l’instigatrice.

Hypnotisé face à sa volupté, je relâche mon emprise et l’écoute, elle ses dires et ses non-dits que son corps se charge d’exprimer. Déshabillé, je lui appartiens un peu plus encore alors que je pose mes yeux sur ses mains délicates, attrapés par les scintillements désinvoltes de la bague qui l’emprisonne un peu plus à mes côtés. Les tissus à mes pieds, j’échappe un râle de surprise, qui masque le soulagement de ne plus avoir un désir entravé pour la Belladone. Je tente de me redresser, mais la déesse demeure reine. Elle se relève, j’attrape instantanément son mollet et dépose des baisers sur sa jambe nue, remontant du genou à ses cuisses. Une nouvelle fois aux portes de son Eden, je m’y arrête, ou plutôt elle m’arrête. Un râle insatisfait qui s’élève dans les airs, se mêle aux festivités et s’emporte au loin.

Les fiançailles qui commencent sous les meilleurs hospices, j’implore les chances de jouer en notre faveur, et aux heurts de se taire. Pour une nuit, pour un instant qui sera le nôtre. Face à une vue aussi inspirante, je me comporte comme le peintre frustré qui aurait perdu de vue la plus somptueuse des images de son esprit. Mais rien n’est perdu, la Belladone est là, elle ne partira plus. Je m’en rassurais et veillerai à m’en assurer. L’œillade débordante d’une luxure que je ne cherchais plus à dissimuler, je me redresse à moitié et demeure immobile lorsque le dernier de ses pétales tombe. Je déglutis, subjugué comme au premier jour, comme à la première fois. Et elle rit, ce rire qui a ensorcelé mes tympans et la mélodie de la mécanique de mon myocarde. Je l’aime, et sans honte ou gêne, je la fixe, l’épie. Elle est mienne. Je la laisse dicter sa mesure, encore une dernière mesure. Désormais à quelques pas de la cabine, les reflets de l’astre qui tient mes chaînes me bénit ce soir. Sublimées un peu plus, ses courbes m’incitent et m’inspirent. Je lui souris et m’approche, jusqu’à la frôler.

Ses cheveux de feu placés sur le côté, j’embrasse sa nuque offerte et mes doigts redessinent son tatouage étendu, de ses épaules creuses au creux de ses reins. J’en profite alors pour mordiller le lobe de son oreille alors que sous la diversion, mes mains capturent le corps nu de la Belladone pour finir de l’amener dans la cabine. Sans permission ni concession, je place la fiancée sur la couchette rudimentaire et laisse la turgescence emplir les entrailles embrumées de la divine. Dans un râle, je réprime un spasme, apaisé de retrouver enfin sa chaleur. Un court instant immobile, je savoure l’instant de nos corps et ardeurs retrouvés. En quelques heures, elle me manquait et je comptais lui faire savoir. Au-delà de la bague, au-delà de l’engagement et des trois mots prononcés un peu plus tôt, je voulais qu’elle sache. Je me sentais prêt à ce qu’elle me voit vulnérable, même dans l’effort viril et vigoureux. Ses poignets fins emprisonnés dans mes mains caleuses, l’hideuse se crispe sans doute un peu trop au moment où la danse charnelle commence sur un tempo rapide et impétueux. A disposition, je parcours son avant-cœur de divers baisers, langoureux ou audacieux, parfois carnassiers. Je marque sa peau d’opale vierge à nouveau, sans hématome ou bandages.

A nos corps réunis et embrasés, sous l’ardeur de plus en plus ample, des grognements s’élèvent, m’échappent. Je retourne goûter ses lèvres pleines au goût de miel. Je l’assaille, de coups de bassin tantôt virulents, tantôt tendres, mais toujours sous le prisme d’un amour incandescent. Sous la violence de cet amour renforcé, les chaînes de la couchette cèdent. Alors que je nous vois tomber, j’emporte la divine et amortis sa chute, ne pouvant m’empêcher de rire. Encore des dégâts. Frôlant son nez avec le mien, je veux la laisser à nouveau reine mais je réponds à d’autres instincts. Désormais sur le flanc, à même le sol, sa croupe contre mon bassin me pousse à me damner pour elle. Alors je reviens librement dans son Eden, défiant son fruit défendu, le provoquant dans des caresses sulfureuses. Et c’est la sueur qui inonde son corps frêle emprisonné dans mes bras puissants, alors que mes râles se font plus graves dans un rythme qui suit le bassin effréné.
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poison ivy
Siobhán Kearney
BLAZE : honey.moon ou le chat
CREDITS : all souls (ava) bandersnatch et jenesaispas (aes profil)
FACE : jessica chastain
DOLLARS : 2280
SACRIFICES : 4327
PORTRAIT : (aislinn) songbirds keep singing like they know the score. /!\ -18 Tumblr-ofm3vt-Hh9-L1vdr7syo8-250
ANNEES : l'apparence figée dans ses quarante et une années (sept. 78)
CŒUR : doucement réchauffé par le dieu forgeron qui en a relancé la mécanique
RÉINCARNATION : airmed, déesse irlandaise des plantes médicinales ; guérisseuse, empoisonneuse, enchanteresse
TALENT(S) : phytokinésie / contrôle des toxines--par le toucher / connexion végétale / superphysionomie / vérité oculaire
FACTION : an riocht, de retour à la maison
OCCUPATION : ma petite entreprise ne connaît pas la crise ; herboriste - fleuriste - fabricante de cosmétiques - produit des substances divines (propriétaire d'Emerald Garden & l’Élixir) ; supervise la production de nectar à la distillerie
GENÈSE : (primus) stade 7 ; essence retrouvée dans cette vie pour protéger le ventre qui s'arrondit de jour en jour
TALON(S) D'ACHILLE : la tarte au citron - ses enfants - les feux de forêt
JUKEBOX : The Cinematic Orchestra - Arrival of The Birds & Transformation | John Tavener - Funeral Canticle
RUNNING GUN BLUES :
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(aislinn) songbirds keep singing like they know the score. /!\ -18 R9QyQbM (aislinn) songbirds keep singing like they know the score. /!\ -18 PG00EUa
'Cause I wanna touch you baby, and I wanna feel you too. I wanna see the sunrise on your sins just me and you ; light it up, on the run, let's make love tonight. Make it up, fall in love, try.

(aislinn) songbirds keep singing like they know the score. /!\ -18 JcCnDZF
« Spending time with you showed me what I've been missing in my life. I have to thank you for giving me the greatest gift ever. I'm scared but If someone asks me, i think i'll answer that the rest of my life looks like you. » ღ pinterest

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(aislinn) songbirds keep singing like they know the score. /!\ -18 Meabh
« I know it hurts, it’s hard to breathe sometimes. These nights are long, you’ve lost the will to fight ; your heart’s a bird without the wings to fly. But you are not alone, I’ve been here the whole time singing you a song. I will carry you » ღ pinterest

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(aislinn) songbirds keep singing like they know the score. /!\ -18 Lf98YmB (aislinn) songbirds keep singing like they know the score. /!\ -18 6Fc9J6t
S.K.
la cité des mâles veille sur le quartier des lunes ; elles veulent y faire leur place et doivent y bouffer du bitume ; de peines, de vaines, tenaces, elles brillent d'audace ; s'enflamment, un flegme, qui brûle ; si belles. bien plus qu'au soleil.

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(aislinn) songbirds keep singing like they know the score. /!\ -18 Ezgif-2-45fdb6bff66e (aislinn) songbirds keep singing like they know the score. /!\ -18 Silio
uc

(aislinn) songbirds keep singing like they know the score. /!\ -18 0uakMpf
ANGER AND TEARS
Is that all that's left us after hating all these years? In a house full of anger and a heart full of tears

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(aislinn) songbirds keep singing like they know the score. /!\ -18 Glq9Xde (aislinn) songbirds keep singing like they know the score. /!\ -18 MwYMxdo (aislinn) songbirds keep singing like they know the score. /!\ -18 0A87sgl

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(aislinn) songbirds keep singing like they know the score. /!\ -18 YiHo0sD (aislinn) songbirds keep singing like they know the score. /!\ -18 3yLtfgP (aislinn) songbirds keep singing like they know the score. /!\ -18 R1PkUfV
« They say mother earth is breathing with each wave that finds the shore ; her soul rises in the evening for to open twilight's door ; her eyes are the stars in heaven watching o'er us all the while, and her heart it is in Ireland, deep within the Emerald Isle. »

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[size=8]Help me out here. All my words are falling short and there's so much I want to say. Please forgive me ღ kearney-killough


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POISON IVY
They used to call me Poison, like I was Poison Ivy. 'Cause I was filled with poison, but blessed with beauty and rage

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EMERALD GARDEN


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songbirds keep singing like they know the score.

éamonn mcnamara & aislinn o'reilly.

cause you're a sky full of stars and cause you light up the path. cause you get lighter the more it gets dark, I'm going to give you my heart.


Sublimé par les rayons perçants de l’astre sélénite, le corps divin en offrande s’immobilise à quelques pas de la cabine. Courbes tranchantes dans l’obscurité grandissante, traquées par les yeux de leur gardien, elles sont redessinées sans cesse à son approche inéluctable. Et la Belladone se rend fébrile sous les caresses délectables, frémissante aux baisers effleurant sa nuque découverte.
Un geste incontrôlé sous les effets de l’ivresse, les mèches incandescentes subitement relâchées inondent les épaules dénudées dans un mouvement aérien ; et retombent jusqu’au creux de l’échine, aussitôt dégagée par les mains audacieuses qui parcourent l’épiderme imprégné de soleil.
Un roulement de hanches étudié balance en arrière le corps de la fiancée, qui s’accole à celui du promis. Fragile, la silhouette longiligne et gracieuse épouse un paradoxe, monceau de muscles et de puissance, en parfaite harmonie. Les reins se pressent au bassin chaleureux qu’ils réclament, imitant la rencontre, quand elle n’est plus que paille entre les bras qui la soulèvent.

Râles et soupirs alanguis, l’impatiente manifeste son besoin impérieux de le sentir en elle quand le corps l’accompagne sur l’étendue veloutée. Senestre agrippée à l’arrière de son crâne, elle l’attire et le guide dans un instinct brutal, qui voit les lèvres s’apparier à l’unisson des bas-ventres gorgés de désir. Le baiser se prolonge, intense et furieux, à mesure qu’elle se cambre sous les assauts effrénés. Ballet langoureux des lippes qui s’écrasent et se cherchent, s’aguichent et se blessent, des langues et des souffles mêlés qui se lient comme si leurs vies en dépendaient.

Aux ordres indécents qui lui viennent en tête - ceux qu’elle refuse de prononcer, il s’exécute pourtant, comblant son ventre frissonnant de sa virilité avide, entraînant son bassin dans sa chorégraphie lascive et frénétique. Plus en ce jour qu’aucun autre, elle veut le voir posséder ce corps qui lui appartient, le sien, cédé sans mesure et voué à le satisfaire en retour.

Fusion exquise des bassins qui se frôlent, s’unissent et se dévorent tour à tour, la fiancée s’apaise aux soubresauts de ses entrailles conquises. Aux poignets ceints de rouge, marques apposées par la fougue de l’amant empressé, elle conjugue la douleur acceptable au plaisir, exprimant ce dernier de son timbre éraillé. Gémissements impudiques, qu’elle s’autorise dans l’espace confiné hébergeant leur amour, le temps d’une seule nuit, au milieu de la baie.

Et quand l’acier ne sait plus supporter l’ardeur effervescente des deux protagonistes, c’est le lit entier qui s’effondre, et le bateau qui tangue, sous le choc imprévu. Un instant immobile, alerte au danger, l’amas de chairs enlacées se scinde en deux entités qui se cherchent et s’embrassent à nouveau, bercées par les flots animés.

Répit qui s’installe, trop tôt, au goût des amants insatisfaits ; et la divine s’écarte, appuyée sur les coudes, invitant d’un regard par dessus son épaule à poursuivre les festivités.
Aussitôt suggérée, aussitôt entreprise, la parade est reconduite par le vaillant fiancé. Et les mains larges recouvrent les courbes hyalines, emprisonnent la taille fine, et s’égarent à l’orée de l’antre à nouveau visitée. La torture infligée par les faveurs subtiles, poussent la victime consentante à se redresser, faisant mine d’échapper au bourreau, qui refuse de la laisser partir.

Désunion temporaire, puis étreinte animale, les dextres impétueuses empoignent les hanches relevées qui s’éloignent, réduisant la distance à néant sans délai. Vertige des amours indomptables, le bassin mâle s’octroie la croupe offerte dans une violence inédite. Il pille, assiège et possède ce qui lui revient de droit, comme elle se donne entière, paumes à plat sur le sol, genoux vissés à terre, dans cet accord tacite. La sueur ruisselant sur les corps déchaînés, les mains du fiancé glissent à plusieurs reprises sur les reins captifs de sa fougue. S’y agrippent avec obstination, tatouant la chair de teintes érubescentes, sous l‘influence de la fureur charnelle.

Amante ensorcelée par la passion féroce qu’elle inspire à son partenaire, l’herboriste se perd en complaintes alanguies. Livrée sans retenue, elle exulte aux à-coups qu’il assène, aux doigts brûlants enflammant l’épiderme, égarés désormais sur le galbe des seins, ou flattant quelques fois sa chevelure emmêlée.

Apogée de leur lutte infernale, un soulagement incomparable inonde les entrailles embrasées de la déesse. Juste avant le séisme, magnitude infinie, qui secoue les carcasses enchaînées de spasmes inarrêtables.
Implosion des sens mutuelle à l’instant où l’Océan se déverse dans les tréfonds de la Terre ; les vagues de jouissance submergent impunément le corps éreinté qui s’écroule, au terme de l’échange spectaculaire.

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(aislinn) songbirds keep singing like they know the score. /!\ -18 - Jeu 6 Sep - 18:28


SONGBIRDS KEEP SINGING
LIKE THEY KNOW THE SCORE
aislinn & éamonn
For you, there'll be no more crying, for you, the sun will be shining. And I feel that when I'm with you it's alright, I know it's right. To you, I'll give the world, to you, I'll never be cold. 'Cause I feel that when I'm with you, it's alright, I know it's right. And the songbirds are singing, like they know the score. And I love you, I love you, I love you, like never before.


une semaine avant le bal.
ville de cienfuegos, cuba.

Sous les fracas effrénés et tempétueux, les cordes vocales vibrent à l’unisson des bassins qui s’accrochent et s’entrechoquent. La sueur perle, les gémissements se font plus alanguis, plus graves encore. Echo d’entrailles embrasées par le feu d’un amour consumé et consumant, je me surprends à être plus expressif encore. Les grognements en guise de prière à la déesse qui me ramène à la vie au moindre regard, je lui démontre toute ma dévotion et mon adoration pour elle et ses courbes olympiennes. Le regard la dévore, mon corps entier la veut. Même lorsque la Belladone tente de s’échapper, je la retiens, encore, jusqu’à ce que le ballet se termine et que les flots s’apaisent à nouveau. Prisonnière aimée de bien des manières, toutes visaient à l’honorer.

Jusqu’à en rompre l’acier, jusqu’à ce que les corps s’effondrent, je la pille encore, l’assiège, la possède. Les limites repoussées, je me fais impétueux et retiens captif la pomme de son jardin d’Eden, l’effleure et la provoque. La divine exulte, elle vibre et la symbiose est immédiate. Ses complaintes sont écoutées et exécutées. Je continue avec ferveur, jusqu’à ce que la mécanique de mon myocarde ne déraille pour s’échouer en son sein. Sous la fureur, la Belladone cède à nouveau et me précipite dans ses abysses délicieuses. Sa félicité me frappe et les spasmes poussent encore mon bassin à s’entrechoquer à sa croupe offerte. La sensation inédite me transporte lorsque je me déverse en elle. Comme une fièvre entêtante et fulgurante, je finis par m’effondrer sur elle dans des râles à la gloire de son prénom réel. Suppliques blasphématoires, je la prie, conscient de la chance d’avoir remporté son amour.  

Son corps frêle sous le mien, orfèvre délicat, je lui offre une étreinte délicate dans un souffle encore court et des gouttes de sueur qui perlent encore. L’oeillade amoureuse se mue en quelque chose de plus fort encore. Trahi par la douceur revenue et l’adoration à son égard, je ploie à nouveau le genou. Faible et puissant à la fois, je la laisse lire ce livre dont elle aura versé l’ancre et larmes silencieuses. Je l’aime, depuis le premier regard qu’elle m’a accordé et jusqu’à mon dernier souffle, je serai sien. Dépendant à la plus délicate et dévastatrice des drogues, je capture ses lèvres à nouveau et caresser son visage, sans replacer la moindre de ses mèches. Sublime à cet instant et pour tous ceux à venir, elle était l’oeuvre qu’il n’était pas question d’abîmer. « Is tú mo rogha. » J’embrasse alors sa main ornée de la chaîne liant à jamais nos destinées, dans cette vie comme dans la prochaine.

Les flots peu à peu s’apaisent, et dans la nuit noire, son aura brille d’une lumière plus vive encore. La divine est magnifique, envoûtante. Sur le pont du bateau, que les vagues ont emmené hors des côtes vives et vivantes de Cienfuegos, je ne parviens plus à détacher le regard de Siobhàn. Affranchi de l’astre pour une nuit, j’y trouvais une nouvelle maîtresse à qui, volontairement, je m’offrais et dont elle pouvait disposer librement. Pour la première et dernière fois amoureux de cette vie, je confiais à ma geôlière bien plus que cette bague, et les mots ne suffisaient plus pour exprimer la puissance et la sincérité de cette offrande. Il n’y a plus d’Arcadia, ni de Royaume, ni de bal à venir. Il n’y a que nous, seulement nous, maîtres de nos destins pour une nuit, frondeurs récalcitrants aux fils qui, jusque là, retenaient cet amour qui était enfin devenu nôtre cette nuit.
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