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Parfums d'autrefois

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Parfums d'autrefois - Sam 25 Aoû - 8:52



Parfums d'autrefois

 
Eros ϟ  Némésis .

Voyage terminé au travers de l'océan, dans les airs puis sur la mer, les souvenirs remontés à mesure que l'arrivée était proche. Maintenant c'est les parfums méditerranéens qui les entoure, à peine débarqués du bateau, la famille l'attendait là. Cœurs serrés mais heureux de se retrouver, Sybille revenait aux origines, là où tout était tranquille, avant que tout ne commence. Elle a détaillé le visage de ses parents, les larmes au bord des yeux, ils n'ont pas changé, un peu vieilli mais son père se porte bien et sa mère est toujours aussi fraîche et pétillante. L'île de sa jeunesse resplendit sous le soleil matinal, l'iode embaume le vent, les pierres blanches se découpent du ciel avec la mer. Mykonos, synonyme pour elle de repos, de ressourcement, de fêtes jusque tard dans la nuit à danser, la plage, et l'enfance. L'enfance qui est restée là, qui se lit encore dans les yeux ravis de la jeune femme. Et Luca devient le point d'attraction, ils pensant sans doute qu'il est son petit ami, sa mère est toujours aussi avenante et chaleureuse avec les invités.  

Embarqués dans la voiture familiale, sur la banquette arrière avec son compagnon, elle observe les paysages défiler, reconnaît chaque pan de mur, chaque vue sur Egée au détoure des rues, chaque enseigne modernisée depuis le temps ; et l'afflux de touristes bien plus important qu'il y a 20 ans.  Les doigts de la jeune femme caressent doucement le dos de la main de Sybille, elle reste dans cette nostalgie joyeuse, des fêtes qu'ils faisaient en famille, entre amis, des jours de pêche au large, ou de ces moments à flâner simplement. Il va adorer cet endroit pense t-elle ; ça lui fera le plus grand bien. Arrivés au restaurant que tiennent ses parents ils font la connaissance d'Ilias et Monica, leurs employés qui préparent le premier service, la maison se situe au dessus du restaurant. Bagages montés, ils entrent et c'est encore plus de souvenirs qui remontent. Elle est revenue à la maison, quand elle a cru ne jamais pouvoir revenir et qu'elle a tenté d'oublier ces petites choses. La collection de chats en porcelaine de sa mère, les trophés de pêche de son père, les photos sur les murs.

«  Vous, manger » Si sa mère parle un peu anglais, son père ne parle que Grec ou italien, elle suppose que l'anglais est la seule langue que l'Amour sait parler, elle fait des efforts et l'invite à s'asseoir sur cette table qui a vu Sybille grandir. Elle rejoint Luca, un peu fatiguée par le vol et le décalage horaire. Bien évidemment sa mère a tout prévu, la nourriture arrive sur la table, déposée, à foison, un déjeuner frais de spécialités d'ici qu'elle a faites elle-même. «  Sybille gentille à Arcadia ? Sinon tu prend flipflop et tape, comme ça » Elle mime de taper Sybille avec sa chaussure, arrache un rire à la jeune fille qui se souvient de ces fois où elle n'était pas obéissante et qu'elle s'en prenait sur les fesses.  


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Parfums d'autrefois - Sam 25 Aoû - 9:31


"congé sabbatique"

" Honey honey, nearly kills me, a-ha, honey honey
I've heard about him before
I wanted to know some more
And now I know what they mean, he's a love machine
Oh, he makes me dizzy




T’écouter, chaque mot, chaque éclat de rire, chaque souffle. Te suivre, ici, là-bas, partout où tu iras. N’être qu’avec toi, n’être que là pour toi. Ne pas te lâcher, ne pas te laisser, j’ai survécu mais je ne suis pas encore prêt à vivre sans toi à mes côtés.

L’avion fut long, l’arrêt à la douane aussi et il a fallut plus d’un sourire pour calmer l’ardeur des postes de police. Tant de beauté chez un couple, ça devient presque trop étrange pour ces européens au visage fermé et au sourire laissé sur le bas côté. Et puis la grisaille qui laisse place au ciel azuré, le froid qui n’existe plus, le vent qui se charge d’une saveur iodée. Et l’arrivée, en grèce, dans ton pays. Dans celui qui est notre berceau à tous, dieu d’un panthéon érigé en unique pendant des milliers d’années.

Eviter de trop discuter, laisser les yeux parler pour moi, mon sourire se suffisant à lui-même quand je suis bien accompagné. Les paumes sont douloureuses, les pansements amoindris mais les flammes lèchent encore le derme qui ne fonctionne toujours pas lorsque je le pose sur celui de Sybille. Cassé, le don de Luca mais réparable, nous l’espérons. De simples compresses enrubannées, pas très joli mais ça me permet de pouvoir utiliser mes paumes comme je l’entend, sans trop galérer. Et puis il y a les parents de la belle, délicieux grecs aux allures de parents adoptifs tant ils me parent de sourire et de baisers. Mais on ne touche pas encore à Luca, tu as du les prévenir que l'Amour ne peut plus effleurer.

Savent-ils qui je suis en passant ?

Tes doigts contre mon derme sain, qui caressent lentement sans trop t’en rendre compte, nous arrivons chez toi et c’est… Parfait. Petit mais adorable, un espace d’amour, de calme et de simplicité. Tout ce qui nous fallait après ce brouhaha à Arcadia. Les bagages sont montés, je reste toujours silencieux, regardant comme un enfant tout ce qui se passe autour de moi. Peut-être que je devrais prévenir ma famille de ce qui s’est passé, peut-être en ont ils entendu parlé, que leurs unique enfant a eu les ailes brûlées… Peut-être oui mais je n’en ai pas envie.

La chambre est grande, poiuvant accueillir plusieurs personnes s’il le faut et… Justin Timberlake ? Qu’est ce que le Dieu de la Pop vient faire sur ton mur Sybille ? Toi aussi tu aimais t’imaginer passer tes doigts dans ses boucles blondes ? Petite cachotière Sybille.... Luca qui sourit, Luca qui posera ees questions tout à l’heure, car il est tant de manger et le vendre gronde sous les odeurs divines qui s’échappent du rez de chaussée.

Je prend place en face de toi,  un sourire délicat posé sur le visage, toujours aussi calme Luca, ça ne te ressemble pas… Peut-être est ce le nouveau toi ? Les plats affluent, je refuse une quelconque aide et commence à me servir après l’approbation du paternel. Et puis il y a les mots de ta mère Sybille, qui pour la 1ere fois depuis longtemps, m’arrachent un rire. Car toi aussi, tu rigoles Sybille, et cet échange entre nous et avec tes parents est si naturel, qu’il en devient magique. "Je prend note, elle est parfois caractérielle mais… Ce n’est pas le genre de cri que j’aime créé chez mes proches et… " Petit sourire en coin, me rendre compte de la réponse qui laisse prétendre quelque chose sur ma petite personne… "Enfin, vous devez connaitre ce que je suis… Eros n’est pas le type de dieu qui frappe les gens.. Il a bien d’autres idées pour arriver à ses fins.. "* Clin d’oeil à ta maman Sybille, le charme de l’Amour reprend ses droits, charme et s’éveille à nouveau sous la chaleur de la Grèce. Première bouchée et… "Oh mon dieu, si je propose un contrat a tes parents, on peut les ramener avec nous ?"  Que je te glisse, une saveur délicieuse en bouche et oublier totalement les pansements, la douleur et l’existence d’Arcadia. Nous sommes nous, dieux et humains. Nous sommes nous, Sybille et Luca. Nous sommes nous, Nemesis et Eros.

Nous ne sommes qu’un.

« On pourra aller à la plage après ? »

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Parfums d'autrefois - Sam 25 Aoû - 22:33



Parfums d'autrefois

 
Eros ϟ  Némésis .

C'est comme si elle n'était jamais partie, à l'exception près qu'il y a Luca avec elle et qu'il est le premier à découvrir sa vie d'avant, de constater qu'elle a été une enfant comme les autres dont la divinité lui a fait perdre ses sens pour la plonger dans une face sombre, tout en gardant sa lumière bien enfouie. Cette lumière a immergée, la justice divine a œuvré, elle est là, aux côtés d'Eros et tous deux ne font qu'un dans leurs âmes. C'est curieux comme ils se sont rapprochés ces derniers jours avec cela, mais Sybille l'épaule tout autant qu'elle se sent épaulée, ils se soutiennent, se mènent l'un et l'autre sur le droit chemin et mieux vivre leurs récurrences. Anges déchus, mais non brisés, un jour viendra ils voleront dans le ciel, ensemble. Il lui tarde de les retrouver, de ne plus se les arracher, en attendant être ici, c'est comme si elles étaient là, puissantes, d'un blanc immaculé.

Accueillis de la meilleure façon qu'il soit, devant toute cette nourriture, la discussion est entamée, Luca répond, se présente en même temps. Ils sont surpris et en même temps contents de pouvoir croiser Eros alors qu'ici ils n'en ont connus que quelques uns, morts ensuite pour certains, parfois réincarnés sur la génération de Sybille. L'amour il la trouvera ici sous toutes les formes, espérons que cela soit ressourçant. Mais ce qui les surprend le plus c'est le grec parfait dans lequel il s'exprime, et Sybille a l'air d'en rire, parce qu'elle a laissé sa mère faire une tentative d'anglais. «  T'es une coquine toi !! Tu me dis pas qu'il parle Grec!! » Sa mère réprime un soupir faussement agacée envers sa fille, frappe son épaule de sa tong et finalement rit de bon cœur ; l’aînée a toujours été farceuse avec sa mère. La jeune fille attrape une bouchée, la saveur des spécialités de son pays, la cuisine de sa mère lui avait manqué plus que tout. Le pays jamais oublié, comment aurait elle pu ? Cette ambiance chaleureuse et familiale ne peut être effacé de la mémoire. Luca a l'air de les apprécier aussi, sa demande lui arrache un rire, oh si seulement elle pouvait les avoir tout le temps avec elle, elle ne dirait pas non, mais ils sont bien ici, a vivre leur petite vie ; c'est inspirant, Sybille espère pouvoir arriver un jour à ce même genre de tranquillité remarquable.

La mère passe à côté de Luca, en déesse de la guérison, elle a remarqué les mains bandées de Luca, les parcelles de peau rougies. Sybille réagit alors assez vite, laisse tomber sa fourchette et demande à Luca de placer ses mains entre les siennes, au centre de la table elles deviennent sujet de l'attention. Un regard rassurant adressé à son Luca, elle ne le quitte pas les yeux, il peut lui faire confiance encore. Un sourire, et quand il s'exécute la mère de Sybille pose ses mains légèrement au dessus des siennes ; pas besoin de contact, la chaleur se diffuse dans les dextres, elle lui envoie son énergie, grâce à son don les cellules produisent, les fibres de collagène se retendent, le derme et l'épiderme, les réseaux nerveux se reconstruisent et petit à petit la chaleur diminue et les mains d'Hygie quittent celles des Eros et Némésis liées. «  retire ton bandage » Propose Sybille avec un petit sourire.

La peau reconstituée, douce, comme neuve malgré les quelques traces qu'elle ne peut faire disparaître, parce que les événements doivent laisser une trace, que l'on s'en souvienne toujours. Avec tes nouvelles doigts Luca, ressens, retrouve ce sens oublié l'espace de quelques jours. «  On ira à la plage après manger, ça me dit bien! » La mère de Sybille est heureuse pouvoir aider, d'avoir pu user ses dons quand il ne s'agit pas des blessures de son mari ou des quelques touristes imprudents. Laisse donc tes bandages Luca, oublie le sang, oublie la douleur, profite de ce bain de fraîcheur dans cette famille aimante. 


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Parfums d'autrefois - Dim 26 Aoû - 18:54


"congé sabbatique"

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La scène est familiale, chargée d’amour et de simplicité. Plus habitué Luca, à vivre de tel moment, loin des tiens, sans chercher à les revoir ou a leur parler. Pas de soucis entre tes parents et toi juste... Que tu n’as pas envie. De les entrainer dans tout ça. Ils en ont vécu, des choses avec la Nuova, ils ont le droit de vivre tranquillement à présent, d’aimer et de chérir des moments de calme. Toi, ce sera pour plus tard. Et voir Sybille avec les siens, la voir sourire et rire te montre que tu as eu raison, de te rapprocher d’elle. Elle n’est ni ta petite amie ni ta future épouse Luca, elle est bien plus.

Elle est ton amie.
La seule à vrai dire.

Les mots de la belle qui te quémandent de donner tes mains. Tu hésites, tu perds un peu ton sourire de gamin. Même si la douleur est lointaine, le deuil est toujours là, la peur de toucher, le dégoût des peaux, tout est présent au creux de ta tête. Ça bourdonne un peu, ça fait mal mais tu acceptes, tu lui fais confiance à Sybille. Bandages d'opale, petites mains qui furent douces devenues déchirées, luisantes et tremblantes. Luca tu n’as pas touché depuis cette nuit, ça ne t’ai jamais arrivé d’éviter les corps et les dermes, les lèvres et les reins. tu n’en veux pas, tu n’en veux plus et même Eros accepte de te laisser souffler. Alors face aux paumes de la mère de Miss Dousmanis, tu as peur et garde tes prunelles dardées sur le vide. Tu ne veux pas voir ce qui peut se passer. Tu ne veux rien voir. Et puis tu sens que les bandes, elles sont retirées après qu'une étrange chaleur se soit immiscée sur ton derme décapé.

Et tu regardes.
Mais tu ne souris pas Luca.
Car c’est trop difficile encore, d'accepter que les mains, tes outils, ont été touché.

Mais la peau est guérie, les cicatrices présentes mais les plaies plus aussi béantes. Y’a plus de trou, plus de brillance, juste… Des mains. Abimées, comme si la peau avait été plié sur elle-même, comme si les brûlures étaient là depuis des années. Des mains. Mais fonctionnent-elles encore tes mains Luca ?

Tu hésites, regarde Sybille et esquisse un sourire face à sa réponse. La plage se sera pour après manger. Mais tu n’as plus envie de grignoter, y’a le besoin de savoir, d’être certaine que… Tu es encore lui. Encore toi.

« Sybille ?

Tu lèves la voix, alors que tu n’as pas remercier sa mère, tu oses encore demander quelque chose Luca. Enfant gâté.

« Je….Euhm…

Tu baisses les yeux, regarde ton plat, ta fourchette, ton couteau et…

« Merci…

Tu recules, car tu sais pas. Car tu veux pas savoir au final. Bouchée à nouveau délicieuse, gourmandise au creux des lèvres, le regard qui coule vers la maman de Sybille, le sourire qui éclate sur le derme.

« Vous êtes parfaite, vraiment… Parfaite.*

Et quand l’amour fait une déclaration, à un divin ou à un humain, la flèche se darde obligatoirement au creux du coeur, juste là où la pointe restera à jamais planter pour y faire briller son éclat.

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Parfums d'autrefois - Dim 26 Aoû - 22:02



Parfums d'autrefois

 
Eros ϟ  Némésis .

Guérison presque totale, les tissus retrouvent leur douceur et leur élasticité. Néanmoins les dons ne font pas de miracles face aux blessures divines, elle a fait ce qu'elle a pu. La mère de famille est un peu déçue de ne pouvoir faire plus, adresse un regard un peu désolé à sa fille ; c'est pas grand chose, mais c'est pas mal ; les sensations de chaleur envolées, les traces qu'il reste sont là mais le plus gros est fait et il pourra recouvrer ses pouvoirs sans aucun doute. Il doit déjà pouvoir percevoir de nouveau ces sensations sous la pulpe des doigts. La toile cirée de la nappe, le froid du métal de ses couverts, l'humidité condensée sur les côtés de son verre d'eau, le tissu rugueux de sa chemise. Petits riens qui forment un tout et laissent un sentiment d'évolution positive à ce qu'ils ont traversé, à ce qu'il a traversé. Sybille reprend ses couverts, un léger sourire flotte sur les lèvres de a jeune femme, rassurée de voir qu'il y a un résultat et qu'il semble lui convenir. Lla prochaine étape sera ses dons.

Merci, dit il.

Sybille dépose un rapide baiser sur la joue de Luca après cette reconnaissance qui lui va droit au cœur, ne souhaite pas trop le brusquer mais l'aider à réapprivoiser les contacts humains. Qu'il ne s’embarrasse pas de ces choses là, elle le fait naturellement, il l'aide aussi de son côté, il n'a pas idée. Elle ne lui a pas raconté ce qu'il s'est passé pour elle cette nuit là, les stigmates recouvrent le haut de son dos tout comme les mains de l'Amour sont abîmées, cicatrice plus importante là où le ciseau s'est planté dans sa chair. Pas besoin de parler de tout ceci, le temps passera, balayera ces souvenirs. Touchée par le compliment également, la flèche en plein cœur ravi Sophia qui lui offre un sourire radieux «  Merci Luca tu es adorable, mange à ta faim, n'aies pas peur de me demander quoi que ce soit, tu es ici chez toi! ». Sybille aimerait ressembler à sa mère, pouvoir guérir ses blessures physiques et psychiques aussi facilement qu'elle. Elle aimerait rayonner comme elle, elle qui est si froide, si sombre. On la voit sous un nouveau jour ici, elle prend des couleurs, ses yeux brillent, mais elle reste la même, usée par ces derniers événements.


Repas dans la bonne humeur, Sybille leur parle un peu d'Arcadia de manière architecturale et culturelle, évite le sujet des dieux et des mafias. Les parents s'intéressent à Luca ensuite, Eros aussi, qu'est ce qu'il aime ? Qu'est ce qui le fait vibrer ? Quand a t-il eu conscience d'être Eros. Petites questions innocentes qui forment une conversation bien remplie autour d'un bon repas.

Le vent s'engouffre dans ses cheveux, de nouveau dehors, le soleil tape contre la pierre blanche des maisonnettes. Équipés, les nouveaux vacanciers découvrent la plage qui va être la leur pendant leur séjour ici, du moins la plus proche et celle qu'elle connaît depuis petite. Cœur tremblant d'émotion en retrouvant les petits détails, la nature change, le point de vue en revanche est resté le même. Elle y retrouve ses habitudes, Sybille, étale cette immense serviette et dépose les affaires et se délecte de ce parfum iodé, du son des vagues comme une chanson familière. Elle a souvent rêvé de cet endroit, à Arcadia, elle s'y voyait marcher le long des traces laissées par l'écume. Maintenant elle y est, elle a du mal à y croire et cela apaise l'âme, cela apaise le corps fatigué. Elle dénoue sa robe, dévoile sa peau diaphane habillée d'un maillot deux pièces tout neuf puisqu'elle ne s'est pas rendue à la plage depuis de longues années. Et bien sûr ne se fait pas prier pour trouver sa place, s'asseoir confortablement d'abord. «  Je vais te mettre de la crème solaire Luca, sinon tu vas frire ma mère serait capable de te gronder » Les eux rieurs derrière les lunettes, elle lui propose de s'allonger sur le ventre pour qu'elle puisse commencer par le dos. « Augustin va nous rejoindre d'ici deux jours, je lui ai proposé, il est épuisé lui aussi je pense que le soleil lui fera grand bien »


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Parfums d'autrefois - Mar 28 Aoû - 0:28


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Chez moi. Chez eux, c’est chez moi. Y’a un léger frisson qui caresse mon derme sous les paroles de la mère de Sybille. Je suis chez moi alors que je suis si loin de ma patrie. Si loin des miens, de ceux que je pensais être de ma famille. La Nuova. Je les ai abandonné sans un mot, un sms ou un appel. Je n’ai ni appelé Alcide, ni expliqué à Alf pourquoi je n’étais pas là, à la soirée d’Eden Manor. Du moins pas officiellement. Sont-ils au courant ? Peut-être que Sybille… Non, elle m’en aurait parlé. Ou Lyra, en contact avec Saturno, peut-être…Pas le moment d’y penser, pas besoin d’avoir des regrets, tu connais pas ce mot Luca. Tu vis dans un instant, jamais tu ne reviens en arrière. Alors avance, continue de marcher et si la Nuova Camorra est vraiment ta famille, ils accepteront de te pardonner. T’as essayé de les aider, t’as juste pas réussi.

Le repas se termine, moment de tranquillité bercé par les histoires de l’Amour et la tendresse des parents. A plusieurs reprises, je regarde Sybille. J’ai de la chance et je ne m’en rend même pas compte. Jamais je ne l’ai remercié, jamais je… Je ne lui ai jamais dis que ce qu’elle avait fait pour moi, durant ces mois à calmer l’hybris qui me dévore petit à petit, avait été la plus belle preuve d’amour que l’on m’avait offerte. Et puis maintenant ça… Encore un cadeau de Sybille et de Némesis que Luca et Eros prennent simplement sans aucun merci en échange. Tu ne donnes rien et tu ne fais que prendre Luca. Tu penses que tes caresses et tes regards suffisent. Mais non, ce n’est rien comparé aux gestes quotidiens de la belle Dousmanis.

Tu es égoïste Luca.
Si egoïste.

Table abandonnée, maison derrière les pentes et les falaises. La plage nous tend les bras et le soleil me brûle déjà la peau tant il est puissant et de toute beauté. J’aime les éclats de lumière qui chauffent le derme, ça me fait sourire, me fait sentir vivant. Chaque parcelle de ma peau s’éveille sous sa caresse, et ça me rappelle les après midi passés sur les rives du lac, parant mon coeur d'orgasmes en solitaire. Tu te déshabillles Sybille et je ne peux pas empêcher mes yeux de vriller sur ta peau blanche et sur...

Oh.

Je….

Oh…


Les yeux qui tombent sur le sable, la lippe mordue, incapable de réagir, de savoir quoi dire. Comme avec tes mains Luca, tu restes silencieux, car la douleur, tu ne veux plus la connaitre. Alors tu fermes les yeux.

Je retire la chemise, et je me met à plat ventre, pour calmer le coeur qui tambourine. Et pour me faire tartiner le dos comme un enfant.

« Tu … Euhm… Doucement s’il te plait…

Que je te murmure, ne sachant pas trop comment je vais réagis sous tes caresses. Ça va brûler, je sens que ça va faire mal. Que j’vais trembler mais pas comme d’habitude, pas sous l’éclat du désir, plutôt sous la lame de la panique.

« J’ai toujours le nom de ce chirurgien dans mon répertoire… Tu sais… Pour tes cicatrices.

Et murmurer, le visage tourné vers le rivage, la joue dans le sable, et le coeur enseveli sous une montagne de honte. Qu’est ce que tu racontes Luca, qu’est ce que….

Les mains.
Sur ma peau.
C'est à la fois bon et douloureux.

« …Je….Est ce que tu me pardonnes ?

Pas d’excuses Eros, il ne sait pas. Mais il a besoin d’être sûr que Nemesis lui pardonne, ses erreurs et sa difficulté à se mettre à la place des autres. Car Eros aime mais ça ne signifie pas qu’Eros comprend.

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Parfums d'autrefois - Mar 28 Aoû - 13:29



Parfums d'autrefois

 
Eros ϟ  Némésis .

Doucement, oui Luca, toujours. Sybille sourit, s'applique à le tartiner de crème avec délicatesse pour ne pas le brusquer et rendre cela le plus agréable possible. Cette retraite sera l'occasion pour lui de réapprendre à se connaître, elle compte aussi l'emmener sur les lieux de cultes qui furent leurs  maisons, à la recherche de réponses, être au plus près de sa divinité, accepter ce qu'ils sont, ça leur sera bénéfique à tous les deux. En attendant, ils sont là pour se reposer, prendre le temps de regarder le soleil se lever et se coucher, voir la journée et les gens passer sous leurs regards encore mortels ; afin qu'un jour ils se souviennent de ce qu'est le temps qui passe, de se souvenir de cette renaissance, que cela leur serve d'exemple de courage. Car courage ils en ont eu en se montrant au manoir, ils ont tout donné, le meilleur d'eux même, ils en sont sortis fragiles, mais reviendront plus forts. C'est une promesse. La crème pour le soleil est épaisse, mais elle parvient à la travailler sur sa peau, en silence, et c'est Luca qui le brise en lui proposant de lui donner le numéro de ce chirurgien qu'il lui a déjà proposé par le passé. Lorsqu'il l'a prise entre ses ailes, pour la calmer, lui redonner l'espoir. Il a dû remarquer les marques et les hématomes dans son dos ; elle craint toujours qu'il ne les réfute, que ça l'effraye, alors elle envisage de se recouvrir pour ne pas lui perturber la vue, lui en a déjà assez avec ses mains, ce n'est pas la peine de lui imposer cela.

«  Ne t'en fais pas j'y ai déjà été » Si les cicatrices sont d'autant plus immondes cette fois-ci, c'est juste que la crise a été plus importante et que le coup de ciseau dans la chair a eu du mal à être guérit. Il faut laisser le temps aux choses, à l'enveloppe charnelle de se reconstruire avant de penser a la réparation totale. En attendant les lacérations sont guéries, douloureuses encore aux mouvements mais guéries, assurément. Elle s'applique à étaler la crème solaire sur son dos, sans oublier la nuque qui prend plus vite le soleil, elle prend soin de lui, comme elle l'a toujours fait. Luca n'est pas un enfant, elle ne prend pas un rôle protecteur dans son aspect maternel ; il est puissant, il est plein de ressources, mais en s'occupait de son hybris c'est cette relation qu'elle a tissé avec lui ; spéciale, unique en son genre et effectivement basée sur la protection de ses sentiments les plus sombres. Elle les garde sous clef, ils se faufilent dans la serrure, elles les y remet et ce tout le temps. Némésis veille sur Eros, sur son équilibre, Sybille fait de même pour Luca. Ses mouvements sont doux, elle le sait encore sensible au contact, c'est un travail de longue haleine que de le rapprivoiser mais ce n'est pas impossible. Ces mains sont dépourvus de sa noirceur, elle a montré la lumière de sa personne, le reste n'existe plus – pour le moment. La balance a penché.

La voix de Luca vient contre la douce brise marine, étouffée, hésitante, il lui demande pardon. Sourcils froncés, questionnements, elle se demande si c'est en rapport à ses cicatrices, en rapport à ce qu'il s'est passé. Elle est étonnée, elle n'attendait pas d'excuses de sa part. Rire étouffé lorsqu'elle se penche à son oreille, dépose un baiser sur sa joue. Pas de cela avec moi, Luca. «  Je n'ai rien à te pardonner Luca, laisse Arcadia de l'autre côté du globe, nous sommes loin de tout ça. » Elle recouvre ses épaules et ses bras de crème et l'arrière de ses jambes, puis se rassied, les mains pleines de crème. Elle s'en applique aussi, sur le visage, le ventre, les bras et les jambes. Et puis sur ses épaules elle remet ce tissu léger, pour dissimuler ses marques. Chapeau et lunettes, elle a la panoplie complète de la vacancière. Alors, elle perd son regard sur la vue qu'ils ont d'ici sur l'étendue bleutée, aux facettes qui se reflètent au soleil. Le temps est bon, c'est revitalisant. Là elle est bien, elle veut mettre pause, figer le temps.


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Parfums d'autrefois - Jeu 30 Aoû - 9:48


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Le petit rire, léger, chantant, qui s’écrase sur ma peau, accompagné dun baiser. Ça chatouille un peu, ça fait trembler. C’est à la fois bon et douloureux.  Eros qui craint le contact, Eros dont le derme a perdu en chair mais gagné en sensibilité. Luca, inspire et détend toi. Ce n’est que Sybille. Ce n’est que la belle et tendre Sybille, qui ne voudra jamais te faire du mal. Pas comme le Monde que vous avez fuit pour vous ressourcer. L’impression de redevenir l’enfant aux mains bandées, l’adolescent a qui on a demandé d’éviter les peaux pour ne pas faire exploser les coeurs et devenir la victime de ses propres battements.

"Ne touche pas Luca et ne te laisse pas approcher. Tu sais, si les Anges sont aussi beaux et naïfs, c’est pour une raison. Leurs mots sont plus brûlants que les flammes de l’Enfer tant ils charment et font tomber les hommes."

Chérubin contemporain, toi aussi ta verbe est piquante et bouillante même si tu ne réclames que l’amour et les plaisirs de la chair, tu brûles et tu exploses dans les mêmes maux. Alors Luca, contente toi de ce que tu as pour le moment, acceptes la vie mais n’en demande pas trop. Ne va pas tomber à nouveau, ni Eros ni Nemesis ne sauront te rattraper une seconde fois.

«Oui… Arcadia est loin…

Oublier la cité des Dieux et accepter la belle Mykonos comme nouvelle maison. Oublier la Camorra, ses violences et la famille. Oublier le Silver et Cassie. Oublier Samuel et les coeurs brisés, Lucy et les promesses cassées. Oublier le Don et ses éclairs chatouillant les reins. Oublie tout d’Arcadia Luca. Ne pense qu’à toi. Et qu’à elle. Pour une fois, sois égoïste pour deux.
Les mains abandonnent le corps, je me relève lentement, chaleur qui picore le derme et réveille l’ange assoupi. Les ailes voudraient s’élever mais il y a encore trop de plumes à Terre. Alors Eros attend, sagement, que Luca se réveille.

Les prunelles glissent sur Sybille, lorgnent sur les courbes sans arrière pensée, simplement pour photographier la nuance opaline de la peau de la belle. Habillée Sybille, dos dérobé au regard trop sensible de l’Amour.

Non.

Refus catégorique de l’Ange d’obliger son amie à se cacher.

Non.

Les bras qui se lèvent, les mains qui se rapprochant du châle de la belle Dousmanis. Mais incapable, Luca, de toucher, d’attraper le tissu, de dévoiler sa peau aux courbes délicieuses.

" Re…Retire ton châle, toi aussi, il faut que tu prennes le soleil Sybille.

Retire le car je ne peux pas, moi. Et s’asseoir à côté, prunelles d’azur se perdant dans les flots aux mêmes nuances. La Grèce est belle. La Grèce est à eux. La Grèce les a appelé pour oublier les malheurs d’un monde qui ne les a pas encore accepté.  Tous les deux, tous…

Piqure de rappel, Luca qui tourne la tête vers Sybille, la curiosité dans les yeux.

" Attends…Augustin va venir ?

Est-ce du miel dans tes mots Luca ? Le timbre est presque léger, comme gourmand, à l’idée qu’Augustin Esposito vous rejoigne pour se laisser aller sous le soleil de la belle île originelle. Le sourire en coin ne peut se cacher longtemps, ton regard brille Salducci, tes ailes pétillent sous la derme.

Et tes doigts, ils crépitent.
Ils ont envie.





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Parfums d'autrefois - Jeu 30 Aoû - 11:32



Parfums d'autrefois

 
Eros ϟ  Némésis .


Retire ce châle sybille, toi aussi tu as besoin de lumière, toi aussi tu as été fragilisée, tu as souffert.

La demande la fait sourire, elle ignore s'il fait cela pour lui faire plaisir ou s'il est réellement sûr de ne pas être choqué par les marques qu'on laissées cette soirée mouvementé. Mais elle ne lui fait pas dire deux fois, il a raison. « d'accord » Les doigts attrapent le tissu et puis elle est de nouveau surprise par la voix de Luca qui se fait plus claire, plus enjouée, agrandit son sourire à elle. Il est content de voir Augustin, lui aussi sera sans aucun doute content de le voir. «  Oui, il a besoin de repos lui aussi alors je lui ai proposé de nous rejoindre » Elle le voit ce sourire qu'il étire, ça la rend heureuse de voir comme ça. Elle aussi a pu lui en arracher un ou peut être que c'était sa mère ? Elle le lui rend, soulagée de voir que ça ne le dérange pas qu'elle accueille d'autres blessés, Augustin a risqué beaucoup pour la sortir du jardin en se téléportant une dernière fois. Tous les deux dans l'inconscient pendant de longs instants, quand il s'est réveillé, elle était en train de mourir dans son propre sang. C'est normal qu'elle le fasse venir, c'est normal qu'elle le remercie en lui proposant de prendre ses distances. C'est la moindre des choses qu'elle peut faire, à défaut d'avoir réussi à les protéger, à défaut de n'avoir pu tenir ses promesses. Sybille retire ce châle qui couvre ses épaules, replace ses cheveux dans son dos et ramène ses genoux vers elle bras qui les entoure, elle pose la tête sur ses genoux et regarde Luca avec une tendresse qu'il lui connait.

A quoi pense-t-il ? Est ce qu'il a peur d'elle ? Peut être qu'elle en fait trop ?

Laisser Arcadia loin, qu'elle lui a conseillé, mais pour elle non plus, ce n'est pas évident. Elle s'est excusée une fois à l’hôpital, elle ne sait pas s'il lui a pardonné. La jeune femme ferme les yeux, inspire et expire doucement l'air marin qui vient la revitaliser. Elle ignore ce qu'elle fera par la suite, une fois rentrés, s'il l'acceptera au Silver après avoir vu ce dont elle est capable, après avoir expérimenté sa noirceur, observé la vengeance tenir cette arme et tirer de sang froid. Pour lui, certes, pour le venger, mais ce n'est pas dans l'ambiance de l'établissement. Une fois Luca sur pieds, peut être que la meilleure chose à faire c'est de saluer le public et quitter la scène. Elle déglutit et puis laisse aller tous les doutes, d'abord elle a envie de profiter de ses vacances, se promet de lui montrer le meilleur d'elle-même sur ces quelques jours histoire que le tableau ne soit pas en contrastes trop sombres. «  On va se baigner! Viens » Sourire enfantin, joie retrouvée dans les nuages sombres qui planent encore au dessus d'elle, de la peur, de la crainte encore, mais il y a toujours une face plus éclaircie. Il suffit de laisser aller, il suffit de se dire que l'attachement qu'elle a pour lui lui rendra le sourire. Suis moi Luca, pour nos ablutions .

.


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Parfums d'autrefois - Ven 31 Aoû - 22:28


"congé sabbatique"

" Honey honey, nearly kills me, a-ha, honey honey
I've heard about him before
I wanted to know some more
And now I know what they mean, he's a love machine
Oh, he makes me dizzy




Augustin qui arrive bientôt. Du mal à ne pas sourire comme un imbécile, à calmer le coeur d’Eros qui tambourine. Toujours eu un faible pour les hommes Luca, surtout quand ils ont les cheveux grisés et l’allure des dieux d’un temps éloigné. Gus et Hermes, ses ailes aux pieds. Gus le collègue et l’ami. Gus que Luca n’a jamais effleuré, touché ou embrasé. Les règles, très peur pour toi Salducci et pourtant tu t’en ai donné pour les hautes sphères de la Camorra. Les sous boss et le Don, tu te les interdisais… jusqu’à cette soirée. Jusqu’à avoir plié sous l’égide d’un Zeus gourmand et accaparé par tes prunelles azurées.
Petit sourire en coin sur ton visage Luca, repenser à cette nuit où tu as laissé Eros voler au grès des éclairs te donne un air rêveur, presque nostalgique. Tu iras voir Alcide quand vous retournerez sur Arcadia, d’abord pour t’excuser de ton départ puis… Pour te faire pardonner.

D’un coup d’aile et d’un regard.

Le visage de Sybille qui se tourne vers toi, son sourire est angélique, personne ne te regarde jamais comme ça Luca. Pas sans avoir reçu des éclats de ton dieu juste avant. Alors tu lui renvoies son amour, prunelles bleutées dardées dans celles abyssales de la belle Dousmanis.

" Oui Augustin a besoin de repos, je n’en doute pas une seconde…

Et sourire. Encore. Face aux pensées qui assaillent le bas ventre et font pulser le coeur d’un nouveau battement. Eros ouvre les yeux, c’est le matin, le réveil a sonné, tes plumes n’ont plus à tomber.

La voix de Sybille qui retentit dans le silence rythmé par les vagues. Allez se baigner, comment lui refuser ? La peau est d’opale et crémée mais pour une petite trempette Luca, tu ne vas pas faire la fine bouche, l’enfant réclame de s’amuser. Tant pis pour le soleil qui se réfracte dans l’eau et crame ta peau de bébé. Tant pis si tu dois te refaire tartiner par Sybille ensuite. Tant pis pour tout ça, tu laisses de côté la peur et l’amertume et te lèves dans un bond en attrapant sa main avec appréhension. Tu trembles Luca, malgré le sourire, tu trembles. La douceur des mains n’est plus et Sybille doit les sentir, les cicatrices brûlantes.

" Désolé, je…La personne qui t’a fait ça ne … Mérite pas de vivre. Tu es bien trop belle pour ce monde Sybille…

Enfin tu en parles Luca, de son dos et de ses cicatrices. Tu ne t'excuses pas, tu n'as rien à voir avec ça. Mais l'autre, l'inconnu qui a osé toucher à ta Sybille, lui va avoir l'Amour a ses trousses, flèche de plomb dans le carquois prêt à bruler une peau et un palpitant.

" Je ne laisserais plus personne te faire de mal...

Le murmure est doux, innocent et les lèvres se rapprochent du front et y dépose un baiser. Réapprend moi à aimer ça Sybille, réapprend moi, mon ange, à en redevenir un.
Oublier l'amour, oublier le calme. Le jeu est là, il vous tend les bras Sybille et Luca. Alors profitez et amusez vous... Soyez heureux, oubliez Arcadia.

" Le dernier à l’eau paye une bouteille de vin à l’autre…!

Et courir comme un dératé, en se fichant bien des regards hallucinés devant deux adultes s’amusant comme des enfants à qui on avait offert quelques instants de répit. Loin d’Arcadia, la mafia n’existe plus, les cris, le sang, la peur, il n’y a rien ici qui y ressemble. Se reconstruire, réapprendre à sourire, à se faire confiance. A accepter que le monde n’est ni tout noir ni tout blanc.
L’eau est tiède, sa chaleur t’entoure le corps quand tu y plonges dedans Luca. Même nuance que tes prunelles, te retrouver au creux de toi-même et te laisser aller aux douloureux souvenirs que tu acceptes de laisser partir.
Ne pas oublier, non, juste… Profiter de l’eau pour se laver des tourments et des cris qui t’ont un peu trop piqué la tête.

 " Je crois que je vais être saoul ce soir grâce à toi !

Que tu balances à Sybille, un sourire ausi grand que ton coeur, aussi brillant que les plumes qui un jour orneront tes omoplates comme une conclusion à ce que tu as toujours été Luca : un ange tombé trop bas mais un ange qui a la force de se relever pour briller une seconde fois.



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Parfums d'autrefois - Sam 1 Sep - 9:04



Parfums d'autrefois

 
Eros ϟ  Némésis .


Promesse silencieuse, déclaration qui vient la saisir au coeur et manquer de la faire s'écrouler tant les mots sont doux, tant les mots sont bienveillants. Promesse soldée par un acte d'amour, baiser déposé sur son front, loin des crépitements et du désir qu'il a déjà pu faire naître en elle ; c'est bien plus fort,c 'est bien plus solide et pour elle c'est quelque chose de nouveau et de rassurant. En dehors de sa famille, a part Augustin, elle n'a jamais réellement reçu de gestes bienveillants et sincères. Alors elle relève les yeux vers lui, elle en verserait presque des larmes de joie, le nez picote mais l'eau ne monte pas ; ils pétillent, cela suffit amplement pour lui montrer sa reconnaissance. Il vient de lui ôter un poids qu'elle portait depuis le moment où elle l'a entendu hurler de douleur ; la souffrance de la culpabilité à n'en plus dormir, à ressentir les brides de démangeaisons toujours plus lui ouvrir les plaies. Mais là, c'est cette scène dans Edward aux mains d'argent quand l'héroïne danse sous la neige, c'est léger, c'est magnifique, à eux deux ils ont créé quelque chose, le désir et la vengeance ne sont plus, désormais c'est l'amour et l'équilibre qui se tiennent par la main.



Luca, même si tu as des cicatrices, même si tes mains sont encore un peu sèches après la guérison, elles sont les plus réconfortantes, et lorsque tu tiens ma main comme ceci, c'est les ailes qui poussent, nous font voler tous les deux, plumes dorées, plumes blanches.


La dernière fois qu'elle a couru de cette manière en ayant réellement voulu quelque chose c'était après la pomme ; la fois d'avant c'était pour rattraper son frère qui lui avait volé sa glace. Parfum orange, le sable collait aux doigts à cause du sucre ce jour là et ça l'avait agacée. C'est l'innocence qui revient alors, l'envie de gagner parce que c'est une compétition bonne enfant et qu'elle est joueuse, Sybille ; elle l'a toujours été, elle l'a juste oublié. Elle ne parvient pas à le rattraper mais les premières enjambées dans l'eau, Sybille finit par se laisser attraper par les vagues. Depuis le creux de celle-ci, elle entend l'écho de la mer, l'immensité, le néant. Elle ferme les yeux, ressent la fraîcheur dans les moindres parcelles de son corps, les mauvais souvenirs les mauvaises choses s'échappent d'entre tous les pores, virent de son épiderme et quand elle refait surface, Sybille est redevenue quelque chose, quelqu'un ; une personne à part entière, nouvelle. Respiration, après un baptême, ablutions, purification de l'âme. Les pieds s'ancrent dans le sable, elle passe ses doigts entre ses mèches noires pour les plaquer en arrière. Bienvenue dans ce monde, Sybille, bienvenue à toi Némésis. Et avec son regard de déesse, elle contemple, la vie autour, se pose sur le premier éclat doré de son âme : celui qui a fait de nouveau pencher la balance depuis son éveil. Celui qui lui permet de trouver le juste équilibre entre le divin et la mortelle.

Les sons chantants de sa voix lui arrachent un sourire, il a gagné la course, elle compte honorer le pari et lui acheter du vin, bine qu'elle ne l'ait jamais vu boire d'alcool, il dit vin, mais il choisira bien ce qu'il voudra Luca. «  On sera deux, ce sera plus drôle, tu verras! ». La jeune femme s'immerge à nouveau jusqu'aux épaules, soupire de bien être, l'appel de la mer, depuis longtemps, désirs jamais inassouvis de se laisser porter par les rouleaux d'Egée. Ça lui avait manqué, elle regrette d'avoir mis autant de temps à revenir «  il y a une fête pas loin de soir, on pourrait y aller manger, boire, danser, on est en vacances  alors on va agir comme tel! » Elle l'éclabousse, une fois, rit aux éclats. Ce sont deux enfants.

.


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Parfums d'autrefois - Sam 1 Sep - 23:48


"congé sabbatique"

" Honey honey, nearly kills me, a-ha, honey honey
I've heard about him before
I wanted to know some more
And now I know what they mean, he's a love machine
Oh, he makes me dizzy




Les enfants oublient tout quand la joie exulte leur coeur. C’est comme si tous les malheurs du monde n’existaient plus, comme si le temps s’arrêtait. Il n’y a que leurs rires et les battements sous leur derme qui comptent. Seuls les sourires et les souffles chargés de bonheur qui comptent. Seule la vie existe lorsque les adultes s’endorment et que les marmots rigolent.

Alors vivons Sybille.  Laissons les éclats de la jeunesse nous pilonner l’esprit, laissons nos coeur s’étreindre et pétiller. Explosons ma Sybille, mais pas sous les bombes ni sous les balles. Explosons sous les rires et l’ardeur.  L’Amour a envie de vivre, tant pis si ça brûle, tant pis si ça pique. L’Amour a besoin d’exister même si les blessures le font encore plier quand il dort. L’Amour est vivant Sybille. Et dans ces eaux grecques, il reprend son souffle.

Et il expire.


L’eau est balancée au visage de Nemesis, l’eau est douce et chaude, y’a plus aucune peur dans ces éclats de rire. La Mort et la Douleur sont loin ce soir Sybille, nous nous sommes éloignés d’eux pour nous retrouver. Et au final, c'est ensemble que nous nous sommes trouvés, toi et moi. Lui et elle. Dousmanis et Salducci. Nemesis et Eros, qui voguaient déjà l’un à côté de l’autre et qui à présent, vont vivre l’un contre l’autre. Je ne t’abandonnerais pas Sybille, je refuse de te lâcher une seconde. Je l’ai déjà perdu, lui, je n’accepterais pas de vriller des yeux sur un autre et te perdre, toi.
Alors restons là, Sybille, oublions Arcadia quelques heures, quelques jours, quelques mois. Restons là et amusons nous.

Vivons Sybille.
Ensemble vivons. Et sourions.

"Tu as raison... agissons comme des vacanciers... J'espère que tu sais chanter... Chaque été, je gagnais le premier prix des karaoké dans ma région."

Et sourire.
Et vivre Sybille.
Car c'est bien la plus belle chose qui existe, la vie. L'Unique que nous ayons. L'Unique qui a jamais résiste.




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