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Keep the streets empty for me

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Keep the streets empty for me - Dim 2 Sep - 15:42


DAMJAN & ALEJANDRO
Uncover our heads and reveal our souls
We were hungry before we were born
SONG
....


Crac.
Que le derme fait sous les lames de chair.
Ploc.
Quand les entrailles explosent, quand les viscères se libèrent.
Crac et ploc.
Quand le corps se défait de sa peau, que le ventre s’ouvre  et que le cri implose.


Tu as mal petit gigeot, t’es ficelé, tu peux plus bouger sous l’égide du capitano. Et y’a que mon sourire que tu peux voir dans cet espace clos. Que mon visage comme dernier souvenir, que mon rire pour en finir. T’as beau hurler, personne t’entend, t’as beau tenter de gigoter, t’as le corps bloqué sous les chaines ardentes.  Et les doigts qui glissent, encore et encore, qui déchirent ta peau sous des lignes magnifiques. Je trace des routes sur ton corps, y’a la voie de droite qui s’immisce sous le palpitant, descend en diagonale pour terminer la croix d’ouverture sur la fin de ton existence. Parfaites incisions Alejandro, t'as plus qu’à l’ouvrir comme une simple fenêtre vers un spectacle qui te fait plus jouir que n’importe quel cul de Delray Hallow.

« Et bien, tu souris plus hijo de puta…On n’a plus envie de se moquer d’Alejandro hein ?…

Que je murmure en me rapprochant de ton visage, acculé par la sueur alors que le mien est encore plus bouillant sous l’excitation. Les dents trop proches, j’pourrais te chiquer la gorge si j’avais des lames à la place des canines. Mais bon, on n’peut pas être parfait, j’pense que j’ai déjà pas mal d’armes sous la chair pour en vouloir d'autres.

« … Tu as de la chance, tes organes vont servir à quelque chose…

Et agripper la peau de ton ventre et lentement tirer, tirer… Tirer. Et laisser les boyaux glisser en dehors de la plaie béante. Ça suinte, ça coule, ça explose. C’est graphique sur le sol, jolie peinture macabre aux allures de scènes d’antan. Vous savez, quand y’avait aucune règle en médecine, qu’on coupait là où on pensait que la solution se cachait, que le poison irriguait. On s’en fichait des conséquences, des erreurs et des horreurs. On tailladait pour connaitre, pour comprendre, pour en conclure des idées.

Mais toi Alejandro, t’es pas un médecin, t’es pas un sauveur. Tu n’es qu’un chirurgien qui oublie la finalité de ce métier : tu ouvres, tu regardes, tu prends mais t’oublies de refermer.


Mission de terminée, morceaux de récupérés, coup de téléphone passé et corps brûlé. On rentre à la maison Alejandro, toi, ta fatigue, tes éclats de rire, tes lames et ton cerveau un peu pété. Plus que d’habitude, la maladie qui continue de suinter en moi comme du champagne dans le gosier des ritals. Le contrôle se perd de semaines en semaines, les medocs calment les cauchemars et les maux de tête mais parfois, ils ne sont pas suffisants. Alors j'perds la maitrise, j'y vais trop fort, je découpe trop loin et trop longtemps... Et j'oublie que, quand j'termine et que la lune est déjà haute dans l'ciel, et bien.... Et bien chez moi ça s'active et que ma propre chair se déchire là où les lames ont détruit.

Crac.
Que le derme fait sous les lames invisibles.
Ploc.
Quand les premières gouttes de sang s’écoulent.
Crac et ploc.
Quand le corps s’écroule sous la douleur atroce qui se forme sur les abdominaux.


« Joder…*

Que je murmure alors que mes genoux sont au sol, dans un parking vide là où la bagnole attend pour que j’rentre à la casa. Je me relève péniblement, je connais la douleur, j'y suis habitué depuis mon enfance mais là... j'ai été trop loin, j'ai cutté trop fort. Et j'm'en mord les doigts.

Ou la panse.

Quelques pas, la main qui tient le ventre là où je sens que ça éclate insidieusement. Y’a la faim qui gronde, y’a la douleur qui s’accentue et y’a le tshirt que je soulève, pour être témoin de ma propre éviscération. Les lignes qui se découpent toutes seules, la peau qui éclatent lentement, parant l’abdomen de jolies stries qui forment une croix là où quelques heures auparavant, j’ai ouvert la porte sur le 9ème royaume. Là où ma victime a du tirer sa révérence.

*:
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