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Whatever it takes | Alan + Augustin + Mairead

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Whatever it takes | Alan + Augustin + Mairead - Dim 2 Sep - 23:52

Alan + Augustin + Mairead

Whatever it takes


 Mon regard se perd un instant sur Alan. Il est en train de préparer ses affaires. Je suis en train de ranger les miennes dans mon sac. Mon portable amélioré pour craquer les codes de sécurités. Un révolver. Des outils pour crocheter des serrures. Une lampe torche. Des cordes et j’en passe. Je tente de ne pas trop me charger, de prendre juste ce dont j’ai besoin. Je mets les affaires presque machinalement dans mon sac, le temps pour moi d’observer mon partenaire. Avant qu’il ne se rende compte que je le regarde, je détourne le regard. Je me concentre sur tout ce que je suis en train de faire. Je ferme mon sac quand je suis sûre d’avoir tout, cela m’évite d’hésiter et de devoir vérifier à nouveau. Je prends mes bottines usées, toujours les mêmes que j’enfile par-dessus un legging moulant noir. En haut je porte un débardeur noir et je mets par-dessus une petite veste en cuir noir aussi. Le noir c’est parfait quand il faut se fondre dans l’obscurité. Je rassemble mes cheveux en une queue de cheval haute que je tresse. Puis je place mon bonnet fétiche sur le sommet de mon crâne. J’attache le bandana qui pourrait me servir à masquer mon visage autour de mon cou. Je suis de noire vêtue et je suis prête. Je m’approche d’Alan. « - Je suis prête ».

Il y a plusieurs jours, j’ai failli mourir. J’appréhende. Je ne devrais pas appréhender, j’ai l’habitude, ce n’est pas mon premier braquage, j’en ai fait plusieurs. Avec Alan et sans lui. Pourtant là, j’ai une certaine appréhension. Je suppose qu’il me faudra du temps pour me remettre, pour que ma confiance remonte et que je n’ai plus peur qu’il se passe un drame. Lors de la soirée au Triannon, lors de mon attaque, je crois que j’ai perdu quelque chose. La confiance que j’avais en moi n’est plus la même, j’ai peur de me faire avoir, j’ai peur de ne plus être à la hauteur. Et s’il se passait quelque chose à nouveau ? Et si la Mort voulait me rattraper ? Si elle me voulait moi ? Je tais mes angoisses, je ne veux pas que l’on puisse me dire quoique se soit. Je ne veux pas que l’on voie que je ne suis peut-être plus la même. La peur de décevoir. J’ai mis la barre tellement haute que maintenant, je suis perturbée. Une main vient se poser sur ma gorge. Je perds l’espace d’un instant la notion du temps. Je me rappelle la douleur, la sensation d’étouffement. On a l’impression que le souffle de vie s’en va avec le sang que l’on perd. J’ai cru que j’allais y rester. Et maintenant je me retrouve à avoir peur d’un simple braquage. Il ne devrait rien se passer. J’ai la nuit de mon côté. La banque sera vide, cela sera facile, très facile. Un jeu d’enfant même et pourtant, me voilà à avoir peur, me voilà à douter de moi-même.

Alan m’a entraîné. Pendant plusieurs jours, il ne m’a pas laissé de répits. Il a fait en sorte que mon corps ne garde pas de souvenir de cette histoire. Pourtant c’est mon esprit qui est marqué.  Je sais que je suis prête, j’ai largement repris des forces. Le doute est toujours là. Je ne dois pas montrer à Alan que j’ai peur, je ne peux pas montrer à Alan cette part de moi. Il m’a vu presque morte et je ne veux pas rajouter d’autres inquiétudes. Il a fait tout ce qu’il faut, il a été présent, il m’a soutenu, c’est lui qui est venu me chercher alors que la Mort avait commencé à me serrer dans ses bras. Je ne dois pas me montrer troublée, je dois justement être tout l’inverse. Alors j’inspire profondément, je pose ma main sur l’épaule d’Alan comme pour attirer son attention. « - On y va quand tu veux » Est-ce qu’il peut sentir dans ma voix que je suis inquiète ? Que j’ai peur ? En espace de quelques semaines, on a frôlé à tour de rôle la mort, ne serait-ce pas logique qu’elle veuille récupérer ce qu’elle n’a pas pu obtenir ? Et il y a une malheureuse phrase qui dit, jamais deux sans trois.



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Whatever it takes | Alan + Augustin + Mairead - Lun 3 Sep - 15:23



Whatever it takes
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Belisama ϟ Hermès  ϟ Bélénos  ϟ

C'est une histoire de vengeance. Inlassablement la guerre explose, cela passe de jours en années, elle continue et fait rage dans leurs cœurs. C'est une histoire de vengeance, et le front d'Alan est barré par la colère latente. Ces derniers jours sous le signe de la frustration et de la haine, il n'en a quasiment pas fermé l’œil de la nuit. L'astre solaire en éclipse, aveuglant par la noirceur qu'il émane depuis qu'il a croisé Augustin. Le désir de braquer son établissement avait été proposé à son double, et puis les événements d'après ont conduit à confirmer ce projet. Il n'est pas lui même, Alan, il ne parle pas, seul la vengeance l'intéresse. Humilier ce type, le rendre misérable, éventrer sa fierté, sacrifier son travail et s'en réjouir ensuite. L'orgueil du Dieu Soleil est à son paroxysme, il n'y a que cela qui compte pour lui. Il a rongé son frein pendant les préparations, Mairead s'en est vue sans doute bousculée par la colère en phase terminale. Après ça, ça ira mieux se dit il, ça ira mieux, comme la dernière fois. Il n'entend pas Mairead lui annoncer qu'elle est prête, s'occupe d'enfiler un sous pull noir, refermer sa ceinture qui tient deux de ses armes à ses hanches. Il est focalisé sur son objectif, il compte tout prendre, tout voler, tout consommer ensuite.

Un dernier coup d’œil sur les plans de la banque. Tout devrait se passer comme prévu, il a passé ces derniers jours à entraîner Mairead, à la briefer sur ce coup là. Il a confiance en elle, c'est une voleuse hors pair, il ne perçoit pas son inquiétude, car c'est un connard égoïste qui souhaite juste faire payer à ce sale type tout ce qu'il a pu lui faire. Les deux gaulois n'en sont pas à leur premier coup, et puisque tout est opérationnel il ne voit pas quelle inquiétude elle pourrait avoir. Il croit en elle, plus qu'il croit en lui-même. Le cycle infernal se brisera ce soir, Alan revoit toute la souffrance endurée à cause de ce type, depuis la mort de sa femme et son enfant jusqu'à l'abandon, il contemple les sentiments qu'il a pu avoir à l'égard d'Augustin, fanés, bouillis, écrasés, mais il persiste cette écharde dans le myocarde, cela doit prendre fin. L'hybris à fleur de peau, la moindre contrariété l'enferme ou le fait réagir excessivement. Sauf envers Mairead, il tente de garder son calme et parle bien moins qu'à l'accoutumée. Il n'est pas homme bavard d'ordinaire, les murs qui l'entourent sont épais. Il a souffert de bien des choses dont elle n'en connaît pas l'origine. Car Alan n'a jamais raconté ses souffrances, à personne, il ne se sent pas l'envie de partager et n'a jamais essayé. Il déversait sa colère à la boxe, frappait à s'en ouvrir les phalanges parfois.

Main posée sur l'épaule, il revient à la réalité. Sous le choc des images du passé qui lui sont venues en tête, il ne tourna pas la tête vers elle. «  Hm » qu'il répond simplement, lui aussi il est prêt, alors ils n'ont plus qu'à y aller. Portes de la voiture verrouillées, Alan au volant, sa cagoule reste sur ses genoux en attendant qu'ils arrivent jusque vers ladite banque. Il observe l'intérieur grâce à des jumelles une fois à l'arrêt, la respiration anormalement calme. Il n'y a pas de gardes, parce qu'Augustin doit déjà tout voir depuis chez lui, que ses systèmes de sécurités doivent être de haute performance mais qu'en plus de cela il n'a qu'à se téléporter. Le coup qu'il a pris la dernière fois a dû le clouer au lit, de ces immondes sciatiques qu'il soulageait parfois avec des massages. Il connaît cet homme, il sait ses points forts mais aussi ses points faibles. «  Le patron des lieux est Hermès du panthéon Grec, si on est pas discrets il se téléportera à l'intérieur. On aura qu'à le descendre, il ne mérite que ça de toute façon »

Il préfère que Mairead soit celle qui l'exécute, Alan craint de ne pouvoir y parvenir encore une fois. Il laisse ses jumelles et tourne la tête vers la jeune femme. Il ne craint pas pour elle, si Augustin vient c'est à lui qu'il s'en prendra directement à coups surs. Après cela, il désire tout oublier, tout ce qui tourne autour d'Augustin, tout ce qui le hante et qu'il ne parvient à oublier sans éprouver de tristesse. La volonté d'avancer est là, il la voit dans les yeux de Mairead, son avenir, il place sa confiance en elle et coupe le lien ; «  J'aimerais qu'on se marie après ça. T'en penses quoi? » Oublier l'amour, oublier la haine.


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Whatever it takes | Alan + Augustin + Mairead - Lun 3 Sep - 20:18

Alan + Augustin + Mairead

Whatever it takes


La nuit nous couvre. On ne voit pas grand-chose. L’obscurité ne couvre pas les doutes, les peurs, les incertitudes. Je suis bourrée de ses défauts, gros défauts en effet. Il faut avoir de l’audace quand on doit aller braquer une banque. Il faut toujours avoir de l’audace quand on est un guerrier. J’ai l’impression que cette confiance en moi est partie, envolée avec les griffures saignantes de ce guerrier maya. J’ai l’impression qu’il a emporté avec lui un morceau de ma fierté et que je n’ai pas encore retrouvé le chemin de ma vengeance, je n’ai pas encore retrouvé tout ce qui m’avait été pris. Alan m’a entraîné. Durement, il ne m’a pas ménagé, il voulait que je sois prête, que mon corps le soit, mais il n’a pas pensé à panser les blessures de mon esprit et peut-être que c’est lui qui avait besoin le plus de soin. Je fais encore des cauchemars. Je n’ai jamais craint une personne et pourtant, j’étais tellement impuissante face aux lames qui sortaient de ses doigts, je n’ai rien pu faire et ce n’est pas dans mes habitudes de ne rien faire, de ne pas pouvoir riposter. La douleur n’a jamais été un souci, j’ai toujours surmonté mais là c’est vers la Mort que l’on a voulu m’envoyer et pour la première fois de ma vie, je l’ai frôlé. Moi qui n’ai jamais froid, moi qui ne vit que pour la fournaise, la folie ardente du feu, je me suis retrouvée gelée, paralysée, vide. Ma passion éteinte, ma plus grosse crainte s’est révélée à moi. Qui veut mourir ? Je sais que personne n’a ce désir, c’est trop étrange. J’ai toujours envisagé la mort comme possibilité mais je ne l’avais jamais craint. Je ne pensais sans doute pas la croiser aussi tôt dans la vie. Je ne suis pas vieille, j’ai encore tellement à donner, tellement à montrer, la mort ne peut pas tout prendre, tout balayer. La peur elle, elle peut prendre tellement de choses. C’est une forme de traumatisme je crois. Je me revois, dans cette pièce, sentant la vie m’échapper, sentant que tout m’échappe. J’entends la voix de Fiona, je sens ses mains sur mon cou, je baigne dans mon sang, j’ai encore ce goût immonde de sel et de rouille. Désagréable au possible qui ne présage rien de bon. Je suis marquée par la peur que cela arrive à nouveau. Je crois que c’est tout à fait normal mais j’ai du mal à en faire part à mon coéquipier. Je ne suis pas sûre que dire à Alan que je ne suis pas prête est une bonne idée. Surtout quand on se trouve dans un fourgon pas loin du point de braquage.

Je vérifie tout mon matériel, j’aime être sûre que j’ai tout ce qu’il me faut. Je ne veux pas avoir de mauvaises surprises. J’ai tout ce dont j’ai besoin, même si parfois, on n’est pas à l’abri de manquer de quelque chose. Il arrive que les événements ne se passent pas comme prévu. Je ne veux pas d’imprévus, je veux juste que tout se passe pour le mieux. Je ne veux pas encore avoir à me battre, je veux que pour une fois les choses soit facile. Je ne me reconnais pas vraiment, je ne suis pas du genre à être lasser par la vie mais je crois que j’aimerais juste un peu de chance, on n’a pas besoin que ce braquage ne tourne pas bien, on a besoin que tout aille comme sur des roulettes, c’est important, pour notre moral, enfin je suppose.

Je me reprends. Je n’ai pas le choix. Ma main libre quitte ma gorge. Je relance alors Alan, il faut qu’on y aille, il faut qu’on se décide. Je crois que je romps la rêverie d’Alan. Il me répond vaguement, il semble ailleurs, à quoi il pense ? Vraiment à notre mission nocturne ? Je ne suis pas sûre. Parfois, j’aimerais être dans sa tête, je sais qu’il me cache un tas de choses, des choses dont il ne veut plus parler, qui l’on fait souffrir. J’accepte qu’il ne se livre pas, il fait ce qu’il veut, je ne l’oblige à rien. Jamais. C’est peut-être pour cela qu’il revient toujours à moi. Et moi ? Et moi, est-ce que je reviens toujours à Alan ? Une chose est sûre, je tiens à lui, plus que je ne voudrais l’avouer. Ce n’est pas tellement une relation saine, une relation à laquelle on pense quand on est une petite fille. Remarque, je n’ai jamais voulu de prince charmant, je n’ai jamais été ce genre de petite fille à aimer les princesses et les contes de fées. Mon père m’a enseigné les véritables légendes, celles qui nous forgent, celles qui nous montrent la réalité de la vie. J’ai toujours été très pragmatique sur mes relations, sur ma vie. Je ne profite que de ce qui est vrai et Alan, Alan lui est tout ce que j’ai de plus vrai. C’est instable et bancal mais je crois que j’ai besoin de lui, j’aurais toujours besoin de lui. Sans parler du dieu qui vit en lui. Je soupire légèrement. Un demi sourire pour la nuit. Il m’annonce alors qu’on s’apprête à braquer la banque d’un dieu grec. Hermes, dieu des voleurs si je ne m’abuse ? Je sais qu’il n’a pas que ce titre mais celui-ci est assez marrant. « - Alors on cambriole le dieu des voleurs, quelle inspiration » Je souris toute seule. J’attrape mon portable amélioré. Il m’a précisé que si l’on n’était pas prudent, il déboulerait. « - Je vais mettre à mal son système de sécurité. On devrait pouvoir rentrer à l'intérieur comme dans un supermarché » Je pianote quelques secondes, concentrée alors que je l’entends me dire alors une chose. Je m’arrête immédiatement, je tourne la tête vers lui. « - Qu..Quoi ? Tu veux te marier ? » C’est la première nouvelle. Je ne savais pas qu’il tenait à moins à ce point-là. « - J…jj Je devrais porter une robe blanche ? » Je tente un peu d’humour. J’avoue que sa demande me perturbe, pourquoi maintenant ? Pourquoi à ce moment-là ? Qu’est-ce qui se passe dans sa tête ? C’est à cela qu’il pensait juste avant ? Je tente de ne pas paraître trop étonnée. « - Si notre braquage est une réussite, tu pourras m’appeler Madame Kaneved » Je lui fais tourner la tête vers moi et je lui vole un baiser avant de me replonger sur mon craquage. Il me faut deux trois minutes encore pour que le logiciel m’affiche que nous avons les accès. Parfait. « - On peut y aller, les caméras sont éteintes et les portes déverrouillées. » J’ouvre ma portière, je mets mon sac à dos sur mon épaule et c’est parti.



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Whatever it takes | Alan + Augustin + Mairead - Mar 4 Sep - 16:31



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Sourire succinct sur les lèvres, pour cause d'un bonheur qu'il ne parvient pas à saisir totalement. La joie chez lui n'est plus quelque chose d'habituel, elle l'a été fut un temps, désormais il ne s'agit que de brides éphémères. Elles passent, saluent de la main et s'en vont. Alan n'a pas l'impression d'être en vie, c'est une migraine constante, il continue parce que c'est ce qu'il doit faire, c'est ce que les autres font. La haine, la colère le maintiennent et parce que c'est un connard, un lâche qui n'est pas capable de se suicider correctement ; il a déjà essayé, les enfers ne veulent pas de lui, il est condamné à errer. Mariage, avec une femme comme elle, pour lui il s'agit surtout de la garder près de lui, ce qu'il se cache dans le fond ne remonte pas ses pensées. Le cœur intouchable, impénétrable, même lui ne se comprend pas réellement. Elle a accepté, qu'est ce que tu veux de plus, Alan ? Elle coupe le système, ce qui leur laisse quelques minutes pour tout faire avant que l'on se rende compte du problème. Mais d'abord il attrape ce visage, entre ses mains, pose ses lèvres sur les siennes ; il compte sur elle, pour tout oublier, tourner la page après s'être vengé de ce démon qui hante encore ses rêves, lui donne l'illusion de quelque chose qui a existé un jour. C'était y'a tellement d'années, il n'arrive pas à s'en remettre, une partie de lui ne désire pas s'en remettre et il a conscience que ce vol est aussi un moyen pour lui d'attirer l'attention d'Augustin, puis le faire souffrir à son tour quand lui et Mairead seront en possession de son argent et qu'ils en profiteront, mariés. Mairead, elle est au centre de cette histoire, elle n'en sait absolument rien et c'est parfaitement injuste. Pas besoin de lui raconter ce qui le tourmente, parce que c'est bientôt la fin. Il va revivre, Alan, il brillera de nouveau le Soleil. Il se détache de sa déesse, lui vole un second baiser plus court et se prépare.

«  On y va » Cagoule ajustée, il sort de la voiture avec un sac à dos, repère Mairead derrière lui et ils entrent en frontal. Les plans de la banque, il les a dans la tête, pour le moment ce n'est pas des caméras de surveillance dont ils doivent se méfier mais du champ de rayons lasers. Un classique, pour un picsou comme Augustin, le roi des voleurs fait tout pour qu'on ne le vole pas. Heureusement qu'il connaît l'oiseau, Alan ? Première étape faite, seconde étape, c'est à lui de jouer. Il grimpe au mur, par un système de prises que l'on accroche n'importe où, l’agilité n'est plus la même qu'il y a 15 ans, mais Alan reste un homme en forme et sportif. Il retire son gant, fait fondre le système d'alarme, ce qui retardera une éventuelle alerte.

Puis, il redescend, un signe à Mairead et ils traversent le champ de lasers en mouvement. Ils ont l'habitude, ce n'est rien de plus qu'un jeu de parcours, sauf qu'il est plus compliqué. Ils grimpent sur les statues pour éviter le sol, parviennent de l'autre côté. La partie la plus longue passée, il se souvient du plan répété plusieurs fois ces derniers jours, ils s'enfoncent dans les couloirs, Alan fait fondre les alarmes et arrivé près du coffre, c'est à Mairead de jouer et installer les explosifs pendant qu'Alan saccage les autres systèmes de sécurité. Il revient l'aider, out mettre en place, chaque geste est précis, chaque geste a été chorégraphié pour leur permettre d'avoir une efficacité à la seconde près. «  Vas y, ouvre le »


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Whatever it takes | Alan + Augustin + Mairead - Mar 4 Sep - 20:17

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Une demande en mariage. Sérieusement ? Maintenant ? Et bien je ne pensais pas que l’on puisse jamais me demander en mariage un jour. Je ne sais même pas si je suis ce genre de femme qui est fière de porter une bague au doigt. Elle va fondre. Je ne porte presque jamais de bijou, je les ferais fondre avec mes dons, j’ai déjà ruiné suffisamment de vêtements, je ne crois pas que j’ai envie de me mettre aux bijoux. La demande est en tout cas, peu conventionnelle. Qui demanderait une femme juste avant un braquage ? Alan apparemment. La surprise est grande, enfaîte je crois que je n’étais pas prête à entendre ces mots-là sortir de sa bouche, je pensais d’ailleurs que cela n’arriverait jamais. Alan semble aimer sa liberté et cela ne m’a jamais posé de problème, alors pourquoi maintenant ? Pourquoi est-ce qu’il éprouve le besoin de m’épouser maintenant ? J’ai l’impression qu’il y a quelque chose qu’il ne me dit pas. J’imagine que devenir sa femme ne m’engage pas à faire la cuisine et à lui faire des enfants donc si cela lui va, je peux lui faire ce cadeau-là. Je ne réfléchis pas tellement, je ne sais pas encore trop si je dois le prendre au sérieux. Peut-être qu’il a besoin de se rassurer lui aussi avant ce braquage ? Craint-il une erreur ? Un problème une fois que l’on sera à l’intérieur ? Je tente de ne pas y penser. Je crois que la bonne réponse c’est de lui dire que je l’épouserais si tout se passe bien à l’intérieur. Je ne veux pas lui promettre quelque chose si finalement l’un de nous meurt. Cette réalité, je n’y pensais pas vraiment avant et maintenant je me rends compte qu’elle est bien plus présente que ce que je voudrais. Je ne veux pas être prisonnière de la vie, je ne veux pas penser qu’à chaque instant qu’elle fait, la mort pourrait tout interrompre. J’ai encore besoin de temps, sans doute, j’espère et en attendant je dois me montrer plus forte, plus endurcie.

Ma réponse positive est suivie d’un baiser que je lui vole. Il semble content. Je crois, j’ai pu déceler un petit rictus sur son visage. Il m’embrasse à son tour, il me vole même un second baiser. Je me mords la lèvre inférieure. Je dois me concentrer sur le craquage des codes de sécurité. Je pianote sur ce portable amélioré que j’ai confectionné. Je suis plutôt douée en mécanique.  Les systèmes de sécurité deviennent obsolètes, on peut rentrer. C’est le moment. Je lui fais signe. Je place mon bandana sur mon nez et je place mon bonnet sombre sur ma tête. C’est parti. L’adrénaline coule à flot dans mes veines. C’est ce que je préfère. C’est sans doute ce qui fait que je suis accroc. Je suis de près Alan, on rentre dans la banque. Il connait les lieux, je le suis. Rapidement, il s’occupe des lasers de sécurité. Je le regarde à l’œuvre, je patiente. C’est rapide et efficace. On est dans le timing, on ne doit pas rester plus de 20 minutes à l’intérieur, c’est le temps que j’ai mis HS les caméras. Après une alarme sourde se met en route et prévient la police. Alors on ne peut pas perdre de temps. On avance jusqu’au coffre. C’est à moi d’entrer en action. Il faut faire sauter la serrure. Je sors ce dont j’ai besoin. Un peu de dynamite, pas trop, juste ce qu’il faut. Je les place autour de la serrure, j’installe le dispositif. « - Éloigne-toi » Le boum n’est pas aussi fort qu’on pourrait l’imaginer. Un bruit de métal qui craque, qui cède. Je souris satisfaite. Je me lève, j’allume mon briquet et mes mains deviennent incandescente. Je fais fondre ce qui reste et il ne reste plus aucune serrure. Je tire alors lourdement sur la grosse porte. J’ouvre alors l’antre d’ali baba. On vole le roi des voleurs, je crois qu’il risque de l’avoir mauvaise. Je trouve la situation plutôt plaisante d’ailleurs. « - Buffet gratuit ! » Je lance un regard à Alan. Je regarde à l’intérieur, je veux être sûre qu’il n’y a pas d’autres systèmes de sécurité. Je regarde. A côté de l’entrée, se trouve un boitier, c’est lui qui doit contrôler tout cela. Je le bidouille un peu. Il finit par fondre lui aussi. Il faut gagner du temps.  « - Monsieur, bienvenue ! » Je lui fais une petite courbette et je me presse d’entrer. Il y a un tas de coffre, je sors alors une clé magique, elle ouvre tout est n’importe quoi. Bidouillée elle aussi, je ne suis pas peu fière de ce gadget. J’en ouvre plusieurs à la volée. Je ne regarde pas encore ce qu’il y a dedans. C’est juste pour que Alan puisse commencer à les vider. Je regarde rapidement ma montre. « - Pas plus de 10 minutes dans le coffre et après on décolle, les caméras se ré-enclencheront toutes seules au délà » Maintenant que tout est près, j’ouvre en grand mon sac et je le remplis. « - C’est parti ! » J’envoie un sourire radieux à Alan. C’est dingue ce que j’adore ça.




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Whatever it takes | Alan + Augustin + Mairead - Mer 5 Sep - 12:08



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C'est un sentiment incroyable que celui de prendre une revanche, blesser Hermès dans son orgueil, le piéger là où il se croyait le roi. C'est qu'il lui a tout appris Augustin et c'est pour ça qu'Alan s'en sort très bien. De nombreux coups qu'ils ont fait ensemble, il a été un mentor et puis il a continué tout seul, a perfectionné sa technique. Aujourd'hui le roi des voleurs n'est plus ce qu'il avait été, c'est pour cela que c'est un jeu d'enfant pour Alan, qui a déjoué tous ses pièges. Ses facultés aidant, le talent de Mairead à ses côtés pour avoir dysfonctionné tout le réseau de sécurité, ils sont entrés dans la caverne de l'ours et sont venus le déranger en pleine hibernation. Il aide Mairead quand il le peut pour les dernières manœuvres, il lui a appris beaucoup et de choses et elle aussi en retour lui a permis d'en apprendre plus et surtout d'évoluer avec les nouvelles technologies, parce qu'elle est jeune et fougueuse, que lui est un voleur d'un autre temps même si son talent n'est plus à prouver. Alan observe ses gestes précis, minutieux, tout comme lui elle a intérêt à gagner cet argent, ils vont l'offrir au royaume, en toucher une partie aussi. Elle ignore juste que cela a bien plus de signification pour Alan, car Augustin est une partie de sa vie qu'il ne révèle à personne. Déni, besoin d'oublier, qu'il a aimé cet homme, qu'il est devenu dépendant de lui à bien des égards. Il refuse de vivre dans cette souffrance quand Augustin de son côté semble n'avoir aucun problème à le rayer de sa vie.

Tout le monde se venge.

La porte cède sous les explosifs,  Alan utilise son don pour permettre à cette dernière de s'ouvrir totalement. Et les déclarations de Mairead lui arrachent un sourire, il entre dans ce coffre, n'arrive pas à réaliser que tout cet argent est la propriété de la banque d'Augustin. Alors qu'autrefois c'est avec lui qu'il se serait retrouvé dans un coffre, cette nuit c'est aux côtés de celle qui va changer sa vie qu'il y est. Pulsion sadique et orgueilleuse, il met une gifle dans le visage d'Augustin et s'en délecte ; il ouvre son sac, en ressort deux plus gros qui étaient pliés et en laisse un à Mairead pour qu'ils les remplissent des billets, de liasses, de belles liasses. A travers ses gans il perçoit presque le grain authentique particulier  du papier. Tu m'as tout pris Augustin, et tu m'as abandonné, alors moi aussi je te prends tout et je t'abandonne. «  Parfait, on prend tout ce qu'on peut et on dégage »

Il sourit, Alan, il est heureux de voir que tout se passe bien, il a hâte de rentrer faire redescendre la pression, il sait qu'Augustin viendra le voir, il sait qu'il le soupçonnera mais il n'aura aucune preuve contre lui. Alors ils seront quittes. Alan lève la tête pour observer l'état alors que les sacs sont presque pleins, alors il repère une des caméras, une de ces fameuses caméra qui sont sensés être éteintes par les donc informatique de sa compagne,

« Mairead. Caméra indépendante, elle nous filme! » Adrénaline qui le pousse à grimper sur les étagères vidées, il monte, jusqu'en haut quitte à tomber et à se blesser, il tend le bras, saisit cette caméra dont le point rouge clignotant indique qu'elle est en marche. Système isolé des autres, bien sûr qu'Augustin a plus d'un atout dans sa manche. Il se saisit de la caméra, fait fondre entre ces mains ces preuves qu'ils sont passés par ici. Mais il sait, au fond de lui, que c'est déjà trop tard. Il va arriver, d'une seconde à l'autre. L'angoisse qui prend au ventre pour celle qu'il est sur le point de mêler à cette histoire de vengeance «  Sors d'ici Mairead ! Dépêche toi !! cours et ne regarde pas derrière toi! Je te rejoins à la voiture ! » Tant pis pour a discrétion, il hurle presque pour qu'elle s'exécute, elle sait qu'il ne plaisante pas, elle sait qu'il ne lui demande pas ça au hasard, elle sait aussi qu'elle doit faire ce qu'il lui dit.  


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Whatever it takes | Alan + Augustin + Mairead - Mer 5 Sep - 22:04


whatever it takes
La colère, la fatigue, la rage, la douleur, les doutes, la haine. Dire qu’il a tout laissé derrière lui serait un mensonge, dire qu’il a tout abandonné sur les plages ensoleillées de la Grèce serait se voiler la face. La colère est toujours là, tapie au fond de sa chair, au fond de son être, attendant patiemment de refaire surface à la moindre étincelle. Depuis ce mercredi soir maudit où ses yeux se sont posés sur lui, et après le cataclysme de l’Eden Manor, la haine avait été une part constante de sa vie, menaçant à chaque instant d’influencer ses décisions. Il avait dû faire preuve de beaucoup de contrôle pour garder la tête froide et faire ce qu’il y avait à faire. Le chantier était grand, trop grand, les questions auxquelles ils font face les taraudent encore aujourd’hui. Mais la coupure proposée par Sybille a apaisé le feu de ses vagues douces et revigorantes. Le soleil, l’impression de quiétude et la présence d’être chers à ses côtés, tout ça lui avait fait du bien. Tout comme le fait de fouler le sol originel, Hermès reposant le pied sur ces collines qui ont vu ses premiers envols. Cela fait longtemps qu’il ne s’est pas senti aussi proche de Hermès – bien sûr ils ont toujours été les deux faces d’une même pièce, comptant l’un sur l’autre pour toujours se soutenir dans les hauts comme dans les bas. Mais là… la sensation est retrouvée, un peu inédite aussi. Hermès est là en lui comme il ne l’a pas été depuis des années, depuis cet âge d’or qu’ils ont connu en France. Cette certitude est grisante, lui redonne confiance et la force de se redresser face aux affronts de la vie, qu’ils soient personnels ou de l’ordre de la Nuova. Gorgés de soleil et revitalisés par la force de leurs dieux, ses amis et lui sont rentrés prêts à faire face au monde entier. Mais la colère est là, elle gronde encore, cachant de sa voix sourde les plaies béantes qui jamais ne se refermeront, et qui se déchirent chaque jour un peu plus. Elle se nourrit de ce sang, la colère, se nourrit de ces souffrances inaudibles qui la rendent chaque jour un peu plus imposante. Mais dans quel but ?

La soirée est agitée, encore une fois, mais Augustin ne s’en plaint pas. C’est nécessaire de toutes manières, après les fiascos des dernières semaines il n’est pas question de baisser la garde une seconde. Les affaires l’ont rattrapé aussi, à son retour, et il n’a pas une seconde à lui. Il rentre donc assez tard chez lui, soupire de contentement en retrouvant le confort de sa maison. Tout est à sa place, et il n’a qu’à se servir un fond de whisky et se laisser tomber dans le canapé pour apprécier ces quelques minutes de quiétude après les nombreuses sollicitations de la journée. Il prend la télécommande de la chaîne hi-fi et lance un de ses album de jazz préféré. Les minutes passent, il laisse sa tête reposer tranquillement sur le dossier en fredonnant la mélodie. Et puis une sonnerie retentit, une alarme qu’il ne peut pas louper. La banque. Il prend son smartphone en main tout en pianotant sur la télécommande de la télévision. La caméra du coffre s’allume sur l’écran de son téléphone tandis qu’il constate que celles de la banque ont été désactivées. Il ne sourit pas, Augustin, pas du tout amusé par cette tentative de braquage qui apparemment s’est un peu trop bien déroulée jusqu’ici. Il a déjà fait face à des voleurs expérimentés, mais jamais aucun n’avait réussi à couper non pas un mais deux de ses circuits de sécurité, notamment les rayons laser dernier cri. Augustin est le roi des voleurs, et Hermès, qui grogne au fond de lui, en est le dieu. Ne dit-on pas que les dragons sont les plus féroces gardiens des trésors, ceux-là même qu’ils volent avec fracas et impunité ? Augustin n’a peut-être pas le pouvoir du feu, mais ce trésor là est le sien – il plisse les yeux, le feu. Il n’y a qu’une personne qui aurait pu faire ça, une seule personne qui aurait voulu s’attaquer à la banque maintenant, comme par enchantement. Il remonte ses manches, les replie au-dessus de ses coudes tout en fixant l’écran de son smartphone des yeux.

Personne n’est jamais entré dans son coffre, personne. Il marche jusqu’à son téléphone fixe, s’apprête à composer le numéro de la police, mais il attend, les yeux obnubilés par cette caméra branchée sur un circuit auxiliaire, indétectable. La porte s’ouvre, un peu de poussière est soufflée à l’intérieur. Et quand il voit les deux silhouettes entrer, il a un rictus nerveux. Une femme et un homme, et ce-dernier il le reconnaît tout de suite, il le reconnaîtrait entre mille, c’est presque flippant. Malgré les vêtements, malgré ce qu’il a pour se couvrir le visage. Tu ne dupes personne Alan. Surtout pas moi. Une colère noire l’envahit alors la rage de se faire défier ainsi se mêlant au plus basique instinct de défense du territoire. Il ne se fera pas braquer, et encore moins par cette enflure. Il reprend son revolver qui venait d’être déposé sur la table, sort de quoi le recharger tout en ne quittant pas des yeux cet écran qui le rend dingue de rage. Il serre les dent, arme son flingue avec des gestes assurés. Ses mains ne tremblent pas malgré l’agitation qui étreint son esprit et son corps tout entier en ébullition. Il a besoin de faire du mal, de lui faire du mal. Il a envie de sang, qu’il s’agisse du sien n’est même pas important.

Abandonnées les idées de police, les sirènes retentiront de toutes manières dès que le circuit de réenclenchera d’ici quelques minutes. Là c’est personnel, et Augustin compte bien rendre tout ça un peu plus abject encore. L’arme prête à tirer, il glisse son téléphone dans sa poche au moment où le regard d’Alan trouve la caméra. Il ferme les yeux et se laisse aspirer par le souffle d’Hermès, aussi froid et remonté que lui.

Il apparaît juste devant la porte du coffre, le regard noir et la main assurée autour de son revolver. Tout se passe en un instant, alors. Hermès s’insugre devant l’affront et Augustin attrape la femme, la coupe dans son élan salvateur en pleine gorge, d’un bras qui ne connaîtra pas la pitié ce soir. Le choc est inattendu et il plaque bien vite sa main autour de sa gorge, l’autre visant Alan du bout de son canon chargé. Il n’a même pas pris la peine de laisser le chien relevé, paré à tirer à tout instant. Il enserre ce cou fin de ses doigts, observe sans la moindre once d’empathie le regard de cette voleuse qu’il ne connaît pas et dont il se fiche bien. Il sait ce que ça fait, le sait trop bien ; les marques sur son cou à lui ne sont toujours pas parties et ne partiront peut-être jamais. Il tourne la tête pour regarder celui qui est sûrement l’instigateur de cette intrusion, aussi imprudent et arrogant qu’il l’a toujours été, aussi détestable et inconscient, aussi méprisable.  « Tu as trente secondes pour te casser d’ici, » qu’il gronde à l’attention du français. Il intensifie la pression de ses doigts, pointe le bout du canon sur la tête de la femme tout en se décalant de l’autre côté de la pièce, pour laisser le passage jusqu’à la porte libre.  « Les mains vides. » Il redirige le flingue vers Alan, décourageant toute idée de sauvetage kamikaze. S’il se précipite vers eux, il meurt, et elle aussi après coup. Hermès est peut-être un dieu bienveillant, mais Augustin ne s’est jamais ému des dommages collatéraux.  « Un pas de travers et je la bute, » menace-t-il.

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Whatever it takes | Alan + Augustin + Mairead - Mer 5 Sep - 23:44

Alan + Augustin + Mairead

Whatever it takes




J’attrape à la volée, le sac qu’Alan me tend. Il est censé se remplir le plus rapidement possible. 10 minutes, c’est le temps maximum que l’on a. Après les caméras se réenclencheront et la police pourra débarquer. Il n’est pas question qu’on se fasse avoir par la police, je ne l’envisage pas du tout. On sera loin et ils ne pourront rien contre nous. J’imagine déjà la tête des employés lorsqu’ils iront inspecter le coffre, il sera pratiquement vide. Je crois que je jubile presque, sans doute portée par l’entrain d’Alan. Il semble si sûr de lui que l’angoisse qui m’a saisi avant d’entrer dans les lieux s’est envolée. Je remplis ma mission. Je commence à remplir le sac, l’argent coule à flot et je suis ravie, j’adore cette adrénaline qui coule dans mes veines. Seulement tout s’arrête d’un coup. La voix d’Alan me ramène à la réalité. Je l’entends prononcer ce que je redoute. Une caméra indépendante. Je me retourne à la volée vers lui et mes yeux cherchent l’instrument de l’horreur. Je la voix, elle clignote, il a raison, elle est allumée et elle nous filme. Je m’en veux, mon logiciel ne l’a pas détecté et par conséquent ne l’a pas désactivé. Je déglutis. « - Fait chier ! » Je regarde Alan aller la griller mais c’est trop tard. Il l’a dit, cette banque, c’est celle d’un dieu grec, Hermès et apparemment il a le don de téléportation. Il va arriver d’une seconde à l’autre. Il redescend et alors sa voix est pleine d’autorité. Je fronce les sourcils, est-ce qu’il me demande sérieusement de l’abandonner ? Ce n’est pas possible, on est dans la merde ensemble, pas question que je parte. « - NON ! Je ne te laisse pas ! » Je ne l’envisage pas. Pourtant quand je croise son regard, j’ai l’impression de comprendre que quelque chose de grave pourrait arriver. « - Viens dépêche-toi, on laisse tout ! » On oublie le braquage et on se barre. Le plus important n’est pas l’argent, c’est juste qu’on ressorte d’ici tous les deux et vivants. « - Alan bouge ! » Je me dirige vers la sortie, je prends mon élan pour partir en courant quand Il apparaît. Je suis surprise forcément, je savais qu’il pouvait arriver d’une minute à l’autre mais je ne pensais pas le voir débouler de nulle part comme ça. Je n’ai pas le temps de l’éviter. Sa main attrape ma gorge. Ma gorge encore. Je pousse un cri étouffer. La douleur se fait sentir, j’ai beau avoir été soignée à cet endroit-là il y a quelques jours, c’est sensible et mentalement, je le vis très mal. Ses doigts se resserrent, l’air commence à manger, il s’amenuit. Je tente de le griffer avec mes mains mais il ne semble pas vraiment remarquer ma résistance. Mes pieds sont hissés sur leurs pointes. Je vois parfaitement l’arme, je ne vois pas sur qui il la pointe mais il ne faut pas être bête. Alan se trouve dans mon dos. Je tremble, mon corps se rappelle l’affront de trianon. Je dévisage notre assaillant. Je le reconnais. Il était dans cette pièce de la mort, il a sûrement tenu la même arme contre ma famille. Saloperie d’Italien ! J’ai envie de lui cracher au visage, ils ont été inhumain dans cette pièce, n’ont pas réfléchi. Clairement la frustration est d’autant plus extrême, j’ai envie qu’il me lâche, j’ai envie de le tuer, Alan a dit que c’est tout ce qu’il méritait, je ne peux pas être plus d’accord. L’italien ordonne à Alan de sortir. Je ris, c’est à moitié étouffé, à moitié nerveux. Je connais Alan, il ne me laissera pas. C’est mal le connaître. Je tente toujours de dégager sa main de ma gorge mais je sais aussi que si je tente de trop, l’arme que mon assaillant tient pourrait blesser Alan. C’est sans doute ce qui me tient. Hermès nous décale, je gémis légèrement, le tenant par le poignet, comme si je voulais éviter les dommages sur ma gorge qui a déjà subi. Il laisse la sortie du coffre libre pour qu’Alan sorte. L’arme change de victime, ma tête maintenant. Je ferme les yeux, j’ai l’impression que la mort veut me rattraper. Je vais finir par croire que mon heure est arrivée. Je crois qu’à ce moment-là, je préfère largement avoir l’arme pointée sur ma tête. Je sais ce que je peux tenter, si je meurs, je ne pourrais m’en prendre qu’à moi-même, je ne veux pas devoir blesser Alan, je ne veux pas avoir sa mort sur la conscience si cela tourne mal. « - Tue-moi, vas-y, tire ! Je n’en ai strictement plus rien à foutre. Sache juste que ma famille te retrouvera, tu ne seras jamais tranquille. Tu souffriras… tes proches aussi… » *Paroles dans un italien maitrisé, une des nombreuses langues que je maîtrise. Voix étouffée, cassée. Je fais ce que je peux mais je sais qu’il a entendu. « - Laisse-le partir, c’était mon idée, cette banque, c’était moi, laisse-le et garde-moi, tue-moi si ça te fait plaisir »* Je mens, Alan ne parle pas italien, il ne pourra pas me contredire. Si je dois mourir, autant qu’il vive. Sa demande était maudite. On ne pourra jamais se marier. L’un de nous sera consumer avant. J’aimerais juste croiser le regard d’Alan, savoir ce qu’il pense, j’ai bien ma petite idée… je doute qu’il veuille partir, pourtant il va falloir.


* en italien


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Whatever it takes | Alan + Augustin + Mairead - Jeu 6 Sep - 22:49



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Pourquoi ça doit déraper ?

L'avertissement résonne, s'écrase contre les murs, Mairead se tient là, toujours, il n'entend pas ce qu'elle dit. Les oreilles sifflent, il n'est pas prêt à la confrontation, pas quand elle est là, pas tant qu'elle est encore là. De gestes il lui demande encore de partir, de le laisser là pendant qu'il surveille leurs arrières. «  Va t'en!! » qu'il fait, encore. Mais trop tard, la seconde d'après il apparaît comme il l'avait prédit. Quelque chose a dérapé, l'orgueil d'Alan se retourne contre lui en ayant cru pouvoir voler le Dieu des voleurs aussi facilement. Et la seconde d'après, Alan s'empresse de courir vers Mairead, a la troisième c'est Augustin qui l'attrape et menace d'une arme à feu, sa vie. Alan se stoppe, retire sa cagoule, dévoile ce visage déjà cerné par la colère. Les gestes violents qu'il a envers Mairead fait vriller l'hybris au fond. Les tréfonds du soleil en activité, chauffe, brûle, comme il aimerait le voir fondre sous le magma. Il respire, pour elle, parce que par sa faute elle y est mêlée, parce que par sa faute, il va voir une nouvelle faiblesse. Elle parle Mairead, Alan ne comprend pas l'italien mais connaît la jeune femme. Il devine ce qu'elle dit, malheureusement cela ne sert strictement à rien, parce que Mairead ignore ce qu'il se cache dans le regard assassin qu'ils se portent tous les deux. Une main passe dans ses cheveux devenus longs, parce qu'il s'en occupe pas, Alan nerveux, tremble sous la frustration parce qu'il se retrouve piégé comme un con.

Un rire s'élève, Alan se mord les lèvres, lutte de ne pas faire l'erreur de se jeter sur lui et mettre Maisy en danger.

« Tu vas toutes me les prendre, Augustin ? Hm ? Celle la aussi tu vas la tuer ? Après ma première femme et mon fils ? » Il s'exprime en français, parce que dans la rage il n'est pas capable d'aligner deux mots d'anglais. Il grince des dents, les mâchoires serrées sous l'envie brutale de lui sauter dessus et lui arracher Mairead des mains, avant de le frapper comme il le mérite. Il rêve de lui faire mal, il rêve de l'entendre gémir, de le voir se crisper sous son hybris. Et ça en réalité, Alan sait qu'il ne pourra s'en satisfaire totalement, Augustin est un fantôme dans chacun de ses rêves et ses cauchemars. Il rêve de ces moments où ils se sont tabassés jusqu'à être portés sur le précipice de la mort, il rêve aussi de ces moments où ils se sont réellement aimés. C'est fini tout ça, Alan, oublie, regarde le monstre, regarde le. Alan inspire doucement, le cœur cogne contre la poitrine, tambours de guerre, déclaration déjà fait au moment où il s'est permis de l'humilier l'autre soir. Pourquoi c'est toujours lui qui gagne ? Pourquoi c'est toujours lui qui a l'avantage ?

«  Relâche la!!! » Il devient fou, Alan, il hurle, et d'un coup de pied envoie valdinguer un tiroir dans sa direction. Le voir la tenir comme ça alors que quelques jours plus tôt elle a été égorgée le rend dingue. Il sort son arme, le pointe dans la direction d'Augustin il n'aurait pas dû louper son coup quand il s'est téléporté cette dernière fois en Argentine. Il sait, quand il va se téléporter, combien de secondes de marge il avait ; une, et demi, deux, et quand il l'avait braquée en direction de sa tête, il avait compté dans sa tête, une, et demi, deux, et tire. Il l'a fait exprès, il n'a pas voulu le tuer, parce qu'il en est incapable. S'en prendre à leur entourage est bien plus facile, la blessure est bien plus douloureuse que la mort elle même. Juste en ayant posé ses mains sur elle, déjà Alan sait qu'il ira retrouver sa femme, celle au cheveux noirs qu'il a vu l'autre soir.  «  Relâche là bordel! » Hystérie, colère démesurée infusée dans l'hybris, l'agressivité, le pied shoote ce sac plein de billets qui s'éparpillent au sol.   


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Whatever it takes | Alan + Augustin + Mairead - Dim 9 Sep - 11:17


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La fille est téméraire, il lui reconnaît au moins ça. Les mots prononcés dans sa langue maternelle le surprennent mais il se contente d’un rictus moqueur à son attention. C’est typique, typique. Elle veut le protéger, quelle adorable intention. Encore une femelle idiote qui a cédé à ses charmes ténébreux sans flairer le monstre qu’ils renferment. « Inutile de menacer mes proches, » lui répond-il en italien d’un ton glacial, le regard meurtrier se reposant sur l’homme qui s’énerve derrière elle. « Tu demanderas à ton copain ce qu’il en a fait. » Les mots sont crachés avec le venin le plus létal et il resserre un peu plus la poigne autour de son cou. Aveuglé par la haine, la rage contre ce petit con qui ne cesse de lui pourrir la vie, qui vient maintenant menacer le fruit de son travail, oh comme il a envie de voler pour de bon son souffle à cette femme, cette mesquine qui a osé le suivre jusqu’à son antre jalousement gardée. Il le ferait volontiers, ne serait-ce qu’à l’idée qu’elle puisse apporter à Alan un peu de bonheur, ce bonheur qui était sien et n’appartiendrait à personne d’autre. Il lui avait refusé ce bonheur, et même s’il sait que ce combat est vain, dans la fureur du moment son esprit ne se fait pas rationnel. L’ex-flic tremble d’une même rage, Augustin sait que l’hybris le tenaille, connaît la puissance de cette affliction et les ravages qu’elle peut engendrer. Mais il ne fera rien tant qu’elle sera entre ses griffes, comme l’attestent ses paroles. Hermès s’agite, Augustin gronde. Il approche la fille, la tourne contre lui pour qu’Alan voit bien son visage et colle le pistolet dans sa nuque. Qu’il approche, qu’il l’ose, qu’il balance encore un seul tiroir dans sa direction et c’est sa cervelle qui repeindra les billets verts à leurs pieds. « Toutes, s’il le faut, » menace-t-il en français lui aussi. « Trente secondes Alan. Les mains vides. » En l’espace d’une seconde, ils disparaissent, laissant le voleur du soir seul dans ce coffre rempli d’argent et de haine.

Ses pieds assurés touchent le sol graveleux et il laisse la fille retomber à ses pieds comme une poupée de chiffon. La téléportation n’est tendre avec personne les premières fois, et il la laisse en subir les conséquences, en profite pour vérifier qu’elle n’a pas d’arme à feu sur elle. Rien, elle a sûrement du la faire tomber lorsque Augustin l’a interceptée en plein vol. Il s’éloigne d’elle et s’approche du bord. Ils sont sur le toit d’un grand immeuble en face de la banque, un bâtiment de bureaux d’où ils ont une bonne vue sur l’entrée de son établissement. Il serre les dents, pointe la fille du bout de son canon pour ne pas que des idées stupides lui viennent en tête. Qu’elle essaie. Qu’il ose ressortir de là avec un seul sac de billets. Qu’il reste un peu trop longtemps à l’intérieur, et il ne donne pas cher de sa peau. « Tu bouges, tu crèves. » Elle ne pourra pas dire qu’il ne l’aura pas prévenue.

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Whatever it takes | Alan + Augustin + Mairead - Mar 11 Sep - 0:51

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Whatever it takes


Je le menace. Mon italien est parfait, je le sais. Mon père voulait que je parle de nombreuses langues. Ma mémoire absolue facilite les choses pour l’apprentissage. Je le hais, cet homme va payer. Il ne le sait pas encore mais il y a une croix que le jour où je le ferais brûler pour qu’il retrouve les Enfers. Fumier d’italien. Fumier de Camoriste. Je suis furieuse. Je ne peux rien faire, si je bouge je me prends une balle en pleine tête. Je tente de m’en foutre mais j’avoue que je n’ai pas envie qu’Alan voie le spectacle. Et dire qu’il y a quinze minutes, il me demandait de l’épouser. Etonnant n’est-ce pas ? La situation a viré de bord. Littéralement. Le mariage n’est pas au programme, il y a de grandes chances que je finisse par crever ce soir. Apparemment la Mort a une dent contre moi. Cela ne lui a pas plu que je lui échappe lors du bal masqué. Elle me rattrape, elle m’aura, c’est indéniable. Je lui crache au visage, geste plein de haine. Il répond aussi en italien. Alan ne doit pas comprendre. Il me révèle alors une chose. Hermès connait Alan mon Alan. Comment il a pu me cacher une telle chose ? Comment il a pu oublier de me dire qu’il connaissait le propriétaire de cette banque ? Mon cerveau est en ébullition. BORDEL. Il avait tout prévu, Hermès est à la Nuova Camorra, on leur livre un acte de guerre et Alan le savait ! Je sers les dents, je me pince les lèvres. Je ne sais pas lequel des deux j’ai envie de détester le plus. Comment Alan a pu me faire ça ? Je me sens littéralement trahie.

L’Italien me fait bouger. Je grimace, sa main serre mon cou, trop fort, il est affreusement plus sensible qu’avant, pas tout à fait remis. Il fait en sorte qu’Alan voit mon visage. Je le regarde, à la fois en colère et à la trahie. Je paye ses erreurs. Il demande alors à mon ravisseur une chose qui me perturbe. Je ne suis pas la première ? Pas la première qu’Hermès attaque ? Je fronce les sourcils, mes mains serrées sur le poignet de mon bourreau, l’air commence à manquer, il sert de plus en plus. Je me suis hissée sur la pointe des pieds, je tente de ne pas être pendue à sa poigne. Il semblerait que je vais être la prochaine copine d’Alan à mourir. Il y en a eu avant moi, copine ou femme, je l’ignore, Alan ne parle jamais de son passé. Je le connais depuis longtemps… mais avant son arrivée ici, je ne sais pas ce qu’il a fait, qui il a pu aimer. Je me rends compte que je ne sais pas grand-chose. Qu’il est mystérieux et qu’il ne me parle pas. Et j’ai accepté de l’épouser ? Dans quoi je m’embarque ? Est-ce une bonne idée ? Vraiment ? Ce n’est pas le moment de réfléchir à ce genre de chose. Je détourne le regard d’Alan, vexée, frustrée, la colère règne chez moi, en moi. Alors que la menace ultime retentit de la bouche du dieu des voleurs, il se passe quelque chose d’étrange. Cela ne dure pas longtemps. Deux secondes tout au plus. Je ne comprends pas tout de suite. Je ne sais plus sa poigne qui me coupait la respiration. Je perds l’équilibre, je ne vois bien, tout est sombre. Je ne tiens pas sur mes pieds, je m’affale au sol, je touche, retendu mon estomac qui se tord. Un filet de bile filtre de ma bouche. Je l’essuie rapidement. Min instinct de survie prend le dessus. Je sors le briquet dans la poche de mon pantalon. Juste avant qu’il ne pointe à nouveau son flingue sur ma tête et qu’il ne me menace encore. Je trouve que cela fait beaucoup trop. Trop de menace. Je ne lui laisse pas le temps de réagir. Il me faut un seconde pour enclencher le feu du briquet, deux de plus pour le souffler sur l’arme qu’il tient en joug sur moi. Peut-être huit pour me précipiter sur l’arme qui tombe au sol après que mon feu divin ait brulé la main de mon ravisseur. Je me redresse maladroitement, péniblement, le revolver qui vise Hermès. « - Enfoiré » Je tire. Sans rien voir, je veux viser sa tête mais je crois que je me loupe. Je crois que c’est l’épaule que je touche. Je me retiens au muret derrière, la téléportation ne passe pas bien. Je serre l’arme, je ne me rends pas compte que mes flammes sont en train de ravager ma tenue. Je tombe sur mes genoux, faiblarde. Je tiens l’arme en joug, la rage dessinée sur mon visage. « - Barre-toi ou la prochaine est pour ta tête ! »



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Whatever it takes | Alan + Augustin + Mairead - Mer 12 Sep - 15:34



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Colère noire, prédateur qui observe un autre, ne peut lui bondir dessus pour lui déchirer les boyaux. L'arme d'Alan ne lui sert à rien tant qu'il détient Mairead entre ses bras. Il la malmène, il ne supporte pas ça, il ne supporte pas cette vision. Augustin ne connaît que trop bine les points faibles d'Alan, depuis le temps qu'ils se connaissent il a appris comment il fonctionne, comment il réagit. Il est le seul ici bas à tout savoir de lui, à tout connaître de sa vie, à cause de lui il a tout perdu, à cause de lui il ne parvient pas à s'en remettre, à s'autoriser le bonheur qu'il recherche depuis des années. Exorciser, oublier, il aimerait, personne ne lui donne les moyens parce qu'Alan est le parfait étranger que l'on connaît. Même Mairead se rend compte qu'elle a loupé bien des choses dans la vie d'Alan, quarante ans passé, il a laissé sa jeunesse et sa vie en poussières. L'avenir lui a toujours été superflu, un terme inexistant. Et le présent, il s'accroche a ces petites choses, des brides d'espoir aussitôt brûlées, aussitôt égorgées, tuées sous ses eux. S'il la tue, Augustin, s'il tue Mairead, Alan n'aura plus le moindre remord à l'exécuter.

Ils disparaissent, laissent Alan seul dans sa colère, seul avec ses démons qui dont trembler les membres. Il a emmené Mairead. Il se tient contre un mur, l'esprit piqué par mille endroits d'échardes de haine. ; Vertige quand il commence à perdre le contrôle. Il a perdu, il déteste perdre face à lui, et pourtant il a bel et bien merdé sur ce coup là. Il observe le coffre éventré, le bordel à l'intérieur, tous les efforts fournis pour rien. Ça n'aurait pas dû se passer comme ça, leur plan était optimal. Il refuse, Alan, sa vengeance détournée, retournée contre lui et en prime Mairead va sans doute finir par le haïr. Il sort du coffre, la haine sur le visage, après avoir balancé son sac plein de billets. Plutôt tout laisser en plan que risquer la vie de Mairead. Ce la ne lui fait aucun doute, il n'y a pas à hésiter. Elle est déjà le buvard de ses états d'âmes depuis quelques années, sans rien connaître de lui, sans savoir pourquoi il est comme ça, pourquoi sa personnalité fait froid dans le dos, pourquoi il ne ressent pas d'empathie pour ceux qui ne sont pas un minimum proches de lui.

Il sort de la banque, l'air frais dans ses poumons lui fait du bien pourtant il a toujours la sensation d'être étouffé. Il s’assoit sur une marche d'escalier, observe les alentours, il ne sait pas ce qu'il va se passer maintenant mais il a intérêt  lui rendre Belisama. «  Augustin ! Ramène toi! » hurle t-il contre les murs d'Arcadia, il sait qu'il l'entend, il doit être planqué quelque part d'où il peut le voir. Alan sort une cigarette, qu'il allume, l'hybris gronde toujours mais pour elle, il tente de garder son calme. La flasque de rhum dans sa poche vient aussi contribuer à ce qu'il se calme, quelques gorgées, il finira sans doute par la terminer rapidement. «  Magne toi!! » Hurle t-il en français.Il l'attend de pied ferme, les nerfs du genou ont des spasmes d'impatience, tremblements caractéristiques. Il lui a déclaré la guerre.   


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Whatever it takes | Alan + Augustin + Mairead - Jeu 13 Sep - 0:51


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Nuit noire éclairée par les lampadaires froids de la ville, nuit sombre aussi bien dans le ciel que dans le fond de ces âmes qui se déchirent encore. La colère règne en maître en Augustin, occulte le tumultes d’émotions qu’il ressentira plus tard. Pour l’instant, il guette l’entrée de sa banque avec la même attention qu’un rapace aurait en épiant sa proie, négligeant cette femme qu’il croit matée.

A tord.

Il entend le souffle des flammes avant de se rendre compte de la chaleur dévorante qui lui attaque l’épiderme. L’espace d’une seconde, il ne ressent rien, rien que la surprise et cette tétanie qui paralyse le cerveau lorsque quelque chose d’improbable et de terrible se passe sous ses yeux. Puis la souffrance est là, bien réelle, ardente, consume sa chair et lui arrache un glapissement de douleur. La main sauve vient enserrer le poignet droit grignoté par les flammes et Augustin regarde ses doigts les yeux écarquillés, cette peau qui le fait souffrir le martyre. Son cerveau ne réalise pas encore qu’il s’agit bien d’une partie de son corps qui tombe en lambeaux. L’agonie est fulgurante mais brève, car la situation dégénère, lui échappe. Il perd le contrôle, a perdu son arme sans laquelle il n’est plus qu’un fuyard à la main cramée. Elle s’en saisit, bien sûr, la garce. Et c’est lui maintenant qui se retrouve pointé du bout du canon.

La suite n’attend pas, elle n’hésite pas et tire. L’impact le fait reculer, tituber. La balle l’a touché dans l’épaule droite, il a de la chance que cette harpie soit encore trop affaiblie par ses violences pour viser juste. La douleur de l’épaule prend le pas sur celle de la main pendant un instant, mais très vite c’est tout son bras qui n’est plus qu’un membre sans vie, un condensé de souffrances. L’urgence de la situation le pousse à lever les yeux, garder l’esprit focalisé sur cette ennemie qui a dévoilé son jeu, qui dans sa fureur fait même brûler ses propres vêtements. Elle le menace toujours, et dans l’un de ces élans de lucidité que seule l’adrénaline procure, il la reconnaît soudain. C’était l’une des femmes au trianon, l’une des suivantes de Killough. Celle qui avait tenté de faire chauffer les fers de leur assassin exécuté.

C’est elle qui le tient en joug maintenant, les rôles ont changé, mais c’est un sourire goguenard qui étire les lèvres d’Augustin, pas vraiment un sourire en fait, plus une grimace. Un brin de folie, pas mal de haine et de dédain. Le genre d’expression qui promet les pires enfers à venir. Ils ont fait une erreur en venant ici. Alan, c’était personnel. Mais elle, elle représente le Royaume à ses yeux, et ses sales pattes de celte ont osé toucher à l’argent de sa famiglia. « Alors la reine a avancé ses pions sur l’échiquier, hein ? » demande-t-il avec un semblant de rire morne, qui cracherait mille morts s’il le pouvait.

En bas résonne alors la voix d’Alan qui s’écrase contre les murs et fend l’air silencieux de la nuit comme la balle l’a fait quelques secondes plus tôt. Augustin renifle d’un air dédaigneux, sa main valide agrippée à son épaule, le sang battant dans le bout de ses doigts brûlés. L’instant dure, le regard qu’ils échangent est si lourd qu’il semble durer des heures, et puis Augustin disparaît.
Lorsqu’il arrive dans son bureau, il se laisse tout d’abord s’écrouler sur le bois vernis, reprend son souffle, essaie de passer au-delà de la douleur dévorante et pernicieuse, au-delà de ces messages d’urgence que lui renvoie son corps tout entier. Réfléchis, et vite. Il s’approche de son armoire et ouvre un tiroir, tâtonne et triture le faux-fond pour en sortir un pistolet de secours qu’il fourre maladroitement dans la ceinture de son pantalon de smoking. Après quoi il se précipite dehors, enfonce presque la porte des toilettes quand il s’engouffre à l’intérieur pour foutre sa main sous l’eau. Le contact est déchirant, inhumain. C’est pire que mieux et il se mord l’autre bras pour étouffer ses cris de douleur. La balle logée dans son épaule est silencieuse, souffrance muette pour l’instant, et dans l’intensité exacerbée de ce que sa chair peut supporter l’esprit finit par passer outre, anesthésié..

Sa chemise, par contre, est foutue. Putain de celte de mes deux.

Il finit par rejoindre l’entrée, sort sur le trottoir, le bras ballant contre son flanc droit, l’autre main tenant le flingue entre ses doigts pleins de son propre sang. Ils tremblent un peu, le corps est fragilisé. Mais la noirceur dans ses yeux et la haine dans ses tripes n’a jamais été aussi vive.
Alan est là, il l’attend, les mains vides et aucun sac de sport rempli d’argent ne traîne à ses pieds. Il ne pointe pas l’arme sur lui car c’est inutile. Au loin les sirènes commencent à se faire entendre, si le système d’alarme ne s’est pas encore remis en route les cris et le coup de feu auront sans doute effrayé un riverain au sommeil léger. La victoire est là, mais le goût qui demeure dans sa bouche est d’une amertume sans pareille. Ils se toisent, les regards plein de ces non-dits qu’ils n’assumeront jamais et qui déversent leur poison sur tout ce qui pourra jamais avoir de la valeur dans leurs vies. Plutôt que l’abandon, c’est la mort qu’ils ont choisi. Plutôt que de se faire face, ils choisissent encore de se complaire dans cette colère trop entêtante, qui les consume à petit feu en ne laissant autour d’eux que des cendres. « Tu es un idiot, Alan. »

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Whatever it takes | Alan + Augustin + Mairead - Jeu 13 Sep - 20:56



Whatever it takes
He wants him dead

 
Belisama ϟ Hermès  ϟ Bélénos  ϟ

Il apparaît, bien sûr, il ne se serait pas tiré sans venir lui cracher son poison au visage. Les remontrances et les insultes le laissent de marbre, parce que lui il est personne pour le juger, il n'est personne pour le traiter d'idiot. Alan reste de marbre, son regard détaille la chemise ensanglantée, cette main brûlée. Pas de doute, Mairead s'est défendue et il n'en attendait pas moins d'elle, sauvage qu'elle est, incandescente. C'est bien fait pour sa gueule, il n'a eu que ce qu'il méritait. Pour autant Alan n'est pas satisfait, parce qu'il a foiré son coup de ce soir, la haine dans le regard témoigne sa frustration, soufflée d'un nuage de nicotine quand il prend le temps de s'en prendre quelques taffes en silence. Elle n'est pas avec lui, elle n'est pas là Mairead, soit elle s'est échappée, soit il a joué au con et il va payer cher sa folie. Connaissant sa déesse jumelle, elle a dû trouver un moyen de s'enfuir, Augustin n'est pas con non plus, il sait que la tuer reviendrait à un acte de guerre entre leurs mafias respectives et encore a priori Augustin semble maintenant savoir qu'Alan est un membre du royaume. Alors il l'aura sans doute laissée en vie pour que ce conflit demeure personnel qu'il n'entrave pas à leurs activités respectives, cela ne les concerne que tous les deux, et il sait aussi que s'il franchit la ligne et mêle leurs histoires à la mafia tous les deux risquent très gros au final, de se voir interpol au cul en plus des mafia sur le dos. Alan se lève, descend doucement les escaliers pour se retrouver face à lui, plus proche qu'il ne l'a été depuis un moment en excluant cette dernière fois où il s'est jeté sur lui pour le frapper. «  C'est ta faute Augustin  ».

Il a créé Alan, il l'a abandonné alors qu'il était détruit, il paye le prix, c'est tout. Il observe ce regard, prend le temps de le détailler comme il a pu maintes fois le faire, il a pris un coup de vieux, sans doute les dernières festivités ont contribué à le fatiguer également. Alan a changé aussi, physiquement bien que mentalement il ne soit plus cette personne qu'il a connu en Argentine. Toute satisfaction est partie, toute empathie aussi, il a vendu son âme au diable. Alan est le soleil, Bélénos, il s'impose, explose, il prend et ne rend pas. Il n'y a pas de douleurs, il n'y a plus de regrets, déshumanisé depuis ce jour là, depuis que tu m'as laissé tombé quand j'avais le plus besoin de toi. Il a jamais voulu comprendre Augustin ce qu'il a subi Alan, tous les deux ont eu des pertes terribles, mais tous les deux n'avaient pas le même âge, pas la même vision de la vie, pas la même vie. Il n'a jamais voulu comprendre qu'Alan avait besoin de plus de temps pour s'en remettre, de tout ça ; qu'il a désespérément cherché à se retrouver, à trouver quelque chose qui lui ressemble sans être une pâle copie d'Augustin. La force ressentie n'est pas totalement saisie, il ignore d'où il tire la motivation de continuer. Mairead, a changé la donne quand il avait envie de se foutre en l'air.

C'est pas l'envie qu'il manque, pourtant elle est celle qui lui apporte le peu de réconfort dont il a besoin pour survivre. «  Tu sais bien que tout ça ne regarde que toi et moi, ce que t'as pas compris c'est que je t'aurais laissé tranquille si tu m'avais pas provoqué ce soir là. Ton problème c'est que tu penses que je suis le même que t'as connu. » Est ce que c'est vrai ? Bah, qui sait ? Il le dit, avec une certaine volonté, c'est qu'il aurait sans doute pu passer l'éponge sur ce qu'il a vu, mettre de côté sa jalousie, se dire qu'eux deux c'est fini, jamais ça marchera ; mais il a ranimé la haine en le prenant pour un con «  C'est toi l'idiot Augustin. » Regard figé dans le sien, il porte de nouveau la cigarette à ses lèvres. « Alors tu vas arrêter de croire que t'as tout compris, et aussi tu vas laisser nos affaires personnelles hors de ton club de grecos, Hermès. Si je tombe tu tombes avec moi, souviens toi. » Il n'aura probablement pas envie une nouvelle fois de se retrouver fugitif avec lui si leurs petites histoires venaient à tomber dans les oreilles de Jules César. L'objectif pour Alan est surtout de sécuriser le Royaume « J'ai quitté ta banque sans rien, elle est où ?  » demande t-il en évoquant Mairead.   


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Whatever it takes | Alan + Augustin + Mairead - Jeu 13 Sep - 23:37


whatever it takes
C’est ta faute Augustin. Il n’a toujours eu que ces mots à la bouche, lui qui lui avait enlevé son frère, lui qui avait lancé la première offense. Il a craché ces mots dans sa fureur, dans ses violences, parfois les larmes venaient accompagner les lettres accusatrices de leurs lamentations salées. Il l’a répété encore, plus tard, dans ces moments d’utopie et de chaleur qu’ils avaient partagé l’instant d’un rêve éphémère. Un rire bref et cynique s’échappe de ses lèvres fébriles, il n’arrive pas à croire qu’après toutes ces années rien n’a changé. Toujours les mêmes paroles, les mêmes accusations, alors que c’est lui qui se tient devant sa banque au coffre défoncé, lui qui a ravagé sa gorge et son esprit deux semaines plus tôt avec l’ardeur mortelle de sa colère.

Alan s’approche, la clope au bec il veut se donner l’allure du mec qui contrôle alors qu’il ne contrôle rien. Il le sait, Augustin, sait comme la lave bout à l’intérieur de cette tête froide et ténébreuse, sait comme les émotions le guident plus qu’il ne peut le supporter. Un pas de travers et c’est la chute sans fin dans un abysse de fureur. Un mot de trop, et il débloque. Il le détaille autant qu’il le peut, l’esprit en alerte lentement rattrapé par les failles de son corps en souffrance – il a une sale gueule, la barbe de trois jours et les cheveux trop longs à son goût, qui lui donnent une furieuse envie de tirer dessus de ses doigts rendus poisseux pas le sang. Il serre les dents alors que l’autre parle, répond à sa provocation avec ces tournures de phrases qu’il connaît trop bien, cherche à lui expliquer quel sont ses problèmes et ce qu’il a intérêt de faire. Comme si la balle était dans son camp, comme s’il pouvait prétendre à lui apprendre quelque chose. Il le laisse parler, réagit à ses mots avec une moue narquoise, le toise avec tout le dédain qui lui reste, lui qui ne sent même plus le sang couler sur sa peau ni les crépitements du feu sur sa chair. Il n’y a que ces deux yeux noirs qui le fixent avec une intensité et un mépris familiers, cette aura qui se frotte à la sienne avec un mélange d’hésitation et de défi.

Mais l’homme est bien trop orgueilleux et humilié pour se laisser abattre, le flingue dans sa main jamais ne faiblira avant que l’autre ne dépose les armes pour de bon. « C’est toi qui a pas compris, » répond-il avec le même ton provocateur et condescendant. « C’est trop tard. T’as foiré. » Douce vengeance, avec Alan ces victoires ne sont jamais assez belles, jamais assez dégueulasses pour qu’il en soit tout à fait satisfait. Ils sont de retour sur cet escalier de folie qu’ils avaient cessé de grimper tour à tour pendant l’ère glaciale de l’indifférence, et là les pieds se remettent en marche, impitoyables de violence et de jalousie. Il voudrait tout lui prendre encore comme il lui a tout pris. Il avait pensé se contenter de le savoir vivant, quelque part, loin de son regard, mais visiblement ce ne sera jamais suffisant. Il s’approche, lui aussi, s’approche encore un peu de lui jusqu’à ce qu’il n’y ait plus que quelques centimètres entre leurs visages démolis par les années, ridés par les fantômes d’un passé qu’ils ne pourront jamais laisser derrière eux. « Il va falloir que tu assumes tes actes, cette fois. » Les mots sonnent comme un pied de nez, dits en face, les yeux dans les yeux. Un sourire moqueur sur le visage. Pris à ton propre piège, Alan. C’en est presque amusant. L’hypocrisie est grande mais il n’est pas homme à se remettre en question, surtout pas après avoir frôlé la mort à cause de ses mains de l’enfer, après avoir souffert l’offense de cette tentative de cambriolage.

Augustin se perd à petit feu, lentement il sent son corps et son esprit de mortel le trahir mais c’est la proximité de cet autre qui le fait tenir, cette présence chaude qui l’a toujours fasciné autant qu’il l’a détestée. L’adrénaline et la tension de ce moment le tiennent encore en alerte, debout et les yeux plantés dans ceux de Alan, bien que son regard se fasse de plus en plus distant, de plus en plus voilé. « Ta chérie ne tardera pas à te rejoindre, rassure toi, » dit-il avec une grimace qui évoque vaguement un sourire, son esprit divague dans les volutes d’adrénaline et la proximité de l’évanouissement. Il dérive, savoure presque l’impression d’ivresse que l’alcool ne parvient plus à lui fournir depuis la Grèce.

La chaleur familière fait battre le sang à ses oreilles et il baisse un instant les yeux sur cette bouche qui l’appelle, pour la ravir de la sienne ou la frapper de son poing – ça il ne le sait pas et l’hésitation lui donnerait presque la gerbe. Les sirènes se font plus fortes bien qu’encore lointaines, la police est en chemin et une chose est sûre, bientôt ils ne seront plus là. Il retrouve son regard où s’étend ce même vide qui compose son âme damnée, miroir de tortures et de pertes à jamais gravées au fer rouge. « Si tu tombes, tu tombes tout seul. Moi ils ne m’auront jamais vivant, » rappelle-t-il, puis il lève sa main valide avec la lenteur de l’épuisement, vient toucher sa joue de ses doigts ensanglantés dans un geste presque tendre. Le canon du M9 soulève une mèche de ses cheveux et Augustin la contemple un instant, laisse ses yeux détailler les traits de son visage le temps d’une seconde. Puis il termine sa phrase en le regardant dans les yeux. « Il faudra que tu me tues, Alan. »

Usant de ses dernières forces, il s’arrache à ce regard, fait un pas en arrière et disparaît dans un nuage de poussière.

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Whatever it takes | Alan + Augustin + Mairead - Ven 14 Sep - 12:17

Alan + Augustin + Mairead

Whatever it takes


Le coup de feu part. Je tire, je ne vise pas l’épaule. Non c’est la tête que je visais, c’est le tuer que je voulais. Seulement je suis encore étourdie. Totalement ailleurs, la téléportation ne passe pas bien. Mon estomac en vrac, la tête qui matraque, tout tourne. La balle se loge dans l’épaule, le sang coule, je suis satisfaite, c’est peut-être un signe, si je l’avais tué, j’aurais déclenché un conflit. Là, maintenant il sait de quoi je suis capable, je n’ai pas de faiblesse, pas quand il s’agit de ma propre vie ou celle d’Alan. Parlons-en d’Alan. Alan qui m’a caché qu’il connaissait apparemment très bien le propriétaire des lieux. Je sens qu’il y a autre chose. Je me rends compte finalement que je n’ai jamais voulu brusquer Alan… que je ne l’ai jamais forcé à se confier et aujourd’hui, je ne sais rien de sa vie, sa vie avant moi, avant notre rencontre. Je me sens trahie, stupide, bafouée. Je déteste cela. Notre agresseur semble en savoir bien plus sur Alan que moi. Ce n’est pas acceptable, pas quand je dois l’épouser. Parce que j’ai dit oui, un oui étrange et particulier, sûrement incertain mais c’est l’envie que j’avais, de lui dire oui. Maintenant, rien ne se passe comme prévu ce soir, j’ai presque envie d’y voir un signe des dieux mais… les dieux c’est nous. Quel signe cela renvoie ?

Hermès disparaît. Alan crie. Je l’entends vaguement, mes oreilles sifflent, l’acouphène me prend source, je dois reprendre mon équilibre, ne pas tomber dans les pommes. Je résiste. Ce n’est pas glorieux, je tiens à peine debout, je m’approche du vide, je me retiens au muret, je le vois en bas… Et je vois aussi Augustin apparaître. Et merde. Je ne dis rien à quoi bon de la hauteur ou je suis, on comprendrait strictement rien. Je lâche le muret, je dois sortir de ce maudit toit. Je cours maladroitement vers la porte de sortie. Je descends l’escalier en me tenant aux deux murs qui l’encadrent. Je tombe sur un couloir sombre. Génial. Il faut que je trouve l’ascenseur. Je ne fais pas attention mais le feu brûle toujours sur ma peau, il me chatouille légèrement, ne me brûle pas, au contraire, son contact m’est plaisant. Seulement ce n’est pas plaisant pour tout le monde. Il y a des détecteurs de fumée… et d’un coup l’alarme se met en route et … MERDE ! De l’eau. Je lève la tête dans trop comprendre, les douche sont en train d’arroser les couloirs pour éteindre mon feu. Je suis trempée en peu de temps. Je déteste l’eau et là, clairement il y a en a trop. Je sens mon coeur s’accélérer, il faut que je sorte d’ici avant de finir noyer, techniquement ce n’est pas possible mais c’est littéralement l’effet que l’eau me fait quand elle est en grande quantité. Je file dans le couloir. Je trouve l’ascenseur. Je me précipite dedans, à l’intérieur, il ne pleut plus, je soupire… je m’appuie sur la paroi le temps de la détente. C’est une blague où ils ont mis une petite musique d’attente ? Et puis j’ai l’impression qu’elle dure une plombe cette descente ! BORDEL ! Je m’énerve. Je m’impatiente. La sonnette m’annonce alors que je suis bien arrivée, une voix féminine robotisée n’annonce l’étage et me souhaite une bonne journée. Et bien ils sont commerciaux dans ses bureaux. Je râle. « - Bonne journée… mais bien sûr » le ton est sarcastique, énervé. Je presse le bas vers les portes vitrées, je vois alors en face Alan et Hermès. Augustin si j’ai bien compris. Ils semblent discuter. Pas s’entre-tuer. J’ouvre doucement la porte. Mon coeur bat à tout rompre, j’ai le souffle court. J’entends les sirènes de police, ils arrivent. Je crois qu’ils ne m’ont pas vu, pour le moment. Je suis trempée, mes vêtements brûlés à certains endroits. Je retire mon bonnet qui me tient littéralement trop chaud maintenant. Mes cheveux retombent mouillés dans mon dos. J’entends des choses que j’ignorais. J’entends des choses que je ne devrais sans doute pas. Je déglutis… sentant mon coeur se serrer alors qu’Hermès est tout près d’Alan. J’ai peur… puis… ce n’est plus de la peur c’est de l’incompréhension. Ce rapprochement, ce geste… ils sont plus qu’ennemis, ils ont un passé ensemble, un passé dont je n’avais pas connaissance, non parce que je ne sais finalement rien d’Alan, il ne parle pas de lui, il n’aime pas et j’accepte cela. Je ne parle jamais de mon père, de mes sœurs… de tous ceux que la vie m’a enlevée… mais Augustin est vivant… Augustin a encore de l’influence sur Alan. Alan cet homme qui voulait m’épouser mais qui n’est pas capable de le tuer… Il ne faut pas longtemps pour faire le rapprochement. Et je ne sais pas pourquoi mais je sens mon coeur se serrer trop fort, une douleur nouvelle, une douleur que je n’étais interdite d’avoir. Il me brise. Voilà ce qui arrive quand on s’attache trop aux gens, quand on se met à les aimer, ils nous détruisent. C’est tellement plus simple de faire le mal. Un jour ils partent, ils vous laissent en morceau et on ne peut plus rien faire. Alan m’a caché trop de choses ce soir et j’ai l’impression que je n’ai plus ma place. Augustin s’envole, s’en va. Ma gorge est serrée, je suis figée, trempée, je ne sais plus quoi penser. Je serre mes lèvres, je me retiens d’éclater, de lâcher mes nerfs, cela ne serait pas constructif. Les sirènes des flics sonnent plus. Je passe alors devant Alan, l’ignorant, je vais récupérer mes affaires dans le coffre, je n’ai pas envie qu’on remonte jusqu’à moi avec mon matériel. Impossible de savoir ce qu’il en pense, à ce moment précis, je crois que je m’en fiche. Je crois que j’ai besoin d’être seule. Il faut ramasser les morceaux, se reconstruire, repartir. J’enfile mon sac en bandoulière, mon corps est douloureux mais peu importe. Je ne sais pas encore comment je vais retrouver le manoir qui se trouve à la sortie de la ville, sur les falaises. Je vais marcher, je suppose. Je n’ai pus que cela à faire. Je m’arrête au milieu de la route, je fais face à Alan. « - Tu devrais partir, la police arrive » Je suis las de cette vie qui ne me laisse pas en paix, qui ne me laisse pas de répits. Je sais qu’il peut lire mes sentiments rien qu’avec mon regard. Tristesse, frustration, trahison. Pourquoi suis-je tombée amoureuse de lui ? Pourquoi j’ai été faible ? Grossière erreur. « - Je rentre… Sans toi Alan » Et je lui tourne le dos. Je me lance dans une petite foulée pour me fondre dans les ruelles sombres. Je ne veux pas qu’il me suive. J’ai besoin de temps.


AVENGEDINCHAINS
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Whatever it takes | Alan + Augustin + Mairead - Ven 14 Sep - 16:34

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