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my baby shot me down (gus)

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my baby shot me down (gus) - Jeu 6 Sep - 13:18

my baby shot me down
the morning following chaos



Lorsqu’elle raccroche, elle a un goût bizarre dans la bouche, et ça n’a rien à voir avec la cigarette qu’elle a écrasé deux minutes plus tôt. Sinead ne sait pas si c’est du veau ou du cochon, en fait. Si elle est en train de se faire entuber, ou pas. Les inconvénients des appels téléphoniques : on ne voit pas les gens. Enfin, remarquez, si, avec la technologie nouvelle, on peut voir les gens en leur parlant, mais elle n’aime pas ça, elle n’y est pas habituée. Elle est rentrée donner ses instructions, comme quoi elle serait absente pendant une demie-heure, genre. Qu’on se demande pas où elle est. Mais qu’ils l’appellent, au moindre truc louche, au moindre soupçon d’emmerdes. Parce que c’est de Ned dont on parle là, et qu’il n’y a pas intérêt à ce que quelqu’un touche à un seul de ses cheveux.

Elle a hésité, un instant. À demander l’arme d’un des gros bras, suffisamment imposant physiquement pour dissuader quiconque de l’approcher de trop près. Mais là encore, le Sénéchal dans le coma pourra pas se défendre, alors qu’elle a un nombre conséquent de situations merdiques dont elle a réussi à se tirer en bullshitant à son palmarès. Alors tant pis pour son arme, elle n’avait qu’à la récupérer hier soir, quand ils se sont tous barrés de la bibliothèque, à l’autre jeune gars qui la lui avait piquée. Elle ira chez un armurier dans l’après-midi, ou en soirée.

Et puis, ce n’est qu’Augustin Esposito qui vient la chercher en voiture, hein.
D’accord, la Nuova et le Royaume ne sont plus en aussi bons termes qu’avant le Bal, mais c’est Gus, et c’est elle, et ils blaguent régulièrement de se marier pour ensuite pouvoir se tuer et se dire veuve ou veuf. Ça va bien se passer., qu’elle se jure, même si ça ne chasse pas l’appréhension qui lui noue la gorge un instant. Nemhain rassure Sinead, qui s’insuffle elle-même un regain de courage tandis que la voiture présumée de l’Italien apparaît au loin.

Un jour, il faudra que les Italiens arrêtent de s’acheter des voitures de sport italiennes.

Mais en même temps, si elle se souvient bien de sa couverture, ce brave Esposito dirige une banque. Ça doit expliquer l’ostentatoire qu’il affiche sans gêne ni crainte du fisc. Tandis qu’il ralentit à sa hauteur, elle s’approche et s’accoude à la fenêtre côté passager désormais ouverte. Elle ancre ses yeux bleu-vert dans ceux du conducteur qui cesse de s’intéresser à la route, esquisse un sourire appréciateur et fait sa proposition -une autre vieille plaisanterie, liée à la réputation peu glorieuse de la rouquine : « La pipe à 200 dollars, ça te dit ? » Et elle enchaîne : « Je te suggèrerai de la mettre au parking souterrain, tu vas jamais trouver où te garer dans la rue, là-bas. »

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my baby shot me down (gus) - Ven 7 Sep - 13:52


my baby shot me down
Les mots sont sortis sans qu’il prenne la peine d’y réfléchir, naturels, suivant l’enchaînement logique de leur conversation. La situation est un vrai désastre et il nage en eaux troubles, sans harpon et avec la certitude que les squales sont bien là, sans qu’il puisse tout à fait les distinguer. La rage au ventre, il les tuerait avec ses dents s’il le faut, mais comment peuvent-ils espérer gagner s’ils ne les voient pas arriver ? Sin a des réponses, et passé l’agacement des reproches mutuels une conversation de vive voix autour d’un café ne serait pas la pire des idées. Ça fait un moment qu’il ne l’a pas vue, Sin, ça fait un moment qu’il l’évite volontairement. Il l’a toujours bien appréciée cette rouquine et son caractère bien trempé, n’a jamais refusé un de ses duels qu’ils soient à coup de langues acérées ou à coup de reins. Et si le silence radio soudain a pu interloquer Sin, elle ne l’a jamais montré, n’a jamais rien dit, pas cherché à comprendre. Et c’est tant mieux comme ça parce que franchement, il ne saurait pas vraiment quoi lui répondre.

Arrêté au dernier feu rouge, il voit l’hôpital se dessiner derrière une rangée d’immeubles de bureaux. Le détour n’a pas été long et son crochet à la banque pourra bien être retardé d’une heure – les opérations à lancer pour les frais ne seront activées que lundi à 8 heures, de toutes façons. Il fulmine intérieurement, n’arrive pas à croire qu’ils aient pu accumuler autant de poisse en une seule soirée. Le montant des fonds qu’ils pourraient avoir à sortir promet d’être assez faramineux. Vert, enfin, il accélère et rejoint bien vite le devant de l’hôpital où Sinead l’attend. Augustin s’arrête, baisse la vitre et elle fait son show, fidèle à elle-même. Les mots lui arrachent un sourire à travers la nervosité, il hoche la tête quand elle lui dit de se garer dans le sous-terrain. « Ok, grimpe, » dit-il. Elle s’installe et il roule, rejoint l’entrée du parking un peu plus loin. « Et franchement, tu pourrais demander plus que 200 balles pour une pipe. » Demi-sourire un brin salace, il récupère le ticket du parking et quelques minutes après ils sortent de la voiture pour se diriger vers l’ascenseur. « Je sais pas trop ce qu’il y a dans le coin. Me semble avoir vu un Starbucks une fois en passant. » Il appuie sur le bouton et met les mains dans ses poches, regarde Sin vraiment pour la première fois – elle a une sale mine, comparé à quand il l’a aperçue la veille, dans le Trianon. Pas qu’il ait meilleure allure, loin de là. « T’as réussi à éviter les flics en partant ? » Lui n'était plus de ce monde depuis longtemps quand les autorités étaient arrivées, terrassé par l'hybris et le sang de Sybille encore chaud sur les mains.

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my baby shot me down (gus) - Sam 8 Sep - 12:05

my baby shot me down
the morning following chaos



Elle ricane quand il lui signale qu’elle pourrait faire payer plus cher. C’est pas comme si elle faisait vraiment le trottoir, c’est juste ce qu’on raconte sur elle, ça. Personne a jamais eu de preuve, et puis elle n’a aucune envie de se faire payer pour coucher -pas qu’elle prendrait ça comme une insulte non, ça serait intéressant de connaître la valeur de ce qu’elle fait. Mais de là à monnayer tout ça, non, il faut bien reconnaître qu’elle n’en a aucunement l’envie. Une fois devant l’ascenseur, elle hoche la tête, se passe la main dans les cheveux -pleins de nœuds tiens- et confirme  « Ouais, un Starbucks, ça serait bien. » Et s’ils croisent un café traditionnel en y allant, ils aviseront. Il la regarde, elle le regarde. Il a les traits tirés du type qui s’est inquiété et qui n’a pas beaucoup dormi. Elle doit avoir la même tête -correction : elle a la même tête, constate-t-elle quand les portes s’ouvrent sur la cabine à miroirs. Limite plus pâle que d’habitude, alors qu’elle avait pourtant pris des couleurs avec l’été, des petits yeux, des cheveux qui sont toujours roux, mais ternes de fatigue. La question est encore en suspens et elle se rend compte qu’il faut qu’elle y réponde, alors elle reprend, en entrant dans la cabine et en s’appuyant, mains dans les poches du pantalon, contre la paroi réfléchissante : « Les plombs ont sauté, c’était plus simple de sortir sans se faire repérer. » Elle ne lui dit pas qu’elle peut désormais voir dans le noir, chose qu’elle a découvert dans les jardins, avant de confirmer l’avantage dans les couloirs plongés dans la pénombre.

À côté du Starbucks bondé, un café traditionnel, plutôt délaissé, avec une terrasse. Sinead échange un regard avec Augustin avant de passer devant la vitrine du Starbucks et d’aller se poser en terrasse, sur une chaise en fer forgé noir. C’est moins calme, en termes de bruits de la circulation, mais ils pourront certainement parler plus tranquillement à l’extérieur que dans un endroit où les gens sont les uns sur les autres. Après tout, leur appartenance au crime organisé reste secrète, pour lui comme pour elle, et pour l’heure, ils n’apparaissent que comme des vieux amis, une altiste professionnelle et un banquier, qui vont se remettre de leurs émotions après une soirée éprouvante. « De toute façon, j’avais déjà plus mon arme, alors ils n’auraient eu aucune raison de me retenir. » Un serveur les interrompt et prend leur commande avant de repartir de là d’où il venait. Veste posée sur le dossier de sa chaise, Sinead croise les jambes et fixe Augustin un instant, songeuse. « Belle chorégraphie, sinon, hier soir, au Trianon. Vous aviez répété ? », référence à la disparition momentanée d’Augustin avec les têtes pensantes de la Nuova et Costilla. Elle raille un peu, parce que le chaos s’était emparé du Trianon. « Et je t’ai vu sortir du Trianon, mais t’es allé où après ? » Ton badin, comme s’il n’y avait pas derrière ces paroles un souvenir funèbre tant au Trianon que dans le reste du manoir. Ils portent encore sur le visage les marques de la soirée, si ce n’est en cicatrices, au moins au fond de leurs yeux fatigués.

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my baby shot me down (gus) - Lun 10 Sep - 1:00


my baby shot me down
Les plomb qui ont sauté. Ça ne le surprend pas tellement, au final. Qu’est ce qui a fonctionné, au juste, dans cette soirée ? Si, ils ont buté Mendes. Ca ça a fonctionné, mais pas grâce aux collègues de Sin. Ils ont bien failli foutre ça aussi en l’air, et alors là ils auraient vraiment tout raté de leur petite sauterie, n’auraient même pas tenu les promesses sur le carton d’invitation. Bien qu’après leur conversation au téléphone, il apparaisse que c’était peut-être  pas la meilleure idée, mais il fallait bien en avoir le cœur net. Et tant pis si ça a accéléré quelque chose ou pas : de toutes manières, si ça devait arriver, il n’y a rien qu’ils auraient pu faire pour l’empêcher. Mendes a tué les leurs, les a assassinés avec mépris et violence : il devait mourir, point barre. Le Starbucks est bien là, mais il y a un café normal pas loin. Il n’y a pas vraiment photo : le café est meilleur, et il y a largement moins de monde et d’oreilles indiscrètes. « C’était pas trop galère, sans arme ? » il demande, se souvenant du carnage qu’étaient les jardins. Ils commandent et Augustin sort un paquet de clopes de la poche intérieure de sa veste. Il en sort une, en propose à Sin d’un geste équivoque. « Ouais on répète tous les soirs à 19h, » répond-il d’un d’un ton sarcastique. « Ça te surprend peut-être, mais oui, on sait être organisés quand on veut. » En vrai c’était pas mal improvisé, mais quand on passe des années à bosser avec les mêmes personnes, il y a des moments où les mots ne sont pas nécessaires pour se comprendre. Alcide, Alfie, Silas. Ces gars-là, il les connaît par cœur.

Il allume sa clope avec un briquet, tire une longue taffe qui lui fait un bien fou. Quelle journée de merde. La question de Sin le fait réfléchir un instant. Il prend le temps de fumer tranquillement, la regarde un moment, songeur, avant de répondre. « Des femmes dans les jardins étaient devenues tarées à cause d’une pomme. L’une d’elle était chère à mes yeux. Ça a assez mal tourné pour nous. Je l’ai ramenée chez elle. » Beau prince, Augustin, il ne raconte pas tout, occulte le fait qu’il a tiré sur Aislinn O’Reilly et ainsi tué un homme dans le processus. Il ne s’en veut pas le moins du monde, ce qui est fait est fait. Il l’a fait pour protéger Sybille. L’homme n’avait qu’à pas s’interposer. S’il ne l’avait pas fait, d’ailleurs, jamais Sybille n’aurait été blessée. Il prend ça comme un échec personnel. Augustin reprend une taffe à cette pensée, agacé d’avoir raté sa cible. Peu importe le statut commercial de cette femme, ce soir là elle était un danger public.
Il lance un regard inquisiteur à Sin, un regard plein de questions. « Mon hybris m’a foutu un sale coup de pute après ça. Je ne sais pas ce qui s’est passé ensuite. Tu peux m’en dire plus ? Tu m'as parlé de la bibliothèque. » Il sait qu’elle ne dira peut-être pas tout, ils évoluent dans des camps différents, après tout. Mais vu ce qu’ils ce sont déjà dit au téléphone, il a envie de croire qu’elle sera honnête avec lui dans la limite de ses possibilités.

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my baby shot me down (gus) - Lun 10 Sep - 19:12

my baby shot me down
the morning following chaos



Cigarette offerte par le banquier, gracieusement acceptée. Un jour il faudra qu’elle arrête, mais déjà que l’alcool ne lui fait plus d’effet, on va la laisser conserver certains de ses vices, hein. Elle sort son propre zippo, s’excite un peu dessus pour allumer sa clope et attrape un cendrier sur une des tables voisines. C’est l’heure du débrief, histoire qu’elle sache un peu mieux tout ce qu’il s’est passé. Elle hoche la tête quand il raconte les jardins : elle y était, c’est vrai que les gens -les femmes surtout- étaient devenues folles. Sinead repense à la sensation d’envie prégnante et incommensurable qu’elle avait eue, à ce désir d’attraper un objet, cette pomme probablement, convoitise qui l’avait brûlée et broyée presque, en même temps que Aodha la ressentait et entraînait les deux autres pôles de leur Trinité dans un bouillon de violence. Il va aussi falloir qu’elles en parlent, toutes les trois. D’ordinaire, leur lien n’avait pas été aussi exacerbé. « Mmh… J’avais une amie qui a… succombé à cette folie aussi. Pas morte, hein. Juste devenue complètement hystérique… » Cette putain de pomme, forcément. Ça lui rappelait un vieux mythe grec, un lien avec Troie, avec un concours débile, mais elle se rappelait plus exactement de l’expression. Ça lui reviendrait plus tard. « Ton amie… ça va au moins ? » La considération à l’égard de cette inconnue est sincère : à vrai dire, Sinead se sent bien plus proche de tous les divins qui ont subi les contrecoups de ce chaos nocturne, que des mortels qui ont dû avoir du mal à croire à ce qu’ils voyaient ou entendaient, à commencer par le gars qui avait récupéré son arme. La conscience que Chaos régnait en maître à l’Eden Manor y est pour beaucoup, et la Frénésie n’a pas aimé sentir cette envie de tuer pour un fruit métallique, alors qu’elle ne l’appelait pas de ses vœux.

Ils se regardent, et peut-être ont-ils conscience que leur entrevue pourtant presqu’anodine est une passerelle qui pourrait éviter qu’Arcadia ne sombre dans l’ichor incessamment sous peu, à condition qu’ils puissent se faire la voix de l’apaisement au sein des conciliabules avec leurs supérieurs. Un comble, pour une déesse de la guerre, que de prôner le maintien des armes dans leur fourreau.
« Pour ce qui est des jardins, on a foutu le camp dès qu’on pouvait, vu comment ça sentait la merde. Du peu que j’en ai vu en repartant, ça s’était pas arrangé. » Le serveur apporte les cafés et elle le touille un moment, traçant des spirales dans la mousse de l’espresso, avant de soupirer et de raconter la bibliothèque : « Ça devait être la seule pièce à peu près calme du manoir, en vrai… Et pourtant, on a failli tout brûler ou inonder. » Elle ne peut pas critiquer Fiona, qui en avait pris plein la gueule et était restée plutôt paisible au Trianon. Elle n’a pas à dire ce qu’elle pense des réactions de sa Reine à un extérieur. « On a réussi à ne pas se tirer dessus, c’est pas passé loin, forcément tu mets Royaume et Calavera dans la même pièce, ça peut partir vite… » Une gorgée du café, trop chaud. Elle le repose, reprend sa cigarette. « Comme si la Bibliothèque était trop loin de l’influence de Mendes, ou de son cadavre … » Y a des éléments qu’ils n’ont pas, à la Nuova. Des éléments qui pourraient peut-être éviter le bain de sang qui s’annonce. « Y avait un paquet de livres sur l’exorcisme, en fait. Trop pour que ce soit anodin. » Elle le regarde, un temps incertain. Elle hésite. La cigarette se consume sans être consommée. Elle réfléchit, Sinead, et ses sourcils se froncent à mesure que de sombres hypothèses émergent. Quand elle parle, on ne sait pas bien si c’est l’humaine ou la déesse éveillée qui prononce ces paroles : « Je sais pas si on était censés trouver quelque chose de concret dans cette bibliothèque. Je ne crois plus au hasard depuis que je sais que les leprechauns existent et sont des fumiers qui trichent. Mais si les bouquins sur l’exorcisme étaient là, si des signes convergeaient vers des guerres fratricides entre dieux, si Novelli, le type du carnet, qui a construit ce putain de Manoir de ce que j’ai lu sur Google, a écrit dans ses carnets qu’il devait prévenir quelqu’un de quelque chose de gravissime, j’me dis que si on laisse la guerre se déclencher, on risque tous d’y passer. Et y aura personne pour régner sur les ruines… » Personne, si ce n’est les agents du Chaos, et donc potentiellement leur race qui n’a pas été insensible aux coups de la récurrence de Mendes.
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my baby shot me down (gus) - Mer 12 Sep - 2:10


my baby shot me down
Cette pomme, encore un des mystères de cette soirée bien trop énigmatique à son goût. Il aime les jeux et les devinettes d’ordinaire, en est friand même. Mais pas quand elles ont des incidences aussi funestes et aussi casse-couilles. La pomme, elle lui était même sortie de l’esprit. Sybille avait l’air d’avoir compris quelque chose, il faudra qu’il lui demande quand elle s’en sera remise. « On aurait dit que seules les femmes pouvaient la toucher, » réfléchit-il tout haut en se remémorant les paumes brûlées de Luca. Il n’avait pas lié les deux événements, jusqu’alors, mais cela paraît en fait parfaitement logique. Il tire une taffe, regarde d’un œil distrait des piétons passer devant la terrasse du café. Il tapote la clope sur le bord du cendrier et hausse les épaules à la question de Sin. « Ça ira, elle s’en remettra, » répond-il mais pense : j’espère. Il l’a quittée profondément endormie dans son lit tôt ce matin, après que Callie soit passée pour le café.

En parlant de café, le voilà qui arrive. Augustin imite Sin, touille un peu pour le laisser refroidir juste comme il faut. Il l’écoute lui parler des jardins, de la bibliothèque. Augustin a du mal à se représenter ce que ça a pu donner, comme scènes, parce qu’il lui manque des dizaines de données. La Calavera et le Royaume à la bibliothèque, par exemple. Il veut bien croire que ça a pu faire des étincelles. Il fronce les sourcils lorsqu’elle évoque la présence des livres sur l’exorcisme, se souvient des paroles de cette femme des enfants terribles après le coup de feu de Saturno que Sin a évoquées pendant leur conversation au téléphone. Il boit une gorgée de café, se retient de le recracher quand elle lui dit que c’est ce Novelli qui a construit le manoir. « C’est lui qui a construit le manoir ? » Il reste interloqué quelques secondes, vraiment, il y a des questions qu’ils auront à poser à la SHA. Sinead a raison, ça fait beaucoup trop de coïncidences pour une seule soirée. S’ils ont choisi de faire la soirée à l’Eden Manor, c’était sans aucune arrière pensée : l’endroit était juste tout indiqué pour tenir ce genre de réception en gardant les standards élevés qu’on attend de la Camorra. « Mendes qui apparaît de nulle part et se met à tuer des nôtres, dit avoir une dent contre les dieux. Et quand on choisi un lieu pour faire justice tous ensemble - » il baisse la voix sans réfléchir à ces mots, vieux réflexe, « comme par hasard c’est un bâtiment construit par un gars qui prédit la fin du monde ? Et en plus, la soirée semble exactement confirmer ces prédictions ? » Résumé rapide de la situation, qui reprend la même expression effarée que Sinead. Il se passe une main sur le visage, plus exténué encore qu’il ne l’était. Agacé, aussi. Toujours plus agacé. En plus des conneries des mafieux adverses, ils se tapent une putain de prophétie à la mords-moi-le-nœud.  

Il finit sa clope avant son café. Ça le frustre mais à un point. Il en ressort une deuxième, qu’il met un moment à allumer car il rage un peu trop sur le briquet. « La guerre... » Il lance un regard long et un peu dur à Sinead. Ses intentions sont louables, il la rejoint tout à fait sur ce point. Personne n’a envie de provoquer un cataclysme. Ils devraient s’unir pour défendre l’intérêt commun des dieux : leur survie. « Je suis d’accord, Sin. Mais, » parce qu’il y a un mais, surtout en ce matin où l’orage gronde dans sa tête, dans leurs têtes à tous, « Le Trianon en cendres. L’incendie dans la zone industrielle. » Il ne dit pas entrepôt, mais Gus sait pertinemment qu’elle sait de quoi il parle – les réseaux des mafias à Arcadia pourraient mettre ceux de la CIA à l’amende. Les nouvelles vont vite. « Ce ne sont pas des actes de guerre, ça peut-être ? » Il hausse les sourcils, la questionne du regard. « A qui on le doit ça, hmm ? Vous ? »

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my baby shot me down (gus) - Mar 18 Sep - 11:03

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the morning following chaos
(ambiance)

Sinead ne pensait pas que signaler en passant à Augustin que Novelli était celui qui avait fait construire l’Eden Manor aurait l’effet d’une bombe. Elle hoche donc la tête quand il l’interroge pour avoir confirmation de ce qu’il a entendu. Oui, oui, Novelli est à l’origine de cette bâtisse qui a bien failli brûler intégralement. Elle tire une taffe de tabac, profitant du fait que la cigarette n’est pas complètement brûlée, puis l’écrase soigneusement dans le cendrier, tout en soufflant la fumée âcre, tandis qu’Augustin fait un résumé tout à fait correct de la soirée. « Ouais, c’est à peu près ça, ce qu’il s’est passé… » Ils sont pas passés loin de la catastrophe. « Rajoute à ça qu’il y a des mortels qui ont vu certaines de nos capacités… surnaturelles. » Ça, c’est qu’on lui a raconté en vitesse quand elle a pris des nouvelles de Ska, son leprechaun favori et partner in crime occasionnel. « Normalement, là, je vous aurais pas loupé en disant que tout est de votre faute… mais on va pas se mentir, je crains que quel que soit le lieu qui ait été choisi, ça serait parti en vrille quand même. » La faute à Chaos et à son influence dévastatrice. La coïncidence est belle, macabre et belle, mais il ne faut quand même pas commencer à croire au destin juste parce qu’ils sont des dieux. Sinon ça veut dire que les Fomoires vont réapparaître et qu’elle va finir tuée dans une bataille colossale. Mouais, mieux vaut ne pas croire au destin, autrement elle ne sortira plus jamais de chez elle. Elle est songeuse, touille encore son café avant d’en prendre une gorgée et observe son interlocuteur.

Qui se remet à la fixer une fois qu’il a réussi à vaincre le récalcitrant briquet.

Et commence à mettre dans la balance de la raison des poids qui la font pencher de plus en plus vers l’affrontement armé. Sinead reste immobile, presque inexpressive. On lui en a déjà parlé, de ces incendies, pratiquement dans les mêmes termes, il y a moins de douze heures. Elle s’enfonce dans son siège, croise une jambe sur l’autre, se passe la main dans les cheveux, pour lutter contre un nœud qui persiste, fronçant un peu les sourcils. C’est quand sa main redescend et masse sa nuque que Sinead accepte de répondre à la dernière question : « Toi et Alf, faut que vous communiquiez plus souvent, hein. » Elle se redresse, écarte sa tasse de café et entrelace les doigts de ses mains, coudes posés sur la table : « Je vais te répondre la même chose que je lui ai dit : si c’était nous, y aurait eu aucune trace d’objets, parce qu’on vous aurait volé avant de tout cramer. Et de ce qu’on m’a dit, tout était encore dans l’entrepôt quand ça a brûlé. » Ça n’enlève en rien le fait que quelqu’un a profité du chaos au Manoir pour lancer des opérations agressives et elle se demande bien qui a mis le feu. Elle est certaine que Mendes n’a pas pu agir seul, certaine. Alors peut-être des complices de Mendes ? Qui se sacrifiait pour la cause et détournait les regards des opérations ? Elle n’en sait rien.

« Et évidemment que ce sont des actes de guerre, je ne suis pas aveugle non plus. Crois-moi, si on va sur ce terrain, on n’a pas fini. » Parce qu’il y a des griefs valables de tous les côtés : la mort d’Izaak Killough était aussi visible comme un acte de guerre, et pour autant, il y a toujours un statu quo -qui risque bien de voler en éclats maintenant que les armes sont sorties. Donc non, elle n’est pas aveugle. Mais pas prête à tout foutre en l’air maintenant non plus. Il faut qu’ils s’entendent, il faut qu’ils s’unissent, mais cette union idéale ne fait qu’être menacée par les intérêts des clans, de ces gangs en lutte depuis toujours pour le contrôle d’Arcadia. « Mais les autres vont finir par mettre leur nez dans nos affaires, si ce n’est pas déjà le cas… » Les autres, les humains : ceux qui n’ont aucune conscience qu’un monde différent existe, ceux qu’ils manipulent à leur guise, ou presque, depuis qu’ils sont installés dans cette ville. « T’as l’oreille de Bellandi, non ? Y a moyen que tu le raisonnes sur la violence de la réplique ? » Parce qu’elle se doute qu’il va y avoir réponse à l’agression. Mais qu’elle en redoute l’ampleur, et surtout l’impact que tout ceci pourra avoir. Elle qui n’a que faire de la hiérarchie sait bien que ce sont les têtes couronnées des gangs qui vont entraîner tout le monde dans cette guerre de factions : à cet instant, Nemhain méprise cette organisation du pouvoir et Sinead signifie très clairement la tentative future d’enrayer la marche à la guerre côté Royaume. Loin d’elle la prétention d’affirmer que son intervention marchera ; néanmoins elle va essayer, parce que bien que la perspective d’un conflit divin fasse pulser à la fois adrénaline dans ses veines, elle noue ses entrailles d’appréhension.
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my baby shot me down (gus) - Dim 23 Sep - 20:43


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Ah oui, les mortels. C’était une bonne idée de les inviter sur le papier, un bon coup de com’ - et puis ils avaient toujours été partie prenante de leurs événements, preuves parfaites que rien de divin ou de louche ne se tramait là dessous, inclusion pas forcément voulue mais nécessaire car les dieux ne sont pas majoritaires à Arcadia et qu’ils ont besoin du soutien des gens normaux. Mais après avoir vu le bordel sans nom que la soirée a été, c’est clair que leur présence sur place devient tout de suite bien plus problématique. Il n’a pas vraiment eu le temps d’y réfléchir encore, mais la réflexion le fait tiquer. Encore une merde à gérer. Enfin, c’est pas son boulot, et il est bien trop tôt pour s’en soucier. Lui a un gouffre financier à anticiper, en plus de ces réflexions inquiétantes que Sin lui apporte.

La réaction de la rousse lui donne à penser que ce n’est pas le Royaume qui a commandité cet incendie, bien qu’elle puisse bluffer ou tout simplement ne pas avoir été mise au courant. C’est classique, donc malgré ses paroles qu’elle imagine sincères, il se laisse le droit d’en douter. Visiblement, elle a vu Alf et il ne cache pas sa surprise en haussant un sourcil circonspect. Bon, après il sait que Alf et elle s’entendent bien donc ce n’est pas vraiment le fait qu’ils se soient parlé qui l’intrigue, c’est juste que… ouais, les heures sont passées si vite depuis la veille. Il a été dans les vapes un moment, mais à la réflexion Sin et les autres qui s’en sont à peu près bien sorti n’ont pas dû avoir beaucoup d’heures de sommeil à leur actif. Beaucoup de choses ont pu se passer entre temps, comme des coups de fils ou autres entrevues impromptues. Un peu comme ce qu’ils sont en train de faire maintenant. Il acquiesce un peu à ses mots, tapote le bout de sa cigarette contre le bord du cendrier. Son regard reste neutre, il ne montre pas de réaction à ses mots. Il est encore trop tôt pour le dire avec certitude, mais le Royaume n’avait aucune raison de les attaquer avant le Trianon. Un tel acte aura été prémédité, préparé à l’avance et mis en marche par le simple ordre d’une tête couronnée. La Cala ? Pas dans leur intérêt. Les Enfants Terribles ? Pas leur style. Ne restent que les irlandais et les russes. Sin a raison, ils ont plutôt pour habitude de tout rafler au lieu de détruire, mais après tout, un style ça se copie sans problème. Et puis il reste cette histoire de Mendes qui avait l’air bien trop satisfait pour ne pas avoir un plan B, ou des complices. Mais pourquoi attaquer un entrepôt de la NC alors que la plupart des divins se trouvaient réunis à Eden Manor ? Cela aurait été un plan bien merdique, à son avis. Il hausse vaguement les épaules, laisse le sujet se mourir avec les réflexions de Sin. La vérité finira bien par être découverte en temps voulu, comme toujours.

Il prend une gorgée de café, le liquide prenant un goût amer dans sa bouche qui n’apprécie rien à sa juste valeur en ce matin de crise. Un sourire sans joie répond aux paroles de Sin, le regard se fait un brin moqueur, froid. « Nous sommes des hommes raisonnables, Sin. La réponse sera à la hauteur de l’offense, pas plus, pas moins, » déclare-il d’un ton faussement badin, la voix plus cynique que d’habitude. Raisonnable n’est sûrement pas le mot qui vient à l’esprit après le Trianon, mais on ne leur reprochera pas d’avoir menti sur la marchandise. Exécution, était-il dit. Il regarde une voiture de police remonter l’avenue, gyrophare de sorti et les limitations de vitesse clairement oubliées. Les yeux finissent par se reposer sur l’altiste qui essaye visiblement de jouer des coudes et des mains pour sauver Arcadia. « Tu as tenu le même discours à Alf ? Nous demander d’essayer d’apaiser les choses auprès d’Alcide ? » Sin est une créature sociable, elle connaît du monde. C’est bien l’un des seuls membres des mafias adverses qu’il n’arriverait sûrement pas à abattre si la situation le demandait. Elle, et… Il reprend la tasse, en finit la dernière gorgée tout en tirant un trait sur cette pensée plus agaçante encore que le reste.

Il soupire un peu, lassé par son propre agacement. Il n’a pas envie d’entrer en guerre, lui non plus, et les événements de la veille laissent à penser qu’ils auraient mieux à faire que de se tirer dans les pattes les uns les autres comme ils le font depuis des années. « Tu as raison sur le fond, Sin, mais la machine est déjà en marche. Dis moi que ta chef ou que celle des russes ne sont pas déjà en train de préparer les armes ? » L’affront avait été violent des deux côtés. Augustin était à deux mètres de Costilla quand il avait jeté la langue de Mendes sur Killough, avait vu le capitano égorger l’une des irlandaises. Sans parler du coup d’éclat d’Alcide, qui avait été malheureusement nécessaire pour remettre chacun à sa place. « Je ne sais pas ce qui va se passer, pas plus que toi. Mais si une attaque pareille a été préparée, on va pas attendre les bras croisés que ça nous retombe dessus. Il faut pas non plus se foutre de notre gueule. » Le serveur renverse un café à la table d’à côté, ils regardent distraitement les gens s’affairer et s’excuser les uns les autres, en bons petits citoyens polis. Excuser et oublier, c’est ce que font les mortels. Pas les mafiosos blindés au divin. Il reprend une taffe et regarde la fumée s’élever au-dessus de sa tête, se demande si le ciel finira par leur tomber dessus, comme le craignaient les gaulois dans les bandes dessinées Astérix. Il devrait peut-être demander à Sin si c’est vraiment ce que ses copains gaulois craignent par dessus tout. « Et si une plus grande menace arrive, eh bien… t’as mon numéro. Celui de Alf. Si là-haut on voit qu’il y a pas moyen de s’arranger, on en rediscutera. »

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my baby shot me down (gus) - Mer 26 Sep - 18:23

my baby shot me down
the morning following chaos

Ce qu’il y a de terrible quand une guerre approche et que les protagonistes en sont parfaitement conscients, c’est qu’ils savent aussi que c’est peut-être la dernière heure où ils peuvent se parler sans devoir se menacer, sans devoir brandir une arme vers l’autre et hésiter à l’idée d’appuyer sur la gâchette. Sinead a vécu une époque plutôt faste pour les mafias, et même si certains accrochages ont immanquablement eu lieu, et que certaines escarmouches pour le contrôle des territoires ont déjà rougi les ruelles de sang en vingt ans, il n’y a jamais eu pareille ampleur à la catastrophe. Elle est inquiète, la rouquine, pour elle et pour les choix qu’elle devra faire dans les jours et les semaines à venir. Ça ne l’empêche pas de ricaner quand Augustin lui assure que la Nuova Camorra n’a que des hommes raisonnables en son sein. Certes, Bellandi n’a pas tiré sur Fiona ; reste quand même que ce fumier a dirigé le canon de son arme vers la Reine, et que la simple menace ne restera pas impunie. Mais les lieutenants doivent-ils subir les représailles destinées à leur patron… ?

Oui, parce que la loyauté est une valeur partagée par la plupart des hommes et femmes d’honneur d’Arcadia, pour leur plus grand malheur.

« J’ai pas vraiment demandé à Alf de calmer votre boss. Juste de le mettre dans de bonnes dispositions. » Elle ne sait pas encore, Sinead, parce qu’elle ne connaît pas l’avenir, que d’ici un peu plus de 24 heures, sa souveraine va lui cramer le poignet pour avoir été assez présomptueuse pour tenter d’assurer la paix entre les branches italienne et celte du crime organisé. Elle ne sait pas, et personne ne pourrait savoir ce qui va advenir. C’est que, pour le moment, tout ce qui importe pour Sinead, c’est de tenter d’enrayer la machine infernale, et advienne que pourra. Autant utiliser ses atouts habituels et profiter d’avoir picolé avec de nombreuses figures devenues importantes chez les concurrents. Elle soupire aussi quand Gus lui met le nez dans la merde, conscient de la probable préparation à la guerre des camps russes et celtes. « Vous y êtes pas allés avec le dos de la cuillère aussi. Vous êtes aussi en train de lustrer vos fusils, hein… » Enfin, ce qui leur reste de fusil. Pour une fois, même pas une once d’allusion sexuelle volontaire. L’heure est trop grave pour s’amuser avec des sous-entendus graveleux, même si ça les détendrait peut-être, un coup de reins rapide. Elle hoche la tête, termine son café quand il évoque l’impossibilité de rester sans rien faire face à l’attaque de plein front. « Ouais je sais… Je suppose qu’on aurait fait pareil. » Quoique…

L’heure a défilé, et le café était froid quand elle a sifflé la dernière gorgée. Froid et amer. Il est temps de se séparer, de retourner à leurs occupations principales : lui, ses histoires de banque ; elle, la protection de McNamara pour l’heure. Elle tend néanmoins sa main pour la poser sur le poignet d’Esposito : « Que ce soit clair, on n’est toujours pas mariés. Par conséquent, t’as pas le droit de te faire buter, ok ? » Le contact est bref, la main se retire et fouille le portefeuille, sortant de quoi payer le tout, un billet vert avec le portrait de ce brave Abe Lincoln qui semble les juger avec consternation, et qu'elle bloque sous le cendrier. « C’est pour moi, le café. Tu m’inviteras une autre fois. » Comme une promesse sur la persistance de leur camaraderie, malgré le conflit à venir. « J’te raccompagne pas jusqu’à ta caisse, t’es capable de vouloir faire des cochonneries sur ta banquette arrière et j’ai des courses à faire. » Et, après une bise rapide sur la joue du banquier et un dernier regard appuyé, la rouquine s’éloigne dans la direction opposée à l’hôpital, en espérant que la prochaine fois qu’ils se verront, ça ne sera pas à un règlement de comptes.
(c) DΛNDELION
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