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a divinis (sinead)

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a divinis (sinead) - Ven 21 Sep - 14:26


A DIVINIS
hors des choses divines
@sinead reed



nemhain
uc.
boadicea
hadès
Héritier d'une famille patricienne, l'homme s'est depuis longtemps mis au service de l'Empire de Rome. Ancien tribun militaire blessé en Thrace, il est depuis une quinzaine d'années le chroniqueur attitré du général Caius Suetonius Paulinus, qu'il a suivi dans ses nombreuses campagnes. Rendu aigri par ses blessures, le corps usé par la guerre, l'homme boîte perpétuellement et a reçu le surnom de Claudus. De mauvaise compagnie, les légionnaires l'évitent, ignorant que derrière le calame se cache un grand guerrier. Il n'est plus aujourd'hui que l'ombre de lui-même, ramené à sa simple mortalité par la douleur constante de sa jambe.
septimus quinctilius claudus

carnavage
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a divinis (sinead) - Ven 21 Sep - 14:28


A DIVINIS
hors des choses divines
@sinead reed

L’aube, humide et glacée, est un cauchemar sans nom. Enveloppé d’une couverture de laine épaisse, l’homme s’efforce d’ignorer le froid qui pénètre jusqu’à ses os. Maudite terre, maudite Britannia. Qu’elle est loin, sa Rome natale. Son soleil, ses oliviers. Ses temples et ses statues resplendissants de couleurs. Ses fêtes et ses libations rythment l’année et enchantent la vie. Rien à voir avec ces plaines mornes, où rien ne se passe jamais. Ici, la terre est sauvage, inhospitalière. Pas étonnant, alors, que les seuls humains susceptibles d’y prospérer soit ces barbares arriérés. Loin du raffinement de Rome, les Bretons tiennent plus de l’animal que de l’homme. Il est même difficile de différencier les spécimens mâles de leurs congénères femelles. Avec répulsion, le chroniqueur repousse les images de copulation sauvage qui s’imposent à lui. Ah, la civilisation lui manque. Aujourd’hui plus qu’un autre jour, il aimerait être ailleurs. Car, à des milliers de kilomètres, par-delà l’océan et les terres de Gaule, son épouse protège en son sein un enfant à naître. Le terme approche et il espère obtenir rapidement de leurs nouvelles. Si les dieux le veulent, la rébellion sera vite matée et il sera renvoyé à Rome pour quelques temps. Avec un peu de chance, on ne le reverra pas de sitôt sur ces terres balayées par les vents. Frissonnant sous sa couverture, le Romain décide de quitter la protection de sa tente pour explorer le camp. Arrivé à la faveur de la nuit, le chroniqueur n’a guère eu le loisir de découvrir les longues rangées de tentes. Une fois encore, la merveilleuse discipline de la glorieuse armée de l’Empereur l’impressionne. Au petit matin, les rayons du Soleil effleurant à peine la surface de la Terre, le spectacle est divin. Encore endormi, le camp a l’air d’une ville désertée, vidée de ses habitants. Comme morte, elle semble lui appartenir entièrement. A l’image d’une catin de bordel, elle s’offre à lui sans condition. Sans protestation. Boitant sur sa jambe ankylosée, rongée d’arthrose depuis quelques années, l’homme traverse le camp pour rejoindre les portes. La sentinelle le laisse passer, reconnaissant sous la tignasse en désordre le secrétaire particulier du général Caius Suetonius Paulinus.

De l’autre côté de la palissade de bois, Septimus prend quelques secondes pour observer les alentours. Bâti à proximité d’une forêt, le camp en a déjà dévoré une partie, tant pour sa construction que pour chauffer et nourrir les milliers de soldats qui l’habitent. Indubitablement, Rome laissera la trace de son passage dans le paysage de ces terres barbares. Indéniablement, la civilisation marquera de son empreinte les peuples sauvages qui les hantent, et ont choisi de se rebeller contre l’Empereur. Ramassant au sol un long bâton de bois suffisamment solide, l’homme se dirige vers la forêt toute proche. Il ignore précisément ce qui le pousse à s’y aventurer, mais cette force a été suffisante pour le réveiller. Elle lui incombe de risquer sa peau dans un lieu inconnu, alors même qu’il est désarmé et que les Bretons se préparent à la bataille. Se fustigeant, le boiteux continue malgré tout d’avancer, les branches humides et les feuilles détrempées bruissant sous ses pas. Il lui faut un long moment pour atteindre une percée dans les arbres. A peine une clairière, où se trouve déjà une jeune femme. Surpris, l’homme s’arrête pour la détailler. Elle lui tourne le dos, dévoilant sa chevelure rousse tressée selon les coutumes des Iceni. Ses vêtements évoquent l’image d’un guerrier, et pourtant. Ses courbes ne le trompent pas. Femme, elle est faite pour porter la vie, non pas pour la détruire. Penchée au-dessus d’un autel barbare, elle ne lui prête pas attention. Elle ne semble pas l’avoir entendu arriver et il hésite un instant à repartir. Mais l’aura qu’elle dégage lui est familière et il devine que c’est elle qui l’a tiré du sommeil. Un pas en avant le fait quitter le couvert des arbres. Un autre, puis un autre, l’entraînent vers la guerrière. Il est brutalement conscient de sa propre faiblesse ; appuyé contre un bâton pour marcher, les mains vides de toutes armes. Pour lui, le temps de la guerre est terminé et il se contente de la transmettre à la postérité. Sous ses sandales, une branche plus sèche que les autres craque et révèle sa présence. Alors que la jeune femme se retourne, il la reconnaît d’après les descriptions qu’en ont fait les vétérans de Verulamium. Boadicea, la reine Icénienne.


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a divinis (sinead) - Mer 26 Sep - 19:34


A DIVINIS
hors des choses divines
@Saturno Bellandi

Les Icéniens sont féroces au combat. C’est leur réputation dans toute la Bretagne et jamais ils n’ont eu à rougir de ternir les exploits de leurs ancêtres. Ça n’a pourtant pas empêché ces fumiers de Romains de trahir le testament de Prasutagos, défunt roi des Icéniens, lui qui avait voulu maintenir une forme de paix avec les envahisseurs venus du continent. Les druides raconteront encore de longues décennies la tragique histoire des femmes de Prasutagos, épouse et filles du malheureux souverain trop aveuglé par les belles paroles italiennes pour voir les fourberies se développer dans la pénombre. Le calcul était pourtant fin : céder la moitié de son royaume à Rome, pour assurer à celles qui lui survivraient l’autre moitié du royaume, afin qu’elles puissent continuer de régner et perpétuent la dynastie.

Hélas.

Il est futile de croire qu’un Romain se contentera d’une partie, lorsqu’il se sent capable de rafler le tout.

L’étincelle qui a déclenché la révolte a consulté les druides, ce matin, avant même le lever du soleil. Les cheveux roux tressés, dont la coiffure est tenue par un lacet de cuir, elle a quitté le campement de ses soldats pour visiter les différents postes disséminés dans la forêt. De l’argile verte peint ses joues, dans des spirales fines qui lui donnent un aspect mystique. Elle a la pâleur de la mort, elle qui ne dort plus vraiment mais continue de combattre aux côtés de tous ceux qu’elle a su soulever contre l’envahisseur barbare, flanqué de toges blanches et de capes rouge sang. Boadicea foule de ses pieds les feuilles et les sols boueux du couvert forestier, songeuse comme chaque matin. Sur ses bras, des entailles qui ont cicatrisé ; dans son dos, de longs traits blancs, rappel de l’outrecuidance des Romains. Lever la main sur une Reine, la flageller sans vergogne, alors qu’on violait ses filles sous ses yeux.

Elle ne pardonne pas, Boadicea.
Elle ne pardonne pas, d’autant plus que Nemhain, en ses veines, pulse et hurle à la vengeance.
Nemhain a besoin de sang, de mort, de gorges tranchées et de corps percés, pour se renforcer, pour respirer enfin pleinement.

Arrivée dans une clairière, elle s’arrête un instant, posant la lance au sol tandis qu’elle s’accroupit et observe les champignons qui ont poussé au pied d’un chêne massif. La main gauche posée sur le tronc, la droite prend un bout de bois pour soulever les bords des bolets. Mh, ça a l’air comestible, tout ça. Petit poignard sorti de sa housse en cuir, accroché à la taille de la guerrière, elle coupe le pied des champignons. Elle pourrait en couper des lamelles pour se nourrir, ou les glisser dans une sacoche à son épaule, qui barre son dos couvert d’une peau de mouton, mais ça craque derrière elle. Tout en se relevant, l’Icénienne se retourne et trouve rapidement l’intrus qui s’est fait entendre. Les billes sombres de la Reine bafouée dardent d’éclairs l’impudent tandis qu’elle reconnaît dans sa dégaine l’envahisseur qui semble l’avoir reconnu, là où elle ignore exactement à qui elle a affaire. Mais l’aura ne trompe pas et elle sait que face à elle se trouve un de ses semblables.

Les babines se découvrent, crocs presque sortis, poignard toujours fermement tenu par la femme, qui s’adresse en latin à l’homme, l’ayant appris lorsque le roi précédent avant commencé à pactiser avec les traîtres. « Que me vaut le déplaisir de te voir en ces terres, chien ? » Oh, elle se réjouit d’avoir un adversaire de taille dans le combat à venir : au moins il y aura de quoi s’amuser. Elle reste à distance, néanmoins, incertaine des capacités de son hôte impromptu, et consciente qu’elle est relativement loin de ses compagnons de rébellion. « Es-tu venu mourir avant tous les autres, ou bien t’es-tu perdu ? » Elle raille, Boadicea, et à travers elle, c’est Nemhain qui provoque un dieu étranger sur son territoire.


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a divinis (sinead) - Mar 13 Nov - 22:54


A DIVINIS
hors des choses divines
@sinead reed

Face à l’Icénienne, Septimus bout. Intérieurement il se maudit, maudit sa jambe invalide qui lui interdit tout combat. Si seulement il pouvait mettre un terme à la guerre en tranchant la gorge de la reine ennemie… Mais le projet n’est pas destiné à prendre corps. Son bâton à la main, il est douloureusement conscient de son impuissance. Et il ne doute pas que la Bretonne parviendra rapidement à la même conclusion que lui. Son poignard tenu d’une main, prêt à mordre comme un serpent, elle reste à une distance prudente. Elle est pourtant plus agressive, plus menaçante que lui. « Que me vaut le déplaisir de te voir en ces terres, chien ? » Elle semble trop heureuse de sa présence, comme si elle se délectait d’avance du combat à venir. L’ignore-t-elle volontairement ? Le fait qu’il soit appuyé sur un bâton de bois paraît lui avoir échappé. Il n’est pas inoffensif, mais ce n’est pas non plus le plus grand guerrier de l’armée impériale. Contrairement à elle. Les rumeurs courent sur Boadicea, sur sa sauvagerie et le sang romain qu’elle a fait couler. « Es-tu venu mourir avant tous les autres, ou bien t’es-tu perdu ? » Son ton hautain hérisse en lui quelque chose qu’il s’efforce de refouler depuis toujours. Une voix sombre, ténébreuse, qui l’a effrayé depuis le début. Mais cette chose cogne désormais contre les barreaux de sa cage, contre les côtes de son torse. Le cœur s’accélère, lorsqu’il reconnaît sa pareille. Ce n’est pas la femme ; ce n’est pas l’Icénienne qui s’adresse à lui. C’est autre chose. Presque une voix divine, à laquelle cette chose enfouie depuis longtemps est avide de répondre. Plus que jamais, il se sent étranger à cette terre. Comme si celle-ci repoussait tout son être ; son corps comme son esprit. Et à mesure qu’émerge cette créature issue des profondeurs, le rejet se fait plus puissant. Il voudrait la combattre, l’enfermer à nouveau ; lui qui s’est démené toute sa vie pour museler cette chose étrange qui hurlait dans sa tête. Lui qui a toujours refusé d’être différent. Pourtant l’attraction est trop forte et les murs qu’il avait érigé autour de cette bête volent en éclat.

« Il faudrait bien plus que ce couteau pour me tuer, petite fille. » La voix est ancienne et, si elle parle avec ses intonations, il ne la reconnaît pas. Son corps infirme se contracte, tandis que sa main modifie sa prise sur le bâton. De soutien, il devient une arme, prête à être utilisée lorsque le moment sera venu. Pour l’heure, il se contente d’avancer calmement, sa main libre tendue comme un signe de paix. Ses épaules roulent, testent les muscles. Voilà trop longtemps qu’Hadès n’a pas pu respirer l’air de la surface, ni profiter d’un corps fait de chair et de sang. Ce mortel, malgré son insignifiance, a été en mesure de le garder enfermé pour un temps infiniment trop long au regard de son existence fugace. Ce n’est qu’un battement de paupières dans sa vie divine, mais cela reste toujours trop. Lui qu’on craint, lui qu’on méprise, s’est vu emprisonné pendant près de dix ans. De toutes ses vies, aucun hôte n’avait réussi cela. Et maintenant, le terrible dieu est avide de sa pitance. Avide de ces âmes dont il a la charge. Qu’elles soient romaines ou bretonnes, qu’importe. L’Icénienne lui apporte sur un plateau ce qu’il réclame à grands cris. « Alors, dis-moi. Il continue d’avancer vers elle, s’approche jusqu’à pouvoir la toucher ; pour peu qu’il daigne tendre le bras. Ces hommes, pourquoi se battent-ils ? Est-ce toi qui les a menés à la guerre ? » L’insistance n’est pas anodine. Il sent chez la celte une reine autrement plus puissante. Une reine de feu et de sang, tout aussi avide de batailles que lui l’est de morts. Et il la reconnaît comme telle, le roi des Enfers.


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