Cela fait une dizaine de jours qu’Alcide est de retour à Arcadia. Bien qu’il regrette le soleil européen et madame Dousmanis, il se connaît : il n’aurait pas pu prolonger le séjour. Le soutien des hispaniques n'aurait pas suffit à le rassurer.

En rentrant, il a fait le point avec les gradés de la mafia. Mise à part Saturno, personne ne semble manquer à l'appel. On lui raconte les petits accrocs, les conflits de rue - la routine. Il s'informe aussi sur le ravitaillement des stocks perdus lors de l'incendie, on lui dit que c'est en cours, ce qui provient sûrement de la bouche de O'Reilly. Il ne parlera pas de nectar ce soir - en consommera peut-être, depuis que le rosé n'a plus d'effet.

Ce soir est particulier. Une réunion spéciale dans un endroit spécial : le casino d'Aréknaz Demirdjean, The White Hare,  en plein Elysium Heights. Pour l'occasion, Nuova Camorra et Calavera se mêleront, discuteront, joueront. Et ce dans le plus grand secret. Les consignes ont déjà été données : pas de flingue, pas de baston, souvenez-vous bien qu'on travaille désormais main dans la main.

Les invités arrivent au compte goutte, Bellandi en reconnaît certains mais salue tout le monde. C'est aussi ça la définition d'une mafia. Une famille. Une grande famille qui s'offre un moment de répit.

On lui aurait dit un an plus tôt que la Calavera et la Nuova Camorra se retrouveraient alliées malencontreusement au cours d’une soirée catastrophique impliquant un jaguar, Frozen, des tireurs fou, une pomme et le Chaos lui-même qu’il n’y aurait pas cru. On a beau être à Arcadia, il y a des limites à tout. Comme quoi …
La soirée, réservée non sans en bon goût certain au White Hare, savamment dissimulée aux mafias extérieures (et ennemies) n’est pas vraiment dans les habitudes de Joaquin. Mais on lui a dit que sa présence serait appréciée, qu’il ne pourrait pas s’enterrer dans un coin avec un whisky et que sortir plus de trois mots dans une phrase permettrait de resserrer les liens avec la Nuova. Alors il est venu. Fort heureusement aucun discours n’a été à prononcer dès le début. Le meilleur pour la fin.

Il salue vaguement ses connaissances, fait coucou à Alcide et se dirige vers le bar, bien décidé à dégoter son whisky.

Une soirée comme une autre, au White Hare. De l’alcool, des jeux, des machines à sous et… trop de parmesan aux mètre carré pour calmer les nerfs du capitano. Pas envie de sourire, pas envie de rire, ce soir, c’est avec la gueule enfarinée et les cernes marbrés qu’il débarque entouré de son crew Alejandro. @Damariss D. Noble et @Gabriela Jimenez à ses côtes, les soldados de la mafia mexicaine toutes plus jolies les unes que les autres. Et son Djinn, @Maria Magdalena Asturies , détentrice d’un pouvoir dont seule la Calavera pourra user. Lieu bling-bling oblige, il a sorti la chemise blanche et la veste de costard le second, car entouré de si jolies jeunes femmes, il ne veut pas trop faire mauvaise figure, surtout va la tronche qu’il tire depuis le soir dernier.
Ils passent la porte ensemble, Calavera-Swag oblige, le menton haut et le regard fier " Faites attention à vous. " qu’il murmure Jan, dans un espagnol brut. " Et…Maria, écoute ce que balance les ritals et retiens tout ce que tu entend si ça concerne des possibles dissidents… d’accord ? " L’ordre est tacite, elle sera obligée Maria, de tendre l’oreille et de rapporter tout à Jan. Tant pis pour la liberté, ce soir, ils ne sont que des putà de soldats sous l’égide d’un commandante qui… fait coucou à @Alcide Bellandi. Alejandro dont le regard abandonne rapidement la silhouette de Costilla, les règles en tête qu’il a accepté de ne pas dépasser - ça ne doit pas toucher la Calavera. Prometido, ça ne l’effleurera même pas, commandante. " J’vais me chercher à bouffer, quelqu’un m’accompagne ? " Damariss, Gaby, Maria… personne ?

Voilà environ trois semaines que l'alliance a été scellée entre les deux mafias latines, presque un mois que le cataclysme d'Eden Manor a secoué Arcadia et remis le feu aux poudres. La ville commence doucement à sentir les effets des nouvelles alliances et nouvelles antipathies entre les différents gangs, mais les véritables règlements de comptes n'ont pas encore débuté. Pour l'instant chacun se prépare de son côté, panse ses plaies, s'organise et tente de comprendre ce qui leur est tombé dessus. Il n'y a pas eu de temps pour le répit - à part ces quelques jours en Grèce, bénéfiques, qui lui semblent pourtant déjà n'être plus qu'un doux rêve. Car il s'en est passé des choses, depuis.

Soirée au White Hare pour sceller cette alliance en présence de tous. Il affectionne toujours autant cet établissement et d'ordinaire est enthousiaste à l'idée d'y passer une soirée. La dernière ici était en compagnie de Madame Demirdjan elle-même, souvenir des plus agréables s'il en est. Pourtant ce soir l'enthousiasme est loin de faire partie de son vocabulaire. Les phalanges encore ankylosées par les coups de poings assénés deux jours plus tôt, un gros bleu sous l’œil droit que @Sybille M. Dousmanis a vainement tenté d'estomper avec du fond de teint, et la belle au visage aussi fermé que le sien à son bras. Il ne l'a pas quittée depuis son agression, et ne compte pas le faire de sitôt, surtout maintenant qu'il sait ce qu'elle couve en son sein.

Signe de tête adressé à @Alcide Bellandi en entrant et à @Joaquin Costilla quand il le croise (marchant tout droit en direction du bar, il note). Il remarque @Alejandro Flores apparemment en bonne compagnie mais n'est pas vraiment d'humeur à engager les frivolités et les mondanités ce soir. Il va bien falloir se montrer aimable et sociable, pourtant, alliance oblige. "Tu veux boire un truc ?" demande-t-il à Sybille distraitement, observant les invités arriver petit à petit. Ils doivent bien avoir des jus de fruits, ou des sirops.

Cela faisait plusieurs jours que Lyra commençait à se sentir mieux. Réellement mieux. Les évènements de l’Eden Manor l’avait mise hors service. Plus d’une semaine à se reposer, ne rien faire d’autre que dormir pour récupérer, tant psychologiquement que physiquement. Cette soirée avait été foireuse à tous les points de vue, bien qu’au final, certaines choses agréables en ressortaient.
Mais ce soir, des bilans allaient être faits, des idées évoquées. Elle avait eu les grandes lignes, pas de bagarre. Les hispaniques devenaient des alliés. Elle avait jamais été fan des retournements de situation, Lyra. Ca devenait toujours délicat de savoir sur qui compter. Et à part sur elle-même et sa fratrie, elle n’avait que peu compter sur les gens. Mais la jordanienne, elle avait bien un sujet en particulier à aborder. Saturno. Des dizaines et des dizaines de messages laissés. Plusieurs fois, elle était passée chez lui, la plupart du temps avec l’envie de le tuer de ses propres mains. Mais elle continuait de s’inquiéter. Peu importe ce que sa sœur avait fini par lui raconter, peu importe son ressentiment envers l’italien, elle continuait de s’inquiéter. Ca ne lui ressemblait pas. Du moins c’est ce qu’elle continuait de se répéter. Et c’était hors de question que qui que ce soit lui fasse la peau avant elle.
Alors elle avance, seule et déterminée, jusque dans le casino. Elle espère grandement qu’il y ait du nectar, depuis que son whisky n’a plus l’effet escompté. Ca devient frustrant. Y’a quelques têtes qu’elle reconnait, d’autres beaucoup moins. Et elle aperçoit Bellandi. L’envie de l’emmerder qui se pointe, comme à chaque fois, mais aussi celle d’obtenir quelques réponses. Seulement ils ne sont pas seuls comme la dernière fois. Les convenances sont de mises, et le respect de la hiérarchie aussi. Autant qu’elle puisse en être capable. Elle s’avance alors jusqu’à lui, sans ciller, avant de s’arrêter à ses côtés « Alcide… Jolie réception. » qu’elle lache avec un sourire en coin. « J’ai eu un peu de mal à me remettre de la dernière… » autant y aller doucement, même si elle ne doute pas un seul instant qu’il saura deviner la raison principale de sa présence.

Spoiler:

Pas d’armes. Pour une fois, l’ordre avait été clair. Pas d’armes à feu. Bien. Elle s’y plierait, littéralement. Après tout, rien ne l’empêchait de glisser quelques lames sous les vêtements, métaux réconfortants contre la peau. La nouvelle alliance avait beau être effective, Aura savait que les ennemis et les tensions n’étaient jamais loin. Si elle n’avait rien à redire sur les décisions de leurs chefs, se contentant d’accepter les liens, d’autres iraient glisser leur grain de sel, évidemment. A ce moment-là, il faudrait bien pouvoir se défendre. Prions juste pour que le sang chaud des latins ne se réveille pas aujourd’hui…

Elle était seule, quand elle pénétra en ces lieux merveilleux. Son regard s’attarda un instant sur les environs, cherchant presque les sorties de secours et possibles objets utilisables pour tuer quiconque en cas de besoin. Puis les pupilles s’attardèrent sur la silhouette d’Alcide (@Alcide Bellandi), rapidement rejointe par Lyra (@Lyra al Khayzuran). De l’autre côté, Flores (@Alejandro Flores) accompagné de sa troupe se pointait. Décidément…

Puis un homme un peu plus proche d’elle, l’un des rares qu’elle pouvait dire connaître (@Augustin Esposito). Un sourcil se arqua, tandis qu’elle le dévisageait. En quelques pas, toujours vêtue de sa discrétion, elle fut à ses côtés, murmurant : « Il faudra qu’on parle. » Un léger mouvement de tête fut adressé en signe de salutation à l’autre femme (@Sybille M. Dousmanis), avant qu’Aura ne s’éloigne. Les déranger n’était pas dans ses intentions, et le bar attirait toujours l’attention…

Première soirée en tant qu'officielle de la Nuova Camorra, Sybille découvre un univers qu'elle ne pensait pas côtoyer d'aussi près. Pour cause, La vengeance est au bras du dieu messager. Tous deux affaiblis par les récents événements, pourtant toujours sur pieds lorsqu'il s'agit de la famille. Même en ayant pris le soleil en Grèce sa peau reste livide, elle a connu de meilleurs jours. Les festivités annoncent une alliance sans doute solide, Sybille ne connaît pas ces figures de la Calavera quand  Augustin semble déjà en reconnaître certains. La jeune femme salue @Alcide bellandi, adresse un large sourire à @Lyra Al khayzuran et cherche @Luca Salducci du regard dans cette foule. Elle ignore de quoi seront faites ces festivités, pour le moment semblerait il que ce soit un no man's land dans lequel tout le monde se mélange pour mieux préparer la guerre. Arrachée à ses pensées par la voix de @Augustin Esposito qu'elle ne quitte plus depuis quelques jours, elle acquiesce, un peu à boire oui. «  Pas d'alcool pour moi ni toi » Sourire amusé, en plus de ce qui se prépare. Festivités certes, mais il vaut mieux garder la tête froide, ne sait on jamais, les deux mafia ont des ennemis qui rôdent.

Ils se dirigent vers le bar, ensemble, et puis la présence d'un nouveau visage perturbe leur étude sur les boissons sans alcool proposées @Aura sciarra, que Sybille ne connaît pas comme la plupart des gens ici de toute façon, elle semble au moins connaître Augustin. Elle lui adresse un sourire, d’ordinaire très pudique face à l'inconnu, elle sourit, salue la jeune femme qui s'en va presque aussi vite. Un peu déçue, elle aurait voulu la connaître, savoir ce qu'elle fait ici, quel mythe se cache derrière ces jolis yeux clairs. Sybille lève les yeux vers Augustin et se pince les lèvres, piquée par la curiosité. « Qui était cette jeune femme? » Elle leur trouve des cocktails, commande au barman, et pose son regard sur l’assemblée « Tu es content de cette alliance ? Qu'est ce que tu en penses? » Elle n'a pas un rang important dans la Nuova Calavera, elle débute dans ces histoires de mafia, tout avis d'Augustin lui sera utile pour comprendre les enjeux.

De la danse, de l'alcool, des rires, vite, se défouler un peu. Maira attendait ce moment avec impatience, ces dernières années elle n'a pas pu s'offrir ce type d'amusement - N'en témoigne le temps qu'elle a mit pour se préparer et se sentir belle. Elle espère que ces ritals sont de bons danseurs, si elle ne trouve pas cavalier à la Calavera. Excitée comme une puce, elle essaye d'apprendre d'autres mots anglais par le biais de @Damariss D. Noble tandis qu'elle arrive en compagnie de @Alejandro Flores et la belle @Gabriela Jimenez. Aussitôt devant le casino, cela dépasse tout ce qu'elle avait pu imaginer. « ¡ Woah ! El Señor de los Anillos!» En référence au film qu'elle a trouvé dans la bibliothèque de Jan et qui a su l'occuper pendant ces longues heures clouée au lit, cicatrices douloureuses au ventre. Salvadorena des bidonvilles, impressionnée par les grandes portes gravées, même si par des vœux elle a fait construire les plus belles villas d'Amérique Latine. L'architecture est époustouflante ici, son regard se pose sur tout avec curiosité, inspirée, ça va être bien ce soir. Le large sourire s'estompe soudainement sous les mots de Jan a son adresse.

Ah.

Maria tourne la tête vers Jan, interpellée, elle voulait profiter de cette soirée pour s'amuser un peu, après autant de temps en convalescence. Les protestations demeurent coincées dans un soupir étouffé entre ses lèvres rouges ; la jeune femme sait qu'elle ne peut rien faire d'autre qu'obéir aux ordres lancés par Jan. Toute sa concentration alors se focalise sur ces silhouettes qui ne sont pas de la Calavera. La musique déjà fait trembler le cœur, elle ne répond pas à l'appel, plante verte dans sa robe fleurie. Elle se déplace, va a la pêche aux informations comme cela lui a été demandé. Elle s'avance vers un premier groupe, laisse traîner ses oreilles encore peu habituées à l'anglais. La concentration est de mise donc, pour le moment ça parle des impressions, de la fête, de la bouffe. Elle change de groupe, s'assied à une chaise non loin et écoute. La jeune femme soupire, observe les autres danser avec un brin de tristesse dans le regard. Même y penser relève de l'impossible, parce qu'elle doit absolument rester concentrée sur ce qu'elle entend. Son cerveau filtre les mots, les informations qu'elle comprend.

Malgré le trait impassible, billes sombres scrutant les alentours, elle n'est pas à l'aise. Que ce soit le fait de ne pas avoir pu camoufler grand chose dans sa tenue, et de se sentir désarmée. Ou la-dite tenue, loin des habituels jeans et t-shirt qu'elle se traîne. Pas pour rien qu'elle ne se met que rarement en robe. C'est pas pratique, au cas où elle devrait se mouvoir de manière plus agile. Méfiance qui ne quitte pas le fond de ses pupilles, si elle est venue, c'est pour la famille. Qu'elle n'a pas franchement le droit de rester aux abonnées absentes, aucune excuse pour ne pas rejoindre les autres au casino. Se montrer, ne pas faire de vague. Prouver à Joaquin qu'elle est là, bien là, que ça, il ne pourra pas le lui reprocher. Elle y a même mis du sien, à dégager ses traits fins de ses mèches en bataille, domptant le carré en se coiffant, pour une fois. Maquillant ses yeux trop sombres, s'inventant des airs présentables là où l'humeur renfrognée ne décline qu'à moitié. « Sourit, mon vieux. » Qu'elle lâche à l'intention de @Maciej Serevo, qui se tient à ses côtés. Elle lui coule un regard en biais, toujours une esquisse moqueuse qui se greffe au coin de ses lèvres depuis qu'elle l'a vu si bien accoutré. Elle évite de se foutre de sa gueule une troisième fois, pourtant, déjà bien emmerdée d'se montrer sous des airs de poupée pour l'occasion. Dos nu s'ouvrant profondément sur sa chute de reins, le tissu est si fluide sur sa peau qu'elle en aurait presque l'impression d'être à poil. Et elle continue à observer les hommes et femmes déjà présents. Reconnaît quelques visages, s'attarde sur @Joaquin Costilla, échine qui se tend légèrement au passage. Et puis, y'a @Alejandro Flores qui lui apparaît, qu'elle n'a pas vu depuis un moment, ses prunelles qui détaillent les beautés qui l'accompagnent, en reconnaît la plupart. Se demande au passage qui est la charmante @Maria Magdalena Asturies qui se tient près de lui, qu'elle n'a jamais vue auparavant. « On boit. » Une remarque articulée mécaniquement, presque un ordre alors que ses bras croisés sur sa poitrine finissent par se délier. Main se glissant contre le bras du Serevo, bras dessus bras dessous, murmure narquois aux lèvres. « J'ai b'soin de ma béquille, j'ai mal aux pieds. » Allusion à ces talons de merde qu'elle a jugé bon de mettre, hésitant mille ans avec une paire de baskets.

Aussi peu à l’aise qu’un pingouin en plein désert, trop fait pour le terrain, trop habitué à être en solitaire. Trop de monde, trop de bruit, trop de tout. Ca se lit sur sa gueule, encore plus fermée que d’habitude qu’il préfèrerait être n’importe où sauf ici. Pas fait pour l’hypocrisie le Serevo, l’alliance entre les siens et les italiens lui reste en travers du gosier. Effort monumental qu’il est en train de faire, à ramener son cul à la réception organisée en l’honneur de leur toute fraîche entente. Connerie, ça durera pas. Pas foutu de sourire malgré @Selda Miralles qui se fout encore sa gueule et à qui il balance une œillade assassine. Pupille encore plus noire que d’accoutumée et qui se balade sur la salle. Costard et doigts crispés à pas savoir quoi faire, comment se tenir. Désarmé, un comble pour un sicario. Autant venir à poil, pour lui ça aurait été la même chose. Sans son M88, il est perdu. A se sentir affreusement vulnérable en terrain inconnu.
L’animal se raidit lorsque le regard se pose sur @Joaquin Costilla, opine légèrement du chef pour signifier un respect sur lequel il se ferait un plaisir de cracher. Aperçoit @Alejandro Flores et son petit groupe de drôles de dame, @Maria Magdalena Asturies qui s’en éloigne pour s’installer à une autre table. Presque charmant si seulement le truc dans sa poitrine ne se serait pas  entre les griffes d’une gêne agaçante. Relents de dernière rencontre au goût amer, à se change en venin engluant le palais en tombant sur le pompeux @Alcide Bellandi. Envie de meurtre en fond de rétine, les mâchoires qui se crispent un peu plus à en faire claquer les dents. Attention détournée de l’ennemi et de ces visages inconnus par la sicaria qui s’agrippe à son bras, l’oblige à se redresser et dans un geste presque mécanique, d’agripper sa main de la sienne pour éviter qu’ils ne cassent la gueule comme deux poivrots complètement torchés.
« - Tu veux pas que je te porte aussi tant qu’on y est ? » A se foutre de sa gueule, clairement. Presque à en rire si seulement ses chicots n’étaient pas aussi serrés. Tellement pas l’habitude de la voir comme ça, la sale gosse, ça le choque presque. « - A ta place j’éviterais la picole, tu tiendras pas deux secondes sur tes échasses. » Même si ça le ferait bien marrer de la voir s’écrouler à côté du buffet. Point stratégique d’une soirée, c’est tellement cliché que d’aller s’y coller.

C’est une robe rouge, non, bordeaux, les épaules dénudées, qu’elle porte Gaby, pour la réunion de ce soir. Réunion c’est bien grand mot à ses yeux pour quelque chose qui se déroule dans un casino. C’est @Alejandro Flores qui lui a dit de venir. Fallait qu’elle soit là, qu’il disait. C’était important, qu’il répétait. Alors elle est là, à son bras, accompagnée de @Damariss D. Noble et @Maria Magdalena Asturies. Mais la mexicaine lui en veut encore. Un peu. De cet entrainement qui a réveillé des choses qu’elle aurait préféré ne plus ressentir. Cette manière utilisée pour obtenir ce qu’il veut. C’est mal passé. Pourtant, quand elle le voit là, elle a juste envie de se calmer, et lui demander ce qu’il s’est passé. Parce qu’elle sent arriver l’absence de réponse, et un peu par fierté, la môme préfère la fermer. Pas maintenant.
Ils passent les portes avec assurance, quelques têtes se tournent vers eux, et Gabriela cherche des têtes connues. Qui que ce soit. Quelques mots qui s’échappent de la bouche du capitano et elle hausse les sourcils. « Sérieusement ? Tu veux pas la laisser s’amuser ? » elle soupire et regarde autour d’elle. Des machines à sous, de la bouffe, de l’alcool… du nectar ? Elle se demande bien comment ça tourner ce bordel là. La Nuova Camorra et la Calavera dans un même lieu. Aussi nombreux. Elle retire son bras, le nez en l’air, à tout observer. « Hm non merci. J’vais me balader. » Elle tourne déjà les talons, les yeux fixés sur toutes ces lumières, toutes les dorures.

La cigarette disparaît dès les portes du White Hare passée et c'est la canne-thyrse qui la remplace dans la main. Adieu les costumes dorés de l’Eden Manor et les masques extravagants. La tenue se fait plus sobre cette fois. L'habit arbore un noir aux rayures quasi-imperceptibles et une petite boutonnière en branche de laurier. Il aurait pu faire encore plus sobre. Encore plus discret. Mais il se devait de ne pas faire les choses à moitié, d’officialiser la nouvelle alliance sous son plus bel apparat. Et puis… Elle lui rappelle des souvenirs, la belle cérémonie. Lui évoque les premières amitiés italo-hispaniques. L’aube de ses vingt années florissantes, sa jeunesse imprudente et candide. Elle lui évoque aussi son mariage arrangé sous les couleurs des deux factions, son premier amour. Il espère l’apercevoir lors de cette soirée, voudrait échanger pour au moins prendre des nouvelles. Au mieux pour entamer la nuit en sa plaisante compagnie. Pour sceller l’alliance de leurs lèvres. Comme au bon vieux temps. (slt @Trinidad Vivas)

La grandeur du complexe l’impressionne à chacune de ses visites et cette fois ne se dérobe pas à la règle. Le consigliere note dans un coin de sa tête de rencontrer la propriétaire un jour. Au cas où l’envie de se procurer du matériel ou de relooker son bar lui prenait.

Il ne tarde pas à apercevoir @Alcide Bellandi et sa fille de cœur (@Lyra al Khayzuran) tout près de lui. Il faudra qu’il discute avec cette dernière au sujet d’un certain allié un peu trop avare. Puis il remarque le capitano au visage d'ange qu’il a rencontré le mois dernier (@Alejandro Flores), accompagné de charmantes femmes (@Damariss D. Noble, @Gabriela Jimenez, @Maria Magdalena Asturies) qu’il ne connaît pas et qu’il essayera très certainement de rencontrer. Les visages familiers se multiplient mais c'est vers @Augustin Esposito et @Sybille M. Dousmanis que ses pas le guident en premier. Et il sourit en remarquant l’état du visage du sous-boss. « Gus, mio fratello. On a été un peu trop généreux sur le fard à paupière ? » Puis tout fier de sa blague, il se permet d’embrasser chastement les joues de la jeune femme à ses côtés. « Bonsoir Sybille. Un plaisir de te compter parmi nous. »

Soirée sobrement chic pour les deux mafias. Il y a nettement moins de monde qu'à Eden Manor et c'est très arrangeant. On respire mieux et il y a des sièges pour tout le monde.

Après avoir répondu à la main levée de Joaquin, Alcide pivote et voit un arriver un grand dandy escorté par trois femmes. Décidément, Flores sait s’entourer. Une foule de visages inconnus défilent, souvent plus jeunes que lui. Des visages connus apparaissent ; Julius, Alfonso, Maciej Serevo… Serevo ? Alcide se crispe lorsque son regard accroche la silhouette du mangeur d’ex. Débarquent Augustin et Sybille. Ils ont des petites mines, option couleur pour Hermès. On est bien loin du soleil européen…

De dos, Alcide ne sent pas le regard d’Aura se poser sur lui. Son attention est portée sur celle qui s’avance avec un petit sourire qui ne va pas tarder à grandir. « Je connais bien la propriétaire, se vante-t-il en guise de réponse. Et la connaissant, Aréknaz Demirdjan est sûrement en train de rôder. Ce casino, c'est son Eden Manor. Alors, tu fais "cavalier seul", ce soir ? Parce que l'absence de Saturno est palpable pour quiconque le connaît. Petit temps mort. J'aime bien ta robe, commente-t-il en fourrant ses poings dans son pantalon beige. »

@Aura Sciarra  se glisse à leurs côtés, aussi discrète qu’à l’accoutumée. C’est toujours un plaisir de la voir pour Augustin, plaisir quelque peu mêlé d’un pincement de nostalgie. Et cette fois de l’agacement classique qu’il ressent quand on lui promet un épisode surprise à suivre sans même lui jouer la bande annonce. Pris de court, il lui adresse un signe de tête pour confirmer qu’il a bien pris note et la regarde s’éloigner, un peu plus frustré qu’avant. Si elle voulait attiser sa curiosité, c’est réussi. Il regarde @Sybille M. Dousmanis et se retient de répondre ma nièce de but en blanc. C’est nouveau, cette envie de lui dire toute la vérité, et pas vraiment surprenant au vu du mois qui vient de s’écouler. Mais il y a des choses hors limites. "Aura Sciarra. Redoutable avocate et caporegime. Tu l’aimerais bien, je pense. "

Sybille les amène vers le bar, ils commandent des cocktails sans alcool. Etrange. Pas mauvais, mais il manque une touche de folie. Sa deuxième question concerne un sujet bien plus complexe encore. Quoi que. Pas tellement. "Je ne dirais pas content. Mais c’est nécessaire, et pour l’instant ça sert nos intérêts communs." Il grince des dents en repensant au cargo coulé, à l’incendie du Trianon, de l’entrepôt, les enlèvements, le saccage du Mezcal. Leurs ennemis ont semble-t-il décidé de se lancer dans une guerre sans attendre, profitant du fait que les latins avaient fort à faire après le fiasco d’Eden Manor. Le sang chaud en ce moment, il ne serait pas contre une deuxième session de boxe là tout de suite maintenant. Juste un visage à frapper, juste un.

Et c’est celui d’ @Alfonso Brazzi qui se propose, classe comme à son habitude et le sourire plaisantin qu’il lui connaît. Un peu crispé, il lui répond sans aller jusqu’à montrer les dents. On y va petit à petit dans la détente. "Salut Alf." Il aime bien Alfonso. Les doigts crépitent moins de l’envie d’en foutre une au premier venu et se resserrent autour de son verre. Il apprécie l’échange avec Sybille, ça le calme un peu. "Eh ouais. Tu sais ce que c’est, trébucher dans la douche, tout ça." Les dents arrivent cette fois, mais le sourire n’est pas encore entièrement convaincant. "Pas de plus un, ce soir ?" demande-t-il en haussant un sourcil circonspect.

Tout dans les lieux respire l'opulence, bête assoiffée d'argent qui suinte la décadence par tous les pores, tapie dans les recoins sombres de l'envie maladive d'avoir toujours plus de ses occupants.
Elle pose ses yeux sur les ornements, le mobilier et les chiffres défilent dans son esprit alors qu'elle tente de leur donner un prix, sans imaginer qu'elle est bien loin du compte.

Ce sur quoi elle pouvait mettre un prix correct, en revanche, était la robe qu'elle portait, nouvel achat onéreux en l'honneur des mondanités mafieuses.
Elle apprécierait un sponsor ou de pouvoir se faire rembourser en notes de frais mais elle se doute qu'elle aurait plus de chance de se faire adopter par le propriétaire des lieux – avec un peu de chance, mourant et sans héritier, que de voir Uriel (@Joaquin Costilla) répondre à sa demande.

C'est aux côtés d'Alejandro (@Alejandro Flores), avec Gaby(@Gabriela Jimenez) – qu'elle sent toujours contrariée vis à vis du capitano, et Maria (@Maria Magdalena Asturies) – Dieu bénisse son incompréhension de l'anglais, quelle meilleure excuse pour s'éviter une conversation sur les pertes financières de l'alliance nouvelle et les relous du bar, qu'elle apparaît.

Alors qu'elle tente de lui apprendre une phrase, d'un langage plutôt imaginatif, pour signifier un refus à des avances, un ordre est donné par Jan, coupant court aux espoirs faisant étinceler les yeux de la jeune femme.

« Je fais toujours attention à moi, et surtout aux ragots. T'inquiète pas pour les oreilles qui traînent, y aura les miennes. Je rajoute même mon troisième œil mais j'en connais une qui comprendra pas l'anglais des italiens et qui voudrait plutôt danser. »

Elle voit Uriel saluer le Don (@Alcide Bellandi) et le malaise du capitano à la vue du Big Bad Boss. Bien décidée à aller tourner autour du dirigeant de la Nuova dans la soirée, elle décide pour l'instant de tenir compagnie à son capitano favori, prenant note des membres de la Calavera et des visages connus de la pièce.

« Toujours présente pour la bouffe, surtout quand c'est cher mais gratuit. »

Lyra qui s’est avancé jusqu’au Don (@Alcide Bellandi) avec sa contenance habituelle, le sourire au coin des lèvres, parce que chaque rencontre avec alcide a tendance à l’amuser. Et l’irriter. Les deux à la fois. Mais ce soir, elle espère passer un bon moment, et obtenir quelques réponses. Quelques personnes qui passent, @Aura Sciarra pas bien loin, @Sybille M. Dousmanis qui lui fait un grand sourire auquel elle répond aisément. La marque d’affection est sincère, mais elle a l’impression de se retrouver aux soirées de son père où elle se devait de bien se comporter, et sourire à tout le monde. L’angoisse. @Alfonso Brazzi qui passe un peu plus loin, et qu’elle n’a pas vu depuis bien trop longtemps… Sa présence lui manque, ses conneries et conseils douteux aussi.

Mais elle revient bien rapidement au Don, en ne perdant pas ses bonnes vieilles habitudes, à le taquiner dès que l’occasion se présente. « Oh. A quel point ? » sourire amusé sur les lippes, en se demandant bien si cette connaissance est restée platonique, bien que concrètement, ça ne changera rien ni à sa soirée, ni à sa vie. L’évocation de Saturno, sous entendue, ne se fait pas attendre. Sa présence est remarquée. Pesante pour la jordanienne depuis un moment, dérangeante pour les membres de la NC. « Il est où ? » qu’elle réplique plus sèchement qu’elle ne l’aurait voulu, parce que ses sentiments envers l’italien sont foireux et complètement embrouillés. A l’heure actuelle, malgré son inquiétude, c’est des explications qu’elle veut, pas des mensonges. Elle veut se défouler aussi. Le frapper jusqu’à ce qu’elle se sente mieux, jusqu’à ce qu’il comprenne. « C’est pas normal. Tu vas y faire quelque chose ?» qu’elle finit par ajouter, un peu plus douce, mais trop de ressentiment dans la voix. Le silence se fait, un bref instant, à peine le temps de voir de nouveaux arrivants. Hein ? « Quoi ? Je… » elle s’arrête, sent ses joues se colorer légèrement, chose peu habituelle chez la jordanienne. Ca doit arriver trois fois dans l’année à tout casser. Peut-être un peu plus au contact de Finn. Mais le compliment d’Alcide, elle l’avait pas vu venir. « Merci. » bug total, et elle se trouve complètement ridicule de s’être fait surprendre aussi facilement. Mais rapidement, elle retrouve son assurance. « T’es pas mal non plus. » qu’elle ajoute, sourire en coin néanmoins sincère. « Tu m’impressionnerais presque. Pour le compliment… Pas pour ta tenue. » Non, ça, elle n’a jamais rien eu à en redire.

Spoiler:

Le regard retrouve la silhouette de @Aura Sciarra quand Augustin lui annonce qui elle est. Un avocat c'est réellement intéressant, ce qui la frustre un peu plus de ne pas avoir pu discuter un peu plus avec elle. Une autre fois songe t-elle, dans un autre cadre peut être. Sybille a du mal a garder ses idées claires de toute façon ce soir, un peu déboussolée qu'il s'agisse des récents événements ou de son corps qui semble la narguer parfois. Sybille écoute l'avis d'Augustin concernant cette soirée, opinion mitigée mais compréhensible. Elle hoche la tête, porte son verre à ses lèvres et apprécie chaque saveur de son cocktail. «  Il faut garder l’œil ouvert, au cas où » elle lui glisse, méfiante, toujours ; pas envers la Calavera, ils ont l'air d'être de bons gars mais de potentielles taupes ou problèmes pouvant survenir. Encore sous le choc de la violence de l'Eden Manor, Alcide s'est sans doute fait bien plus d'ennemis qu'il en avait déjà à la base et elle ne désire pas se prendre le revers de vengeance. Parce que la vengeance elle empeste la salle, elle empeste dans toute la ville, Sybille la ressent dans le cœur de chaque dieu, de chaque personne. Pas de vengeance ce soir, elle n'en veut pas, elle n'a juste pas le temps pour ça. En tout cas Augustin ne souhaite pas parler des raisons de cette mine cabossée qu'il arbore, tout comme Sybille est pâle - mais ça ne change pas de d'habitude.  Elle lâche un instant le bras de son compagnon, pose son regard sur la salle, un peu tendue.

Nouvelle rencontre.

C'est l'occasion pour elle de rencontrer d'autres visages de la Nuova Camorra, y compris cet homme qui vient les voir. Sourire adressé à @Alfonso Brazzi qu'elle ne connaissait que de vue, et qui désormais semble faire parti de ses « collègues ». Il a l'air de connaître son prénom déjà, les nouvelles vont vite pour les nouvelles recrues. Dans tous les cas il lui fait un sympathique accueil, elle hoche la tête pour le remercier, « Le plaisir est partagé ». Elle se sent moins seule Némésis, entourée de ces dieux du même panthéon qu'elle, elle a bien moins l'impression de nager dans une flaque d'eau – et ce type d'ailleurs qui est il ? Qui est sa part divine ? « Est ce qu'il est coutume de dévoiler vos divinités ou faut il jouer aux devinettes? » Sourire, amusé, Sybille a passé plus d'une année à cacher qui elle était, aujourd'hui c'est presque rassurant pour elle de trouver d'autres dieux Grecs, comme ce moment là où elle a retrouvé Hermès et Nyx. (@lyra al khayzuran coucou mama)

A peine ordonné, déjà disparue @Maria Magdalena Asturies et la remarque de @Gabriela Jimenez qui fait froncer les sourcils du capitano. Bah quoi qu’il a envie de lui répondre, mais aucun mot ne sort de ses lèvres. Pas le temps pour jouer les couillons, ces gamines, il les aime mais elles commencent à lui courir sur le haricot (rouge). Et quand la brunette disparait, avec un air de je-m’en-fous-va-te-faire-foutre-le-capitano clairement, Jan il voit même plus rouge mais multicolore tellement ça l’agace. " ET FAIS ATTENTION À TON CUL GABRIELA JIMENEZ … ! " qu’il balance en espagnol à la direction de la jolie soldados qui porte une robe bien trop courte pour les mains bien trop bouillantes des ritals. Si y’en a un qui ose la regarder de travers, l’alliance va se conclure par une lame qui vrille au mauvais endroit au mauvais moment. Resté avec @Damariss D. Noble, le capitano fait un pas vers la blondinette, prêt à l’accompagner aller dévorer tout le buffet quand ses yeux se perdent à nouveau sur le commandante. Il doit aller lui parler de la mission ordonnée à Maria… Histoire que Joaquin sache qu’il y a moyen de savoir qui vrille du mauvais côté de la rivière (celui avec les alligators ;) croc-croc les italiens). " Ton 3ème oeil nous serait utile mi corazon… Tu fais gaffe à toi hein ? Et à… Gaby, même si elle peut plus m’encadrer… J’ai pas confiance en les italiens, mais j’ai confiance en… " et ne pas finir la phrase, Damariss n’étant pas stupide, elle doit parfaitement comprendre de qui il parle. " Va dévorer le buffet pour moi !" et un sourire, petit, le premier de la soirée pour la jolie oracle. Et il disparait de l’entrée Alejandro, cherche des yeux @Maria Magdalena Asturies, se sentant un peu mal depuis la remarque de @Gabriela Jimenez et retrouve la djinn assise sur une chaise. Penché à son oreille, il prend à peine quelques secondes pour la libérer de ses chaines dans un espagnol murmuré " Ecoute comme je t’ai dis mais amuse toi comme tu en as envie… Profite Maria, tu l’as mérité. " et déposer un baiser sur sa joue, bien le seul contact qu’il tolère depuis hier soir le second. Alejandro qui abandonne enfin son rôle de papa-chat, voit au loin la belle @Selda Miralles débarquer au côté de…. @Maciej Serevo mais évite d’aller les déranger - ça ne s’est pas arrangé avec le sicario et il n’est pas sûr de réussir à se tenir si ça repart à nouveau en cacahuète. Et enfin, il se dirige vers @Joaquin Costilla, la boule au ventre et le menton haut comme s’il avait quelque chose à prouver.

Une semaine depuis l'incident avec O'Reilly. Une semaine de repos forcé, à combattre la saloperie qu'elle lui a balancé dans l'organisme. Le caporegime ne démord pas de l'affront et est prêt à se venger. Tôt ou tard, la rouquine connaitra le goût de la cendre dans la bouche.

Mais ce soir, la vengeance n'est pas à l'honneur. La guerre et les vendettas attendront. L'heure est à une amitié gagnée dans le sang et la sueur. Les clans latins de la ville s'unissent.

Silas quitte le véhicule conduit par son éternel chauffeur, s'empresse d'aller ouvrir la portière opposée afin de laisser sa cavalière (@Camille Archambault) s'en extraire à son tour. Pour la première fois de la soirée, il peut la contempler de bas en haut. Un sourire s'affiche sur sa mine fatiguée tandis qu'il complimente la belle. « Tu es superbe. Je vais avoir l'air d'un rustre à côté. » Légères cernes, barbe plus longue qu'à l'accoutumée, le luxueux costume aubergine n'est qu'un vulgaire trompe l'œil ce soir. Le mafioso offre son bras gauche à sa mère divine avant que le binôme ne pénètre dans les locaux abritant la fête.

« Tu veux boire quelque chose ? Nous aurons bien le temps de faire les présentations plus tard. »

Les yeux dérivent en attendant une réponse. Certains visages ressortent de la foule. Le Don (@Alcide Bellandi) et le Commandante (@Joaquin Costilla) sont tout de suite remarqués. Il aperçoit des associés (@Julius Gates), capte la présence de certains amis (@Augustin Esposito ; @Alfonso Brazzi) et même d'une femme qu'il apprend à apprécier (@Sybille M. Dousmanis) malgré un passif agité. La main droite toujours douloureuse, bien planquée au fond de la poche du pantalon, se resserre instinctivement en apercevant @Alejandro Flores. L'homme lui a été d'une grande aide lors des évènements de l'Eden Manor, malgré les allégeances divergentes.

Je rentre me changer. Je ne suis pas sûre que la tenue que j’utilise pour le zoo plaise beaucoup. Elle n’est pas tellement de rigueur avec la réunion qui m’attend dans un casino. Je file prendre une douche, parce que sentir le félin, ce n’est pas terrible. Je passe l’eau chaude sur mon visage, mes cheveux, j’ai encore du mal à m’y faire. Après les événements au manoir, j’ai décidé de me couper les cheveux. Courts. Ils sont passés d’une chevelure blonde qui tombait dans le dos à un carré bien coupé. Je trouve que cela me va bien, je crois que ça me donne un air plus femme, plus dramatique. Peu importe, j’aime bien. Je me prépare en vitesse, je ne suis pas en avance. Je me prépare, je n’enfile pas une tenue de gala, une petite robe légère de saison, de rigueur. De talons confortables et une pochette assez grande pour contenir une arme, juste au cas où. Je ne pourrais pas prendre de flèche, trop voyant. Pourtant celles que m’a offerte Gus pour mon anniversaire sont sublimes.  Je me maquille, fais ressortir mes yeux, mes lèvres. Du parfum et je suis prête. Oh il manque un petit truc. Mon cavalier, bien que ce ne soit pas une obligation, je préfère avoir Lucky avec moi, il n’a pas pu sortir de la journée, pas question qu’il reste une soirée encore enfermée. Je ne lui mets pas de laisse, pas ce soir, il obéit largement assez pour se tenir à carreaux. Je lui enfile un collier nœud papillon, juste pour le côté chic et parce que je trouve que ça lui va comme un gant. Je souris en le voyant, je suis faible face à lui, l’homme de ma vie. Je lui embrasse légèrement la truffe, il est ravi. Je commande un taxi, il ne semble pas des plus ravis de voir un chien sur sa banquette mais je m’en fiche, enfaite je sais déjà que d’autres n’apprécieront pas sa présence, mais encore une fois, je m’en fiche. Lucky est une part de moi. J’arrive au casino. Je vois la tête du vigile sur le passage de mon chien, je souris à moitié, je vais attirer l’attention. Je claque des doigts « - Lucky, tu restes aux pieds » Le chien ne me dépasse pas et adapte son allure à la mienne. J’entre dans la pièce ou tout le monde se trouve, réunion au sommet. Nuova Camorra et Calaveras. Pourquoi pas. Je m’arrête dans l’entrée. Je hausse les épaules, je regarde Lucky et je me lance. « - Quand faut y aller » Je répète @Alcide Bellandi et @Lyra al Khayzuran discuter. Je m’avance vers eux, je veux sans doute les couper mais je ne vais pas rester planter là au milieu de tout le monde. Lucky lèche la main de Lyra en la reniflant, je claque des doigts à nouveau et il s’arrête. Je souris à la belle Jordanienne puis à mon père. Je lui fais un léger baiser sur la joue. « - Bonsoir, je suis un peu en retard, je n’ai rien loupé j’espère ? »

actions + tenue:

Tu arrives en retard Luca, pas à cause des bouchons ou parce que quelqu’un te tenait la jambe au club, mais par choix. Ça a toujours été comme ça, on attend l’Amour des années avant qu’il se pointe, donc arriver à l’heure serait une insulte au dieu qui scintille en ton sein. Costume gris anthracite, chemise d’une nuance un peu plus foncée, tu as abandonné l’idée de la cravate pour laisser ouverts quelque boutons et dévoiler une jolie gorge un peu bronzée. Mykonos t’a réussi, les boucles ne sont pas encore totalement repoussées mais ton air est joyeux, ta peau dorée et tes yeux plus bleus que les lacs d’Italie. Bel homme, bel ange, porte passée, clairement l’alliance avec la Calavera te hérisse les poils mais c’est avec un sourire que tu débarques et voit au loin @Alcide Bellandi près d’un espace où la musique bourdonne déjà. Il ne te voit pas mais lui, tu le vois et Eros jaillit un peu trop dans la carcasse solaire. Ça te fait rire.

Le mains dans les poches, tu en connais des visages, tu reconnais sans peine @Julius Gates aux machines à sous (sacré Julius, ça t’aurait étonné qu’il soit ailleurs.)  Au loin, tu vois @Sybille M. Dousmanis et sa mine fatiguée qui te retourne le coeur commun poignard dans les entrailles. L’agression, tu en es au courant. Ça te fait mal et même si l'homme a envie d’aller la serrer dans ses bras, tu sais qu’Eros explosera de ressentir son reflet aussi rageur et douloureux. Et il y a @Augustin Esposito avec elle, ainsi qu’@Alfonso Brazzi (mais quel homme, tu ne sais plus trop où donner de la tête Luca). Tu remarques aussi le chien de @Calliope Bartolli, noeud pap' et tout le tralala. Elle est jolie Callie et adorable, et jolie (tu l'as déjà dit ? oupsy) mais pourquoi amener son chien ? Il va faire ses besoins partout, non ? Tu iras lui en causer deux mots plus tard, avant, tu dois boire quelque chose.

Ce soir tu as envie de donner de l’amour et de la joie, oublier cette alliance totalement conne et juste… Oh la Calavera. Sourcil arqué de voir qu’ils savent s’habiller. Alcide leur a confié son tailleur ? Tes pieds sont stoppés brutalement quand tu reconnais le chef de la mafia mexicaine, celui qui t’a fait sorti de te gonds, celui qui t'a rendu violent et fiévreux au point de vouloir lui écraser la gorge, @Joaquin Costilla. Un coup de ciseau dans la moustache ne lui ferait pas de mal, si ce n'est un coup de rein pour lui débloquer la mâchoire. La Calavera est bouillante normalement ? Visiblement elle a passé trop de temps à faire la sieste et a manger mexicain.

L’ange qui réfléchit deux secondes, la tête éprise sous une idée un peu stupide mais qui lui fait crépiter les hanches. N’y a-t-il pas meilleure idée que de se venger du commandante en le faisant exploser en direct live ? Histoire que tous les convives soient conscient, que non, Costilla a bel et bien un coeur. Il est juste pourri jusqu’à la moelle, plein de cendres et de venin.  @Lyra Al Khayzuran n’est pas loin, toujours aussi belle, toujours… aussi douloureux dans ton coeur Luca. S’excuser auprès d’elle pour ensuite faire péter le myocarde du commandante ? Une première danse qui te plait et que tu décide de débuter.

« Je crains qu’aucune damoiselle ou damoiseau n’ait voulu s’encombrer de mon bras ce soir. Mais je compte bien ressortir accompagné ! », rigola-t-il à la suite d’@Augustin Esposito. Un sourcil haussé accompagna ses mots et les babines rehaussées illuminèrent son visage bienheureux. Dans l’idéal, il souhaiterait ne pas se faire « récupérer » par le Sam de la soirée, ni traîner par les pieds car trop ivre mort pour faire un pas devant l’autre sans se vautrer. Sorry Gus, copains de bobos sur le visage une autre fois peut-être !

« Je reconnais que jouer aux devinettes est bien plus drôle ! », répondit-il à @Sybille M. Dousmanis. Son regard se perdit un peu partout en réfléchissant, puis ses lèvres s’étirèrent de plus belle quand il se déclara, la voix changée, mystique et digne d’un Gandalf qui aurait un peu trop traîné en compagnie d'Al Capone : « L’un de mes attributs divins est omniprésent dans la pièce et fait souvent tourner les têtes. » Il accompagna son imitation du père Fouras par des regards tout sauf discrets en direction du bar, au cas où son premier indice n’était pas suffisamment explicite. Peut-être ferait-il bien, d’ailleurs, de ne pas révéler à la déesse qui châtie les excès que ce dernier était aussi l’un de ses attributs.

Ses pupilles voguèrent un moment et trouvèrent sans difficulté deux tignasses blondes (@Camille Archambault, @Silas Salvatore). S'il n'avait jamais remarqué la première jusque-là, il cherchait l'autre depuis trois semaines maintenant, alors qu’il n’avait d’habitude aucun problème pour mettre la main dessus et l’enquiquiner d’habitude. Pas étonnant, le gamin (pardon) caporegime lui avait volé emprunté (my bad, décidément…) un sac entier de pilules ambrées trois semaines plus tôt et semblait l’esquiver depuis. You lil shit, pensa Brazzi, ou peut-être le dit-il à voix haute.

Un serveur passa avec un plateau de boissons diverses. Même s’il ne ressentait malheureusement plus les effets de l’alcool humain depuis quelques temps déjà, il se servit et remercia l’individu d’un signe de tête. Un martini garni d’olives vertes. Parfait. Ses doigts saisirent sans élégance aucune une olive qu’il dégusta avec un sourire malin. Puis sans s’expliquer à ses voisins, il en saisit le noyau et le lança avec force dans la direction de Salvatore.

A quel point connaît-il la propriétaire de ce somptueux casino ? « Assez pour ne pas avoir signé d'avis de caution, répond-il simplement à la Jordanienne sans partenaire. » Mais la véritable question ne peut rester plus longtemps en suspens. Where is Saturno? Saturno is in... not in the kitchen. On sait pas dans quel pétrin l'infernal s'est fourré. « Je vais être franc avec toi, j'en sais rien. Il ne me répond pas. Il ne me répond pas souvent de toute façon. Il avait même laissé des messages vocaux à Saturno. Dégoulinants d'agacement et peut-être, qui sait, d'une pointe d'inquiétude. Cette sale affaire puait autant qu'elle s'éternisait. Je prendrai les mesures nécessaires, qu'il préfère répondre à @Lyra al Khayzuran, le ton le plus neutre possible. » La vérité c'est qu'il irait bien danser un coup ou deux.

La confusion de la jeune femme le fait sourire. Eh ouais, il sait parler aux femmes, lui. Il renchérirait presque si elle ne lui rendait pas déjà le compliment. « Je suis un homme plein de ressources. » Et c'est le moment que choisit @Calliope Bartolli pour arriver avec son cavalier à quatre pattes. « Non Callie, tu es pile à l'heure, lui répond-il après sa bise. Lyra était en train de dire qu'elle me trouvait particulièrement charmant ce soir. » Il porte une main à son coeur, incline la tête et ce faisant, aperçoit le vol fulgurant d'un noyau encore imbibé de salive.