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Haven't met you yet - Sybille

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Haven't met you yet - Sybille - Dim 7 Oct - 18:08




haven't met you yet
sybille & augustin


11 août.

La nuit a été courte, la journée lui a paru interminable. Il entend encore le crissement des pneus dans ses oreilles, le bruit de tôle enfoncée, revoit cette silhouette allongée dans l’obscurité. Le portable à portée de main, il n’a pas arrêté de zieuter l’écran, attendant vainement une réponse. D’habitude, c’est lui qui ne répond pas, lui qui fait attendre. Se concentrer au boulot a été très compliqué, surtout après la visite surprise de Mairead la veille à la banque. Les affaires lui paraissent être le cadet de ses soucis en ce moment, mais il doit continuer à faire bonne figure et puis ne dit-on pas que le travail est la meilleure thérapie ? Entre ça et les histoires de la Camorra, il est vrai qu’il n’a pas vraiment de quoi s’ennuyer, mais quand l’esprit est ailleurs, c’est difficile de tromper le monde entier, et soi-même en premier lieu.

Il rentre, met ses pantoufles – parce qu’on est toujours mieux en pantoufles – passe une bonne demi-heure au téléphone avec l’un des directeurs d’agence du Maine, lui passe un savon sur ses chiffres et finit par lui proposer une partie de golf à son prochain voyage. Faut pas les ménager, mais quand même passer la pommade après. S’il est bon, il aura une bonne prime en fin d’année, mais gaillard, va falloir aller te la chercher celle-là. Après quoi il passe un coup de fil à Alcide, pas longtemps, histoire de faire un point rapide sur l’organisation de la soirée prévue avec les mexicains, puis il jette son portable dans le canapé avant de foutre de la musique. Un vinyle de Nina Simone, à l’ancienne, tout de suite avec ces notes chaudes et dansantes, tout semble plus souriant, plus agréable. Il se laisse un peu emporter sur le rythme, ouvre tranquillement le frigo en chantonnant, se demande ce qu’il pourrait faire à manger. Il n’a pas faim, mais faire la cuisine le détend, ça lui fait penser à autre chose, et il ne s’est pas encore vraiment habitué à ce changement d’ordre divin. Ne plus manger, ne plus avoir faim… Le corps a tout de même besoin de nutriments pour fonctionner, non, quoi qu’en pense Hermès ? Le dieu s’en fiche bien, s’il le pouvait il suppose qu’il hausserait les épaules et lui adresserait un petit sourire de merdeux l’air de dire démerde toi mon gars. Il le sait, parce que c’est le genre de sourires qu’il fait à longueur de journée, lui aussi.  Particulièrement en ce moment, quand il n’est pas vraiment d’humeur à être agréable avec son prochain.

Il reste interdit un moment : le problème quand on n’a plus faim, c’est que les idées de menu sont bien plus compliquées à venir qu’avant. Déjà que c’est toujours un sujet de dilemmes terribles d’ordinaire, particulièrement quand on est français et qu’on aime la bonne bouffe. Il fait une grimace circonspecte, abandonne et referme la porte avant de se décider sur une tisane. Il met de l’eau à bouillir puis s’assoit sur un tabouret de l’îlot, attrape le journal posé là, un stylo, et ses lunettes. Eh oui, la vieillesse le rattrape, il fallait s’y attendre. Il était d’ailleurs surpris de tenir jusqu’à 45 ans sans lunettes, mais depuis quelques années il en a besoin pour lire, particulièrement en fin de journée. Il passe rapidement les pages parlant des informations importantes, les passe toutes en fait, parce que ce qui l’intéresse là c’est la grille de mots croisés. Il peut parfois y passer des heures, sur ces grilles, ça le détend. Et quand il est coincé, il s’occupe du sudoku juste à côté, histoire d’avoir au moins réussi à finir un des deux jeux. Ses yeux se posent inévitablement sur l’encart horoscope juste au dessus. Il ne crois pas en ces idioties, mais comme tout le monde, il a la curiosité de lire à chaque fois pour voir si les prédictions hasardeuses se vérifient.

"Climat céleste très ambigu pour vos amours, les astres ne seront pas de tout repos. Pluton et Mars, notamment, pourront vous compliquer les choses. Avec eux, la passion sera certainement au rendez-vous, mais aussi les disputes, les conflits, voire, pour certains d'entre vous, une rupture. Essayez de garder votre calme." 

Il reste interdit un moment, sourcils froncés, a l’impression que le journal se fout potentiellement de sa gueule. Bon, c’est des conneries, ok. Mais il se sent offensé quand même, ça ne les regarde pas, ces enfoirés. « Je connais un certain Mars qui va entendre parler de moi si ça continue, » bougonne-t-il avant d’appuyer sur le bout du stylo et de s’intéresser à la grille de mots croisés autrement plus intéressante que ces conneries de hippies. N’empêche, l’idée de Julius penché sur ses cartes, en train d’écrire l’horoscope est assez amusante à imaginer.

La grille est à moitié remplie quand on sonne à la porte. Étonné, Augustin se lève et s’avance jusqu’à l’entrée, observe le visiteur par le judas. Sybille. Il marque une pause, déglutit et se passe une main dans les cheveux, réfléchissant à… il ne sait pas trop quoi. En général, elle prévient quand elle vient le voir. Et puis, c’est encore un peu compliqué pour lui de la regarder en face après ce qu’il s’est passé entre eux, mais il n’y a pas à tortiller quand il s’agit de Sybille. Il ouvre la porte, lui adresse un sourire un peu hésitant et ils se regardent un instant. Il se demande si la gêne qu’il ressent entre eux est simplement le fruit de son imagination, ou si c’est réciproque. En tout cas, ils ne bougent pas pendant l’espace d’une seconde, et c’est un peu étrange de vivre ça avec elle. Augustin n’aime vraiment pas cette sensation. Il brise le silence, aimable, l’invite à entrer.
« Syb. Entre, viens. » Il s’efface, la laisse entrer et regarde les paquets qu’elle tient dans les bras, décide de ne pas faire de commentaire. « Je ne m’attendais pas à te voir. » Il lui sourit, cligne des yeux. « Ça me fait plaisir,  » ajoute-t-il précipitamment, ne voulant surtout pas qu’elle pense le déranger. Pas du tout, pas le moins du monde, loin de là. Parce qu'il ne s'est pas encore pardonné, Augustin, et il ne sait pas comment s'y prendre pour le faire.




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Haven't met you yet - Sybille - Dim 7 Oct - 19:11



Haven't met you yet

 
Nemesis ϟ Hermès

Pas de maladie, pas de déprime juste quelque chose en plus qu'elle n'avait pas vu venir. En allant chez le médecin elle était certaine d'en ressortir avec des conseils en plus de médicaments qui ne fonctionneraient pas sur elle. Ça commence a devenir difficile d'avoir une déesse en soi, si l'humain commence à s'en décrocher mais reste là, il lui faut d'autant plus concilier ces deux parts d'elle-même. Et puis un autre est venu s'inviter en plus dans ce corps qui a connu tout un tas d'événements ces derniers temps. Un enfant, non mais vraiment...Sybille pensait réellement ne jamais connaître cela, c'est dire à quel point cela l'a surprise qu'elle croyait à une blague et que marchant dans la rue, elle a encore du mal à y croire. Elle rentre chez elle, fait comme si d rien était, s'occupe de son linge, range ses affaires, occupe son esprit un maximum. Et puis elle s'assoit sur son divan, le moment est venu d'arrêter de renier ce qu'il est en train de se passer, décide t-elle, une bonne fois pour toutes. Sa main passe sur son ventre, presque un mois qu'il a dit, les mots sont venus dans son esprit mais n'ont pas été assimilés sur le coup. Ahurie, sidérée par telle annonce après les résultats de sa prise de sang. Et puis elle observe son appartement, vide, silencieux, imagine les pleurs d'un gamin, le bordel avec ses jouets qui traînent de partout et se demande si elle sera une bonne mère.

C'est un peu flou dans sa tête, elle a envie de s'en réjouir parce que la vengeance n'est pas forcément la figure que l'on imagine être mère. C'est un sujet sérieux, très sérieux, à ne pas prendre à la légère mais bien entendu elle souhaite le garder l'élever, lui apprendre tout un tas de choses. Elle respire, doucement et laisse son dos reposer sur le divan. Maintenant il lui faut penser à l'avenir quand auparavant elle était adepte du qui vivra verra jusqu'à ce jour. Cela d'abord passe par la nécessité de mettre le père au courant de ce qui l'attend, et à cette idée ça l'angoisse un peu. Que va t-il penser ? Va t-il vouloir prendre un peu plus ses distances ou au contraire sera t-il heureux d'entendre la nouvelle ? Elle ne veut pas perdre de temps à se poser des questions et à créer toute sorte de scénarios. Décide de sortir, de nouveau, pour aller lui rendre visite, à Augustin. Un peu de parfum derrière les oreilles, elle passe chez un traiteur asiatique et fait attention à ce qu'elle prend, commande tout un tas de bonnes choses tout de même. Nourriture payée, elle inspire doucement, le vent s'engouffre dans les pans de sa veste et elle frissonne. Pourvu que tout se passe bien songe t-elle. Les talons claquent sur le bitume, elle arrive devant chez lui, sonne et il ouvre.

Il a une petite mine, comme la dernière fois qu'elle l'a vue. Et elle, elle rayonne sans sourire, une aura de bonheur, déferlante dans ses veines parce qu'elle est heureuse tout simplement. C'est une nouvelle aventure qui lui donnera son lot d'ondes positives, qui aidera sa déesse à conserver cet équilibre qui se faisait trop fragile ces derniers temps. Elle entre, toujours la bienvenue chez lui tout comme il est toujours le bienvenu chez elle. C'est simple entre eux, ça doit le rester. Arrivée sur cette grande pièce à vivre du bas de sa villa, elle pose ses sac sur l'îlot central de sa cuisiner et se tourne vers lui. « J'ai ramené de la nourriture! » Elle a le tint frais Sybille, le visage plus reposé maintenant qu'elle sait ce qu'il se passe. La jeune femme retire sa veste et la laisse sur une chaise, se rapproche d'Augustin, les deux mains encadrent son visage et elle dépose ses lèvres sur les siennes. « Je voulais te voir » doucement, elle prépare le terrain, elle veut voir dans quel état d'esprit il se trouve, espère lui apporter un peu de lumière avec la nouvelle. Relâche l'étreinte, la jeune femme s'occupe de défaire les sacs pour sortir les boites pleines de nourriture prête à être consommées. D'abord le mettre à l'aise, l'envelopper dans une bulle de confort. Petit sourire qu'elle lui adresse, doux, simple « Tu nous sort deux assiettes? »






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Haven't met you yet - Sybille - Sam 13 Oct - 18:34




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sybille & augustin


Définitivement le fruit de son imagination, alors. Augustin sourit un peu, se retient de lâcher un soupir de soulagement en la voyant marcher d’un pas presque léger, et lui parler comme si de rien n’était, d’une voix qu’il pourrait qualifier d’enjouée. Ça lui donne un peu de courage à Augustin, l’envie de faire l’effort, de passer au-dessus de ses propres remords et regrets. Si elle peut aller si bien, venir le voir les bras chargés de nourriture au but purement social, paraître aussi heureuse de le voir… alors il peut sûrement faire de même. Pour elle, même s’il pense ne pas mériter ces attentions. Il la suit dans la cuisine, c’est elle qui ouvre la marche ce qui n’est pas surprenant car elle est ici comme chez elle. Elle annonce fièrement qu’elle est allée chercher à manger, telle une lionne qui revient de la chasse pour nourrir sa famille. « Je vois ça, » répond-il avec un sourire en la regardant déposer des sacs sur le plan de travail, de quoi nourrir quatre personnes certainement – mais bon, ils ont toujours été de grands gourmands tous les deux, du temps où la faim les tiraillait encore. Elle s’approche de lui, il hésite mais ne bouge finalement pas, accepte ce rapide baiser qu’il accueille avec plaisir. Ses mots agissent comme une caresse rassurante, sur son esprit pas vraiment sûr de lui. Lui aussi voulait la voir car elle lui a manqué, mais il n’en n’a pas eu le courage ces derniers jours. Honteux, désolé, il a joué à l’autruche comme un adolescent. Désirant l’aider, il prend un des sacs, sort deux boîtes de ce qui semble être des nouilles et les dépose à côté du reste. Il acquiesce à ses mots et passe derrière Sybille pour accéder à la porte d’armoire où son rangées les assiettes. « Des grandes ?  » Elle valide, ils vont avoir besoin de place pour mettre tout ça et le faire réchauffer au micro ondes.

Ils commencent à déballer et mettre dans les assiettes, et Gus hoche la tête d’un air appréciateur. « Ça a l’air d’être un régal, » commente-t-il, puis il se tourne vers le frigo, l’ouvre et le referme, ne sachant pas vraiment ce qu’il cherche. Il trouve le regard de Syb, ils échangent un air confus et finissent par pouffer de rire à l’unisson. Madre mia ce que ça fait du bien. C’est simple, ça vient tout seul – comme avant. Elle a l’air si rayonnant, Sybille. Elle lui a pardonné, c’est évident. Relax, Augustin. Tu vois, rien n’est brisé. Il lui a arraché des plumes, lui a fait du mal, c’est clair. Mais il s’en retourne les tripes depuis, l’envie de se racheter lui brûle le cœur. Ça passe peut-être par là. Être là pour elle, comme avant, retrouver ces petits moments de complicité qui sont si naturels entre eux et si nécessaires. Le sourire amusé et un peu idiot se transforme en quelque chose de plus affectueux, plus profond et par là il essaye de montrer l’étendue de sa volonté, de sa bonne foi, de tout ce qu’il regrette du plus profond de son être. Il lâche la poignée du frigo et frappe doucement dans ses mains. « Une bonne bouteille de rouge pour accompagner tout ça, ça te dit ? » L’alcool ne leur fait plus rien mais sa cave regorge de grands cru qui restent un délice pour les papilles et un must have pour n’importe quel repas. Il ne compte pas revendre cette collection qu’il a mis du temps à faire – bien que pas toujours acquise de manière légale, mais quand on ne braque plus de banque il faut bien trouver un loisir, le golf ne suffit pas toujours – ni la regarder tourner vinaigre, donc il faudra bien la boire. Et puis Sybille n’a jamais dit non à un bon vin, c’est un plaisir qu’ils ont l’habitude de partager à deux.




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Haven't met you yet - Sybille - Dim 14 Oct - 1:16



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Nemesis ϟ Hermès

Il a l'air content de la voir, malgré les récents événements, leur bonne entente revient naturellement de gestes de regards, de sourires, ils ont toujours eu une relation un peu étrange, sans doute se sont ils connus différemment dans d'autres vies. Elle a besoin de lui à ses côtés, parce que c'est comme ça et que très vite après son éveil elle a senti son divin avoir besoin de retrouver certains de ses alliées, elle se dit qu'Hermès en faisait sans doute parti, parce qu'il la retrouvée lui aussi, et depuis ils ne se sont plus quittés. C'est rassurant de voir qu'ils sont capables de passer outre, avec de la volonté, quand d'autres auraient vite abandonné. Elle a besoin de lui, elle qui est pourtant si indépendante, elle a besoin de ses petits essentiels ; lui, Luca, Lyra, ça s'arrête ici pour le moment,mais elle sait qu'elle ne pourra jamais les quitter en venant de les retrouver et en ayant tissé ce lien avec ex déjà. La jeune femme est heureuse de le voir, il a l'air de bien se porter et son accueil, sa joie marqué par ce joli sourire est pour elle un signe que au moins jusqu'à la veille cela semble être plutôt calme. C'est que depuis l'Eden Manor, il a l'air de se passer beaucoup de choses, aspirée dans la Nuova Camorra, elle découvre enfin ce qu'ils voulaient dire par le fait qu'ils soient une grande famille. Elle est heureuse d'appartenir à un groupe qui la reconnaît, la protège, l'accueilli, elle qui avait pris l'habitude de faire a route seule. Augustin à ses côtés est une oasis de tranquillité, de sécurité et inconsciemment elle sait que c'est cette sécurité qu'elle est venue chercher ce matin là.

Il prépare les couverts, pendant qu'elle ouvre les boîtes, les gestes sont habituels, ils ont souvent fait cela : se retrouver devant un repas improvisé après être passé chez un traiteur. Sybille avait faim, très faim, trop faim sans doute et d'une pierre deux coups elle se sent moins coupable de manger cela seule, et puis c'est l'occasion de revoir Augustin depuis le temps. Elle lui montre encore une fois qu'elle est capable de pardonner ce qu'il s'est passé entre eux la dernière fois, qu'elle tient suffisamment à lui pour lui sourire, se montrer sous son plus beau jour malgré ce qu'il lui a fait endurer ; elle souhaite oublier elle aussi, c'est un frein à leur relation, hors elle n'a pas envie d'en voir. Enjoué, Augustin propose donc d'ouvrir une bouteille de vin rouge, arrache un sourire à Sybille qui bien sûr ne va pas refu...ah. Oui. C'est qu'il y a quelque chose qu'il doit savoir avant tout et qu'elle ne comptait pas dire aussi vite. Prise au dépourvu, il n'y a pas le choix, il n'y a pas d'effet de suspens.

«  Heu...Bon, je voulais pas te l'annoncer de cette façon. » Sybille se pince les lèvres, le cœur commence à battre plus vite. Et si...Et si c'était une mauvaise idée de lui annoncer ? Si cela sonnait la fin de leur magnifique entente et de cette histoire qui a pourtant toujours été simple. Et s'ils avaient passé une limite là ? Avec ça. Et en même temps elle sait combien il a souffert de la perte de sa fille, il a fait un père formidable il a le droit encore à cette paternité, elle la lui offre, inattendue mais finalement sans doute très attendue. Elle fouille dans son sac, sort des papiers pliés à la va vite en sortant de chez le médecin, ses dernières prises de sang qui relèvent la nouvelle et une photo de l'échographie qui montre qu'un tout petit machin est en cours de préparation. Elle les lui donne sans réellement réfléchir sans réellement hésiter, elle n'est pas douée pour les discours ni les annonces à suspens. « Voilà, c'est de ce matin, je viens de le savoir et je me suis dit que tu serais content comme c'est toi qui... » Elle n'a jamais eu à faire cela, à se comporter comme ces femmes dans les séries télé qui annoncent cela en faisant des fêtes surprises pour l'annoncer à leur conjoint. Alors elle ne sait as comment elle peut le dire puisqu'elle est un cas particulier, qu'ils ne sont pas vraiment un couple mais les meilleurs amis du monde. « Enfin c'est le tien » Elle garde son regard posé sur Augustin à l’affût de la moindre réaction de sa part et anticiper sa réponse à elle, le rassurer ou alors au contraire, pouvoir enfin profiter de la nouvelle sans avoir peur de quoi que ce soit.






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Haven't met you yet - Sybille - Dim 14 Oct - 12:20




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sybille & augustin


Un sourire ravi accueille sa proposition de déguster un bon vin, mais le sourire se fane quasiment aussi vite qu’il est apparu. Augustin fronce un peu les sourcils, surpris par ce revirement de situation. Pas de vin ? Elle ne compte pas boire du nectar, tout de même ? Pas si tôt, pas… enfin, il ne dirait pas non mais il n’est pas sûr de se faire confiance autour d’elle en ayant bu. A la limite, il se forcera à ne boire qu’un verre… mais ce n’est pas idéal, vraiment. Et puis Sybille parle, tout dans les signaux qu’elle renvoie lui indiquant qu’elle est un peu mal à l’aise. Pincement de lèvres nerveux, et puis elle dit avoir quelque chose à lui annoncer. Oh. Il cligne des yeux, déglutit, soudain nerveux lui aussi. Merde. Ses mains se séparent, il ne sait pas trop quoi en faire, pas trop comment se tenir alors il croise les bras sur son torse. Qu’est-ce que… elle va partir. Oui, sûrement. Elle va s’en aller ? C’est ça qu’elle est venue lui dire ? Il sent les battements de son cœur accélérer sous l’appréhension de l’annonce qu’il craint d’entendre : il l’aura aliénée pour de bon, elle va quitter Arcadia, aller vivre une meilleure vie ailleurs. Merde, merde, merde.

Elle fouille dans son sac et sort des papiers qu’elles lui tend, et les mots qu’elle prononce ne font pas sens dans son cerveau. C’est lui qui… quoi ? Il doit être content, c’est qu’elle ne part pas, alors ? Perturbé, confus, il agrippe les feuilles un peu plus vivement qu’il ne le voulait, et ses yeux parcourent l’en-tête rapidement. Un cabinet médical, des résultats de prise de sang. Bêtement, il bloque sur le fait que Sybille est manifestement de groupe sanguin A-, sa capacité de lecture complètement anesthésiée par la phrase que prononce Némésis au même instant. Il lève les yeux et la dévisage, la panique liée à l’incompréhension clairement lisible dans son regard. « Le... mien de… de quoi ? » Il en balbutierait presque, reporte son attention nerveuse sur les papiers entre ses mains. Ses doigts tremblent un peu, il fronce les sourcils parce que les mots commencent enfin à prendre sens dans sa tête, mais ses neurones refusent encore d’accepter le résultat du calcul. Il sait, au fond de lui, mais il ne le croira que quand il aura eu confirmation. Positif, c’est noté. Positif. Il prend la deuxième feuille, laisse tomber la lecture de la précédente car il ne comprend plus ce qu’il lit, et puis la photo qui se dévoile sous ses yeux parle d’elle-même.

Plus éloquente que des dizaines de mots, l’image est là, un peu floue, en noir et blanc, prenant la moitié de la feuille. Il ouvre la bouche sous le choc mais rien n’en sort. Figé, paralysé, ses yeux s’accrochent à cette image d’échographie, à ce petit truc en forme de haricot qui ne doit sûrement pas être plus gros que la dernière phalange de son petit doigt. Cette petite chose… Il pose une main sur le frigo à sa droite, s’y retient par réflexe, sentant soudain ses jambes perdre de leur vigueur. Ce n’est pas juste une image, un cliché. C’est réel. C’est vivant, c’est… « Oh merde. » Ça sort en français car ça vient du cœur, c’est aussi vrai que cette photo entre ses doigts, aussi vrai que… Il en a la tête qui tournerait presque, il réalise seulement à moitié, son cerveau a compris ce qui se joue là mais il n’arrive pas encore à se dire que… Père. Il va être père.

L’idée le frappe de plein fouet, comme s’il s’était pris une voiture en plein milieu d’une route. Père. Ce petit rien qu’on voit là, ça va être un gosse, un gamin ou une gamine, le gosse de Syb. Il cligne encore des yeux et sent qu’ils s’humidifient contre sa volonté, lève le regard vers elle, complètement subjugué par cette annonce qui le prend par surprise. Elle avait l’air contente, heureuse, et c’est pour ça en fait. Elle a son gamin dans le ventre, et elle en est heureuse. C’est juste… c’est complètement… « Wouah. » L’exclamation est accompagnée d’un sourire étonné, dépassé par l’information et tout ce que ça implique. Un bébé. Le bébé de Sybille, son bébé à lui. Rien n’aurait pu le préparer à ça, il pensait qu’elle se protégeait et puis… et puis depuis la mort de Nina il n’avait jamais plus pensé pouvoir un jour de nouveau se dire père, n’était même pas sûr de le vouloir. Et pourtant, là, bordel… Le sourire qui étire ses lèvres est réel, tout comme la vague d’émotions qui le submerge. « Wouah, » répète-t-il en regardant de nouveau l’image dans sa main, puis repose les yeux sur Sybille.

Elle est si belle, si rayonnante, et il réalise à quel point elle doit être stressée par cette annonce inattendue. Il s’approche d’elle alors, la coince doucement contre l’îlot derrière elle, dépose les feuilles sur le plan de travail en marbre et l’embrasse tendrement, les mains se posant sur les côtés de son visage qui mérite d’avoir toujours le sourire. Un bébé. « Tu... » commence-t-il, puis il hésite, ne sait même pas ce qu’il devrait dire, pas vraiment préparé à une telle situation. Sa propre confusion lui arrache un rire d’auto-dérision, et il replonge les yeux dans les siens. « Tu… tu comptes le garder, hein ? Ou… enfin, je… Je veux dire, comme tu veux, dans tout les cas je te soutiendrai. » Il ne la lâchera pas, jamais, tant qu’elle voudra bien de lui. Et encore moins dans cette situation – parce que, au final, c’est un peu beaucoup de sa faute ce qui lui arrive. Mais il se rend compte, un peu surpris, qu’il espère plus que tout voir ce petit être grandir dans ce joli ventre, le voir naître, le voir vivre. Et une vague de désir nouveau le prend alors, celui d’être là à chaque instant et de l’aider à faire ses premiers pas, à le garder sain et sauf quoi qu’il lui en coûte. C’est déroutant. Ça le sort complètement de ce à quoi il s’attendait, de ce marasme de noirceur qui l’engloutit en ce moment. Et le sourire de Sybille est là pour l’éclairer, chaleur bienvenue et qu’il ne pensait pas pouvoir accepter aussi facilement.





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Haven't met you yet - Sybille - Lun 15 Oct - 15:36



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Nemesis ϟ Hermès

La réaction vient, lentement, mais elle est là et lui explose dans le cœur. Poussée, le bas du dos rencontre l'îlot central, les lèvres pressées contre les siennes après de longues minutes de doutes où elle a observé son visage passer par tout un tas d'expression différentes. Et c'est la joie, plus que tout, ce ces instants qui contrastent trop avec tout ce qui a pu déjà arriver. C'est l'oasis dans le désert, sans doute éphémères, sans doute ce qui arrivera sera pire, qui sait de quoi sera fait demain ? En attendant c'est qu'ils en profitent tous les deux, bonheur arraché à la réalité ou provoqué par celle-ci. Elle aussi est surprise mais c'est une bonne surprise et la réaction d'Augustin la réconforte. Ses mains se glissent à sa taille, elle savoure ce baiser qu'il lui offre aussi spontanément et efface les quelques tensions qui étaient venues s'immiscer entre eux. Il lui dévoue sa personne, lui propose son soutient quoi qu'elle choisisse. « Bien sûr que je vais le garder » parce que c'est le sien, c'est aussi celui d'Augustin et que sa complicité avec Augustin n'est pas à remettre en question. Ils seront de bons parents, parce que leur entente est simple et naturelle, ils se comprennent et se complètent, il grandira dans de bonnes conditions, c'est ce qui la motive à vouloir de ce petit.

« Je suis contente que tu sois heureux » Elle soupire doucement, soulagée, le nœud de l'estomac s'estompe et elle peut réellement se réjouir de cette nouvelle qui va changer sa vie sans doute à bien des égards. Sybille le prend entre ses bras, une étreinte douce, simple, ses lèvres collent de doux baisers dans son cou et elle reprend doucement le contrôle et revient sur terre. La jeune femme se retourne pour attraper les papier et l'échographie qui lui a donné la preuve que son corps est en phase de changement tout comme sa vie. Elle n'arrive pas à y croire elle-même, le temps est alors pris pour détailler chaque trait de cette photo. Machinalement sa main se pose sur son ventre, imagine quand cela prendra plus de place, se demande si elle va quand même supporter cela. Elle va peut être devoir dire adieu à la moto le temps de porter l'enfant. Elle se demande aussi de qui il tiendra, à qui il ressemblera le plus, quelle sera sa personnalité. Elle a déjà hâte de le voir, de pouvoir l'entendre, de lui apprendre tout un tas de choses.

« Ce sera sans doute une divinité aussi » Fait elle remarquer à voix haute. Qui se cachera derrière ces yeux là ? L'avenir de l'enfant devra se poser, un jour il va être mis au courant de tout ce qu'il se passe en ville si cela continue jusqu'à ce qu'il soit assez grand pour comprendre. Ce sera alors à eux de le protéger de cela, qu'il puisse continuer de faire sa vie sans encombres. Et après leur enfant aura sa propre famille, ses propres enfants, Sybille et Augustin seront grands-parents. C'est dingue de croire à tout ceci, mais l'expérience aux côtés d'Augustin vaut la peine d'être vécue. Et puis elle se souvient qu'elle avait drôlement faim en venant ici, continue de préparer leur repas du midi en faisant réchauffer les boites préparées par le traiteur. Une douce odeur vient prendre possession de la cuisine, elle lui demande donc un jus de fruit à la place du vin la concernant, histoire de pouvoir tout de même boire un coup pour fêter la nouvelle.

«  Je voudrais que tu viennes à la prochaine échographie, c'est nouveau pour moi tout ça, j'aurais moins peur si tu es là » Elle sourit à Augustin, ne doute pas une seule seconde qu'il l'accompagnera souvent à ses rendez-vous, ce qui la rassure aussi. Quand à ses histoires avec ce fameux Alan elle espère que d'ici là il aura réglé ses problèmes avec lui, que cela ne vient pas de nouveau chambouler la vie d'innocents. » On devrait faire nos pronostics pour la divinité, qui n'a t-on pas encore croisé ici? »






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Haven't met you yet - Sybille - Dim 28 Oct - 22:15




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sybille & augustin




Heureux oui, c’est le mot. C’est une vague de bonheur doux qui s’écrase sur la plage sombre et morose de ses pensées, qui emmène avec elle toutes les saletés pour laisser le sable un peu plus beau après son passage. C’est une nouvelle qui implique beaucoup de questions, beaucoup d’incertitudes mais pour l’instant Augustin n’est pas encore à ce stade de réflexion : c’est simplement la joie de l’annonce inattendue qui l’envahit, cette joie qui est encore plus intense quand il voit à quel point cela réjouit Sybille. Elle sera une mère formidable, il en est certain. Ils s’enlacent, et Sybille reprend les clichés en main. Augustin reste proche d’elle, pose le menton sur son épaule pour regarder avec elle ces formes un peu incompréhensibles qui promettent pourtant l’arrivée d’un petit être dans neuf mois. C’est dingue. C’est juste… complètement fou. Tout comme ces sourires qui ne se décrochent pas de leurs visages encore béats.

Il acquiesce à sa remarque sur les divinités. « Sans doute, » répond-il d’une voix un peu absente, les yeux ne quittant pas les papiers entre les mains de Sybille. Il est vrai qu’avec deux récurrences pour parents ce petit ou cette petite aura de grandes chances d’accueillir aussi un invité divin. Grec, sûrement. Et puis même s’il ou elle n’en n’a pas, peu importe. Nina n’avait pas déclenché de pouvoir, enfin pas qu’il ne l’aient remarqué en tout cas… et ça ne l’avait pas empêché de l’aimer tout autant, de l’aimer toujours… Sybille se détache de lui et des clichés pour reprendre la préparation du repas, le sortant de ce train de pensées qui aurait bien failli altérer quelque peu son humeur, mais la conversation reprend sur cette belle nouvelle. Et le feu de joie qui s’est allumé dans son ventre n’en finit pas de rayonner sa douce chaleur réconfortante. Tout comme la nourriture qui réchauffe, et qui sent bon. Il sert un jus à Sybille et s’en prend un verre aussi pour l’accompagner. Ils trinquent, sourires partagés, et Augustin hoche la tête. « Bien sûr, je serai là. » Il ne rebondit pas sur le principe de nouveauté, pensant que le moment n’est pas vraiment venu : c’est pas son corps qui va changer, c’est celui de Sybille. Elle a le droit de flipper, lui doit être la présence réconfortante – peu importe si c’est nouveau pour lui aussi. Il n’a jamais été à une échographie lui non plus, n’a jamais assisté à un accouchement. Ce n’est pas grave, c’est une aventure dans laquelle ils s’engagent ensemble, il faudra qu’il soit là pour elle, qu’ils se serrent les coudes.

Le micro-ondes sonne, il s’active pour sortir la première assiette et y met l’autre à la place, indique à Sybille de s’asseoir sur l’un des tabourets. Il lui rend son sourire, lève les yeux un instant pour réfléchir, le vrombissement du micro-ondes en guise de musique d’accompagnement. « Hmm, voyons voir… Athéna, si c’est une fille ? Ou Déméter, peut-être... » C’est qu’il n’en reste pas tant, des divinités – pas des principales en tout cas. Et puis toutes les récurrences ne sont pas forcément à Arcadia. « Enfin, d’ici à ses seize ans, on a le temps. » Il lui adresse un regard rieur, mais le fond du sujet n’est pas si drôle en fait. En effet, vu les temps qui courent, le risque de perdre certains des leurs s’est accru… mais ce n’est pas le moment de penser à ça. Ce n’est pas le genre de pensées à avoir tout court : pour gagner un guerre, il faut déjà avoir un mental de vainqueur. La Camorra est une organisation sérieuse, structurée, et ils œuvrent pour la sauvegarde et la suprématie de leur panthéon. Pas question de laisser l’un des leurs y passer. Pas un de plus. Et alors là, avec ce petit bout qui arrive…

Le bip du micro-ondes retentit et il récupère son assiette, prend place sur un autre tabouret et se prépare à manger. « Bon appétit. »  Ils commencent à déguster le repas tout prêt, de ce traiteur qu’ils connaissent bien – et qui finit par les connaître bien aussi. C’est toujours bon, ils sont rarement déçus. En silence, les mâchoires s’actionnent, les papilles profitent des saveurs même si la faim ne tiraille plus leurs estomacs rendus insensibles par la force de Némésis et Hermès. Mais les humains aiment tout de même manger. Quoique Hermès ne s’en plaigne pas non plus, bon vivant comme il est. La main de Augustin revient attraper l’échographie qu’il ausculte une fois de plus, subjugué. « Je n’arrive pas à le croire, Syb, » commente-t-il en mâchant une bouchée de riz cantonnais. Ce n’est pas du tout le genre de nouvelles à laquelle il s’attendait en se levant le matin. Les yeux détaillent le cliché, il grimace et attrape sa paire de lunettes pour mieux voir. Il lance un regard à Sybille d’un air de dire te moques pas du vieux, et observe de nouveau la photo. « C’est fou, regarde. On voit déjà un peu la forme de son corps. C’est sa tête là, non ? » Il montre du doigt l’endroit concerné à Sybille, reprend une boulette de viande du bout de sa fourchette. Une question lui vient, et il la regarde une seconde, hésitant à la poser. Mais c’est trop curieux. « Tu l’as annoncé à tes parents ? » Monsieur et Madame Dousmanis, qu’il avait rencontrés quelques semaines plus tôt sous le soleil chaud de Mykonos. A qui ils avaient fait croire que Augustin et Sybille étaient réellement ensemble, pour rassurer le cœur palpitant de madame, et aussi parce que ça les a toujours amusés de jouer au couple transi. Voilà donc un retournement de situation qui donne du crédit à leur petit cinéma… Ça en serait presque comique. Et peut-être qu’en fait ils forment un couple, en vérité. Un couple un peu atypique, certes, mais un duo qui fonctionne. Et il va falloir qu’ils restent soudés jusqu’à l’arrivée du bambino, et même bien après… c’est un engagement à long terme.






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Haven't met you yet - Sybille - Ven 23 Nov - 8:57



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Nemesis ϟ Hermès

Il est clair que c'est une nouvelle pour le moins surprenante et jamais elle n'avait imaginé que cela vienne dans sa vie sans prévenir. L'évolution de leurs dieux chamboule leurs corps et il lui a fallu un certain temps avant de comprendre que les médicaments en plus de l'alcool ne lui faisait plus le moindre effet. Au diable la contraception donc, et voilà, c'est la seule explication qu'elle trouve. Une chance que Sybille choisisse bien ses amants et qu'il n'y a qu'Augustin, c'est bien plus facile de savoir qui a commis la bavure. Ça ne lui déplaît pas, si le destin n'avait pas poussé, elle n'y aurait sans doute jamais pensé et elle serait passé à côté de quelque chose. Voir Augustin aussi heureux n'a pas de prix, elle l'observe, le regard pétillant. Sybille étire un sourire attendri, et non pas moqueur, parce qu'elle aime le voir aussi curieux à propos de la nouvelle, à propos des photos. Ça la rassure toujours plus et elle est certaine qu'Augustin sera un très bon père. Elle soupire, apaisée, dans un confort qu'elle n'a pas connu depuis longtemps, sereine de son avenir en cette ville étrange, parce qu'elle a avec elle les meilleurs alliés possibles. Tout en mangeant tranquillement, sa main se pose sur celle d'Augustin tandis qu'il observe les clichés, il est un peu tôt pour définir quelle partie du corps on peut voir, mais Sybille se penche dessus pour tenter de voir un peu. « Non je ne l'ai pas encore dit, je leur téléphone plus tard c'est encore l'heure du service là je ne veux pas les déranger. Ma mère voudra sans doute te féliciter alors on aura qu'à le faire ensemble! » Si lui a du mal à y croire, ses parents seront sans doute dans le même état que lui, eux qui avaient perdu espoir de voir leur fille avec une famille, parce que Sybille est une femme assez à part. Voilà que la vie vient la surprendre et contrairement a ce qu'elle a toujours pu penser, la nouvelle passe bien, elle est un poil effrayée mais s'en porte bien, elle a même hâte de ressentir ce que ça fait.

Une fourchette de riz cantonnais qu'elle déguste, elle ignore comment ça va se passer en étant une déesse au niveau des apports dont elle a besoin, elle ressent surtout les fringales de sa partie humaine, ou alors ce n'est que psychologique ? Némésis prend de plus en plus de place, à tel point qu'elle se surprend souvent à assumer cette fusion entre elles, ou à se voir complètement comme Némésis et non plus comme Sybille. Est ce qu'un jour viendra où elle devra abandonner son prénom ? Ses parents ne sont pas encore à un stade de fusion parfaite et pourtant il arrive qu'ils s'appellent par le nom de leurs dieux comme si c'était tout à fait naturel. La nourriture est bonne bien que cela ne comble aucune faim, juste cette envie de manger soudaine, Sybille fait toujours attention là où elle commande, d'autant plus maintenant, l'idée n'est pas de s'empoisonner. La jeune femme se demande si elle va supporter le fait de devoir faire attention à tout, là au début cela semble supportable mais qu'en sera t-il quand elle aura un ventre plus volumineux ? Elle espère qu'Augustin sera avec elle ces quelques moi là, pour l'aider, la soutenir. « Je me demandais si on peut vivre ensemble le temps de la grossesse ? Je serais moins effrayée si tu étais à mes côtés...» Elle se mord les lèvres, espère ne pas abuser, ne pas trop lui imposer sa présence, il ne s'agit que de quelques mois, quand son corps aura récupéré toutes ses capacités elle sera en mesure de gérer le stress. « Je me souviens de ma mère quand elle était enceinte de mon frère, je la dessinais comme une étoile de mère accrochée à son rocher, j'imagine que tu vois ce que ça veut dire» Un petit rire passe les lèvres de la jeune femme, qui a souvenir d'avoir remplacé sa mère pour tout un tas de choses à cette période là et que son père travaillait deux fois plus pour pouvoir la laisser tranquille. Elle a peur d'être trop immobilisée pour certaines choses, certaines tâches quotidiennes.





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Haven't met you yet - Sybille - Dim 6 Jan - 22:34




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Ensemble ? Les appeler ensemble ? Augustin garde un visage aussi impassible que possible, avale sa bouchée de riz en acquiesçant bêtement, sans vraiment prendre de décision réfléchie. Parce que là, c’est trop de choses à la fois pour son cerveau positivement sous le choc. Voilà, il a mis Sybille enceinte, et maintenant ils vont appeler ses parents pour les prévenir, comme si tout était normal. Il sourit et attrape son verre d’eau d’un air serein alors qu’à l’intérieur c’est le bug de l’an 2000. L’eau fait passer la boule de riz qu’il a avalée mais qu’il a tout de même l’impression d’avoir encore coincée dans la gorge. Oui, tout va bien après tout. Ce n’est qu’un bébé. Inattendu, mais qui les comblera tous les deux, non ? Il le ressent ce bonheur en lui, et celui qu’il voit dessiné sur le visage de son amie. Il ferait tout pour s’assurer qu’elle garde ce beau sourire sur les lèvres. Peut-être que ce bébé viendra combler le vide cruel, le trou béant qu’a laissé l’absence de Nina en lui. Peut-être. Ou peut-être pas. Quelle que soit la réponse, il a l’impression de la trahir d’une façon ou d’une autre… Mais là n’est pas la question. Elle se posera plus tard, quand l’euphorie sera passée, Sybille partie, et que le silence aura de nouveau empli la villa.

Il reporte l’attention sur son assiette, écoute la demande de la jeune femme et hoche de nouveau la tête. « Bien sûr, » répond-il sans attendre. Augustin lève les yeux et lui sourit doucement, essaie de la rassurer d’un regard. Cette fois sa main n’attrape pas le cliché mais bien les doigts de l’ancienne danseuse devenue directrice adjointe. « Tu es ici chez toi, tu le sais. Je serai là pour t’aider. » Il a un rire quand elle décrit les souvenirs qu’elle a de sa mère et l’image que sa grossesse lui a laissée. Augustin rit car l’idée est drôle, mais en fait c’est un peu effrayant. Il détesterait se retrouver enceinte, être ainsi handicapé, mais heureusement la nature ne lui a pas fourni cette option. Il a vu des femmes enceintes mais n’a jamais partagé leur quotidien, maintenant qu’il y pense. Petit frère, il n’a pas vu sa mère porter son aîné. La mère de Nina n’a jamais partagé sa vie et il s’en portait bien ainsi ; s’il l’a récupérée quelques années après, ce n’était que par un triste coup du sort. Avec le recul il se dit qu’il ne souhaiterait pas revivre ce choix du destin, même si cela le priverait des plus heureuses années de sa vie. Si Nina était restée avec Nelly, peut-être serait-elle encore en vie aujourd’hui.

Tout ça pour dire que cette grossesse sera une première pour Sybille, mais également pour Augustin. Qui va sourire et faire ce qu’elle lui dira, en faisant le type serein même si au fond il flippe autant que la future mère qui sera sûrement pétrie d’hormones capricieux. Mais elle a l’air tellement heureuse, alors ça vaut bien quelques mois de hasards et de tests. Il sourit de nouveau et hoche la tête d’un air hébété, avant de serrer les doigts de Syb entre les siens et prendre une expression de gagnant. « On va leur montrer ce que c’est, des parents qui déchirent. » Il se lève, s’approche de Sybille et l’enlace de ses bras. « Et toi, » dit-il en la regardant dans les yeux, « tu seras une maman merveilleuse. »






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