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The real tragedy always happens behind the red curtain (Torben)

 :: abandonnés
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The real tragedy always happens behind the red curtain (Torben) - Lun 8 Oct - 20:15


C'était l'endroit où elle savait prétendre le plus aisément du monde. Le grincement familier des planches, la lumière si éblouissante qu'elle n'avait pas besoin de distinguer les visages. Le monde pouvait lui être anonyme et pourtant elle était le centre de son attention. Plus rien n'avait d'importance que la quête tragique de son personnage, des sentiments autres aux siens qu'elle pouvait si bien jouer, un instant pour ne plus penser à la réalité. Aujourd'hui elle n'est plus Vasilisa Nodievs, aujourd'hui elle n'est plus elle même. Et pourtant l'histoire de cette Madame Butterfly dont elle porte la perruque de longs cheveux noirs et le kimono d'un blanc éblouissant, est un drame qui fait étrangement écho au sien. A mesure que l'histoire avance et que les sérénade amoureuses sont remplacées par les espoirs bafoués et la trahison, c'est avec une passion grandissante qu'elle chante. Le timbre de voix amer d'une femme abandonnée, offerte à un mariage arrangé, rien d'autre qu’une épouse trophée. Elle n'a aucun mal à devenir ce personnage lorsque la fiction fait ainsi écho au réel. Et elle sait qu'il est là, dans sa loge attitrée. Il ne rate jamais une première, comme si sa présence suffisait à lui rappeler à qui elle appartenait. Elle peut imaginer son regard braqué sur elle, peut-être même les sourires de la nouvelle idiote pendue à son bras. Il aime emmener ses conquêtes d'un soir à l'opéra, leur faire miroiter le glamour avant de les délaisser tout aussi vite. Tout n'était qu'écran de fumée avec Wolfgang. Elle sait aussi qu'il n'est pas là que pour le plaisir, que plus tard ce soir il a rendez-vous avec quelques membres de la Bratva. Il se contentera de la féliciter pour une première réussie d'un simple bouquet de fleurs dans sa loge. Et toujours le même mensonge griffonné sur une carte. Puis il fera certainement son affaire de sa nouvelle cruche pendant le gala avant de s'atteler à des choses plus sérieuses. Il aimait qu'elle soit au courant, ça faisait partie de leurs petits jeux de haine. Alors qu'elle entame le dernier acte, elle ferme les yeux. S'il croit pouvoir s'en sortir impunément cette fois, il se trompait. Peut avait-il trop vite oublié que l'opéra était son domaine. Ici, la diva était reine. Les coulisses ont des yeux et des oreilles, le théâtre entier pour le surveiller. Et puis il y avait Torben. Le dieu avait accepté d'être un pion dans sa vengeance, un instrument de jugement. Peut être faisait-elle une erreur, après tout elle ne connaissait pas l'alignement de celui-ci dans cette guerre de gangs. Elle avait quelques suppositions, des rumeurs entendues. Mais après tout qu'importe, tout était bon pour mettre des bâtons dans les roues de cette famille qu'elle n'avait pas choisie. Elle l'avait stratégiquement posté dans le box d'à côté, l'avait fait entrer en toute impunité. Ici il n'était qu'un mondain de plus, un visage oubliable parmi les autres hommes blancs engoncés dans leurs costumes d'apparat. Elle n'était pas encore certaine de l'utilité qu'il pouvait avoir dans cette situation. Elle n'était pas certaine qu'il accepterait de se retrouver au milieu du chaos de son mariage et de son allégeance. Peut être que dans le fond elle avait juste besoin d'une présence solide, quelqu'un dont elle était certaine des intentions. Et ils avaient été assez clairs sur ce point, presque soumis à un pacte. Après tout c'est ce qu'il se passe quand vous manquez d'obtenir la peau l'un de l'autre. Alors lorsqu'elle rouvre les yeux, bien que perdue sur la marche à suivre, elle aurait presque confiance en ce futur. Sur les dernières notes de l'orchestre, Madame Butterfly lègue son enfant et sa vie, alors que la lame de sa propre volonté lui transperce le corps. Et dans un dernier souffle, le kimono écarlate, le rideau tombe sur cette tragédie. Mais Vasilisa renaîtra toujours de ses cendres, parce qu'il n'est pas un homme capable de venir à bout de sa conviction.

***


Elle a décidé de lui expliquer les grandes lignes de ses intentions. Elle serait prête à lui faire confiance mais elle a en tête de ne pas trahir la confiance d'autres. Il n'a pas besoin de connaître son implication avec la Calavera, pas lorsque Wolfgang suffit pour l'instant comme cible à abattre. Elle ne sait pas si Torben est venu, elle n'a pas eu le temps de s'enquérir de sa présence avant la représentation. Une fois le rideau baissé et les salutations accordées au public, elle s'est retirée dans sa loge pour se préparer au gala. Elle sait que beaucoup de personnes manquent à l'appel ce soir, les événements récents ayant dissuadé plus d'un de se présenter en public, de peur que la situation ne dégénère encore une fois. Elle n'a suivi que distraitement les faits, toujours impatiente de recevoir des nouvelles d'Alejandro qui se font attendre. Elle espérait que rien ne lui soit arrivé. Non pas que cela importait, mais elle le respectait dans le fond. Peut être pourrait-elle en apprendre plus ce soir, après-tout Torben était présent ce soir-là. Beaucoup de questions et si peu de temps. Non, il fallait qu'elle sache ce que Wolfgang manigançait avant tout. Elle délaisse son costume de scène au profit d'un peignoir de soie, s'attelant à préparer la façade qu'elle porterait ce soir au gala. Oh si elle pouvait ne pas s'y présenter pour une fois, ne pas supporter de le voir se pavaner en toute impunité sans pouvoir lui mettre un coup ou deux dans les côtes. En douce. Qu'il s'amuse tant qu'il le pouvait encore, car bien vite elle trouverait le moyen de lui prouver que la femelle est toujours la plus létale de l'espèce.

Elle manque de sursauter lorsque l'on frappe à la porte, réalisant s'être perdue dans ses pensées maussade, le rouge à lèvres en suspens. Elle échappa un soupire en se redressant avec souplesse, répondant d'un  « Entrez. » sans se hâter. La porte s'entrebaille et elle reconnaît le visage du machiniste qu'elle a envoyé quérir le dieu qui a si gentiment accepté de l’aider. Elle lui adresse un sourire encourageant. « Mr Wayne, Miss. » Elle sourit de plus belle. Torben Rawne, nom de code : Brian Wayne. Parce que ça lui apprendra à se prendre pour la justice. L'homme se décale pour laisser entrer ce Batman d'un soir, avant de disparaître aussitôt. Elle prend soin de verrouiller la porte derrière lui, attendant quelques instants avant de se tourner vers le nouvel arrivant. « Bonsoir Torben. » Elle l'accueille avec douceur, comme un vieil ami. Après tout après avoir cherché à se faire la peau, ils avaient déjà brisé la glace depuis longtemps. « J'espère que la représentation n'a pas été trop ennuyante. » Elle s'approche, posant une main sur son avant bras pour lui intimer de s'asseoir dans un coin de la loge. Elle retourne se poster face au miroir, ne perdant pas le contact visuel grâce à son reflet. « Merci d'être venu et d'avoir tenu parole. » Oh elle n'avait pas confiance en la parole des hommes, mais elle appréciait ses efforts jusque-là. Elle continue son maquillage avant de l'observer, se retournant sur son siège pour le fixer, sa langue claquant contre son palais. « Tu as bonne mine, on dirait que ces chères infirmières ont bien fait leur boulot. » Elle échappe un soupire au miroir. « Quel dommage que la morphine mette autant de temps à s'évacuer du système. » Elle lui sourit par dessus le verre de vin qu'elle porte à ses lèvres. Elle le taquine, tout au plus. La touche finale portée à sa coiffure, elle se redresse pour enfin lui faire face, s'asseyant sur la commode, appuyant ses jambes croisées contre le dossier de sa chaise. « Mais trêve de banalités. » Elle boit une nouvelle gorgée de vin, faisant tourner le liquide. « Dans une heure et quart, ou plus court, c'est selon ses performances avec cette gourde qui l'accompagne; mon mari a rendez-vous avec quelques pairs haut placés de la Bratva. Le contenu de leur conversation m'importe peu pour aujourd'hui… » Elle soupire. « Mais j'ai besoin de savoir ce qu'il ressent. J'ai besoin de voir ce que tu penses de lui. S'il y a une moindre faille... » Le verre de vin fait un nouvel aller, cette fois elle en finit le contenu sans retenue en s'en servant un autre qu'elle dépose sur le bord du meuble. Elle réalise qu'elle ne lui a pas vraiment demandé le mode d'emploi, que si ses capacités ne font aucun doute, elle n'était pas certaine que son habileté soit contrôlable sur mesure. «… si tu penses en être capable. » Elle se sent comme ces idiotes de femmes trompées qui engagent un détective privé et elle déteste ça. Mais elle avait déjà connaissance des adultères de Wolfgang. Non, ce qu'elle recherchait était bien plus important. Elle fait glisser des bas le long de ses jambes, reprenant bien vite son alcool pour se préparer à cette soirée. Le drame était moindre sur scène, total derrière le rideau. Et pourtant le show devait continuer.
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The real tragedy always happens behind the red curtain (Torben) - Mer 10 Oct - 23:25

L’été passait à toute vitesse. Il filait et ne s’arrêtait plus. Les séances d’entraînement m’aidaient à garder pied. L’exigence de mes objectifs et de la compagnie de Roman me poussaient à toujours plus d’excellence, à faire en sorte de serrer les dents et d’avancer envers et contre tout, loin de la douleur, loin de toute retenue. J’avais manqué de mourir, quelque semaines plus tôt. Mais manquer n’était pas un signe que je devais prendre comme le moment d’abandonner. J’avais touché du bout des doigts le cancer qui rongeait cette ville, lors de cette soirée à l’Eden Manor. J’avais vu et compris le mal qui atteignait cette civilisation pleine de modernité et pourtant si creuse en valeurs et en principes que sa trajectoire n’en était que toujours plus erratique. J’avais compris que je m’étais laissé aller. Que je ne pouvais pas simplement user de mes compétences et de mes capacités que dans le seul but de protéger à l’opportunité les pauvres hères qui croisaient ma route, et de punir les salauds que je rencontrais au gré de mes pérégrinations et du hasard de mes contrats. Je devais voir plus grand.


Ca faisait longtemps que Teutatès n’avait plus de fidèles. Plus de place parmi les dieux, plus de reliques et certainement plus non plus d’exploits à se rappeler. Il me restait toutefois cette force retirée de mes actions. Cette vigueur qui me donnait consistance à chaque fois que je ressentais l’effet positif de ma protection sur les faibles qui ne se laissaient pas faire, sur ces victimes qui se rebiffaient et que je protégeais autant des agressions des autres que des meurtrissures qui étaient les leurs et qui les empêchaient d’agir. Ce pouvoir que je retirais de cet instinct de mort, au moment de punir les âmes les plus délabrées, les plus affligées par le manque d’honneur et de vertu. Je n’étais pas un saint, ni même le garant de la Seule Vraie Justice comme le serait un prophète de je ne sais quel monothéisme contemporain. J’étais simplement le bouclier des courageux et le glaive contre ceux qui se pensaient loups mais n’étaient que hyènes. Ce soir, j’ai été invité par une de ces âmes perdues, désolée et dévastée par un passé pesant qu’elle ne m’avait pas confié. Mais dans cet abîme de noirceur, il avait été compliqué d’apercevoir un rien de lumière, un rien d’espoir. Le noir avalait toujours tout, mais j’avais su raviver, sous les flammes incandescentes de sa haine, les braises d’un espoir ancien et pas encore totalement mort. Elle m’avait dit croire en moi, et en mes capacités. Je l’avais crue, même si je n’étais pas naïf au point de croire que j’avais soulevé son adhésion sans la moindre ambiguité.


Je me sens à l’étroit dans ce costume hors de prix, de ce nœud papillon qui m’était aussi peu familier –adepte depuis toujours de la cravate- et de ces chaussures trop serrées. Mais l’opéra, lui, était une découverte. Jamais le légionnaire que j’avais été n’aurait eu les moyens de se payer –en restant raisonnable- une place ici, et j’étais aussi interpellé par le talent de la rousse, qui ne m’avait à moi montré que ses compétences en matière de prédation et de meurtre. Elle avait voulu me montrer ses autres talents, mais ni le lieu ni le moment ne s’y prêtaient. En avais-je seulement envie ? La question se posait, car mes pouvoirs compliquaient toujours tout et bien avant de toucher son corps, j’avais touché son âme. Si j’avais accepté de l’aider, je n’avais pas pu pour autant me montrer rassuré à cent pour cent à cause des démons qui l’habitaient toujours. Ici, plus loin que d’habitude, j’apprécie ce qu’elle est et ce qu’elle fait sans le bouillonnement constant de sa colère et de sa faim. Le spectacle n’en est pas moins en partie gâché par ce qui émane du cœur de tous ces gens qui m’entourent et qui très vite me débectent. J’avais oublié ce que ça me faisait de me retrouver au milieu d’une foule si dense, avec ce pouvoir chevillé au corps. Avarice, envie, désir, tromperie, jalousie, désir, ennui, tout m’assaillait sans relâche et je devais me concentrer sur la musique et sur la voie. Fermer les yeux m’aida à apprécier les sonorités du spectacle, mais les rouvrir au bout d’un moment me permit d’en absorber plus de nuances et d’essayer de mieux profiter de cette opportunité. Ma nature m’avait empêché la détente, et je restais concentré même au moment de se lever et d’applaudir. Elle ne m’avait pas vu. Mais elle savait que je serais là, car j’étais un dieu de parole.


Pas beaucoup de qualités en dehors du meurtre et des emmerdes, mais au moins celle de la ponctualité et de la fiabilité. Parole donnée, parole respectée.


Je me défends de mon invitation quand on m’interdit l’accès aux loges. Mon empathie me permet de savoir comment parler aux butors, et mon assurance autant que le carton entre mes mains, tiré de ma poche extérieure de costume, m’assure de pouvoir la retrouver. Mais ils font des difficultés, et c’est finalement un espèce d’assistant qui me fait entrer, après m’avoir salué, visiblement à ma recherche. Je ne sais pas encore très bien pourquoi ; j’espère qu’elle ne me fera pas l’affront de penser que je suis là comme assassin, simple instrument d’un crime sur lequel je dois encore statuer. Je toque et l’on m’ouvre. Je la ressens elle avant de la voir, mais elle n’est pas comme d’ordinaire. Pas comme cette nuit de chasse, et cette nuit d’opportunités à l’hopital. Je suis bien fringué, moustache taillée, barbe rasée, coiffé comme il fallait. Mon apparence tranche avec l’hirsute que je suis d’ordinaire en dehors de mes missions, où le simple soldat que j’étais jadis transparaît toujours. L’homme me salue quand on me fait entrer, et me salue d’un « monsieur Wayne » sans rien montrer d’un quelconque amusement. Je le remercie d’un hochement de tête. Et entre.


Je suis frappé par son calme, si différent de d’habitude. Belle et peu vêtue, en pleins préparatifs.[/b][/color] |


| Bonsoir, Vasilisa. La représentation était très bien ; je n’ai pas été déçu. Je l’ai plus été par ma compagnie, là-bas. C’est incroyable ce que la bonne société compte comme saloperies. Quant au reste, t’ai-je jamais laissé à penser que je pouvais te décevoir ? |


[i]Dans ce domaine spécifique, en tout cas. Franc parler habituel, sous le vernis bien lisse de ce que je laisse transparaître par ma tenue, et le calme de mon attitude. Je me détends. Mais ne dénoue pas le nœud pap’ même si la sensation continue de m’agacer. Je la regarde fixement pendant qu’elle s’apprête. Mince sourire aux lèvres.



| J’ai vidé des poches entières de saletés qui n’ont jamais fonctionné. J’ai changé, Vasilisa. Inutile de m’avancer en soutenant que c’est en bien, je n’en ai aucune idée. Le fait est que j’ai dû me pourrir les veines pendant un demi-siècle, il va falloir je crois que tu en fasses ton deuil. |


En vérité, je n’en avais aucune idée, du temps que ça prenait au corps pour supprimer toutes les cochonneries qui passaient dans le sang. Je commence à ressentir à nouveau le feu qui habite Vasilisa, quand elle évoque son mari. Bratva. Et merde, j’allais encore me foutre dans la panade. Tant pis. J’étais là pour une raison précise.


| En douterais-tu ? |


Légère menace, mise en garde, dans le timbre de ma voix.


| Pourquoi je suis ici, concrètement ? Je t’ai promis de t’aider à obtenir justice. Est-ce que c’est ton mari qui a provoqué tout ça ? J’ai besoin d’informations. Je ne saurais pas quoi chercher. Si tu ne me dis rien, je ne saurais pas te dire si malaise il y a, si c’est dû à un souci professionnel ou si c’est parce que la fille n’était pas à son goût. Pourquoi est-ce lui spécifiquement, que tu vises ? Je ne serais pas l’instrument d’une guerre d’égo, Vasilisa. Je peux t’aider mais pas sans conditions. Et pas en fonçant tête baissée. |


Et voilà le Torben 2.0 . Amen. Ne pas foncer tête baissée. On essaiera de s’en rappeler en septembre, le mois prochain.

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