Il me fait rire. J’ai l’impression que cela fait une éternité qu’il ne m’a pas fait rire de la sorte. Tout simplement que je n’ai pas ris. Il me manquait. Je ne l’ai jamais vraiment caché. Il m’a toujours manqué. Le savoir avec d’autres femmes me rendaient dingue, totalement folle. La jalousie est un trait de caractère assez fort chez moi et si jamais je le revoyais avec une autre femme, il y a de fortes chances que ma jalousie prenne le dessus. Et, je crois que personne ne voir cela. Enfin passons. Sa réponse à mes réflexions à haute voix me fait rire. Rire. Un rire sincère, doux et totalement amoureux. Je reste lovée contre lui, peu importe que mon cœur brûle encore de l’amour qu’il vient de me donner, j’ai juste besoin de le sentir contre moi. Une part de moi est totalement apaisée. La pièce manquante est à sa place. Je me sens mieux, presque complète. Pourtant je sais ce que cela va entraîner. Des complications, obligatoirement, parce qu’aimer Istvan c’est aimer l’ennemi et je sais ce que l’on fait au traître. Je me souviens encore de cette balle logée dans mon épaule qu’Irina a soigné. Cela réveille une vieille douleur disparue. Je l’oubli, je la mets de côté et je me concentre sur le principal intéressé du moment. Mon amant. Istvan. Je caresse du bout des doigts son torse, j’ai envie de lui grimper dessus, de lui voler ses lèvres, de l’embrasser jusqu’à la suffocation. Cependant, j’arrive à me contenir. Je me mordille la lèvre, je me redresse légèrement pour qu’il me voit et surtout que je le vois, que je puisse plongée mon regard dans le sien. « - Certains prétendent que le vaudou est réel. Je ne l’ai jamais pratiqué mais il faut croire que tes poupées fonctionnent… tu dois avoir de supers pouvoirs magiques » Je me mordille la lèvre. Je roule sur le ventre, j’ai mal au dos, cette grosse faiblesse. J’ai déjà envie de prendre un antalgique pour contrôler la douleur. Il passe ses doigts sur mon doigt. Je me laisse faire parce que cela me procure un plaisir agréable. Je frissonne sous ses doigts. Il me masse et je gémis légèrement. Il me fait un bien fou, je crois qu’il n’a pas conscience de l’effet qu’il procure. Il reprend la parole et j’ai toujours un sourire au bout des lèvres. Il a aimé. Autant que j’ai pu apprécier le moment. Sa phrase me touche. Je me mordille la lèvre et je ne tarde pas à me redresser pour lui faire face. Je l’attire sur moi. Son corps nu épouse le mien à la perfection. Je l’embrasse, une invitation à reprendre nos ébats. Il me rend littéralement dingue.
On se consume à nouveau. Des ébats torrides. Forts, passionnés. Je crois que je serais en train de brûler si c’était possible, j’ai l’impression que le feu naît de mes reins, qu’il se propage dans mes La nuit s’écoule et je ne suis pas rentrée. Je pense à Astrid alors que je suis dans les bras de mon amant. Quelques orgasmes plus tard… Je n’ai pas envie d’être séparée de lui, je n’ai pas envie de quitter cette chambre, j’aimerais que le monde s’arrête de tourner. Juste pour profiter de ce moment plus que ce que je suis en train de faire. J’ai envie de lui livrer un tas de sentiments. Ils sont forts… puissants, pour qu’ils veuillent sortir de ma bouche c’est qu’ils sont réels. Je me mordille la lèvre, je tiens bon, pour combien de temps. Je ne voudrais pas être celle qui lui dit « Je t’aime » en premier, toujours pas crainte d’avoir le cœur brisé et pourtant, techniquement il me l’a dit avant, il y a un an… alors que je n’étais jurée de ne rien lui dire et j’avais tenu bon. Alors…
Je roule sur lui. Ce n’est pas un geste pour le titiller, bien que la position soit suggestive. Je lui vole un baiser. Je caresse tendrement son visage, mes lèvres descendent dans son cou, je l’embrasse, je le mordille, il gardera quelques marques de mon passage, oups. Je remonte à ses lèvres, tendrement. Je m’arrête et je le regarde avec amour et les mots suivent tous seuls. Ce sera la première pour lui, la première pour moi, je n’étais pas prête il y a un an à lui dire ses mots. Maintenant oui. « - Je t’aime » Parce que littéralement, je suis dingue de lui.
Il y a des femmes à qui il est impossible de résister. Elles sont un savant mélange de brutalité et gentillesse, de danger et de sécurité. Emilia était ce genre de personne pour István. Sans cette pseudo-divinité éveillant ses plus bas instincts, il n’y aurait de différence avec elle. Il ne lui résisterait pas. Elle avait ce pouvoir sur lui, cette emprise sur son corps. Elle avait cette facilité à le faire vaciller. Il y pensait souvent. Il détestait cette faiblesse amoureuse, autant qu’il l’aimait. Il aimait se savoir faible dans ses bras. Il aimait se sentir en danger. Il savait qu’elle était toxique, dangereuse. D’un coup, elle pouvait violenter son corps, brûler son âme, trancher sa gorge. Et cela l’attirait. Istvan aimait le danger. Il était comme Icare, un sale gamin qui aimait flirter avec le soleil. Elle était le soleil. Attirante mais dangereuse. Un jour, il s’y brûlerait les ailes. Mais aujourd’hui, il profitait surtout du plaisir qu’elle lui accordait.
La nuit fut peu reposante. Ressemblant à un duel sportif entre deux amants, ils ne se reposèrent une seconde. Aucun des deux ne voulait renoncer à cette danse amoureuse. Elle marqua de ses ongles et de ses dents son corps à de multiples reprises. Il caressa en réponse sa délicate peau, flirtant avec chaque centimètre. Finalement, il se retrouva allongé sur son dos, les draps complètement par terre. Il leva le regard vers elle qui ne tarda pas à prendre position sur lui, dévêtue. Il l’observait de ses yeux marins, se plongeant dans son regard ténébreux. Il sent délicatement son passage, son souffle contre sa peau. Il sourit alors qu’elle vient l’embrasser. Il caresse doucement son dos, ses mains venant flirter avec ses fesses. Il ose tâter, caresser avec langueur. Puis, il sent que le baiser se transporter vers son cou. Il relève doucement la tête pour lui offrir. Il sent les dents de la dangereuse femme s’emparer avant de remonter vers lui. Elle l’embrasse avant de lui glisser un mot d’amour. L’amour, il en ignore tous les secrets. Pourtant, il se plonge dans ses yeux. « Moi aussi. » glisse t-il, le regard fixe. « Je t’aime. » ajoute t-il, conscient qu’elle attendait ses mots.
Il ne bouge pas d’un pouce, se délectant de cette position. Il l’observe, l’air candide avant de fatalement chercher à s’écarter avant de re-succomber une nouvelle fois à son corps. Il en rigole délicatement. Il s’empare de son teeshirt qu’il enfile. « Assez pour ce soir » dit-il, sur un ton assez impératif. Il sait qu’il était trop faible pour lui résister. Alors, il prend les devant en allant s’asseoir sur un fauteuil, non loin du lit. Il reprends doucement son souffle. La nuit a été courte. Seulement vêtu d’un modeste teeshirt blanc, il la regarde. Son regard se fixe alors qu’il cherche une chose intelligente à dire. « Tu es vraiment belle. » dit-il, assez outré par sa propre candeur. Il a paniqué. Le Dieu dort, et n’éveille aucun désir. C’est rare. Il en profite pour s’adosser au dossier, les yeux se perdant vers le ciel. « Tu peux revenir ici quand tu veux, tu sais. C’est aussi ton refuge maintenant. » glisse t-il délicatement, attrapant un paquet de cigarette pour fumer une clope qu’il oublie malencontreusement d’allumer. Visiblement, quelque chose le déconcentre.
Then I realize what it is. It's him. Something about him makes me feel like I am about to fall. Or turn to liquid. Or burst into flames.
Refouler n’est pas la solution. Impossible de résister plus longtemps. J'ai beau haïr certains points je ne peux m’empêcher de l’aimer davantage quand il me met hors de moi. C’est sans doute ce que l'on appelle inévitablement une âme sœur. Psyché est très sensible à cette idée d'amour invincible. Je crois qu’elle me pousse à m’écouter. A être à l’écoute de mes sentiments, de ce que je désire au fond. Ce que je veux c’est quitter cette secte sordide habitée par des slaves. Peut-être que je dois cesser d’avoir peur, que je dois prendre mon destin en main. Être forte, me battre pour ceux que j’aime, celui qui faire battre si fort mon cœur.
J’ai envie de lui. Mes reins me réclament encore. Mon corps le veut. Je le désire sans savoir quand cette passion cessera de brûler. J’aime sentir son corps contre le mien. Son souffle caresser ma peau. Je souffle longuement alors qu’on a passé la nuit l’un contre l’autre, ses lèvres contre le miennes. J’en rêve encore.
Sans savoir comment je lui sors la phrase magique qui semble être si importante. Je t’aime. C’est la première fois que je dis cela à un homme. C’est la première fois que je lui dis à lui. Il répond tendrement que lui aussi et un léger sourire se dessine sur ma bouche. Je me love contre lui sans avoir envie de bouger. Pourtant, je sais que je ne vais pas avoir le choix. Je dois rentrer, Astrid est toute seule et je n’aime pas savoir qu’il peut lui arriver quelque chose. Je n’aime pas la laisser toute seule.
Pourtant je cède à ma faiblesse de la tentation. Je le laisse prendre possession de mon corps une nouvelle fois. Je suis bien à l’aimer. Je suis bien à oublier tout dans ses bras. Je me sens moi-même à ma place.
C’est lui qui met un terme à notre nuit de passion. Je m'étire en le regardant enfiler un t-shirt. Je mate honteusement ses fesses. Dommage qu’il les cache trop rapidement. Je le regarde de loin dans son fauteuil qui se trouve à côté du lit. Je prends possession de tout le lit. Je m’affale sur tout le lit, cachant mon visage d’amoureuse dans son oreiller. Il y a son odeur. Je soupire amoureusement. Alors Itsvan me dit que je peux venir ici quand je veux, je souris légèrement, l’offre est tentante. Cela me ramène. La réalité une nouvelle fois, je dois rentrer. Je soupire cette fois lascivement. « - Je dois rentrer tu sais, Astrid est toute seule. Je n’aime pas ça. » je me roule à l’extrémité du lit, je sors des draps et je vais voler un long baiser à mon amant. J’attrape en suite mes affaires et je me rhabille en vitesse. « - merci pour cette soirée… » je viens l’embrasser à nouveau. « - Tu sais où me trouver » avant de ne pas réussir, je prends la fuite en vitesse. Je rentre chez moi avec un léger sourire aux lèvres.
Longuet. L’amour tend à le rendre trop candide. Apeuré par ses découvertes, Istvan doit s’avouer vaincu par cette image candide d’un amour immortel. Il l’aime, elle et ses satanées cheveux longs. Ses cheveux, il les reçoit souvent en pleine tête lorsqu’elle lui saute dessus. Ses cheveux, il les aime au fond. Puis, il y a son regard océanique terrifiant. Pire que poséidon, elle est comme un tsunami qui emporte tout sur son passage. Il aime ce caractère inarrêtable qu’elle revêt avec merveille. Pire. Il apprécie cette puissance qui vient d’elle. Même Freyr se tait lorsqu’elle est là, comme s’il était conscient qu’il n’y avait besoin d’avouer un quelconque désir pour son corps élancé. Istvan se laissait souffrir tout seul.
S’installant sur le fauteuil, une chemise couvrant péniblement ses épaules, le Russe se laissa séduire par l’arrivée de la jeune femme vers lui. Elle lui vole un baiser. Il se laisse voler. Sa main flirte avec le corps de la jeune femme pendant ce baiser. Il y entreouvre ses lèvres pour la laisser occuper son palais. Son désir s’accentue. Sa main remonte sur sa cuisse, et il doit résister pour ne pas la faire tomber sur ses genoux. Il se contente d’une caresse, presque innocente au regard de la nuit concupiscente qu’il vienne de passer. Pourtant, la divinité est encore pleine de désir. Elle quitte fatalement ses lèvres pour se rhabiller. Les vêtements sont éparpillés, et Istvan apprécie la vue lorsqu’elle les récupère. Habillée, il se lève vers elle pour venir se coller à elle. Cette fois, c’est lui qui l’embrasse langoureusement. Nu des jambes, il perçoit la sensation d’un jean qui se colle à lui. Il aime ce frottement. Puis, lorsque le baiser s’arrête, il glisse sur un ton taquin. « Peut-être que je viendrais te passer les menottes la prochaine fois. » Il embrasse doucement son cou, comme pour valider un départ avant d’embrasser ses lèvres pour un baiser d’adieu. Il se reverrait vite. Il n’avait aucun doute là dessus.
Then I realize what it is. It's him. Something about him makes me feel like I am about to fall. Or turn to liquid. Or burst into flames.
