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thief's theme (shiro)

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thief's theme (shiro) - Mar 30 Oct - 12:03

THIEF'S THEME

The thief's theme, play me at night, they won't act right. Understandable smooth shit, that murderers move wit.


C'est devenu routine que de retomber dans ses vieux travers ; l'attrait d'un contrat volé sous l'nez d'un client bourré, des promesses scellées à la va-vite, des doigts croisés dans l'dos, un discours bien rôdé qu'on sert à tour de bras. J'suis un homme de parole, qu'il a dit — et ils l'ont cru. Il aurait fallu l'avoir pour la donner, sa parole. Il aurait fallu posséder cet honneur vendu à si bon prix, entre identité brigandée et poignée d'main goguenarde, pour s'en vanter avec tant d'aplomb. C'est qu'il est tout à fait matérialiste, l'Orlov ; l'impalpable n'existe que dans l'air ou sous un crâne, naît au bord d'une lippe et crève une fois celle-ci devenue aride d'illusions. C'est croire qu'un nuage soutiendra mieux notre poids qu'une route bitumée ; qu'un homme préférera donner que prendre. C'est préférer l'espérance à la présence, c'est assez être stupide pour détourner le regard, modérer l'attention, prêter foi à l'homme, versatilité faite chair. Deux secondes plus tard, les poches sont vides. Les mains aussi. Et la supercherie ne se découvre jamais trop tôt ; que lorsque le renard s'est joué de la meute, que l'éclat d'sa fourrure disparaît au coin d'une ruelle.

Encore que ceux-là n'aient pas mis bien longtemps à comprendre.
C'était p't'être son sourire goupil, carnaire et taquin.
Son œil cobalt, qui n'avait pas cessé de rire.
Sa façon de tourner les talons,
Comme s'il avait gagné.

Son trench tournaille entre deux bourrasques, la mallette qu'il étreint d'une poigne avare claque contre sa cuisse aussi régulièrement que l'agaçant tic-tac d'une horloge bien huilée. Afflue à ses tempes la cavalcade d'une course décousue, ponctuée de grognements indignés, de pas pressés qui, s'engageant furieusement contre les remous d'une marée humaine, piétinent devant son immensité flâneuse. Ces pas sont ceux de chasseurs ; c'est lui qu'ils veulent, lui qu'ils traquent. Il le sait, et ils savent qu'il sait. Pourtant, son pas à lui reste mesuré, son attitude sereine. Il est si sûr de sa supériorité, Vitali, qu'il dédaigne l'angoisse aux alentours du danger, slalome dans les ruelles, frôle les murs, vire à droite, change d'artère. Et, lorsque l’œil repère une porte à demi-close, foncer en dedans, la claquer derrière soi. Souffler. Il a vu, sous leurs vestes, de quoi piquer sa carcasse d'une bonne centaine de trous ; dans leurs yeux, assez d'rage pour alimenter une volonté qui, sans fureur de l'affront qu'il fit en se jouant effrontément d'eux, aurait abdiqué à mi-chemin. Ils ne lâcheront pas l'affaire avant d'avoir retrouvé leur argent. Avant d'l'avoir foutu au fond d'un trou. Grand bien leur fasse. A moins que leur volonté soit dotée d'un gps dernier cri, il leur faudra plus que quelques heures retrouver sa trace.

Paisible, délaissant au pied d'la porte les conséquence de son méfait, il embrasse l'espace d'un regard, devine, aux toiles entassées côtoyant, cloués sur l'flanc d'un mur, photographies et instruments de mesure, qu'il s'agit d'un atelier. Bordélique, certes – atelier tout de même. Habité, qui plus est, non que ce léger détail soit chose à déranger bandit si flegmatique. Tranquillement, l'Orlov fouille dans sa poche pour en extirper un paquet d'clopes - en tire une, impassible à la présence muette d'un asiat' d'à peine vingt-ans à cinq pas de lui. « salut » qu'il lance au gosse, sans un regard pour son intimité violée, dépêtrant du bric-à-brac gisant au fond d'ses poches un briquet trimballé depuis la patrie mère. Son pouce fait rouler la molette, une flammèche jaillit et l'bout de sa clope grésille. « c'est l'bordel, chez toi » désigner, d'un large geste, les brouillons inachevés, les pinceaux éparpillés, les pots de peinture, le ramassis d'feuilles blanches gisant ici et là. Parce que monsieur juge, monsieur pointe du doigt, n'est pas meilleur (et de loin) mais ne s'empêche pas d'être désagréablement critique.

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