un jour, on volera (RP NEUTRE)

Invité

rp commun neutres ○ le 2 octobre, journée internationale de la non violence
participations premièrement des neutres, mais également ouvert à tous
thématique raz-le-bol de la violence à Arcadia, signé : la plupart des habitants d'Arcadia

pnj, sasha Peu importe son nom de famille, ses origines norvégiennes ou son addiction pour le redbull. Elle s’est lancée dans l’ouverture d’un événement facebook, au départ pour simplement rassembler quelques-uns de ses amis pour un échange concernant Arcadia et sa hausse du taux de criminalité. Pourtant, avec beaucoup de partages sur les réseaux, il a rapidement fallu qu'elle revoie ses estimations à la hausse. Elle s’est retrouvée avec quelques milliers de participants au lieu de la vingtaine prévue. Même si Sasha reste l’instigatrice de la démarche, elle a préféré s’entourer de bénévoles et d’un staff ouvert et chaleureux. Elle s’est débrouillée pour avoir l’autorisation de la ville ainsi que des forces de l’ordre pour organiser cette manifestation. Elle est passée d'un anonymat total, vivant sa vie au campus d'un moral morne à une célébrité inattendue. Les gens l'aiment parce qu'elle est l'assurance d'une bataille menée sans arrières-pensées, sans but autre que des rues plus sûres. C'est sa grande gueule et son tempérament de battante qui l'ont poussée à mener à bien ce projet conséquent. Alors que certains politiciens y voient un moyen de redorer leur blason, elle ne sert qu'une seule cause : son espoir d'un monde meilleur. (ne pas lui voler son mégaphone) (lulu et maj)

récapitulatif:

MERCI DE ○ laisser poster les participants en premier, puis tout le monde pourra venir

+ participants; (13/∞)
- @ISMAËL WARREN
- @CARMEN T. BENÍTEZ
- @JAMES ANDERSON
- @IRIS THORNBLOOD
- @REBECCA CLARKE
- @FUMI YOSHINO
- @SAMANYA HIAMOE
- @AISLINN O'REILLY
- @CÉLESTINE BEAUCHAMP
- @SHIRO NAKAMURA
- @AKIRA A. ACKERMAN
- @MAJKEN CALLAGHAN
- @ROSA-ALTHEA COFFIN
- @ROMÀN FALCO
- @ANNALISA FJALARSDOTTIR
- et qui le veut bien

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Le vent souffle, chaud de colère et d’amertume. Les cheveux blonds comme les blés, coiffés d’un bonnet noir, Sasha se sent pousser des ailes et scrute la foule de son regard acier. Qui l’aurait cru, qu’elle, étudiante abonnée aux absences et aux remarques de ses professeurs, avait le pouvoir de rassembler un peuple sous une même bannière. Évidemment, tout était parti de rien – cette époque du numérique, ces réseaux sociaux où chacun a un avis et chacun se doit de le donner, l’avait aidée –, un simple évènement facebook et des mots bien choisis avaient été partagés sur la toile pas loin de trois mille fois en moins d’un weekend.

L’excitation du jour-J n’était pas retombée, Sasha avait même pu passer sur une antenne de la radio locale et avait essuyé quelques réunions avec la mairie de la ville. Des équipes de sécurité se tiendraient prêtes, des groupes d’intervention encadrant la manifestation de son début jusqu’à la fin. Un simple petit rassemblement entre étudiants s’était mué en véritable marche porteuse d’espoir. Si les habitants d’Arcadia ouvraient les yeux, ils auraient toutes les chances de connaître des jours meilleurs, sans oublier cette sombre année. L’étudiante a du s’entourer d’une équipe proche et de quelques bénévoles pour essayer de planifier des stands de ravitaillement, couverts de nourriture et de thé ou de café. Un haut-parleur dans une main, l'autre occupée à lever les doigts vers le ciel, la blonde commence un discours qui ouvrira la marche. Debout sur une chaise, elle peut voir la foule opaque s'étaler sur la place de la mairie. L'appréhension lui tord les tripes, mais elle se saisit de son courage et se souvient de passer des interrogatoires devant tout un amphi. Le système est le même, elle connait son discours par cœur. " Citoyens d'Arcadia. Merci d'avoir répondu présent, merci de ne pas vous cantonner à la peur et oser sortir pour participer à cette marche. On va pouvoir se mettre en route. Le principe est de ... " Entrelacs de paroles pompeuses et une brève exposition du programme pour expliquer aux participants qu'une boucle sera faite dans le centre, en passant par le poste de police et les services du feu ainsi que l'hôpital, pour revenir au point de départ et se remplir la panse de thé et de gâteaux préparés par une super équipe de bénévoles. Évidemment, il n'y en aurait pas pour tout le monde mais on demandait de ne pas se précipiter pour autant et se jeter sur la nourriture. L'étudiante précise que le calme et le respect sont les mots maîtres de cette journée, que des équipes de la police sont là pour protéger et qu'aucun débordement ne saurait être toléré. Brefs remerciements, puis, le coup d'envoi est donné.

Sasha saute de sa chaise pour sillonner la foule de manifestants drapés de noir et essayer de rejoindre les devants de la marche. Elle se sait presque anonyme, elle ne souhaite pas être l'étendard de cette cause mais se réjouit d'avoir pu insuffler un souffle de résistance auprès des victimes et des révoltés. L’appréhension a déserté, il ne lui reste que l'excitation du moment et elle se tourne vers ses quelques amis qui se tiennent à ses côtés. Elle n'a pas réalisé tout ceci toute seule, Sasha a été bien entourée et rien ne se serait concrétisé sans un soutien proche. Elle sourit à ses associés dans cette cause, crie un peu, sautille discrètement. Après tout, ce n’est pas le spring break mais une marche noire. Les gens avancent d'un même pas, les conversations vont bon train et tout ce petit monde prend gentiment la direction du centre-ville.

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« N’attends pas le bon moment pour agir.
Attends simplement les bonnes personnes. »

C’est une étudiante qui a organisé tout ça. Une gamine haute comme trois pommes qui a des airs de lutin. Une enfant de cette ville, avec ces tweets et ses hashtag qui a réussi a transformer la peur des gens en colère, puis en révolte. Elle a haussé la voix là où tout le monde préfère se taire, qu’ils soient politiques, flics, médecins ou autres citoyens. Quelques mois plus tôt, tu aurais arquer un sourcil, voir même tu aurais plissé du nez en bon docteur que tu es, conscient que les manifestations ramènent toujours leur lot d’accidents. Mais il y a quelques mois de cela, tu ne savais ni qui tu étais, ni qui t’habitais, ni que les mafias de cette putain d’Arcadia étaient contrôlées par des dieux qui se prenaient pour les régents de l’univers. Alors aujourd’hui, bien qu’officiellement, tu aies plié un genou face à la Reine d’An Riocht, tu n’en as rien a foutre de ces chaines que tu t’aies toi-même donné. Aujourd’hui, c’est aux côtés de ceux auxquels tu crois réellement, les hommes et les dieux qui se prônent la neutralité, que tu marcheras. Qu’importe le danger, qu’importe les répercussions, c’est en tant qu’être humain que tu prônes la non violence et surtout, le recul des mafias qui se pensent au dessus des autres.

Tes deux mètres te permettent de voir au dessus des têtes et qu’est ce qu’il y en a ! Des dégarnies, des porteurs de chapeaux, des bouclettes virevoltantes, des mèches blondes. Tu cherches des yeux une chevelure rousse, appartement à celle qui te permet de garder un pied dans la réalité, qui a été là quand l’information de ton identité est apparue comme une ampoule au dessus de ta tête. Pas d’Aislinn en vue, alors tu marches tranquillement, les poings ouverts, le coeur battant mais l’esprit tranquille. Aujourd’hui, il n’y aura aucun accident, sauf si les assiettes de gâteaux ne sont pas rapidement réapprovisionnés. Tu as déjà l’estomac qui grogne, pas eu le temps de manger après ta garde. Le téléphone en main, tu écris rapidement à Aislinn pour lui dire où tu es. « Lève la tête et cherche le plus grand de la troupe vers le stand à gâteaux. Je t’y attends (il n’y aura plus de gâteaux par contre) » Tu souris un peu à ta blague et fais le pied de grue devant les tables presque vides, tout en picorant les derniers bouchées au chocolat chipé dans un plat.

**Siobhán Kearney**

« Why are we always stuck at running from the bullets ? »

Emmitouflée dans un trench d’automne, la déesse resserre entre ses doigts gantés le trousseau de clés de l’immeuble qu’elle vient de quitter. Elle descend les allées fleuries d’un pas fainéant tout en pensant à la journée qui se dessine. Aujourd’hui, l’Eire et l’Émeraude sont fermées. Elle n’a pas de rendez-vous d’affaires. Elle ne part pas travailler. Trois jours seulement après l’enterrement de Torben, elle se prépare à rejoindre une manifestation contre la non-violence. Peu convaincue de sa portée, se sentant un brin hypocrite à l’idée d’apporter sa voix au mouvement sachant qu’elle traite elle-même avec les responsables, elle a pourtant promis qu’elle y viendrait. Elle doit y retrouver Célestine (@Célestine Beauchamp) et Carmen (@Carmen T. Benítez). Peut-être Romàn (@Romàn Falco) aussi. Et se persuade à mesure qu’elle avance pour regagner sa voiture, que c’est ce que l’ami défunt aurait voulu. Un monde meilleur et sans terreur. Surtout une ville sans les crapules qui lui ont pris sa vie.

Elle soupire en pressant le bouton qui déverrouille la coccinelle. En partant de Cornucopia à cette heure-ci, elle arrivera peut-être à temps pour le début de la marche. Mais elle se doute déjà qu’il y aura des bouchons, à cause des rues fermées. Elle s’apprête à s’engouffrer dans l’habitacle du véhicule quand un vacarme soudain lui fait relever la tête.

Elle n’y connaît rien, mais une énorme bécane s’arrête sur l’asphalte en face d’elle. De surprise, elle laisse tomber ses clés au sol et le prospectus de la manifestation tout fraîchement imprimé. Quand le géant (@Samanya Hiamoe) descend de sa monture et bondit à ses pieds pour ramasser, elle note son œil inquisiteur à l’égard du papier. Il ne porte pas de casque et bien entendu, elle l'a déjà reconnu.

« Bonjour Sam ». Elle ne le croise pas souvent en dehors du travail, mais l’employé sait soigner ses apparitions. « Je partais là-bas justement », s’explique-t-elle en le voyant détailler les informations. Elle tend la main pour récupérer ses affaires, et le sourire qu’elle lui adresse est à l’image de son humeur. Triste, un brin désabusé.

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that voice in your head

elbereth ft. manwë

La région avait le don de surprendre notre homme, roulant d'une bourgarde à une autre avec la même curiosité qu'au premier jour. Contraste entre l'individu casanier et son homologue toujours partant pour user ses pneus sur l'asphalte locale, la mode était de plus en plus aux japonaises et autres sportives. La vitesse au détriment de la sensation, au retour de la guerre des hommes avaient enfourché des bécanes pour se sentir libre. Prendre le temps d'admirer le pays et de réfléchir, le bruit d'un moteur étouffant le souvenir des bombes. Un flambeau idéaliste transmit aux générations suivantes, seul un homme ayant vu les défauts de cette société pouvait comprendre ce besoin de voyage.

Tous les motards n'étaient pas des criminels heureusement, bien souvent la liberté amène à se poser des questions. D'abord on conteste les règles, lentement on en vient à les refuser pour suivre un autre chemin. Pour Sam devenir membre d'un club avait été un échappatoire salvateur, manipulant sa rage, sa douleur pour construire quelque chose d'autre. Cette sensation d'appartenance lui manquait parfois, rouler vite lui offrait assez de distance avec ses anciennes tentations. Il ne fallait pas être un génie pour reconnaître la voiture familière de sa patronne, une femme d'une incroyable prestance mais avec un bon coeur.
Ayant visiblement fait peur à cette dernière Sam s'était empressé de lui venir en aide, piégeant entre ses doigts le bout de papier. Il avait prit soin d'en lire le contenu, y découvrant une manifestation contre la violence en ville. Il aurait été déplacé pour lui de critiquer cette démarche, coupable par bien des façons sur sa propre île. Sam ne lui rendit pas son sourire, pas par impolitesse plutôt comme défense: Bonjour madame." Il ne prononçait que peu les prénoms, conservant un semblant de courtoisie envers sa patronne: La violence est une constante obligatoire pour toute personne avec des convictions. Mais si cela soulage les habitants du coin, l'intention est bonne." Ni une ni deux il lui avait rendu le papier et tout en désignant sa moto continua à lui parler: J'ai pas de destination précise pour la journée, ça ira plus vite si je vous y dépose. Venez."

Il n'avait pas pour habitude de demander les choses, cherchant déjà son casque dans l'une des sacoches latérales de la bécane: Voilà pour vous." Monté sur le véhicule il ne lui avait suffit que d'un coup de pied pour démarrer le moteur attendant que la patronne prenne place contre lui.

made by black arrow

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And those who were seen dancing
were thought to be insane by those
who could not hear the music.

march for peace
ft. les meilleurs

On pourra dire ce qu’on veut des réseaux sociaux, mais ça a quand même le mérite de créer des belles choses quand c’est bien utilisé. James a très vite vu passer l’initiative à la portée très intime de Sasha à l’origine qui a pris de l’ampleur en à peine quelques jours. Le joueur de foot ne connaît l’étudiante ni d’Eve ni d’Adamn, mais il a rapidement ajouté son nom à la liste des participants sur l’évènement Facebook. C’était une bonne idée, de réunir les citoyens d’Arcadia dans un mouvement pacifique et solidaire, pour protester contre les violences récurrentes qui salissent leur jolie ville. Au-delà des violences, il y a aussi les inégalités et la transparence d’une partie de la population laissée pour compte, mais ça c’est une autre histoire, un combat différent même si au fond tout est lié. Parce que oui, tout le monde pâtit de la violence en ville. Mais c’est les petits des quartiers qui sont la chair à canon des gangs, c’est les gamins oubliés de la banlieue qui servent de pantins et se font descendre pour de la drogue. Et ces petits là, personne bouge le petit doigt pour les sortir de ces destinées parfois difficiles à éviter.

Enthousiasmé par l’initiative, James a vite contacté Sasha et lui a demandé s’il pouvait organiser quelque chose avec une école élémentaire. Une visite à la directrice de la Rosa Parks Elementary School, coincée entre deux barres d’immeubles, quelques autographes signés et le tout était réglé. Pendant trois semaines, il a rendu visite aux enfants et à leur maîtresse avec qui ils ont confectionné des décorations, des banderoles colorées pour la paix et l’amitié entre les hommes et les femmes. Il a récupéré un camion-plateau grâce au pote d’un pote, et une demi-douzaine de ses coéquipiers sont venus leur prêter main forte pour monter une petite installation sur le plateau, et mettre des barrières. Célestine aussi est de la partie, bien sûr, car James n’a pas pu contenir son excitation à l’idée de mener ce projet avec les enfants. Elle s’occupe de la musique et de l’installation sonore, il était content de la voir aussi enthousiaste que lui.

Et aujourd’hui c’est le jour J. Les enfants sont venus et ont grimpé sur le plateau du camion, ont accroché leurs banderoles et leurs dessins pendant que James allait vérifier le parcours avec les bénévoles. Le petit camion roulera lentement, au pas, et ne pourra pas aller partout forcément, suivra le cortège sur la route. James retourne au camion, papote avec ses coéquipiers qui vont conduire avant de rejoindre @Célestine Beauchamp un peu plus loin, qui branche sa playlist pour être prête au départ. Il sourit à son amie, et regarde les enfants tout excités qui sautillent sur le plateau. Ils sont un peu intimidés d’être là, mais vraiment contents de montrer leur travail créatif.

Un petit qui fait de la breakdance, Darren, s’approche de lui. « Tu me diras quand je ferai la danse, hein ? » Il arrive à peine au coudes de James, mais ce gamin a déjà plus d’assurance que lui. James rit et lui frotte la casquette dans un geste à la fois joueur et affectueux. « Mais ouais, mec, je te dirai. Tu vas les ambiancer. » Il est content, le petit, et rejoint ses copains en courant. Les gosses sont heureux, et ça lui fout la patate à Jim. Certains se sont même déguisés. « Lisa s’est déguisée en Jack Sparrow, t’as vu ? Quand je lui ai demandé pourquoi Jack Sparrow, elle m’a dit bah j’avais envie !, comme si j’étais le dernier des cons, » raconte-t-il à son amie, avec un rire. « Ils sont géniaux ces mômes. »

Célestine, elle, s'est déguisée en Princesse Leia. Pour le symbole de la rebellion, avait-elle dit, mais James pense surtout que ça devait être un rêve de gosse. Pour le kiff, James s'est dégoté un déguisement de Han Solo pour l'occasion. Les gamins ont pas vraiment reconnu son déguisement, surtout qu'il n'a pas vraiment la même tête qu'Harrison Ford, mais bon, il est content. Han Solo, c'est un sacré personnage. Un héros culte. « Il te va vraiment bien, ce costume. » C'est dit sans arrière-pensées. Aucune. Pas la moindre. Nope, pas pour Célestine, voyons. Non, non.

Sur la place, la foule se fait de plus en plus nombreuse, et c’est tant mieux. La paix a besoin d’un soutien universel. Il voit Sasha prendre la parole, l’écoute et applaudit à ses mots, siffle un coup pour exprimer son enthousiasme. La marche peut commencer, et les gars mettent le moteur en marche, tranquillement. Ils laissent le plus gros du peloton partir devant, et les suivent quand le défilé commence enfin. La maîtresse parle à ses élèves, leur rappelle ce qu’ils ont de prévu et ce qu’ils ont préparé pendant ces dernières semaines. Ils ont des chansons à chanter, des poèmes à réciter. Des confettis à lancer, par milliers, des danses qu’ils ont répétées et aussi beaucoup de rires à user sans aucune limite. James prend le micro branché par bluetooth à l’installation de Célestine. « Rosa Parks, est-ce que vous êtes làààà ? » Les cris stridents de gosses un peu trop excités lui répondent, et il les fait monter un peu en volume, histoire de les chauffer à bloc.

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state of humanity
I wear it on my shoulders
Gotta find the strength in me

march for peace

Aislinn lui en avait parlé et bien évidemment au départ l'idée de sortir en plein jour l'avait rebutée, par crainte d'être trouvée et tuée. Annalisa vit désormais en sachant que sa tête est mise à prix et qu'à tout moment quelqu'un peut lui faire du mal si elle ne fait pas attention. C'est lorsqu'elle a su l'ampleur de l'événement, qu'elle a compris que c'était sécurisé et avec un nombre de personnes importantes qu'elle a été rassurée. Rien ne lui arrivera au milieu d'une foule prônant la paix, personne n'essayera de faire quoi que ce soit à son encontre au beau milieu d'une manifestation. L'occasion de sortir les petits et de sortir aussi avec Clarence sans avoir peur d'être de nouveau pris par surprise, elle embrasse celui qu'elle a demandé en mariage quelques jours plus tôt un joli sourire à son adresse. Suite à leur altercation avec les membres de la Bratva, ils ont trouvé refuge au Ciao Roma grâce à Luca, c'est donc de Little Italy que le couple vient participer à la marche. Le temps du trajet, Anna est assez calme en marchant avec la poussette où Sveinn déguisé en Thor avec son casque ailé secoue son hochet marteau. Fafnir Spiderman tient la main de Clarence, et fait mine d'envoyer des toiles d'araignée de partout. Ils ne sont pas en âge de comprendre ce qu'il se passe, mais ils sont les premiers touchés par la guerre, laissons leur une ville en paix dans laquelle ils pourront grandir.

Une fois dans la foule, Anna souffle, la main sur son ventre qui s'arrondit de jours en jours. Il y a foule, on entend des gens parler dans des micros, évoquer les faits, les revendications. Une manifestation pacifiste et pour l'occasion bien évidemment ses enfants son déguisés en super héros. Elle cherche du regard des visages qu'elle connait. @Aislinn O'Reilly d'abord qu'elle voulait retrouver avant tous les autres à voir parce qu'elle ne l'a pas vue depuis quelques temps avec toutes ces histoires, elle a tellement de choses à lui raconter. Le temps de l'embrasser,et Sveinn descend de sa poussette pour aller s'accrocher aux jambes de son amie. « Je suis contente de te voir! » Soulagement dans la voix et large sourire pétillant, parce qu'elle se sent paisible maintenant, il y a tous les gens qu'elle aime. Annalisa s'empresse ensuite de saluer @Samanya Hiamoe, accolade fraternelle entre dieux Nordiques, tout aussi heureuse de le voir ici. L'islandaise lui présente Clarence et ses enfants, Fafnir retire son masque pour montrer que c'est lui puis leur demande de ne pas réléver son identité secrète. « Il y a du monde! c'est génial!»

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Un jour, on volera

Célestine • du monde

Quasiment au même moment où j'ai pris la résolution de faire tout ce que je peux pour protéger contre les mafias, une manifestation s'est spontanément organisé en signe de protestation contre elles. Je n'ai pas trop hésité à vouloir y participer, surtout que James en était. En revanche, j'aurais aimé pouvoir lui parler avant. Lui dire la réalité concernant les mafias, ce que je suis. Mais ce n'était jamais le bon moment. Je n'ai pour le moment pas trop insisté. Je ne me sentais pas forcément le courage de le faire de toutes façons. Mais il faudra bien que je le fasse, même si cela me terrifie.

En attendant, j'ai consacré toute mon énergie à la préparation de la participation de l'école avec James. Certains enfants ont joyeusement proposé d'y aller déguisé. Pourquoi pas après tout ? Ce sera encore plus rigolo de cette manière. L'une des petites filles a proposé que je me déguise en reine des abeilles. J'ai hurlé de rire de manière incontrôlable quand je l'ai entendu. Leur instituteur a dû me prendre pour une folle mais bon, j'ai pas pu m'arrêter de rire pendant au moins cinq minutes. Les enfants sont définitivement des perles. Mais bon, je l'ai pas fait. Pas que je ne voulais pas le faire. Juste que pour avoir essayé le costume avant de l'acheter, il était clairement pas pratique pour bouger. Surtout que j'avais un comparatif des plus fiables.

A la place, j'ai choisi le costume de la princesse Leia. C'est une femme badass et en plus, elle est à la tête de la rébellion. Je trouve qu'on peut y voir un parallèle assez rigolo avec ce pourquoi on manifeste aujourd'hui. Et bien sûr que j'ai une perruque avec la fameuse coupe de cheveux. C'est la base voyons. Et en plus, James a trouvé un costume de Han Solo. Il fait vraiment un bon rebelle. Limite, il aurait pu allé jusqu'à mettre un costume de stormstrooper au-dessus de son costume de rebelle. Cela aurait été fun.

-Et elle a totalement raison ! Jack Sparrow est un choix cool ! Tant qu'elle ne trouve pas la bouteille de rhum.

Lorsque je réponds à la remarque de James, je ne peux m'empêcher de me tourner afin de voir où est le responsable ou les parents de la petite. Manquerait plus qu'on nous accuse de rendre les enfants alcooliques.

Je cligne plusieurs fois des yeux alors que mon ami complimente mon choix de costume. Je lève un sourcil d'interrogation.

-Ah... Euh... Merci ! Le costume te va bien aussi !

Je ne dis pas que le compliment ne fait pas plaisir mais... On dirait qu'il semble mal à l'aise. Je lâche l'affaire. J'ai beau connaître James depuis longtemps, il est des fois bizarre dans ses réactions.

Par contre, il a la mauvaise idée de parler dans le micro alors que je me trouve à côté. Ca ne fait pas du bien pour les oreilles. Du tout. Il aurait pu prévenir tout de même !

Les oreilles un poil souffrantes, je vois pour m'éloigner un peu afin que la douleur passe un peu avant de rejoindre le groupe à nouveau.

Fiche codée par NyxBanana

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Do you hear the people sing?

Arcadia Peace Protest

Il t'es arrivé de douter. Oui, c'est vraiment stupide d'y penser même en ayant les certitudes et les preuves concrètes. Mais tu as déjà douté de l'existence du divin. Parce que comme tout le monde tu t'es posé cette même question, tu t'es demandé si dieu écoutait vraiment. Après tout même en acceptant les possibilités infinies qu'offrent l'existence des réincarnés et leurs pouvoirs, tu as fait ce triste constat : si dieu existe, alors pourquoi le monde va-t-il si mal ? Tu n'en ferais pas une crise de foi, bien trop réaliste pour naïvement espérer une utopie possible, surtout dans cette ville. Mais en observant tous ces miracles, en écoutant les confessions de ceux qui sont touchés par la volonté des cieux, tu en viens à te demander pourquoi les choses ne sont elles pas un peu plus stables. Merde, c'est pourtant simple d'aimer son prochain, même si c'est le pire des cons. Enfin, c'est simple pour toi l’éternel humaniste, les bras faits pour recueillir tout le sel de la planète. Tu t'en changerait en statue, ta bonté te perdra. Pourtant tu garde l'espoir, tu continue de croire et de prier même si tu ne sais pas complètement si ton dieu à toi tend l'oreille pour t'écouter. Mais c'est comme ça que tu la préfère ta vie, il est tellement plus simple d'avoir confiance quitte à être déçu plutôt que redouter la trahison. Et tu ne veux pas porter cette religion qui ne parle pas du moindre effort, tu ne veux pas dépendre des divinités pour répandre le bien autour de toi. C'est le chemin de croix de tout un chacun, accepter la part de ténèbres mais œuvrer pour une communauté meilleure.

Alors quand tu as entendu parlé de la manifestation de la part de quelques fidèles de l'église, tu as facilement accepté de participer. Les autres prêtres de ta paroisse auraient sûrement revendiqué qu'un ecclésiaste ne devrait pas participer à des activités potentiellement politiquement ostentatoires, mais si le message est aussi pur et simple que le besoin de paix alors pourquoi pas. Ce n'est pas en restant sagement dans ton église avec tes cérémonies codifiées que tu peux espérer faire les bonnes œuvres. Ça tu l'as bien compris là où d'autres s'obstinent. Tu sais que le changement ne s'opère pas en restant passif. Alors tu es venu avec un groupe de jeunes que tu héberge et que tu aides régulièrement, un nouveau réincarné et quelques autres sans histoire. Tu t'es laissé dessiner des symboles sur les joues, quelques jeunes aiment bien ajouter de la couleur, de la joie dans leur marche et ça t'a fait sourire. Ta mère a connu les années Flower Power alors tu n'es pas étranger au concept d'amour et de paix des plus idéalistes. Mais ça tu te garderait bien de le préciser. C'est que personne de leur âge ne comprendrait l'idée d'un prêtre né à la suite d’une époque où l'on croyait tout possible. Maman hippie et son rejeton qui suit ses traces malgré lui. Certains sont déguisés, les rires et l'enthousiasme sont porteur d'une ambiance bon enfant des plus agréables. Tu préfère voir cela à la tristesse de certains visages fermés et silencieux, beaucoup de participants au contraire portent du deuil la couleur. Et ça te fait mal au cœur, tu n'as jamais aimé présider les hommages des enterrements pour cette raison. Tu aimerais effacer la tragédie qui pèse légèrement autour de toi, ce semblant de ras le bol qui émane des silhouettes et la lourdeur des mots du discours qui vous mets enfin en marche. La peur, c'est terrible la peur, c'est l'instrument des fourbes et des gens sans cœur. C'est peut être le sentiment humain que tu déteste le plus avec la haine. Alors pour toi, être présent à cette marche c'est surtout tendre l'autre joue et montrer que non, personne ne peut écraser les innocents impunément. Tu veux pouvoir sentir la ville respirer, un poumon d'air frais au milieu du chaos, du sang et des guerres insensées. Mine de rien ça te ferait un bien fou à titre personnel, trop habitué à voir le pire dernièrement pour espérer le mieux.

Il y a quelques visages familiers que tu ne tarde pas à reconnaître dans la foule. Des personnes que tu n'es pas surpris de retrouver ici et dont tu connais la volonté de bien faire. Ta main se pose bien vite sur l'épaule d'un jeune homme en particulier (@James Anderson ) dont la voix tel un dj survolté reçoit la réponse d'une dizaine d'enfants bien trop excités d'être là. « Peut-être que je devrais t'engager pour la chorale de l'église James. » Que tu lui glisse non sans un clin d'œil complice. « Si tu arrive à rendre la messe du dimanche moitié moins ennuyante, peut être que plus de monde viendra réchauffer les bancs. » Tu serre légèrement son épaule avec affection, te tournant vers la jeune femme à ses côtés déguisée en princesse de l'espace (@Célestine Beauchamp ). Tu fais toujours semblant de ne pas comprendre lorsque tu entends parler de Star Wars, mais tu en connais plus que ce que tu aimerais avouer. « Ravissante, n'est ce pas James ? » Tu échappe un sourire accompagné d'un rire franc, lâchant l'épaule du jeune homme. « C'est un plaisir de tous vous voir ici, être ensemble avec un but commun. » Tu t'éloigne légèrement, te penchant vers l'une des gamines qui tire sur le bas de ta veste depuis quelques minutes déjà. Tu soupires, la hissant sur tes épaules pour lui permettre de voir par dessus la foule. Tu scrute toi aussi, tu espère apercevoir madame la présidente de la société historique (@Rosa-Althea Coffin). Cela fait quelques temps que tu ne l'a pas vue, alors naturellement tu t'inquiète plus que tu ne le devrais. Tu t'inquiète pour toutes tes brebis, mais certaine requièrent ton attention plus que d'autres.

(c) DΛNDELION

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let the sunshine in

Ils ont été deux à lui parler de cette marche pour l’apaisement des rues d’Arcadia. D’abord, ça a été Lina, son assistante à la Société Historique d’Arcadia, qui a commencé à raconter qu’il semblait y avoir un mouvement populaire qui s’organisait sur Facebook. Rosa-Althea ne s’y est que faiblement intéressée au départ, mais Lina continuait de lui donner les informations relatives à cette manifestation pacifique. Entre-temps, la SHA était en train de préparer une exposition sur le Civil Rights Movement et ses avatars dans le Maine. À force de sélectionner des photographies de sittings, ça avait fini par faire mouche.
Le deuxième à lui en parler avait achevé de la convaincre de s’y rendre. James n’était ni son fils, ni son petit-fils de sang, mais elle entretenait un lien assez fort avec le jeune homme issu d’un milieu difficile, grâce à Louie, son défunt mari. Tout ce qu’elle avait retenu de leurs discussions et des échanges de sms avec lui, c’est qu’il y serait, grimé en un personnage de science fiction (à l’époque, il ne savait pas encore en quoi). Probablement avait-il cru qu’elle ne connaissait pas Han Solo, puisqu’elle reconnut le costume lorsqu’elle repéra son filleul du coin de l’œil.

Elle était venue, flanquée de Lina, et avait résisté à l’envie de mettre autre chose que son éternel manteau noir. Si elle n’avait pas de deuil à porter, en tout cas pas depuis les derniers mois pourtant teintés de rouge sang, elle était toutefois solidaire de la douleur des autres participants. Elle avançait dans le calme, discutant avec Lina et constatant qu’il y avait bien plus de monde qu’elle ne l’aurait pensé. Une tribune adéquate, peut-être, aurait-elle pu considérer si elle avait été cynique et n’avait fait tout cela que pour être vue. Néanmoins elle y était surtout parce qu’elle espérait que les choses bougeraient.
Elle avançait donc, un rien songeuse, se demandant ce que Louie aurait dit pendant cette marche. Participer à cette manifestation sans lui ramenait cruellement à la surface le souvenir de son absence. Et tandis qu’une tristesse infinie lui emplissait l’esprit, les remous de la foule finirent par l’amener à proximité du Père Malone, quelques rangs derrière la carrure impressionnante du grand prêtre. Peut-être était-ce un signe, qui voulait dire qu’il était temps qu’elle retourne à la messe ? À voir. En quelques enjambées un peu plus allongées, sur lesquelles se cala Lina, Rosa et la jeune femme arrivèrent à la hauteur de l’homme d’Eglise, qu’elles saluèrent. « Comment allez-vous, mon Père ? », l’interroge-t-elle avec gravité. « Cela faisait bien longtemps que je ne vous avais pas vu. »

Invité

« To infinity and beyond »

Tu ne serais pas seule aujourd'hui et c'est peut-être cette pensée qui l'avait motivé à affronter le va-et-vient des bourrasques d'octobre. Des bottes en daim par dessus ton jean préféré, ton manteau noir de rigueur, tu avais laissé la chaleur de ton appartement pour te diriger vers le centre. Les rues étaient bondées, mais le point de rendez-vous était clair et tu t'étais empressée de le rallier. Une boîte de cookies sous le bras, tu arpentais les rues de ton pas rapide et te faufilais entre les passants. Tu pensais ne jamais pouvoir retrouver @Aislinn O'Reilly jusqu'à distinguer une chevelure feu au large de l'étendue sombre des capuchons et parapluies foncés. Tu soupires de soulagement, croyant avoir à faire à ton amie alors que tu réalises qu'Aislinn n'a pas d'enfant. Tu la reconnais pourtant dans le petit attroupement, la timidité te cramant les joues à force de t'approcher de ces quelques inconnus. Bref toussotement, tu décides d'entreprendre les présentations en ouvrant la boîte chargée de gâteaux maison. « Bonjour tout le monde, servez-vous. » Un sourire aimable, une excuse pour s'immiscer au sein du groupe sans crier gare. Tu jettes un regard attendri vers les deux garçons, déguisés respectivement en Thor et Spiderman avant d'aller saluer Aislinn amicalement. « Alors, ça se présente plutôt bien non ? » Elle se présente tour à tour à chacun, s'empressant de faire plus ample connaissance avec Sveinn et Fafnir. Elle apprend que la rousse qu'elle avait pris pour son amie s'appelle @Annalisa Fjalarsdottir, qu'elle est accompagnée de son homme et attend visiblement un enfant. @Samanya Hiamoe, dont elle avait brièvement entendu parler, est aussi imposant qu'on le lui avait laissé entendre. Les présentations faites, tu laisses tes yeux se couler sur la foule, songeuse. L'initiative de cette marche venait d'une étudiante. Quelques mois auparavant, tu aurais salué cet événement. A présent, tu trouvais la démarche naïve et utopique. Mais tu allais y participer, rien que pour marcher avec les autres, faire claquer tes talons comme un souffle de révolte, le son d'une protestation qui se répercuterait jusque sous la fenêtre d'un certain capitano. Il pourrait l'ouvrir cette fenêtre, et tu te tiendrais derrière lui, pour le pousser par-dessus la rambarde et le regarder s'écraser quelques étages plus bas. Les souvenirs te rongent, tu tâtes un instant ta joue sur laquelle il y a laissé sa marque indélébile.

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you may say I'm a dreamer, but I'm not the only one

C'est par hasard d'abord, que Fumi déconnectée des réseaux virtuels a entendu parler de la marche. Quand la voix de Sasha a résonné à l'antenne, elle a vaguement tendu l'oreille, plus occupée à arroser ses plantes et à se demander ce qui pouvait bien contrarier son eucalyptus, s'effeuillant à vue d’œil. Puis elle a fini par entendre la révolte, et porter attention aux mots de l'étudiante parasités par les grésillements du vieux poste. Une cause qui fait du sens, dans les tumultes violents de la ville... Mais ce qui a surtout retenu l'attention de Fumi, c'est cette foule d'inconnus, coude à coude, des centaines, des milliers de visages à découvrir... C'est une occasion idéale, pour une renarde comme Fumi, autre chose que les samedis soirs bondés au cinéma, le métro à l'heure de pointe, tous ces bains de foule dont elle a autant besoin que de son silence obscur, dans sa boutique. Elle écoute Sasha. Entend déjà sa voix jeune, pleine d'énergie dans le micro. Se dessine les traits ravivés par cette même lumière -les chaleurs, les parfums, la masse humaine offerte à son nez extatique.

Le jour même, elle a enfilé un autre visage. Quelque chose de passe-partout, selon ses critères : Fumi, esthète de l'atypique, ne peut jamais vraiment s'empêcher de choisir une peau qui a retenu ses attentions. Parfois, ce sont des classiques : des yeux en amande, des lèvres ourlées, un visage sculpté à la serpe ; d'autres, des intérêts plus personnels, simplement un geste -la façon dont on vient de jeter sa cigarette, un regard, un souffle censé être rire. Aujourd'hui, Fumi inspirée par Sasha a pris une silhouette dynamique, un regard vif, des cheveux frisés laissés libres, récupérés dans un fastfood à sushi près de chez elle. Elle lui a passé une veste en jean, des bottines -un look jeune, accordé sur le ton du deuil, et auquel elle a rajouté son vieil argentique. C'est censé être vintage, paraît-il.

L'appareil entre les mains, Fumi navigue, sourire aux lèvres. C'est un plaisir d'être là simplement, et ses yeux clairs passent calmement de visage en visage -il y en a certains qui font des vagues, plus que d'autres, sous la chair, les apparences. Elle sent certains de ses semblables, dans la foule. Le reste, elle ne peut que le deviner. Fumi se faufile entre les groupes qui se retrouvent et se forment, s'arrête brièvement pour prendre le cliché d'un des jeunes déguisés sur le camion fanfare. L'objectif suit sa route, et Fumi, l'instant suivant, apparaît devant @James Anderson et @Célestine Beauchamp. « Excusez-moi, je peux vous prendre en photo ? » demande-t-elle de sa voix d'emprunt. La lueur qui pétille en les regardant, elle, est pourtant bien la sienne : ils sont déguisés, comme elle, bien qu'elle ne saurait dire en quoi -Fumi n'a qu'une notion limitée de pop culture, ne connaît du siècle dernier que David Bowie et ses talents d'artiste multi-face. C'est pour l'heure amplement suffisant.

*Fumi s'est (encore) fait plaisir et ressemble aujourd'hui à Alia Shawcat.

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Un jour, on volera

Célestine • du monde

Inconsciente de l'embarras dans lequel @James Anderson se retrouve plongé à cause du prêtre (@Kaine Malone), je suis accostée par une ravissante jeune femme (@Fumi Yoshino). Je fronce quelques instants les sourcils en ayant cette sensation familière de me retrouver en présence d'une créature. Je décide de ne pas m'attarder sur ça. De toutes façons, vu le rassemblement, c'était sûr que je ne serais pas la seule créature divine du coin. Du coup, du moment qu'elle ne sort pas d'armes de son appareil photo, je pense que je peux aisément laissée couler. Surtout que sa demande est tout ce qu'il y a de plus banal.

-Bonjour ! Bien sûr, ce sera avec grand plaisir ! Bougez pas, je vais le chercher !

Habillement, je traverse la foule pour aller à la rencontre de James.

-Allez viens, contrebandier, il y a des personnes qui veulent nous prendre en photo !

Je reconnais que je ne lui laisse pas le choix alors que je lui tire le bras pour le traîner vers la personne. De toutes façons, je suis sûre qu'il n'aurait pas dit non !

Enfin, ça c'était prévu jusqu'à ce que l'un des enfants comprenne ce que je viens de dire et décide de se manifester.

-HAAAAAAAAN ! Il y a Célestine avec James comme dans Star Wars et ils vont être pris en photo !

Les enfants, ne sont-ils pas charmants ? Je ne sais pas c'est qui qui l'a dit mais je suis sûre que tout le monde a dû entendre dans un rayon fort appréciable. Je ne sais pas d'ailleurs comment c'est possible que cela n'a pas été entendu dans le micro qu'il tient.

-C'est pas juste ! James c'est mon Han !
-T'es stupide ! Ma maman m'a dit que Han Solo est amoureux de la princesse Leia. T'es trop moche pour qu'il soit amoureux de toi !

Si j'étais trop stupéfaite pour réagir face à la première remarque, je crois que je dois être rouge de gêne face à la dernière remarque. James ? Amoureux de moi ? Ils sont allés chercher ça où ? Cela dit, on doit intervenir avant que cela dégénère trop vite.

-JACOB ! EXCUSE-TOI TOUT DE SUITE !

Et ma voix qui part dans les aigus trahit sûrement le fait que ce n'est pas forcément pour la petite fille que je souhaite qu'il s'excuse.

-James, on nous attend.

Ma voix est toujours dans les aigus. J'accompagne mes mots d'un regard suppliant. Pitié, sois cool et sors-nous de là avant qu'une catastrophe nous tombe dessus et qu'une personne surenchérisse sur le sujet. Sans compter que les autres adultes doivent être en train de manger du pop corn en ricanant en nous voyant.

Fiche codée par NyxBanana

**Siobhán Kearney**

« Why are we always stuck at running from the bullets ? »

Partageant son point de vue, l’herboriste sourit au géant (@Samanya Hiamoe). Elle songe que c’est aussi ce que Torben lui aurait répondu ; et consent à l’idée d’incorporer le brin de folie qu’il propose dans sa routine quotidienne.
Le casque vissé sur la tête, elle se vêt d’un blouson plus approprié après avoir réalisé l’échange de vêtements sur sa banquette arrière, et ferme la portière du bout du pied. Le véhicule verrouillé, elle tapote précieusement les clefs glissées dans la poche intérieure de sa veste, et se hisse sur le siège, derrière son employé. Les mains gantées étreignent fermement la silhouette imposante, l’engin est démarré, et quelques minutes tard, il se gare en marge de la manifestation.

Sur place, elle consulte le portable qu’elle a senti vibrer contre son coeur au milieu du trajet. Romàn (@Romàn Falco). Autre colosse qu’elle repère dans la foule, qui par ses mots parvient à lui arracher un léger rire. « Des amis m’attendent juste là », glisse-t-elle à Samanya en désignant l’unique tête dépassant de l’assemblée. Et elle retire le casque qu’elle lui tend, secoue sa chevelure ébouriffée, le remerciant tout de go en l’invitant à lui emboîter le pas.

Elle ne s’attendait pas à voir autant de monde en venant jusque là. Alors, quand un spiderman miniature bondit de nulle part pour se jeter entre ses jambes, la divine qui a reconnu l’allure s’empresse de le serrer contre elle et de tenir sa main. Ses parents jusqu’auxquels elle le guide ne sont pas loin.
Son coeur s’étreint devant (@Annalisa Fjalarsdottir) et (@Clarence Birdwhistell), lesquels elle n’a pas vus depuis trop longtemps à son goût. « Comment vous allez ? » ; elle s’enquiert de leur bien-être à tous autant qu’elle se sent coupable de n’avoir rien pu faire pour aider son amie. Et quand l’océan de ses yeux se perd sur le ventre arrondi, un sourire doucereux se peint sur le visage attendri. C’est de ce même vague à l’âme qu’elle se sent prise que le jour où Clarence lui a annoncé la nouvelle au bout du fil. Si petits et déjà victimes de cette violence contre laquelle ils sont aujourd’hui réunis. Émotive, elle ravale pourtant ses larmes afin d’accueillir entre ses bras le dernier fils d’Annalisa.

A quelques mètres de là, l’herboriste salue Célestine (@Célestine Beauchamp), visiblement bien occupée. Elle serre le bras de Carmen (@Carmen T. Benítez) qui consent à s’approcher, et retient fermement le chérubin penché en avant, mains tendues vers la boîte de pâtisseries. « Je ne m’attendais pas à voir tant de monde », avoue la rouquine en relâchant le blondinet agité. Sa main gantée se referme amicalement sur le bras de la thaumaturge en signe de soutien. Elle sait à quel point il est dur pour elle de faire bonne figure, et combien l'événement lui importe. Elle sait ce qu’il représente, et surtout, elle veut qu’elle soit certaine qu’elle sera toujours là pour elle. Comme pour tous ces gens chers à son cœur qui s'attroupent à l’instant autour d’elle.

« Bonjour mon père », susurre-t-elle en reconnaissant le visage amical d’un homme (@Kaine Malone) porté en haute estime par son défunt mari. Elle se tient en retrait, le voyant déjà bavarder, craignant de déranger. Et quand l’ombre s’étend finalement sous ses pieds, son coeur bondit dans sa poitrine. Un sourire léger étire ses lèvres alors qu’elle se retourne, certaine de retrouver le chirurgien (@Romàn Falco). Le baiser qu’elle dépose sur sa joue est plus chaleureux que tous les autres. « En effet, il ne doit plus rester grand chose », lui assure-t-elle en faisant allusion à son message. Et le rire au bord des lippes, elle tend le bras pour chasser de sa bouche les restes de biscuit d’un geste tendre et maternel.

Quelques présentations s’imposent, et l’irlandaise se propose comme vecteur de ceux qui ne se connaissent pas.

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« N’attends pas le bon moment pour agir.
Attends simplement les bonnes personnes. »

C’est le bordel, encore plus que tu ne l’aurais imaginé. Une vraie manifestation de gens en colère mais avec l’envie de faire avancer le tout dans une ambiance festive et pleine d’espoir. Et ça, tu apprécies Romàn, la musique qui tinte et les couleurs du char ne pouvant que te faire sourire. Le titan en toi voit des hommes et des femmes se fatiguer pour rien, contre les dieux et surtout des mafias, on ne peut rien faire. Mais toi, chirurgien et citoyen d’Arcadia, tu perçois une réelle envie de toutes ces personnes de montrer qu’il existe autre chose que la violence et que ce ne sont pas les gangs qui feront la loi. Le yeux se perdent dans la foule et tu es surpris de voir arriver Aislinn à tes côtés. L’amusement face à la réplique de ton amie, ainsi que son geste ne font que briller l’homme et calmer le titan qui s’en va bouder dans son coin. « Tu as l’air de connaitre beaucoup de gens, je devrais sortir de l’hôpital parfois… » Pour voir autre chose que des blessés et des visages devenant inconnus une fois les soins passés. La main est tendue à la première personne proche d’Aislinn, le corps qui se baisse un peu pour éviter de mettre dans l’ombre l’inconnu(e) « Roman Falco. Vous… » Les prunelles bleutées passent de la silhouette de la rouquine à celle de la personne. « … vous connaissez depuis longtemps ? »

lalala:

Invité

[Pour cause de changement de personnage pour l'Original-Posteuse ( :smirk:

) je prends sur moi d'archiver ce RP groupé. Mais feel free d'en refaire un en inrp janvier hellmo

]

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» Le jour se lève