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Caught up in my dreams and forgetting

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Caught up in my dreams and forgetting - Jeu 27 Sep - 14:16



Caught up in my dreams and forgetting

 
Nemesis ϟ  Hermès .

Nuit étoilée sur Mykonos, l'île dort, silencieuse. La tranquillité l'immerge, depuis son arrivée ici, retour aux racines, retour à sa vie, mais aussi plus proche de sa déesse chaque jour. Némésis s'éveille, lentement, inspirée par le parfum de la Méditerranée. Sybille y pense, bercée par les respirations calmes de ses camarades de voyage, elle revient à tout ce qu'il s'est passé dans sa vie depuis son départ de l'île. L'isolement, la fuite, la vengeance, le cœur noir de Némésis l'a longtemps habitée, aujourd'hui elle se sent libérée d'un poids, grâce à eux, grâce à leur soutien. Et particulièrement Augustin contre qui elle est blottie alors qu'ils sont sensés dormir. Ses doigts dessinent des motifs au hasard sur sa peau réchauffée par le soleil de la journée, l'oreille tendue contre le cœur qui bat dans ce poitrail. Il ne dort pas non plus, elle le sent, ils sont tous les deux en train de regarder le plafond, se donnent de doucereuses caresses, perdus dans leurs pensées. Sybille relève la tête vers lui, le serre un peu plus contre elle et pose ses lèvres dans son cou. L'air de la Grèce a l'air de lui faire du bien, ils en avaient besoin depuis Eden Manor. C'est cet événement là qui les a davantage rapprochés, à prendre soin de l'un et de l'autre quand ils étaient au plus mal. D'abord alliés, puis amis, amants, et toujours un peu plus chaque jour, Augustin lui est essentiel, ils sont liés par quelque chose, une vie en commun, un passé inconnu. «  Viens on s'en va »Quitte à ne pas dormir, autant se divertir, elle se relève, enfile une veste, l’entraîne hors de la chambre en fermant doucement la porte. Un moment privilégié tous les deux, et parce qu'elle avait aussi l'habitude de se promener la nuit quand les insomnies frappaient.

Elle prend un bouteille de Nectar à son père, un plaid, une lampe et prend la main d'Augustin une fois dehors. La fraîcheur de la nuit s'engouffre dans ses cheveux, on entend la mer, rien d'autre. Elle inspire doucement, la fatigue sur le visage mais surtout la sérénité. Les vacances lui font du bien, cela se voit à son teint, elle rayonne. Les plaies dans le dos ont disparues, sa mère a travaillé dessus tous les jours pour reconstituer sa peau, il n'y a plus rien jusqu'à la prochaine crise sans doute. Elle espère qu'Augustin guérit ici aussi, physiquement, mentalement. Elle sait que les temps sont durs pour lui, qu'il se passe bien trop de choses.  Il sait aussi qu'elle est là, s'il veut discuter, s'il a besoin de se confier, de conseils. Sur la plage elle installe le drap, sort le plaid et allume la lampe, elle s’assoit et invite Augustin à la rejoindre. « Un petit moment à nous » Porte le rebord de la bouteille à ses lèvres, quelques gorgées arrachées et elle fait passer l'alcool à Augustin. La jeune femme lui sourit, depuis qu'il est arrivé ils sont proches, elle apprécie ses petites attention, se complaît toujours plus dans la comédie qu'ils jouent. «  Ça va ? La Grèce te fait du bien? » Elle aimerait lui parler elle aussi, lui raconter sa vie, la laisser derrière, avancer.


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Caught up in my dreams and forgetting - Mer 3 Oct - 0:33




caught up in my dreams and forgetting
sybille & augustin



Les journées sont chaudes et ensoleillées, mais l’air marin confère aux nuits une douceur agréable qui donne envie de rester dehors et d’observer le ciel jusqu’au petit matin. Ils dorment à quatre dans la chambre d’ado de Sybille, mais l’air ne manque pas, ils n’ont pas trop chaud, le vent souffle doucement à travers les fenêtres ouvertes. Augustin se repose, apaisé après ces premiers moments passés ici. Instants agréables qui lui redonnent le sourire et il est si aisé de ne penser à rien quand le seul bruit qu’on entend au dehors est celui des vagues qui s’écrasent tranquillement contre le sable.

Allongé dans le lit de Sybille, la jolie brune lovée contre lui la tête posée contre son torse, ses doigts fins et agiles caressant distraitement sa peau, Augustin se dit qu’il n’y a sûrement pas de situation plus heureuse sur la terre. En vacances avec des amis chers à son cœur, sur une île merveilleuse et ensoleillée, gratifié de l’affection tendre et réciproque d’une locale aussi délicieuse que la moussaka de sa mère. Ce bonheur là, c’est sûrement le genre d’étoffe dont sont faits les rêves.
Il sent qu’elle bouge la tête et baisse le regard pour rencontrer le sien. Petit sourire somnolent, ronronnant comme un chat affalé au soleil, heureux. Ils ne dorment pas tous les deux, les respirations endormies de Luca et Alcide n’ont pas suffi à les bercer, trop happés certainement par le plaisir d’être ensemble et de s’échanger de douces caresses. L’esprit ailleurs, peut-être aussi, réfléchissant à tout et à rien. Augustin a mis son cerveau en veille depuis son arrivée, mais même s’il ne laisse pas ses pensées prendre le dessus, il est certain qu’il tourne à plein régime, là dessous. L’écouter, pour l’instant, ne fait pas partie de ses volontés.

Il hoche la tête à la proposition de Sybille et se laisse tirer par la main, ils glissent hors des draps et Augustin attrape sa chemise du jour qu’il enfile sans la boutonner, un short en toile au passage et sa paire de tongs. Il suit son amie qui prend un drap, une lampe et une bouteille de… nectar ? Un sourire en coin en saluant l’initiative de la jeune femme, il ne dit rien et profite de l’air doux de la nuit quand leurs pas les guident enfin à l’extérieur. Ils atteignent la plage et Augustin savoure la sensation du sable frais entre ses orteils, ne sait pas vraiment ce qu’il préfère entre ça et le bonheur tout aussi grand de mettre les pieds dans le sable chaud. Drap déplié, ils s’installent, profitent du bruit des vagues et de la vue sur les étoiles. C’est magnifique, la nuit, le ciel et la mer se mélangent. Un petit moment à nous, commente Sybille et Augustin sourit, attendri. Ils ont beau jouer les petits couples pour rire, au fond l’affection est bien réelle. Aujourd’hui plus que jamais. Et ce petit instant privilégié a la couleur de l’or pur à ses yeux. Elle boit puis lui passe la bouteille de nectar. Il n’a pas vraiment l’habitude de boire du nectar, préfère l’alcool classique, mais il suppose qu’il faudra bien un jour qu’il y passe, paraît-il. « Tu veux me bourrer ce soir ? » lui demande-t-il d’un air espiègle, puis rajoute, taquin : « J’espère que c’est pour profiter de moi que tu fais ça. » Pas qu’elle ait besoin de l’alcooliser pour obtenir ses faveurs. Quoi que maintenant qu’il y pense, cela fait bien longtemps qu’ils n’ont pas partagé la fièvre l’un de l’autre. Il prend une gorgée puis rebouche la bouteille qu’il pose entre eux deux – il est bien possible qu’elle ne passe pas la nuit, les connaissant. « Oui, c’est… on ne pouvait pas rêver mieux. Ça fait beaucoup de bien. Merci, Syb. » Il lui sourit, allonge ses jambes, cherche une position confortable. « Et toi, ça va mieux ? Tu rayonnes. Luca aussi. »




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Caught up in my dreams and forgetting - Mer 3 Oct - 9:18



Caught up in my dreams and forgetting

 
Nemesis ϟ  Hermès .

Moment passé à deux, moment paisible sous la voûte céleste. Némésis est née de la nuit, de l'obscurité et pourtant elle est capable de lumière tout comme ces étoiles. Sybille suit le mouvement, aussi sombre que lumineuse, ni bonne ni mauvaise. Cela dépend peut être de qui. Augustin est précieux pour elle, alors avec lui il n'y aura pas d'ombres. Hermès et Némésis ont travaillé ensemble, mais elle sent aussi qu'il y a quelque chose de plus fort qui les lie, ça travers le temps et l'espace, leurs âmes se sont reconnues suffisamment vite pour qu'elle accepte de lui faire confiance. Et voilà où ils en sont, le goulot au bord des lèvres, à boire du nectar qu'elle lui fait ensuite passer. Sa remarque première ne passe pas inaperçu, l'amuse.Sybille hausse les sourcils, un air mystérieux sur le visage pour jouer le jeu, feindre l'innocence. Ils ont passé ce stade où ils n'ont pas besoin de l'ivresse pour se laisser aller dans les bras l'un de l'autre, leur histoire a commencé il y a déjà bien longtemps. Et s'ils ne forment pas un couple officiel, l'attachement y est quand même, amants, un brin d'amour mais surtout beaucoup d'amitié et de respect. Pas besoin de rentrer dans les normes, leur relation est à leur image, amusante, unique. « Il se pourrait bien  » Qu'elle répond, et histoire d'illustrer ses propos, l'incite à boire encore, comme si l'impatience la prenait déjà de lier son corps au sien «  Dépêche toi d'être ivre alors ». Sybille étouffe un rire et puis la discussion revient, plus sérieuse, il a l'air d'apprécier l'air marin, le soleil méditerranéen, les vacances loin de tous ces problèmes. Elle envoie valser ses remerciement d'un geste de la main, inutile, elle fait cela parce qu'il lui a sauvé la vie, il le mérite ce n'est pas par acte de charité. «  Ça va oui, ça faisait longtemps que je n'avais pas vu ma famille » Un sourire serein sur les lèvres, elle s'était attendue à une pluie de reproches concernant son absence mais rien. Au final ça se passe bien, la journée avait été calme et agréable et Sybille est heureuse de pouvoir diffuser cette sérénité autour d'elle. Elle soupire, doucement, ses doigts glissent sur les jambes d'Augustin alors qu'elle est plongée dans ses réflexions, dans le silence. Elle repense a ces instants où ils étaient mal tous les deux, à moitié en train de mourir, ils ont pris sur eux pour se porter des soins et ils s'en sont sortis. Parce qu'ils tiennent l'un à l'autre et jusque là elle n'avait jamais connu quelque chose d'aussi fort. Certes ses parents auraient volontiers fait la même chose, mais une personne extérieure à sa famille, c'est tout simplement un baume au cœur. « Je pensais à ce qu'il s'est passé la dernière fois au restaurant. » Elle murmure, au pire s'il ne veut pas en parler elle n'aura qu'à prétendre parler d'autre chose. La jeune femme lève son regard sur lui, elle n'est pas certaine qu'il ait écouté ses conseils de ne pas retourner voir ce type qui le détruit ; cette histoire de vengeance

C'est comme si c'était plus fort que lui, qu'il s'est passé quelque chose qui dépasse la déesse de la vengeance elle-même. Maintenant qu'ils sont tous les deux dans un cadre neutre, peut être pourra t-il se confier sur ce qui le hante. «  J'aimerais comprendre cette histoire de vengeance, je me fais beaucoup de souci pour toi » Elle ne veut pas que la vengeance l'emporte, elle ne veut pas qu'il soit entouré de tel concept, Augustin, Sybille ne le supporterait pas, elle voudrait la lui retirer, mais pour cela il doit d'abord lui raconter ; elle doit saisir l'essence de cette histoire du début à la fin, trouver la brèche qui annulera tout et laissera Augustin tranquille. «  Je voudrais t'aider »


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Caught up in my dreams and forgetting - Jeu 4 Oct - 0:25




caught up in my dreams and forgetting
sybille & augustin

C’est facile entre eux, si facile, ça l’a toujours été. Il n’y a besoin que d’un regard pour qu’ils se comprennent, ou parfois non, mais quand ça arrive c’est l’occasion pour eux de se moquer l’un de l’autre, comme des enfants. Des enfants qui traversent un champ de bataille main dans la main, se protégeant l’un l’autre et se cachant les pires blessures à coups de sourires filous et de rasades de champagnes au goût délicieux de l’insouciance. Du jeu et de l’inconscience est venue la complicité, de la complicité naquit l’affection et voilà où ils en sont. A se tirer des bras de la mort l’un après l’autre, à panser les plaies de l’autre sans vouloir les aggraver. Les sourires sont simples, rieurs, ils partagent un instant de flirt des plus agréables et Augustin sait pertinemment que si Sybille ouvre la danse il ne pourra pas lui résister bien longtemps. Il n’en n’a pas envie, de toutes manières. Ils sont en vacances, sont là pour profiter, quoi de plus naturel alors que de se laisser aller aux charmes romantiques des plages de Mykonos ? Son sourire s’agrandit aux paroles tout aussi taquines de la jeune femme, réagit avec confort aux mains sur ses jambes. Entre eux, c’est facile, si facile. Et quand elle lui remet la bouteille sous le nez, il éclate de rire et s’exécute avec volonté. « J’accepte mon sort, dans ce cas, » dit-il d’un air solennel avant de boire une longue gorgée, grimace un peu au goût prononcé de l’alcool divin. C’est Hermès qui va se régaler. Prends un peu d’ivresse toi aussi, vieux frère. Il rend la bouteille à Sybille, est content de voir qu’elle est heureuse de revoir les siens. Il sait qu’elle a fui son pays pour fuir un passé difficile, fait de luttes et de vengeance, mais les confessions n’ont jamais été plus précises que ça. Il n’a pas demandé ou insisté car cette histoire est la sienne, il lui appartient de la dévoiler comme elle l’entend. C’est pourtant étonnant de s’imaginer autre chose que le bonheur ici, sur ces plages ensoleillées, en voyant les Dousmanis sembler si équilibrés et aimants. Il est au moins heureux qu’elle se sente bien ici, avec eux. Là encore il pourrait poser des questions, en aurait presque envie. Mais il ne dit rien et la regarde simplement soupirer, détaille son visage à la lumière faible de la lampe torche posée sur le drap derrière eux.

Perdu dans sa contemplation distraite et apaisée, Augustin entend les mots de Sybille, met quelques secondes à les comprendre. Il y repense lui aussi, à cette soirée au restaurant. Les événements sont gravés dans son esprits, marqués jusque dans sa chair, la peau de son cou. Les doigts tiquent malgré lui, resserrent instinctivement le drap sous ses mains. Ces images sont enfermées à double tour dans un coin de son esprit, bannies, exclues. Trop dangereuses à se remémorer, pas invitées à Mykonos, cet eldorado de l’apaisement et du répit. Ce sont les autres moments qu’il préfère revoir, les rires partagés alors qu’ils se payaient la tête de leurs invités, les baisers fougueux et pleins de rouge à lèvres qu’ils s’échangeaient. La pizza du lendemain, les ongles de Sybille bariolés par ses soins, la séance de soins qu’elle lui a offerte. Et tous les moments qui ont suivi.

Les mots de Sybille sont aussi pleins d’inquiétude et de compassion que l’expression sur son visage le laisse penser. Son sourire se fait plus amer, il a un rictus un peu désabusé et reprend le nectar en main, en boit une gorgée pour faire passer le retour difficile de la pilule. « Il va falloir que tu me fasses boire plus que ça si tu veux toute l’histoire, » répond-il avant de réfléchir, les mots sortis tout droit des tripes qui se resserrent à l’arrivée du malaise inhérent à ces pensées noires. Il baisse les yeux un instant, puis les relève, retrouve le regard plein d’affection de son amie. Il esquisse un faible sourire, ravale la pointe de rancoeur à l’idée qu’elle remette ce sujet sur le tapis et prend sa main dans la sienne, doucement. Elle veut l’aider, elle s’inquiète. Ce n’est pas étonnant. Il aurait sans doute pété un plomb depuis longtemps si les rôles étaient inversés, si c’est elle qui avait débarqué chez lui des marques de strangulations sur ce cou fin et gracile. Il n’aurait pas attendu patiemment comme elle l’a fait, aurait sans doute cherché un responsable pour lui faire subir cent fois pire.

Il serre ses doigts un peu, comme pour la rassurer. Sur quoi, il n’en sait trop rien. « Ce n’est… pas quelque chose de simple pour moi, je... » Il marque une pause, la quiétude de l’instant laissant place à une angoisse sans pareille qui lui glace les entrailles. Le cerveau se fige dans ce froid, ne réalise pas ce qu’il est en train de faire. Parler. Mettre des mots là où il n’y en a jamais eu. « Je ne l’ai jamais avoué à personne, tu sais. Même pas -  » Il rit, rire stupide, tourne un moment la tête. Surtout pas à moi. Soupir un peu las, il laisse ses yeux traîner sur la mer, cherche du regard l’horizon disparu dans la nuit. Pas de repères dans le noir, le seul point d’ancrage est cette main dans la sienne et ces deux yeux bleus qui semblent voir pour lui, ne voir que lui. Il la regarde un moment, s’octroie un peu de répit dans ce regard partagé, y puise il ne sait quelle énergie, il ne sait quelle faiblesse. « Je t’ai dit ce qui s’est passé, entre lui et moi. On s’est tout pris, tout arraché. » Il serre les dents, la colère n’est pas là ce soir, seulement la fatigue, la rage dirigée contre un destin capricieux. Il reprend une gorgée de nectar, la chaleur vient bousculer le froid dans son esprit, rend les mots plus faciles à prononcer mais plus douloureux, aussi. « On était pourchassés, on a été obligés de fuir ensemble pour survivre. On s’est détesté, on s’est déchiré. On s’est fait du mal – tellement, si tu savais Syb. » Il passe la bouteille à son amie, dont la main n’a pas lâché la sienne. Ses yeux se posent plus loin sur ces lumières qui brillent le long de la côte, étoiles éphémères accrochées à un lopin de terre. Il les regarde sans les voir, l’esprit perdu sur un autre paysage, recherchant la beauté d’un autre bord de mer dont la beauté n’existe plus que dans sa mémoire.

Le temps passe, des secondes, des minutes peut-être. Le chaud et le froid s’annulent en lui, tout disparaît. Il ne reste plus que ces bribes fantomatiques qui lui frôlent le cœur, et la main de Sybille qui serre la sienne. « Mais je crois qu’on s’est aimé aussi. Beaucoup trop. Que... » Il retrouve son regard, oublie la peur de la compréhension, la peur de l’acceptation. « Je n’avais que lui. Et je ne vivais que pour lui. » Il réalise en le disant que c’est vrai, et ça lui fait rater un battement de cœur, ça lui serre la poitrine tellement fort, qu’il voudrait hurler pour s’en libérer. Au lieu de ça, il porte la main de Sybille à ses lèvres, embrasse négligemment ses phalanges sans la regarder, troublé pas par le nectar mais par la douleur de la vérité. « Il… Je l’ai quitté, du jour au lendemain, parce qu’il me faisait trop mal. Il jouait avec la mort, il… je ne pouvais plus le voir se détruire par ma faute, tu comprends ? » Des excuses, il cherche des mots, cherche à comprendre et à justifier ses actes, à comprendre pourquoi. « On ne s’est plus vus pendant des années. Jusqu’à ce qu’il ait besoin de mon aide, il y a six ans. Je l’ai amené à Arcadia. Et depuis ce jour on a fait notre vie chacun de notre côté. Jusqu’à... » Un geste vague en direction de son cou, Augustin se redresse un peu, les yeux courant sur les lumières bordant la côte. Le feu a repris dans son ventre, colère, tristesse et un peu de honte se mélangeant dans le bordel de son esprit. Dire ces mots l’a épuisé, vidé. Il n’ose pas regarder Sybille, sa confiance en elle intacte mais tout de même pas rassuré par cette honte sourde qui le hante, cette incapacité à comprendre, à assumer. Il n’a jamais su ce qui le torturait, n’a jamais voulu y faire face, choisissant toujours la solution qu’il connaissait le mieux : la fuite. Tu le sais, toi aussi Sybille, tu le sais que c’est parfois la meilleure. Partir, pour mieux recommencer. Pour se protéger. Partir, pour ne plus souffrir.




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Caught up in my dreams and forgetting - Jeu 4 Oct - 20:05



Caught up in my dreams and forgetting

 
Nemesis ϟ  Hermès .

Il raconte, Augustin, laisse les armes à ses pieds pour raconter ces choses qui ont marqué sa vie, qui font fait ce qu'il est. Elle a bien vu que ce qui le lie à cet homme est trop fort pour être ignoré, maintenant qu'elle lui demande des explications, elle ne s'était pas attendue à ce qu'il le fasse. Ça glisse doucement, les mots entre ses lèvres, il essaye d'expliquer sans détails, qu'elle comprenne la majeure partie de ce cas. Elle l'écoute avec attention, comme elle l'a toujours fait, leur relation passe sur les confidences, elle est en constante évolution, mais tout est toujours facile entre eux, ils se comprennent, s'entendent, ils s'aiment bien assez pour ne vouloir que le bien de l'un et l'autre. Alors elle déglutit, n'avait as imagine à quel point cela a été aussi loin entre eux, mêler l'amour à la haine, la rancune à la passion, c'est normal que la vengeance se fasse aussi douloureuse et cruelle. Elle laisse alors tout déballer, parler autant qu'il le souhaite, expliquer. Il fuit son regard, mais l'index qui se glisse sous son menton l'incite à relever son visage : ne jamais baisser le regard, jamais. C'est son histoire, il ne doit pas avoir honte, il e doit pas regretter,ça ne change rien ; il ne peut une user ses erreurs passées pour continuer d'être cet homme qu'il est. C'est ainsi que la vie fonctionne.

« Je comprends... » Effectivement vu sous cet angle c'est une histoire compliquée et destructrice. Elle a surtout l'impression qu'il y a un manque de communication entre Augustin et cet autre, comme si tout n'avait été qu'une succession de mal-entendus. Pourquoi continuer de se faire la guerre sinon ? Les non dits entretiennent ce genre de chose, létale. Jusqu'à ce que l'un des deux comprenne, mais bien souvent il est trop tard et l'histoire fini en catastrophe. Est ce que cette histoire là est récupérable ? Elle n'en sait rien, elle n'a pas plus de détails mais cela semble beaucoup toucher Augustin. Il aime encore ce type, c'est sûr, alors c'est d'autant plus difficile à accepter. Elle devine toutes les sortes de questions qu'il doit y avoir dans sa tête, toutes plus encore pour lui rendre son quotidien difficile. Son pouce caresse le dos de sa main, son regard détaille ce visage peiné, perdu. Elle n'aime pas le voir dans cet état, pas ici, pas après tout ce qu'il s'est déjà passé et qui leur bouffe toute leur énergie. Alors c'est un cercle vicieux dans lequel ils se sont remis tous les deux, de la vengeance à la vengeance, toujours plus, cela n'est pas prêt de s'arrêter. Il lui a demandé de ne pas intervenir, pourtant c'est bien ce qu'il faudrait. Elle se rapproche de lui, le prend entre ses bras, parce qu'elle lui est reconnaissante, parce que ça n'a pas été facile, mais elle n'est pas son ennemie. Elle l'aidera à surmonter cela, à passer outre, réparer ou briser. Qu'importe ce qu'il désire au fond, ce qu'elle veut c'est qu'il soit heureux.

Un sourire qu'elle lui offre, doux, bienveillant. ; «  Je comprends mieux, je me doutais que tu avais tes petits secrets !  » Ce n'est pas un mal, tout le monde en a, tout le monde vit plus ou moins bien avec. Mais ça doit être difficile pour lui de vivre a côté d'un homme qui lui a tout pris et qu'il a pourtant aimé. Que ce soit le véritable amour ou un fort attachement c'est pareil, ça fait mal. Elle n'est personne pour juger ou lui dire de l'oublier, elle peut juste se repositionner sur l'avis qu'elle lui a déjà exposé : ne pas aller le voir avec la haine au ventre. Augustin est un homme, il est plus âgé qui plus est, il saura ce qu'il y a de mieux pour lui par son expérience et ses envies. « Tu sais je t'admire beaucoup, tu as l'air d'avoir eu mille vies différentes, tu as dû en avoir vu des belles et des moins belles. Pourtant tu es quelqu'un de bien, tu restes toi même et ça je crois que c'est très important. » C'est important qu'il le sache qu'il est apprécié, soutenu, elle comprend aussi maintenant quand il dit que la Nuova Camorra est une famille pour lui. Tous s'y accrochent, tous ont un vécu différent, tous acceptent les autres avec leurs emmerdes.

« Ne change pas s'il te plaît, même pas pour lui » Ce serait pire que tout, il doit garder la tête froide, avec le temps les choses se tassent et finissent par passer. Comme toujours il suffit d'être patient ; il a déjà compris qu'il n'est pas un arbre, s'il veut bouger, s'en aller il le peut. Avec sa téléportation ce serait dommage de le voir de cette façon, de se sentir attaché à quelqu'un ou quelque chose au point d'être enraciné. « Je serai là pour t'aider, si tu veux parler, tu sais, tu as le droit de pouvoir te reposer parfois. »


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Caught up in my dreams and forgetting - Dim 4 Nov - 13:24




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sybille & augustin



L’index réconfortant qui lui relève le menton, lui intime de regarder dans ses yeux et de ne pas baisser la tête. Un seul geste, pas de mots mais Augustin comprend ce qu’elle veut lui dire, quel message d’espoir et de courage elle espère lui faire passer. Elle comprend autant qu’elle le peut, elle accepte. Mais elle ne veut pas qu’il ait honte de son passé. C’est rassurant et Augustin la serre contre lui un peu plus fort quand elle le prend dans ses bras, respire son odeur avec force, se nourrit de cette affection qu’elle lui porte pour ne pas tomber dans le désespoir qui le guette. C’est beau ce qu’elle lui transmet, c’est fort, c’est puissant. Mais elle ne sait pas à quel point la blessure est profonde, à quel point il s’en veut, à quel point l’incompréhension le taraude et l’empêche d’avancer. Alternant entre la rage et les remords, son cœur ne sait sur quel pied danser, et rien n’a de sens tant que l’un ou l’autre seront toujours en vie, tant que la déchirure de Nina sera toujours aussi douloureuse. Il ne sait pas quoi faire, perdu dans l’immensité de ces questions sans réponses, questions informulées car il n’arrive même pas à mettre le doigt sur ce qui le taraude. Ne reste que la douleur et que la colère, lancinantes, hargneuses. Vampirisantes. Mais au moins Sybille est là, avec lui. Et il se raccroche à elle pour rester hors de l’eau. A elle et à cette île qu’elle leur a offerte, terre d’asile où se ressourcer loin du mal qui les guette chaque jour.

Elle lui sourit, Sybille. Elle est si belle, Sybille. C’est un trésor inespéré qu’il ne pense pas mériter. Et pourtant elle l’aime, il le sent, l’entend dans ses paroles affectueuses, et ça lui réchauffe le cœur. Parce que même s’il doute de lui, doute de tout, il ne résiste pas à cette jeune femme qui le complète plus qu’il n’aurait pu l’imaginer en cette soirée où il l’a abordée, deux ans plus tôt. Hermès attiré par Némésis, dragueur qui vient faire la cour à une charmante étrangère. Deux têtes brûlées vibrantes de vie et de joie, enfoncées sous une couche de noirceur qu’ensemble ils acceptent, qu’il dépoussièrent ou embrassent à souhait en fonction de leurs envies. Et maintenant elle peut mieux cerner cette partie sombre de lui, maintenant qu’elle sait. Elle l’accepte comme il est, fait ce qu’il ne parvient pas à faire pour lui-même. Elle dit l’admirer et Augustin a un petit rictus amer à ces mots – il n’y a rien à admirer en lui, surtout pas de la part d’une fille formidable comme elle – mais ne dit rien, la laisse continuer de parler car ces mots il en a besoin plus qu’il ne peut se l’avouer. Quelqu’un de bien ? Rien n’est moins sûr. « Je suis un mafieux, un voleur, Syb, » dit-il cependant, un petit sourire sur le visage malgré tout. Il n’y a bien qu’elle pour réussir à l’amuser dans de pareilles circonstances. « Je tue des gens. Je ne suis pas quelqu’un de bien. » . Il a un petit rire faible, vient caresser la joue de Sybille de sa main, affectueusement. Elle le sait ça aussi. Il le lui a même dit ce soir là, de but en blanc quand elle lui a demandé ce qu’il faisait. Je vends de la drogue et je braque des banques avait-il répondu, sourire insolent sur les lèvres et heureux d’être aussi franc en comptant sur le quiproquo de l’humour noir. Il l’avait gagnée ainsi, et elle l’avait conquis avec sa sincérité et sa témérité. Aujourd’hui il n’imaginerait pas une vie sans elle, ou en tout cas serait-elle bien moins colorée. Elle perdrait des saveurs inestimables.

« Et pourtant tu m’acceptes tel que je suis. » Constatation un brin étonnée, il caresse doucement ses cheveux, replace une mèche derrière une oreille. Il reprend une gorgée de nectar, le liquide divin lui monte bien plus vite à la tête que le whisky qu’il a l’habitude d’ingurgiter. « Qu’est-ce qu’il t’es arrivé, Syb ? Qu’est-ce qui fait qu’une fille fabuleuse comme toi se retrouve ici avec trois criminels, sur une plage en train de réconforter un vieux connard comme moi ? » Les mots sont accompagnés d’un sourire fondant, les yeux la regardent avec un peu d’amusement mais la vérité de ses propos est tout de même tranchante, un peu triste. Et la question est réelle, importante maintenant qu’il l’a posée. Il n’a entendu que des bribes de son passé, parfois évoqué lorsqu’ils avaient un peu trop tiré sur le champagne, lorsqu’ils se retrouvaient tous les deux assommés par la boisson et le poids de ces vies difficiles à partager.




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Caught up in my dreams and forgetting - Dim 4 Nov - 19:26



Caught up in my dreams and forgetting

 
Nemesis ϟ  Hermès .

Il dira ce qu'il veut Augustin, quelle que soit sa vocation, elle sait qu'il est un homme bien, plein de bonne volonté, qui protège ce en quoi il croit. Augustin a pris une place importante dans sa vie, il a su apaiser son cœur et lui apporter ce petit plus. Définitivement il est celui qui ramène un sourire sur ce visage trop froid, essentiel par sa bonne humeur, parce qu'Augustin est le genre de Dandy sorti d'un film, que l'on écouterait parler des heures, un homme charmant. ; Elle s'estime chanceuse de le connaître. Il lui a ouvert son cœur, lui a montré son univers, sa vie passé, aussi lourde soit-elle a partager, aussi dure soit elle à partager. Elle le remercie, d'un baiser sur la joue, prend ses mains entre les siennes et oui, elle l'accepte tel qu'il est, avec ses failles, avec ses défauts, avec toutes ces bonnes choses qu'il sait aussi lui apporter. Parce qu'elle aime Augustin, ils sont alliés, ils l'ont toujours été, ils le seront toujours. Les amis ça sert à cela. «  Ne dis pas de bêtises Augustin, je m'en fou de tout ce que tu as pu faire, t'es toi, et je t'ai toujours accepté comme ça, ce n'est pas prêt de changer. » Il pourra toujours compter sur elle.

La conversation retournée, Augustin qui ne connaît pas plus de choses sur Sybille ose demander, pourquoi elle est cette personne ? Pourquoi ici elle donne l'impression de toujours avoir été quelqu'un de normal ? Il sait qu'il s'est passé quelque chose, elle ne l'a jamais dit à personne. Ce soir les confidences n'ont de témoin que les étoiles, ce qu'il se dit entre eux, restera entre eux. Alors elle inspire doucement, hésite quelques secondes et se lance dans les souvenirs aussi douloureux soient-ils. «  Je suis partie de Mykonos pour les études, à Athènes. Je n'ai pas fréquenté de bonnes personnes. » Le diaphragme bloque, elle lâche un rire nerveux, reprend son souffle. « Un soir je suis rentrée chez moi j'ai surpris ma bande de copains en train de passer sur ma colocataire qu'ils avaient droguée. J'ai voulu la défendre. » Souvenirs ancrés dans sa mémoire comme si cela s'était passé la veille, événement qui a changé sa vie, qui l'a renversée. Ce genre d'accident n'arrive pas qu'aux autres si l'on est pas prudent, elle a eu du mal à croire ce qu'il venait de se passer, cette scène d'horreur sous ses yeux. Et ces rires pervers, les gémissements de Marcella, inconsciente et ressentait la douleur dans son corps. Pas besoin d'être explicite, il doit deviner la suite. «  Je ne me souviens pas de ce qu'il s'est passé ensuite, je me suis réveillée le matin avec un mal de crâne carabiné et la culotte sur les cuisses.  » Elle rougit, elle a honte, d'avoir cru qu'elle serait de taille à les stopper, de s'être fait avoir en beauté au lieu d'appeler plus compétent et plus adapté. Pas de colère quand à ce qu'elle a subit, du moins atténuée par le manque de souvenirs, c'était surtout la vision de Marcella en mauvaise posture qui a continué de la hanter les jours suivants. «  Je me suis vengée, j'ai usé de mon don, ils sont tous morts dans un incendie et j'ai très vite eu le retour des choses par des menaces, de soupçons dont j'étais la cible des autres personnes du groupe. Je suis partie à  Istanbul en exil, j'y ai vécu très longtemps. Et puis ensuite Arcadia à mon éveil, parce que Némésis est une déesse difficile à contrôler sur ses émotions. » Arcadia quand elle a su qu'elle était Némésis, quand son désir de vengeance s'est vu amplifié pour tout un tas de choses qu'elle ne comprenait pas. Trop de vies encaissées d'un coup, la noirceur de la déesse l'a inondée si vite qu'elle s'est noyée. Sybille attrape la bouteille de nectar, s'en abreuve, humidifie la gorge devenue sèche par les aveux, les histoires qu'elle n'a jamais raconté à personne. Sybille lève ensuite les yeux vers Augustin, un peu plus souriante par la fin parce que l'histoire se fini bien.

«  La suite tu la connais, il y a eu toi. » Le soir de leur rencontre, un merveilleux souvenir, autant par les regards chaleureux qu'il lui lançait, ses beaux discours. Elle s'est laissée prendre au jeu, a répondu, a amplifié leurs discours dragueurs. Jusqu'aux gestes, devenus subtiles d'une main posée dans le bas du dos jusqu'à ce que celle de Sybille remonte avec insolence sur la cuisse d'Augustin. Et le reste de la nuit elle s'en souvient aussi, autant par le respect dont il a fait preuve que la jouissance apportée. Il l'a délivrée de la colère de Némésis ce soir là, il n'en a pas conscience, mais il lui a apporté ce qu'aucun autre n'a pu et petit à petit elle a appris à contrôler Némésis et ses désirs noirs de vengeance sanguinaire.. «  Et puis je me retrouve sur la plage en train de réconforter un vieux connard qui a tellement de valeur à mon cœur que je sacrifierai tout pour lui. Tout est ben qui fini bien »


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Caught up in my dreams and forgetting - Mar 11 Déc - 18:14




caught up in my dreams and forgetting
sybille & augustin



Elle dit vrai Sybille, il le sait, le sent que jamais elle ne le laissera tomber. Ça lui fait un peu peur en fait, à Augustin, parce qu’en quelques mois cette jeune femme formidable a pris une place importante dans sa vie, dans son cœur. Et qu’elle mérite une vie tranquille, de se trouver des amis normaux, un copain qui l’aimerait et avec qui elle pourrait envisager l’avenir sereinement. Mais il sait aussi qu’avec une déesse aussi féroce que Némésis au creux de la chair, c’est le genre de vie à oublier pour Sybille. Il sait comment ils sont, ces dieux, il en a un dans la caboche. Ils veulent toujours plus, les poussent plus loin. Et Sybille n’en est encore qu’aux balbutiements de cette fusion qui se construit au fil des années, d’autant plus que si elle finit par rejoindre la Camorra, elle risque de vivre des changements importants. Il lui serre la main un peu plus, lui adresse un sourire affectueux, tout de même reconnaissant. Car ils sont là l’un pour l’autre, les récents événements l’ont encore prouvé. Et malgré tout ce qu’il peut en penser, il n’y a rien de plus réconfortant que cette certitude, cette main chaude dans la sienne, ce regard qui l’accepte lui dans son entièreté.

Les confidences changent de côté, et Augustin ne lâche pas la main de Sybille qui se lance à son tour, se jette à l’eau. L’histoire n’est pas facile à entendre, commence simplement comme beaucoup d’autres. Augustin l’imagine plus jeune, à peine sortie du lycée, prête à découvrir la vie, sûrement des étoiles plein les yeux. De la volonté à revendre, de l’espoir. Tout ça pour voir ses rêves écrasés sans pitié par des circonstances malheureuses, des rencontres malencontreuses. Des petits cons qui se sont permis de faire ce qui n’est pas pardonnable. Il est loin d‘être un enfant de coeur Augustin, a grandi avec des gens qui ont sûrement fait pire. Éduqué par des machos, il a gardé beaucoup de ces idées et réflexes, mais même les pires des ritals respectaient les femmes et leurs corps à défaut de les voir sur un pied d’égalité. Ce que Sybille lui raconte lui hérisse le poil, lui retourne l’estomac. Il ne lâche pas son visage des yeux, elle ne le regarde pas bien sûr car ce genre de révélations demande une grande introspection, et cela rend vulnérable, il l’a vécu lui-même quelques instants plus tôt. Ils ont osé… Ont sali son innocence, ont volé ce qui ne leur appartenait pas. Il serre les dents, sait que c’est du passé mais cela ne l’empêche pas de ressentir de la colère à l’encontre de ces inconnus.

Pourtant il ne dit rien, l’écoute attentivement raconter ce passé qui d’évidence la heurte encore. Mais la suite lui redonne un petit sourire, à la fois triste et appréciateur. Sa Némésis, sa petite Sybille. Bien sûr qu’elle s’est vengée. Bien sûr qu’ils sont morts. Il n’est même pas surpris par cela, voudrait même l’applaudir. Il espère juste qu’ils ont bien dégusté, et que leur mort fut lente et douloureuse. La fin de l’histoire se joue avec un sourire de Sybille et une note positive, et Augustin a un petit rire à ses derniers mots. Il serre les doigts entre les siens avec affection, approche son visage du sien pour déposer un baiser sur ses lèvres. « C’est vrai qu’il y a pire, comme fin, » acquiesce-t-il. « Mais je crois que ce n’est pas la fin. Peut-être que c’est un nouveau départ, ces vacances chez toi. » Nouveau départ pour elle, peut-être une évolution dans son rapport au divin, aux factions qui mouvent leur ville qui semble si loin. Il sait qu’elle a rencontré Alcide, sait qu’elle se laissait le temps de réfléchir. Mais Eden Manor est arrivé, et puis la voir aussi proche avec Luca… Il se doute que la réflexion prendra bientôt fin, et au fond de lui il s’en réjouit. Hermès aussi.

Augustin boit une nouvelle gorgée de nectar et passe la bouteille à Sybille. Ils en ont bien besoin, après tout ce qu’ils se sont dit. « Je suis désolé à propos de ce qui t’es arrivé, » commente-t-il après un moment. « Tu mérites tout le bonheur du monde, Syb. Mais je suis bien content de savoir que tu leur a fait mordre la poussière à ces salopards. Les gars qui font ça ne méritent pas de vivre. » C’est peut-être un peu brutal comme jugement, mais il le pense et ne se privera pas de le dire. C’est une façon d’approuver ces gestes fatidiques que Sybille se reproche peut-être, au fond d’elle-même. Il ne saurait le dire.

Tout ce qu’il sait, c’est que la nuit est douce, le sable chaud et le paysage fabuleux. Le nectar est enivrant, tout comme la légèreté qui accompagne la confession de son voile rassurant, ainsi que cette présence à ses côtés qui le complète. Il observe les étoiles un moment puis reporte son attention sur Sybille. « Tout est magnifique, ici, » dit-il d’une voix tranquille. « Mais rien ne t’arrive à la cheville. » Il s’approche un peu, passe une main dans ses boucles noires, apprécie la sensation douce des cheveux sur ses doigts. « Quand je t’ai vue ce soir là – la première fois... » Il caresse doucement sa joue, les doigts descendent lentement dans son cou. « J’ai senti que je devais te parler. Te faire rire. T’admirer. » Il remonte la main, trace les contours de ses lèvres avec le pouce. « Je ne sais pas pourquoi, mais ça me paraissait évident. J’avais vu ton aura bien sûr – sublime – mais sans pouvoir l’expliquer, j’ai tout de suite su que je te voulais dans ma vie. C’était comme si je t’avais attendue tout ce temps. Comme si Hermès avait attendu Némésis. »




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Caught up in my dreams and forgetting - Mer 12 Déc - 21:23



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Nemesis ϟ  Hermès .

Désolé dit-il, pour tout ce qu'il lui est arrivé après un agréable baiser volé. Ça ne sert à rien d'être désolé, il se passe ce qu'il doit se passer, il en faut parfois des choses dures pour construire une vie. Elle n'est pas à plaindre Sybille, elle s'en sort bien, elle a encore sa famille, elle a un métier, un toit, une place, des gens qui l'aiment et pour qui elle compte. La jeune femme n'a jamais eu vraiment besoin de grand chose, auparavant c'était par désintérêt de toute chose, se laissait simplement vivre, aujourd'hui elle sait que les sourires de Luca et d'Augustin suffisent à la nourrir, à combler tout autre besoin matériel. C'est ainsi, ils font parti de sa vie, ils la rendent belle et riche. Mains liées, d'un geste du menton elle lui fait comprendre que ce n'est rien. Elle s'est vengée déjà, désormais cette vie appartient au passé, elle est quelqu'un d'autre, dans une nouvelle vie, elle a eu le temps de changer entre temps, à Istanbul. Elle était la dame en noir, qui venait s'asseoir à la terrasse de cet établissement seule, et le soir elle était charmeuse de serpent, sa peau flirtait avec celle des pythons et des anaconda qui auraient tôt fait de l'étouffer au moindre faux mouvement. Maintenant elle est juste Sybille, la danseuse du Silver Arrow. Les doigts de Sybille caressent le dessus de la main d'Augustin, et peu à peu les mauvais souvenirs laissent place à une conversation plus positive. Ils se sont laissé aller au confidences, ce soir, ce sont de ces choses dont ils se souviendront et confirme aussi la confiance qu'ils ont l'un en l'autre. Elle comprend bien des choses sur Augustin maintenant, heureuse de pouvoir le connaître un peu plus, heureuse d'être la privilégiée à qui il parvient à ouvrir grand son cœur. Soupir, un bien être reprend possession d'elle, aidé par le nectar qu'elle prend de ses mains et porte le goulot à ses lèvres.

Le jour où ils se sont rencontrés, bien évidemment qu'elle s'en souvient. Il l'a dévisagée, elle s'est sentie harponnée par sa présence.Jamais il ne lui a parlé de son point de vue, de ce qu'il garde en souvenir de ce soir là où ils ont fait connaissance, mais à l'entendre, elle pourra lui confirmer qu'elle a ressenti exactement la même chose. C'était d'abord psychique, leurs âmes se sont reconnues, et puis elle s'est laissée aborder, s'est sentie l'envie de laisser une chance à cet homme charmant au sourire étincelant et au regard rieur qui doit faire tomber tout un tas de roses. Sybille lui sourit, glisse un petit rire entre ses lèvres et son regard se baisse un instant, observe leurs mains liées. De la pudeur, Sybille, elle ne se livre que très peu sur ses émotions, son histoire conté à été quasi dénuée de ressentis. Il n'y a pas de douleur, pas de haine, des faits simplement. Mais puisqu'il s'agit d'Augustin, la timide Sybille veut bien faire un effort et lui révéler les secrets, ce qu'il s'est passé en elle au moment où elle l'a vu. « C'était une soirée magnifique, grâce à toi, j'en avait pas passé d'aussi merveilleuse depuis longtemps. » Les paroles, d'abord, banalités échangées, laissées sur des aveux que l'on fait et que l'on porte à l'oreille de l'autre pour s'en rapprocher de manière innocente. La musique tape, leurs visages trop près, sur des conversations tellement naturelles qu'elle a eu l'impression de le connaître depuis longtemps. Augustin a une aura particulière, il donne l'impression d'être sûr de lui, d'avoir confiance en lui, il rayonne tellement, et elle était si sombre. Il l'a intimidée, elle en aurait presque perdu ses moyens. « J'avais aussi besoin de te connaître, de te parler, de te toucher. » Sa main lache la sienne, elle remonte le bout de ses doigts le long de son avant bras et relève les yeux vers lui. « Je t'ai cherché pendant longtemps. » Némésis qui parle, à Hermès, parce que dans des vies antérieurs sans doute ils ont eu maintes occasions de vivre tout un tas d'histoires. Elle y croit, Sybille, elle le saura quand elle aura récupéré ses souvenirs. « J'étais heureuse de te retrouver, l'euphorie faisait battre mon cœur, je luttais contre pour ne pas avoir l'air d'une folle. »  Un rire, elle avoue, Némésis était si heureuse.

Et leur relation s'est déclinée en facettes plus charnelles par la suite, la rencontre du corps, dans un besoin irrésistible. Elle se souvient de cette danse, de leurs corps aimantés qui très vite se sont réclamés. Cette nuit d'ivresse qu'ils ont passé à se découvrir. La jouissance qui résonnait dans les moindres parcelles de son corps. Qui l'aurait cru ? Sybille se rapproche un peu plus d'Augustin, assise face à lui, elle glisse ses jambes de part et d'autre de ses hanches, rapproche son visage et dépose ses lèvres sur les siennes, un baiser simplement déposé avant de rester noyée dans son regard. Les doucereuses caresses qu'il a semées sur sa peau font remonter ces frissons d'antan. Elle se souvient, du frémissement le long de sa colonne vertébrale, elle donnerait cher pour revivre ce moment. Si son cœur n'était pas déjà pris elle s'en serait saisie, elle lui aurait planté une flèche, elle l'aurait gardé jalousement pour elle. Et le nectar lui fait tourner la tête, elle sent son odeur enivrante et qu'elle reconnaît entre mille, sa peau la réclame. Les mains glissent sous les pans de chemise, effleurent les côtes, elle l'embrasse encore, l'envie non dissimulée de se donner à lui sous les étoiles.   « J'aimerais revivre cette rencontre tous les jours » elle souffle au bord de ses lèvres, reprend possession de ces dernières, encore, plus.

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Caught up in my dreams and forgetting - Ven 28 Déc - 23:43




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sybille & augustin



Une soirée magnifique, oui. Et qui n’était que la première d’une longue série que ni l’un ni l’autre n’auraient pu anticiper. C’était le hasard qui avait voulu que leurs regards se croisent, le destin qui les avaient faits se rencontrer ce soir là. A deux ils redevenaient tour à tour des gamins farceurs, des ados en ruts, des adultes qui se prennent un peu trop au sérieux pour être crédibles. Comme bon leur semble, au gré de leurs envies, le jeu qui les liait s’est transformé en quelque chose de plus spécial encore. Quelque chose de beau. Augustin se joint à son rire lorsqu’elle lui avoue avoir eu peur de passer pour une folle, mais ces mots le touchent plus qu’il ne le laisse paraître. C’est vrai que leurs dieux ont l’air de s’être attachés l’un à l’autre au moins autant que leurs hôtes mortels. Tant mieux. « Tu as toujours l’air folle, je te rassure, » se permet-il de la taquiner, son habituel éclair de malice pétillant dans le regard. Elle se rapproche, Sybille, il la regarde l’encercler de ses jambes, étire un sourire intéressé quand ses caresses deviennent plus sensuelles. Un baiser doux déposé sur ses lèvres, ils s’observent avec une infinie tendresse et Augustin a l’impression de voir le ciel étoilé se refléter dans ses iris. De la tendresse mais pas que : la chaleur est là, entre eux, pas besoin de l’aide du nectar car c’est un feu qui n’a pas besoin d’allumettes pour s’embraser. Ils se plaisent, c’est vrai. Se conviennent, c’est vrai. Se complètent.

Et quand elle l’embrasse la fois suivante c’est bien moins chaste et Augustin se laisse embarquer dans cette valse qu’ils aiment danser. Il ferme les yeux et apprécie ce baiser, aime goûter à ces lèvres qui le font tellement rire. Avec elle, il se sent bien. « C’est possible, tu sais, » répond-il avec un sourire amusé, et de sa main il imite les gestes de Sybille, s’immisce sous son haut pour venir caresser sa peau réchauffée au soleil de Mykonos, aux effluves du nectar, à l’embrasement de leurs âmes et leurs corps qui se réunissent. Elle est belle Sybille, divine, fantastique. Il sait qu’il ne la mérite pas, mais il n’y a aucun mérite entre eux : rien de du respect, de l’affection, et la plus belle des complicité. Il n’y a rien à demander de plus.

Les mains s’agitent, apprécient, vénèrent comme lors de cette rencontre sous les lumières de ce bar un peu huppé. Ici les étoiles les éclairent, la lune les baigne de son halo divin et la mer derrière eux ronronne. Il ne sait pas vraiment s’il l’imagine, mais c’est comme si la nature s’accordait au rythme de leurs cœurs qui accélèrent à l’unisson. Sourires arrachés aux lèvres, la douceur de cette nuit d’été les effeuille doucement, accompagne leurs mouvements. Augustin finit par enserrer la taille de sa Némésis et la coucher sur le drap pour mieux l’admirer. Elle reprend possession de ses lèvres, de son cœur, de sa joie – et c’est une vague de bonheur qui les engloutit alors qu’ils s’unissent, portés par leur confiance, rassurés par la présence l’un de l’autre.

Némésis et Hermès, sous les étoiles de Mykonos.

Ce soir ils s’aiment, et la lune en sera leur seul témoin.







RP TERMINE

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