Enepon toutateis toaidíat uer snis (Alan & Aislinn)

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Enepon toutateis toaidíat uer snis

 Airmed ϟ  Bélénos . 

Septembre maussade, mitigé en nouvelles, disons qu'il ne sait pas trop comment se placer là-dessus Alan. Trop de choses vont et viennent dans l'esprit, c'est à croire que tous les jours il doit changer d'avis concernant quelque chose ou quelqu'un. Ce dont il est certain c'est qu'Arcadia n'a plus la même ambiance qu'avant. Outre les mortels qui évoluent sans se douter de ce qu'il se passe dans les souterrains ; quand on fréquent un minimum de mafia on doit s'attendre à être tué à tous les coins de rue. La guerre lancée, attaques en éclats de verres ont leurs conséquences à l'effet boule de neige. Et il y a eu Toutatis, la nouvelle l'a laissé pantois, en colère, encore. La mort de Torben le plonge maintenant dans un doute constant, de ce qu'il cherche, de ce qu'il veut réellement. Les histoires de mafia ça commence à le gonfler, et savoir la Bratva non loin du royaume lui hérisse toujours autant le poil. Fiona, il a tellement confiance en elle, il l'a toujours soutenue, mais là c'est plus fort que lui, il ne parvient pas à se faire à l'idée et a du mal à accepter qu'ils doivent rester en place. Il ne peut pas laisser son panthéon mourir de cette manière, et ne pas punir ceux qui sont dans le coup. L'enterrement a révélé des visages connus et inconnus, surprenante réunion d'un mélange douteux de touts horizons. Il ne connaissait pas très bien Torben, en revanche il sait que la Calavera se cache derrière le rideau de cette scène horrible tout comme cela a été le cas pour Mairead, mêmes responsables. Il a même cherché le coupable dans l'assemblé, a dévisagé bon nombre d'entre eux. Les lèvres sont restées interdites à toute conversation,la politesse même n'avait pas lieux d'être. Bélénos aurait brûlé la ville entière pour avoir le coupable, perdre Toutatis est un échec incommensurable, perdre un dieu Gaulois l'est d'autant plus. Et il ne peut décemment pas rester de marbre, pas après l'agression de Mairead par ce type, pas après la mort de Torben. Alors il a cherché, longtemps, il a épié, il a payé pour des informations. Hélas toutes ont des versions différentes, qui parfois se contredisent, il ignore par quel sortilège obscur cela est possible, peut être l'intimidation de Delray Hollow, et l'importance ces derniers temps de ne pas trop se salir les mains si l'on veut voir les jours froids arriver – quelle joie. Le dieu du Soleil lui-même a du mal à s'y faire, il fait attention, mais là c'est son orgueil qui gronde, il doit trouver le coupable, le tuer, se venger, venger Mairead, venger Torben. La mafia n'a plus rien à faire dans ces histoires là, ça devient trop personnel.

Le seul moyen d'en avoir le cœur net est de retrouver ce minois rougi par la peine qu'il a vu à l’enterrement. Aislinn, avec surprise, il n'avait pas connaissance qu'elle lui était proche. Les regards se sont croisés sans un mot, et ce n'était ni le lieu ni le moment pour lui poser des questions. Bien entendu cela lui était resté dans la tête les heures d'après, les jours d'après et il s'était dit qu'il fallait qu'il retourne la voir à un moment ou à un autre. Les remèdes seront l'excuse, peut être, il n'en a pas besoin pour le moment, ses phalanges amputées récemment ne lui permettent pas d'avoir usage à ses dons sans qu'il souffre le martyr. Un regard sur les quelques bandages qu'il a encore, pour la forme, parce qu'il n'accepte pas encore ; et l'idée lui vient, au pire, un calmant divin fera l'affaire s'il la sent réticente à en causer. Où est ce qu'elle se place, Aislinn ? Les marques de tristesse sur son visage étaient elles véridiques ou bien l'empoisonneuse a été corrompue ? Il se gare devant la boutique, lunettes de soleil sur le nez, coupe le moteur et sort de sa voiture. Un regard furtif aux alentours, pas de silhouette qu'il n'aurait pas voulu croiser en cette fin d'après midi ensoleillée. Bonne nouvelle, pourvu que la suite aille aussi dans ce sens là, c'est qu'il commence à en avoir marre des mauvaises nouvelles.

Il entre, connaît les lieux mais a toujours le réflexe de vérifier si chaque chose est à sa place. Trouble obsessionnel, vérification maladive ou bien il a l'impression d'entrer en territoire inconnu. Ho il y a forcément des changements, le monde évolue, elle aussi. Alan s'arrête sur les quelques nouveautés, jusqu'à arriver au comptoir où il espère apercevoir la gérante des lieux. Arrière boutique peut être , « Aislinn? » La voix s'élève dans ce soin là et il se fait violence pour ne pas perdre patience, aller vérifier de lui-même si elle est là ou si c'est l'un de ses employés qui travaille aujourd'hui. Personne dans la boutique, il jette quand même un regard par dessus son épaule. Voilà quelques mois qu'il n'a pas eu le besoin d'aller la voir pour ses remèdes, c'est qu'il évolue lui aussi, l'hôte, le dieu, fusionnent. Sa vie prend certains tournants inattendus, dont il ne se plaint pas pour le moment et d'autres qui là le hantent.

DESIGN ϟ VOCIVUS

**Siobhán Kearney**

Enepon toutateis toaidíat uer snis.

alan kaneved & aislinn o’reilly.

Oh they say people come, say people go. this particular diamond was extra special and though you might be gone, and the world may not know, still I see you celestial. like brothers in blood, sisters who ride ; and we swore on that night, we'd be friends 'til we die. but the changing of winds, and the way waters flow, life as short as the falling of snow. and now I'm gonna miss you, I know.

Hypnotisée par la fumée du bol brûlant qu’il a posé devant ses yeux, elle ne voit ni n’entend les recommandations soucieuses du Prophète qui l’accompagne dans ce moment douloureux. Toujours là, pilier à ses côtés comme elle le fut pour lui et l’est encore parfois, il a les mots réconfortants et les attentions qui font seulement s’étirer ses lèvres en un sourire forcé. Infiniment triste, tout comme la main gantée qui vient frôler la sienne, posée sur son épaule. Elle vient lui signifier qu’elle apprécie le geste. Qu’elle n’ignore ni sa présence, ni sa gentillesse, mais qu’elle a besoin de temps pour digérer sa peine. Quelques minutes en tête-à-tête avec elle-même et tous les souvenirs d’un ami qu’on vient de mettre en terre, avant de reprendre le cours de sa vie. Quelques instants de pause en ce dernier jour de septembre, pour mieux reprendre les affaires ensuite et s’occuper l’esprit.

« Je vais ouvrir » ; les mots résonnent dans le bureau alors que l’herboriste disparaît. Elle aurait pu rester chez elle comme tous le lui ont recommandé ; Camryn, Jeremiah, Samanya, Iris, ils ont tous les épaules pour tenir la boutique et son entière confiance. Mais elle est mieux ici, dans son antre, entourée, et les pensées tournées vers l’extérieur ; vers l’avenir aussi, qu’elle espère plus heureux, en dépit du vaste champ de bataille qu’est devenue son existence au fil des mois passés.

Une gorgée d’infusion brûlante, elle tend l’oreille en direction du couloir. Les employés s’affairent à tout mettre en ordre ; en boutique, en vitrine, dans la serre, probablement dans la réserve aussi. Elle devine leurs faits et gestes, habituée à les voir impliqués et enthousiastes ; ce, quelles que soient les circonstances, tous s’avèrent aussi solides et professionnels que le demande un commerce de l’envergure de l’Émeraude aujourd’hui.

On frappe trois coups délicats sur la porte qui la coupe du monde, mais on n’attend pas de réponse de sa part pour l’ouvrir. Il n’y a que le Prophète pour se permettre une telle entrée. Lui qui revient presque aussitôt parti, respectueux dans ses attitudes familières ; « On te demande au comptoir ».
Et la divine relève doucement la tête, capte les orbes avelines. « Qui ? » Elle s’étonne de voir la clientèle demander après elle sitôt le magasin ouvert ; et soupçonne une visite sans rapport avec les remèdes ou les fleurs qu’elle peut vendre.

« Kaneved ». Client régulier qu’elle connaît bien peu en définitive, surpris à l’enterrement d’un dieu du même panthéon que lui. Elle ne les savait pas liés d’aucune façon, tout comme elle ne s’attendait pas à recevoir le Royaume le jour de sa reprise. « J’arrive ».

Alors elle abandonne son infusion, se lève et quitte lentement le bureau qu’elle referme soigneusement derrière elle. Quand elle se présente à l’avant du magasin, on peut lire sur ses traits la fatigue et le poids des événements qui lui pèsent ces temps derniers. Impossible à cacher à force de tirer sur la corde, elle toujours si présentable s’affiche déconfite et maussade. « Alan ? » Sérieux et droit, le Duc non plus ne semble pas habité de joie et de légèreté. « Qu’est-ce que je peux faire pour toi ? »

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Enepon toutateis toaidíat uer snis

 Airmed ϟ  Bélénos . 

Silhouette inconnue face à lui, un peu surpris, lui qui s'était préparé à voir d'emblée Aislinn et non pas faire d'abord dans le social en y mettant les formes pour ne pas avoir l'air d'un psychopathe. Regard noir à son adresse, sans réellement le vouloir, c'est juste sa mine habituelle. Il l'a déjà vu ici ce type, pour autant il n'a jamais réellement été le plus cordial des hommes, il n'en voit absolument pas l'intérêt. Fixé dans ses principes de merde, Alan ne lui adresse qu'un signe de tête avant de demander à voir Aislinn. La maitresse des lieux est ici, puisqu'il détourne les talons sans aucun doute pour aller la chercher. La main s'appuie sur le comptoir, il inspire longuement et soupire tout aussi lourdement. Les pensées décousues, au sujet de rien et de tout à la fois. Parfois il regrette de rester à Arcadia, si c'est pour voir autant de mauvaises nouvelles arriver le jour et prétendre que cela ne lui fait absolument rien. La veille encore il avait sous les doigts les cicatrices de Mairead. Le matin même c'est à Torben qu'il pensait. Le panthéon Gaulois a beaucoup trop pris dans l'aile, sans Taranis, ni Toutatis, Bélénos se doit de faire justice lui-même.

Quelques secondes eulement perdu dans le néant qui lui donne l'impression d'y avoir séjourné de longues heures durant. Elle arrive, Aislinn, non pas parée de son joli teint frais et son élégance habituelle. Elle semble fatiguée, le deuil ne lui sied guère, assurément. Alan en revanche le porte tous les jours depuis son départ de sa terre natale, c'est un homme dont on ne vanterait pas l'éclat du sourire - jamais . Alors c'est grisant de se voir comme dans un miroir; pour peu il aurait de la peine et s'il savait comment s'y prendre il chercherait sans doute à la réconforter un peu. Alan avait imaginé qu'elle rejette de le voir, après l'avoir vu à l'enterrement elle se doute qu'il est ici pour parler de Torben. Aislinn est une femme intelligente, il l'a toujours pensé et ne plus l'avoir près du royaume pourrait tout aussi être dangereux. Quoi qu'il en soit il n'est pas ici pour parler affaires avec le royaume, ni en tant que Duc, comme évoqué, ce sont des affaires personnelles qui on guidé ses pas - un besoin de vengeance qu'ils auront peut être en commun. Il met un moment avant de dire quelque chose, silencieux dans cet endroit qui pourtant lui inspirait quelque chose de positif; les mots perdus. Il ne sait pas par où commencer, ni comment commencer et l'hésitation prend possession de lui. C'est ce miroir, qui le trouble, lui qui a l'habitude de porter ses deuils seuls, voilà qu'il doit faire face au même en face de lui «Bonjour.» D'abord, bien que la politesse ne soit pas son fort, ce sont pourtant le premier mot qui lui vient aux lèvres. Regard lancé par dessus l'épaule, elle n'est pas seule ici sans compter les autres clients qui pourraient entrer. Or pour engager cette conversation il a besoin d'un minimum d'intimité.

La rue semble être calme, il se méfie des espions, de ceux qui suivent et ceux qui savent se téléporter. Il se ferait rétrograder pour oser prendre des décisions aussi graves et qui pourraient tout changer seul mais cela dépasse tout; Alan est un connard égoïste, ça ne change pas, royaume ou pas, et puis la bratva s'en mêlerait avec cette foutue alliance. « Il faut que je te parle, ailleurs, seuls.» Un regard à l'employé, n'ayant nulle honte de lui faire comprendre que sa présence est de trop et que c'est à elle seule qu'il souhaite s'adresser sans oreilles qu'il ne connait pas dans le périmètre. « T'as un bureau non ?»

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**Siobhán Kearney**

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alan kaneved & aislinn o’reilly.

Oh they say people come, say people go. this particular diamond was extra special and though you might be gone, and the world may not know, still I see you celestial. like brothers in blood, sisters who ride ; and we swore on that night, we'd be friends 'til we die. but the changing of winds, and the way waters flow, life as short as the falling of snow. and now I'm gonna miss you, I know.

Son visage est terne et il ne s’éclaire pas. Tout au plus offre-t-il au gaulois un regard empreint de surprise et de curiosité, sous la tristesse à peine voilée. « Bonjour ». D’un signe de tête, la divine répare son impolitesse par un salut silencieux. Et ses orbes troublées vagabondent d’un bout à l’autre de la pièce, afin de s’assurer qu’ils sont bel et bien seuls.

Dans son dos, elle peut sentir le Prophète affairé, et sa présence discrète. Il se tient non loin d’elle, attentif bien qu’en apparence occupé à ses herbes. Enclin à surveiller, dans un souci de la protéger qui ne lui sied guère. « Il faut que je te parle, ailleurs, seuls ». Et le regard du français se met à peser sur la silhouette occupée. « T'as un bureau non ? »

Elle hésite un moment avant de se persuader qu’il est venu en solitaire. Ses relations avec le Royaume ne sont plus ce qu’elles étaient. Elle ne s’attend pas à ce qu’elles se dégradent encore, mais se doutait pourtant que ce moment viendrait. Qu’ils finiraient par envoyer quelqu’un d’autre. Alan en revanche… ce n'est pas sur lui qu'elle aurait parié. Et pourtant à l'époque, elle n'aurait pas misé non plus sur McNamara pour gérer des affaires aussi importantes.

Elle ne s’attendait pas non plus à une visite aussi franche. Ce qui l’intrigue au plus haut point, la laissant à penser que l’entrevue demandée est peut-être sans rapport aucun avec la drogue.

« Suis-moi » ; elle finit par céder. Échange un regard entendu avec le Prophète qui la voit s’avancer, et pose sur son épaule une main gantée qui se veut rassurante. Le Duc franchit la ligne de l’arrière-boutique en sa compagnie, se laisse guider jusqu’à l’antre de la maîtresse des lieux. Le tintement aigu du loquet annonce l’ouverture de la porte enfin déverrouillée, et l’herboriste tend le bras vers la pièce pour inviter son hôte à y entrer le premier.

Le temps de fermer derrière eux, elle lui succède telle une ombre, et vient se poster de l’autre côté du bureau, qui tient lieu de rempart entre eux deux. « Je t’écoute » ; du menton elle désigne le siège, proposant au gradé de s’asseoir. Elle n’en fait pas de même, saisissant une tasse propre qu’elle dépose aux côtés de son bol, abandonné à l’annonce de la visite imprévue. Remplit le récipient du même liquide fumant et odorant : tilleul, mélisse, passiflore et valériane, cocktail phytothérapeutique aux propriétés relaxantes.

Refusant toujours de prendre place, elle présente l’infusion au français et croit déceler dans son regard un jugement suspicieux. « Elle n’est pas empoisonnée », plaisante-t-elle sans même esquisser un sourire. Et le visage aussi grave qu’au jour de l’enterrement, elle avale une gorgée, l’oeil braqué sur le Duc attendant de savoir ce qu’il a de si important à lui dire…

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Enepon toutateis toaidíat uer snis

 Airmed ϟ  Bélénos . 

Effluves agréables, qui lui rappelle les vastes étendues de nature, mélange d'herbe dont il ne reconnait la parfum que de certaines seulement. Ça lui rappelle les montagnes, sans qu'il ne sache réellement pourquoi, ou alors sans doute que cette abondance naturelle lui rappelle les Alpes, seul lieu quasi dépourvus d'être humains où il s'est rendu quand il vivait en France. Souvenirs loin d'être désagréables, d'un temps où il était un homme, un vrai. Dans le bureau d'Aislinn où elle l'invite à entrer, Alan trouve rapidement sa place. Il est venu ici discuter, non pas négocier, non pas menacer. Alors bien qu'ayant les épaules crispés par son manque de sommeil il se sent tout à fait à l'aise. Il observe Aisinn s'installer, il fait de même et elle lui sert un verre de ce breuvage qui embaume la pièce. Regard peu enjoué sur la tasse qu'elle lui offre, Ailsinn indique qu'il ne s'agit pas d'une tentative d'assassinat. Alan étire les lèvres, laisse passer un rire étouffé malgré lui.

Il n'est pas fan de ce genre de breuvage en réalité, il préfère l'alcool qui lui fait tourner la tête et anesthésie le moindre sentiment de colère et lui permet aussi de dormir parfois quand il en a marre de compter les minutes digitales sur son réveil. Pas ici, pas d'alcool, bien qu'il ne doute pas qu'Aislinn en soit tout aussi amatrice, sa consommation sans doute se divise comparé à celle d'Alan. Mais soit, c'est malpoli de refuser quelque chose à son hôte, Alan a été élevé à bonne école bien qu'il soit un connard de première. Il se saisit de la tasse fumante, porte à ses lèvers dans le silence et d'une lichée grimaçante s'en abreuve. Lèvres pincées, à retirer l'excès d'amertume sur celles-ci, repose la tasse sur le bureau et relève les yeux vers son interlocutrice, après quoi il répond à sa question concernant le contenu réel du breuvage parfumé. « C'est que je ne suis pas grand amateur d'infusions, non pas que je crains que ce soit empoisonné.» Vague sourire amusé sur les lèvres, malgré que le temps ne soit pas a l'humour. Il sait qu'Aislinn pourrait se servir de lui pour atteindre le royaume, ou elle aurait aussi pu l'empoisonner pour se protéger des intentions de la mafia envers elle, quoi qu'il en soit, il se fout complètement de l'idée d'empoisonnement, si elle cherche à le tuer c'est son problème.

Ceci dit nul besoin d'épiloguer sur son désintérêt total d'être en vie ou pas ou même de ses préférences en termes de boissons. Alan inspire longuement, ses pensées envahies par les images de l'enterrement qu'il lui reste en tête. Jour funeste pour un sort funeste qui étreint le cœur du dieu Gaulois à savoir son frère mort. Après quelques secondes de silence, de recueillement personnel, Alan relève ses iris sombres vers la déesse « J'ignorais que tu étais proche de Torben» Alan ne sait pas grand chose, il se désintéresse des autres, ce qu'ils font ne le regarde en rien et là il se rend compte à quel point son comportement asocial peut aussi lui être handicapant. Le minois décousu, Alan n'est pas le genre de personne à y aller par quatre chemins, quand il a besoin de savoir quelque chose il ne tourne pas autour du pot et n'y met pas non plus les formes. N'en déplaise à Aislinn qu'il sait encore profondément bouleversé par les événements, la plaie à vif, pour lui aussi. Il pose ses coudes sur le bureau, le regard bien plus doux qu'à l'accoutumée, parce qu'il cherche réellement à instaurer un dialogue, une alliance entre eux qui leur permettra d'obtenir vengeance. « Je cherche le responsable, je suis venu te demander si tu as remarqué quelque chose dernièrement, s'il avait des ennemis.»

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alan kaneved & aislinn o’reilly.

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Il boit tandis qu’elle le regarde, comme accédant à sa requête pour ne pas l’offenser. Si l’heure avait été à d’autres sentiments qu’à la tristesse, elle se serait parée d’un sourire amusé. Mais devant l’expression grimaçante, l’herboriste ne s’autorise qu’un soupir léger, avant de s’asseoir en face du gradé. « C'est que je ne suis pas grand amateur d'infusions, non pas que je crains que ce soit empoisonné ». Ses lèvres à lui s’étirent, preuve qu’il n’a pas ressenti d’agression, et ne lui est pas hostile. Aussi rigide soit-elle, il accepte la plaisanterie, préfère passer rapidement à autre chose.
Quelques instant, le silence envahit la pièce, et le mafieux reprend : « J'ignorais que tu étais proche de Torben ». La mention du prénom la pousse à réprimer un frisson. Chaque fois qu’elle l’entend le chagrin et la rage s’invitent au fond de ses entrailles. Alors qu’elle peine encore à réaliser qu’elle ne le verra plus jamais, ni n’entendra sa voix.

« J’ignorais que tu l’étais aussi » ; sans lui donner plus d’information sur leur relation, elle se défend de démentir. A quoi bon, puisqu’elle a été vue à l’enterrement et a joué les organisatrices de cérémonie funèbre pour épauler une mère éplorée ? Pour rendre un dernier et bel hommage à un ami parti trop tôt, et pour des raisons impardonnables…

Et la demande du Lyonnais vient appuyer une fois de plus où ça fait mal. Lui rappelant l’intégrité du celte, son honneur et sa parole. Elle qui peinait tant à lui faire confiance, craignant qu’il ne se montre trop proche de ce Royaume et ne lui en révèle de trop, à lui ou à d’autres, prend enfin conscience qu’elle n’a jamais été trahie. Pas même auprès des personnes dont son garde du corps était proche.

« Je cherche le responsable, je suis venu te demander si tu as remarqué quelque chose dernièrement, s'il avait des ennemis ». Et le regard de la divine se perd dans celui de son hôte, bloque littéralement sur les orbes avelines. Son coeur se met à tambouriner violemment dans sa poitrine et bien qu’elle reste stoïque, son corps entier se prépare à l’implosion. Elle était prête à tout, devoir rendre des comptes, rencontrer son nouveau négociant, peut-être même à recevoir la proposition d’une nouvelle âme chargée de sa protection… mais ne s’attendait pas à cette demande. Qu’elle comprend aussitôt comme ce qu’elle est, une simple requête d’informations. Une occasion de collaborer, et très certainement… de venger la mort du canadien ?

Le souffle altéré, l’empoisonneuse a toutes les peines du monde à masquer à refouler les tremblements qui menacent de la secouer par vagues et à garder son calme. Cela ne lui ressemble pas, car même paniquée d’ordinaire, elle a appris à garder son sang froid. A maîtriser ses réactions dans les situations extrêmes, pour ne pas se trahir elle-même. Mais après tant d’épreuves, d’épuisement, de souffrance et de colère, elle peine inexorablement à contenir ses émotions. A retenir l’hybris qui vibre de courroux et hurlerait le nom d’Alejandro Flores si elle ne serrait pas si fort ses mâchoires pour s’empêcher de les ouvrir.

Ce sont presque des larmes, de stress et de fatigue, qui perlent aux coins de ses yeux pâles. Son regard ne dévie pas tandis qu’elle essaie de reprendre contenance, après le choc de cette annonce. Et elle secoue lentement la tête de la droite vers la gauche, portant le bol encore chaud au niveau de ses lèvres entre ses mains tremblantes. « Qui recherche le responsable ? Alan Kaneved ou le Royaume ? » Et au fond peu importe. Que ce soit l’un ou l’autre, ce serait la fin pour elle si elle venait à révéler ce qu’elle sait et à trahir le Capitano. Ce serait probablement catastrophique pour son désir bancal de protéger Carmen. Et si Alan décidait d’agir seul, alors il mettrait son clan dans une position délicate en attaquant un haut gradé. Sans l’aval de Fiona, il attiserait les flammes d’une guerre déjà bien amorcée.

« Qu’est-ce que tu comptes faire, Alan ? Le venger ? » Si tout son être brûle de lui donner ce qu’il demande, la déesse parvient à garder pour elle ce qu’elle sait. Elle s’aventure à lui faire remarquer que ses intentions sont pures folie, alors même qu’elle en rêve, de cette revanche qu’il lui fait miroiter.

« C’était un homme bien. Un homme de valeurs qui essayait de rendre justice quand il le pouvait. Des ennemis, il a dû s’en faire un certain nombre », poursuit-elle en se gardant bien de préciser ce qu’il faisait pour elle. Toutes les mafias auraient fini par être au courant, mais Torben n’avait pas vécu assez longtemps pour l’escorter comme c’était prévu. Et son rôle auprès d’elle n’avait pas été révélé.

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 Airmed ϟ  Bélénos . 

Alan détaille la tristesse dans le regard d'Ailsinn, déglutit et s'empêche de penser à ce jour là où on lui annoncé que sa femme et son gamin gisaient sur le bitume, qu'il rongeait son frein chaque jour avant le début de l'enquête et qu'à la clôture de celle-ci il s'était retrouvé seul avec sa peine. Seul. Bien sûr que c'est douloureux, il le comprend, le le voit, mais il ne laisse rien paraître, démontre un tant soit peu de compassion en venant poser sa main sur la sienne. Tapotements légers sur le dos de celle-ci, il n'est pas le meilleur pour consoler, il a bien du mal avec les relations sociales normales désormais, mais fait de son mieux pour lui assurer qu'il partage sa peine. Il lui laisse le temps de mettre le contexte en place maintenant qu'il est là et qu'il lui demande des informations. Et Aislinn est une femme intelligente, elle ne sait que trop bien ce que cela veut dire. Elle qui côtoie les mafias de loin, est ce que cela l'étonne ? Non mais elle a des questions bien évidemment, qu'il écoute dans ce même silence respectueux. Il n'aime pas les questions Alan, il préfère que les informations circulent sans rencontrer de barrières, que ce soit fluide et efficace. Malheureusement il sait aussi qu'elle pourrait jouer beaucoup à collaborer avec lui si elle a un nom à lui dévoiler.

« Il s'agit d'une affaire personnelle. Personne ne sait que je suis ici et personne ne le saura parce que ça ne regarde que moi.» Inutile de détailler pourquoi, mais avec un peu de chance elle se souviendra qu'Alan est un dieu Gaulois comme Torben et que cela peut amplement suffire pour faire le lien. Il inspire, lentement, il ne désirait pas parler du royaume mais si cela peut contribuer à ce qu'elle se sente moins méfiante alors il le fait avec la plus grande sincérité. Parce qu'il voit dans son regard, l'appel à la vengeance comme une flamme de colère qui prend sur l'iceberg de son regard, elle en a envie elle aussi, de voir Torben vengé, Ça lui parle forcément. Il ne la forcera pas à cracher de nom si elle ne veut pas, parce que quoi qu'il en soit il retrouvera cette personne avec son aide ou sans son aide. Aislinn lui faciliterait simplement le travail si elle pouvait coopérer.

Nouvelle question, elle veut savoir ce qu'il fera de son nom, à cet home que l'on désire voir décapité et pendu par les pieds. Alan relâche la main d'Aislinn, ne désire pas donner l'air de quelqu'un qui montre patte blanche pour la trahir ensuite. Personne n'en saura rien.« Oui, je vais tuer cette personne.» Il assume et signe, avoue avec un calme déconcertant et ne cherchera pas à le dissimuler derrière des excuses. Qu'importe qu'il s'agisse de mafia ou non, Alan fera le travail sans la moindre hésitation et compte rester discret pour ne pas se prendre le revers. Il a déjà fait cela, il a été un chasseur de primes réputé alors il n'agira pas comme un enfant capricieux à qui l'on a volé quelque chose. L'assassinat sera fait de manière propre et efficace, pas de débordements ni de torture, la mort sera la seule sentence. « Je ne cherche pas à m'en faire un trophée, ce n'est pas par fierté que je le traque. Je ferai ce que j'ai à faire, et ce sera la fin de cette histoire parce que je compte rester discret.» Il y a déjà trop de bordel à Arcadia pour qu'il éveille les mafias et se montre en tant que Duc, Mairead restera en dehors de cela aussi, elle le déteste déjà bien assez comme cela. « Si tu ne veux rien me dire, je m'en vais, je ne vais pas te forcer.»

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alan kaneved & aislinn o’reilly.

Oh they say people come, say people go. this particular diamond was extra special and though you might be gone, and the world may not know, still I see you celestial. like brothers in blood, sisters who ride ; and we swore on that night, we'd be friends 'til we die. but the changing of winds, and the way waters flow, life as short as the falling of snow. and now I'm gonna miss you, I know.

Étonnée par son geste, la divine toise le gradé dont les doigts tapotent encore le tissu de la main gantée. Cette main, avancée machinalement entre eux sur la surface boisée, esquisse un tremblement. Prête à se retirer, elle daigne pourtant recevoir l’acte de compassion, aussi étrange soit-il. L’espace d’un instant, la maladresse lui rappelle celle de l’amant qu’elle a perdu. Sénéchal du Royaume, nul doute que le français le côtoie régulièrement de par son rang, et l’envie de lui demander des nouvelles accable son coeur déjà gorgé de tristesse. Elle s’y refuse toutefois car la blessure est trop fraîche, et parce que la question éveillerait des soupçons sur une relation habilement tenue secrète.

Il s’éloigne de lui-même, fait honneur au silence et retrouve ses airs solennels. « Il s'agit d'une affaire personnelle. Personne ne sait que je suis ici et personne ne le saura parce que ça ne regarde que moi ». Mais tout finit toujours par se savoir, pense-t-elle aussitôt ces mots échappés de ses lèvres. Il lui arrache un soupir équivoque, après un énième regard échangé. Elle a appris à ne jamais leur faire confiance. A ne jamais se faire d’illusion. Et par jeux de miroir, elle leur est devenue semblable. Apprenant à ruser et à parier comme eux. A choisir un camp, le sien, et à perdre souvent.
Et ce n’est pas qu’elle ne le croit pas, Alan. Bien au contraire, après avoir aperçu des bribes de sa personnalité et certains traits de caractère au cours des soins administrés, elle le pense aisément coupable de vouloir mener une telle entreprise. Et le mot qu’il emploie, tuer, vient doucement chatouiller ses entrailles et narguer son propre désir de vengeance.
Ayant effectivement de forts soupçons à l’égard des responsables, elle s’était faite à l’idée de devoir ruminer pour toujours son besoin de revanche, et voilà qu’une occasion en or se présente. Quelqu’un qui se propose de se salir les mains et de faire le travail à sa place. Pourtant, bien qu’elle ne le connaisse à peine, elle se surprend à craindre pour sa vie. « J’imagine que ce n’est pas mon rôle de te rappeler à quoi tu t’exposes ». Le danger est réel. Et qu’il rate ou non sa cible, toute tentative peut se voir révélée. Par cet acte, la guerre inter-mafia pourrait redoubler d’intensité et laisser de nombreux dommages collatéraux dans son sillage.
On pourrait remonter jusqu’à elle, aussi. Et peut-être qu’elle serait forcée d’en payer le prix. Mais la tentation de révéler ce qu’elle sait se fait trop grande. L’hybris trop influent, et le courroux bien trop lourd à porter. Comme ce chagrin immense et cette culpabilité quotidienne, qui privent sa vie de sens. « Attends » ; elle abdique finalement en le sentant s’échapper. Avant qu’il n’abandonne et ne reparte chercher par lui-même, la divine lui adresse un regard lourd de sens. Un regard qui ne fait aucun doute. Elle connaît les coupables, même s’il lui est impossible d’affirmer le nom du meurtrier. « Je n’ai pas de nom à te donner », car ce ne serait qu’un soupçon. Et car son coeur naïf espère encore que l’auteur du crime n’est pas le Capitano pour lequel elle s’est inexplicablement prise d’affection. Comme si, après le dégoût qu’il lui inspire depuis la torture de Carmen, elle espérait ne pas avoir à rajouter un autre cauchemar sur la liste. « Mais je peux te dire où chercher ». Elle se lève à ces mots, et prend une longue inspiration avant de dévoiler ce qu’elle sait. Une main sur l’abdomen, l’autre sur la hanche, elle se tourne lentement vers le Duc et l’accable d’une œillade grave et brillante ; « La Calavera », comme beaucoup s’en doutent, puisque le massacre n’a pas été discret. « Il s’est mis dans l’embarras pour protéger quelqu’un ». Carmen. Carmen dont elle tait le nom et l'existence, si tant est qu'elle puisse encore la protéger. « Un gradé voulait sa tête ». Elle appuie sur le rang pour bien lui faire comprendre qu’il ne s’agit pas d’un échelon inférieur. Et après tout se tait, estimant que ces indices seront bien suffisants. Ça prouve qu'il était recherché. Que les autres n'étaient que des dommages collatéraux et que quelques interrogations du voisinage suffiraient à mettre un nom sur l'assassin. Alan n'aurait pas à chercher bien loin.

A l’instant où les orbes glacées quittent le regard du français, l'herboriste se sent soudain mal en point. Prise d’un chaos étrange de sensations et de ressentis ; à la fois soulagement, excitation, terreur et dégoût de sa propre personne. Comme à chaque fois qu'elle cède à l'hybris.

Puis lui vient la nausée.

Invité

Enepon toutateis toaidíat uer snis

 Airmed ϟ  Bélénos . 

Le silence retombe, après ses déclarations, elle réfléchi, il le sait, elle y pense depuis qu'il est arrivé. Alan lui laisse le temps d'assimiler ce qu'il vient de déclarer, affaires personnelles. Pas besoin de preuves, il n'a aucune raison de mentir. Alan n'est pas un menteur, il se garde juste le droit de ne pas tout révéler. Aucun mal ne lui sera fait, il se le promet, et s'il doit lui redire de nouveau et bien soit, elle l'entendra. Elle hausse la voix, le met en garde, ce sont des mots qu'il attendait bien évidemment, mais il les balaie d'un revers de main, en rien cela ne le fera changer d'avis sur ses projets, risques ou pas. Il a besoin de le faire, c'est l'honneur, la vengeance, elle est plus forte que tout et Aislinn le sait, rien ne l'arrêtera dans son entreprise.

À quoi il s'expose il le sait mais à choisi de l'ignorer. Parce qu'il n'a jamais été raisonnable, qu'il a toujours fonctionné à ses instincts et qu'il a ses priorités. Sa vérité à lui n'est pas la même que les autres, Alan à toujours été en marge bien qu'il s'intègre dans un groupe. Il s'expose à la colère du royaume en plus de ficher son visage aux autres mafia s'il est découvert. Le mieux sera que cela ne se produise pas mais il a bien étudié toutes les possibilités ; aucune ne le retient de le faire. Il assumera les conséquences mais par dessus tout il regrettera s'il ne fait rien. Il s'agit d'une vengeance personnelle dont il estime ne pas avoir besoin d'en justifier l'essence. Les commissures de ses lèvres s'étirent simplement, lui indique qu'il est parfaitement au courant sans pour autant lui confirmer qu'il y a réellement réfléchi. Ce sera sa dernière guerre le panthéon gaulois. Elle ne semble pas décidée à parler alors qu'il attend, encore, les secondes s'écoulent et il sait que sa cible court dans la nature. Pas de temps à perdre Alan. L'homme se redresse comme avec l'intention de s'en aller, parce qu'il n'est pas là pour contempler ses hésitations avant de se prendre un refus. Mais sa voix s'élève dans le silence, elle l'interpelle, lui demande d'attendre et alors il veut bien se montrer patient encore quelques secondes. Avants bras appuyés sur la table, il se penche vers elle et écoute ce qu'elle aura à lui dire.

Elle parle, il retient son souffle et écoute la moindre de ses syllabes. Pas de nom à donner, juste des indices qu'il prendra bien entendu, il sait qu'Aislinn ne fait pas du peut être, que si elle parle c'est qu'elle est certaine de ce qu'elle dit. Le nom passe ses lèvres, il les lit sur celles-ci autant qu'il l'entend : Calavera. Ça tremble dans sa tête, sa haine envers les autres mafia est déjà là et elle vient de souffler sur les braises. Il est satisfait d'avoir une réponse aussi quelconque soit elle parce que sans la moindre piste il serait reparti frustré. Alan déteste ce sentiment de rester au point mort. Et elle continue de parler, rentre dans les détails tout en restant en surface, attire son attention sur le mot gradé, comme si elle savait qui mais n'osait pas le dire. Pourquoi être aussi minutieuse sinon ? Un gradé ?« Flores?» Prononce t-il sans retour, à vrai dire c'est le seul gradé qu'il connaît à cause de ce qu'il a fait à Mairead alors c'est le seul nom qui lui passe les lèvres, les lui écorche. Un tel acte ne l’étonnerait pas de sa part. Il soupire, si c'est bien ce type à qui elle pense alors il fera d'une pierre deux coups. Il aura porté atteinte au panthéon Gaulois, le désir de vengeance se fera plus que tout. Elle ne voudra peut être pas balancer et pourtant préférerait qu'elle lui dise des choses plus concrètes sans craindre que cela lui retombe dessus puisque ça ne sera pas le cas du moins plus maintenant vu qu'il a déjà une dent contre ce Flores. Elle ne doit sans doute pas être la seule dans la confidence, elle ne sera sans doute pas la seule à être soupçonnée d'avoir balancé de toute manière, paraît il qu'il y a d'autres témoins qu'il ne connaît cependant pas aussi bien qu'Aislinn dont cette personne qu'il aura cherché à protéger avant sa mort. Qui ira chercher ? C'est Alan que l'on regardera pour ce qu'il aura fait, pas la source. « Tu n'as qu'a hocher la tête, oui, non. J'ai déjà une affaire contre Flores il est dans ma liste noire quoi qu'il en soit. Si tu ne veux pas me dire j’aimerais connaître le nom de cette personne qu'il a protégé je suis sur qu'elle le dira aussi. » Si ça l'allège, elle peut aussi faire de cette manière là. « Je vengerai Torben, et je te protégerai des éclats de verre. Je t'en fais la promesse. » Un geste de sa part et il s'en va, il ne lui imposera pas sa présence plus longtemps

DESIGN ϟ VOCIVUS

**Siobhán Kearney**

Enepon toutateis toaidíat uer snis.

alan kaneved & aislinn o’reilly.

Oh they say people come, say people go. this particular diamond was extra special and though you might be gone, and the world may not know, still I see you celestial. like brothers in blood, sisters who ride ; and we swore on that night, we'd be friends 'til we die. but the changing of winds, and the way waters flow, life as short as the falling of snow. and now I'm gonna miss you, I know.

L’esprit bouillonnant, le coeur au bord des lèvres, l’empoisonneuse se retient un instant de respirer. C’est son âme qui sursaute à l’évocation de Flores, aussitôt démasqué. Mais elle demeure stoïque en apparence, douée dans l’art de cacher la vérité, tout comme dans celui de proférer des mensonges.
Et le nom tourne en boucle dans sa tête ; étreint son coeur de rage et de tristesse ; du dégoût qu’elle éprouve, mêlé de l’affection étrange qu’elle lui porte toujours. C’est qu’en dépit de la distance, fermement maintenue, elle n’a pu se résoudre à demeurer insensible à l’homme qu’elle a tenté de garder en vie durant des mois. Pour le précipiter dans sa tombe aujourd’hui, alors qu’elle le sait condamné.

Flores, coupable dont le Duc vient de deviner l’identité avec une facilité déconcertante. Elle ne hochera pas la tête pour lui dire s’il voit juste ou s’il se trompe. Elle ne dira rien de plus, et surtout rien à propos de Carmen. « Garde ça pour toi, tu veux » ; car elle réalise qu’il en sait déjà trop. Qu’ils n’étaient qu’une poignée à connaître les tenants et les aboutissants de cette histoire, et que l’un d’eux est déjà mort. Ce qui fait de la victime et d’elle-même, les seules dénonciatrices possibles.

Elle le regarde Alan, jurer de toute sa superbe. Et elle sait qu’il fera ce qu’il croit juste. Ou plutôt ce qui le soulagera. Qu’il ne reculera pas. Qu’il n’a pas besoin d’hybris pour s’aventurer sur les chemins tortueux de la revanche. Elle le voit dans ses yeux, et elle arrive même à le trouver courageux. Peut-être fou à lier.

« Je suis désolée, mais je vais m’arrêter là ». Et la divine baisse lentement le regard pour faire comprendre au gradé qu’il n’apprendra plus rien de sa part. Si la promesse la touche, pourtant, elle n’en laisse rien paraître. Ce n’est pas une question de confiance. Elle ne peut pas se permettre d’accorder la sienne pour des choses aussi graves. Des choses qui ne l’impliquent pas seulement elle-même. Et l’hybris soulagé, elle parvient à trouver la force de garder les lèvres closes, après toutes ses erreurs passées.

Elle ne le connaît pas vraiment, Alan. Mais il lui en a toujours fallu assez peu pour s’attacher aux gens. Et elle souhaite en le voyant accepter son silence, qu’il ne finira pas mal. « Alan » ; elle l’interpelle au moment de le voir passer la porte. « J’espère qu’il a trouvé la paix. Et qu’on trouvera tous l’apaisement une fois cette histoire terminée ». Un faux espoir. Une illusion. Une façon détournée de lui souhaiter bonne chance, alors qu’elle sait pertinemment que ça ne se finira jamais.
Pas sans entraîner de nouveaux drames, ni faire de nouveaux morts ; les uns après les autres.

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