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living like we're renegades (justin)

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living like we're renegades (justin) - Lun 17 Déc - 23:25



living like we’re renegades

Quand elle s’habille, ce matin, et qu’elle embrasse son époux sur le front avant de quitter leur maison toute proprette, elle ne pense pas vraiment à ce qu’elle fait, Elsie. Elle a d’autres préoccupations et si elle n’avait pas un rien de jugeote, elle partirait en laissant la cafetière à l’italienne sur la gazinière. Mais elle pense à l’ôter, et après un dernier regard à la cuisine, prête pour accueillir les enfants et Hans pour le petit-déjeuner, elle ferme la porte d’entrée pour grimper dans sa voiture et se diriger vers le commissariat. Elle est parmi les premiers à arriver, bien sûr. Capitaine de police, elle n’a pas gravi les échelons en se tournant les pouces : non, c’est le zèle et l’application qui l’ont hissée là où son nom seul aurait suffi à l’empêcher d’arriver. Elsie ne s’est pas apprêtée spécialement pour la journée, ni pour ce qui l’attend tout à l’heure, à 9h. Non. Ça se verrait, et ça serait stupide, puisqu’ils ont pour mot d’ordre la discrétion, quitte à ce qu’il étouffe ses cris d’une main ferme sur sa bouche.

Mais elle est là tôt, parce qu’elle ne sait pas si elle aura le temps de boucler les dossiers sous sa responsabilité avant cette entrevue. Elle lit les rapports des sergents et des lieutenants, prend connaissance de tout cela et prend des notes sur un bloc à carreaux, pour avoir de quoi parler au commissaire quand ça sera l’heure d’aller réclamer des crédits pour renouveler les pneus avant d’une voiture de patrouille, trop lisses pour qu’on puisse la conduire en toute sécurité. L’administratif lui pèse parfois, et le terrain lui manque aussi pas mal. Mais c’est pour le mieux, hein ? Qu’elle n’ait pas à s’inquiéter de laisser les enfants entre les mains -maladroites mais bienveillantes- de Hans, s’il lui arrivait malheur. Elle se ronge un ongle tout en lisant un des rapports, s’interrompt dans sa lecture et sort de son bureau pour héler le sergent auteur dudit rapport, histoire d’avoir des explications parce que la rédaction est incompréhensible. Pas encore arrivé, qu’on lui répond. Mais apparemment, Maître Bellinger est déjà là avec son client, lui indique une lieutenante matinale. Un soupir s’échappe d’entre les lèvres d’Elsie, tandis que ses entrailles se contractent et que, malgré elle, malgré la promesse qu’elle s’est faite, elle le cherche des yeux. Tout ça pour faire volte-face et retourner dans son bureau : elle a encore des dossiers à gérer. Il est en avance, probablement pour faire bonne impression et pour pouvoir râler qu’ils ont attendu. Dire qu’elle a choisi de chapeauter cette affaire en sachant qu’il était rentré dans la partie. La raison officielle ? L’affaire devenait politique, avec cet avocat beaucoup trop visible : hors de question de laisser les enquêteurs sans backup administratif, alors elle avait suggéré qu’ils se partagent les entrevues -histoire de ne pas avoir l’air trop volontaire pour le voir. Elle se lime l’ongle rongé tout en finissant la lecture pénible du rapport mal écrit, jette un coup d’œil à l’horloge de son bureau.
Moins cinq.

Elle se lève, quitte son bureau dont elle ferme la porte derrière elle, et s’approche de l’espace d’accueil pour le cueillir, les cueillir, lui et son client, sur un banc en bois face au stand d’accueil. « Maître Bellinger, bonjour. Suivez-moi, nous conduirons l’entretien en salle d’interrogatoire 3. » Pas un mot au prévenu, qui a été libéré sous caution, parce qu’il avait décidément trop de fric dans son compte en banque. Elle se concentre sur son véritable adversaire, Justin. « Désirez-vous un café, ou un verre d’eau ? », demande-t-elle, affable, serviable, accueillante, même. Ça ne va pas durer.


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living like we're renegades (justin) - Lun 24 Déc - 11:21



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Huit heures et demie. Costume sobre et élégant, cravate en place, une veste de choix. Une pointe de parfum, le peu de cheveux qui lui reste soigneusement coiffés, montre affreusement chère au poignet : Justin est fin prêt pour l’interrogatoire du matin. Installé sereinement à l’arrière de sa voiture, son chauffeur s’arrête pour récupérer le client du jour, et pas des moindres : Mike Peterson, agent immobilier qui brasse de l’argent et récemment accusé d’avoir détourné des fonds. Coupable, ça Justin est au courant. Mais son boulot est de le défendre de son mieux, quels que soient les faits. La porte s’ouvre sur un Peterson un peu hagard, livide, et Justin l’accueille avec l’entrain et la confiance qui lui manquent. Il s’agit de le remettre d’aplomb, qu’il arrive au poste revigoré et prêt à jouer le scénario qu’ils ont prévu. Parce qu’il va falloir qu’il joue la comédie s’il veut réussir à quelque chose. Tout est contre lui.

Et même si c’est toujours difficile à accepter pour les clients, une quelconque remise de peine passe le plus souvent par un comportement irréprochable, et conciliant à outrance. C’est pourquoi ils passent les portes du commissariat vingt minutes à l’avance, sourires polis sur le visage et enclins à attendre sagement sur le banc de bois qu’on leur a désigné du doigt. Il le connaît bien ce banc Justin, à force de le poncer. Malette posée au sol à ses pieds, il discute avec son client, lui rappelle brièvement ce sur quoi ils se sont mis d’accord. Il ne sait pas à qui ils auront affaire ce matin, mais son petit doigt lui dit quand il la voit passer que c’est l’inspecteur Madden en personne qui se chargera de leur cas. Sourire en coin, il capte son regard le temps d’une seconde, une lueur de défi dans les yeux. Elsie est une redoutable inspectrice, elle fait très bien son travail et connaît bien la loi – pas aussi bien que lui, cependant. Il sait que c’est perdu d’avance pour Peterson mais ne s’avoue pas vaincu pour autant : toute remise sera bonne à aller chercher.

Les minutes passe doucement, Justin  se lève un moment pour passer un coup de fil concernant l’organisation d’une soirée pour lever des fonds en l’honneur d’une association caritative. La campagne n’est pas encore lancée mais il se doit d’être sur le devant de la scène, et ça passe par ce genre d’intervention subtilement dosées. Pas trop clinquantes pour paraître sincères, mais suffisamment ébruitée pour que le mot se passe. Il raccroche, satisfait, et revient vers son client. Quelques instants plus tard Madame Madden vient à leur rencontre, masque professionnel sur le visage. Justin la salue d’un signe de tête, et si son regard est un peu plus malicieux que ne le voudrait la situation, il ne s’en sent pas désolé le moins du monde.

« Madame l’Inspectrice, » lui répond-il poliment, puis tous deux emboîtent le pas à la capitaine de police jusqu’à la salle d’interrogatoire. Lorsqu’elle lui propose une boisson, Justin fait un geste reconnaissant de la main. « Ça ira, merci beaucoup, » refuse-t-il d’un air agréable, puis il jette un regard un peu désolé à son client. Qui capte le message, et se met à tousser d’un air relativement convaincant –pas assez pour berner Elsie, il en est bien conscient, mais suffisamment pour que les agents autour le remarquent. « Je crois que Monsieur Peterson ne dirait pas non à un verre d’eau par contre, » poursuit-il avec une grimace compatissante, tandis que ledit Monsieur Peterson pend un air de chien battu et hoche la tête, se tient un peu le cou. « Il ne s’est pas encore remis de son interpellation… musclée, dirons-nous. Sa gorge le fait souffrir. » Il adresse à Elsie un sourire un peu désabusé, hausse les épaules. « Cela arrive, malheureusement, » convient-il, beau joueur. Surtout quand l’interpellé n’y met pas du sien, pense-t-il avec ironie. Peterson est foutu, mais il jouera à fond la carte du vice de procédures. C’est tout ce qui pourra le sauver un peu.

Ils s’installent tous deux à la table d’interrogatoire, et Justin sort le dossier concernant l’affaire de sa mallette pour le poser devant lui. Il ne l’ouvre pas, cependant, le décale un peu. Montrer qu’il est préparé, mais qu’il n’a pas besoin de notes pour s’assurer de sa défense. « Que pouvons-nous faire pour vous ? » La question est simple formulation, agréablement posée pour jouer sur les nerfs, tranquille sourire l’accompagnant. Il connaît ces procédures par cœur, et Elsie également. Il n’y a que Peterson qui reste coi, attendant de savoir à quelle sauce il sera mangé, ignorant tout de la partie d’échecs qui va se jouer sous ses yeux. Ignorant tout également de l’éclat un peu salace que prend le regard de son avocat lorsqu’il se pose sur l’inspectrice. Il aime ce jeu, d’ordinaire, mais avec elle, il prend réellement son pied. Vraiment. Dans tous les sens du terme.



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living like we're renegades (justin) - Mar 22 Jan - 9:15



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Madame l’Inspectrice, le mufle. Elle est passée Capitaine de police il y a bien deux ans -il le sait, ils l’ont fêté ensemble dans une chambre d’hôtel miteuse d’un trou à 50 bornes d’ici, où on ne les connaîtrait pas. Et elle y tient à ce grade. Elle le lui fera payer, elle trouvera bien comment d’ici à ce qu’ils soient seuls. Regard posé sur Monsieur Peterson, mais qui semble le traverser aussi sec. Un geste à un des troufions qui sert de planton, et elle l’envoie à la fontaine à eau. Il ne faudrait pas manquer d’égards pour Monsieur Peterson, bien sûr. « Allons, Maître. Vous savez bien, comme moi, que vous ne pouvez pas jouer la carte Violences policières à chaque coup. » La porte de la salle d’interrogatoire reste ouverte le temps que Tartempion rapporte une carafe d’eau et des verres en plastique. Sans un mot, sa cheffe lui indique de fermer la porte, et revient vers l’avocat et son protégé, qui commence à tenter de mener l’interrogatoire, une lueur canaille dans ses prunelles. Le rictus est léger sur la mine de la flicaille, qui descend son regard sur le dossier qu’il a apporté avec lui. Elsie est prête à parier qu’il l’a bourré de trucs qui n’ont rien à voir, pour le remplumer et donner l’impression qu’il a bien préparé. À force, elle connaît ses trucs. Peterson, lui, se noie presque dans son verre d’eau, la nervosité qui lui noue la trachée et fait passer dans le mauvais trou l’eau qu’il tente désespérément d’avaler. Coup d’œil à Justin, désabusée, l’air de lui demander sans rien dire s’il est sérieux au sujet de représenter le fumier à sa gauche.

La quinte de toux s’arrête, et la Capitaine Madden revient vers l’avocat, après un coup d’œil presque maternel à l’égard du prévenu. « Ce que vous pouvez faire pour moi ? Eh bien déjà m’expliquer comme votre client a pu se retrouver avec autant d’argent sur son compte, malgré son salaire qui n’est vraisemblablement pas exorbitant -quoiqu’il dépasse bien évidemment la paie d’un capitaine de police… » Elle tient son stylo plume dans la main droite, et le décapuchonne, tout en ayant les yeux plantés dans ceux de son amant. « C’est-à-dire que cela semble tout de même suspect, autant d’argent… Avec ce qui circule sur internet, on viendrait à se demander si votre client n’a pas des liens avec quelque organisation criminelle… » Calomnies ? Loin de là. Mais elle lance ça un peu nonchalamment, pour voir où ça les mène, toute cette histoire.


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living like we're renegades (justin) - Dim 3 Fév - 15:09



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L’eau est amenée, Peterson continue son cinéma peu inspiré et se sert de son gobelet pour se cacher, se faisant aussi petit que possible. Mais rien à faire, il ne rentrera pas dedans même avec toute la volonté du monde. Elsie répond, lance les hostilités d’un ton très professionnel comme à son habitude. Capitaine, le titre n’est pas reprécisé à la légère et le sourire de Justin s’agrandit un peu. Il baisse un peu les yeux sur son dossier pour éviter d’avoir encore plus envie de rire en voyant l’expression désabusée sur le visage d’Elsie. Oui, Monsieur Peterson est dans une merde incalculable. Mais ce ne sera pas le premier cas désespéré qu’il représentera. Il a de quoi le payer, et c’est ce qui importe – argent sale ou pas. Il écoute son argumentaire avec attention et hausse les sourcils à son hypothèse finale. Un regard quelque peu consterné qu’il échange avec son client, toujours en train de siroter son eau – tant mieux, au moins il ne parle pas. « Une organisation criminelle ? Je vous demanderai de mesurer vos mots, Capitaine, ce sont là des théories qui pourraient choquer mon client. » Il lui tapoterait bien la main, à Peterson, d’un air un peu condescendant. Mais il n’en fait rien et reste dans son rôle, fixe le regard d’Elsie d’un air extrêmement sérieux. « Il s’agit simplement d’une erreur de la part de sa banque, je suis certain qu’un rendez-vous pourrait s’arranger avec l’un de leurs représentants. » Il ouvre le dossier, se redresse sur le bord de sa chaise. Sort quelques feuilles qu’il pose sur la table. « Vous pourrez constater que la majeure partie des sommes ici transférées sont des primes. Vous ne trouverez rien d’illégal là-dedans. » Les transferts, non. La validité des primes, ça c’est autre chose. Si Elsie et ses équipes y foutent le nez, il leur donne moins de 24h pour trouver le pot-aux-roses. Mais ça n’est pas son problème, ce sera celui de la boîte qui l’embauche. Il fera son possible pour faire passer Peterson pour un parfait benêt qui n’avait pas conscience de ce qu’il faisait. Advienne que pourra.



Interrogatoire terminé, Justin retrouve Elsie dans la salle d’à côté, la fameuse salle avec la vitre teintée. Peterson est reparti, l’air hagard et le teint pâle, sans avoir éructé un seul mot. Quand l’avocat entre, malette à la main et la veste pliée sur le bras, il lui adresse son habituel sourire satisfait. « Je sais ce que tu vas me dire. » Il pose la malette sur le sol, la veste sur le dos d’une chaise, et fout les mains dans ses poches. « C’est un idiot fini, et vous allez le coincer. » Petit geste de la tête, comme pour avouer humblement sa défaite face à la capitaine de police. Il s’avance un peu vers elle, un peu trop près pour de simples collaborateurs. Ce qu’ils ne sont pas, évidemment. « Je suis sûr que tu as de plus gros poissons à pêcher. » Peterson n’est pas le seul dans cette affaire. Il n’est qu’un pigeon qui a été un peu trop vorace. Mais Justin ne parle pas de lui, ni des autres véreux qui passent leur vie à détourner les règles pour faire de l’argent. Il parle des vrais criminels, ceux un rang au-dessus. Voir même plusieurs rangs au-dessus. L’avocat sourit de nouveau. « Félicitations, pour Bellandi. » Il a suivi l’affaire de très près. Bellandi, c’est un nom connu de tous à Arcadia voire même en dehors. Le faire tomber, par contre, c’était un défi que personne n’avait encore réussi à remporter. Enfin, le faire tomber… rien n’est fait. Ce que la police a réussi à faire, c’est déjà le faire vaciller. Et tout ça grâce à ces fameux leaks. « Je serais curieux de savoir où vous en êtes réellement. Et qui on doit remercier pour le tuyau. » Pas qu'il ait quelque chose contre Bellandi. L'argent sale et la criminalité sont trop ancrés à Arcadia pour s'en défaire complètement, et ça Justin l'a compris depuis longtemps, a pu même en profiter parfois, en faisant mine de ne pas savoir. En fermant les yeux. Mais ils restent des fumiers et des meutriers, et les Arcadiens commencent à en avoir plus qu'assez. Et ce que les électeurs détestent, Justin se doit de le détester à son tour.



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living like we're renegades (justin) - Dim 17 Mar - 18:33



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L’air sérieusement sombre d’Elsie semble presque s’assombrir quand Justin commence à jouer la carte de l’erreur de la banque en la faveur de son client. Comme si elle les connaissait, ces arguments éculés qui ne cherchent qu’à ralentir l’enquête et éviter que le client soit le seul et le principal suspect de cet enrichissement douteux. Elle jette bien sûr un coup d’œil scrutateur sur les papiers déployés devant elle, avec moults effets. Mais elle reste fermement convaincue que Peterson serait bien mieux derrière les barreaux, ou aux travaux d’intérêt public, à rendre ce qu’il a volé en suant un peu. La partie s’annonce rude, puisque ni la capitaine de police, ni l’avocat ne veulent baisser les armes aussitôt.



Seuls.
Ça commence à être compliqué de réussir à ne pas attirer les soupçons dans le precinct. Certes, tout le monde la prend pour une épouse dévouée, sorte de Pénélope des temps modernes, qui a toujours su éconduire les éventuels prétendants pendant les années de cabane de l’Ulysse désormais revenu. Sauf qu’elle ne fait que donner le change. De Pénélope, elle n’a plus que l’apparence et la tendresse maternelle. Elle n’est même pas sûre de reconnaître l’épousé dans l’ancien taulard, et c’est bien là le problème. Alors lorsqu’elle le peut, c’est le regard d’un autre, qu’elle cherche, du coin de l’œil. Lorsqu’il commence à prendre la parole, elle ne sait pas vraiment où il veut en venir. La porte est à peine entrebâillée, parce qu’en tant que mère, elle sait qu’on est toujours plus curieux face à une porte fermée qu’une porte ouverte. On les a vus rentrer, mais il s’agit de négociation, forcément, de règlement d’affaire, une fois le prévenu sorti du champ de bataille.

Elle dévisage Bellinger quand il relance donc la discussion, moins froid et professionnel qu’avant. La proximité fait se dessiner un rictus amusé sur les lèvres nues de la policière, à moitié assise sur la table qui trône au milieu de la pièce. « Tu commences à savoir comment je travaille, à force d’avoir des clients face à moi. » Petit rire complice. « Évidemment qu’on va le pincer, si on le veut. Mais t’as d’autres choses à me donner, par hasard ? » Et le nom du gros poisson qui tombe dans le filet tendu. Elle hausse les épaules, feint la modestie : en tant que flic, elle se réjouit de l’avoir fait tomber de son piédestal. En tant que partisane de Khaos, elle s’impatiente d’observer les remous que ça va produire dans le monde du crime organisé. Parce que Bellandi trempe dedans, d’après des sources totalement inutilisables. Impossible de les mettre devant un jury, impossible de les mentionner à O’Caisin, surtout qu’elle n’est pas vraiment sûre que les sources elles-mêmes soient fiables sur ce point précis. Justin joue, en tout cas. Et Elsie s’en amuse, se demandant si l’avocat y voit une occasion politique pour la suite de sa carrière. C’est qu’elle le connait, à force, et pas seulement physiquement parlant.  « Pour l’enquête, je ne révèle pas mes sources, et tu le sais bien. Par contre, ce qu’il s’est passé en septembre n’est pas innocent dans la réouverture du dossier, tu t’en doutes. » Des uniformes passent en parlant fort devant la porte entrebâillée mais ne s’arrêtent nullement devant. Elle attend quelques secondes, pour revenir sur ce sujet précis : « On a eu de la chance, en septembre, qu’ils ne viennent pas fouiller dans notre relation, d'ailleurs. » Elle a écumé les documents les uns après les autres pour s’en assurer, en pleine nuit pour ne pas paraître suspecte aux yeux de ses collègues ou de sa famille. Insomnies, qu’elle affirmait. Et sous la carne, Ratatosk qui se réjouissait de voir tout le merdier que cette fuite d’informations produisait dans tout Arcadia. « Et pour Bellandi, on va se retrouver dans la merde si on trouve pas d’avocat de la partie civile. Il a l’air d’avoir mobilisé le cabinet Sciarra & Gates, et ceux-là ont tendance à être assez tenaces. Casse-couilles, pour ne pas dire. » Et ça ne lui plaît pas, à l’humaine, même si la lutte qui s’annonce fait briller dans les prunelles sombres une lueur amusée que celle de la conscience de Ratatosk.


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