Son of a God I'm like a titan that's risin' - Mar 11 Déc - 22:22
Son of a God I'm like a titan that's risin'
Le silence était d’orfèvre. La nuit n’avait pas porté conseil. Fatalement, le pauvre István avait été occupé à une activité plus physique. Lorsque la raison de cette activité lui faussa compagnie, la pauvre divinité était condamnée à la réflexion. Les yeux rivés au plafond, il attendait qu’une vérité ultime s’abatte sur lui, probablement guidé par l’éclair de Zeus en personne. Rien, pourtant, ne daignait venir. Seulement le chaos d’une réflexion, l’accalmie d’une pensée. Il n’y arrivait pas. Les questions se bousculaient. Lorsque son réveil sonna pour lui intimer d’aller travailler, István l’ignora simplement. Il envoya un message à son chef pour lui indiquer qu’il allait filer des voyous toutes la journée. C’était un bon moyen d’être tranquille, et il n’avait pas de coéquipier à qui rendre des comptes. Le Dieu respira doucement. Il y avait bien une chose à faire, une personne à voir.
Habillé simplement, István s’équipa de son arme de service, de son badge et d’une arme de secours. Veste en cuir et capuche grise sous celle-ci, il quitta son refuge, cet immeuble où il était secrètement caché durant les recherches infructueuses de la Bratva pour l’éliminer. Heureusement, ils n’avaient pas vraiment montré une quelconque motivation. Capuche sur la tête, visage vers le sol, Istvan s’effaça dans une voiture confisquée quelques nuits plus tôt. Il avait encore pris quelques libertés avec son métier, mais c’était l’époque qui voulait ça. Le moteur démarra, et après un tour d’un pâté de maison pour s’assurer de ne pas être suivi, le jeune homme se rendit secrètement dans un hôtel idéal pour se cacher, à Little Italy. Tant mieux, la probabilité d'y croiser la Bratva était bien plus faible.
Il s'approcha doucement du salon de thé de la Ciao Roma. Il vérifia à nouveau qu’un quelconque étranger ne l’avait pas suivi. En y pensant, le Russe se reprocha d’être devenu paranoïaque. Pourtant, on était jamais assez prudent.
« Bonjour Anna. » Istvan laissa échapper un sourire alors qu’il fit glisser sa capuche en arrière pour être reconnaissable. Le sourire était sincère. Il était ravi de la voir. C’était elle, le soir fatidigue où il était devenu ce fameux Freyr qui l’avait sauvé. C’était en cette rousseur qu’il devait avoir confiance. Et il avait besoin d’avouer son secret, de se laisser aller un peu dans une confidence non intéressée. Alors, pour l’instant, il oublia ses problèmes. Il se contenta d’ouvrir ses bras pour accueillir sa sauveuse dans une étreinte qui voulait dire tellement pour lui. Il était pas doué pour les remerciements. Alors, il en profita pour agiter des fleurs à son intention : des campanules. Internet disait que c’était les fleurs de la gratitude.
Son of a God I'm like a titan that's risin' - Dim 20 Jan - 12:38
Son of a God I'm like a titan that's risin'
La porte grinça. Le ventre se noua de manière fatidique. Il ne l’expliquait pas. La première chose qu’il vit, ce fut ses longs cheveux roux. C’était en cette rousseur qu’il devait avoir confiance. Il le savait. Il lui devait la vie. C’était un sentiment bien étrange de devoir la vie à quelqu’un. La reconnaissance était si grande. Parfois, Istvan n’avait pas conscience qu’il avait failli perdre la vie. Son travail l’amenait souvent à prendre des risques inconsidérés. Malgré tout, il appréciait celui-ci. Il n’était jamais passé si près de la mort que lorsque cette dague flirta avec son dos.. Elle pénétra sa chair, et s’il ne se souvînt que du réflexe qui lui sauva la vie, il pu affirmer que la claquette de sa main était un geste vital. Malgré tout, c’est elle, Anna, qui lui sauva la vie. Elle était une femme courageuse. Il pouvait l’affirmer. Il serra doucement les tiges des fleurs qui lui tendit avant d’être kidnappé à l’intérieur.
Rapidement, elle lui fit un câlin. Il sentit une étrange émotion. Un souvenir. Une étreinte nostalgique du Goulag où il avait grandi. Pour survivre, István avait dû faire taire cette partie tendre de lui. Malgré tout, l’étreinte l’amena à réveiller ce démon gentillet. Il ne savait pas vraiment comment l’expliquer. Mais il pensait à sa mère, à son visage. C’était une ombre bien étrange pour lui. Il laissa transparaître un unique sourire. Il était rassuré.Il lui rendit son étreinte comme il le pu, comme un fils le ferait. Il ne l’expliquait toujours pas, mais il sentait la maternité de cette étreinte. Au fond de lui, l’âme de Freyr était calme. L’Hybris était apaisé, comme s’il refusait de se réveiller à l’égard de cette femme. Une première, il le savait. Il sourit, comme si le repos était enfin bien mérité et enfin apte à être consommé. Il avança dans la pièce pour aller fatalement s’asseoir, profitant de cette belle accalmie.
Elle avait fait du thé. István, en bon russe, n’était pas forcément le plus grand fan de cette boisson exotique. Il ne fit, pourtant, aucun commentaire. Au contraire, il observa tendrement Anna lui servir sa tasse. Il la remercia chaudement. « Merci » Il essaya de porter sa tasse à ses lèvres mais deux enfants vinrent le perturber. Voilà qui n’arrangeait pas ses affaires. Anna vint alors lui demander comment il allait. Il balbutia une réponse « Tout va pour le mieux. Et toi ? Ici.. Que se passe t-il ? » La curiosité professionnel du policier, dit-on.