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The love that saves me kills me just like a weapon

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The love that saves me kills me just like a weapon - Mer 6 Mar - 9:54



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Hermès ϟ  Némésis .


Paresser tranquillement, dans une bulle hors du temps, le coeur bercé par le parfum de sa peau. Inspire, attrape ces fragrances qu'elle reconnaîtrait entre mille désormais. Ses doigts glissent sur son avant bras dont elle connait les moindres contours, doux effleurements. Le dos posé sur son torse, la tête repose sur son épaule. Ils sont là, tous les trois, enlacés, le père la mère et le fils qui prend ses aises dans le creux de ses hanches. Les images défilent à la télévision, c'est une soirée film comme ils ont l'habitude de le faire, de plus en plus quand elle a besoin d'une présence à ses côtés, de pouvoir se relaxer. Depuis que les souvenirs de Némésis se sont installés dans sa tête, elle fait face à certaines choses difficiles à gérer et les constants frissons d'horreur qui lui glissent dans l'échine et lui donnent davantage la sensation d'être enfermée dans un corps qui ne lui appartient plus. Dans le dos les ailes n'y sont plus, mais elle le sent, ça va revenir, elle va chercher de nouveau à se libérer.  Long soupir, elle bouge un peu, parfois mal installée quand elle est trop longtemps dans la même position.  Et c'est le petit dans son nid qui commence à faire des siennes, gigote.  Elle attrape la main d'Augustin et la dirige là où elle croit avoir senti un pied.

 


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The love that saves me kills me just like a weapon - Mer 6 Mar - 12:17


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27 FEVRIER




Ils sont bien là, installés tranquillement dans le canapé. On pourrait croire qu’ils sont à deux, mais ça fait bien quelques mois maintenant qu’ils sont à trois. Avec le petit Ben qui pousse sous le nombril de Sybille, chaque jour un peu plus. Les échographies le prouvent, chacune d’entre elle affichée sur le frigo. Augustin pensait la changer régulièrement, garder simplement la plus récente, mais il n’a jamais pu se résoudre à en retirer une seule. Ces photos racontent une histoire, ce sont les première qu’ils ont de leur fils et si il a pu apprendre une chose la première fois, c’est que les enfants grandissent beaucoup trop vite, que ces instants viennent, trésors d’émotions, moments à jamais gravés dans la mémoire et pourtant si vite passés. Et si l’on ne fait pas attention, si vite oubliés.

Alors ils en profitent, passent du temps ensemble encore plus qu’avant. Il a promis à Sybille qu’il serait là pour elle autant que possible et c’est ce qu’il fait. Elle n’a pas forcément besoin de lui tout le temps, mais il sent que rien que sa présence, un peu d’attention et de temps accordé font la différence. Peu importe les soucis à la Camorra, peu importe le travail, ou même ce que lui voudrait faire : il garde du temps pour elle, simplement être là chez lui avec elle, car c’est là qu’elle vit désormais. Et chacune de ces soirées est un délice, Sybille est une femme merveilleuse. Elle est magnifique, intelligente, elle est son amie et il ne saurait plus vivre sans elle aujourd’hui. C’était parti d’une danse, un soir, une rencontre qui a bouleversé à jamais leurs vies. Pour le meilleur.

Et le meilleur est là, sous ses doigts quand Sybille guide sa main sur son ventre. Il ne dit rien, sourit tranquillement, tend l’oreille - ce qui est idiot car il n’y a rien à entendre, mais il a l’impression de mieux se concentrer sur sa main ainsi. La télévision fait un bruit de fond, ils regardaient une comédie romantique sans vraiment y prêter attention, simplement pour dire de regarder quelque chose. Il n’écoute pas ce qu’il se dit, continue de caresser distraitement Le Bras de Sybille d’une main, concentré sur ce qu’il ressent de l’autre. Et soudain, il le sent. Un petit coup de pied, puis un deuxième. C’est un grand sourire ravi qui vient se dessiner immédiatement sur son visage. « Je l’ai senti ! » chuchote t’il avec excitation à l’oreille de Sybille, comme s’il ne fallait pas que Ben l’entende au cas où il déciderait d’arrêter.

Ils continuent de faire la chasse aux coups de pieds enfantins pendant quelques minutes, les visages émerveillés autant que les cœurs sont touchés. « J’ai hâte de le rencontrer, » dit Augustin, avant de déposer un baiser derrière l’oreille de la future maman.





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The love that saves me kills me just like a weapon - Mer 6 Mar - 21:16



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Hermès ϟ  Némésis .


Le sourire d'un père est quelque chose de magique et jamais elle n'aurait pensé apprécier ce qu'elle vit et ce qu'elle voit là. Pourtant Augustin a déjà été père, elle n'a pas eu l'honneur d'être mère et encore aujourd'hui c'est quelque chose qui la terrifie. Est ce qu'elle sera à la hauteur ? Et si elle n'aimait pas cet enfant ? Et si elle le rendait malheureux ? Il y a de ces fois où elle se demande si l'adoption ne serait pas meilleure chose pour lui, l'épargner de Némésis. Mais à voir tel sourire, ça efface ses craintes, et elle se dit qu'ils seront capables de gérer cela malgré les problèmes - et puis il l'a juré, il est là pour elle, elle est là pour lui et ensemble ils feront de grandes choses.

Pourvu que Némésis ne l'éloigne pas de sa famille, pourvu qu'elle ne cherche pas à s'isoler. Ce serait pire que tout; mais Sybille se promet d'y veiller, peut être qu'elle se fait trop de films. En attendant elle profite de l'avoir dans le ventre, sentir ses coups et les petites secousses. « Il a le hoquet. » Elle étouffe un rire attendrit, ne peut rien faire d'autre que caresser sa peau pour le rassurer, en même temps qu'Augustin. Il est doux, il fait attention comme si elle était faite de verre alors qu'il n'y a rien de plus solide qu'une mère; car il en faut pour porter ça. Il a hâte de le rencontrer, elle aussi, elle a hâte de voir à qui d'entre eux deux il va le plus ressembler, et au niveau du caractère aussi. Est ce qu'il sera grand ? Est ce qu'il sera brun ? De quelle couleur seront ses yeux ? Quelle sera sa couleur préférée ? Elle l'imagine avec le charme d'Augustin et la bienveillance qu'elle a. Ce sera un joli mélange. Ils vont le voir grandir, leur progéniture comme d'autres qu'ils ont eu ensemble dans leurs vies passées. Elle lui a dit qu'elle a récupéré ses souvenirs, mais pas qu'ils ont eu d'autres enfants ensemble ni la fin tragique qu'ils ont pu avoir dans certaines vies. Augustin a beaucoup de choses en tête, beaucoup de choses à régler, elle a décidé de lui en parler quand lui aussi retrouverait ses souvenirs. En attendant toute leur attention est sur Beniamin et sur le confort de l'un et de l'autre . Caresses distraites, subtiles sur le bout des doigts, Sybille dépose un baiser sur la joue du père en tournant le visage et se cale un peu plus contre lui.  « J'espère qu'on arrivera à le protéger de toutes ces histoires. »

 


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The love that saves me kills me just like a weapon - Mer 6 Mar - 22:30


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27 FEVRIER




Le hoquet... Augustin laisse échapper un rire attendri. C'est adorable d'imaginer ce petit bébé pas encore tout à fait terminé déjà avoir le hoquet. Il ne doute pas qu'il sera mignon comme tout, quand il sera sorti. Et qu'il aura aussi le hoquet. Sûrement que ça les fera rire également, à ce moment là, lui peut-être moins. Il se souvient de ses neveux et nièces quand ils étaient encore des nourrissons, ça les amusait de voir les adultes rigoler de leur hoquet, mais au bout d'un moment ça les faitguait. C'est ça, les bébés, ça passe du rire aux larmes. Il est impatient Augustin, d'enfin pouvoir tenir son fils dans ses bras, mais une partie de lui appréhende toujours autant. Alan lui dit que c'est bon signe, que c'est qu'il fera de son mieux pour lui. Il n'empêche qu'il réside quand même ce doute quelque part, cette question que doit se poser tout parent : serait-il à la hauteur ?

Il ne doute pas de Sybille, en tout cas, sait qu'elle aussi se le demande. Mais lui a une confiance à toute épreuve en elle, surtout en ce qui concerne Beniamin. Elle est une femme forte, droite dans ses bottes et dans ses valeurs, prête à tout pour défendre ceux qui lui sont chers. Il va sans dire que Beniamin deviendra sans aucun doute sa priorité. Tout comme pour lui.
Il sourit quand elle embrasse sa joue, la serre un peu plus contre lui. Il hoche la tête à ses paroles, et le sourire se fane lentement tandis qu'il y pense, qu'il réfléchit à ce contexte dans lequel ils vivent, ce contexte dans lequel Beniamin viendra au monde. La mafia. Lui aussi avait grandi au sein d'une mafia, et il n'y a pas d'environnement plus sécurisé et à la fois plus dangereux pour un enfant. La mafia est une famille, et les enfants qui y naissent sont des trésors qui valent bien plus que toute la marchandise qu'ils peuvent trafiquer. Surtout ceux des boss, ceux des chefs. Ceux-là sont des petits princes, comme lui et Benicio l'avaient été. Mais les allégences changent au gré des intérêts de ces hommes vaniteux et égoïstes.

Les allégeances changent, et parfois les petits princes deviennent des cibles privilégiés. A Arcadia, surtout en ces temps troublés où la police est sur leurs traces et les mafias sont sur les dents, un petit Esposito aura une grosse cible rouge dessinée sur le front.

Les caresses ralentissent sans qu'il n'y fasse vraiment attention, signe de son inquiétude relative. Alcide est toujours en prison et chaque jour qui passe fragilise leurs chances de le faire sortir de là innocenté. Le Ciao Roma perquisitionné, des proches interrogés. La police qui renifle chacune de leurs traces, et les autres gangs qui rôdent, la bave à la bouche. Les celtes et eux sont arrivés à un cessez-le-feu, mais pour combien de temps encore ? La Cala n'est pas menaçante mais c'est une drôle d'appréhension qui le travaille depuis ce rendez-vous au White Hare, et que dire des autres ? La Bratva se fait silencieuse, trop pour que cela ne paraisse crédible. Et il n'y a pas qu'eux. Toute la ville est aux aguets, à la moindre étincelle tout peut s'embraser. Ils le ressentent, tous autant qu'ils sont.

Est-ce que tu le sens, toi, petit Ben ?

« Je l'espère aussi, » répond-il, d'une voix grave qu'il veut pourtant garder sereine. Il ne dit pas que rien ne leur arrivera tant qu'ils sont ensemble, ce sont des mots qu'ils se sont déjà répétés de nombreuses fois au cours des derniers mois. Elle le sait, qu'il donnerait sa vie pour elle et lui. Mais donner sa vie ne suffit pas toujours à en sauver d'autres, surtout pas quand les chargeurs de mitraillettes règnent sur la cité. Il y a bien plus d'une balle là-dedans. De quoi fusiller les gens à la trentaine. Les caresses reprennent, se veulent rassurantes. Le silence est tranquille, rendu chaleureux pas le crépitement du feu dans le poêle à bois et les paroles incompréhensibles des personnages à la télévision.

« L'avantage d'une famiglia, c'est qu'on est là pour se protéger les uns les autres. » Elle sait de quoi il parle. De la Camorra. De leur panthéon, par extension. Sybille est comme Luca, plus attachée à leur panthéon. Pour Augustin, les mortels comptent d'abord, même ces petits dealers qu'il n'a pas de scrupules à liquider quand ils se font trop gênants. Tant qu'ils sont utiles à la mafia, qu'ls la servent, ils font partie de sa famille. « Tant qu'on sera soudés... Il n'y aura pas de risques. » Il n'y a qu'à voir les risques qu'a pris Gisella pour les couvrir, pour les couvrir tous. Les risques qu'ils prennent chaque jour, le temps que passe Aura à essayer de blanchir Alcide même si elle n'a pas d'affection pour lui. C'est cet esprit qu'ils doivent conserver, cet esprit qu'il a eu peur de voir s'effondrer au matin du premier janvier. Mais ils ont tenu bon. En tout cas, c'est ce qu'ils montrent... au fond, Augustin n'est pa serein. Il y a encore des bruits qui courent, des murmures... des regards... quand on est dotés du don de toute entendre, les sifflement des vipères viennent vous hanter même la nuit, parfois sans qu'il sache où commence un mot et où se termine le suivant.

Le confort est là, la chaleur, cette proximité familière et rassurante. Nécessaire. C'est ce qu'elle est devenue Sybille. Nécessaire, elle et ce petit bout d'eux qu'ils ont conçu ensemble, sous les étoiles de Mykonos. Comme un cadeau de leurs dieux.

Il regarde Sybille, replace une mèche de cheveux derrière son oreille, songeur. Pas tout à fait sûr de ce qu'il devrait penser. « Ta mission de surveillance se passe bien ? » La question est posée d'une voix neutre. Cela fait deux mois que la surveillance de Saturno Bellandi est la priorité de Sybille. Deux mois, et il sait qu'elle ne la porte pas vraiment dans son coeur, mais il ne veut pas relâcher la vigilance - et avec Ben dans son ventre, il n'y a pas grand chose d'autre qu'elle puisse faire pour les aider. S'il l'a demandé à Sybille, c'est parce qu'il a confiance en elle. Mais ces derniers temps, il pondère, se demande. Remet en questions ses certitudes, puis revient sur ses pas. Il n'a pas à douter d'elle. Mais ces bruits alors, ce qu'il entend dans les têtes, ce qui court sur les lèvres impressionnables des soldats ? Peut-être que cela n'a rien à voir. Ou peut-être qu'il se trompe depuis le début.





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The love that saves me kills me just like a weapon - Jeu 7 Mar - 7:57



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Hermès ϟ  Némésis .


Songeur Augustin, elle le perçoit par ses caresses qui ralentissent et qu'elle réclamerait presque qu'il s'y remette. Parce que c'est agréable et parce qu'elle aime bien le sentir aussi affectueux, elle a l'impression d'être vulnérable et qu'il la protège. La jeune femme  sait qu'il aura beau promettre d'être là toujours pour elle et pour leur enfant il sait tout aussi bien qu'elle qu'il y aura certaines choses pour lesquelles il sera impuissant. Quand ça frappe vite, même avec sa téléportation il peut y avoir bien des dégâts. Elle pense à cette fois là où elle s'est fait battre par l'homme qu'il dit aimer. Elle croit en sa bonne foi mais les promesses ne sont pas possible en leur monde. Régit par les mafia, la corruption, le vice. Ce n'est pas un endroit sain pour élever un enfant, mais ils feront leur possible pour qu'il ai une enfance normale.


Ça la rassure toutefois qu'il essaye de l'apaiser, il a toujours les mots et le timbre de sa voix est un son qui aura toujours mérite d'avoir des effets bénéfiques sur elle. Sybille passe sa main sur son ventre, le hoquet semble s'être arrêté, pile au moment où Augustin lui demande comment se passe sa mission de surveillance. Sybille n'a aucune envie d'en parler, parce qu'elle ne lui a pas tout dit, parce qu'elle cherche encore ce que Némésis veut. Elle vit mal son évolution, bien moins que ce qu'elle aurait pensé. Némésis est une déesse difficile à suivre, trop indépendante, trop solitaire et elle a été conçue pour une seule chose, le reste n'a pas forcément de place dans son esprit. Quand justice il n'y a pas, c'est l'hybris qui gronde, elle doit suivre et ces temps-ci c'est exactement ce qu'il se passe.

Elle soupire doucement «Oui ça se passe bien» Est ce qu'elle le trahit ? Non parce qu'elle ne cherche pas à lui faire de mal, son problème direct est Alcide. C'est tout. Et ça il ne sera pas en mesure de le comprendre, ni même de se mettre à sa place, parce qu'il n'a pas ce problème là. Dualité cauchemardesque, qui vient la déranger jusque dans le creux des omoplates. Elle le sent, ses ailes ne vont pas tarder à revenir. Sybille pose sa tête sur l'épaule d'Augustin et ferme les yeux. «J'ai déjà fait mon dernier rapport à Silas, il devrait t'en faire part rapidement.» elle prétexte être prise de fatigue et vouloir dormir, c'est la seule solution qui se présente à elle pour qu'il ne lui en parle plus et l'urgence de trouver une solution s'impose maintenant. Elle a l'impression de devoir faire un choix, alors qu'il n'en est rien, Némésis agit, Sybille suit.

 


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The love that saves me kills me just like a weapon - Jeu 7 Mar - 12:00


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27 FEVRIER




Tout se passe bien, assure Sybille. Elle soupire, il la laisse poser tranquillement sa tête contre lui, la regarde du coin de l’œil fermer les paupières. Elle paraissait apaisée quelques minutes plus tôt, maintenant elle a l'air fatiguée. Les deux ne sont pas incompatibles, certes, Augustin ressent la même chose - un bébé en moins sur le ventre. Il hoche la tête quand elle lui parle du rapport fait à Silas. C'est régulier, depuis le mois de janvier. Silas lui répète ce que Sybille lui dit, mais il sait très bien que le jeune sous-boss est sceptique lui aussi, reste sur ses gardes. Avaient-ils tort de se méfier de Saturno ? Ou bien est-ce que ce calme apparent cache d'autres fourberies ? Il ne cesse pas ses caresses douces sur son bras, médite un moment sur la situation. Il n'y a pas de doutes à avoir, le calcul est simple, en théorie. Sybille surveille, il ne se passe rien. Mais Augustin le sent, quand il approche le cadet Bellandi, sent cette ambition qui le surpasse. Il observe Sybille et son visage angélique alors qu'elle se repose contre lui.

Il devrait la laisser tranquille, il le sait. Mais les doutes prennent le dessus, et le consigliere aussi. « Je ne pensais pas qu'il resterait tranquille, » fait-il remarquer, comme pour partager ses impressions. Il fronce un peu les sourcils, laisse passer quelques secondes où le crépitement du bois et le jingle lointain de la publicité résonnent en un doux bruit de fond. « Tu es sûre de n'avoir rien manqué ? » L'approche se veut consciencieuse, purement professionnelle. L'objectif est tout autre. « Est-il possible qu'il t'ait... repérée, d'une certaine façon ? Ou qu'il soit au courant ? »  Après tout, Hadès est un dieu plein de ressources. Si quelqu'un avait mouchardé... il n'aurait qu'à attendre d'être sûr de ne plus avoir d'yeux sur lui pour agir d'une quelconque façon.





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The love that saves me kills me just like a weapon - Dim 10 Mar - 12:03



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Hermès ϟ  Némésis .


Augustin reste méfiant et Sybille sait qu'il a raison de l'être parce qu'effectivement il se passe quelque chose. Elle ignore son ampleur pour le moment, tout ce qu'elle désire c'est ne pas laisser Alcide s'en sortir sans justice et Augustin ne la laissera pas faire. Saturno serait plus à même de le faire, elle sait qu'il veut être à la tête de la Camorra et qu'il compte y parvenir. Sybille mettra un point d'honneur à refuser ce qu'il prépare dans la mesure ou cela impliquerait la vie d'Augustin et des autres. Puisque ce n'est pas le cas il n'y a pas besoin d'en faire des caisses et le laisser faire ce qu'il veut.

La jeune femme reste contre Augustin qui continue de la questionner au fil de ses doucereuses caresses, ça a l'air de beaucoup le préoccuper mais elle n'envisageait pas qu'il lui en parle dans un tel moment. Si elle reste vague il risque de mettre quelqu'un d'autre à la surveillance. «Non je pense pas, je reste chez moi quand je l'observe et il n'a pas de don de médiumnité. Je l'aurais senti.» Un baiser sur ses lèvres pour le rassurer, elle pose de nouveau sa tête contre son épaule et baille. « Il ne se passe rien pour le moment, peut être qu'il attend ? Je sais pas, ça m'a l'air tôt et il se doute surement qu'on le soupçonne.» Se blotti un peu plus entre ses bras, elle ferme les yeux et continue de prétexter s'endormir pour éviter largement que la discussion ne se poursuive ou qu'il ne devienne trop suspicieux à son égard.

Sybille aurait eu envie de lui parler, mais elle a toujours eu l'impression qu'il ne la garde près de lui qu'à cause de son enfant qu'elle porte et qu'au delà de ça il serait facile pour lui de l'oublier. Ses erreurs commises avec cet homme, alors qu'il lui avait fait des promesses, brisées, lui sont la preuve qu'il n'est pas aussi attaché à elle qu'il le prétend. L'oreille attentive aux battements de son coeur, décèle une légère accélération, trahi qu'il est soucieux.

 


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The love that saves me kills me just like a weapon - Mar 12 Mar - 16:48


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27 FEVRIER





Sybille n'a pas l'air inquiète, simplement fatiguée. Elle est nouvelle à la Camorra après tout, et ne partage pas l'animosité d'Alcide, les doutes d'Alfonso et le dédain de Silas. Augustin baigne dedans depuis des années, aux côté d'Alcide il a appris à voir son frère à sa façon, sans jamais plus réellement voir plus loin, sans non plus lui jeter la pierre. Toutes les fratries ne sont pas les mêmes, il le sait. Jamais Augustin n'aurait jalousé Benicio, mais leur relation était à mille lieux de celle que partagent Saturno et son grand frère. Il connaît l'histoire. Comprend la rancoeur du cadet, sans pour autant cautionner de possibles ambitions. Alcide est leur Don et le reste, même derrière les barreaux. Quoi qu'il arrive, il ne laissera personne lorgner sur sa place, pas même un Bellandi. Surtout avec ces soupçons qui pourtant restent infondés...

Un doux baiser déposé sur ses lèvres, elle est apaisante dans ses gestes et ses paroles, ressent sûrement son inquiétude. Son incrédulité. Tôt ? Cela fait deux mois. Des mutineries prennent un quart d'heure à mener à bien, une poignée d'hommes et des mitraillettes. Peut-être qu'elle a raison, peut-être qu'il n'y a rien. Mais il en doute.

Il ne dit rien, caresse distraitement ses cheveux, garde ses remarques pour lui. Il n'y a qu'un moyen d'en avoir le coeur net.

Mais Sybille ? Il s'est interdit de rentrer dans sa tête, s'est promis de lui laisser son jardin secret tranquille. Il n'y a que deux personnes qu'il s'est interdit de sonder, elle et Alan. C'est une queston de conscience, qu'il a appris récemment à écouter, mais... il s'agit d'Alcide. De la Camorra. S'il venait à y avoir anguille sous roche et qu'il a refusé de vérifier simplement pour des questions de sensiblerie, sa conscience ne le laisserait jamais tranquille. Pas quand il s'agit de la Camorra.

L'hésitation est là, vogue à l'âme qui dure le temps d'un spot publicitaire. Puis il tranche. Tant pis.

Les barrières de l'esprit s'abaissent, et doucement se fraient un chemin jusqu'à cette jolie tête bien faite et bien remplie. Le silence reste apaisé, sonorités d'une soirée tranquille, tandis que Augustin écoute, ressent, observe... un certain malaise, des questions. Saturno. Il appréhende certaines émotiosn aux saveurs de souvenirs qu'il a du mal à interpréter précisément, mais la certitude est là, frappante. Saturno n'est pas tranquille. Saturno se frotte les mains, ronge son frein de façons habile.

Et Sybille le couvre.

Les doigts se figent dans les cheveux alors qu'il sent les battements de son coeur accélerer, la chaleur typique de la colère monter lentement. C'est un choc brûlant, vicieux qui s'infuse dans ses veines. Il l'avait senti. Il aurait dû écouter son instinct, écouter ses tripes. Sybille l'a trahi, et lui n'a pas fait le nécessaire parce qu'il lui faisait confiance parce qu'il pensait qu'elle l'estimait autant que lui l'estilme. Parce qu'il l'aime, et voilà encore une preuve qu'il faut se méfier des sentiments. Il croyait avoir appris, voilà qui est une belle claque dans la gueule.

Il respire, garde néanmoins son calme, la colère se fait un orage lointain et sourd pour l'instant, comme ceux qui restent accrochés aux montagnes les soirs d'été où l'air se fait très lourd. Les doigts résistent au réflexe virulent qui lui donne envie de tirer sur les cheveux pour faire mal, et ils reprennent tranquillement leurs caresses, alors que le coeur crie à la punition.

Dieu des mensonges, que la trahison insupporte pourtant. « Tu me mens, Sybille. » Simple réflexion, aussi courte et tranchante qu'une lame de poignard. La voix n'est pas la même. Elle l'entendra.




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The love that saves me kills me just like a weapon - Ven 15 Mar - 9:22



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Hermès ϟ  Némésis .

Les doux moments se gèlent, un frisson remonte l'échine alors que les doigts d'Augustin continuent leurs douces caresses dans ses cheveux. Tout a l'air paisible mais l'atmosphère devient quelque peu électrique en une fraction de seconde. Elle prétend vouloir dormir, elle sait qu'il n'est pas tranquille. Et les mots tranchent, syllabe après syllabe, d'une froideur extrême, accusateurs.  Sybille relève la tête, tourne le visage dans sa direction et son regard glacé se plante dans les iris sombres d'Augustin. Elle devine qu'il est allé espionner dans son esprit, écouter ses pensées, comme un voleur entre par effraction. Ho il s'est permis beaucoup de choses avec elle, et si elle faisait la liste des fois où il lui a fait des crasses elle pourrait dire qu'ils sont quittes. Pour la violence dont il a fait preuve, pour les mensonges, pour cette dernière demande qu'elle lui a fait et pour laquelle elle n'a pas eu honnête réponse. « Et c'est ta faute. » Tout aussi tranchants et froids que ses mots à lui, parce que bien entendu lui, il est parfait, il ne commet jamais d'erreur, il ne se souvient soudainement plus qu'elle attendait qu'il lui dise la vérité à propos d'Alcide, à propos de ce qu'il a fait, pour qu'ils puissent ensemble en débattre. Il a jugé bon de lui couvrir les yeux, il a jugé bon de ne pas lui faire confiance et l'utiliser comme l'aurait fait Zeus. « Tu m'as laissée seule dans mes doutes, dans mes questions, j'ai été voir quelqu'un qui m'a répondu avec honnêteté. »


Il ne comprendra pas. Il ne comprend jamais Augustin, y'a qu'à voir ce que ça a donné avec Luca. Il fera pareil pour elle, il va la laisser tomber et la considérer comme traître sans chercher à comprendre pourquoi. Parce que c'est une tête de mule, parce qu'il est égoïste. Mais elle l'aime malgré tout, elle ne peut pas lui en vouloir, elle en est incapable. Némésis a une faiblesse, c'est lui. Sybille se redresse, prend ses distances avec lui mais reste assise à côté sur le divan, s'extirpe de ses caresses pourtant si agréables. « Tu le sais qu'elle s'est réveillée,  elle a des questions, un vécu, tu n'as pas voulu l'écouter. Tu n'as pas la moindre justice»

 


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The love that saves me kills me just like a weapon - Ven 15 Mar - 9:26


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27 FEVRIER





Sa faute ? Il fronce les sourcils, plisse les yeux. Les mots s'emmêlent avec les pensées de Sybille et il capte, il entend les reproches comme il les ressent. Ça nourrit sa colère, il serre les mâchoires et a un rictus moqueur. Il aurait dû s'y attendre, il aurait dû anticiper cette réaction. Bien sûr que Némésis s'est réveillée, mais il a été trop stupide pour croire qu'elle se tiendrait à ses côtés. Elle s'écarte, s'éloigne de lui et il se dit que c'est tant mieux, car la violence de la révélation le rend fébrile. « Ne commence pas à rejeter ça sur moi, tu as fais le choix de me mentir, » rétorque-t-il. « La justice... »

Un rire sec et froid, il n'y a rien d'amusant, c'est une ironie qui le répugne. N'est-elle pas la justice de Zeus ? Celui-là même qu'elle vient officiellement de condamner ? « Si c'est la justice que tu cherches, Sybille, je ne sais pas ce que tu fais encore ici. » Il n'y a rien de juste dans leur monde, rien, c'est l'argent et le pouvoir qui ronge le cœur des hommes, les gangrène, et eux sont ceux qui font l'apanage de ces péchés. Ils sont des criminels, des profiteurs, des tueurs. Elle le sait, elle sait dans quel monde sans lois elle s'engageait. A quoi elle s'attendait ?

Il se lève du canapé, passe une main sur sa bouche, au comble de l'énervement. La fureur n'est pas loin, il essaye de la contenir car c'est Sybille, c'est la mère de son fils, car ce qui les relie est plus important que n'importe quelle querelle, dans le fond... mais la trahison est trop abjecte. « Tu n'as pas à décider, tu n'as pas à savoir. Là n'est pas ta place, » claque-t-il, plante un regard furieux sur elle. « Tu ne sais pas de quoi il peut être capable, tu ne sais pas à quel point ça peut dégénérer, » continue-t-il en la pointant du doigt. Il repense à la violence des fusillades, des mises à mort et des renversements qu'il a vécu, les images percutent, sanglantes, terribles - et il ne peut bloquer la vague qui s'emmêle à l'esprit de Sybille. Elle ne sait pas. « Tu avais des ordres. Si tu n'es pas capable de les suivre, alors tu n'as rien à faire à la Camorra. »




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The love that saves me kills me just like a weapon - Ven 15 Mar - 9:30



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Hermès ϟ  Némésis .

Il s'emporte, bien évidemment, elle s'y était attendue ; le dialogue n'est pas dans sa nature, d'abord la querelle ensuite la guerre puis l'armistice, qu'importe les sacrifiés sur le chemin. «  Ça t'est égal alors ?? » Outrée, elle se lève, fait quelques pas vers lui. La réprimander pour les ordres donner est trop facile quand lui même n'a pas voulu se fouler pour comprendre le fond. « Ça t'es égal qu'il a tué une femme qui n'a rien demandé et qu'il s'en sorte ? » A priori oui, pourquoi se fatiguer ? Elle espère lui faire entendre raison. « Ça t'es égal qu'il m'ait fait du mal et qu'il soit pas puni ??» Némésis qui parle, soudainement ayant pris possession de l'enveloppe humaine. Elle vacille, main sur le front comme un vertige soudain. tous n'ont pas retrouvé la mémoire, mais il sait pourquoi elle a du mal avec Zeus, pourquoi elle s'est sentie trahie. Elle ne peut faire comme si de rien était, oublier son honneur et le regarder lézarder au soleil sans payer pour ses fautes. Cette femme qu'il a tué doit obtenir justice. « Saturno a la décence de reconnaître cela contrairement à toi !! Et si tu arrêtais de te fier au jugement d'Alcide vis à vis de lui peut être que tu aurais essayé d'ouvrir un dialogue d'abord au lieu de m'engager comme chien de garde !! » Elle le bouscule, sur les nerfs, la déesse en elle est choquée par le comportement qu'il a, depuis qu'il l'utilise en ayant d'abord choisi d'ignorer sa détresse. Surveiller sans en échange lui avoir apporté la moindre réponse à ses doutes ; comme si ça lui faisait ni chaud ni froid de savoir qu'elle nage dans les cauchemars depuis qu'elle s'est éveillée.


« Alors vas-y !! a ton tour !! Puisque vos crimes ne trouvent pas la moindre justice je ne désire pas rester en ce monde, tue moi !!! Tu t'en sortiras et moi je n'aurais pas la moindre mémoire !! » Elle le bouscule encore, le provoque, supérieur ou pas, il a tendance à oublier qu'avant tout il est une personne tout comme elle, qu'en rien cela lui donne le droit de lui manquer de respect. « C'est la tendance Augustin, sois un homme ! Prends ton arme, tire moi dessus ! Tue moi comme il l'a fait avec elle et ce sera parfaitement normal !!» Son corps entier résonne de colère, elle pourrait le punir pour ça, mais veut le mettre face à son propre reflet. « vas y !! Imite ton grand héros, ton patron. Le pauvre croupi en prison !! Quelle injustice !!»

 


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27 FEVRIER





Sa colère réveille celle de Sybille, et celle de Némésis certainement. Il ne sait pas vraiment à qui il a à faire, elle mélange tout, la divine, la mortelle. Mais peu importe. Elle s’égosille contre un homme qui ne lui a rien fait, qu’elle ne connaît pas, s’insurge contre un crime du passé alors qu’elle sortait à peine de l’adolescence quand les faits se sont déroulés. Ça ne la regarde pas. Elle n’a pas à questionner cela, ce ne sont pas ses affaires, et il croit tomber des nues quand elle dit qu’il lui a fait du mal. « Tu confonds tout, » s’agace-t-il, faisant de grands gestes exaspérés des mains. « Alcide ne t’a rien fait ! »

C’est bien Némésis qui s’exprime, la vengeance ailée qui s’énerve et il la sent prendre le dessus dans son esprit, sent sa rage surpasser de loin celle déjà présente de Sybille. La mortelle lui reproche d’avoir menti, la divine cherche la justice à tout prix. Il a un rire moqueur quand elle évoque Saturno et sa décence. « Bien sûr qu’il t’a dit ce que tu voulais entendre, il te manipule ! Tu crois être plus maligne mais tu te fais mener par le bout du nez ! » Au lieu de le suivre lui, comme elle aurait dû le faire.

Elle le repousse, le bouscule, virulente dans ses gestes tout comme dans ses paroles. La colère explose et elle hurle tout son mépris à son visage, les mots le heurtant un peu plus à chaque fois qu’elle ouvre la bouche. De ses mains fermes il attrape ses poignets, entrave ses mouvements et l’empêche de le frapper encore. Les mâchoires serrées sous la rage, ses yeux lancent des éclairs. « Jamais je n’ai levé la main sur toi, » crache-t-il. C’est faux, d’une certaine manière, elle a souffert de ses erreurs. Mais il ne l’a pas frappée et ne le fera pas, même si ses doigts enserrent peut-être un peu trop fort les poignets de la déesse. Comment ose-t-elle trahir ceux qui l’ont accueillie ? La justice n’existe pas ici-bas. « Elle te monte à la tête, je ne te reconnais plus. »




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Poignets entravés, elle se débat pour qu'il la relâche, un coup sec. Il ne comprend pas ce qu'il se passe dans sa tête, il a préféré ignorer la guerre qui sévit en elle entre la déesse et la mortelle. Et en même temps elle ne peut pas lui en vouloir, ces derniers temps il a été très occupé, poussé à la tête de la mafia qu'il appelle grossièrement famiglia mais qu'un crime commis au sein de celle ci ne trouve aucune justice, c'est trop. Beaucoup trop. Elle a été chercher l'équilibre qui lui manque, par cela passe la nécessité de savoir la vérité et Saturno la lui a apporté. « Tu le savais tu ne m'as rien dit !! C'est normal qu'on se tue dans ta famiglia ? J'y étais pas et alors ? Qu'est ce qui me dit que tu feras pas la même chose ? Tu as déjà été violent avec moi Augustin ! Tu oublies vite quand ça t'arrange !» Un autre coup sec, elle se libère totalement de son emprise. « Alcide doit payer pour ce qu'il a fait et Zeus ne mérite pas la tête du panthéon ! C'est tout ! »

C'est difficile à vivre en plus de l'enfant, elle a beaucoup de mal avec cette nouvelle évolution et les souvenirs qui s'en suivent. La déesse est éparpillée, la justice de Zeus elle même doute et rejette celui pour qui elle est sensé œuvrer son don de mort. «T'es pas capable de le comprendre, dans ton monde à toi il n'y a que la mort et l'argent» douleurs dans le ventre, contractions qui la forcent à baisser le ton elle pose la main sur la table, prend appui et s'essouffle. «oh non....» main sur le ventre tandis que l'hybris gronde, la douleur se fait vive dans le dos et la tête commence à lui tourner. Elle passe sa main libre sous son haut, perçoit les aspérités de sa peau les cicatrices laissées par ses ailes. Ça brûle, ça démange, elle crispe ses doigts, enfonce les ongles dans la chair. Arrache moi la peau.

 


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The love that saves me kills me just like a weapon - Ven 15 Mar - 9:37


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27 FEVRIER





Ils se disputent, violemment, et dans un coin de sa tête Augustin se demande si ce qui se brise là sera réparable. Ils ont déjà vécu des difficultés, par sa faute, et s'en sont toujours relevés, mais là... Sybille parle, la voix de Némésis résonne au fond de la sienne, et si ses mots ont un sens, une logique, lui n'est pas capable de l'entendre, de la comprendre. Il n'avait pas à lui dire, elle n'avait pas à savoir. Elle est peut-être la mère de son fils, mais elle n'est qu'une nouvelle recrue à la Camorra. C'est une famiglia peut-être, mais l'organisation a besoin de structure et de hiérarchie. Et quand il le faut, oui, certains meurent s'ils menacent d'enrayer la machine. Ce n'était pas le cas de Frances, peu importe, il s'en fiche, il ne l'a pas connue. Cette histoire ne regarde que Alcide et Augustin ne comprend pas que Sybille y attache autant d'importance.

Oui, il n'y a que la mort et l'argent dans son monde. Ce n'est pas comme s'il ne l'avait pas prévenue.

Pourtant elle défaille dans sa colère, et Augustin a un réflexe de préservation quand elle chancèle, ses mains tentent de la maintenir debout. Dispute ou pas, elle reste Sybille, et dans son ventre grandit leur héritier. Une inquiétude furieuse lui perce le poitrail quand elle gémit, une main sur le ventre, et qu'elle se gratte le dos, geste caractéristique de son hybris qui ne l'avait plus tant ennuyée depuis que les ailes ont poussé pour la première fois. La rage et la rancoeur sont lavées d'un seul coup, comme si l'on avait versé un seau d'eau glacée sur un brasier en feu. « Syb ? » s'enquit-il, la nervosité évidente dans sa voix. Il pose une main devenue douce sur son bras. « Ca va ? » Non ça ne va pas, c'est évident. Mais il ne peut pas lui enlever ces démangeaisons là, il n'a pas ce pouvoir.




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Hermès ϟ  Némésis .

La conversation prend un tournant désagréable, elle ignore si elle préférait les cris et les reproches à l'impression soudaine qu'elle va accoucher. L'esprit peine à s'apaiser, l'hybris prend le dessus et son corps entier est endolori par toutes les sensations. Lames de couteaux enfoncées dans tout son corps, rien ne l'épargne. C'est tellement vif, tellement horrible qu'elle a l'impression de mourir sur le champ.

Elle n'avait pas imaginé ressentir telle douleur soudainement, son corps entier réagit à la dispute, aux sensations de la déesse et met leur enfant en danger. Les contractions sont vives, rapprochées, elle croit alors finalement comprendre ce qu'il est en train d'arriver. Augustin cesse de la réprimander, soudainement ses gestes et sa voix se font plus doux et elle est rassurée de voir qu'elle peut compter sur lui malgré tout. La douleur fait trembler ses jambes, Sybille prend le réflexe de s'asseoir sur une chaise, la main sur le ventre. Elle souffle, inspire, souffle encore, le bébé n'est pas prêt à sortir mais elle sait que ce qu'il se passe n'est clairement pas normal. Son corps l'expulse, sans doute, elle ne sait pas comment se passent ces choses là puisqu'il s'agit de sa première grossesse.  « Je sais pas, je...j'ai des contractions.... » Grimace, le médecin lui a dit qu'en cas de contractions trop rapprochées le risque d'accoucher augmente.   « Il faut qu'on aille à l'hôpital, tout de suite. »  Pas de panique, autrement ça empire tout, Sybille essaye de rester calme mais la douleur la prend, incapable de se lever d'abord, et puis quand elle se relève, le cauchemar continue. Cuisses trempées, la poche de liquide amniotique se perce et elle étouffe une plainte de douleur. « Il faut y aller tout de suite ! »

 


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The love that saves me kills me just like a weapon - Ven 15 Mar - 9:51


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27 FEVRIER





Elle tremble et Augustin n’a pas besoin de reconnaître l’expression de la douleur sur on visage. Il la ressent à travers son esprit et ce ne sont pas des sensations qui m’en rassurent. Sybille s’assoit et le cerveau d’Augustin se met à réfléchir dans tous les sens, entend les pensées en pagaille de Sybille se mélanger aux siennes pour créer un véritable brouhaha de panique qu’il n’arrive pas à contrôler. Des contractions.

En février.

Impossible ?

Le corps est figé sous le choc de la réalisation de ce qui est en train d’arriver, l’esprit en surchauffe est incapable d’analyser la situation de façon rationnelle. « Mais... » est-il seulement capable d’articuler alors que Sybille est manifestement prise de nouvelles contractions. Le bébé est supposé sortir en avril, pas avant. Il ne peut pas sortir maintenant, n’est-ce pas ? Comment est-ce possible ? Ce n’est pas quand même la dispute ?

Le déclic arrive quand Sybille répète l’urgence de partir, tout de suite. Les yeux s’attardent une seconde sur le liquide qui s’écoule aux pieds de la jeune femme, les paupières clignent, il est subjugué. Il n’arrive pas à y croire, tout simplement, mais son corps passe en mode pilote automatique. Il fonce dans l’entrée attraper les clés de sa voiture, attrape la veste de Sybille au passage et se dépêche de revenir auprès d’elle, la lui passe autour des épaules avant de l’aider à se relever. « Tu peux marcher ? » Une grimace, il comprend rapidement que ça ne sera certainement pas une option et passe donc un bras sous ses épaules, un autre sous ses genoux pour la soulever.

Elle pèse son poids tout de même, surtout avec le petit dans le ventre. C’est que c’est une femme solide, Sybille. Mais ce n’est pas la première fois qu’il la porte, et puis la montée d’adrénaline là lui donnerait la force de soulever des montagnes.

Il panique, en vérité. Tout est allé si vite, ils sont passés par tant d’émotions en si peu de temps, et puis surtout il n’était pas prêt à faire face à une telle situation. Ils avaient dit avril. Avril. Pas février. Le bébé n’est pas prêt, c’est impossible...

Il descend les escaliers qui mènent au garage, avec précaution et empressement. Il aide Sybille à entrer dans la voiture, saute côté conducteur et démarre sans attendre, enfonce la pédale d’accélérateur dès que la porte de garage et la grille ont ouvertes.

Il déboule en trombe sur la route, accélère, fait des appels de phares pour doubler les voitures de façon pas très conventionnelle. Sybille souffre à côté de lui, elle souffle fort, sur un rythme saccadé, et franchement Augustin à l’impression que son cœur est au moins aussi irrégulier. Ou qu’il pourrait lâcher à n’importe quel moment. « Ça va ? Tiens le coup, on y sera dans cinq minu- bouge, bouge putain ! » Il écrase le klaxon, double une vieille Ford qui traîne.

Ils finissent par arriver à l’hôpital et Augustin ne prend pas la peine de se garer, s’arrête en urgence devant l’entrée dans un crissement de pneus, sort de voiture et se précipite côté passager pour aider Sybille à en sortir. En passant il avise un infirmier qui prend sa pause clope, lui aboie dessus sans ménagement. « Elle accouche, aidez nous dépêchez vous ! »

Il n’apprécie peut être pas la réflexion ni le ton employé mais Augustin ne s’en préoccupe pas, prend Sybille dans ses bras de nouveau, le cœur battant la chamade. L’infirmier arrive quelques instants plus tard avec un fauteuil roulant, dans lequel il dépose la future maman avant de se précipiter à l’intérieur avec eux.




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The love that saves me kills me just like a weapon - Ven 15 Mar - 9:54



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Hermès ϟ  Némésis .

Sueurs froides, vertiges et le corps entier qui semble être pris dans l'engrenage d'un mécanisme. La douleur revient, fortes contractions qui l'empêchent de bouger quand vient le moment de partir. Le visage de la jeune femme se décompose, son corps de lui appartient plus. Augustin prend les devants, la soulève et elle s'accroche à son cou étouffe des gémissements de douleur. Dans la voiture, elle inspire, expire, essaye de contrôler cela comme elle a appris à ses cours de préparation. Pourtant elle sait que ce qu'elle vit n'a rien de réellement normal, ni même cette sensation d'agoniser. Sa la route elle se cramponne à sa ceinture, hurle quand les contractions se font plus fortes et reprend sa respiration quand la tranquillité revient.   « Je ne vais pas y arriver » La voix faible souffle, elle parle, elle le répète, pour elle même parce que la douleur devient trop vive, insupportable. Augustin fait son possible, il l'aide alors qu'ils viennent de se disputer. Elle l'aime, plus que jamais à ce moment là, parce qu'il a promis de ne jamais la laisser tomber et elle en a douté, là elle a la preuve que c'est vrai.

Une fois devant l'hôpital, il prend de nouveau soin de la soulever avant que les infirmiers arrivent avec une chaise roulante.Tout s'accélère, Sybille agrippe la main d'Augustin, elle est pas prête, elle ne pas pas y arriver, ce sont les pensées qui passent dans son esprit. Nouvelle contraction, plus forte, plus intense, lui font monter les larmes aux yeux et la rend blafarde. ils décident de l'emmener en salle d'accouchement, rapidement, sans même avoir vérifié ce qu'il se passait alors pour elle plus de doute c'est la fin. Elle exige la présence d'Augustin, sa main agrippe si fermement la sienne qu'il n'aurait pas été possible de les séparer. « Je ne vais pas y arriver Augustin » Elle gémit, dans son agonie, pour elle c'est la fin, elle ne pourra pas survivre à telle douleur. « Ne me déteste pas s'il te plait, prend soin de lui. » Pour elle c'est clair, déjà, elle n'est clairement pas prête, elle va y passer. Le travail déjà bien entamé, elle tente de suivre tant bien que mal les instructions qu'on lui donne, le vertige, les oreilles sifflantes, elle hurle, crie, ignore ce qu'il se passe et l'impression qu'on lui arrache les entrailles. Quelques minutes à peine, elle perd connaissance.


 


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The love that saves me kills me just like a weapon - Ven 15 Mar - 10:39


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27 FEVRIER





Les hurlements de Sybille résonnent dans ses oreilles, comme un refrain horrible qui lui lacère le cœur et les tympans. Les doigts de la jeune femme s’agrippent à sa main, les ongles lui rentrent dans la peau à l’en faire saigner mais il ne sent rien, ne ressent qu’une terreur affreuse et cette panique, cette douleur inhumaine qui prend aux tripes, qui lui donne l’impression que tout cela n’est pas réel, que c’est un cauchemar, que tout se joue dans une dimension autre que celle-ci. Ils sont emmenés en salle d’accouchement et les mots défaitistes de Sybille le plongent dans une panique indescriptible ; c’est comme s’il n’existait plus, comme si l’âme était sortie du corps, laissant l’homme patauger dans une terreur noire et incandescente, une terreur telle qu’il n’en a jamais connu dans sa vie auparavant. « Dis pas ça ! » qu’il s’écrie, serrant sa main aussi fort qu’elle la tient, un sanglot d’horreur audible dans ses mots mais étouffé par les cris de celle pour qui il a si peur. C’est trop, trop, ce qu’elle ressent, cette peur terrible, cette douleur qui la déchire. Et cette certitude de voir la mort approcher, ses griffes s’enlacer autour de son corps en souffrance, qui bientôt cède, et flanche. « On la perd, » s’élève la voix d’un des infirmiers, et Augustin se prend une claque énorme dans la figure, attrape doucement le visage de Sybille entre les doigts de son autre main. « Non, » souffle de désespoir, souffle qui ne veut pas accepter, souffle qui refuse. Il a déjà perdu Nina entre ses bras, il ne la perdra pas elle non plus. « Non ! Syb ! » Il y a des bips dans la salle, les gens autour de lui qui parlent et le tout couvert par les battements de son cœur à ses oreilles, un acouphène lancinant comme un signal d’alarme qui lui traverse le crâne. C’est une brume à la couleur du sang qui l’entoure, et bientôt on essaie de le faire se reculer, on essaie de l’arracher à elle mais il ne lâche pas sa main, contre vents et marées. « Syb ! Putain ! »

Les doigts finissent par céder, il a conscience qu’on le maintient à distance, deux hommes peut-être, mais les yeux ne lâchent pas cette silhouette qui se perd là, sur cette table d’accouchement, ce visage pâle et gracile, ces cheveux sombres et ces yeux si bleus qui se sont éteint. Non. A travers la brume il la voit, cette éclaircie, cette lumière qui émane, et elle est là. Elle est , bien vivante, l’esprit brillant encore dans cet espace incompréhensible. Il soupire, l’espoir revient mais l’angoisse reste maîtresse de la situation. Les muscles relâchent leur lutte contre les infirmiers, et il voit qu’on s’occupe d’elle, et qu’une sage femme tient dans sa main un nourrisson inerte, minuscule, recouvert de liquide. Augustin s’agite, réflexe incontrôlable et désespéré. Il le voit l’espace d’une seconde, avant que la femme se retourne et  que les autres s’activent.

Le bébé n’a pas pleuré.





On l’a fait attendre un moment dans une pièce, une sage-femme a pris le temps de lui expliquer la situation et ce qui allait venir. Seul avec son angoisse, il a fait les cent pas, envoyé les textos qui devaient être envoyés, appelé Alan sans même savoir pourquoi. Il a connu ça, par deux fois. Entendre sa voix et ses mots l’a rassuré, un peu. Et puis une sage-femme l’a emmené voir le bébé, propre et entubé, protégé dans une couveuse. C’était comme vivre un rêve éveillé, un rêve qu’il aurait préféré ne jamais faire dans sa vie.

Ils lui ont demandé de rejoindre Sybille une fois que son état s’était stabilisé.

Installée dans une chambre pour elle toute seule, il la retrouve profondément endormie, le visage marqué par la fatigue et l’expérience éprouvante qu’elle vient de traverser. Il dépose un baiser sur son front et tire la chaise vers lui, s’assoit à côté d’elle, prend sa main dans la sienne.

Il attend, une heure, puis ne compte plus. Il s’endort, la tête sur le lit, épuisé.




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The love that saves me kills me just like a weapon - Ven 15 Mar - 11:11



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Hermès ϟ  Némésis .

Un trou béant dans l'univers, perdue au milieu des songes où le vide absolu. Pas de rêves, pas de cauchemars. Plus aucune douleur et plus aucune sensation. Elle n'est plus qu'une entité flottant dans l'espace, erre sans but et sans réelle conscience. Pendant qu'Augustin s'agite, pendant que les infirmer font leur possible pour réanimer la mère et l'enfant. Ils y parviennent bien assez rapidement pour que l'inquiétude fasse place à l'envie de les aider à s'en remettre. L'enfant est nettoyé puis placé dans une couveuse, avec des moniteurs, des aides respiratoires. La mère est nettoyée aussi puis emmenée dans sa chambre où l'on autorise Augustin à renter rester avec elle. L'état est stable, plus de peur que de mal au final et les infirmiers sont positifs concernant les jours à venir.

Elle se réveille, doucement, le corps dort encore mais les douleurs généralement viennent la faire grimacer. Petit à petit elle reprendre possession d'elle-même et la vision floutée trouve d'abord le visage d'Augustin endormi sur son bras. Elle est vivante, l'air frais du masque à oxygène l'aide au réveil, elle le retire dans un réflexe puis passe sa main sur son ventre, cherche la présence à l'intérieur de son fils. Il n'est plus là. La panique affole le moniteur cardiaque, elle frotte doucement la tête d'Augustin pour le réveiller. Il n'est pas dans la chambre, où est il ? Très vite elle se met à penser au pire, culpabilise, c'est de sa faute, elle a tué son propre enfant alors pourquoi est ce qu'il est là encore ? « Augustin... » Elle souffle, la voix encore faible, attend qu'il ouvre les yeux et qu'il soit en état de lui répondre. « Où est Beniamin ? »  Elle serre inconsciemment sa main, tremblante, la peur au ventre de voir la vérité en face et qu'il lui annonce la pire des nouvelles. « Est ce qu'il va bien ? »


 


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The love that saves me kills me just like a weapon - Ven 15 Mar - 11:36


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27 FEVRIER





Il reprend doucement conscience, sent des doigts lui caresser les cheveux comme pour le réveiller. Au départ il cligne des yeux, confus et déphasé, ne sachant pas trop où il est ni pourquoi il ya ces draps blancs sous sa joue, pourquoi il a si mal à la colonne vertébrale et pourquoi diable a-t-il trouvé malin de s’endormir assis ? Puis tout lui revient d’un seul coup quand il entend les bips caractéristiques d’un hôpital, et il relève la tête brusquement – un peu trop vite, même, car ça tourne un instant. Les yeux trouvent le visage de Sybille, bien réveillée et l’expression affolée. Il serre doucement sa main, répond à la pression qu’elle y met pour la rassurer. « Il va bien. » La voix est un peu rocailleuse au réveil, mais elle a le ton grave et doux qu’on utilise pour l’apaisement. Le pouce caresse le dos de la main de Sybille. « Ne t’inquiète pas. Ils l’ont mis en couveuse, c’est la procédure pour les prématurés, » explique-t-il, reprenant les termes employés par la sage-femme un peu plus tôt.

Il l’observe un instant, passe une main sur sa joue, détaille les cernes sous ses yeux et sent l’inconfort de la mère, le stress incroyable qu’elle doit ressentir. Il relève les barrières mentales, épuisé. « J’ai pu faire une photo, » qu’il rajoute, attrape son portable posé sur la table de chevet d’un geste maladroit, trouve l’image du bébé dans sa couveuse et la tend à Sybille. Le bébé. Non, son fils. Leur fils. Il observe le cliché d’un air un peu rêveur, perdu un moment dans ses pensées. « Ils ont dit qu’on pourra le toucher dès demain, et je pense que tu pourrais aller le voir quand tu t’en sentira la force. » C’est peut-être encore trop tôt pour qu’elle se lève, mais il ignore à quel point la volonté d’une mère peut influer sur son corps… « J’ai prévenu ton frère, et Luca. Ils ont dû arriver d’ailleurs mais… » Il adresse un sourire un peu bête à Sybille. « Je crois que je me suis endormi. »




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The love that saves me kills me just like a weapon - Ven 15 Mar - 14:48



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C'était un début de soirée tout à fait normal pour Ieremìas, qui avait déjà passé quelques verres du comptoir à l'estomac tout en faisant connaissance avec ce qui se révélait être un duo de très jolis blondes pas très fines certes, mais ce n'était pas leur discussion qui l'intéressait le plus. Il en était à commander trois nouveaux verres pour cette sympathique assemblée lorsqu'il sentit son téléphone vibrer dans sa poche. Le message était d'Augustin, et le fit expirer subitement. S'il se croyait drôle, celui-là... Secouant la tête, il lui envoya une réponse quelque peu dédaigneuse avant de reprendre ses affaires avec les demoiselles. S'il aimait le comique de répétition, c'était surtout quand il était l'auteur de la blague, ou au moins le miroir, et non juste la victime.

L'italien ne semblait cependant pas démordre de sa connerie, et Ieremìas commence à sentir l'inquiétude le gagner. Puis vient la photo, et ce n'est vraiment drôle du tout. Attrapant sa veste d'une main, le téléphone dans l'autre, il laissa en plan les deux nanas sans même penser à dire au-revoir, trop absorbé par l'écriture de menaces à l'attention d'Augustin. Parce qu'il aurait lui-même été tout à fait capable de pousser le bouchon trop loin, il lui promet de lui faire vivre un enfer s'il se paye sa tête, tout en espérant intimement que ce soit le cas.
Il appelle un taxi, vite, saute dans la voiture dès qu'elle se présente et lui demande de foncer à l'hôpital. Dans sa tête, les choses se bousculent. On lui confirme que sa soeur va bien, ce qui lui ôte certes un poids, mais ne suffit pas à lui permettre de respirer librement. C'était encore trop tôt, pour que le petit Ben pointe son nez. Est-ce que ça irait ? C'était aussi bien trop tôt pour lui. Pensée égoïste, il n'est pas prêt. Pas seulement pour l'arrivée de son neveu. Il n'a pas décidé ce qu'il compte faire. Il devait avoir deux mois et demi de plus devant lui pour prendre sa décision, savoir s'il se risquait à rentrer au pays malgré ce qui l'attendait ou s'il restait avec sa soeur et risquait que tout cela lui tombe dessus, à elle. Ou encore, s'il se trouvait une autre destination, peut-être plus chaude qu'Arcadia. Tout recommencer. Il ne sait pas, regarde longuement la photo du gosse tout plissé sur son téléphone et en sait encore moins qu'avant.

Le trajet passe vite et lentement à la fois. Le temps se distord. Quand il arrive enfin à l'hôpital, il jette ses billets sans attendre la monnaie et se dirige vers l'accueil, d'où on l'envoie en salle d'attente. En salle d'attente ? Sérieusement ? Ce n'était pas le moment pour le laisser seul avec ses pensées... Il ronge son frein au bout de quelques minutes, retourne sur ses pas, se fait  enjôleur avec l'infirmière le temps de jeter un coup d'oeil au registre, et repart. Il trouve le numéro de chambre, hésite... Un regard à droite, un à gauche. Une longue respiration. Le grec disparaît.

Lorsqu'il se glisse sous la porte et ouvre ses sens, il perçoit les murmures des parents. Il prend une inspiration mentale, pour se concentrer, vérifier toute présence étrangère avant de...

*Pop*
(non je déconne, ça fait pas de bruit en vrai)

« Tu crois ? »  qu'il demande, sourcil relevé, semblant sortir soudainement de nulle part. Puis il pose son regard sur sa soeur, soulagé de la voir malgré l'état de fatigue dans lequel elle semble être. « T'as une sale tronche, χταπόδι »  qu'il atteste d'ailleurs, petit sourire taquin sur les lèvres. Certes, il aurait pu mentir, mais il préférait plutôt dissimuler ses propres sentiments derrière sa malice et afficher ainsi bonne figure plutôt que de délivrer une idiotie du genre "oh, tu es rayonnante". (Sérieux. Qui était rayonnant après avoir fait passer un ballon de rugby par son vagin ?). Pour autant, à ses pieds, une seule chaussure. Le prix et la preuve de ses tensions mentales ; rematérialisation incomplète.
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The love that saves me kills me just like a weapon - Ven 15 Mar - 21:58



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Hermès ϟ  Némésis .

Aussi vite que la question fut posée, Augustin pu lui donner réponse. Le cœur continue de battre vite, attentive à ses explications. Beniamin est vivant, il va bien et bien évidemment puisqu'il est prématuré il est en couveuse ; Ils prennent soin de lui, il n'est pas le premier enfant dans ce cas là, elle essaye de se rassurer. Le principal est qu'elle peut le voir, qu'elle pourra bientôt le toucher, lui embrasser le front et lui dire qu'elle est désolée. Les larmes montent légèrement aux yeux, la fatigue prime, son visage beaucoup trop pâle bien qu'en temps normal elle ne soit pas quelqu'un de réellement dorée de teint. La photo de son fils fini d'achever son émotion quand ses yeux parviennent à voir toues les pixels, quand le voile est levé. Il est si mignon endormi, elle se sent tellement coupable de lui infliger cela pour ses premiers jours de vie. Sybille prend entre ses mains le téléphone d'Augustin, elle sourit quand il avoue s'être endormi, ça se voit sur son visage, la trace de son bras, ses cheveux en bataille.

Et la voix familière d'une tierce personne vient soudainement la faire sursauter. Quand on parle de Ieremias et Luca, forcément le premier fait son entrée théâtrale. Sybille attrape un coussin et avec le peu de force qu'elle a tente de le lui jeter à la figure mais le coussin retombe juste sur le lit. « μαλάκας  » Réponse pointue à la remarque qu'il lui fait, bien entendu elle a une sale tête. Il a raison, mais le lui rappeler c'est pas très délicat de sa part. Et en même temps elle n'en attendait pas moins de lui. Elle lui adresse un sourire, lui attrape la main et le tire dans sa direction, qu'il fasse l'effort de se pencher pour avoir un câlin. Elle est contente de le voir, même s'ils sont parfois comme chiens et chats, il est tout ce qu'elle a de plus précieux en ce monde. Son regard se tourne vers Augustin, elle se demande si ce qu'il s'est passé lui est resté dans la tête, s'il compte lui dire qu'entre eux il n'y aura plus rien. « C'est pas une blague, je te promets. »


 


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The love that saves me kills me just like a weapon - Mar 19 Mar - 14:43


the love that saves me
kills me

27 FEVRIER





La photo a l'air de lui plaire, même si il voit bien qu'elle a l'air de souffrir, l'inquiétude et la difficulté de l'accouchement toujours frais dans sa tête, très certainement. Si lui n'était pas prêt à ça aujourd'hui, alors elle encore moins, qu'il s'imagine. Ils observent en silence l'image du petit bébé - qu'il a encore du mal à appeler son fils tant tout cela semble irréel - quand soudain une voix s'élève, comme sortie de nulle part. Il sursaute, pris de court, et si Sybille n'avait pas balancé un coussin (et s'il était un peu plus énergique et réveillé), il l'aurait certainement fait lui-même. Mais aurait lancé autre chose de plus menaçant, comme par exemple la lampe de chevet. C'est Ieremías, évidemment, et il a pas l'ai enchanté d'avoir été oublié dans la salle d'attente.

Encore pétrifié par la soudaineté de tout ça, Augustin les regarde s'insulter (probalement) en grec et se faire un câlin. Il commence à ouvrir la bouche pour demander comment le cadet est arrivé là, et puis il se ravise. Parce que évidemment, il a dû se transformer en stétoscope ou ticket de métro ou un truc du genre pour rentrer dans la salle. Son regard passe de Sybille à son frère. Il ne sait pas trop quoi dire, soudainement. Il hoche la tête, un peu perdu. « Voilà, oui. » Acquiesce aux mots de Sybille. « C'était pas une blague, » qu'il confirme, un peu ronchon, puis il plisse un peu les yeux, d'un air soudainement curieux. « D'ailleurs, c'est quoi cette histoire de blague ? » Oui parce qu'ils en parlent, mais au final Augustin ne savait même pas qu'il y avait eu une blague de faite sur le bébé, à la base. Voilà qui est intéressant, maintenant qu'il est en état d'y réfléchir.




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The love that saves me kills me just like a weapon - Sam 23 Mar - 12:55



the love that saves me, kills me

Ieremìas interrompt un peu le moment, mais il n'en a pas franchement grand chose à faire. Ça va, ils pourront se faire les yeux doux plus tard. Il avait besoin de voir sa soeur, de l'entendre, histoire de pouvoir apaiser son esprit au moins partiellement. Il ne laisse guère filtrer ses émotions, pourtant, taquine dès l'arrivée sur le fait qu'elle n'est pas au mieux de son sex-appeal, et se voit traiter de connard dans la seconde, ainsi qu'attaqué à coup de cousin. Le projectile improvisé retombe cependant mollement sur le lit. La force mentale est bien là, mais le physique tarde à suivre. Etonnamment peu-être, cela le rassure pourtant énormément.
Il se rapproche du lit comme elle le tire dans sa direction, et vient ébouriffer ses cheveux un instant (juste histoire de faire chier, oui), avant de finalement se pencher pour l'embrasser sur la joue, sa main venant se poser sur la sienne pour lui transmettre un peu de sa chaleur. S'il avait été capable de lui donner plus que cela, il l'aurait certainement fait. Sans hésitation, mais sans un mot. Il avait beau passer la plupart de son temps à l'agacer, et l'autre à manipuler la vérité, elle était la seule personne à qui il tenait vraiment. Les amitiés étaient périssables, les amours amusantes au mieux. Quant à ses parents, si leur relation avait pu être tendue par le passé, elle était simplement plate aujourd'hui.
Un léger rire perce la tranquilité des lieux. Pas une blague, il espérait bien, ouais. Le pauvre Augustin a l'air perdu entre eux, acquiesce aussi avant d'oser demander ce dont il s'agit. Et Ieremìas ne peut s'empêcher d'en faire un show, de s'écarter pour mieux gesticuler. « Tu vois, le moment où elle s'est mise à hurler de douleur avec le pantalon trempé, tout à l'heure ? » Il mime tout, le gros ventre, le froc trempé, la grimace, va jusqu'à pousser à mi-voix un cri supplicié. Il replonge l'heureux (ou pas) papa dans l'horreur de la scène qu'il vient juste de vivre, s'attardant bien pour laisser les images lui revenir en tête, avant de tendre finalement le bras vers lui, le pointant d'un doigt impérieux, et finir par lâcher un : « Sybille trouvait ça super drôle en janvier. » d'une voix devenue soudain monotone, pour l'effet rebond. Et il lui jette un regard, l'air de dire, Alors, Gus, c'était comment ton expérience à toi ? Tordante, sûrement ! avant de finalement décrocher un sourire. Parce qu'il avait beau dire, ça avait été une bonne blague.
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The love that saves me kills me just like a weapon - Ven 29 Mar - 16:52



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Hermès ϟ  Némésis .

Sybille fronce les sourcils quand Ieremias commence à faire le clown en racontant ce qu'il s'est passé en janvier entre elle et son frère. Elle n'apprécie guère qu'il l'imite aussi grossièrement. C'est quelque chose qu'ils faisaient déjà tous les deux étant enfant quand ils allaient rapporter à leurs parents dès que l'un ou l'autre faisait des bêtises. « Arrête ça ! » Elle essaye de nouveau l'attaque du coussin, pour qu'il cesse de la tourner en ridicule alors qu'il n'avait qu'à prendre l'initiative de lui proposer a faire les courses le lendemain et de ne pas rentrer à une heure aussi tardive alors qu'il savait pertinemment qu'elle avait besoin de repos. Elle sait qu'elle lui a fait peur, qu'il a essayé de réagir avant de comprendre qu'elle le faisait autant tourner en bourrique qu'il le fait d'habitude. « Ça aurait pu être vrai ! » hein s'il avait été plus attentionné, un effort de trop en étant fragile et crac la poche des eaux. Non il en faut plus, mais les médecins lui avaient dit qu'elle avait une grossesse fragile et qu'il lui fallait faire attention, cela a été son erreur de penser qu'elle était assez forte et ne rien dire à personne.

Elle le chasse de gestes depuis son lit, se redresse et menace de se lever (non). Sybille réprime une plainte de douleur, il lui faudra sans doute quelques jours avant de pouvoir marcher normalement. Elle ne l'accuse pas plus, de son erreur, parce que ce serait une discussion sans fin et qu'elle est n'est pas assez en forme pour faire preuve d'orgueil. La jeune femme attrape le téléphone d'Augustin et lui montre la photo en ignorant les échanges sms de ces deux là pendant qu'elle était inconsciente. « Tu l'as vu ? » Assez fière quand même, parce qu'il est mignon avec ses petits trous de nez, et qu'il le sera sans doute moins quand elle le verra avec toutes les machines qui bipent autour de lui. Sybille laisse son dos reposer sur l'oreiller et soupire. « Je ne vais sûrement pas pouvoir le ramener à la maison, mais le laisser ici m'inquiète, j'ai peur qu'on vienne s'en prendre a lui » La mafia, la première cause, parce qu'Augustin est consigliere. « Tu pourrais venir toi ? Surveiller quand on est pas là? » Elle regarde son frère avec le plus grand sérieux. « Tu sais te glisser sous les portes ; tu peux t'assurer que personne de louche ne l'approche ! »


 


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