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pressure building (levi)

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pressure building (levi) - Lun 14 Jan - 22:34


let me get off the ground

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levi et augustin


2019 aura attendu sept heures pour devenir une année de merde. C’est officiel. Réveillé par un coup de fil paniqué d’un des gars qui veillent sur Alcide, depuis vingt minutes le monde tourne à une vitesse hallucinante. La télé allumée sur la chaîne d’infos qui passe en boucle les images d’un incendie qui a ravagé tout un quartier des docks, Augustin fixe les flammes sans les voir. C’est pas ce qui l’inquiète présentement, mais le tout donne une ambiance particulièrement angoissante. Les textos sont délaissés pour prendre les appels. Il beugle aux gars sur le terrain de fermer leurs gueules et rester discrets. Manquerait plus que quelqu’un essaie de sauver la patrie et dans le même coup d’assurer à Zeus la perpétuité. Il raccroche, serre les mâchoires et se frotte les yeux. Non loin de lui, Alan aussi est au téléphone, et le regard qu’il lui adresse ne lui dit rien de bon. Bordel. C’est quoi encore ? Pas le temps de s’en inquiéter, il a du monde à joindre. Du monde… le pouce parcourt la liste des contacts et il se rend compte alors de ceux qui manquent à l’appel. Heureusement il y a Levi, aurait-il pensé quelques moins plus tôt (attention, pas devant lui), mais Levi est devenu l’ombre de lui-même. Il peut pas vraiment lui en vouloir, mais là… Soupir frustré, il ferme les yeux un instant, entend Alan pester sans l’écouter. Il appuie sur le numéro et fait les cent pas, ça sonne, ça sonne. Il raccroche et rappelle, deux fois. "Putain Levi, fais chier !"



Trois cafés et une bonne heure plus tard Augustin tambourine à la porte de monsieur Israhel. Bon prince, il aurait pu se téléporter directement à l’intérieur mais il s’est dit qu’il lui devait quand même ça. S’il attend plus d’une minute par contre, il va pas se prier pour aller directement le sortir du lit. C’est les poneys qui dorment dehors, pas les italiens énervés. En plus il fait froid dans cette région moisie. "Levi !" Il tape encore. "Bouge ton cul ou je rentre !" Ca caille, ça pue le purin et Alcide est chez les poulets.




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pressure building (levi) - Sam 19 Jan - 14:35

Bateau ivre de tristesse au commandant noyé dans l’ivresse. L’ombre hante, traîne, vire et chavire. S’enfonce dans les abysses moroses d’un destin amer. Fatum risible, déconvenue grinçante pour le dieu du destin. Entité muselée, fracassée, atrophié sous les litres d’alcool rugissant au creux des veines. Monstre de rien empêtré dans ses draps, affalé avec l’élégance d’un rien, le mufle au ventre contre le matelas enterre sa raison sous les plumes des oreillers. Nul effort pour en sortir lorsque la sonnerie a vrillé dans les limbes de son cerveau. Y a résonné avec toute la force des trompettes du Jugement Dernier, machine de l’enfer à l’envie pressante de se faire entendre. Pour mieux se taire. Silence bienfaiteur, le repos du guerrier comateux, retourne alors à ses chimères, celles qui le bercent et l’enveloppent de leur présence saumâtre. Ombre de rien, désillusion vivante, Moros l’impitoyable devenu invisible. Démuni de sa splendeur, rejet de l’homme qu’il habite et qui s’étiole.

Sommeil salvateur de l’ivre carcasse, les échos d’un tapage qui lui parviennent en murmure. A le faire grogner d’inconfort, mufle enfonçant sa trogne dans les oreillers pour faire cesser la nuisance. Grogne plus fort, les doigts s’agrippent à ce qu’ils trouvent, et le voilà qui jure. Insulte à en vomir sa belle éducation, le dévot blasphème à en faire pleurer la Sainte Vierge. « - Tu peux pas aller avoir, hm, au lieu de rester plantée là ? » Mâchonne entre ses chicots, l’œil pleureur de malheur fixé en direction du spectre de l’épouse suicidée. Immobile dans l’ombre, ses poignets sanglants vers le ciel pour lui rappeler, qu’elle n’est plus rien. Seulement une illusion perdue. Souffle, le corps se redresse. Pénible exercice, terre en tremblement, la chambre se retourne et vrille. Il tangue sur ses jambes, patte folle tremblante sous le poids, la démarche du poivrot le traîne jusqu’à l’étage inférieur et la porte qui hurle à lui en péter le cerveau. Celle qu’il ouvre à la volée, à plisser les yeux pour préserver ses rétines de la lumière extérieure. Violente, gênante.

« - Et quoi ? » Glaviot morne, en appui contre le chambranle pour ne pas s’écrouler au pied du visiteur. Silhouette floue dans son monde alcoolisé. Il ne pense qu’à retourner crever dans les douceurs de son lit. Femme pressée contre sa peau, menton mort sur l’épaule brûlante, elle murmure du vide à son oreille. Des mots qu’il est le seul à entendre, à le rendre fou. Œil dément du diable, gueule des mauvais jours. Bête peut-être, homme c’est moins sûr.
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pressure building (levi) - Lun 28 Jan - 22:01


let me get off the ground

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levi et augustin


La porte s’ouvre, et c’est pas son collègue qu’il trouve devant lui. C’est pas Levi le sous-boss, le costaud grognon qu’il avait appris à apprécier sans le dire après les années à s’envoyer des vacheries dans la gueule. C’est ça de gérer des hommes et des conflits à la con, de devoir faire des exemples et se serrer les coudes pour faire respecter l’autorité de la hiérarchie. Ça forge des sortes de liens étranges, si ce n’est pour dire des amitiés, mot encore un peu tabou quand on navigue dans ses sphères aussi obscures. C’est pas vraiment Levi qu’il voit devant lui. C’est ce qu’il en reste.

Quelques souffles de silence, le temps qu’il dévisage le débourreur qui manifestement a passé la nuit en compagnie de ses bouteilles et de ses fantômes. Il lui tient pas rigueur de l’odeur alcoolisée qu’il dégage, ni de sa tenue ou de sa dégaine de mort vivant. Encore bien costaud pour un macchabée, mais vu son état Augustin se dit que pour une fois il aurait sans doute une chance de s’en sortir contre lui s’ils en venaient aux mains. Et franchement, ça ne le remplit pas de joie. Ça lui fait bien chier ouais. Parce qu’il a besoin de Levi, c’est sûr, mais aussi parce qu’il se dit qu’il aurait dû venir un peu plus tôt, en d’autres circonstance. Partager une bouteille de nectar et écouter la mélodie sinistre de ses fantômes, avec lui. Au lieu de ça, il fait une simple observation, se limite au factuel. Pas de place aux sentiments ce matin. "Tu réponds jamais au téléphone ?" On passe au dessus, on en parle pas. Il a pas besoin d’en parler. Il sait Augustin. Lui donner de quoi s’agacer, c’est une façon de lui changer les idées. Le consigliere secoue un peu la tête et le pousse un peu, s’invite à l’intérieur. "J’ai à te parler." Les yeux détaillent la pièce autour de lui. C’est au moins aussi désolé que la tenue de son propriétaire. Abandonné, laissé pour compte. Il retient la remarque qui lui brûle les lèvres, sait qu’il doit aller droit au but. "La police a arrêté Alcide. Ils l’ont emmené il y a un peu plus d’une heure." Une pause, il observe la réaction de cet homme qui doit être loin, bien loin de se soucier de telles considérations pour l’instant. Et pourtant il le faut.




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pressure building (levi) - Sam 2 Fév - 17:46

S’invite dans le cimetière de sa demeure, le maître des lieux en silence face à l’insolence. Rien à dire, si ce n’est grogner comme il sait le faire. Pogne sur le montant de la porte, le bougre se penche vers l’extérieur. Inspecte les lieux, s’assure que personne ne traîne dans le coin. Désert, calme plat d’une journée morne. A peine commencée pour s’en trouver agitée. Porte se referme, verrou claque, une première fois, puis une seconde. Paranoïa d’un fou, toujours. Il ne dit mot Levi, écoute d’une oreille faussement attentive, hausse la tête, entendu. Présence en ces lieux, en personne, évidemment que le consigliere a à lui parler. Importance de l’instant, il le sent. Dans les tréfonds de son être brisé, quelque chose vient d’arriver. Drame encore, à portée de doigts. Ceux-là même qui grattent le flanc dénudé avec la nonchalance de ces hommes sans valeurs, avachis en slibard dans leur fauteuil favoris. Couperet tombant enfin, les sourcils se froncent mais il ne dit toujours rien. Tressaille la carne, transperce les couches jusqu’à atteindre le cœur.

Boite sans gêne, passe au-devant d’Augustin pour aller s’agripper les pognes contre une carafe posée sur un buffet dans le salon. « - Whisky ? Irlandais. » Toujours, pour ça, ils sont doués. Premier verre à peine servi qu’il vide d’une traite, sert à nouveau, deux exemplaires et les verres qu’il pose sur la table basse, s’échoue alors sans grâce dans le sofa. Silence, les doigts qui jouent avec la barbe mal entretenue. L’édifice nébuleux en fond de crâne s’active, cogite comme il ne l’a plus fait depuis l’enterrement hâtif de l’épouse et de l’enfant. « - Ca devait arriver, un jour. M’étonne que ça ait mis autant de temps si tu veux mon avis, hm. » A jouer avec la justice, la garce rattrape toujours. « - Promu donc pour l’instant ? » L’œil se lève, se pose sur l’homme qui lui fait face. Ne l’étonne pas non plus. Jamais l’autre Bellandi n’aurait été mis en premier sur la liste de remplacement. Désolation en fond de poitrine, celle qu’il ne dira jamais vraiment. Respect inébranlable envers le don. Situation qui dérange, les sourcils se froncent à nouveau. « - Fâcheuse position que voilà. Le sortir de là est essentiel, mais pour le moment, c’est la sécurité qui prime. Que d’autres ne tombent pas avec lui, inutile de devenir des cibles faciles. » Verre qu’il porte à ses lèvres, en conclusion. Lampée de satisfaction. Pupille vide renouant avec cet éclat de folie géniale, retour lent mais certain dans le monde des vivants, malgré l’humeur qui reste mauvaise.

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pressure building (levi) - Jeu 14 Fév - 16:48


let me get off the ground

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levi et augustin


Il hoche la tête à l’invitation. Il est au café depuis deux heures, mais il ne dit pas non à un whisky, surtout que connaissant Levi, c’est du bon. Il n’empêche qu’il suit du regard le sous-boss qui s’en avale un tout rond avant de remplir les deux verres. Il a dû faire ça toute la soirée. Il doit faire ça tout le temps, en ce moment. Augustin ne dit rien, le regarde passer devant lui pour poser les verres sur la table et s’avachir dans le canapé. Lui reste debout, l’expression sérieuse et ennuyée. Il se penche pour prendre le verre dont il ne vient pas tout de suite réclamer le breuvage. Il écoute la voix caverneuse de son collègue, l’écoute faire ses remarques et est un peu rassuré de voir que l’histoire aussi ennuyante soit-elle, réveille son intérêt. Il ne commente pas l’inévitabilité de l’arrestation. Il a raison. Ça n’en reste pas moins frustrant, parce qu’ils ne l’ont pas vraiment vu venir. L’index tapote le verre d’un air agacé, il acquiesce de nouveau. "Pour l’instant." Ça ne le remplit pas de joie, loin de là. Mais il fera ce qu’il a à faire, le temps qu’Alcide soit sorti de ce foutoir.

Il boit une première gorgée, apprécie le goût du liquide ambré. C’est pas surprenant que Levi s’y soit noyé. Le whisky a cette fâcheuse tendance à donner l’impression de pouvoir tout régler. "Tout à fait." Levi résume bien la situation, en quelques phrases. Sécuriser la Camorra, se protéger des dommages collatéraux dont ils pourraient faire partie. Il plante son regard dans celui de son collègue. "C’est pour ça que j’ai besoin que tu t’habilles, que tu dessoûles et que tu viennes aider à encadrer tout ce foutoir." Silas est déjà sur le pied de guerre, Nick également. Zelda est coincée au poste, Aura injoignable. "Les hommes sont fébriles. C’est pas le moment de rester enfermé dans ta grotte. On a besoin de toi." J'ai besoin de toi. Rumeurs sur ses liens avec le Royaume qui fragilisent sa position. Il sait ce que les hommes murmurent dans son dos. Il a besoin du soutien de Levi. Tous le connaissent, au sein de la mafia, tous le craignent et tous le respectent. Brisé ou pas, il inspire l’autorité et c’est une denrée rare depuis quelques temps. Donner des ordres, simplement faire acte de présence. Il n’en faut pas beaucoup pour recadrer ceux qui se poseraient des questions. "Silas s’occupe du Thunder Fist. Gisella du QG. Tout es clean, normalement. De ton côté ?" Levi est un gars sérieux, dans la mafia depuis très longtemps. Il sait quelles précautions sont à prendre, rien ne le relie à la Camorra.




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pressure building (levi) - Mar 26 Fév - 19:40

Se noie dans son verre après la première lampée. Tourne le liquide d’ambre en tourbillon dans lequel il aspirerait faussement à se noyer. Agonie d’ivresse, délice en bord de lèvres, à reporter le calice de sa déchéance contre les orphelines et se brûler à nouveau la trachée. Opine du chef le bougre, une moue sur les lippes, simule un accord qu’il ne pense pas réellement. « - Beau programme… » Douce utopie à laquelle il pense, parfois, quand le réveil est trop lourd, trop douloureux. Rester sobre et reprendre en main les rênes de sa vie qui s’écaille. Et puis il oublie, dans un soupir, dans la délicate musique de l’alcool qui coule d’un contenant à l’autre. Tellement plus aisé d’oublier, pour ne plus avoir à penser. « - Besoin de moi, hm ? Pour leur foutre la trouille, au cas où certain aurait l’idée de quitter le navire ? » Ricanement d’outre-tombe en raclement de gorge, notes caverneuses d’un début de toux contenue malgré la gêne qui s’installe contre les fibres imbibées et brûlées. Toujours là pour faire le ménage, l’ours. La brute à l’appel sanguin aussi violent que l’effet procuré au corps par la vision du carmin. A défaillir comme une pucelle, vomir tripes et boyaux, se tirer au plus vite avant que le malaise ne lui prenne le cœur et le retourne comme un brin de paille dans le vent.

« - Pour rester dans ton ombre et vérifier qu’aucun irish n’y traite pour mettre son sale petit nez dans nos affaires ? » Lève pas les yeux Levi, il s’en fiche de voir l’air déconfit s’afficher sur le visage d’Augustin. De l’entendre démentir ou non lui importe peu, trahison à demi voilée à laquelle il n’accorde que peu de crédit. Attaché à ses valeurs et celles de la Nuova, pas dupe non plus quand à aller s’allier avec les autres. Silence devant la question finale. Nouvelle lampée, index contre le verre qu’il tapote, résonne le tintement de l’alliance réduite en cendres contre le cristal.

« - Clean, très certainement. Toujours. » Toujours réglo. Ils ont tentés les reliquats de l’ordre à l’arrêter, s’y sont démolit les chicots à chaque fois. Absence de preuve. Toujours. « - Non Gus, vois-tu, j’aiderais, bien sûr. Mais pas aujourd’hui, ni demain. Un jour, oui, pour l’instant comme toi tu as une mafia à gérer, j’ai des bouteilles à vider… A votre santé, celle d’Alcide, il en aura besoin. » Et il lève le verre en un toast fantôme, le vide d’une traite et se lève. Laborieusement pour revenir s’accrocher à la bouée de sa bouteille réconfort.« - Les canassons ne s’intéressent pas à tout ça, tu vois, peuvent pas se débrouiller tout seuls non plus. Faut que je reste là pour m’en occuper. » Timbre sans appel, charogne décidée à ne rien faire. Juste attendre que l’apocalypse passe. Intérêt soudain fané, redoubler d’efforts alors pour le maintenir intéressé plus que le temps d’un pauvre verre.
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pressure building (levi) - Ven 5 Avr - 21:40


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levi et augustin


Il savait en venant ici que sortir Levi de son trou n’allait pas être de la tarte. Il ne s’attendait pas non plus à devoir sortir les rames pour y parvenir, mais vu comme c’est parti on dirait bien qu’il va lui falloir un peu plus de patience. Le problème c’est qu’il n’en a pas énormément à revendre, en cette matinée des plus désagréables. Il a besoin de lui oui. Et Levi n’est pas le dernier des cons, il sait très bien pourquoi, parce que ouais, il fait peur, ouais, les hommes ne mouftent pas quand il est dans le coin. Parce que c’est son taf, parce que c’est sa place, sa responsabilité à lui aussi. Et quand les têtes tombent, désertent, les soldats désorientés ont tendance à prendre la poudre d’escampette. Ou à écouter les murmures de certains qui cherchent à mettre la pagaille dans les rang. "Oui," répond-il simplement, sans gêne. Ils savent tous les deux dans quel monde ils vivent, où c’est la loi du plus fort qui règne en maître.

Les allusions aux rumeurs lui font l’effet d’un glaçon glissé dans le dos, la farce désagréable mais à laquelle il s’attendait. Il ne réagit pas, grince un peu des dents mais c’est mérité après tout alors il ne dit rien. Fait mine de ne pas avoir entendu, mais son index tapote le verre de whisky d’un air agacé sans qu’il ne puisse s’en empêcher. La raillerie est gratuite et ne lui fait rien présumer de bon pour la suite… au moins ses affaires sont en ordre, pas de mauvaise surprise de ce côté là. La désinvolture de Levi l’ennuie, bien qu’elle ne soit pas surprenante. Comment un homme qui a tout perdu peut-il encore s’intéresser au reste, au déboires des autres ? Aux malheurs d’un homme qui a certainement envoyé sa propre femme dans la tombe, comble de l’ironie ?

Augustin ne bouge pas d’un poil, fixe Levi d’un air sévère, contient l’agacement qui grimpe en lui en flèche. Il le regarde porter un toast à la santé d’Alcide et à la sienne, tel un gosse insolent, l’écoute s’inquiéter de ses bidets comme s’ils étaient plus importants que le reste. L’index s’agite à nouveau, il finit par prendre une rasade de whisky sans lâcher le sous-boss des yeux, homme débraillé, homme perdu, homme qui n’a plus rien à perdre. Il n’y a rien qu’il puisse lui dire, et il sait pertinemment que s’énerver ne servirait à rien. Mais bon sang ce qu’il a envie de le secouer là, de lui jeter un seau d’eau dans la tronche et vider ses bouteilles dans l’évier. Il a l’impression de se revoir, lui-même, à une autre époque. Il se serait foutu des claques. C’est triste, c’est pathétique. C’est cette chienne de vie, elle fait ça à tout le monde. "Et alors quoi, Levi ?" Il parle d’un ton sec qui claque comme un fouet dans la torpeur dépressive de la pièce. "Qu’est-ce que tu vas faire ? Rester ici et attendre de crever dans ton taudis ? T’attends quoi, que tes canassons finissent par te bouffer ?" Il hausse les sourcils, comme s’il attendait une réaction, attendait qu’il le contredise. "Si c’est la mort que tu veux, tu peux demander de l’aide. Ça peut être vite fait." Ça lui fait chier de dire des trucs comme ça, ça lui fait bien chier parce que Levi est un homme qu’il apprécie et respecte. Mais il ne va pas s’asseoir dans le fauteuil et jouer au psy avec lui. Il n’y a rien à dire. Il sait très bien quelle merde il traverse. Augustin le pointe du doigt, de cette même main qui tient son verre. "Parce que vu ce que t’es en train de devenir, même tes poneys finiront par plus pouvoir encaisser ton haleine qui pue l’alcool." Il y a pas trente-six choses à faire : soit il se morfond encore ici jusqu’à avoir le sang qui se change en whisky, soit il se relève et s’occupe l’esprit. Il ne doute pas qu’il aura de quoi se défouler dans les semaines qui arrivent, il le parierait presque.




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