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There's magic everywhere.

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There's magic everywhere. - Ven 25 Jan - 15:07



"There's magic everywhere."


Les applaudissements fusent dans la salle où Luca Salducci a donné son dernier cours de la journée. Contemporain, musique lancinante qui laisse des marques sur le coeur et les pointes. Bien que le classique a sa préférence depuis ses toutes jeunes années, Luca a appris à apprécier les autres danses et en particulier celle-ci. Là où la rigueur était de mise dans le classique, le laisser-aller doit être mis en avant dans le contemporain. Le coeur parle avant les connaissances, les émotions, avant les notes. Et pour le dieu de l’Amour, il n’y a rien de tel pour endormir Eros que de lui proposer un flot d’émotions propre à la danse. Le divin ne cesse de tambouriner dans sa tête depuis son éveil, l’empêchant de bien dormir. Souvenirs qui affluent comme les vagues d’une tempête, la seule façon de les contrer est de se laisser bercer par leur puissance, qu’importe la douleur et les éclats formés dans le coeur. Vies passées, morts, divinités connues, amours abandonnés, enfants aimés, passions stoppées dans leurs commencement, il se souvient de toutes ces choses Luca et ne sait trop comment les analyser. Trop de noms, trop de visages, trop de coeur à lire, trop de sentiments à comprendre, trop, trop, bien trop même pour lui. Alors danser lui permet de clore son esprit, de réfléchir en tant qu’homme et pas en tant que divinité. Il oublie les noms qui lui ont été donné, il oublie les visages qu’il a tant aimé, il oublie aussi ceux qu’il a fait pleurer. Il danse et en dansant, il se sait lui et pas eux. Il reste Luca et fait taire Eros.

La salle se vide, le t-shirt est enfilé, dissimulant les muscles finement tracés par des années de danse. Le front essuyé par une serviette, le bruit de chaussure sur le parquet lui fait relever la tête. Miss Pasolini ? Zelda qu’il pourra l’appeler mais dans ce lieu où la mafia n’a pas sa place, il préfère taire leur relation de gradés. Approchant de l’italienne en quelques enjambées, la serviette est passée sur l’épaule avant de lui adresser un large sourire. J’espère que vous comprenez pourquoi je ne vous fais pas la bise… Les bouclettes légèrement humides lui donnent une parfaite excuse pour ne pas effleurer la divine. Depuis l’éveil d’Eros, Luca évite tout contact par peur de perdre maitrise. Félicitation pour votre promotion. Elle comprendra ce qu’il signifie par-là. Lui a abandonné le poste de sous-boss au moment où la capo est montée en grade. Camorra quittée d’une porte claquée, peu de gens connaissent les véritables raisons du départ de Salducci. Lui qui a donné 27ans de sa vie pour la mafia, lui qui est apprécié de tous et qui a su gravir les échelons sans un meurtre, lui a laissé un trou béant dans les rangs de la mafia italienne. Il le sait, tout le monde le sait et c’est bien pour cette raison, qu’officieusement, l’ancien sous-boss continue d’aider les siens.

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There's magic everywhere. - Lun 28 Jan - 16:01

Mâchoire serrée et sueur dans le dos, l’immortelle a un drôle d’air de char d’assaut. En tirant sur le scratch de son gant écarlate, elle s’y attaque nonchalamment avec les dents tandis que de sa main libre, elle attrape délicatement une bouteille d’eau. La voilà qui monte le ton. Zelda aime se faire entendre. Qu’elle soit de la police, cela n’a jamais vraiment choqué personne. Il y a de ses apparences qui ne trompent pas, même le pire des mirages. Elle souffle tandis qu’elle étire son squelette glacé qui craque sous la pression. Elle félicite ses troupes, c’est plus fort qu’elle, ces gosses ont ce quelque chose de mordant qu’elle aime gentiment taquiner. Elle aime ces odeurs de sueur du travail bien fait, cette niaque presque juvénile qui en redemande toujours plus, qui sait encore faire. Aussitôt qu’elle les libère, elle les observe d’un regard en coin filer à travers les couloirs, sans se faire prier. Elle les ignore, jetant un coup d’œil à l’horloge avant de s’essuyer un peu. Elle vient parfaire son chignon strict qui retient la moindre de ses mèches, toujours parfaitement tiré, d’une force digne de celle qui le porte. La solitude la rattrape toujours, dans ces pièces immenses où la voix résonne autant que le moindre souffle. Elle reprend le sien, ses lèvres légèrement entrouvertes tandis qu’elle cherche sa respiration, long moment de silence dans lequel ne paraît que le son significatif de son souffle. Enfin, dans toujours cet extrême contrôle d’elle même, elle quitte la salle tout en en rejoignant une autre, quelques couloirs plus loin, dont elle passe légèrement la tête avant d’entrer. Cette dernière se vide à son tour, tandis qu’elle s’approche du brun  en sueur en face d’elle, croisant délicatement ses bras sur sa brassière de sport, tout juste couverte par un sweat ouvert. « Mister Salducci. » Lance-t-elle face à ces drôles de pseudonymes qui ne la surprennent pourtant pas, pas question de trop se connaître malgré leur tutoiement habituel, une fois dans les locaux de la Nuova Camorra. « Ne vous en faites pas. Bien que j’apprécie votre attention à la française, je suis tout aussi en sueur que vous. » Fait-elle en lui jetant un regard oblique, inspirant un peu. Drôle de tension alors qu’ils savent tous les deux pourquoi elle est là. Ces deux là ont bien l’habitude de passer quelques temps ensemble, mais la récente démission de Luca a légèrement tendu la brune, plutôt inquiète des mouvements internes à la mafia, en vue de sa toute nouvelle place, plus qu’importante. Luca ne manque d’ailleurs pas de l’en féliciter. Elle pousse un léger soupir. « Merci. » Pourtant ses yeux fauves se dressent vers les siens, tandis qu’elle recule un peu pour aller fermer la porte de la salle, puis revenir vers lui, l’air plus grave. « Quant à moi devrais-je plutôt vous féliciter d’avoir su quitter le navire avant le naufrage ou vous blâmer pour votre inconscience ? » Elle penche la tête sur le coté, attentive, presque féline avec ses yeux insistants. « Je suppose que vous saviez que je viendrais vous en parler. Vous finissez par me connaître, cher Luca, je veux tout savoir. » Elle prend cet air à la fois inquiet et tendu, comme celui d’une mère hébétée à qui on refile soudainement un bébé. Sauf que l’enfant là, n’a rien d’une créature fragile d’à peine trois kilos, c’est un monstre de millions de dollars, c’est une famille entière et une créature sanguinaire mafieuse.
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There's magic everywhere. - Ven 1 Fév - 13:43



"There's magic everywhere."


Zelda est de ces femmes charmantes et charmeuses mais sans le savoir. Qui se veulent féline pour attirer et obtenir des réponses mais non pour séduire. Luca la sait porteuse d’Athena, vassale d’une déesse qui n’a jamais offert son corps à quiconque dans la mythologie grecque. Il sait aussi que ce qui importe le plus Zelda, c’est son travail, ses apprentissages, les missions, la mafia, son poste d’inspectrice. Pas les hommes, pas les femmes, pas les corps emmêlés aux creux des lits. Dommage, qu’il pense souvent, le dieu de l’Amour, ça aurait été avec grand plaisir de lui ouvrir les portes de la jouissance et du plaisir, rien que pour qu’elle connaisse une fois, ce que c’est, de vibrer sous les reins d’un orgasme divin. Mais plus respectueux qu’envieux, Luca charme sans aller trop loin, Luca regarde, sans toucher, Luca accepte, sans oser.
Le sourire se veut amusé quand la sous-boss lui répond du tac-o-tac. Toujours ce besoin d’avoir le dernier mot, il aime ça. Et lorsque la porte est fermée et que la femme revient à ses côtés, les sourcils se froncent légèrement, attendant de se recevoir réflexions ou des questions qui n’ont pas lieu d’être. Luca sait les autres curieux, lui l’est tout autant mais surtout, il sait que son départ a eu plus d’impacts que prévu. Luca est apprécié, aimé et respecté de ses pairs, et ce depuis des dizaines d’années. Retirer un des piliers et la base, sans s’effondrer, manque de stabilité.

La serviette éponge passée sur le visage, les bouclettes essuyées, il reste quelques secondes silencieux, prenant le soin de choisir ses mots avec attention. Pas besoin de faire trainer un ressenti effacé depuis cette soirée. Il n’y a pas de naufrage Zelda, quelques difficultés à surmonter. Vous êtes une belle équipe, Augustin gère très bien la Camorra en attendant les nouvelles sur l’affaire d’Alcide, et le retour d’Alfonso va l’aider dans cette tâche. Si elle a déjà ce mot à la bouche, c’est qu’elle est déjà bien abimée par la mafia. Lui-même y croit toujours, à sa famille et à ce qu’ils veulent perpétrer dans Arcadia. Garder le trône, réussir à se différencier des autres gangs, être toujours ceux dont les politiques sont les plus proches pour éviter de s’attirer les foudres (sans jeu de mots) des entités juridiques. Et quelques accusations, bien que sérieuses et violentes, ne peuvent faire tomber une mafia comme la Nuova Camorra. Près d’un siècle de survie, ce n’est pas un meurtre qui va les faire tomber de leur piédestal. Ce qui est important de faire, c’est de garder une cohésion entre vous tous et faire attention à la motivation des soldats, ainsi qu’à la confiance des gens du quartier. Les conseils découlent de ses propres réflexions, de ce qu’il n’ose pas évoquer alors qu’Augustin lui a lui-même demandé de l’aide. Ce qu’il fait un peu, à coups de mains sur les épaules, pour calmer les coeurs chahutés et les esprits en pleine rébellion.
Le regard se relève, orbes bleutées contres prunelles marbrées. Il a essayé de noyer le poisson, de ne pas répondre à la seconde question, mais un haussement d’épaule suffit à lui faire comprendre qu’il n’y arrivera pas. Zelda veut savoir, Zelda aura des réponses. Ne faites pas comme nous, essayez de voir au delà de la mafia… Il y a des rumeurs Zelda, allez plus loin que ces simples rumeurs, ne… Un souffle, un regard qui se baisse, qui cherche à s’arrimer au vide, là où personne ne peut le juger ni le regarder comme un traitre. Trop longtemps, nous nous sommes crus plus puissants et en sécurité. Ce n’est pas le cas Zelda, ne faites pas la même erreur que nous. Nous, les anciens, nous qui nous sommes trop assis sur nos lauriers, nous qui avons cru être plus près des Cieux alors que nous ne sommes que des hommes. Et que les hommes peuvent tomber.
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There's magic everywhere. - Mer 6 Fév - 23:19

Elle n’a peur de rien. Elle est née dans la graille et les gadins. Elle passe de temps en temps rendre visite à l’orphelinat où les pierres d’antan manquent souvent de tomber, où les enfants hurlent et crient pour exister, où la drogue passe jusque dans les lits des tout petits. C’est dans cette terreur héroïque qu’elle a grandit, dans les mauvais quartiers aux accents prononcés, dans le bruit d’arme à feu et les gosses qui se baladent avec des poignards cachés sous leurs imperméables. Les situations de crises, Zelda en a plus que l’habitude. Et à la manière d’un orphelinat qui brûle, ici, c’est pour une autre famille qu’elle s’inquiète. Elle est composée de gens bien plus vieux, de vrais illuminés plus différents les uns que les autres, pourtant, face au navire bringuebalant, tout le monde retient son souffle comme des enfants. Luca a pourtant l’air serein, comme s’il ne s’était rien passé, comme si elle ne l’avait pas distinctement aperçu en train de filer à travers les couloirs, les poings serrés et les yeux noirs, lui partant alors qu’elle venait tout juste d’arriver. Elle l’écoute pourtant, affirmer qu’il n’y a rien, affirmer qu’il y a si peu. Quelque chose gronde pourtant, pas besoin de prédiction pour s’en apercevoir. Elle ne l’interrompt pas, les bras croisés tandis qu’elle l’observe peu à peu dévoiler ses inquiétudes, pas tout à fait cachées derrière son ton confiant. Lentement, elle inspire. « Nous ne nous connaissons pas bien, vous et moi. » Lâche-t-elle brutalement tandis qu’elle s’approche de la cafetière en extraire l’or noir qu’elle fait tourner au fond d’une tasse, venant la lui tendre tandis qu’elle plonge son regard dans le sien. « Nous nous croisons tout juste quotidiennement entre les murs d’une salle de sport ou les couloirs du QG. » Mais elle retient son regard, particulièrement habile lorsqu’il s’agit de parler. Zelda est maître du discours, maître d'Athènes, maître de la pensée. Le genre de philosophie d’un autre temps. « Mais j’en sais assez pour savoir que vous ne quitteriez pas la Nuova Camorra sur un coup de tête. » Il est là depuis bien plus longtemps qu’elle, les racines Salducci s’étendaient jusqu’au cœur même de la mafia. Il comprend aussi bien qu’elle qu’elle  ne le lâcherait pas comme ça, alors dans un soupir, se dévoile un peu plus. Elle trempe ses lèvres dans son propre café, soupirant. « Que craignons-nous le plus, Luca ? » Fait-elle soudainement en relevant les yeux vers les siens. Puis elle se détourne un peu. Elle sait mieux que personne ce qui se dit, elle sait que quelque chose les guette. Mais si même Luca jette l’éponge, sont-ils vraiment encore à sec sur ce navire chavirant ? Elle souffle en soufflant légèrement sur son café déjà tiède, plus par habitude que par réelle conviction, le regard figé dans une sorte de réflexion profonde. « Comment vous sentez-vous depuis que vous êtes parti ? » Un arbre sans racine, un loup sans meute.
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There's magic everywhere. - Dim 10 Fév - 12:33



"There's magic everywhere."


Le café attrapé, il en goute la saveur du bout des lèvres. Bon choix de mouture, le goût est délicat, ne sera pas un poids sur l’estomac de celui qui essaye de diminuer après quelques aigreurs nocturnes. Il reste muet, Salducci, curieux de voir où Zelda veut l’emmener avec ses paroles. Il la sait douée, capable de galvaniser les foules comme lui les coeurs. Elle parle bien, s’exprime avec tact et intelligence, et parfois, Zelda lui rappelle Rachele, l’éclat divin en plus. Le même talent pour faire tomber les regards, la même force dans la voix, la même capacité à éteindre les révoltes d’un claquement de langue. Nul besoin de détonation quand l’habileté est plus utile que la rage. Et Zelda lui parle comme à un soldat, le menant là où elle souhaite, là où les informations glisseront des lèvres charnues de l’Ange de la Camorra. Sourire sur le visage, elle est douée, elle mérite cette nouvelle place au sein de la mafia. Elle ne pourrait qu’apporter un peu de fraicheur et un peu moins de conneries. Ça sera parfait pour contrer les esprits trop aventureux (et surtout trop confiants) d’Augustin et Alcide. Et il attend la fin, Luca, Eros aussi, veut savoir jusqu’où Athena veut l’amener, ce qu’elle souhaite réellement savoir derrière tous ces artifices mis en place pour le convaincre de parler. C’était sur un coup de tête, mais ce n’était pas… Inatendu pour moi. Opposition des expressions, il le savait, qu’il partirait, il ne savait juste pas quand et dans quelle situation. Eros explosait trop fort dans la tête, voulait s’envoler, abandonner la mafia pour aider seulement les dieux de son panthéon. Et la stupidité des chefs de la Camorra lui a laissé un goût amer, comprenant parfaitement que pour réussir sa mission, il devait partir de cette organisation.

Une gorgée de café est reprise, le silence pour mieux réfléchir. Vous n’étiez pas là lors de la soirée de l’Eden Manor, moi si, et… Beaucoup d’entre nous aussi. La majorité est certaine que Khaos n’est plus là, qu’il est mort en même temps que son vassal sacrifié. Foutue Calavera, à plier la vie sans se fier aux informations qu’ils auraient pu récolter. Mais je n’y crois pas, je… Il se passe trop de choses en ce moment pour que ce ne soit qu’une affaire de gangs. Et il n’y a pas que ça, et les sourcils se froncent sous l’esprit divin qui gratte sous la carne. Eros est le fils de Khaos, il sent que quelque chose se prépare… Je ne crois pas à sa disparition et lui non plus. Car les rumeurs, il y en a, de toutes sortes, qui prennent des formes différentes en fonction des jours et des gens qui les colportent. Luca n’y croit pas en habitude, préfère les faits aux mirages mais… Trop de suppositions, à force, ça fait réfléchir. Et Arcadia en est remplie depuis les évènements de cette nuit. Je savais qu’à un moment, je devrais partir car… les décisions prises sont…. Hésitation sur les bords des lèvres et du coeur, réponse entrecoupée comme l'est l'esprit. Il les aime, Alcide, Augustin, Alfonso, tous, mais c’est devenu trop dangereux, trop illogique. Ils sont devenus trop prétentieux. Souffle à la place des mots, lui qui ne les perd jamais se retrouve incapable de les articuler devant la sous boss de sa mafia.  La Camorra est importante, je suis d’accord mais notre panthéon l’est plus. Si Khaos est réellement encore vivant, si les rumeurs sur de potentiels soldats à sa botte sont vraies, c’est pour nos dieux que nous devons nous battre, pas pour un peu plus de profit. L’argent n’est rien comparé à leurs récurrences. C’est elles qu’ils doivent écouter elles qu’ils doivent protéger, elles qui doivent se battre et pas les egos surdimensionnées d’hommes qui se pensent plus fort que le chaos lui-même.  Quant à moi… C’est compliqué. Silence dans le coeur, explosion dans la tête, le corps est fatigué et une chaise est rejointe aussitôt. Tasse posée au sol, la tête se retrouve entre les paumes, les spasmes le secouent rapidement, Eros veut parler à Athéna, Eros veut s’exprimer, dire ce qu’il a sur le coeur, faire comprendre qu’il doit s’élever pour aider. Que Luca l’en empêche, que Luca fait tout pour l’étouffer. Je ne vais pas bien mais je ne peux m'en prendre qu'à moi-même Zelda.
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There's magic everywhere. - Sam 23 Fév - 22:38

Elle n’ignore aucune rumeur. Elle les voit défiler entre les bouches et les pensées, prendre des places lourdes ou trop légères dans les esprits échauffés. Luca a la mine inquiète de l’homme qui sent le danger. Ses hanches trop souples se tendent sous le poids de ses mots, plus aucun discret mouvement de bassin à chaque souffle, plus un sourire doucement en coin. Aucun détail n’échappe au regard sage de Zelda, tout juste occupée à surveiller les mains nerveuses de l’intéressé, pressées l’une contre l’autre, puis peu à peu frottées, dans une agitation qu’il ne parvient pas tout à fait à masquer. Le nom de Khaos résonne comme une insulte, elle pince les lèvres à son tour dans une grimace qui trahit sa méfiance. Ce genre de préoccupation était le genre de secret dont elle n’avait entendu parler que par des pensées trahies jusque lors. Un mot de trop ou un songe qu’elle entend en secret, c’était la seule manière pour elle que d’y avoir pleinement accès. Désormais chargée ou plutôt affligée d’un nouveau rôle, elle devait bien s’adapter à ces grands noms prononcés droit devant son nez. Ces noms qui font peur, ces noms qui front frissonner. Dans sa sagesse, elle ne dit rien, sentant la brèche Salducci s’ouvrir sous le poids de l’amertume. Celui qui sait et qui n’a pas été assez écouté. Luca est un muet forcé et elle se force à se taire pour mieux le faire parler. « Croient-tu qu’ils l’ignorent ? Qu’ils le pensent vraiment disparu ? » Sa perpétuelle méfiance la tient sans arrêt en éveil, le pronom personnel sonne comme une évidence, les puissants du clans sont trop connus pour être nommés. La discussion glisse entre non-dits et imprononcés, parfois par pudeur, parfois par évidence. Zelda a l’habitude de déchiffrer. « Vous savez que je peux parler à votre nom. Vous savez que je vous écouterai, si jamais un mot de plus devait être dit, si je pouvais toujours compter sur votre avis... » Elle avait besoin d’étendre son champ de vision, elle avait besoin de prendre du recul. La sagesse Athénienne était un passage perpétuel d’une vision à une autre, tentative idéaliste de se faire un avis toujours plus global. Si elle croyait en le jugement d’Augustin, d’Alcide, d’Alfonso, elle croyait tout autant en celui de Luca. La justice est une science compliquée, la plus énigmatique de toute. Et Luca se censure encore, quelque chose lutte pour parler. Il avoue finalement sa faiblesse, son mal-être, sa tristesse. Quelque chose s’adoucit dans le regard inquiet de l’italienne, qui inspire en l’observant s’abandonner à une chaise tirée, la tête prise entre les mains, quelque chose la fait avancer à son tour. La distante s’approche de lui, s’immobilise en face de lui, comme hésitante. « Luca. » Reprends-t-elle plus doucement, tandis qu’elle s’accroupit en face de lui, dans une infinie lenteur, glissant ses doigts perpétuellement glacés mais pourtant bien tangibles contre son épaule secouée. « Parle-moi. » Quelque chose de si vrai, étonnement, entre amour et sagesse, entre feu et glace.
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There's magic everywhere. - Lun 25 Fév - 21:01



"There's magic everywhere."


Ils ne l’ignorent pas, ils s’en moquent. Là est toute la difficulté, là est tout l’enjeu. Alcide et Augustin n’ont aucune conscience de la réalité des choses, ne voient que leur petit monde fait d’or et de drogue. Ils se fichent totalement du danger qui explose autour d’eux, comme des mines sur lesquelles leurs pieds sont pourtant bien appuyés. On ne les voit pas alors elles n'existent pas. Eux aussi ont les yeux bandés, les oreilles bouchées, sont incapables de comprendre ce qui se trame tant ils refusent de voir la vérité. Et c’est ça qui énerve Luca, c’est ça qui l’a fait disparaitre des couloirs de la Camorra. Il a voulu, expliquer, faire entendre raison aux deux chefs de la mafia. Il a voulu leur montrer que, sans avoir parfaitement raison, il était important de s’en occuper, de ne pas voir Khaos comme un sujet qui a été rapidement balayé. Il a essayé, il se pensait écouté, Luca se pensait respecté, il… Il a eu tort d’être trop sûr de lui. Les années n’ont pas de poids quand la fierté des hommes est sur la table. Alors entendre Zelda lui dire ça, ça le réconforte tout en lui faisant mal. Car c’est ce qu’il imaginait, qu’on entendrait ses mots car il était une figure de marque de la Camorra. C’est ce qu’il pensait en haussant la voix après les imbécilités émises par Bellandi et Esposito. Il espérait leur faire entendre raison mais les informations actuelles lui prouvent qu’il n’a pas réussi sa mission. Les protéger de Khaos, peut-être, les protéger du chaos, non. Il a échoué et ça le touche plus que cela ne devrait. Il n’est plus des leurs. Il n’a pas à s’en faire. Mais Luca n'y arrive pas, trop d'affect, trop de passion, trop d'amour pour ces italiens.

Pourtant, c’est le silence qui accompagne les questions de la sous-boss, les tremblements continuant de plus belle sous l’avalanche de souvenirs qui lui tailladent la tête. Et quand les doigts de Zelda se referment sur son épaule, c’est le corps tout entier qui se tend, chaque parcelle de l’âme divine qui se hisse vers la déesse si proche. Alors les orbes bleutées se relèvent, l’innocence mêlée à la douleur de ces dizaines et dizaines de vie qu’ils découvrent sans pouvoir les trier et ménager la sienne. Il n’y a pas grand chose à dire Zelda, si ce n’est… Les doigts attrapent ceux de la jeune femme, souhaitant les retirer de son épaule. Le contact des chaires lui manque, la saveur des lèvres, l’angle des hanches ou la rondeur des ventres qu’il aimait caresser lentement ; tout ça lui manque terriblement alors peut-être reste-il trop longtemps accroché à la main de Zelda. Peut-être que son coeur déborde un peu trop et que le dieu s’éveille en voyant devant lui Athéna. ...Il vous reconnait… Eros connait Athéna. Et dans le murmure, les yeux clairs voguent contre ceux noisette de l’italienne alors que le pouvoir s’active, tissant des délices au creux du coeur de Zelda Pasolini.
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There's magic everywhere. - Mer 13 Mar - 2:47

Elle joue sans doute avec le feu sans s’en rendre compte. De la froideur apparente de Zelda, celle qu’elle a tissé avant tant de hâte pour se protéger, de son cocon d’acier pour s’éloigner de tout homme, de ses mains robustes capable d’envoyer n’importe quelle brute au tapis, elle n’a pas prévu toute la dévotion athénienne qui transparaît pourtant malgré la sagesse. En son sein scandent des siècles et des siècles d’art et de pensée, ceux là, aussi avisés peuvent-ils être, ne sauraient tout à fait se défaire de leur passion interne. Alors lorsqu’elle se penche, lorsqu’elle s’inquiète, elle ne peut tout à empêcher un regard, une main, le contact réel d’une femme inquiète, dévouée, vivante. Elle veut bien faire, Zelda. Elle veut être utile. Son enveloppe humaine, luttant sans cesse, s’attache et admire ce personnage tombé au combat, ce guerrier mal aimé et maudit par la déraison de sa famille même. Elle veut comprendre, tout comprendre, trop comprendre. Elle n’est pas aussi apathique qu’elle le voudrait, malgré ses grands yeux de bronze jetant sur le monde mille rouilles arides. Mais Luca se tend, lui, l’angelot blessé. Elle n’a pas le temps de réaliser et de retirer sa main que déjà, il relève la tête, croisant de ses yeux clairs, la mine sidérée de la brune, tandis qu’il prononce d’une voix qui semble résonner avec celle du dieu, un appel à sa propre déesse. Elle ouvre la bouche pour répondre, n’en sort qu’un nom bafouillé, répété, maladroit et indigne de sa parfaite maîtrise d’elle même : « Eros... » Peut-être les prémices d’un rappel à l’ordre, d’un ton plus sec qui finirait par suivre, d’une supplication alors. Mais elle est coupée par son propre frémissement, comme un sursaut de son corps soudainement éveillé, luttant contre elle-même. Ses poils se hérissent tandis que sa respiration s’alourdit brutalement, comme coupée dans son élan. Le cœur ne manque pas de suivre, le diaphragme qui s’agite et le sang qui circule comme un bolide sur l’autoroute. Elle lutte, passant sans arrêt du blanc au rouge vif, tant la peur, l’angoisse affrontent une sensualité naissante, culminant vers le plaisir. Ce plaisir l’enivre et le sang lui monte à la tête, les vertiges l’emportent bientôt dans une chaleur étrangement familière, le brasier de son ventre remontant si bien dans son dos qu’elle aurait pu dessiner à la perfection chacune de ses vertèbres. L’impression de les voir s’illuminer comme une guirlande, étage par étage, puis le courant lumineux redescend jusqu'à son aine, juste sous l'épiderme. Enfin, la jouissance, et elle, la dragonne, à qui échappe quelques flammes sous la forme d’un petit gémissement. Immédiatement, elle porte une main à sa bouche, lèvres offertes sous la chaleur brutale, dominatrice, chaotique. Un silence. Le temps de réaliser. Plus un bruit, si ce n’est son propre souffle qui se cherche, se reprend. La réaction ne se fait pas attendre. Brutalement, sa main s’écrase contre la joue de Luca, folle de rage, dans une claque monumentale qui le fait presque tomber sa chaise. Une main de fer dans des gants de velours. Elle sert les dents, furieuse, le corps moite mais les dents serrées, son cœur reprenant tout juste des battements plus réguliers, plus sages. « Tu as osé. » Fait-elle, le fusillant du regard. « T'es vraiment qu’un gros con, Eros ! » Lâche-t-elle entre ses dents. Simplicité de l’offense, il faut dire qu’elle vient tout juste de reprendre ses esprits, plus d’orgasme, aussi doux voulut-il qu’il soit, mais des grands coups de cravaches à en venir, le prix à payer pour avoir voulu dompter le fauve.
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