Ce jour là, il y avait une espèce de vieux crachin. Molly traverse la ville, le regard vers le bas, la capuche recouvrant une grande partie de son visage. Depuis la course poursuite, ma Dame craignait qu'elle sorte du quartier. L'Autre avait eut beau argumenter, grogner, même prendre le contrôle du corps. Rien à faire. Les pas étaient difficiles, les pensées s’emmêlaient dans son crâne et les paroles se déversaient. Sans réelles logiques de l'extérieur. La gamine a tenté de se planquer au fin fond de son esprit. Sans résultat. Corps et esprit ballotté au fil de la crise. Pantin aux fils invisibles. Frisson qui la traverse, tête qui la tiraille. Résultat de cet épisode. Pendant de longues minutes Molly a été plongé dans la folie, la dispute. Équilibre de l'esprit encore précaire. Mais elle ne souhaite en aucun cas que cela recommence. Alors elle rôde dans le quartier, évitant les regards. Bien sur que les bruits on couru de ci et là. Thaumaturge. Folle. Molly n'aime pas se faire remarquer. Cela a été trop souvent le cas. Alors elle rase les murs, se planque dans les ombres. Pas peur des nouvelles rencontres. L'Autre, Jan.. Ce sont ses garantis..

Et puis au final la voilà dans un parc. Elle s'en fiche de la pluie, du froid. Juste besoin de reconstruire son esprit pendant quelques secondes. Les jambes qui se plient, les mains plongent dans les poches larges du manteau. Bric à brac qui viennent s'échouer sur l'herbe humide. Petit bout de bois, figurine de matière cassée. Bout d'acier, clou tordu. Pince et petit couteau trop bien affûté. Et une multitudes d'autres choses que Molly conserve en se disant que ça sera bien utilisé un autre jour. Aime un peu les choses brillantes, les choses un peu cassées. Toujours fière de les remettre un peu en état.
Avec application, Molly analyse la petite figurine. Articulée, anciennement c'était un chat coloré. Bleu et rouge écaillés. Une patte et la queue de disparue. Les yeux effacés, un oreille cassée. Avec application, la demoiselle répare, gratte, grave le bois pour que la décoration soit éternelle. La végétation se mêle à la fourrure gravée. Puis elle tente de remettre une patte. Bout de bois pas trop dégrossit. Il sera sûrement jamais articulé. Mais au moins il aura ce qu'il faut pour retomber sur ses pattes.. Les copeaux viennent salir son jean usé. Ça n'a pas beaucoup d'importance pour elle..

Soudain un ballon arrive dans son champs de vision. Froncement de sourcils, les yeux scannent les alentours. Un groupe de personne un peu plus loin, l'un d'eux qui s'en détache. Est-ce à eux le ballon ? Rapidement les affaires sont rangés. Molly n'aime pas trop montrer ce qu'elle fait, et pas bien ouverte aux explications non plus.. D'un main négligente, elle chasse les copeaux tous en ce dirigeant vers le ballon. Et ce retourne vers la personne, l'objet dans les mains.

Au fil des secondes la silhouette se précise. C'est un jeune homme. Rapidement l'Autre se tend et ma Dame redresse la tête intéressée. Séductrice elle aime toujours attirer les regards sur Elle. Ma Dame adore être adorée, admirée.. Mais cette foi-ci elle se doute que cela ne sera pas si facile. Molly a resserré la bride. Elle ne veut plus être ballottée, garder le contrôle de son corps. Il ne faut pas le cacher elle leur fait encore la gueule.. A tous les deux.
La brune reste immobile, dans l'attente que le gars soit assez proche. La bruine ne s'est toujours pas calmé. Mais la pluie n'a pas encore réussit à percer son manteau à son grand soulagement. Ca sert les manteaux de grand père comme aime l'appeler l'Autre. Lui regrette sa veste en cuir mais pour cette période cela ne sert pas à grand chose.. Le ballon tourne entre ses doigts fins, seul signe de sa nervosité. Du moins apparant. Lui n'entend pas l'Autre qui grogne, ni entend son coeur battre un peu trop bruyamment dans sa cage thoracique. Elle devenue un peu trop méfiante la gamine.. Elle acquiesce simplement aux remerciements. Mais le coup de coude de ma Dame l'oblige à desserrer les lèvres. Derien. Faut savoir soit on fuit les gens soit on leur parle.. Pardon soit on les séduit pour toi.. Sourire appréciateur qui étire les lèvres de son amie. Soupire qui échappe des lèvres de la belle. Non c'est bon c'est pas la peine laisse tomber..

Dès que le ballon est de retour entre les mains de son propriétaire, celles de la demoiselle disparaissent dans les poches de son long manteau. Elles sont froides. La belle a perdu ses gants il y a quelques jours.. Les doigts gigotent, tentative de se réchauffer. Cela fait cliqueter doucement les bricoles accumulées dans les poches. Musique familière. Musique presque rassurante. Ses yeux vont se perdre vers là d'où venait le jeune homme. Non non ne t'inquiète pas il n'y a eu aucun accident.. Par contre il doit bien balaise non pour envoyer un ballon aussi loin.. Gamine tu me désespère.. Tu sais bien que.. Ouais j'y connais pas grand chose en foot.. Au contraire de l'Autre qui dès que s'était possible regarder les matchs de foot. Et pas que. Un bon nombre de sport avaient gloire à ses yeux. Il devenait alors une véritable encyclopédie sur place. D'ailleurs Molly sentait son envie alors qu'Il fixait le ballon, malgré sa méfiance.