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sur un air latino (pv)

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sur un air latino (pv) - Dim 10 Fév - 21:42







Dix jours qu’Alcide est en prison. Les choses commencent à se tasser à la Camorra, le trafic continue et les activités sont maintenues malgré la menace qui pèse sur Little Italy. Alfie travaille dur pour sécuriser le quartier et redorer le blason de la mafia. Rappeler à quel point elle est indispensable, indissociable à l’histoire du quartier. A l’histoire de la ville, même. Les journées sont bien remplies mais passé les premières quarante-huit heures, le travail est redevenu le travail. Avec les regards méfiants en plus. L’attention accrue au moindre petit détail. Alcide est aussi près de sortir de taule que Augustin est près de devenir golfeur professionnel.

Tout espoir n’est pas vain, mais on est encore loin du compte.

Le texto de Flores, Augustin l’attendait depuis une semaine. Il avait demandé 48h, il en a eu bien plus. Étonnant, ce silence de la part de la Calavera. Pour un peu, ils pourraient croire que les mexicains souhaitent prendre leurs distances, ou aller voir ailleurs, peut-être. Se la jouer détendus après l’incarcération du Don, comme s’il s’agissait d’une nouvelle de second rang, Augustin n’y croit pas trop. Alfonso non plus. Alcide non plus.

C’est donc dans une atmosphère un peu étrange qu’ils attendent Flores et Costilla, dans les salons privatisés du White Hare. Terrain neutre, comme toujours. C’est devenu une habitude de les rencontrer ici. Les esprits à l’affut, le climat dernièrement est assez tendu et Alfonso et lui ne sont pas venus seuls. Calliope et Silas sont là, sécurité supplémentaire. Au cas où. Flores et lui se sont mis d’accord sur deux hommes, pas plus. Il attend d’eux qu’ils respectent le marché, ça va de soi.

A moitié assis sur un des tabourets hauts du bar privé, Augustin lorgne sa montre. Il n’est pas impatient d’en découdre, mais le silence de la Calavera l’intrigue autant qu’il l’agace. C’était tant mieux pour eux, ça leur a laissé le temps de préparer le terrain. Les chiffres et les faits sont là. Alcide est peut-être absent, mais la Camorra tient la route. Le Don lui a répété : ils ne peuvent pas se permettre de perdre la Calavera. Seuls au milieu d’une guerre des gangs, ils seraient diminués. Bien que les cartes soient rebattues, depuis le premier de l’an… Ils ne sont pas mariés aux mexicains.

Ils ont besoin de tâter le terrain. Savoir ce que pense Costilla. Où en est l’alliance. Augustin fait tourner distraitement son verre de whisky dans sa main, discutant tranquillement avec ses trois collègues et amis en attendant l’arrivée des Calaveriens. « Et donc, Al Capone gardait toujours son flingue dans son sac de golf. » Petite gorgée, Augustin termine son histoire, se demande vaguement s’il ne l’a pas déjà racontée, réflexion faite. Tant pis. C’est pas la première fois qu’il radote. « Un jour, le sac est tombé et un coup est parti. La balle lui a traversé le pied, c’est pour ça qu’il a fini sa vie boîteux. » Légende ou fait historique, ça, à eux de le décider. Ça reste une bonne histoire.





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sur un air latino (pv) - Lun 11 Fév - 17:26

Sur un air latino
nuova camorra + calaveras


Mes lèvres s’étirent en un sourire. Je la connais cette histoire, je ne saurais pas dire combien de fois il l’a raconté. Je crois qu’il l’aime bien. Est-ce qu’il s’identifie à Al Capone ? Cela se pourrait, le contexte pourrait presque sembler similaire. Les mafias, l’Italie… j’en passe. Mes yeux roulent, regarde vers le plafond. Gus restera toujours Gus. Et dire qu’il va devenir Papa. Je me surprends à l’imaginer l’espace de quelques secondes. Parce qu’il sera parfait. Il l’a été avec moi. La relation est sans doute différente, totalement même, il ne m’a pas connu bébé, mais à l’âge de 19 ans… presque un bébé quand on y réfléchit, quand on repense à tout ce qu’on a pu vivre. J’ai grandi, évolué, je ne suis plus la même et c’est un partie grâce à lui. En tout cas la conclusion de l’histoire m’arrache un sourire. Un petit rire même. Alalah, que ferait-on sans Augustin ? Le monde ne tournerait sans doute pas rond. Le monde de la Nuova Camorra. « - Je dois t’avouer un truc Gus… ça doit faire cinq fois que j’entends cette histoire » Je le taquine, c’est bon enfant, c’est familial, je lui donne un petit coup de coude taquin, complice. « - Mais je crois que le plus drôle c’est de t’entendre la raconter à chaque fois, comme si c’était la première fois… » Je lui fais un petit sourire. « - Est-ce la vieillesse qui te fait oublier ou le futur bébé ? Tu devrais faire gaffe, si tu perds déjà la tête alors que tu as encore toutes tes nuits, qu’est-ce que cela sera » Je ris un peu. Juste pour l’embêter, c’est affectueux, rien de méchant. Je soupire cependant. « - Lucky me manque… j’aurais dû l’emmener. » Je n’en démords pas mais apparemment ce n’est pas le bon moment pour avoir mon chien ici. Ce n’est pas qu’un chien… mais peu importe. Je décide de faire un peu la conversation en attendant la Calaveras. « - Sybille doit accoucher quand du coup ? Tu dois être impatient ? » Je me tourne vers Silas. « - Tu es bien silencieux, tu repenses à la fille qui était dans ton lit cette nuit ? » D’humeur totalement taquine… et peut-être que cela cache une part de nervosité. Je ne le montre pas mais faire ses preuves, c’est toujours un peu… un peu particulier, je me mets sans doute trop la pression.

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sur un air latino (pv) - Dim 17 Fév - 17:22

a political man, i am not, but i can smell a scum that's spreading like dry rot.
Ensemble de rouge et de brun sur les murs, arche creusée sur un pan qui révèle un gigantesque bouquet aux fleurs authentiques, harmonieuses à côté des décorations serpentines du plancher lustré. Brazzi ne participe pas plus à la conversation qu’avec un sourire complice ou un coup dans le tibia d'Augustin lorsque ce dernier leur raconte les histoires du gangster américain homonyme. Au bout d’un moment, il profite des bavardages de Calliope et du léger retard des alliés pour s’éclipser à l’autre bout du salon privé, là où un barman d'une trentaine d'années l’obsède depuis quelques minutes.

Conversations silencieuses entre lui et le serveur-croupier aux mains habiles, ce n’est que lorsqu’ils éclatent tous les deux de rire que la quasi-quiétude de la grande pièce est ruinée. « Non, non, il faut que tu poses tes mains à plat sur la table, comme si tu n’avais rien à cacher, car c’est s’ils ne les voient pas qu’ils te suspecteront de manigancer quelque-chose… », il accompagne les deux paumes du croupier, caresse subtilement les doigts habiles, fier lorsqu’il le sent tressaillir. « Tu dois t’accaparer les regards, qu’ils soient tous obnubilés par ta jolie bouille, sweetheart – et à ce moment-là, seulement à ce moment-là… tu glisses la carte sous ta manche, comme ça. », le bout des doigts se faufile doucement sous le textile sans jamais que le courant qui passe entre les billes brunes ne s’interrompt. Contre la peau fragile et veineuse du poignet, Alfonso dépose une carte rectangulaire, différente du jeu de cinquante-deux cartes au dos doré, plus petite. Le croupier ne met pas longtemps à comprendre qu'il s'agit d'une carte de visite, prend une magnifique teinte cramoisie que le consigliere ne peut que trouver délicieuse. Bingo, je te veux. « Eh bien, je vous remercie, monsieur… ? » « Capone. Signor Capone. », articule-t-il dans un accent tellement parfait qu'on ne peut que le croire. « À bientôt, je l’espère. », marmonne l'intrus, réticent à l'idée de quitter la pièce mais contraint par le travail qui l'attend et la future rencontre qui ne le regarde en rien.

« Welp, admirez l’artiste. J’ai peut-être dégoté un nouvel employé. », lâche-t-il en se jetant sur un fauteuil plutôt que sur le bar en compagnie de ses collègues. « Tu devrais essayer, Salvatore, ça marche beaucoup mieux que tirer la gueule. » termine-t-il avec un clin d’œil dans la direction du sous-boss qu'il adore embêter.
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sur un air latino (pv) - Lun 18 Fév - 16:02


Sur un air latino
L'anecdote prête à sourire. Silas ne peut s'empêcher d'imaginer Alcide subir un jour pareille mésaventure lors d'une partie en compagnie d'Augustin. Du moins si la Camorra arrive à le sortir de l'enfer carcéral. Alfonso, lui, serait capable de se tirer dessus tout seul en rangeant son arme dans sa poche.

« - Tu es bien silencieux, tu repenses à la fille qui était dans ton lit cette nuit ? » Le sous-boss époussette les manches de sa veste, y chassant une saleté imaginaire. Voilà des semaines que son domicile est devenu un sanctuaire impénétrable pour les femmes de petites vertues qu'il affectionne pourtant côtoyer. « Plus ou moins. Ma fille était malade, elle a pleuré jusqu'à ce que je la laisse venir dormir avec moi. » Le regard azuré de l'italien accroche celui de la caporegime. « Mais ce soir je dors seul, si tu veux me rejoindre. » Les lippes s'étirent et la moue se veut charmeuse. La récurrence d'Artémis est une proie que tout honnête chasseur désire à son tableau de chasse.

Le petit manège d'Alfonso avec le serveur terminé, voilà qu'il daigne se rapprocher du groupe afin de gratifier le trentenaire d'un trait d'humour. « Tu devrais essayer, Salvatore, ça marche beaucoup mieux que tirer la gueule. » Il expire bruyamment afin de marquer son mécontentement. Son sérieux est une arme de séduction, un véritable explosif à ovaire. « Je ne tire pas la gueule. Je suis une beauté froide. » Les doigts de sa main droite ; toujours porteuse des stigmates de l'Eden Manor ; glissent sur sa barbe taillée alors qu'il continue son monologue. « La différence, c'est qu'avec moi, elles ne sont pas étonnées lorsque je ne suis plus là au réveil. » Le mafioso glisse alors le long du bar afin de se retrouver épaule contre épaule avec Calliope. « Sauf pour toi, mia tesoro »


Pando
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sur un air latino (pv) - Lun 18 Fév - 20:12


Je ressens le tempo
Des rythmes latinos
Il fait toujours très chaud,
D'Arcadia à Mexico !


Devant le White Hare, la scène a des allures de souvenirs qui le dérangeraient presque. Un autre moment, des mois auparavant, un autre grade, un autre homme a ses côtés qu’il a remplacé sans pouvoir refuser. Silencieux quelques secondes, il se sait entre de bonnes mains, Gabriela et Aurelio prêts à l’épauler. Premier entretien officiel en tant que commandante, première fois qu’il va utiliser le terme quand on va lui demander. Les yeux sont hauts, les cicatrices de l’attaque du Sénéchal toujours bien visibles malgré la barbe naissante qui lui donnerait presque une allure d’adulte. Une promotion et le voilà devenu un homme. Ils ne savent pas pour Joaquin, vous ne dites rien tant que je n’en ai pas parlé. Je ne sais pas quand ça sortira donc… Effet de surprise garanti, information qu’on ne connait pas encore au delà du quartier mexicain. Essayez de bien vous tenir, rappelez vous de ce que j’vous ai dis hier. Une nouvelle façon de commander, mettre en avant les atouts  de la Calavera, ces femmes et ces hommes qu’on ne connait pas et qui n’ont de dangereux que l’esprit et les secrets, pas le corps, pas le faciès. Pour ça que Jan les a choisi eux, Aurelio et Gabriela sont inconnus du public italien et leur visage ne ferait peur à personne tant ils ont l’innocence au creux des yeux. Gaby… Fais moi ton plus beau sourire mi corazon. Un baiser sur la joue de la soldada et les voici prêts à s’engouffrer dans le White Hare.

Costume bleu nuit décontracté qui tranche avec la peau marbrée, le commandante s’avance dans l’espace et distingue déjà leurs homologues. Aurelio, tu f’ras gaffe au blondinet. Il parait stupide mais il ne l’est pas…. Enfin moins que ce qu’on imagine. Tape sur l’épaule du médecin alors que le murmure s’éteint avant même que les derniers pas les amènent aux ritals. Messieurs…. Le trio s’arrête devant la table des italiens. Madame. Signe de tête à la seule femme du quatuor, blonde, une tête de parfaite petite italienne qu’il a déjà vu mais sans nommer. Esposito. Ça fait un bail qu’il a envie de continuer. Les prunelles dégringolent sur la silhouette d’un homme qu’il ne pensait pas revoir de sitôt. Effet de surprise du côté des riyals aussi, le match risque d’être intéressant. Brazzi, c’est… Surprenant. J'vous pensais disparu vu que j’ne recevais plus aucun sms. Ravi de vous revoir parmi nous. Et le regard évocateur d’Alejandro ne laisse pas de doute sur la suite des hostilités.
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sur un air latino (pv) - Mar 19 Fév - 22:08

Bâillement.

Ma bouche s’ouvre et se ferme aussitôt dès qu’Alejandro commence à parler. Le timing de la fatigue montant dans mon corps s’avère mauvais et d’un regard, je le promets, je le jure, ni je t’interromprais, ni je montrerais des signes de fatigue aux italiens. C’est juste la longueur de la journée, l’épuisement, qui mérite, au moins une fois, de s’exprimer. Passer de longues heures à aider des femmes à mettre au monde, ou les entendre pleurer face à la violence masculine, ou encore les aider dans les choix les plus difficiles, rend presque risible cette beuverie organisée. Sauf que, à l’inverse du chef d’orchestre des naissances que je suis, nous serons tous des instruments de mort. Le début et la fin d’un cycle, de la matinée au crépuscule, si symbolique de mon quotidien, qui plombent mon sourire.

Hochement.

Ma tête confirme les propos du commandante. Autant pour les ordres passés que la surveillance de cet homme masquant sa férocité derrière un masque de stupidité. Mais je m’y attendais, si deux grandes mafia se réunissent, ce n’est pas avec des enfants de coeur. Il s’agit d’un conseil de guerre et j’escorte le général d’une armée féroce et éternellement assoiffée de sang, je n’imagine pas notre interlocuteur, blessé et lésé, nous attendre tranquillement en train de narrer des calembours, comme si de rien était. Des mines germent dans le goudron de la ville tandis que les murs s’empourprent, cette réunion serre à définir une stratégie, à dresser une chorégraphie pour danser entre les balles et s’en sortir indemne.

Erreur.

En entrant, j’observe les quatre italiens, patientant tranquillement, détendus. Alejandro s’avère habile et nomme ces inconnus un à un ; j’imprime aussitôt leurs noms sur leurs visages, cousant avec leurs histoires, leurs faits associés, les étiquetant comme d’anonyme corps. Je remarque bien vite la personne évoquée plus tôt, sans nom, d’une blondeur digne d’un scandinave. Au moins, nous avons la décence de ressembler à des sud-américains, eux ne sont que des européens lambda, des envoyés au bagne qu’on a jeté sur le Nouveau-Monde pour mourir en main d’œuvre superflue. Je ne peux que me remémorer qu’il s’agit d’un homme de Gênes qui a mené l’invasion sur nos terres cinq siècles plus tôt, ouvrant les portes d’une destruction sans précédant.

Amertume.

J’aurais préféré les voir assis autour d’une table nappée de carreaux rouges et blancs, mangeant une pizza dégoulinant de fromage. Ou ne rien manger, ne rien boire plus tôt, pour prendre au sérieux l’ampleur de la situation. A moins que ce ne soit qu’une feinte, qu’une mascarade d’insouciance alors qu’ils sont complètement ébranlés ? Ou, tragiquement, ils viendraient à nous dire « Bonne nouvelle ! ». Je ne les connais pas, ils semblent capables de tout dans cette désinvolture illusoire. Je fais cesser mes analyses, les gardant pour plus tard, ordonnant à mon cortex d’observer en priorité.

« Aurelio Nava, continué-je dès la fin de la tirade d’Alejandro. »

Nava et Flores dans la même pièce. Deux familles fondatrices de la Calavera, mais ils ne savent rien de moi, seulement des échos lointains de mes parents et grands-parents ayant agi dans le bien de la familia. Mon nom peut sembler une pièce maîtresse de l’échiquier, un rôle important, or cela est un mensonge éhonté. Tout n’est qu’illusion. Cette cellule de crise n’est qu’un bras de fer où celui qui se jouera le mieux du second gagnera, sous couverts de sourires et faux-semblants.

« Heureux de mettre des noms sur des visages, plutôt que sur des photos. »

Des journaux et autres médias, le visage d’Alcide répandu par tous les pigistes et les sites de buzz en mal de clics après le jour de l’an. Glas de ma parole, je sombre dans le silence, attendant que notre alliée se présente -ou non- à son tour avant le début des hostilités.
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sur un air latino (pv) - Mer 20 Fév - 16:37




Gaby avait fait un effort aujourd’hui. Pas de mexicaine cachée dans le sweat de son mec. Pas de mexicaine à la moue boudeuse. Elle savait que Jan voulait jouer sur son physique, et ça l’emmerdait royalement. Mais pour lui, elle avait cédé. Parce qu’il avait raison. Y’avait qu’à la regarder. Qui s’en méfierait ? Corps svelte et moue adorable, boudeuse, enfantine… Foutrement craquante. Jean et talons hauts, pull féminin mais extra large. Les températures estivales lui manquent, elle, la frileuse extrême. Son carré légèrement ondulé, à peine dompté. Comme elle. Elle acquiesce d’un signe de tête aux mots de Jan, mais il se doute… Il se doute qu’afficher un sourire forcé ne lui sera pas aisé. Pourtant, Gaby espère tout de même une soirée agréable. Que ça ne soit pas une perte de temps… qui sait, elle pourrait être surprise.  Elle sait tenir sa langue. Plus que d’autres apparemment. Elle a toujours chérit le silence, et fait preuve d’une patience proche de zéro avec les idiots. Elle observe, juge, et avise.
Un baiser sur sa joue, et elle capitule. « c’est bas, Jan. Très bas. » regard peu enjoué envers le tout nouveau comandante. « J’suis pas une greluche qu’on agite sous le nez des gringos. » elle râle pour la forme, au fond, ça l’amuserait presque qu’on la sous-estime. C’est un avantage accordé bien trop facilement. Mais elle sourit lorsqu’il donne ses instructions à aurélio. Hâte de voir la tête del estupido présumé. Seuil de la porte franchie, elle laisse ses yeux naviguer. Une blonde digne des magasines. Pas très italienne, qu’elle se dit, mais magnifique. Deux gringos pas si gringos. Pas dégueulasses non plus. Et un autre blond, plus scandinave qu’italien si on lui demande son avis. Ou peut-être que c’est le frangin de barbie. Les yeux se posent sur le dénommé Esposito. Lui qui reprend le bateau avec Bellandi derrière les barreaux ? Et finalement, les prunelles se posent sur le dénommé Brazzi, fronce les sourcils en entendant les mots de Jan. Ils ont l’air de se connaitre. Plutôt bien. Sans savoir vraiment pourquoi, elle ne le lache pas du regard. Pas de présentation pour sa part. N’a jamais aimé donner son nom. Aucune utilité là dedans, sauf si on le lui demande. Préfère être invisible qu’à découvert. Elle se contente d’un visage plus aimable que d’habitude. Moins fermée, plus abordable, et attend la suite.

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sur un air latino (pv) - Dim 24 Fév - 12:35






L’ambiance est détendue entre les italiens, comme souvent lorsqu’ils sont ensemble. Ils sont là pour une affaire des plus sérieuses et doivent s’attendre à tout, comme toujours, surtout avec des mexicains qui ont le sang chaud. Mais Augustin a une confiance presque aveugle en ces trois-là, et s’autorise facilement un sourire amusé aux remarques et manies des uns et des autres. « Début avril, normalement, » répond-il tranquillement à Calliope en agitant doucement le verre de whisky entre ses doigts. Les échanges entre elle et Silas sont de l’or en barre, et Augustin essaie de ne pas s’étouffer dans son verre quand Silas enchaîne avec un rentre-dedans bien digne de lui. Des yeux il observe Alfonso parti faire du charme à un serveur, et le regarde revenir avec un petit sourire en coin. Ça chambre encore, et la « beauté froide » fait échapper un rire appréciateur à Augustin, jolie répartie. Il hausse un sourcil en direction de Calliope lorsque Silas continue son manège, comme pour dire alors ? Qu’est-ce que tu attends ? Il sait que c’est du jeu, mais franchement ils auraient de jolies têtes blondes tous les deux. Qui naîtraient sûrement avec un flingue déjà dans les mains.

C’est ce moment là que choisissent les Calaveriens pour faire leur entrée. Flores en tête de file, flanqué par un homme et une femme qu’il ne connaît pas de nom mais dont les visages ne lui sont pas inconnus. Il a dû les croiser lors de la soirée au mois d’août. La jeune femme est une vraie beauté latine, et il laisse ses yeux traîner sur sa silhouette et son visage typiquement du sud. Mais sil elle est là, nul doute qu’elle cache aussi bien son jeu que Callie.

Augustin se laisse glisser du tabouret, une main dans la poche de son pantalon de costume, l’autre tenant le verre de whisky sereinement. Il prend un air sérieux, observe les trois invités approcher, renvoie son signe de tête au capitano et lance un coup d’œil à celui qui dit s’appeler Nava. Inconnu au bataillon, mais bon à savoir. Nul doute que Silas le gardera à l’œil. Il reporte son attention sur Flores. Dans d’autres circonstances il lui aurait peut-être souri, mais en l’occurrence il n’a pas vraiment envie de prendre les choses à la légère. Parce qu’il manque quelqu’un. Et pas des moindres. Costilla.

Pas de présentations de sa part, l’index tapote le verre dans sa main tandis que Flores parle à Alfonso. Des sms ? Tiens donc. L’expression sur son visage ne bouge pas d’un poil mais il est évident que c’est une mise en bouche qui ne lui plaît pas du tout. « Flores. » Il laisse passer une seconde, regarde Nava et la jeune femme, puis les yeux se reposent sur le capitano. « Vous êtes venu seul ? » Il hausse un sourcil, pas vraiment ravi de voir que le grand chef n’a pas jugé bon de leur accorder un peu de son précieux temps.





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sur un air latino (pv) - Mer 27 Fév - 15:26

Sur un air latino
nuova camorra + calaveras


Je note donc qu’il va falloir que je trouve un cadeau de naissance à Sybille et Augustin. J’ai beau adoré les enfants, je ne suis pas la fille la plus attentionnée, pas avec les cadeaux. Avril va arriver bien plus vite qu’on ne le pense et je ne voudrais pas être prise aux dépourvus et de me retrouver à acheter la première peluche qui semble mignonne dans la boutique du coin. J’enchaîne sur Silas, mon impatience me rend bavarde. Silas semble presque trop calme. Sa réponse me fait sourire, je n’ai pas encore eu le plaisir de rencontrer la demoiselle qui a saisi le coeur de Silas. Sa fille. Je soutiens son regard, avec la même intensité. Je peux jouer à ce jeu-là. J’adore jouer à ce jeu-là avec lui. Je lui envoie un baiser volé. « - La question que je me pose, c’est comment tu pourrais me satisfaire ? » Le jeu de regard me fait sourire. « - Continue de persévérer, ne sait-on jamais » Gus semble apprécier le spectacle, je ris légèrement à son petit regard.

Alfonso nous retrouve. Je le regarde et mes lèvres restent étirées en un sourire à sa remarque à Silas. Je lève les yeux au plafond à la réplique du blond. Et quelle beauté froide bon sang. Je joue avec mon verre au bar, je le bois cul sec, l’alcool ne me fait plus vraiment d’effet depuis plusieurs semaines. Je ne peux m’empêcher d’adresser à Silas… « - Tu parles d’une beauté froide, tu es plus chaud que la braise » Je le taquine. Il se rapproche de moi. A nouveau, mes yeux roulent au plafond. « -Sono troppo bene per te, moi tesoro » Pour reprendre son expression. « - Continua a sognare, regazzo » Je lui donne un léger coup de rein, je souris taquine mais ce n’est plus l’heure de jouer. Je me retourne quand j’entends qu’on a de la compagnie. Je me rapproche auprès de Gus quand je vois les Mexicains débarquer. Je fais un signe de tête poli. C’est lui Costilla? Apparemment non, puisque Gus s’enquit de l’absence de quelqu’un. Je présume que les choses ne se passent pas tout à fait comme prévu. Pourquoi le chef n’est pas là alors que c’est ce qui était prévu ? J’attends que les offensives (oupas) ne commencent. Ma voix ne résonne pour le moment plus dans le casino luxueux, j’analyse… Je me rassois sur un tabouret sur bar et je croise les jambes, faisant un signe à barman pour qu’il me serve un nouveau verre.

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sur un air latino (pv) - Jeu 28 Fév - 18:57

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Alfonso souffle aux répliques malines de Salvatore. « Un partout. », lâche-t-il, vaincu mais déridé - puis papillonne des yeux aux mignonneries italiennes qui circulent entre lui et Bartolli. C’est que les deux tourtereaux feraient un bon duo, et de beaux petits héritiers s’ils le voulaient. Il pose un coude contre le dos du sofa, tandis que sa mâchoire est retenue par une main feignante et des doigts qui tapotent sa joue au rythme de la musique d’ambiance. D’une oreille, il entend des pas à l’extérieur. Il a juste le temps de tourner la tête que les responsables apparaissent tour à tour. Une première figure qu'il commence à connaître, deux autres qui ne lui disent rien. Esthétiquement à son goût serait une description qui conviendrait pour les deux inconnus. L’une semble un chouia trop jeune cependant, pense-t-il, et se demande ce qui a bien pu amener la latina à un jour rejoindre les rangs sanglants de la Calavera. Peut-être aura-t-il l’occasion de lui demander. Il attend la quatrième figure quelques secondes et affiche une mine entre la surprise et la vigilance lorsqu'elle ne vient pas. Il n’a pas besoin de se retourner pour deviner qu’Augustin, Calliope et Silas ont eux aussi changé d'expression.

« Le plaisir est partagé, Flores. », dit-il en se redressant. Le bleu du costume l'accapare un instant et il imagine les tatouages sous les manches. « On ne peut jamais disparaître d'Arcadia très longtemps, j’en ai bien peur. » Puis avec un sourire qui en dit long et sans avoir besoin de partager son nom, il ajoute en direction de l’homme qui vient de se présenter : « Enchanté, monsieur Nava. » L’autre accompagnatrice ne se présente pas, se contente de dévisager l’assemblée comme son homologue. Elle lit sur les visages mais décide de s’arrêter au sien. Plutôt qu’un clin d’œil, le consigliere opte pour une salutation d’une main – ni trop formelle, ni pas assez.

L’interrogation qui plane dans l’air est plus rapidement traduite sur la langue du célèbre messager, et Alfonso complète les paroles par une remarque curieuse : « Costilla a attrapé un rhume ? », demande-t-il, parce que la maladie paraît la seule bonne raison pour le commandante d’avoir envoyé ses sbires. Derrière le masque, Alfonso n’apprécie guère le geste, traduit un peu trop rapidement le manque du boss allié comme une insulte. Devant, il affiche un sourire effronté, qu’on ne voudrait certainement pas lui voir perdre.
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sur un air latino (pv) - Lun 18 Mar - 11:49


Je ressens le tempo
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Il fait toujours très chaud,
D'Arcadia à Mexico !


Aurelio est le seul à se présenter, les soldats de la Camorra restant silencieux tout comme Gabriela. Chacun a ses méthodes, la mafia italienne préfère mettre en avant ses gradés et garder en retrait ceux présents pour les protéger. Très bien. Le visage reste apaisé malgré le tumulte dans le crâne. Jamais il n’a ressenti ça Jan, cette sensation de brûler de l’intérieur, comme si quelque chose rugissait plus fort qu’en habitude. Sous la douleur, les yeux se plissent légèrement alors que le métal crépite sous les doigts. On dira qu’il matte sans vergogne les deux hommes alors que le regard est lointain.
Les remarques de Brazzi et d’Esposito lui font lever le menton de quelques centimètres. A lui de choisir, de révéler maintenant la réalité ou de la garder pour lui-même. D’attendre qu’ils soient en privé, pour s’expliquer sur les nouvelles modalités de la Calavera. Non, il va bien. Que le mexicain répond nonchalamment à l’italien. Jan hésite, les mots s’entremêlant dans l’esprit en même temps que les images du départ. Ah Puch rugit sous la carne, griffe le coeur, croque à pleines dents dans l’inconscient de l’homme. Les deux consigliere et le commandante peuvent-ils se mettre un peu à l’écart ? Pour discuter de la raison de cette entrevue ?  Le sourire en coin n’a rien d’amusé, il relève les cicatrices et révèle le sérieux du propos.  Jan ne voyait pas d’autres façons de l’annoncer, jamais il n’aurait pu dire que Joaquin n’était plus dès leur, qu’il était parti. Et il ne pouvait pas non plus révéler les plans de l’homme à Mexico, de la délocalisation possible de la Calavera. Aucun mot ne lui semblait sonner juste, alors autant y aller franchement, sans introduction.
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sur un air latino (pv) - Sam 30 Mar - 17:32

Observation.

Alejandro fait tomber le verdict. La sentence irrévocable. L’axiome qui a arraché son cœur déjà tuméfié : Joaquim ne viendra pas, ne viendra plus, ne sera plus là. Peut-être plus jamais. Envolé, disparu, évincé de son propre chef à la tête de la Calavera. Ma gorge se noue, j’imagine que la sienne s’est mue en sac-de-nœuds depuis des jours maintenant, que les mots s’extirpent avec difficulté de cette prison. J’ai senti une once de difficulté à s’exprimer, à choisir son phrasé, par d’infimes indices et une connaissance parfaite du plus fragile des Alejandro, du plus humain, celui qui risque de disparaître.

Panorama.

Mes orbites ambrées balaient alors nos hôtes, les uns après les autres, véritable radar humain. Je capte leurs réactions, à chacun, leurs troubles. Le sourire enchanteur de celui à la main levé s’est gommé et je devine un air perplexe sous des réflexes d’impassibilité. Ils ne veulent se trahir, instinct humain que de garder ses émotions et ses sentiments, cependant, on ne me berne si aisément. Alejandro, par ses propos gauches et malhabiles, a parfaitement joué son rôle. Tel un pavé dans la mare, l’air placide s’est brisé, devenu tempête sismique sur le derme des italiens. Je dois profiter de ce maelstrom pour glaner un maximum d’information, sur le temps de réactivités et ces dites réactions.

Man-spreading.

Je tire une chaise à moi, la faisant presque grincer sur le sol, et pose mon séant de la plus odieuses des manières. Sur la table traîne un verre aussi vide que plein que j’attrape, qu’importe son précédent propriétaire, et j’avale cul-sec le fond d’alcool gisant dans la cavité cristalline. Impoli, impossible. Je détourne l’attention un court instant, second pavé dans l’étang désormais tumultueux. Je leur souris à tous, écho d’albâtre, mirages infinis des lèvres carnassières du commandante et du soldado.

«  J’espère que vous avez autre chose que de la Tequila bon marché, lâché-je de but en blanc,   j’imagine que vous allez prendre du temps dans le carré VIP. »

Je pose mon verre comme pour affirmer mon propos et imager ma soif. S’ils les connaissaient bien les Danaïdes, ils peuvent me comparer au tonneau qu’elles devaient remplir sans cesse. Ma peau est de couleur chêne et mon estomac se gorge à l’infini de bière et Tequila, je pourrais vider leur cave dans la nuit. Mais je ne suis ici pour rencontrer l’ivresse, bien au contraire, je dois garder cette sobriété qui me fait souvent défaut la nuit tombée.
Je recule sur ma chaise, croisant mes jambes, et fixant le consigliere déjà debout. Peut-être que le second ne peut se lever, à cause de l’âge ? Désormais, j’en suis presque certain, leurs réactions ont prouvé qu’ils n’étaient pas au fait de la destitution autoproclamé et temporaire de Joaquim. Or, toute la Calavera n’avait que ces mots à la bouche. Cela ne signifie qu’un seul élément, leur confiance s’avère aveugle et ils n’ont envoyé d’espion dans nos rangs.

Clin d’œil.

A celui qui a levé la main. S’il fallait lui extorquer des informations sur l’oreiller, ce ne serait un problème pour moi. Surtout s’il me montre l’accès à sa cave. Cependant, j’imagine qu’il préfère ma consœur. Alors, mes pupilles sombrent dans le fond de mon verre, perplexe quant à l’avenir, me demandant quel sera le résultat de ces paris latinos.
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sur un air latino (pv) - Dim 14 Avr - 21:47




La tension est palpable, malgré les quelques sourires, et Gaby, elle a du mal à tenir le rôle que Jan lui à demander faire. Foutue greluche. Il veut qu’’elle sourit, qu’elle se fasse bien plus agréable que d’habitude, qu’elle joue de ses charmes latinos, pour mieux les appâter. Ou au moins les apaiser. Pourtant, la môme n’est clairement pas connue pour battre des cils sur demande, ou battre des cils tout court. Envoie plus chier qu’elle ne fait du charme sur demande.
Les regards qui se posent tour à tour sur elle. Sans doute ne s’attendaient-ils pas à voir une jeune femme… quelqu’un d’aussi jeune, qui semble si frêle. Petit bout de femme qui cache son jeu, plus encore depuis qu’alejandro s’est mis à l’entrainer. Et elle était prête à parier qu’il en était de même pour la blonde face à elle. Trop jolie, traits trop angéliques et trop doux pour que ça ne cache pas quelque chose d’autre. Léger sourire qui s’esquisse lorsque le dénommé Brazzi lui serre la main. Léger signe de tête en même temps alors qu’elle lache sa main. Forcément qu’ils se demandant où est Costilla, forcément qu’ils vont mal prendre son absence, et Gaby, elle se retient de ne pas lever les yeux au ciel. Elle veut secouer Jan. Elle veut le secouer et lui dire de lacher le morceau. Ils finiront par le savoir, et ça évitera surtout qu’ils se vexent pour  rien.
Et finalement, les mots sortent. Pas encore assez franchement à son gout. « Trop subtil, Jan. » qu’elle lache entre ses dents. Un regard à Aurelio, qui semble prendre ses aises. Elle reste debout la môme, peu à l’aise à l’idée de laisser le comandante s’éloigner seul. « et j’imagine qu’on attend bien sagement avec les bouteilles ? » les yeux qui roulent avant d’esquisser un sourire des plus charmants à Alejandro, comme pour mieux faire passer sa question. Jolie tornade, difficile à contenir. Elle aussi, elle aurait bien pris un verre. Si seulement ils n’étaient pas là pour affaires. Elle finit par se reculer d’un pas, comme pour signifier à Jan qu’elle était finalement d’accord, à le laisser s’éloigner. Vu les derniers évènements, il était plus que capable de se débrouiller.


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sur un air latino (pv) - Mer 1 Mai - 23:37






Le commandante. Un silence contemplatif s’installe dans la pièce alors que les mots sont prononcés, certainement laissés libres à l’interprétation de chacun de façon voulue. Le commandante n’est pas là, il va bien selon les dires de Flores. Mais selon ses dires également, il est ici, devant eux, prêt à s’expliquer. Augustin fronce légèrement les sourcils, l’index maintenant figé contre le verre encore frais, les yeux sondant l’expression défiante du capitano. Ou plutôt de l’ex-capitano, comme il a l’air de le signaler implicitement. Le consigliere tourne la tête, retrouve le regard de son double à qui il adresse par la pensée : Il y a de la promotion dans l’air, on dirait.

Son attention est happée par le dénommé Nava qui bouge, se met à l’aise en vidant un verre posé sur la table – celui de Silas, peut-être ? - et en commentant le choix d’alcool disponible au White Hare. Agacé par cette entrevue qui démarre du mauvais pied, Augustin aurait presque envie de lui rétorquer d’aller prendre du bon temps dans le casino pour se mettre à l’aise, mais ils ont surtout besoin de calme apparent et de diplomatie. Le but n’est pas de faire flancher l’alliance. Alcide le lui a bien répété – sans eux, ils sont seuls. Bien qu’il commence à penser que ce n’est pas forcément vrai… la jeune femme parle à son tour et Augustin fait un geste vague en direction du bar. « Servez-vous, mettez-vous à l’aise. Cela ne devrait pas être long, » dit-il, l’amabilité des mots ne colorant pas le moins du monde son ton impatient. « Tâchez de ne pas trop tourmenter le personnel, » rajoute-t-il avec un sourire sonnant faux, avant de reposer les yeux sur Alejandro. D’un geste de la tête il invite celui-ci à les rejoindre un peu plus loin dans la pièce, suffisamment pour qu’ils puissent discuter à mi-voix, mais toujours assez près pour que leurs compagnons puissent intervenir en cas de besoin.

Une fois qu’ils sont tous les trois, Augustin fixe Flores d’un œil un brin songeur. « C’est quoi ce bordel, Flores ? Tu nous explique ? » Sans prendre de gants, la question englobe un peu tout : Costilla qui disparaît, après Killough, après Alcide, voilà qu’une autre tête de mafia sort de l’échiquier. Par la petite porte. Mais il sait aussi ce qui lie l’ancien capitano à son commandante – si Flores a pris sa place, c’est qu’il a son aval. Ou qu’il est mort.





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sur un air latino (pv) - Mar 7 Mai - 19:31

a political man, i am not, but i can smell a scum that's spreading like dry rot.
Alfonso attrape sa canne, délaissée contre la petite table avec son verre, et le groupe se scinde en deux sur ordre de Flores et d'Esposito : d’un côté les têtes, de l’autre les bras.

Profumo di bugie nell'aria*, l’esprit corrige l’allié, la même touche agacée dans les mots pensés. Il n’est pas certain de tellement apprécier le jeu de devinette qui se déroule devant ses yeux. Ni certain de la fiabilité de ce que Flores leur communique subtilement. Une passation de pouvoir, hein? Qu’est-ce qui pourrait leur assurer qu’il ne s’agit pas d’un plan foireux de Costilla pour les descendre ici-même, surtout lorsque la Camorra n’avait eu que silence de la part des alliés depuis quelques semaines déjà.

Alfonso reste sur ses gardes malgré l’attitude qui suggère le contraire. Il surveille l’ancien capitano et ses suiveurs d’un œil, déjà témoin depuis le bal masqué des capacités sanguinaires de l’un - et d’un peu plus, mais ce n’était malheureusement pas le sujet. Intrigué, il se demande de quoi seraient capables les deux autres divins si les choses tournaient mal.

Oh oui, des explications! Je me demande pourquoi nous n’en avons eu aucune avant aujourd’hui. C’est comme recevoir une invitation après un événement et savoir que des concurrents ont peut-être pu y participer à notre place. Kinda sucks, boo hoo, et cætera.”, les mots sont piquants mais le ton est frivole. L’humeur est aux distractions depuis qu’il est arrivé au White Hare avec ses collègues, et peut-être que le sceptre aux propriétés antalgiques qu’il tient dorénavant dans le creux de sa main est responsable de sa désinvolture.

*odeur de mensonges dans l'air.
CODE BY CΔLΙGULΔ ☾ + ICON BY CRYSALIS
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sur un air latino (pv) - Lun 13 Mai - 15:03


Je ressens le tempo
Des rythmes latinos
Il fait toujours très chaud,
D'Arcadia à Mexico !


La séparation est difficile, l’homme et le dieu ont besoin de leurs homologues et sentir Gabriela et Aurelio s’éloigner de sa personne, ça l’enrage sans qu’il en est réellement conscience. Jan sent bien, que dans la tête ça frappe sur tous les bords, que la migraine se transforme en bombe à retardement. Mais qu’importe, il le sait qu’il doit tenir la barque, qu’il doit réussir, qu’il ne peut faillir. On lui a donné ce poste, Joaquin lui a donné ce poste. Il ne va pas être le faiblard que toute sa famille imagine. Il va réussir. Il va gérer les italiens. Il est né pour ça.
Le stress monte au moment où Esposito ouvre la bouche. Trop fort, trop vite, trop d’agacement et d’incompréhension dans une même phrase.  Brazzi s’enjaille à son tour, avec la nonchalance dont on lui connait mais qui est piquée de colère aussi. Jan le savait, qu’il jouait au poker. Pas un jeu de cartes de son pays mais pourtant, la mise valait le coup. Ils sont décontenancés, mal à l’aise. Énervés mais ça, fallait s’en douter. Jan a réussi son deal, sait qu’il a l’avantage de la connaissance. Le mexicain s’assoit, le dos bien droit, le menton bien haut, la douleur bien présente. Vous nous avez envoyé un mémo quand Bellandi était mis en taule ? Non, la presse s’en est chargée. La voix reste digne alors que dans le crâne, ça explose. Plus vite Jan, perd pas de vue l’objectif ! Il aimerait que Gabriela soit là, avec son air trop fier et son regard qui somne de regarder ailleurs si elle y est. Et qu’Aurelio soit à ses côtés, pour changer de conversation avec la dextérité d’un artiste en pleine apogée. La Calavera est sous mon commandement à présent. Soit vous l’acceptez et nous discutons comme trois adultes, soit vous refusez et nous arrêtons là. Les tuer, les tuer, qu’ils refusent pour qu’on les tue ! Les yeux se plissent légèrement, il entend la voix. Ce n’est pas normal qu’elle soit aussi forte, aussi réelle, aussi prête à sortir de ses lèvres. Vous n’en saurez pas plus sur le départ de Costilla. C’est moi ou Little Italy deviendra un bain de sang. Delray Hollow aussi, il le sait. Ah Puch aussi et pourtant, le dieu continue de crier dans la tête alors que le vassal reste de marbre. Mais plus pour longtemps. À vous de choisir.


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sur un air latino (pv) - Lun 13 Mai - 21:37




Gabriela le regarde s’éloigner, et constate la disparition des deux italiens (quoique bien trop blonds à son goût). Elle apprécie de moins en moins le voir à distance, plus encore dans une situation comme celle-ci. La tension est palpable et malgré les rapports cardiaux qu’ils entretiennent avec la Camorra, ça pourrait dégénérer à n’importe quel moment.
Elle capte quelques mots de là où ils sont. Pas toute la phrase, à peine des intonations entières. Quelques mots, ici et là. Assez pour elle. Elle se retient de ne pas lever les yeux au ciel, de hurler à Jan de lâcher clairement le morceau, ça mettra fin aux devinettes, et aux films douteux qu’ils peuvent se faire. Dans ce monde-là, les méninges cogitent vite, s’enflamment, parfois trop. Toutes sortes de scénarios, ceux avec des trahisons en première ligne.

Elle tient à peine en place, Gaby. Pas angoissée pour elle, mais pour son capitano. Elle ne le lache pas du regard, même lorsqu’elle descend un shot de tequila cul sec. L’une des mains dans le dos, elle touche son arme, sent l’autre au niveau de son mollet. Arme blanche. Différentes techniques, qu’il a pris soin de lui enseigner.
Y’a quelque chose qui tourne pas rond. Elle le connait par cœur, Jan. Ils ont vécu  trop de choses. Surtout dernièrement. Elle connait chaque mimique, chaque froncement de nez, de sourcils. Ca n’annonce rien de bon ça non plus. Pourtant, elle reste là, à attendre, à continuer d’observer. Un bref coup d’œil à Aurelio avant de reporter son attention sur les autres. Sur les gradés italiens, pour surveiller le moindre mouvement brusque. Mais rien. Seulement le capitano qui continue de parler. Un coup de coude à Aurelio, les sourcils froncés. « C’est pas bon. Viens là. » elle tourne la tête vers lui. « Maintenant ! » pas le temps d’expliquer. Ce serait trop long. Trop d’expliquer qu’elle a peur que le dieu ne prenne le pas sur l’homme. Trop long d’expliquer que contrôler Ah Puch serait un véritable suicide. Elle sait ce qu’elle sait, elle sait ce que ça lui a demandé. Et là, elle voit la difficulté qu’à Jan à garder le contrôle. Alors sans invitation, elle s’avance, Aurelio sur ses talons. « Jan ! » comme un rappel à l’ordre d’une vieille amie. Elle glisse sa main dans la sienne, se fout de ce dont ça a l’air. « Respire. » tourne la tête vers les italiens. « tout doux. » là pour le calmer lui, pas les braquer eux. Pas encore. Elle réagira s’il le faut, consciente qu’Ah Puch pourrait prendre le contrôle, à tout moment. Elle espère juste, que sa présence l’apaisera. « lo siento por interrumpir. » plus pour lui que pour eux. « J’suis là en paix. » qu’elle lache avec un léger sourire en coin à l’adresse des italiens, comme pour être sure qu’il n’ait pas la gachette facile.


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sur un air latino (pv) - Mar 14 Mai - 19:05

Vide.

Les grands s’en sont allés dans l’ombre, les petits aussi. Seuls deux demeurent, Gabriela et moi, ainsi que les serveurs, figurants de pacotille de ce théâtre improvisé. J’ai le souvenir du visage d’Alejandro quittant les premiers entrechats, visage tordu et sourcils froncés, sourire presque absent, presque disparu, perdu dans les méandres de son être. Des détails infimes qui m’ont mis la puce à l’oreille quant à un problème dans son âme mais, et je cite ses mots « Tu ne me connais plus Aurelio. » Alors, est-il bien, mal, qu’en sais-je ?

Confirmation.

Cependant, Gabriela, elle, le fréquente beaucoup plus que moi et sait receler les nuances du caractère de notre commandante. Alors lorsqu’elle se lève, me parle et m’invective de la suivre sans chercher à comprendre, je saisis aussitôt sa détresse et la position bancale dans laquelle Alejandro s’est mis. Dès qu’elle fait irruption, elle se jette sur son ami, notre ami, pour tenter de le calmer et lui redonner le sourire. Quant à moi, je dois agir de mon côté.

Distraction.

Le commandante s’avère être dans un moment de faiblesse. J’hésite à faire le saltimbanque en jonglant avec des verres à shooter pour que les italiens détournent le regard de la scène. Mais ce serait ridicule. Il faut rattraper les erreurs d’Alejandro, ses propos vindicatifs, ou ceux de son dieu, afin de pérenniser l’alliance entre les latins.

« Bien sûr, bain de sang est une métaphore, clamé-je soudain, serin, sur les seuls mots entendus de cette conversation. Si on a fait de la barbacoa pour vous et que vous ne venez pas, ça risque de nous … embêter. C’est sacrilège de gâcher de la nourriture dominicale. »

Je sors un tantinet de l’ombre et m’approche des dieux grecs, remplaçant un instant Alejandro. Après tout, et bien qu’il dorme au fond de mon corps, Quetzalcóatl doit être plus puissant que leurs dieux mineurs. Et mieux vaut, pour la discussion, un dieu de la vie plutôt qu’un de la mort.

« L’invitation tient toujours, et on garde naturellement un couvert pour Alcide. »

La tradition catholique le veut, d’avoir une assiette de plus que le nombre de convives. Pour l’absent ou l’être cher, parfois pour le mendiant ou celui qui en a besoin. Les italiens étant aussi catholiques que les mexicains, j’espère que l’image leur parlera. Celle du repas du dimanche, après la messe, de toute la famille réunie. Réunion pieuse ou la mama apporte autant la barbacoa et les tacos que la pasta tandis que, la bouche pleine, la prière s’enchaîne sur les sujets graves.

« Malgré l’absence de Joaquim, continué-je sans fléchir, serez-vous toujours des nôtres ? »

Il ne s’agit clairement pas mon rôle de dire ces mots, de me tenir à cette place. Je sens les regards sur moi, autant devant que derrière, et je crains qu’Alejandro m’étripe sur le champ. Mais il faut quelqu’un pour tenir l’étendard et éviter ce fameux bain de sang. Alors je reste droit, serrant un peu les dents autant que mon estomac sous ce sourire inflexible qui semble être notre marque de fabrique, et fixe du regard le canard sans tête qu’est la Camorra.
Et oui, maintenant ils sont des nôtres et non inversement, car qu’importe son état, au moins nous avons un chef.
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