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wicked games - Mar 19 Mar - 0:34



WICKED GAMES
bring your love, baby, I could bring my shame
@Ariel Soria


CONTENU SENSIBLE


Le Red Lantern est un enfer dans lequel on s’enferme de bon gré pour jouer à s’aimer. On oublie volontiers que la plus infime marque d’affection y est monnayée, à condition que les bouches, les mains et les cuisses se fassent dociles, et les mensonges convaincants. Savannah déteste l’endroit ; le quartier tout entier ; et pourtant, c’est trop souvent qu’elle se retrouve face aux lettres néons couleur sang suspendues au-dessus du passage d’entrée. Son addiction est malsaine, le besoin constant ; ça tourne en boucle dans son esprit obsédé. La Terrible n’a même pas encore retiré la fausse fourrure qui lui couvre les épaules que, déjà, l’excitation lui prend le ventre. Elle remonte dans la gorge avant de se répandre jusqu’entre ses cuisses.

A l’intérieur, quelque part dans son crâne, Erzulie Freda se délecte du spectacle obscène : des corps déshabillés et des caresses indécentes, des soupirs exagérés et des danses lascives exécutées pour exciter. Qu’ils sont beaux ces corps à vendre ; encore jeunes et apprêtés pour plaire. Savannah les observe, le regard alerte, comme ces camés qui attendent leur dealeur. Un instant, elle se surprend à vouloir s’offrir toutes les putains, à crever d’envie de toutes les toucher pour s’approprier leur énergie. Et elle s’en veut, au fond, d’entretenir les trafics sordides de la Bratva avec le reste de sa bande.

Fascinées, les pupilles se plaisent à scruter l’intimité des couples et des groupes ; se satisfont de l’ignominie, de la bestialité des clients et de l’asservissement des autres — ces travailleurs qu’on oblige et qu’on menace. Parce-qu’ils ne sont pas ses enfants, Savannah n’a de pitié pour aucun d’eux. Affamé, l’esprit de la déesse gronde, ne cherche qu’à se nourrir de l’excitation. Alors qu’ils laissent leurs pulsions trop longtemps brimées s’exprimer. Qu’ils s’assument, les pervers, et qu’ils abusent des chairs. Erzulie surveille. Impatiente. Elle se languit de pouvoir poser les doigts sur l’un d’entre eux. Savannah, bien que soumise au divin qui gît sous sa peau, s’applique néanmoins à calmer l’ardeur en la noyant sous un peu d’alcool. A côté, sa bande n’a pas eu autant de mal à se laisser séduire par les invitations de ces travailleurs ; ni à abandonner leur cheffe au bar de la Lanterne Rouge.

Là-bas, le petit prodige. L’incube adoré, désiré, toujours fantasmé avant chaque rendez-vous. Terriblement faible, la simple vue du corps lui excite les sens. Elle crève d’envie de l’entendre, de le sentir et de le goûter ; mais ce n’est pas de l’amour, même pas un peu d’affection, seulement de l’appétence crasse. Ariel Soria n’est rien sauf une catin parmi tant d’autre, une bête avec ses secrets, et qui saura garder les siens. Ce soir, Savannah n’est pas cheffe, responsable d’aucune île ni d’aucune âme, seulement une déesse fort capricieuse. « Bonsoir, qu’elle souffle tout bas alors qu’il s’approche. » Encore sage, la cliente attend les indications du professionnel, qu’il pose les règles et qu’il lui montre le chemin.



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wicked games - Ven 29 Mar - 20:29



Retour en enfer non programmé. Contraint et forcé sous la menace d’un maître chanteur qu’il ne parvient pas vraiment à cerner pour l’instant. A se dire qu’il est perdu, rongé par une haine aux vibrations si proches de la sienne envers le géniteur. Tiraillé entre son empathie et son malaise. Putain à l’éclat fané qui se rehausse derrière fards et artifices. Tout en sobriété dans son petit coin d’ombre, costume de velours noir, l’unique bouton du gilet fermé sur le flanc offrant l’illusion d’un décolleté aux promesses sans fin. Drapé sombre entourant la gorge, délicatesse de la matière masquant la balafre en-dessous, il a le sourire de circonstance posé sur les lèvres. Celles qui effleurent et murmurent, tentatrices suaves qui se donnent et se reprennent avant d’avoir pu être attrapées par les envies sales des clients qu’il aguiche. Touche du bout des doigts, le petit prince d’une planète à l’orbite fracassée, comme s’il leur avait vraiment manqué. Il n’en sait rien et ne veut pas le savoir, morose sous la peau, égoïste qui ne pense qu’à ce qui le dérange et ne s’encombre pas des délires des autres.

Langoureux félin lové dans une banquette en compagnie d’une autre prostituée, les boucles carmines où se perdent les doigts de la fée abîmée reposant contre ses cuisses dénudées, Ariel contemple d’un œil distrait les corps alanguis et la débauche qu’ils invoquent. Se veut sourd aux soupirs emplissant l’air, ces obligations qu’il discerne sur les visages de ses comparses, là où le benêt ne devine rien de plus qu’un ignoble assentiment de façade. Et ça l’écœure, retourne le ventre et fait se plisser les traits. Les paupières se ferment un court instant sur une profonde inspiration avant de se rouvrir. Corps qui se redresse, souplesse suave dans le geste et la pupille posée malgré elle sur l’ébène d’une peau qui s’est déjà offerte à ses doigts. On te demande, elle t’a repéré, tu peux pas te défiler. Il en a envie mais son corps est en pilote automatique, se lève avant même qu’il ne le décide pour chalouper entre les êtres avachis dans le sanctuaire de la débauche. Sans un regard pour tous ceux qui se posent sur lui, insolent ignorant le monde, la pupille brillante d’un éclat mutin pêché dans le fond de ses entrailles braquée uniquement sur la métisse accoudée au bar.

Et il se glisse finalement à ses côtés, ondulation délicate des hanches, un coude posé sur le comptoir. Il a la posture alanguie de ces êtres qui s’exposent, en marchandise à lorgner et examiner avant d’acheter. « - Bonsoir. » Qu’il répond, les lippes délicatement ourlée de ce sourire qui les achève tous. « - Y a t'il quelque chose que je peux faire pour toi ? » Evidemment, t’imagines quoi ? Qu’elle veut te faire la conversation ? Pas vraiment et la putain le sait. Gagne juste du temps en s’enlisant dans les mirages d’une conversation banale.

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