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i dub thee unforgiven — karmille

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i dub thee unforgiven — karmille - Dim 31 Mar - 18:31

i dub thee unforgiven ★ karma & sybille
   Étoile filante, comète distraite ; un brin de lumière reflété par l'or des cheveux, elle est supernova solitaire, étoile mourante, sur ses derniers jours, consumée par un cœur devenu trop lourd, trop condensé. Prisme mouvant dès lors que la chevelure ondule, anonyme parmi les anonymes, astre isolé dans les foules dansantes. Étrangers tenus dans son orbite, sous le joug de sa gravité — présent des démiurges, réminiscence d'un passé lointain, lorsqu'elle était calice d'alliance du divin et du mortel, chef d’œuvre de leurs rêves et de leurs ambitions, artisan de leur destruction. Doigts brusquement crispés sur la pochette de satin pêche, elle tente de fuir ce qu'elle n'a jamais pu laisser derrière elle, tente de noyer les fantômes et les échos.
Mais elle ne peut fuir ce qu'elle est, ne peut fuir sa chair et ses erreurs ; ne peut oublier le sang qui macule ses mains, ne peut oublier les noms de héros tombés pour elle. De chaque visage, de chaque père en deuil, elle se souvient violemment. Les jours heureux d’Hélène s'étaient effacés dans le néant de son retour, mais elle n'avait su se départir de la culpabilité et des regrets. Il n'était pas un mot, pas une prière pour effacer la peine des familles qu'elle avait mutilées, pas de pardon pour son âme perdue.
Pas de rédemption ni d'espoir pour elle.
La musique était baume sur son âme ; elle ne savait s'abandonner à la danse et aux pulsations dans ses veines, pourtant. Loin étaient les jours de Los Angeles, si loin étaient les excès, les gros titres dans les tabloïds, la traque des vautours assoiffés de dérapages qu'elle était avide de leur offrir. Trop hantée des spectres anciens et de la compassion d’Hélène, trop seule, trop perdue, aussi.
Qu'aurait-elle sacrifié pour la présence de Kersen, de sa droiture et de sa dévotion ; pour les bras du russe à qui elle dévergondait son honneur, de sa fougue et de son âpreté — pour la présence de Reyes, de ses yeux sages, de sa compréhension et de ses mots. Ses iris courent un instant sur les visages sans nom, accrochent des regards avides, sans jamais parvenir à gagner leur compagnie. Sans jamais véritablement la désirer non plus.
Lèvres trempées dans un Bellini qu'elle repose délicatement sur le comptoir, c'est un soupir qu'elle laisse s'échapper. A demi-convaincue de renoncer, de retrouver le lit vide et froid, les secrets et les mensonges.
Et elle apparaît.
Femme élégante, nuée divine, elle ne parvient à détacher les iris des traits célestes de la démiurge ; et bientôt, c'est l'ichor qui bouillonne, hurle dans les veines embrasées, reconnaît l'être paré de lumière pourpre. Hélène, qui sait reconnaître la mère dans les traits d'une étrangère, incapable de discerner la rivale dans les yeux de la sœur. C'est Hélène qui s'embrase, Hélène qui se consume, et ses doigts trop mortels se crispent sur le verre, et elle suffoque, la mortelle, trop humaine, effondrée sous le poids de la divine, alors qu'elle voudrait hurler, incapable de trouver les mots. Un puits de lumière qui tombe sur les traits de l'inconnue, et elle croise ses iris, se souvient, abruptement, d'une autre vie, d'une autre femme.
'μήτηρ'
Le mot est échappé, révélation, confession; offrande d'Hélène à Némésis, de la céleste à la démiurge. Mère.

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i dub thee unforgiven — karmille - Dim 31 Mar - 21:27


I dub thee unforgiven

 
Hélène ϟ  Némésis .


Plumes de nouveau plantées dans l'épiderme, Némésis a fait son grand retour dans le monde des humains. De nouveau dissimulée au regard des mortels, malgré cela son enfant est toujours à l'hopital dans une couveuse et les visites lui sont donc très compliquées. Grâce aux contacts d'Augustin, l'infirmière qui s'occupe de Ben est elle aussi déesse. Infiltrations par la fenêtre, à l'abri des regards dans la petite chambre de soins de Beninamin, le temps s'arrête. Peau contre peau, le bébé respire doucement et s'imprègne de la chaleur de sa mère. Les lèvres maternelles baptisent le front de l'enfant, témoigne son amour et laisse les instants s'écouler. Minutes privilégiées, dans le silence tranché sur les bips incessants des machines, la tranquillité est là et lui, il fait des progrès. L'index glisse sur le front, les lignes de son visage, son nez, sa bouche, contourne les assistants respiratoires, caresse ses joues. Elle l'aime à n'en point douter, Némésis est apaisée, le cœur qui vibre d'amour et les ailes au repos. Le moment venu ensuite, de le quitter après avoir passé plusieurs heures avec lui pour aider l'infirmière à s'en occuper et ensuite pour le bercer. Déchirement au cœur, bien qu'elle le verra le lendemain c'est hélas difficile de ne pas l'emmener avec elle.

Décollage après s'être jetée dans le vide et les ailes déployées dans un bruit sourd, elle se confond dans la pénombre de la nuit au dessus des toits de la ville. Cap nord, sur Little Italy où elle espère y croiser Luca. Le Silver Arrow elle n'y a pas remis les pieds depuis un moment, perdue dans les événements de la vie et dans son évolution de déesse. Les souvenirs revenus perturbent le sommeil de Sybille. Elle est Némésis, sa douleur est sienne et de la douleur il y en a dans le cœur de la vengeance. Elle se laisse atterrir sur le coin de la terrasse du Silver Arrow, là où elle est certaine que personne ne la remarque pour entrer dans le bâtiment par le bar. Furtive, l'ombre passe et malheureusement elle n'avait pas vu qu'une personne se tenait là au comptoir qui était vide de ses clients, tous allés danser. La voix murmure, provenant d'un autre monde, d'une autre époque. Le frisson remonte l'échine entre ses ailes noires, le grec claque dans la bouche comme une évidence et jamais elle n'aurait cru l'entendre un jour de nouveau. Sur le point de passer la porte pour traverser les corridors privés, elle se fige et reporte son attention sur la personne assise là. Blonde chevelure et le visage d'une déesse, trop belle pour ce monde, Hélène. Mère, ainsi les mots passèrent sa bouche. Cette fille qu'elle n'a pas pu élever mais dont elle a toujours été l'ombre pour la protéger. Némésis se souvient le jour où l’œuf fut confié à Hermès. Issue d'un traumatisme,jamais elle ne l'a blâmée pour son existence, juste que Leda était plus à même de l'élever. C'est en grandissant qu'elles se sont rapprochées, toutes les deux, Hélène est sa fille, sa seule et unique. La musique tambourine dans ses oreilles et la lumière se fait changeante, l'instant dure, quelques secondes pendant lesquelles son regard clair se fond à celui de sa progéniture divine. « Hélène... » Soupir, soulagée de la savoir de nouveau parmi les vivants quand sa mort a causé de vives lacérations dans son cœur.

Elle tend la main vers elle, doucement, appréhende le contact jusqu'à ce que sa main rencontre la sienne. « Tu es ici. » La joie dissimulée, et la crainte à la fois qu'elle ne soit plus la même avec les siècles qui les sépare de leur dernière discussion. Main qui saisit la sienne, l'invite à se lever et à faire lentement le tour du comptoir pour passer derrière, avec elle. Elle l'invite à la suivre, l’entraîne avec elle dans les coulisses du Silver Arrow et sa cuisine, puis les couloirs des employés jusqu'à être dans le coin administratif. Le pas pressé, de peur que l'on remarque ses immenses ailes noires. Et jusqu'à son bureau où une fois enfermée avec elle, elle lui lâche doucement la main. Né de l'horreur, Hélène, elle est sa plus belle réussite et sa mère se tient de nouveau devant elle. Irréel qu'est cette sensation de retrouvailles pourtant déjà vécue avec Nyx, avec Hermès. Main timide, remonte jusqu'au visage angélique d'Hélène et qui ressemble trop à celui d'Eris maintenant qu'elle la voit à la lumière. Elle ne comprend pas. « Pourquoi est ce que tu étais Eris la dernière fois ? » Elle ne sent plus cette part divine en elle, elle ne voit qu'Hélène, elle ne voit que sa fille aimée.
 


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i dub thee unforgiven — karmille - Lun 1 Avr - 19:40

i dub thee unforgiven ★ karma & sybille
   Apparition céleste dont elle ne parvient à détacher les iris ; elle est étoile de leur divine tragédie, la femme, la mère. Révélation qui n'est qu'évidence, réalité ancrée dans leurs chairs et leurs âmes, dans le tissu même de leurs existences. Filament d'argent pour les lier, dans cette vie comme dans la première ; arche d'alliance que l'univers ne saurait briser, alors que les yeux de la fille se posent sur la mère. Souvenirs flous et épars qui dansent sur l'écran de sa rétine, kaléidoscope de couleurs et de sensations dans le voile de sa mémoire altérée ; elle se remémore un instant l'éclat d'iris attendris, l'étreinte de bras doux, la caresse des ailes soyeuses — se souvient aussi du sourire de Leda et de sa voix chantante. Et ils fuient, les souvenirs, s'effacent, flous, noyés sous les engrammes les plus prégnants ; les yeux maternels, engloutis sous les horreurs de Troie, la douceur oblitérée par le sang.
Mais elle ne saurait oublier la chaleur des étreintes, le réconfort des mères perdues. Ne saurait ignorer la génitrice retrouvée. Némésis incarnée, Némésis vivante, Némésis source de vie et de lumière. « Hélène... » Elle goûte les inflexions de la voix, se laisse troubler par le prénom employé. Elle n'est plus réellement Hélène, la céleste, n'est plus réellement Karma non plus. N'est que le calice ébréché de leurs erreurs et de leurs spectres égoïstes.
« Tu es ici. » L'épiderme parcouru d'un violent frisson lorsqu'il rencontre la peau de cette mère arrachée par les Parques et les siècles, main laissée froide et inerte sous la sienne. Elle voudrait fuir, l'humaine, voudrait se barricader derrière le rempart glacial qui emprisonne son cœur — mortelle trop brusquement effrayée par la perspective d'une proximité et d'une chaleur qui lui avaient toujours été refusées dans l'enfance. Qu'elle s'était toujours refusées dans l'enfance.
Mais elle se laisse entraîner, la fille de Sparte, rendue docile de la surprise qui obscurcit ses pensées et son jugement. Elle se laisse guider par celle qui a un jour été sa mère, celle dont les atomes avaient donné naissance aux siens, engendrée dans l'horreur et la violence. Elle été réceptacle de la fureur des hommes, catalyseur de leur destruction et leur perte ; et les ruines de Troie en étaient témoins silencieux. La main se pose sur son visage, et elle tente de se recomposer un masque impassible, de ceux qu'on ne saurait blesser ; elle est Karma van Heusen, de ces étoiles qui illuminent les écrans du septième art — elle n'est pas l'enfant perdue qui implore les bras de sa mère. Alors elle se détourne, s'écarte de cette main tendre, laisse ses iris pâles se poser sur le visage si étranger, familier pourtant. 'Karma. Pas Hélène.' Les mots se veulent secs, ne parviennent pas, pour la première fois de son existence, à arborer la cruauté impitoyable qui était sa signature. Un soupir échappé, et le masque se craquelle, se fendille, disparate.
Elle n'est que gosse perdue dans un univers qui la dépasse.
« Pourquoi est ce que tu étais Eris la dernière fois ? » Un haussement d'épaules léger, un froncement de sourcils interrogateur ; l'évocation de la rivale de toujours lui arrache un frisson léger, et contracte ses muscles dans une tension douloureuse. Eris, qui avait signé son destin, l'avait condamnée ; une vie de remords, deux vies de remords, un nom honni dans les livres d'histoire, une immortalité de reproches. 'Je n'ai jamais été Eris. Je n'ai jamais été que moi. Qu'elle et moi. Depuis août.' Hélène et Karma, couple céleste, forgé dans des erreurs qui se répétaient inlassablement. 'Depuis quand -- Depuis quand es-tu ici, mère?'
Depuis quand, mère?
Combien de temps avons-nous encore perdu?
Tu as mille éternités, je perds chaque seconde.


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i dub thee unforgiven — karmille - Mer 12 Juin - 8:55


I dub thee unforgiven

 
Hélène ϟ  Némésis .


Karma, voilà son prénom, elle la corrige. Sybille comprend qu'il est encore difficile de réconcilier entité et hôte, elle ne forcera donc pas le destin. Elle ne sait en revanche pas pourquoi sous ses traits c'est Eris qu'elle a rencontré la première fois. Sybille fronce les sourcils et ne comprend pas non plus pourquoi sa dernière rencontre avec ce visage lui laisse un amer souvenir alors qu'elle a la certitude qu'elle est sa fille. Serait ce une illusion provoquée par Eris pour la tourmenter? En son coeur et sous son épiderme elle ne ressent pas la moindre présence de la déesse pourtant; il n'y a qu'elle, ce rayon de soleil, éblouissante, magnifique, Hélène. Némésis retire sa main de la douce joue de sa fille, elle aura beau dire le prénom de son hôte et le préférer à celui qu'elle lui a donné, pour la déesse elle est Hélène et le sera toujours. Si elle avait su qu'elle serait réincarnée, elle l'aurait cherchée bien plus tôt - et l'éveil des héros lui avait mis la puce à l'oreille, elle s'était informée, en vain, Hélène demeurait introuvable. Mais elle le confirme, depuis Août elle est revenue et Némésis sent la frustration grandir en elle de ne pas avoir été à ses côtés lors de son éveil. Malgré qu'elle l'ait confiée à Léda, jamais elle n'a cessé de veiller sur elle, telle une ombre, ses larges ailes toujours dans le sillage de sa silhouette. La séparation à sa mort a été douloureuse mais maintenant elle est là, elle est bel et bien là. Hélène hausse de nouveau la voix, les interrogations dans sa tête également. Némésis hausse les épaules, elle a beau avoir récupéré ses souvenirs, certaines traces de son passé restent floues, depuis quand est elle revenue ? Elle ne parvient pas à le savoir.

« Je ne sais pas vraiment, je suis allée sur les siècles, d'hôte en hôte et pleurant sur les mythes de ton histoire en espérant te recroiser un jour.» On disait d'elle que sa beauté était millénaire, qu'elle avait suivi Pâris ou qu'elle était victime d'enlèvement mais jamais dans les récits elle ne retrouvait l'entière âme de sa fille. Tant de récits et pas un seul qui lui faisait honneur, qui la rendait aussi étincelante qu'elle avait pu l'être à ses yeux. Mais enfin ce jour là où elle peut la voir autrement que par les lignes imprimées est enfin arrivé, et les battements du coeur ne cessent de tambouriner dans la poitrine de la mère. Elle l'invite à prendre place, s'installer confortablement, veille à ce que ça le soit bien assez pour elle et lui offre une tasse de chocolat chaud. Némésis prend place à ses côtés, n'en croyant pas ses yeux. «Reste avec moi, maintenant que tu es là. Je veillerai sur toi. Il y a tant de choses que tu dois savoir... » Personne ne lui enlèvera sa fille, personne ne la touchera, personne ne la mettra au centre d'un conflit. Elle se sert également une boisson chaude, le regard figé pourtant sur sa fille comme si cette dernière pouvait disparaître d'une seconde à l'autre.

«D'autres sont réincarnés, les dieux sont ici depuis longtemps mais l'éclipse a envoyé d'autres noms, des monstres et des héros. » Elle sert les dents, d'autres dieux évidemment comme Zeus, le géniteur de sa fille qu'elle tend à trahir sans vergogne à cause du malheur qu'il lui a causé en trompant sa confiance un millier de fois. « De quoi te souviens tu ?» Certains dieux n'ont pas de mémoire, elle ne sait pas vraiment ce qu'il en est des héros. Mais elle se souvient manifestement qu'elle est sa mère et cela lui réchauffe le cœur. Elle porte sa tasse à ses lèvres, observe Hélène d'un regard curieux et tendre à la fois, presque intimidée.
 


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