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Feu de la rampe. | Raaby

 :: abandonnés
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Feu de la rampe. | Raaby - Dim 31 Mar - 12:23


Running through the parking lot

He chased me and he wouldn't stop

feat raaby ○ smells like you're it


Rage.

Et l'intenable sensation de n'être plus rien, une absence au creux du vent. Une place vide de plus, souvenir périmé. Je la vois susurrer des insanités, à d'autres, s'étreindre avec, lovée dans des bras que je ne reconnais pas. Un nouveau, encore. Elle aime toujours autant la nouveauté et ne supporte plus la marque de l'habitude et du quotidien. Droguée par le choix illimité qu'offrent Tinder et Instagram.
Son entêtant parfum me hante. Un goût qui m'est resté en bouche, là où il s'éteint progressivement dans l'amertume. La voir entretient cette croyance blasée qu'elle m'a déjà oublié, elle. Même les traces que je lui laissais ont disparu de sa peau. Je n'étais qu'une ombre dans sa vie. J'ai disparu dans son néant solaire.

"Fait chier."

Que je suffoque dans une bouffée grisâtre. Lâche l'affaire, claque un zippo, j'abandonne ce voyeurisme bidon. Fumée soufflée, délivrance illusoire en quittant la pièce. D'un entrepôt vide, je suis le roi. Et quel royaume. Désert, à l'écho métallique, une odeur de rance et de froid. Mes pas s'éternisent les uns après les autres dans l'escalier en tôle, résonnant chacun un peu plus fort à mesure que je monte les marches. Un silence captivant qui mourrait dans ces sons d'aluminium et de ferraille.
C'est clope entre les doigts que je pousse l'entrée d'un QG à l'abandon. Bureau dont la porte s'écroule à demi quand je la passe, où l'on croirait écrit "ci-gît le succès". Réussite qu'un homme a lâché pour disparaître. Il a dealé ici, fait des affaires, dans l'antre d'un patron d'usine. Combien utilisent encore des bâtiments sans nom comme des temples de l'illégal. Des caves pour faire combattre des clébards volés, des hôtels miteux pour vendre des cuisses, une table comme ici pour un rail de plus.
Ca me semble bien misérable tout ça, maintenant. Hors-la-loi, qui ne l'est pas déjà? Vol et abus, tous profitent des règles pour pratiquer le danger. Voluptueuse tentation qui ne fait plus frémir mon échine autant qu'avant. Vivre est déjà une erreur.

Une hérésie.

Le bureau servira de trône. Courbé sur un briquet qui déraille, à tenter de le refaire fonctionner, ennui. Une porte claque, ma tête remonte alors que la flamme tremblait enfin. Râle de plus en redescendant de mon assise. De vieux documents volent à peine en effleurant un courant d'air intrusif. Le silence revient. En voilà une subtile surprise.
Comme une réassurance douce au toucher, je sens mes premières phalanges disparaître dans la fumée. Elles reviennent doucement alors que j'erre sur l'avancée de cet étage. La plateforme tient fébrilement, retenue par des rambardes fragiles. Certains barreaux sont tombés, la rouille les aura emporté. Des éclairages tremblants, rampants à l'intérieur du bâtiments depuis des carreaux poussiéreux, tentent de donner à l'ensemble une lueur douce, rendant les détails à peine distinguables.
En bas, une silhouette. Rayure métallique, ma chevalière vient mordre la rambarde d'une note aigüe. Féminine, perdue, ou en recherche. Je croise les bras, arcade levée en jugeant la figure d'un aller retour du regard. L'éclairage faiblard ne me laisse pas la reconnaître, seulement observer une attitude faussement hagarde. Perdue, non.

"Tu fais quoi ici?"

Crachoté dans ma fumée, articulé contre ma clope. Ma nuit se finira pas avec des emmerdes. Du passage, des témoins, des options dont je me passais bien. Je préfère le silence. Elle va dégager.

Vite.
todd | xiquiripat
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Feu de la rampe. | Raaby - Lun 1 Avr - 0:31

Feu de la rampe Ft. Todd
EXORDIUM.
Je savais même pas ce que je foutais ici.
J’étais épuisée et perdue, j’étais tellement perdue.
Ma vie me semblait incroyablement vide, comme si je menais l’existence d’un fantôme.
Je n’avais même pas réussi à travailler sur mes articles tellement j’étais obsédée par mes pensées.
Elles me suivaient partout, sans répit, elles ne me laissaient pas le temps de souffler.
Je ruminais et je pensais à mes joies du passé.
Dés fois la solitude me rendait malade et je ne pensais qu’à elle et a cette fille précieuse qui m’avait quitté.
Je lui en voulais tellement d’être partie.
Elle pensait peut-être que sa souffrance disparaitrait en quittant le monde, mais non, je souffrais de son absence. Elle avait peut-être trouvé une certaine paix mais moi mon monde s’était écrasé au sol.
Parfois je me disais  qu’au moins elle avait trouvé une certaine paix, j’espérais qu’elle était heureuse là où elle était.
Je ne savais plus combien de temps j’étais restée dans cet entrepôt pourri mais à vrai dire je m’étais juste perdue car c’était pas trop mon habitude de traîner dans ce genre d’endroits.

Je me levais un instant pour observer mon environnement.
Tout était sale et écœurant, un endroit parfait pour des ados en recherche d’identité et moi j’avais carrément passé l’âge.
Mais c’était agréable de s’isoler un peu des autres et surtout du travail.
Malgré la solitude j’étais quelqu’un d’assez solitaire et ça m’apaisait parfois.

Je me déplaçais donc de pièce en pièce, l’air blasée et surtout donnant l’impression que je cherchais quelque chose, comme une échappatoire à la vie.
Mais bon je savais que je ne trouverais rien ici.

« Tu fais quoi ici ? »

Je levais la tête, perplexe, un homme me parlait de tout là-haut. Il ne semblait pas très commode et me parlait comme si j’étais chez lui.

« Euh pardon ? »

Je voulais presque partir maintenant, j’étais bien toute seule et il m’avait l’air  menaçant. Mon cœur battait plus vite, je me sentais tout de suite moins en sécurité. C’est vrai que j’étais dans un endroit pas très fréquentable et les hommes sont des êtres dangereux, il pouvait me faire absolument n’importe quoi.

« Je fais ma vie comme euh … tu fais la tienne. »

Mince, je n’avais réussi à être assez ferme pour lui montrer que je n’avais pas peur, je baissais la tête, ça me frustrait de pas ne avoir confiance en moi, ce n’était pourtant pas difficile, il suffisait d’oublier la peur non ?

« Mais de toute façon je vais bientôt partir, c’est ta maison ou quoi ? »

A présent, Je parlais tellement doucement qu’il pouvait croire que je me chuchotais des choses à moi-même alors que non j’étais au maximum de ma sociabilité là.

 

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Feu de la rampe. | Raaby - Dim 5 Mai - 21:37


Running through the parking lot

He chased me and he wouldn't stop

feat raaby ○ smells like you're it


Mais c'est qu'elle parle.

Hésitante et troublée. C'est de la peur que je sens? Ma fumée la masque, son visage devient flou, sa tête aussi. Pas à pas, les marches s'éloignent derrière moi. La flemme de gueuler. La flemme de jouer. J'ai plus le temps pour ça. J'ai arrêté. Mais ma fièvre grimpe, sauvage dans mes connections nerveuses. Je sens l'électricité jusqu'à mes doigts. L'envie de faire mal, l'envie de faire peur. C'est pourtant pas le moment de faire le con, de faire des victimes.
Je descends près de la gamine en reprenant ma clope entre deux phalanges.

"J'ai une gueule à vivre ici?"

Un arrêt, réalisation troublante que la question est moins rhétorique que je ne l'imaginais. Oui, j'ai incroyablement la dégaine d'un connard qui vit dans les recoins les plus pétés de la ville. Mais c'est bien plus grand que mon appart. Et j'aime pas avoir autant de surface.
Bras croisés. La cendre me revient au palais. Volutes assassines dans ma palabre. Je scrute sa face et ses allures, ses mensonges absents. Rien qui ne dénote. Sincérité gratuite. J'ai moins envie de faire confiance à l'innocence perceptible qu'au premier bluff que j'avale. Après tout, toutes les femmes sont des démons.

"Réponds pas. Je veux pas savoir. Je veux pas non plus savoir ce que tu fous de ta vie mais tu le feras pas ici."

Ma carcasse s'est traînée près d'elle avec le flou artistique de ma fumée pour seul cadre. Du blasé dans les yeux pour fixer les siens, y cherchant une lueur tremblante de fuite. Et pourtant, elle est là. Comme gelée par sa propre quête impie. Hérétique en manque d’erreurs à se faire pardonner. C’est con que j’aime encore croire que toutes les filles sont des égarées en mal de maux, des masochistes qui ont le goût du sang et s'en peignent les lèvres.
Minois d'actrice, ingénue sans talent, je ne saurais qui croire. J'ai envie de croire qu'elle a fait une simple erreur en venant ici mais toute sa gueule me force à la voir comme une comédienne trop douée pour rester là. Ca pue Broadway, ça pue Hollywood, ça pue les feux de la rampe.

"Tu dégage toi-même ou tu préfère que je te traîne dehors par la nuque?"

Frisson délirant. L’idée me plairait presque, susurrant ses saloperies contre mes tempes, y bavant d’une luxure de l’amour bien singulière. Je m’ennuierais presque depuis plusieurs soirs déjà. Manque et solitude. Cocktail acerbe.
L'odeur de la fumée me perce l'odorat. La mienne me semble toujours plus douce, insidieuse dans sa tendresse. Pas vraiment du tabac qui brûle et pourtant, la fatigue jouant, je ne perçois pas la différence de parfum. Ou bien je m'en fous, au fond, de savoir ce qui peut encore flamber ou pas.

Ouais. Je m'en fous à force.
todd | xiquiripat
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