AccueilAccueil  tumblr  Dernières imagesDernières images  RechercherRechercher  MembresMembres  GroupesGroupes  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
FORUM FERME
Le deal à ne pas rater :
Display Star Wars Unlimited Ombres de la Galaxie : où l’acheter ?
Voir le deal

the taste of the sea

 :: abandonnés
Invité
Anonymous
the taste of the sea Empty
the taste of the sea - Lun 1 Avr - 22:36



the taste of the sea
Gabriela & Kheira

« Navigant solitaire au gré du vent mauvais,
Vaisseau désemparé dérivant dans la brume
Déchirée par une plainte qui ranime l’amertume,
J’ai vu l’éclat d’un phare surgir d’un nuage épais. »- Antoine Livic

Le vent hurle aux oreilles. C’est le cri de l’oiseau décharné qui vrille à ses tympans, qui perce la quiétude. Mais l’air frais la berce aussi sûrement que les vagues, si loin sous ses pieds. Elle s’est envolée, Kheira, a grimpé les cordes et le bois, ombres sèches sous les cales de ses doigts, et s’est nichée là-haut, dans le nid de pie. Il n’y a rien à surveiller, si ce n’est l’agitation du port et le calme de la mer, au loin, qui brille sous les feux ardents du soleil. Elle pourrait se trouver n’importe où plutôt qu’ici, si elle le voulait. Mais c’est comme si elle en était tombée amoureuse, des hauteurs, du ciel infini autour d’elle, et du pont du bateau qui se fait tout petit, là-dessous. Le bleu. Le bleu de partout, où qu’elle tourne la tête. Et puis vient l’instant où les yeux se posent sur la terre, la terre morne et grisâtre. Les âmes y triment sans jamais connaitre le gout de la vie, la vraie. Ils marchent et soulèvent pendant des heures avant de rentrer chez eux, dans une bâtisse toute aussi triste que les docks. Elle n’aime pas les docks, Kheira, préférerait ne jamais les voir, parce qu’ils sont synonymes de terre retrouvée, une amante à qui elle préfèrerait tourner le dos à tout jamais.

Si elle se trouve si près d’elle, à craindre de poser un pied hors de la berceuse des vagues, c’est pour lui. Et personne d’autres. Sans lui, elle aurait continué son chemin, bravé marées et tempêtes en solitaire, refusé l’hospice du navire pirate. Mais ils se sont retrouvés et pour l’un comme l’autre, il est inenvisageable de désormais se quitter. Le temps passe, la mer vorace arrache les vestiges du foyer, mais la famille demeure. Toujours. Et elle, elle n’ose pas braver la peur et la honte, préfère serrer le mat entre ses doigts, de peur d’entrer dans la ville, de faire tomber Arcadia sous les dents du monstre affamé qui dort en son sein. Réfugiée au sommet, loin des âmes qui grouillent là-dessous, elle se permet de garder la tête dans les nuages, de peur de s’heurter à la terre ferme et que le choc ne soit trop dur.

Et au loin, il y a comme un appel. Celui de la maison, sa vraie maison. La mer chante à ses oreilles, lui susurre des mots doux et le corps tressaute, alors qu’elle tente d’en définir l’origine. Viens, petit oiseau, viens te poser près de moi, viens me voir, viens dire bonjour à maman. La mélodie de la sirène charme et elle se sent balancer, là-haut, si haut. Et l’envie irrépressible de comprendre, de découvrir de quoi il retourne l’anime. L’étreinte de ses doigts se desserre sur les cordages, elle hésite, oscille au gré de la houle. Allé, descends, rejoins-moi. La voix est pleine d’espoir, les yeux sont suppliants. Et elle consent à détendre ses muscles, se laisse glisser le long du mat. Les pieds épousent le pont du bateau et elle se pose en douceur, ses yeux scrutent autour d’elle, à la recherche de la mer. La mer, la vraie. La mer personnifiée. Impression tenace au creux du cœur, elle voudrait s’y jeter, dans les bras de l’océan, sans même savoir où il se trouve. Mais il est là, quelque part.

Elle est là. Silhouette aux courbes gracieuses, près du bastingage, qui observe les vagues. Et Kheira l’observe, elle, reste plantée là, les bras ballants. Je la connais. Impression persistante, qui ne veut la quitter. [/i]Evidemment que tu la connais, c’est la mer.[/i] Et pourtant, c’est une femme qui se tient dos à elle, bien humaine et tangible sur le pont du bateau. Elle n’a rien de sa mère, malgré la chaleur qui l’envahit, la douce odeur du foyer. Parce que tu t’en souviens, toi, du goût qu’avait ta maison ? Elle frissonne, mais cela n’a rien à voir avec le vent marin. Je la connais, je l’ai déjà vu, déjà rencontré. Mais elle reste là, sans trop savoir quoi, sans oser faire un pas, alors que le pont tangue sous elle. Elle était pas comme ça, la dernière fois. Le temps est passé, a coulé sous les ponts. Toi non plus, t’as changé.
(c) DΛNDELION
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Anonymous
the taste of the sea Empty
the taste of the sea - Dim 7 Avr - 19:27



the taste of the sea
Gabriela & Kheira

« Navigant solitaire au gré du vent mauvais,
Vaisseau désemparé dérivant dans la brume
Déchirée par une plainte qui ranime l’amertume,
J’ai vu l’éclat d’un phare surgir d’un nuage épais. »- Antoine Livic

Sahara lui avait donné rendez-vous sur les docks. Nouvelle proposition pour s’évader en pleine mer. Et bordel qu’il lui manquait chaque fois qu’il s’aventurait sur les flots. Elle savait qu’il en avait besoin, que c’était son monde. Parfois plus que le sien… Mais elle aimait le voir remettre un pied à terre. Et Gaby, elle se sentait régulièrement tiraillée. Hybris étrange qu’elle avait. De devoir s’immerger, de plus en plus souvent pour rester  en pleine forme, en bonne santé, alors que sa vie semblait se construire ici, sur la terre ferme. Elle avait le cœur serré, dès qu’elle le voyait s’éloigner, à souvent se demander si elle ne devait pas suivre le même chemin. Après tout, les quelques fois où elle l’avait suivi, ça s’était bien passé. Gabriela et Sahara, contre vents et marées. Même passé destructeurs, âmes ravagées. Gout certain pour le frisson et l’aventure, tant que c’est sur les flots. Bonnie & Clyde, d’une certaine façon.

Alors quand elle voit le bateau amarré, c’est pas lentement qu’elle arrive dessus. Elle court, Gaby. Elle court vite pour se jeter dans les bras de son ami, encore couvert d’embrun. Etreinte qu’elle ne donne qe rarement. Elle le serre fort, comme pour s’assurer qu’il n’a rien d’un mirage. Glisse ses lèvres sur sa joue, murmure quelques palabres pour lui faire comprendre qu’il lui a manqué. Elle a dû mal à le lacher, il sent bon la mer, la maison. Doigts qui glissent dans ses mèches brunes en se reculant doucement pour mieux scruter ses traits. Il semble en forme, et ravi. Une dernière étreinte, et comme à son habitude, la môme s’engage à faire le tour du bateau. Elle le connait pourtant par cœur ce navire. Mais toujours heureuse de le retrouver, encore une fois.

Les bras appuyés sur le rebord, Gabriela observe les vagues. Douces et adorables petites vagues qui viennent rencontrer la carlingue. Ca faisait un petit moment qu’elle n’avait pas mieux les pieds sur le bateau, mais c’est tout ce dont elle avait besoin. Un peu de temps en mer, loin de la côte. Pourtant, si elle aime réellement être sur l’océan, elle préfère encore y être immergée. Ne faire qu’un avec les courants, avec les vagues, qui deviennent plus puissantes, les vagues qui ont toujours semblé la bercer. Et comme pour se rappeler où elle, se remémorer chaque agréable sensation, elle se concentre un peu, la prise un peu plus forte sur le rebord. Et elle le sent. Elle le sent, le bateau, qui tangue un peu plus. Elle sent les vagues qui grossissent. Rien de trop gros ou trop important. Juste assez pour elle. Mais c’était sans compter cette sensation étrange. Comme un petit quelque chose qu’elle ne saurait identifier, qui la chatouille entre les omoplates. Comme si quelqu’un la fixait. Mais elle reste encore un instant, les yeux fermés, à profiter du vent marin qui fouette son visage, de cette odeur iodée qui tend à l’apaiser, un peu plus à chaque escapade. Et elle desserre sa prise pour se tourner, et chercher qui peut bien être à l’origine de cet étrange sentiment. Se crispe en apercevant la silhouette de Cassian, mais bien trop occupé à s’admirer lui-même pour que ça soit son œuvre. Et au moment de retourner la tête, elle s’arrete sur cette silhouette brune qui la fixe. Petit de femme au charme certain. Chevelure brune légèrement ondulée, des yeux perçants, traits enfantins qu’elle ne connait que trop bien.
Le palpitant manque un battement. L’impression que c’est les montagnes russes à l’intérieur. Sensation de vide, de chute libre. La panique qui étreint, serait presque à guetter s’il n’y a pas les enfoirés à proximité. Ils pourraient bien être morts, ou à la lisière d’Arcadia. Incertitude qui la bouffe un peu plus chaque jour. La peur qui ronge de voir un jour son passé la rattraper.
Respire, Gaby. Ils sont pas là.
Impossible de se calmer pourtant. Impossible de réfléchir correctement. Ses pieds la portent déjà. Fonce sur la brune, en se foutant éperdument de la raison de sa présence à bord. Elle pourrait pourtant se demander ce qu’elle fout sur le même bateau que Sahara, mais la colère et la rancune l’aveuglent. Rapidement, elle arrive à Kheira, et sans aucune délicatesse, glisse ses mains autour de son cou en la plaquant contre le bord opposé. Corps de la mexicaine qui semble si frêle, mais qui regorge de bien plus de ressources qu’on le croit. Cache sa force, son feu, derrière sa gueule enfantine et ses traits mi boudeurs, mi angéliques. « Qu’est ce que tu fous là ? » qu’elle crache. « Pas assez de dégâts à ton gout, la dernière fois ? » accent mexicain plus prononcé qu’en temps normal. Toujours lorsqu’elle perd son sang-froid.

(c) DΛNDELION
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Anonymous
the taste of the sea Empty
the taste of the sea - Dim 14 Avr - 22:48



the taste of the sea
Gabriela & Kheira

« Navigant solitaire au gré du vent mauvais,
Vaisseau désemparé dérivant dans la brume
Déchirée par une plainte qui ranime l’amertume,
J’ai vu l’éclat d’un phare surgir d’un nuage épais. »- Antoine Livic

Retrouvailles teintées de violence. Les yeux fous se plantent dans les siens, le brasier ardent avale son âme, sape toute volonté. Les doigts s’enfoncent dans sa chair, étreignent son cou, étouffent la trachée. La gorge palpite, s’irrite et l’envie de lui cracher à la gueule la prend. La mexicaine semble bien décidée à mettre fin à ses jours, appuie, se plaque contre elle, avec cette pressante envie d’écraser, de détruire, d’anéantir. La colère gronde au fond des entrailles, à deux doigts de montrer les crocs, comme un animal, comme un monstre. Comme toi, Kheira. Et elle, elle reste là, les bras ballants, alors qu’on lui coupe le souffle, qu’on l’empêche de respirer, d’aspirer une foulée d’air salvatrice. Elle est fascinée, fascinée par la mer qui danse dans les yeux sombres de Gabriela, par l’odeur des embruns sur sa peau, par le doux balancement de son corps contre le sien. C’est comme un rêve, peut-être même qu’elle l’imagine, cette impression persistante de l’océan incarné dans ce petit bout de femme. Elle aimerait s’y abandonner à cette étreinte. Parce qu’elle est la mer. La mer, la vraie, la mer mère, celle qui accueille son enfant en son sein, l’allaite et lui sert de refuge. Ton refuge ne semble pourtant pas bien aimable à ton égard.

Les questions, les crachats et les accusations pleuvent, les mots dansent dans l’esprit de l’irakienne. Frisson du coeur, indécision du regard. Et puis sa propre conscience reprend pied, se raffermit. La première stupeur s’étiole alors que les babines se retroussent. D’un mouvement brusque, elle repousse Gabriela, se saisit de ses bras, qu’elle tord pour lui faire lâcher prise. Elle ne va pas jusqu’au bout, se contente de la faire céder. Des années à errer, à se battre pour survivre, pour gagner sa pitance. Pour son indépendance. Alors que la mexicaine s’est complu dans ses malheurs, dans sa cage dorée. Mais aujourd’hui, elle s’en est sortie. Inexplicable. Elle n’en connaît ni les causes, ni les raisons, et n’a pas forcément l’envie de comprendre non plus. Son sort ne l’a jamais concerné ni beaucoup inquiété. Pas ses problèmes, pas ses affaires.

Le pied se lève, heurte le corps de la mexicaine, la repousse un peu plus, la déstabilise et elle tomberait presque, vacillante sur le point du bateau. Kheira fait quelques pas, s’éloigne, le coeur tambourinant, vient se percher sur un promontoire de bois, s’installe un peu plus haut, jauge du regard l’agresseur. « Moi aussi je suis ravie de te revoir. » Langue sarcastique, les mots sont faux, emplis d’hypocrisie, se font moqueurs. Elle s’en fout, de la voir, Gabriela, de la savoir bien portante et là, juste devant elle. Elle n’y a plus pensé, à elle et son triste sort. Alors comme ça, t’as finit par te prendre en main et tu t’en es sortie ? Mais elle n’en dit rien, de cette question, peut-être qu’elle se rend compte qu’il y a là une limite à ne pas franchir, un pas de trop qui serait fait. « Évite d’essayer de me tuer. C’est toi qui pourrais y passer. » C’est plus facile de prendre de haut, d’éviter de trop s’interroger sur elle. Mais surtout, de prendre de la distance, toujours, ne pas se laisser atteindre. Dans les paroles de Gabriela, il y a une accusation, mais aussi la peur de la tourmente. Comme si leur nouvelle rencontre était de son fait, qu’elle l’avait voulu. Mais Kheira a depuis longtemps cessé de s’inquiéter d’elle, si elle l’a déjà fait un jour.

Combien de temps ? Beaucoup. Des années. Des années sont passées, le sable s’est écoulé, les aiguilles ont tournées et les souvenirs sont indistincts. Kheira balaie tout d’un revers de la main, n’y prête pas attention. Rien d’important. Du passé. Même en la revoyant, là, devant elle, elle ne s’y attarde pas, n’y pense pas. Par contre, elle se focalise sur cette drôle d’impression que lui donne Gabriela, qui a changé. Ou alors, c’est elle qui a changé ? En tout cas, il y a bien quelque chose, quelque part, qui a changé. T’es devenue un monstre, Kheira. Et ça donne cette envie furieuse de garder contre elle la mexicaine, de la serrer contre soi, de ne jamais la quitter. T’es devenue ma maison. Encore plus que ce bateau. Encore plus que Sahara. Ce n’est pas juste une histoire de famille ou d’appartenance. Gabriela est terriblement fascinante.

« Je travaille sur ce bateau. » L’inexplicable besoin de s’expliquer, se justifier. « C’est pour retrouver mon frère. » Un haussement d’épaule, pour minimiser l’information. Nul besoin de s’y attarder. Gabriela ne doit guère s’y intéresser, et Kheira n’est pas sûre d’avoir l’envie de plus lui en parler. Alors elle reste laconique, observe la jeune femme, la scrute, essaie de comprendre. « J’ai ma place ici. Et toi ? » Le regard se fait brûlant. Et toi, Gaby, pourquoi tu es ici ? Quel est ton droit de te poser là, et de vouloir me virer ? Est-ce que t’es un matelot, un marin, est-ce que tu fends les flots ? Est-ce que tu saurais même te rendre utile sur un bateau ? Difficile d’imaginer la délicate Gabriela trimer dur au milieu des cordages. La dernière fois qu’elle l’a vu, elle s’échouait dans les bras des hommes. Mais elle est là, sur le pont, à savourer la mer. Parce qu’elle est la mer. Et Kheira est bien incapable d’en détacher son regard.

(c) DΛNDELION
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Anonymous
the taste of the sea Empty
the taste of the sea - Jeu 25 Avr - 22:14



the taste of the sea
Gabriela & Kheira

« Navigant solitaire au gré du vent mauvais,
Vaisseau désemparé dérivant dans la brume
Déchirée par une plainte qui ranime l’amertume,
J’ai vu l’éclat d’un phare surgir d’un nuage épais. »- Antoine Livic

La môme fonce, telle une déferlante. Pas d’accolades, pas d’effusions face aux retrouvailles. De la colère, de la rancœur, une peur bien enfouie, celle de voir ressurgir son passé. Hors de question que ça la rattrape. Elle a sa vie maintenant, elle s’en est sortie. Grâce à Tommy, à Jan, Reyes, et d’autres encore. Peut-être même grâce à Sahara… Le même genre de galère, l’entraide… Se trouver un ami qui la connait et ne la juge pas. Son partner in crime. Elle lui coupe le souffle sans la moindre hésitation. Les questions fusent, et son mépris, elle le crache. Elle se défend pas, elle reste à la regarder. Et si Gabriela ne la connaissait pas un minimum, elle penserait presque qu’’elle l’admire. Elle semble presque fascinée, perdue dans l’immensité de ses billes sombres. Non, elle doit rêver.
Et poutant…
D’un mouvement brusque, Gaby se fait dégager. Corps contorsionné pour ne pas avoir plus mal. Elle cède, avant de se prendre un pied en plein dans l’estomac. Elle vacille, manque de tomber, mais elle le souffle coupé. « Moi aussi je suis ravie de te revoir. » colère qui bout de sans sang, rancœur qui serait à deux doigts de l’étouffer, et kheira avec. L’envie de lui faire bouffer ses mots et tout ce qu’elle a provoqué il y a quelques années. Irrépressible envie de se venger, combinée à ce goût bien particulier de la justice qui semble être inscrit dans les gênes de sa divinité. Justice toute relative. Moralité bancale qui va de paire avec celle de la mexicaine. La vérité, c’est qu’elle s’en veut tout autant d’avoir été crédule. Idiote et naïve au point de croire qu’elle s’était alors trouvée une amie en kheira. Douloureuse erreur qu’elle avait finie par payer. « Évite d’essayer de me tuer. C’est toi qui pourrais y passer. » Môme qui relève brutalement la tête. Finie cette époque. Fini le temps où elle acceptait sans broncher à cause d’une foutue épée de Damoclès au-dessus de sa tête. L’épée s’est brisée, et elle est enterrée. Plus de chantage, plus rien contre elle. Elle a fini par se relever et s’élever. Y’a une tempête qui fait rage au fond des yeux de la môme, bien visible malgré ses prunelles sombres. « T’es prête à parier ? » qu’elle finit par lâcher, la mâchoire serrée. L’océan qui gronde au fond de son cœur, les vagues qui menaceraient de soulever si elle le décidait.

Des années qu’elle n’avait pas posé les yeux sur ce minois, et pourtant, ça ne fait aucun doute. Elle aurait été incapable d’oublier les yeux clairs de la jeune femme, même si elle l’avait voulu. Impossible d’oublier ce teint halé. Et pourtant, il y a autre chose. Il y a cette aura qu’elle n’avait pas la dernière fois. Oh Kheira avait toujours eu ce quelque chose d’un peu rayonnant, comme cette lumière faite pour attraper les papillons. Un foutu piège dans lequel elle aussi, avait fini par se retrouver. Kheira, elle était sans doute de ceux qui attirent pour mieux entuber. Mais c’est différent cette fois. Elle a ce genre d’aura qu’on ne croise qu’à Arcadia. Différentes des réincarnés, et pourtant ce quelque chose de semblable. C’est pas la même fille qui l’a sauvé puis enfoncé. A elle aussi, il est arrivé quelque chose. Autre chose. Attraction étrange face à ces traits qui la révulsent désormais. Paradoxe désagréable quant à ce qu’elle ressent. « Je travaille sur ce bateau. C’est pour retrouver mon frère. » Haussement de sourcils interrogatif. Un peu figée aussi, Gabriela. Alors comme ça, t’es pas fille unique ? elle en avait pourtant tout le comportement, à penser qu’à sa tronche. Elle regarde vaguement autour, sans pour autant se poser sur le moindre visage. « Qui ? » elle aurait dû le savoir. Elle aurait dû se douter. Le même teint mate, ces mêmes yeux clairs, perçants et hypnotisants. Ça aurait dû lui sauter aux yeux, que c’était Sahara. « J’ai ma place ici. Et toi ? » Ces mêmes yeux qui la scrutent, la détaillent une nouvelle fois, après toutes ces années. Elle se rapproche un peu plus, un air de défi qui lui au fond des pupilles, et pas forcément effrayée à l’idée de se reprendre un coup. Qu’elle essaie. « Sans doute plus que tu ne peux l’imaginer. Et peut-être plus que toi. » l’accent mexicain qui transpire dans chacun de ses mots. « Que serait un matelot sans une mer descente, hein ? que de la bouffe pour les poissons. Si tu finis pas noyée, ça sera grâce à moi. Mais j’peux rien te promettre. » [i]Et si tu finis noyée, t’auras peut-être eu ce que tu méritais…[i] qu’elle pense un peu trop fort. Pourtant, aucune envie de voir son squelette flotter au milieu des abysses. Etrange connexion qu’elle ressent pour celle qu’elle aurait pourtant juré vouloir étrangler.


(c) DΛNDELION
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Anonymous
the taste of the sea Empty
the taste of the sea - Dim 28 Avr - 16:54



the taste of the sea
Gabriela & Kheira

« Navigant solitaire au gré du vent mauvais,
Vaisseau désemparé dérivant dans la brume
Déchirée par une plainte qui ranime l’amertume,
J’ai vu l’éclat d’un phare surgir d’un nuage épais. »- Antoine Livic

Elle a changé. Cette certitude la frappe, à observer ainsi la jeune femme qui lui fait face. La créature effrayée a pris son envol, s’est émancipée. Selon ses souvenirs, Gabriela est sa cadette de quelques maigres années. Mais aujourd’hui, elle lui parait si assurée, qu’elle l’aurait vu plus vieille, alors que l’irakienne se cantonne dans le rôle de la fillette intimidée par l’avenir monstrueux qui se profile, recroquevillée sur elle-même en pensant à Charybde tapie sous la peau encore humaine. Mais pour combien de temps encore ? Chaque jour, il lui semble que le mythe prend le pas sur la réalité, que le monstre éloigne les dernières onces d’humanité. Et devant elle, la mexicaine rayonne, comme en paix avec elle-même. T’es prête à parier ? qu’elle demande, et Kheira se surprend à hésiter, lui accorderait le bénéfice du doute. Auparavant, l’idée ne lui serait même pas venue, que la gosse puisse prendre le dessus sur elle. Mais maintenant ? Impossible à dire, l’évolution est flagrante et le sentiment persistant de la mer sur son corps menace de la faire chavirer un peu plus. Elle est devenue quelque chose, pourquoi n’en serait-il pas de même pour d’autres ?

L’océan demande, s’interroge et elle répond, Kheira, ne tente même pas de la faire mariner, même si, à voir la moue que tire la jeune femme, elle a compris. « Sahara. » Ce n’est qu’une confirmation qu’elle apporte, mais l’esprit se ferait presque curieux. Se connaissent-ils ? Le doute s’y glisserait bien, en elle, le cœur frissonne. Elle n’en a pas vraiment idée, de ce qu’est devenu son frère, depuis le temps. Difficile de regarder en face Sahara, désormais qu’il sait. Elle n’a aucune envie que Gabriela ne vienne instiller son venin dans leur relation, entendre sa voix murmurer à son oreille, avec cette peur de le voir se détourner. Il ne le fera pas. Elle s’accroche à la certitude de la famille, qui jamais ne la trompera. Non, pas lui.

Mais le doute persiste, elle avance, se fait pressante, presque menaçante, le défi dans la voix, l’amertume dans les yeux. Gabriela lui en veut, après toutes ces années, alors que Kheira a depuis longtemps tourné la page. Quelle importance, après tout ? Pour elle, la mexicaine n’a jamais été qu’une silhouette de passage dans sa vie, bien vite évanouie. Et elle a fini par ressurgir, changée, avec ce drôle d’aura qui heurte Charybde, la fait se tapir, regarder avec un peu plus d’attention ; cette femme attise la curiosité, force un drôle de respect.  Les paroles arrachent un frisson, elle déglutit. Pas bien sûr de comprendre toute la portée de ces quelques mots disséminés dans le vent, elle reste stoïque, écoute, ne lâche pas la mer du regard. Pas celle qui s’étend autour d’elles, non, celle bien tangible, le corps ondoyant devant elle, celle bien campée sur ses pieds, qui semble n’avoir qu’une seule envie : la faire bouffer aux poissons.

Elle aurait bien aimé lui demander des explications, pour en savoir plus, parce qu’elle est perdue, Kheira, ne comprend pas une goutte de ce qui se trame. Mais merde, de quoi tu parles ? Personne n’a le contrôle des mers, ne peut faire chavirer un bateau au gré de ses envies. Mais Charybde n’est qu’un mythe, elle aussi. Aucune envie de passer pour une demeurée, aucune envie d’avoir l’air d’en savoir moins que l’autre. Alors elle se tait, elle digère la menace, hausse un sourcil provocant, espère tout bas, qu’elle ne serait pas dotée de tels pouvoirs cette gamine. La peur l’enserre un peu, quand même, de devenir proie. « Si la mer se déchaîne, je ne serais pas la seule à en pâtir. Tu sacrifierais tout l’équipage pour m’avoir moi ? » Elle en rirait presque, autorise un sourire à fleurir sur ses lèvres, alors qu’elle se penche vers l’impudente. « Dis-moi, t’as appris à nager, quand même, depuis le temps ? Ou t’as encore besoin que je te traine sur la plage, que je te sauve les miches ? Ce serait idiot, en temps de tempête, si ton premier objectif, c’est de me tuer. » Les dents sont découvertes, mais le monstre se tient loin, sur la mer. Kheira tente juste de s’amuser de la situation, préfère en rire que vraiment s’inquiéter. Repousser la crainte et ce qui la rattache désormais à la jeune femme, cet attachement, cette admiration, qu’elle préfère enterrer bien loin, trop fière pour l’avouer, le laisser éclater au grand jour.

(c) DΛNDELION
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Anonymous
the taste of the sea Empty
the taste of the sea - Dim 12 Mai - 21:52



the taste of the sea
Gabriela & Kheira

« Navigant solitaire au gré du vent mauvais,
Vaisseau désemparé dérivant dans la brume
Déchirée par une plainte qui ranime l’amertume,
J’ai vu l’éclat d’un phare surgir d’un nuage épais. »- Antoine Livic

« Sahara » la réponse sort, claque comme une sentence, et l’enfant de la mer n’apprécie que peu.Sahara. Le sien, qu’elle a toujours considéré un peu égoïstement. Le premier a l’avoir compris. Le premier à qui elle a eu raison de faire confiance. Une amitié née dans des conditions déplorables. Vies désastreuses dans laquelle chacun se retrouvait et se comprenait. Sahara. Un nom, un baume pour le cœur. Elle aurait dû savoir que ces yeux perçants étaient liés aux siens, mais la vérité est désagréable. Pas envie qu’elle ne se glisse entre eux. Elle ne lui fait pas confiance. Pas même un peu, elle en a assez vu. Elle détesterait de l’imaginer lui ravir le brun. Gaby n’a aucune vue sur lui, pas comme certains seraient susceptibles de l’imaginer. Mas elle y tient, beaucoup trop sans doute.

Ca ne fait que rajouter un peu d’huile sur le feu. Ca ne fait que lui tordre les boyaux, encore un peu plus. L’amertume qui se lit dans ses yeux, la colère qui tempête au fond des prunelles. Se faire mettre à terre n’est rien, pas comme ça. Elle a connu pire. Et elle est bien décidée à lui faire comprendre que cette fois, c’est bien la mexicaine qui pourrait tout faire basculer en un claquement de doigts.

Elle voit bien, Gaby, l’incompréhension sur les traits de Kheira. Elle voit bien que malgré son assurance, elle comprend pas tout à ce qu’elle dit. Et ça l’amuse. Ca l’amuse qu’elle pense faible et qu’elle la sous-estime. Ca lui donne un avantage considérable. Il en a toujours été ainsi. Nombreux ont été ceux qui ne voyaient qu’une faible gamine. Corps trop faible, minois trop innocent, trop enfantin. Personne ne se douterait de ce qu’elle renferme, cette jolie môme. Personne n’imaginerait la puissance qui sommeille en elle. Et surtout pas celle qui se trouve face à elle. Celle qui semble avoir pris un malin plaisir à l’avoir foutu à terre. Ou du moins à avoir pris soin de l’y maintenir. Mais pas de question. Kheira reste muette, elle encaisse et tait sans doute la curiosité qui aurait pris le pas sur n’importe qui d’autre.  « Si la mer se déchaîne, je ne serais pas la seule à en pâtir. Tu sacrifierais tout l’équipage pour m’avoir moi ? » haussement d’épaules qui se veut peu concerné par le sort des autres, et ce n’est sans doute pas bien loin de la vérité. Est-ce que qui ce soit c’est un jour soucié du sien ? Elle n’a rien contre eux, si ce n’est Cassian, contre qui elle a véritablement un dent. Bien que … Plus compliqué qu’elle n’aimerait l’admettre. Mais les autres ? Juste des hommes qu’elle côtoie parfois. « J’épargnerais Sahara, sans la moindre hésitation. » insiste sur le nom, certaine d’avoir trouvé là une faiblesse. Pas franchement certaine de ce dont il retourne réellement, mais la brune a employé le mot retrouvé, sans doute y tient-elle énormément. Et elle serait bien prête à parier qu’elle n’appréciera que peu son entente avec son frère, parce que c’est ce qu’elle ressent. Pas franchement envie de le voir s’éloigner pour voguer d’aventures en aventures auprès d’elle. Pourtant, elle doit faire avec. La sentence est tombée, il est son frère, et y’a rien qu’elle ne puisse faire contre ça. Si ce n’est s’amuser à la titiller, sans lui laisser aucun répit. « Dis-moi, t’as appris à nager, quand même, depuis le temps ? Ou t’as encore besoin que je te traine sur la plage, que je te sauve les miches ? Ce serait idiot, en temps de tempête, si ton premier objectif, c’est de me tuer. » Machoire qui se serre, se contracte alors que la môme bout. Véritable facilité qu’elle a à lui taper sur le système, et pourtant, Kheira joue avec le feu –ou l’eau, dans ce cas précis- plus qu’elle ne saurait l’imaginer. Forte envie de la faire passer par-dessus bord, mais en aurait-elle la force ? Peut-être pas. Faire monter les flots pour qu’elle se prenne une vague dans la tronche par contre… Ce serait fortement dans ses cordes. « comme un poisson dans l’eau, plus besoin de personne pour me sortir de quoique ce soit. » qu’elle lache, la machoire serrée en se rapprochant un peu plus. Elle n’a pas idée, Kheira. Elle sait pas à quel point l’eau est devenu son élément. Elle peut rester sous l’eau, aussi longtemps qu’elle le veut. Pas de masque, pas de tuba, pas de bouteille, seulement une condition drôlement bien améliorée. « T’as pas l’air très rassurée. Je t’ai connu plus sure de toi » léger sourire amusé, un peu moqueur qui se dessine sur le coin de ses lèvres. Pourtant, y’a bien quelque chose qui a changé, chez elle aussi. Une aura différente qu’elle ne possédait pas la première fois qu’elles se sont vues. Impossible qu’elle l’ait manqué.
Elle force la brune à reculer au fur et à mesure qu’elle avance, jusqu’à ce qu’elle retrouve coincée contre la rambarde du pont. Les deux mains de chaque côté de son corps, posées sur le bois. Elle ne la lache pas du regard, s’y perd peut-être, même. Mais surtout, elle se concentre, elle fait tanguer le bateau. Un peu. Un peu plus. « ça va toujours kheira ? » les vagues grossissent, assez pour qu’elle se pose de question. Pas non plus assez pour qu’elle flippe complètement. « t’as pas des excuses à me présenter ? » non, elle sait que ça ne viendra pas. Ni maintenant, ni plus tard, mais ça vaut le coup d’essayer.



(c) DΛNDELION
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Anonymous
the taste of the sea Empty
the taste of the sea - Sam 18 Mai - 23:15



the taste of the sea
Gabriela & Kheira

« Navigant solitaire au gré du vent mauvais,
Vaisseau désemparé dérivant dans la brume
Déchirée par une plainte qui ranime l’amertume,
J’ai vu l’éclat d’un phare surgir d’un nuage épais. »- Antoine Livic

Sahara. Le cœur se serre, les crocs se dévoilent. Elle le sent, sans même se le justifier. Elle le sait, au fond, qu’il y a quelque chose, entre eux, un lien fort, indéfectible. Dont elle a été exclue, faute à son absence, à cette séparation douloureuse. Si longtemps, qu’ils n’ont pas vogué ensemble, chacun a fait son petit bout de chemin et Kheira n’est pas la seule à avoir grandi, fait sa vie. Sahara s’est peut-être construit une nouvelle famille, à sa façon, avec ce bateau, avec elle. Le frisson au coin des prunelles détournées, le cœur douloureux, enserrées par des griffes sadiques. Atroce envie d’en finir, de basculer Gabriela dans l’eau, de la laisser couler et de ne plus jamais la revoir. Ne t’approche pas de Sahara. Mais même pas sûre qu’elle crève au fond de la mer, la bougresse. L’image est pourtant cocasse, de voir Gabriela sauver Sahara des eaux, elle-même qui se dépêtrait entre les vagues il n’y a pas longtemps. L’amusement ne vrille pas l’esprit de Kheira, pour autant, la douleur et la rage inscrite dans les yeux n’y laisse pas la place. Nul sourire, nulle tentative de rapprochement. Aucune amitié possible, elle ne tentera pas de faire comme si. A quoi bon ?

Le bateau tangue. Les vagues s’agitent, bercent la coque, se font plus vives, plus puissantes. Comme le cœur de Kheira, qui tambourine dans sa poitrine. Tam tam. Elle s’approche, Gabriela, s’approche dangereusement. Tam tam. Assez proche pour la repousser, la bousculer. Tam tam. Le bord du navire lui rentre dans les côtes. Tam tam. Coincée. Coincée entre la mer et la mer. Prise en étau par l’eau agitée et les yeux d’orage de la mexicaine. Les mains se posent au bastingage, enserrent un peu plus Kheira. Mais elle s’y coulerait bien, entre les bras de Gabriela, dans l’espoir de connaître l’euphorie d’une rencontre avec l’océan et sa divinité. Désir d’y trouver refuge, de se serrer contre elle, d’être pardonnée et acceptée, de ne plus jamais la quitter, de s’y accrocher férocement, à sa mère. L’envie de caresser sa joue, d’en apprécier la douceur, de se noyer dans ses prunelles turbulentes. Des excuses ? Il y en aurait mille et une, mais elles ne seraient que mensonges pour plaire aux oreilles de Gabriela. Charybde rêverait de s’aplatir devant elle, tout de miel et de fiel. Mais Kheira ne ressent aucun le besoin de se justifier. Nul pardon à accorder, droite dans ses bottes, elle ne regrette rien.

Encore une fois, pas bien sûre de comprendre ses paroles, elle se contente de rester impassible, alors que Gabriela se fait menaçante. Qui croit-elle leurrer, ainsi ? Kheira n’a pas peur. Ou du moins, tente de ne pas avoir peur. Elle refrène le cœur qui s’emballe, étrangement alertée par les mirettes luisantes de haine de sa consœur des mers. Et elle s’agrippe à elle, se saisit de ses coudes, dévoile les crocs, bouscule le corps frêle. « Je vais toujours très bien. Moi. » Jamais elle ne s’est plainte, ne s’est apitoyée sur son sort, alors que Gabriela se cantonnait à son rôle. « J’ai aucune excuse à te présenter. » Les doigts enserrent les poignets, les griffes s’y plantent, et l’animal grogne, au fond, se sent bien trop menacée par la femme trop près, et cette colère qui brille. « Tourne la page, Gaby, avance. » Et bien décidée à lui faire reprendre ses esprits, elle se saisit de son corps, sans aucun autre avertissement. Le coude lui rentre dans les côtes, coupe le souffle de la mexicaine et d’un mouvement vif, la fait passer par-dessus bord, la laisse tomber dans l’eau. Un sourire moqueur flotte sur les lèvres de Kheira, alors qu’elle se penche sur le bastingage, contemple les flots agités, le corps qui y a disparu. « Bonne journée, Gaby. » Dernier au revoir, salut de la main, avant de s’en détourner. Mais elle doute d’en être débarrassée, Gabriela est tenace.

(c) DΛNDELION
Revenir en haut Aller en bas
the taste of the sea -

Revenir en haut Aller en bas

the taste of the sea

 :: abandonnés
 Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1

Sauter vers: