Bambi Eye BLAZE : honey.moon CREDITS : corvidae (avatar) FACE : ella purnell DOLLARS : 1881 SACRIFICES : 691 PORTRAIT : ANNEES : 22 ans CŒUR : Certaines femmes ne sont pas faites pour être apprivoisées. Elles ont peut-être juste besoin de courir, libres, jusqu’à trouver quelqu’un d’aussi sauvage pour courir avec elles. RÉINCARNATION : dilwica, déesse serbe de la chasse et de la vie sauvage, protectrice des forêts TALENT(S) : animorphose (canidé) - éclats lunaires - carence sensorielle - traces perceptives FACTION : vendue à la bratva OCCUPATION : employée du mosfilm peu consciencieuse ; elle fait ce qu'on lui dit en râlant GENÈSE : novum consciente (stade 6) TALON(S) D'ACHILLE : la bouffe, keskiya ? JUKEBOX : shiny toy guns - stripped | still corners - the trip RUNNING GUN BLUES :
| y a pas de bons pères, y a que des hommes qui font de leur mieux. ) irina - Sam 20 Avr - 16:14 |
| y a pas de bons pères, y a que des hommes qui font de leur mieux Celle-là c'est pour nos pères, nos padre Ceux qui disent "je t'aime" sans même parler Pour ceux qu'on regrette, ceux qui sont pas passés Mais si t'es papa, tu sais que t'es pas parfait
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Irina & Salome Ca sonne comme des adieux. La gosse a le coeur lourd en entendant son géniteur lui souhaiter le meilleur pour la suite ; mais ils ont décidé le matin même que c’était mieux pour tous les deux. Toutes ses affaires sont emballées. Les biens précieux entassés dans un container loué depuis que le cottage est devenu un endroit trop exposé. Elle n’a qu’un sac à dos robuste ainsi qu’une vieille valise bouffie d’accoutrements ; des souvenirs plein la tête, un mélange de peine et de rage qui lui noue l’estomac, et quelque part, l’espoir qu’ils se retrouveront un jour comme avant. Elle l’aime, son père, mais par moments, elle a l’impression que ce n’est plus son cas. Il y a ce quelque chose logé à l'intérieur de sa poitrine qu’il ne supporte pas. Un être qui l’habite, une déesse que Salome peine à prendre au sérieux. Pourtant elle sait qu’il a raison. Seulement, elle ne voit pas comme lui tout ce que ça représente. Ce dont elle est capable, ni comment l’entité nichée dans son être a le pouvoir de l’influencer. Ils ne se parlent plus, et les secrets mis sur la table du motel ont rompu leur promesse de toujours s’épauler. Encore, Eliakim a besoin de partir et cette fois, Salome ne pleure pas. Elle ne suppliera pas ni ne lui demandera de ne pas la quitter. Elle n’est plus une enfant, et la distance les guérira peut-être.
La portière claque, les lèvres s’apposent sur son front, et la gamine préfère éviter le regard de l’agent. Devant elle, une rangée d’immeubles s’étend. Sur sa droite, c’est une série de pavillons. L’air qu’elle amasse dans ses poumons lui donne le courage d’avancer.
C’est terminé. Elle lui a déjà dit au revoir et ne se retournera pas ; pas même pour l’apercevoir une dernière fois. Tant qu’il n’acceptera pas ce qu’elle est devenue, Eliakim restera une figure du passé. Elle préfère s’en souvenir comme quand tout allait bien. Et le savoir tout près, vivant, mais plus s’y confronter à chaque instant ni discerner l’envie qu’il dissimule d’anéantir ce qui fait partie d’elle.
Et le passé devient aujourd’hui l’avenir.
Quand le bruit du moteur se met à tonitruer dans son dos, elle sait qu’un parent est sur le départ, et l’autre, sur un palier à l’attendre. La silhouette se dessine dans l’encadrement de la porte, et Salome s’approche, quelque peu hésitante.
Au soleil déclinant, elle se sent néanmoins plus confiante ; l’aura rubescente lui apparaît clairement cette fois et elle n’a plus de doute sur le fait qu’Irina lui est semblable. Elles partagent autre chose que le même ADN, et c’est un peu étrange de se dire que sa mère qu’elle croyait disparue pour toujours apparaît désormais devant elle.
Les deux ne se sont pas revues depuis le braquage de la rue piétonne ni même adressé la parole. « Bonsoir » ; la gamine hausse les épaules et regarde autour d’elle.
Sa mère. Ça la rend presque impressionnante. |
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