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mask off, KARMA

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mask off, KARMA - Ven 25 Jan - 10:30




karma de joong et alecia van heusen
Elle en aurait presque le souffle court, la blonde, à suivre aussi discrètement que possible son troublant reflet. Pareilles, mais si différentes. Elle ne s'en serait jamais cru capable, de pouvoir éprouver tant de haine pour un visage qui ressemble trait pour trait au sien. Là voilà, la barbie prétentieuse, qui ressort de chez Givenchy, un énième sac sur le bras, en quête d'une nouvelle enseigne à dévaliser. Sa soif de matériel ne s'estomperait donc jamais ? Si angélique d'apparence, Alecia savait qu'en sa jumelle se cachait le pire des démons. Cruelle dans ses actes, dans ses paroles, même lorsqu'elle inspire, la divine la croit capable du pire. Au détour d'une terrasse d'un café, la disciple de Khaos se glisse sur une chaise afin d'éviter de griller sa couverture. Filer quelqu'un qui doit peut-être posséder l'équivalent du PIB d'un pays en développement n'est pas sans risques. Elle s'est munie de ses cuissardes noires, d'énormes lunettes de soleil et d'une contrefaçon de Gucci pour être certaine de n'attirer aucun regard. Les blondes arrivistes grouillaient dans le quartier, une de plus n'éveillerait aucun soupçon.

Suivant Karma des yeux à travers ses verres fumés, Alecia roule des yeux alors que les longues jambes - qui sont également siennes - se précipitent à nouveau à l'intérieur d'un magasin de chaussures. La réincarnée se relève pour approcher prudemment de la vitrine, entrapercevant la longue crinière dorée au fond du magasin. Le reflet de la glace lui renvoie sa propre image : grande, longiligne, drapée d'habits sombres. Ses yeux s'arrêtent sur son visage, là où ses lunettes lui grappillent la moitié du visage, elle parvient à discerner sans mal la crispation qui l'habite. Savoir Karma en ville l'avait rendue folle de rage, avait rempli son cœur d'un feu qu'elle ne connaissait que trop bien. Les jumelles n'avaient jamais rien partagé, l'une empiétant sciemment sur les désirs et rêves de l'autre. Avoir trouvé l'asile à Arcadia avait été un nouveau départ, un de plus, pour grandir et s'épanouir. Pour enfin en terminer avec cette famille épineuse, pour se délester de ses vieux poids. Et, sur le point de confronter cette jumelle, elle hésite. Alecia sent son cœur se serrer, le doute se distille doucement en elle, comme un poison froid. Sa lâcheté l'avait toujours frappée, lorsqu'elles étaient toutes deux jeunes. Elle avait laissé Karma empiéter jusqu'à son ombre, sans ne jamais oser la confronter. Elle s'était laissé faire, rabaissée plus bas que terre. Les mâchoires se crispent, le feu se rallume en elle, Eris se charge bien de souffler sur les braises qui deviendront brasier. La déesse ne laissera en aucun cas son hôte devenir le souffre-douleur d'une sœur tyrannique. Si tyran il doit y avoir, ce sera elle et elle seule.

La porte tinte lorsqu'Alecia en passe le pas, décidée à ne pas laisser filer celle qui a osé troublé ses plans d'avenir. Évidemment, ne prêtant attention qu'à elle-même, Karma reste plongée dans le choix fastidieux entre des bottines et des bottes alors que son double se déplace d'un pas de félin, frétillant au choix de sa proie. La vendeuse, d'un froncement de sourcil et d'un bonjour ignoré de la déesse, doit sans mal noter la similarité de ses deux clientes. Son cœur bat la chamade, tambourine la cage thoracique d'une excitation qui lui vrille presque l'estomac. Régler ses comptes dans le quartier le plus huppé de la ville, quel meilleur endroit pour provoquer un esclandre. La mesquinerie au bout des lèvres, la provocation dégoulinant de sa bouche, Alecia finit par se poser sur le petit canapé à peine à un mètre de sa copie conforme. « Bonjour chère sœur. » L'attente de sa réaction est insupportable. Elle veut le voir, cet air dédaigneux et effronté, dégoûté, qui peindra le visage de cette jumelle qui reste une inconnue lorsqu'elle verra qui a osé la déranger durant sa séance de dépenses compulsives.
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mask off, KARMA - Mer 30 Jan - 11:39

mark off ★alecia & karma
  Talons qui claquent sur le sol, le poignardent de leur silhouette effilée, ombre de semelles écarlates sur les pavés, elle se fait reine de Lafayette Street, miel coulant sur la chevelure souple, or dégoulinant au bout des doigts. Rares passants qui s'écartent sur le chemin, évitent les yeux masqués par les lunettes sombres, valsent autour des sacs griffés qui l'encombrent. Elle dévalise les enseignes les plus luxueuses, fait ruisseler l'or des empires financiers, fait briller l'éclat de son nom et de sa réputation. Elle était Karma Van Heusen - de Joong, héritière légitime des royaumes de ce monde, propriétaire incontestée d'un univers de lumière et de pierres étincelantes.
Inconsciente de ce qui l'entoure, inconsciente de ce qu'elle estime indigne de son attention. Souveraine égoïste d'un empire de fausseté et d'apparences, âme autocentrée dont l'indigence avait fait s'effondrer des empires. Cruelle à qui il serait toujours tout pardonné, faiblesse des hommes face à la délicatesse des traits adjugés par une nature trop généreuse.
Iris pâles attirés par l'éclat d'une vitrine, par les lumières et les promesses de dépenses futiles, uniquement destinées à satisfaire l'égo avide. Elle entre dans la boutique comme elle entrerait en territoire conquis, laisse les vaines vendeuses s'éparpiller autour d'elle, nuée d'oiseaux affolés et serviles, effleure le daim d'une paire d'escarpins du bout de l'index, laisse glisser ses iris vers des bottines probablement plus coûteuses que le salaire de grand nombre de ses connaissances.
Elle ne voit rien, l'horrible, ne remarque pas la femme qui se laisse tomber dans un canapé près d'elle. Ne daigne pas lever les yeux vers l'intruse, sait que les vendeuses ne s'y détromperont pas - elle est la seule véritable légitime, aura régale exsudée par tous les pores de la peau ivoire.
Une voix pour la tirer de ses réflexions, cependant, intonations familières et méprisées, écho de ses propres accents. « Bonjour chère sœur. » Brièvement figée, raidie d'une irritation qu'à toujours provoqué le reflet honni, désintérêt feint. Lenteur calculée dans les mouvements, elle finit par orienter les iris vers la sœur abhorrée, ne daigne lui offrir qu'indifférence la plus entière. 'Alecia. Toujours aussi peu d'élégance dans ta posture, à ce que je peux constater.' Un sourcil légèrement arqué, once de jugement pour condamner le sang. 'Et un faux Gucci. Je suis atterrée que les clients de Lafayette s'y soient laissés berner. Une contrefaçon aussi... grossière.' Un geste impérieux de la main, et elle dissipe les vendeuses, les écarte du champ de bataille qu'elle entrevoit déjà. Vagues de dégoût qui la frappent, ondes répulsives à l'approche de l'intruse qui s'est invitée; un clignement des paupières, et elle se pare de pourpre, la sœur condamnée. Réaction instinctive de la princesse de Sparte face à la déesse l'ayant déchue, aversion millénaire et innée en écho d'une traîtrise ancienne. Mortelle marionnette d'une entité avide de troubles, jetée en pâture à la folie des hommes, pion de ses propres hubris. 'Ça fait longtemps... petite sœur.'


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mask off, KARMA - Mar 5 Fév - 11:03




@karma de joong et alecia van heusen
Alecia n'est pas déçue. Les ressentiments sont épais, dans la boutique, alors que leurs regards se croisent et s'enroulent pour mieux se délaisser. A peine sa jumelle avait prononcé quelques mots que l'atmosphère si lourde qu'on pourrait la couper au couteau. Les regards électriques, les mâchoires crispées mais les langues déliées. Le dos qui repose contre les larges coussins de cuir, elle finit par croiser élégamment les jambes et étendre ses bras le long du dossier, posture qui se veut suffisante. Le menton haut, à l'image de cette jumelle exécrée, on y lit leurs origines bourgeoises et les ports de tête princiers. La suffisance qui coule dans les veines de Karma n'avait pourtant pas contaminé celles de la récurrence. Cette dernière s'appliquait pourtant à jouer au même jeu irrévérencieux et hautain, toute autre forme de confrontation pouvait s'apparenter à de la faiblesse. Le rictus discret mais vicieux qui fleurit sur ses lèvres, amusée mais restant silencieuse face aux remarques qu'elle avait pris l'habitude d'essuyer. Eris remue au fond de son hôte, sentant le manque de respect à plein nez, pourtant incapable de remarquer que la copie conforme de sa propre enveloppe habite elle aussi un être mythologique. Les quelques employées sont renvoyées d'un mouvement de main, se dispersant comme une nuée de mouches avides et curieuses. Alecia ne peut s'empêcher de ricaner en secouant la tête, l'insupportable dédain qui s'échappe de chaque pore de cette sœur méprisante et méprisée en retour l'amusant plus qu'auparavant. Elle avait changé, elle s'était débarrassée de ses vieux démons qui rongeaient sa propre estime. La déesse avait aidé, aidait toujours, à combler ces lacunes en semant zizanie et traîtrise sur son passage. Se délecter du malheur et de la souffrance d'autres pour oublier la sienne. « Il fallait bien que la seconde rattrape les erreurs de la première. », répond-elle du tac au tac à la provocation à peine voilée. Qui était sortie première, elles l'ignoraient, bien que chacune en avait une idée distincte.

Alecia passe une main paresseuse dans cette chevelure or qu'elles possèdent toutes deux, alors que Karma se détourne pour feindre retourner à sa chasse de luxe. L’opulence dans laquelle vivait de Joong n'est un secret pour personne. Mariée pour bonne figure, cruellement volage pour combler son manque d'on ne sait quoi. Elle fait partie de ces femmes insatiables et inlassablement insatisfaites qui mènent leur monde à la baguette, ne laissant le nez dehors que pour jauger son prochain et s'échiner à faire mieux. Non pas par esprit de compétition, plutôt par vanité. La blondeur de ses cheveux et ses longs cils pouvaient tromper le monde, pas Alecia. Elle avait déjà trop ramassé par le passé pour se laisser berner, sonnait aujourd'hui l'heure de la revanche. Ce plaisir malin qu'elle prendrait à torturer cette jumelle qui l'avait reniée, qu'elle avait fui mais qui était revenue, qui avait débarqué sans l'ombre d'un doute pour anéantir les efforts de la conservatrice du musée. La cruauté de sa sœur lui avait bien des fois fait pleurer, hurler, sangloter. Au bout de vingt-six années d'existence, il était temps qu'Alecia prenne sa revanche sur ses vieux démons. Et le pire de tous, elle l'avait devant elle. Elle avait réussi à s'en approcher, ne manquait plus qu'à l'écraser. L’ascendance de la déesse la maintient sereine, la certitude de sa toute puissance sur son ancien bourreau la fait jubiler intérieurement. Ce n'est plus une bataille perdue d'avance qu'elle doit mener seule, l’ichor courant dans son organisme a pansé ses incertitudes et ses craintes.

« Qu'est-ce qui a pu arriver à ta carrière pour que tu te retrouves ici, à Arcadia ? » Les magazines people en avaient vaguement parlé, la divine se surprenant à s'en procurer pour suivre la pente glissante de l'étoile pourtant montante. Elle se souvient s'en être même délecté, se disant que le karma avait fini par frapper à la bonne porte. Elle avait suivi de loin son arrivée dans la ville, apercevant sa silhouette longiligne quelques fois, jamais par hasard. Alecia n'avait pu se tenir longtemps bien loin, poussée par la revanche, attirée par l'amertume que dégagerait leurs retrouvailles. « Félicitations pour ton.. mariage ? Mon faire-part a du se perdre en route, j'imagine. » Les hostilités s'ouvrent tranquillement, débutant par des suppositions scabreuses qu'elle ne sait que trop bien utiliser. Évidemment qu'il n'y avait jamais eu de carton d'invitation à son nom. Alecia se demandait également si l'époux avait connaissance d'une jumelle, d'un double mis au placard.
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mask off, KARMA - Mar 12 Fév - 19:38

mask off ★alecia & karma
  Ils sonnent à l'horizon, les clairons belligérants, résonnent de l'écho des lames dégainées et du sang qui bouillonne dans les veines. Guerre déclarée, hache déterrée et plantée dans leurs chairs respectives, alors que c'est le sang qui se déchire, fratrie consumée par le ressentiment et l'orgueil. Mépris ouvert, pour cette jumelle qu'elle n'a jamais considérée, pour ce reflet indigne de sa seule attention. Alecia qui se veut régale, figure de suffisance et de force impérieuse qui ne sait la convaincre, elle qui discerne le mensonge et les failles dans le jeu qu'elle s'impose. Créature qui ne s'en rend que plus méprisable aux yeux de l'égoïste, dont les plis des lèvres s'arquent en une moue dédaigneuse.
Elle sent, pourtant, confusément, le changement profond dans les entrailles de la sœur, perçoit la mutation obscure, lave lente et épaisse pour remodeler les fondations de l'être renié. Sans déceler le divin qui l'attire, aimant céleste, elle sent la force nouvellement acquise, la rébellion et la résistance qu'on lui présente, et elle plisse les yeux, se fait vipère prête à frapper.
« Il fallait bien que la seconde rattrape les erreurs de la première. » Voilà qui était nouveau. Un brin de défiance chez la sœur écrasée, qui se dresse désormais face à celle qui se veut régnante. C'était déplaisant. Intéressant, aussi. Un peu de challenge qui s'annonçait enfin, alors que la jumelle se décidait finalement à rendre coup pour coup. Alors elle pivote lentement sur ses talons, dévisage celle qu'elle croyait connaître, qu'elle ne découvre que finalement. Un rictus carnassier étire les lèvres peintes de Chanel, du sourire qui faisait trembler l'adversaire sur les bancs du tribunal, qui faisait se délecter les paparazzis, à Hollywood, alors qu'ils flairaient le scandale et qu'elle s'apprêtait à déchaîner sa furie.
Elle était Karma van Heusen, elle était Karma de Joong. Elle était Hélène de Sparte, elle était Hélène de Troie. Elle était Hélène de Ménélas, elle était Hélène de Pâris — Hélène du sang et de la guerre, et il n'était pas un être pour se poser en obstacle sur son chemin.
Et certainement pas sa soeur.
Alors elle ne daigne pas répondre. Consciente qu'offrir son attention serait témoignage de considération, et elle s'y refuse.
« Qu'est-ce qui a pu arriver à ta carrière pour que tu te retrouves ici, à Arcadia ? » Elle plisse les lèvres, l'orgueilleuse, face au sujet toujours sensible. Retraite forcée, repli vers des contrées qui lui apporteraient une paix qu'elle n'avait toujours pas trouvée. Elle était arrivée, la fierté et l'égoïsme ardents à la main. 'J'ai choisi le barreau et le droit, et j'ai suivi mon époux. Mais je suppose que tu ne peux seulement imaginer ce que sont les sacrifices conjugaux.' Le sourire se fait dégoulinant de condescendance, et elle se stabilise dans ses talons, l'égoïste, cherche à rasseoir la place qui a toujours été sienne - elle au sommet, Alecia à ses pieds. Souveraine d'un empire de mensonges qui s'échappent de ses lèvres comme des oiseaux sauvages, alors qu'elle libère une fable de plus, un conte de dévotion conjugale et de sacrifices. D'honneur et de cœur.
Attributs qu'elle n'avait pas, n'avait plus.
« Félicitations pour ton.. mariage ? Mon faire-part a du se perdre en route, j'imagine. » Un petit ricanement échappé des lèvres roses, évadé subrepticement, loin de sa volonté et de sa retenue. 'Les services postaux, de nos jours... Déplorables.' Elle balaie la conversation d'un geste de la main, comme elle a écarté sa sœur, il y a si longtemps. 'Kersen est un homme admirable. Je te le présenterai, un jour. Peut-être.' Un plissement de nez, et elle détourne le regard méprisant de sa jumelle. 'Et toi? Toujours à t'amuser avec tes... vieilleries?'


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mask off, KARMA - Lun 25 Fév - 11:56


@karma de joong et alecia van heusen
Si l'orgueil pouvait étouffer, Karma ne serait plus de ce monde depuis longtemps. Sa jumelle aurait eut la chance de grandir sans l'ombre suffocante de cette harpie aux serres peinturlurées de vernis carmin et d'une bouche béante maquillée d'une couleur outrancière. Karma était convoitée, Alecia était effacée. Hélène était ravissante, Eris était médisante. Mais la fraîche réincarnée s'en contentait. Elle qui profitait de l'ombre, de son anonymat, afin de commettre sans remords les pires atrocités. Plus les jours passaient, plus sa dévotion envers Khaos grandissait et l'influence des obscuri teintait sa propre aura d'une touche d'encre noire, toujours plus sombre que le jour précédent. Analysant avec détachement le canapé sur lequel Alecia narguait bêtement sa sœur, jouant avec les doux poils d'un coussin posé là, elle rumine déjà les remarques moqueuses et méprisantes qu'elle tente d'écarter avant qu'elles ne l'atteignent, comme elles le faisaient si bien auparavant. L'humaine tremblerait de la tête aux pieds, fragile chose déjà malmenée par le passé. La déesse veille pourtant à imposer sa présence, sans laisser place au doute et remettant la rancœur de son hôte au front. Elle ne s'abaisserait pas à se laisser malmener à nouveau par cette sœur qui ressemble plus à une inconnue.

La divine ne peut que remarquer le gouffre les séparant. Elles avaient le même visage, les mêmes cheveux, les mêmes yeux, et pourtant Karma se distinguait cruellement par une sensualité froide et mesurée. Tout, dans son attitude, invitait à se retourner sur sa silhouette longiligne et ses cheveux semblant faits d'or, là où ceux d'Alecia luisaient simplement d'un joli blond. Était-ce l'effet de la célébrité, de ces gens passés sur les tapis rouges et encensés par les magazines ? La divine esquisse un sourire à la provocation, hausse les épaules sans croiser le regard de la jumelle. De son miroir jumeau. « Oh, je sais que tu sacrifies beaucoup. Et lui ? » Allusion à peine voilée, s'immisçant pleinement dans des histoires qui ne la concernent pas, habile tentation de broyer la suffisance affichée de celle qui l'a tant rabrouée. Elle a raison, elle n'a aucune idée de ce que signifie le concubinage. Au mois, sait-elle que c'est loin de la concerner. Aveuglée par son besoin de revanche, Alecia ne distingue pas bien que cette aura que dégage sa jumelle ne vient pas seulement de son ego démesuré. Que se tient plus seulement, devant elle, la de Joong, mais également une légende de temps anciens, de temps revenus d'actualité. Légende liée à sa propre divinité, destins entrelacés retrouvés.

L'atmosphère est lourde, dans ce magasin de Lafayette. Alecia savait qu'oser venir perturber la belle dame en quête de dépenses ne la servirait pas. Qu'importe, elle ne cherchait plus l'approbation qui ne viendrait jamais, l’approbation qu'elle avait tant souhaité par le passé. Elle avait grandi, elle avait changé, pour le meilleur mais surtout le pire. Si Karma s'était montrée cruelle, la divine empruntait le chemin de la violence à vivre allure. Dangereuse et trop rarement habitée de remords, elle se montrerait prête à tout pour écraser ce passé qui toquait à sa porte dès que les choses lui échappaient. Il lui fallait anéantir cette concurrence qu'elle n'avait jamais osé affronter, cette relation fraternelle bousillée. Alecia relève finalement ses yeux azurs pour les planter dans ceux de sa sœur lorsqu'elle évoque Kersen. Bien sûr que jamais elle ne les présenterait. La divine s'arrangerait pour se montrer, il n'était que question de temps. Elle rigolerait de la naïveté de sa jumelle, elle serait certainement secouée par des hoquets de fou rire de cette désillusion menée par un mariage bâti sur le mensonge. Alecia savait qui était cet époux, ce qu'il représentait réellement à Arcadia, ce qu'il dissimulait sous ses costumes à trois mille dollars. La réincarnée garderait pourtant le secret, qui pourrait toujours les servir, elle et les obscuri.

« Oui, toujours. Je n'ai pas encore de mari pour m'entretenir, je peux pas juste faire de la figuration au barreau. D'ailleurs, si vous aimeriez faire une donation pour le musée, ton conjoint et toi, c'est volontiers. On en a grand besoin. » Rictus carnassier, la déesse belliqueuse transparaît sans mal sur les traits fins de la conservatrice. Elle a ressassé cette confrontation tellement de fois, mais jamais elle ne s'était imaginée aussi confiante. Le poids de la récurrence la rassure, la détend, la conforte dans son ressenti d'être supérieur. Alecia mènerait la danse cette fois. « Des enfants de prévus ? Je dois m'attendre à devenir tante ? »
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mask off, KARMA - Dim 31 Mar - 17:06

mask off ★alecia & karma
  Le nez ravissant froncé dans une expression méprisante qui, contre toutes expectatives, ne savait ôter le charme de ses traits ; il n'était pas un univers dans lequel Hélène ne réduisait pas l'humanité à ses pieds d'un battement de cils, pas un univers dans lequel elle ne savait les séduire, tous. Il avait été un temps où elle avait regretté la symétrie de ses traits, avait regretté l'inoubliable beauté et l'admiration sous laquelle ils la noyaient tous. Avait été tentée de se défigurer, alors que le sang carmin éclaboussait les murailles de Troie, n'avait su se résoudre au parjure d'un cadeau que les divins avaient placés entre ses doigts — des traits délicats pour séduire l'époux humilié, une fois de plus, pour conquérir cette vie qu'elle ne méritait plus, de la courbe des lèvres à l'éclat des iris.
Hélène voit, loin devant Karma aveugle, perçoit la beauté qui exsude de chaque pore de la peau de la jumelle, perçoit les ténèbres, aussi ; Eris ancrée dans la chair tendre, marquée du sceau de son règne. Alecia fracassée de ses mots d'enfants, piétinée sans un regret.
Elle avait tout détruit, signait leur perte à tous, une fois de plus ; et une fois de plus, elle ne savait réaliser l'étendue de ses torts avant que le cruor rubis ne vienne maculer ses mains. Incapable de voir au-delà des batailles futiles dans lesquelles elle s'engage, l'aveugle, belligérante pour un honneur déjà massacré.
« Oh, je sais que tu sacrifies beaucoup. Et lui ? » L'allusion est à peine dissimulée, venin écoulé des lèvres d'Alecia ; et elle plisse les yeux, la dorée, vipère à l'affut. Décontenancée par la seule idée que sa sœur daigne lui tenir tête, s'opposer, quand elle aurait déjà dû fuir. Elle se trouble, Hélène, dans le sein de la mortelle qui l'abrite, s'agite face à l'adversaire de toute éternité ; mais elle ne sait discerner la menace, la fille de Sparte, rassemble les fragments de son orgueil malmené, dresse le menton dans une attitude régale qui lui sied si bien.
L'astre solaire ne se lèverait jamais sur le jour où Alecia remporterait la partie.
Elle était âme ancienne, pantin des démiurges qui s'étaient joués de son avenir avec cruauté, et elle était mortelle qui ancrait ses pas dans la lumière ; il n'était pas une intrigante qu'elle laisserait gagner — celle-là moins qu'une autre. Une ancienne cruauté d'enfant pour détruire tout ce qu'elles avaient un jour possédé, une crainte aveugle de l'oubli, tombée dans l'ombre de ce reflet qui lui ressemblait un peu trop, de cette jumelle au cœur trop doux, et trop tendre. Vaincre pour n'être jamais vaincue, conquérir pour n'être jamais conquise ; elle avait piétiné, pour ne jamais tirer devoir tirer le bouclier, pour ne jamais saigner.
Elle avait tout détruit, par peur de l'ombre.
« Oui, toujours. Je n'ai pas encore de mari pour m'entretenir, je peux pas juste faire de la figuration au barreau. D'ailleurs, si vous aimeriez faire une donation pour le musée, ton conjoint et toi, c'est volontiers. On en a grand besoin. » Le coup de poignard lui fait serrer les dents, et elle retient les remarques acerbes qui embrasent sa langue. Femme entretenue. L'insulte consume son orgueil dans un désir violent de revanche, et elle ne se contient qu'à peine, la céleste. Les paupières qui se ferment un instant, une inspiration qu'elle force à entrer dans ses poumons, et ses lèvres s'étirent en un sourire faussement bienveillant. 'Oh non... Aurais-tu déjà dépensé l'intégralité de ton trust fund dans des dépenses aussi futiles que toi? Tu n'as jamais été de la plus grande prudence, Alex.' Un rire qui sonne faux, et elle redresse le menton, comme pour asserter de sa dominance.
« Des enfants de prévus ? Je dois m'attendre à devenir tante ? » La surprise la déstabilise, la fille de Sparte, et elle ne peut dissimuler la grimace qui déforme un instant ses traits. 'Et devoir m'infliger six mois de pilates ensuite pour rattraper le désastre? Ce corps est un temple, il n'en est pas question.' Mais l'idée que Kersen puisse en souhaiter la dévore, et les yeux sombres d'un fantôme du passé reviennent brusquement la hanter. Hermione.
Pardonne-moi de t'avoir abandonnée.
Un être de plus qu'elle avait déçu de ses ambitions égoïstes.
Une vie de plus qu'elle avait brisée de son orgueil sans horizons.

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mask off, KARMA - Jeu 11 Avr - 9:21


@karma de joong et alecia van heusen
Et la délicieuse satisfaction, qu'elle ne pensait jamais voir, jamais avoir le droit de goûter, inonde son cœur. L'intouchable jumelle qui vacille un instant à l'insulte à peine voilée, à la remarque blessante et humiliante. Aucune femme au monde ne souhaite que l'on lui expose une dépendance. Et surtout pas la grande et belle Karma. Le sourire franc, vainqueur et un poil prématuré éclot sur les lèvres pleines d'Alecia. Le sentiment grisant d'avoir, pour une fois, réussi à toucher là où ça fait mal. L'invincibilité de la sœur mise à mal, la belliqueuse menace de s'enflammer d'enthousiasme. Et les joutes reprennent de plus belle, de quoi ravir la divine qui - au contraire de son hôte - a bien remarqué le lien millénaire qu'elle retrouve en son héroïne. Attirée comme un aimant, malgré la part de l'humaine qui souhaite s'enfuir à toutes jambes, la déesse la maintient cimentée au canapé. Elle affronte le retour de flammes le menton haut, le sourire oublié et les pupilles fixes. Alex. Les dents serrées, le souffle chaud, la querelleuse se voit déjà mettre le feu à la boutique. Que Karma crève avec ce qu'elle aime le plus : elle-même et de la haute couture. « Au contraire, il se porte à merveille. » Mensonge, elle avait effectivement passé plus de temps à comploter chez les obscuri que s'occuper de ses finances. Et si elle ne se décidait pas à reprendre la main dessus, elle pourrait passer six jolis mois avant de pouvoir aller vivre dans le QG de Khaos.

Malgré tous les ressentiments du monde, Alecia se déride lorsque la question d'enfanter est réfutée. Le seul temple qu'elle voulait bien voir était celui dans lequel sa jumelle allait vouloir mettre ses pieds. Se saisissant d'une paire de mocassin en daim sur le promontoire proche du sofa, la conservatrice les observe sur toutes les coutures. Aucun prix n'est affiché, on imagine qu'ils le communique en privé. Ou lorsqu'on arrive à la caisse pour apprendre que les charmantes chaussures reviennent à plusieurs salaires. Elle repose les "sandales" à prix d'or avant de ramasser une remarque sur son insuffisance cuisante de moyens pour se les procurer. « Karma, Karma, Karma. Que diraient les parents si leur pouliche de fille ne mettait pas bas ? A coup sûr, ils seraient déçus. » Elle décide de quitter le canapé pour s'approcher des objets convoités par sa rivale de toujours, l’œil vif. « Laisse tomber les escarpins et les bottines. Ce qu'il te faudrait ce sont des cuissardes. » Conseil que Karma ne suivrait sans doute pas, bien que sa jumelle sache à quel point cela lui irait. Mêmes gueules, mêmes cuisses. Et si l'une s'octroyait le mot temple, alors la seconde également. « Tu comptes rester ici ou tu vas retourner d'où tu viens ? » Loin d'être innocente, la question n'a pourtant rien d'agressif. Le ton contenait une promesse : si Karma ne partirait pas de gré, elle décamperait de force.
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mask off, KARMA - Mar 28 Mai - 20:31

mask off ★alecia & karma
  Le velouté des pétales d'une rose pour en dissimuler l'âpreté des épines ; et la délicatesse d'un visage façonné par les dieux pour masquer l'étendue d'amertume et de mépris qui bouillonnait en son sein. Elle n'était plus que rancoeur, la céleste, dévorée par le désir sournois de rétablir l'équilibre, replacer sa sœur à la place qui était sienne — à ses pieds. Empêcher son reflet de répandre son sel sur les plaies ouvertes, empêcher l'infernale de la blesser ; seul être à la connaître probablement aussi bien qu'elle se connaissait elle-même, à déceler les faiblesses et fêlures sous le masque d'ivoire poudré. Une arme conçue uniquement pour sa perte, incarnée dans un écrin de chair délicate, miroir de ce qu'elle était elle-même. Elles étaient duo de comètes jumelles, incapables de vivre dans un univers dépourvu de la seconde, incapable de vivre dans un univers partagé de la seconde ; vouées à une destruction mutuelle, depuis déjà trop de millénaires.
Et comme Achille face aux murs de Troie, elle n'avait qu'une réelle faiblesse, la divine ; qu'une brèche dans l'armure, la plus méprisable, la plus honteuse, qu'elle se refusait seulement d'envisager. Refusait de donner tant de pouvoir à Alecia.
Alors c'est un reniflement dédaigneux qui lui échappe, et un haussement de sourcil moqueur et désabusé. « Au contraire, il se porte à merveille. » Si Alecia était son commencement et sa fin, si Alecia était sa fin, elle était également celle de sa sœur ; reflet méprisable qu'elle connaissait mieux qu'elle l'aurait souhaité. 'Permets-moi d'en douter.' Un simple haussement d'épaules, sans plus combattre ; le mépris était trop évident, trop latent pour qu'elle ne livre plus d'efforts, la fille de Sparte.
« Karma, Karma, Karma. Que diraient les parents si leur pouliche de fille ne mettait pas bas ? A coup sûr, ils seraient déçus. » Les dents serrées dans l'ombre de sa mâchoire, pour ravaler le feu des mots qui lui brûlaient la langue. 'Nous savons toutes deux que notre mère se moque royalement de ce genre de questions. Et puis...' Elle se fend d'un large sourire joyeux, la cruelle, les yeux soudainement attendris, posés sur sa jumelle. 'Mieux vaudrait moi, plutôt que toi.' Les iris durcis, les lèvres carnassières du prédateur qui a dévoré la proie. Ma transmission, plutôt que la tienne.
Et les orbes se détournent de cette sœur dénuée d'intérêt, se reportent sur les souliers aux tarifs exorbitants — dans l'ambition futile de se composer une contenance plutôt que par désir réel de possession, refroidie brusquement dans l'élan de ses achats. « Laisse tomber les escarpins et les bottines. Ce qu'il te faudrait ce sont des cuissardes. » Un froncement de nez, et une expression dégoûtée qu'elle ne cherche pas à dissimuler. 'Je ne porterai jamais rien d'aussi... vulgaire.' Et le regard qui parcourt le corps de sa sœur sur toute sa hauteur, de la même manière dont un acheteur texan jaugerait une pouliche. 'Que les dieux soient loués, j'ai été épargnée de ton désastreux sens de l'esthétique, Alex.'
Une jalousie latente et étouffée, cependant — une admiration refoulée de l'a liberté assumée de sa soeur, de l'avant-garde violente et redoutable de ses atours, qu'elle même ne saurait jamais assumer. Question d'image.
« Tu comptes rester ici ou tu vas retourner d'où tu viens ? » Les iris se font brasier pour consumer son reflet, alors que les mots frappent, écho silencieux de son propre désir de fuite. 'Je suis là pour Kersen. Je resterai aussi longtemps qu'il restera. Que cela te plaise ou non, sœurette.' Et l'angoisse latente, éveillée par les peurs d'Helene, la proximité des démiurges. Je suis là pour Kersen — et lui est là pour moi.
Elle ne pourrait partir, et Arcadia serait sa fin, en un oracle terrifiant.
Et Alecia serait sa chute.

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