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Some kind of monsters - Isak

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Some kind of monsters - Isak - Dim 26 Mai - 19:33


SOME KIND OF MONSTERS
FT. ISAK ϟ ARIEL

THESE ARE THE LIPS THAT TASTE NO FREEDOM. THIS IS THE FEEL THAT'S NOT SO SAFE.  THIS IS THE FACE YOU'LL NEVER CHANGE. THIS IS THE GOD THAT AIN'T SO PURE. THIS IS THE GOD THAT IS NOT PURE. THIS IS THE TEST OF FLESH AND SOUL. THIS IS THE TRAP THAT SMELLS SO GOOD. THIS IS THE FLOOD THAT DRAINS THESE EYES. THESE ARE THE LOOKS THAT CHILL TO THE BONE.  THESE ARE THE FEARS THAT SWING OVER HEAD.



Elle est en train de mourir, doucement sur les dernières notes de sa mélodie mélancolique de slow des années 80. Triste dans ses paroles, l’éternelle Whitney étale ses déboires amoureux et ses malheurs sur un fond de synthés et de vibratos à la puissance qui prend aux tripes. Et lui derrière son micro, morose à écouter la chanson en train de crever, les doigts tapotant en rythme contre son casque. A lever les yeux vers l’horloge postée au-dessus de la porte du studio. Fin de matinale, baissé de rideau, celui qu’il redoute depuis qu’il est arrivé là, quatre heures plus tôt, aussi frais qu’un koala tout juste sorti de sa sieste. Il en aurait eu bien besoin d’une sieste, le môme fuyant le sommeil comme s’il redoutait que des monstres se planquent sous son lit. Il n’en a jamais eu peur, de ces horreurs que l’on raconte aux enfants pour les obliger à être sages. Ses monstres à lui sont bien vivants, faits de chair et de sang. De son sang en partie. Frère et neveu conjugués aux même temps : passé, présent et futur. Morose Ariel, ça se lit sur son visage fatigué, dans l’éclat fané au fond de ses yeux trop bleus, trop plein de choses qui se dégueulent dès qu’il bat des paupières.

Chanson achevée trop vite, dernier sourire dans la voix, éclat de rire soufflé du bout de la langue, un brin forcé peut-être. Lui-même ne sait plus quand il joue et quand il est sincère. La pute est artificielle et elle lui colle à la peau depuis qu’il n’a plus de raison d’être seulement lui. Quand l’unique à qui il le réservait l’a catapulté hors de son orbite comme on se débarrasserait d’un chien gênant en le larguant sur une aire d’autoroute. Derniers mots pour les auditeurs et il faut déposer le casque, abandonner le micro, lever les yeux vers l’horloge et voir qu’il a encore du temps devant lui. Pour ruminer et s’enfoncer dans son sweat trop large, remonter la capuche sur ses bouclettes au rouge un brin délavé pour protéger la couleur des gouttes de pluie qui lui écrasent joyeusement le crâne. Temps pourri, aussi maussade que lui, à croire que sa pauvre humeur se reflète dans tous les coins où il peut traîner sa carcasse. L’oupyr a faim, l’humain s’en fout. Se laisse crever, un peu, à sentir le vide dans son ventre, celui qu’il ne remplit plus, et celui dans les veines dont il devrait s’inquiéter mais qu’il préfère ignorer. Suicide lent d’un fou qui n’a plus rien à perdre. S’il n’est plus là, il n’y a plus personne à faire chanter. Le plus beau moyen de pression sur le Stenberg envolé, il faudra en trouver un autre.

L’invitation est tombée comme un cheveu sur la soupe. Pris au dépourvu, Ariel s’est entendu accepter. A poussé le vice jusqu’à donner lui-même le lieu du rendez-vous, pas loin du studio, ce serait plus pratique, au cas où il aurait du retard. Sauf qu’il est en avance lorsqu’il passe la porte du petit dîner, accueilli par le bruit des clients déjà présents, abeilles aux ailes en moteur de camion pour emplir l’espace de cliquetis de couvert, vaisselle entrechoquée, crépitements de friture et conversations maelstrom de tout impossible à comprendre. Il aimait venir ici du temps où manger avait un tout autre sens que de devoir engloutir des litres de sang. Pour les gaufres, à l’époque, il aurait été capable de tout pour sa tasse de thé brûlant et sa gaufre planquée sous des tonnes de sucre et crème fouetté. Petit ventre qui se tord sous l’impulsion du souvenir, ça le rend encore plus morose rien que d’y penser, presque triste. Humeur de merde Ariel. Il se fait violence lorsqu’il passe à côté d’un gros bonhomme en train de siroter bruyamment son café, violence parce que l’arôme qu’il dégage est violent. Dans les notes ferreuses d’un sang riche à en faire baver l’oupyr, les gencives qui font mal là où les crocs crèvent d’envie de sortir prendre l’air.
Non. Il s’assoit finalement sur une banquette en fond de salle, près de la fenêtre.

Concentré à regarder dehors, les passants fantômes qui se pressent sous la flotte, les voitures en flux incessant, l’agitation banale d’un centre-ville banale. Il a l’odeur de ce type qui le rend dingue, le prend à la gorge et l’obsède si fort qu’il se retrouve à regarder le menu sous plastique pour s’occuper parce qu’il ne commandera rien. Se contentera de regarder son invité inattendu en esquissant son sourire de façade, celui qui dit je vais bien, merci. Gueule d’ange pour cacher la merde, et faire taire la petite voix qui lui dit que ça va mal se passer. Suspect et coupable de tout le môme, c’est inscrit sur son front.

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Some kind of monsters - Isak - Dim 30 Juin - 0:18

some kind of monsters
isak & ariel

« I have so much chaos in my life, it's become normal. You become used to it. You have to just relax, calm down, take a deep breath and try to see how you can make things work rather than complain about how they're wrong.  »
La lenteur monotone d’un quotidien bien trop familier, même si le travail qu’avait Isak le sauvait bien quelquefois de cette boucle infernale qui aurait de quoi le rendre fou. La routine était d’une compagnie inébranlable, elle était collante et s’accrochait à vos basques, pire qu’un enfant dont le caprice n’avait pas été exaucé. En l’occurrence, c’était peut-être un caprice aussi, qu’elle s’accroche à sa botte comme pour l’entraîner dans cette torpeur sans fin. Mais Isak n’en voulait pas, ainsi elle persistait, se voulant toujours plus lourde. Alors il la traînerait autant qu’il le pourra avant qu’elle ne devienne un boulet à son pied.

Quelle ironie de comparer cette abstraction à un enfant, quand il donnerait bien tout pour que ce soit l’un des siens qui lui fasse ça, qui lui dise de ne pas s’en aller, de rester. Un événement fatal qui lui avait coûté bien plus que ce qu’on aurait pu penser. Que ce qu’il aurait pu penser. Le nez plongé dans les papiers. Des dossiers à n’en plus finir, des montagnes de feuilles, plus encore étaient entassée dans ses pensées. Des milliers et des milliers de bouts de papiers, des notes, des idées. Fâcheuse manie que d’empiler les enquêtes. Professionnel pourtant, mais l’une d’entre elles n’était pas de cet éventail-là, personnelle. Et c’était ce qui l’avait conduit à prendre contact tout récemment avec ce jeunot perdu de vue, mais qui n’a pas manqué à faire parler de lui, dans les ragots et les non-dits.

Son petit doigt lui a dit, quelque chose n’est pas fini. Le cœur lourd, plein de regret, un bourdonnement dans les oreilles et des insomnies plus horribles encore que lorsque les images d’un lointain enfer se sont glissées dans ses songes. Très vite il avait compris, ce sentiment qui lui rongeait les tripes, son petit doigt ne lui avait pas vraiment dit, il l’avait ressenti. Isak ne laisse pas les choses inachevées, et surtout pas celle-là. Cet incendie était peut-être moins inattendu que raconté. Son esprit avait bien mouliné, et quand certaines informations se sont échappées, il n’a pas hésité à reprendre son enquête, à côté des autres. Ces recherches, ce serait l’œuvre de sa vie. Au sens propre du terme. Il avait besoin de poser ce point, de clore cette phrase, d’achever ce chapitre. Passer au suivant, pour pouvoir redevenir qui il était, ou devenir mieux, il en avait bien conscience, que son âme s’était perdue.

Isak l’avait croisé, le petiot, enfin. Ariel avait croisé Isak, Isak s’était arrangé pour qu’Ariel le croise. Déformation professionnelle, sûrement, mais avec l’arrière-goût évident d’une rencontre totalement voulue qui s’était soldée sur une invitation à un petit repas, un café, une quelconque sustention autour de laquelle ils pourraient papoter. Pourtant dévoré par ce sixième sens exacerbé, la vue du jeunot dans le diner n’évoqua pas même un frisson au détective. N’y avait-il rien ? Ou était-ce simplement parce que Poroniec était déjà au bout du fil, la communication occupée par un tout autre ressenti. Très différent, une senteur délicate, hypnotisante. Devant lui n’était pas simplement Ariel.

Cette découverte pour le moins déconcertante ne le détourna pas pour tant de son but initial. Aux yeux du jeune homme en face de lui, c’était une invitation de courtoisie, peut-être même qu’il pourrait y penser une pointe d’hypocrise. Isak, quant à lui, voulait tâter le terrain, en apprendre plus sur quelque chose qui n’avait pas encore livré tous ses secrets. Avec un peu d’intérêt aussi, ce gamin a été proche d’elle, fut un temps. Même si les ragots se sont glissés jusqu’à ses oreilles, couvrant ce visage angélique d’une boue nouvelle, Isak ressentait une pointe de pitié, pour cet enfant qu’Ariel avait été, et qu’il n’avait peut-être jamais eu l’occasion d’être.
Il tira le siège devant lui.

Salut.

Il avait dit ça, signalant une présence qui n’avait pas tellement besoin de l’être. Poli, c’était normal. Il s’enfonça dans son siège, observant les alentours, ne bronchant pas quand un client eut le malheur de grincer son couvert contre l’assiette. Il observa le môme. Il n’aurait pas su décrire l’émotion qui transparaissait sur lui, bien trop étranger aux péripéties qui avaient rythmé la vie ce gamin. Il ne tarda pas à ajouter :

Tu vas bien ?

Puis il fixa un instant la carte qu’il tenait. Et d’un signe de tête.

T’as déjà choisi ?

(c) DΛNDELION
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Some kind of monsters - Isak - Jeu 4 Juil - 16:52




Pris au dépourvu lorsque le siège en face de lui bouge dans les floues et les ombres distillées par ses pupilles trop occupées à fixer le menu sans vraiment le voir. Les mots s’entrechoquent, se mêlent les uns aux autres dans un maelstrom de plats et de desserts qui donnent la nausée. Salut, c’est anodin comme mot mais ça lui fait l’effet d’une bombe dans la poitrine. Le cœur en saut à l’élastique lui tombe dans le ventre puis remonte joyeusement dans la gorge. Propulse le nez hors de son morceau de plastique pour porter toute l’intention sur le nouvel arrivant. Celui qu’il salue d’un hochement de tête chaleureux, pupilles braquées sur la silhouette s’installant devant lui, enfoncé dans son siège. L’air d’un homme un peu fatigué. C’est qu’il se tient un peu trop droit sur son siège Ariel, cambre les reins en une habitude étrange, coudes sur la table et les mains perdues dans le fond des manches, juste le bout des doigts qui en sort pour poser doucement la carte. Grâce féminine étrange dans le geste, il tapote la table maintenant, laisse couler les questions sur ses épaules, attendant qu’Isak ait terminé avant de répondre. Ne jamais interrompre, surtout pas ces personnes qui ont du pouvoir entre les mains, la possibilité de tout faire basculer d’un claquement de doigts. Victime et coupable l’argentin, son sourire accroché aux lèvres lui donne des allures de môme.

« - Ca peut aller… Moi et le mauvais temps, on a jamais été très copain, ça me rend morose. » Lâche-t-il dans un souffle, manche et doigts s’agitant en direction de la fenêtre et de l’extérieur morose et humide. « - Et toi, tu as l’air, préoccupé ? » Gigote sur son siège, les jambes se croisent sous la table. Se décroisent et se recroisent. Répond à la question enfin. « - Oui… Enfin non. Je n’ai pas très faim, j’ai grignoté quelque chose au studio, l’habitude, c’est bête. On dira que je fais attention à ma ligne, c’est l’excuse classique quand on fait des écarts non ? » Eclat de rire en cristal qui se brise sur la langue, il hausse une épaule, candide à se damner. Ne sait pas vraiment comment se justifier, c’est lui qui a proposé l’endroit et il se retrouve à ne rien commander. Au fond ce serait encore pire de s’expliquer avec un plat intouché devant lui. « - Un thé, ce sera suffisant. » Ariel et son amour du thé, même mort il continue d’y plonger son nez. A en avoir mal au ventre ensuite, se sentir mourir quand le corps le rejette mais il n’y peut rien, c’est sa manière de se raccrocher encore un peu à son humanité fanée, celle qu’il refuse de perdre pour de bon parce qu’il sait ce que cela signifierait. Se perdre lui-même, n’être rien de plus qu’un monstre, une bête à exterminer avant qu’elle ne baigne toute la ville dans un bain de sang, les gorges exsangue passées au fil de ses crocs.

Petit silence gênant entrecoupé des bruits environnants. Le gros bonhomme sirote bruyamment son café et l’oupyr a les yeux qui dévient jusqu’à lui, passent par-dessus l’épaule d’Isak pour se planter dans le cou gras là où se devine l’artère palpitante. Mal de gencive violent là où les quenottes assassines crèvent de se faire une place. Grimace d’un instant et le regard revient s’ancrer dans l’instant, leur petit tête à tête étrange qui semble venu de nulle part. D’un autre temps. Autre vie qui lui semble si loin maintenant qu’il y pense, malheureux aussi à cette époque pour d’autres raisons. Il a le soleil sur le visage et dans le fond des yeux Ariel mais il n’est pas fait pour être heureux, malgré ses rires et ses sourires, les fêlures de l’âme trop nombreuses pour empêcher la tristesse de passer au-travers. Il se racle la gorge, passe ses doigts derrière son oreille comme s’il remettait en place une mèche de cheveux imaginaire, un instant ailleurs. De nouveau perdu dans le fil chaotique de ses pensées. Petit nuage de désespoir sur les traits et le voilà qui se reprend dans un raclement de gorge timide, gigote de nouveau sur son siège.

« - Merci, pour l’invitation. Je pensais pas que tu voudrais, tu sais, me voir, passer du temps ensemble, après ce qui s’est passé… Ca faisait longtemps. » Sincèrement touché par l’intention, un peu paumé aussi mais il l’a toujours été devant Isak. Ylva rendait les choses plus simples, allégeait ses peurs et ses peines parce qu’elle était la seule à le considérer comme autre chose qu’une pièce rapportée cassée et bonne à jeter. C’est elle qu’il tente de retrouver dans les abysses bleutées dans lesquelles il se noie volontiers.
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