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Mayday - Dim 20 Jan - 19:42

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Styx & Calypso

Journées allongées sans avoir besoin de se droguer de caféine. Les tasses se succèdent après avoir été coulées, elle oublie de les boire. Pourtant le coeur cogne comme s'il en était imbibé. L'annonce de l'arrestation d'Alcide a fait l'effet d'un tsunami sur Gisella, qui n'en dort pas. Inquiète, angoissée, elle aimerait le voir pour qu'il la rassure sur la suite. Et s'il ne sortait jamais ? Elle aurait de quoi le cacher, elle refuse d'être cantonnée à des droits de visite si encore on l'autorise au cercle non familial. Alcide est un repère, plus qu'un ami d'enfance, il est son ancrage dans la ville, au sein de la Nuova Camorra car voilà des années et des années qu'ils travaillent ensemble. c'est la folie dans sa tête, en train de courir de partout, d'épier les caméra de surveillance dans une attente et une crainte que la police ne débarque. Tout est caché, il n'y a pas le moindre moyen de trouver tous les documents de la mafia, son compte en banque et sa confidentialité sont entre les mains d'Augustin; Jamais le Ciao Roma doit être associé à la mafia, il en va de la sécurité des autres, autrement ils se feront coffrer un par un et elle suivra sans aucun doute.

La marche rapide dans le couloir, elle descend dans le hall pour vérifier une énième fois les document administratifs de son hôtel concernant ce mystérieux étage qui ne figure pas sur l'ascenseur et n'est accessible que par une voie tenue confidentielle. Tout a été nettoyé de fond en comble pour éviter tout prélèvement d'ADN, officieusement cet étage est dédié à son propre confort, ses futurs appartements. On se fait plaisir en vue de la retraite dirait elle. Affolée, toujours, elle salue ses réceptionnistes et fouille dans les placards à propos de dossiers, vérifier que tout est en place. Et puis une voix familière cesse toute activité. Camille est venue, et dès qu'elle voit un visage relié à la Nuova Camorra, elle sent l'angoisse la prendre en vue d'une potentielle mauvaise nouvelle. Gisella sort du comptoir de réception, s'empresse d'aller à la rencontre de la déesse.  « Bonjour Camille.» Tic nerveux, mèche de cheveux replacée derrière l'oreille, elle lui prend le bras pour l'emmener avec elle loin des oreilles indiscrètes « On sera plus tranquilles dans mon bureau »  De nouveau la marche rapide, la migrainde dans les tempes, les yeux asséchés par les larmes qu'elle a déjà versées. Elle ouvre son bureau et invite la jeune femme à la joindre. « Tu veux du café ? Du thé ? Tu as faim ?» Elle triture machinalement sa machine, essaye de se souvenir de l'ordre pour faire fonctionner cette satanée machine.
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Mayday - Sam 26 Jan - 19:30

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Gisella U. Dello Iavoco & Camille Archambault


Premier jour de l’année, et journée de repos pour l’infirmière. La ville est sous tension. Silas l’est également. Camille a entendu les voeux du Maire comme de nombreux habitants mais ce n’est pas ce qui l’inquiète, pour le moment. Sur les conseils de son aîné, elle se dirige vers le Ciao Roma. L’ancien caporegime pense que sa propriétaire doit être dans tous ses états, et qu’elle aura besoin de soutien. Du flegme de Styx probablement et de son oeil encore neuf sur l’organisation pour apaiser l’agitation et contenir d’éventuels débordements. Et peut-être de la douceur de son hôte, de sa compassion si elle l’a toujours, et de l’affection qu’elle porte à la belle hôtelière.

Milla laissée aux soins de sa jumelle, Silas dépose la nymphe devant le bâtiment chic et ancien du quartier italien. La mère recommande la prudence, alors qu’un voile d'inquiétude recouvre son regard bicolore. Des morts, des mortels en colère, Bellandi en prison. Il y a beaucoup à comprendre et à affronter en peu de temps. Elle, pour l’instant, se concentre sur le dernier fait. L’humaine se pose des questions. La déesse ressent le besoin de savoir l’allié à l’abri ; mais son premier souci est de mettre sa famille hors de danger. Et elle se sent inutile, dans un cas comme dans l’autre.

Les talons de la blonde martèlent le hall d’entrée malgré sa discrétion. Prunelles dardées sur Gisella, elle la découvre sur le pied de guerre. Elle a l’air d’être tombée du lit et d’avoir bu huit cafés depuis qu’elle est levée. L’infirmière détecte aussitôt l’anxiété, qu’elle ressent presque palpable dans la pièce. Ca n’augure rien de bon.     « Bonjour Gisella », a-t-elle à peine le temps de formuler avant d’être entraînée par la  quinquagénaire.

L’heure est grave, tout comme la situation. Et Camille ne dit rien. Quand l’hôtelière s’enquiert de ses besoins, elle désigne seulement de l’index la machine italienne - elle aussi. « Laisse, je vais m’en occuper », suggère-t-elle en voyant la patronne maltraiter sans résultats l’écran du mécanisme. L’humaine apprécie beaucoup Gisella. Parce qu’elle s’est toujours montrée maternelle avec elle et qu’elle a bien souvent manqué de ces attentions là.  « Tu devrais te poser cinq minutes et respirer un peu ». Elle dépose deux expresso corsés devant ses yeux, et murmure à voix basse. « J’ai appris ce qui est arrivé ». L’océanide ne peut s’empêcher d’avoir un geste affectueux à l’égard de son hôte. Elle est curieuse aussi, et aimerait bien connaître ce que visiblement beaucoup ignorent. A savoir, les véritables raisons de l’incarcération. Mais ce n’est pas le moment de poser ces questions, et la déesse prend le dessus rapidement. « Je me doute que ce n’est pas facile, mais tu respires l’angoisse à plein nez », se risque-t-elle à dévoiler. Et à en croire Silas, la police de la ville doit déjà être en chemin. Les conseils qu’elle s’apprête à donner sont évidents mais aujourd’hui Camille est là en tant qu’alliée pour les lui rappeler. « Ça va aller... » ; elle glisse une main contre son dos pour la réconforter. « Je suis là pour t’aider. Dis moi ce que je peux faire, si ça doit te soulager ».

Mais avant tout, l’hôtelière doit se reprendre et se calmer pour ne pas attirer les soupçons. Et surtout, s’il le faut… pour ne rien négliger.    
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Mayday - Lun 28 Jan - 8:37

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☾☾Elle n'insiste pas, laisse la préparation du café entre les douces mains de Camille et va s'installer sur le divan. Elle cache son visage entre ses mains, le souffle court, l'impression de craquer. Elle ne s'est pas arrêtée depuis l'arrestation d'Alcide, communique non stop avec Augustin pour le tenir au courant des mouvements sur le perron du Ciao Roma et dans l'enceinte de celui-ci. Pas de police à l'horizon, et pas d'évolution de la situation d'Alcide en prison. Et Gisella sait qu'à un moment où à un autre on viendra la voir pour lui demander des informations sur Frances Bellandi. Ho elle pourrait raconter les quelques bleus qu'elle lui a remarqué, ces fois là où elle a accaparé la présence d'Alcide plutôt que le laisser faire ses devoirs conjugaux, à son vieil amant, pourtant elle va mentir du début à la fin car jamais elle ne pourrait témoigner contre lui. Elle sait pourtant qu'il est coupable. Elle respire, difficilement, attrape un magasine de mode et s'évente avec pour atténuer ces affreuses bouffées de chaleur et comme si ça allait pouvoir sécher instantanément ses larmes. Bien sûr que Camille a appris ce qui est arrivé et Gisella devine que c'est là, la raison de sa venue ici, elle aussi a des questions, ou alors il s'agit d'autre chose. Une mauvaise nouvelle ? La jeune femme néanmoins irradie de sa bienveillance et mine de rien cela fait du bien à Gisella de pouvoir se poser quelques instants avant de se sentir coupable parce qu'il est en prison et que la Nuova Camorra est en crise. C'est cela jour et nuit.

Gisella essuie le coin de ses yeux à l'aide d'un mouchoir, lippes mordillées.  « Alcide est mon ami d'enfance...» Replacer le contexte et donner la raison de son état de détresse par cette simple phrase, ce n'est pas tout le monde qui sait ce qui la lie à lui. Ils se connaissent depuis de très longues années; même depuis la naissance de Gisella car leurs pères étaient amis. Elle a gardé la face jusque là, l’hôtelière profite désormais d'être dans l'intimité pour se relâcher. Elle inspire une dernière fois pour laisser passer cette soudaine montée d'angoisse « C'est difficile pour moi, je ne peux rien faire pour lui et je ne suis pas une déesse. Si j'avais eu les capacités d'Augustin par exemple je l'aurais emmené loin. » En un claquement de doigts, effacer le problème, ça aurait été tellement simple. Elle se sent inutile, futile, incapable. Elle fait tout à sa propre échelle, quitte à s'en donner des insomnies, faire le maximum toutefois. Elle essuie machinalement ses joues avec son mouchoir ensuite en boule dans l'une de ses mains. Son regard mordoré se pose sur l'alliée.  « Je ne me suis pas arrêtée une seule fois. Je me sentirais mal de prendre du temps alors qu'il a besoin de nous. » Elle reprend sur elle, la fatigue se creuse sous son regard, qu'elle camoufle habilement avec du maquillage depuis. « Qu'est ce que je peux faire pour toi ma chérie ? »

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Mayday - Dim 10 Fév - 22:13

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Gisella U. Dello Iavoco & Camille Archambault


La divine observe l’hôtelière sans mot dire, et ça la touche plus qu’elle ne l’aurait imaginé de la voir dans cet état. Elle ne connaissait pas l’ampleur du lien qui unit Alcide à Gisella, mais elle se doutait bien qu’il s’agit d’une relation forte et ancienne. Elle les soupçonnait - et les soupçonne encore - d’être amants, sans avoir pu en savoir davantage. « Je vois », souffle-t-elle en posant sa main par-dessus celle de la magicienne. Ses yeux embués de larmes parlent à sa place et Camille réalise à quel point elle s’est prise d’affection pour la quinquagénaire sans vraiment la connaître. Elle la contemple avec compassion et resserre doucement l’étreinte. « Je ne crois pas que ce soit la meilleure solution », réplique-t-elle à sa remarque à propos d’Augustin. Le visage grave se pare d’un sourire tendre, presqu’amusé. Elle comprend l’impulsivité de Gisella et sa passion. Son hôte aurait réagit de la même manière ; mais Camille n’est plus vraiment aux commandes et Styx sait garder son sang-froid. « Il faut laisser faire la Justice », renchérit-elle en sachant pertinemment que ce mot n’aura désormais plus vraiment de sens depuis qu’elle a mis un pied dans l’organisation. « Faire confiance à Maître Gates et à Maître Sciarra ». La nymphe ancre ses prunelles bicolores dans celles de l’enchanteresse. « Silas m’a dit qu’ils étaient déjà sur le coup. Ils vont faire le nécessaire » ; rien qu’elle ne sache déjà probablement, mais l’infirmière le lui rappelle en espérant la rassurer. « On sait tous que tu fais tout ton possible, Gisella », reprend la blonde en posant finalement sa main sur son épaule. « Mais tu dois aussi prendre soin de toi pour pouvoir rester forte ». C’est pour ça qu’elle est , Camille. Pour l’encourager et pour s’assurer que l’hôtelière ne perde pas pied. C’était la volonté de Silas, et l’attachement de la déesse infernale pour la cinquantenaire la pousse à relever le défi.

« Je n’ai besoin de rien, c’est moi qui suis là pour toi ». Elle appuie sur les mots et s’éloigne de quelques pas en écartant les bras ; « Je suis de repos aujourd’hui. Demande-moi tout ce que tu veux, n’importe quoi ». Elle ignore ce qu’elle peut bien lui faire faire mais elle est prête à tout. La remplacer pendant qu’elle se repose, sortir pour lui changer les idées… Aller lui chercher quelque chose à boire ou à manger à l’autre bout de la ville s’il le faut, faire du ménage, trier des papiers...

Qu’importe du moment que Gisella se sent épaulée et qu’elle parvient à se détendre. Elle est beaucoup trop sur les nerfs pour rester efficace sur la durée, et aussi pour son bien.
   
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Mayday - Ven 8 Mar - 10:40





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☾☾Assise sur son divan, elle a l'impression que le monde tourne, qu'elle ne parvient pas à suivre le rythme. Camille la ramène au monde réel, s'occupe du café et elle tente d'en profiter pour faire le point. Elle se demande si elle est venue d'elle même en sachant ce qu'il se trame ou si c'était une visite au hasard. Quoi qu'il en soit, elle est la bienvenue et déjà cela l'apaise. Ses fils n'ont pas voulu tenter pour ne pas éveiller une possible colère quand elle est dans des états pareils, ils ont fui l'hôtel pour la journée et elle s'est vite retrouvée seule avec ses multiples pensées. Le soutien de Camille lui fait grand bien, par son aura apaisante et familiale. Elles se sont très vite bien entendues mais pour le coup, Camille continue de monter dans l'estime de Gisella. Une femme bien, douce et sincère avec elle, comme elle en a rarement vues. Et sa main par dessus la sienne apaise doucement le cœur qui s'emballe face à l'insoutenable. Calypso en elle, sème la pagaille, l'impression d'un adieu, qu'elle ne pourra plus jamais revoir son ami. Posée, assise, l'hôtelière inspire longuement et expire, légèrement tremblante. Laisser faire la justice, laisser faire les dieux, et elle n'a qu'à attendre. C'est justement ça qui la rend folle, devoir attendre, ne pas se rendre utile en oubliant inconsciemment tout ce qu'elle vient de faire pour cacher la Nuova Camorra et son lien avec son hôtel ; « Je veux bien que tu restes avec moi pour la journée, ta présence juste m'apaise » Elle l'a presque vite considérée comme une fille, Camille, et c'est ce lien là qui existe toujours dans la Nuova Camorra : la famille. C'est important pour elle de bien s'entendre avec tous. Prendre soin d'elle, c'est difficile de le faire sans éprouver de culpabilité en pensant à Alcide qui croupit en prison pendant qu'elle a tout ce qu'elle veut à portée de main. Elle sait pourtant que se priver n'est pas la meilleure solution, pense aux paroles de la jeune femme et essaye de faire le tri dans son esprit.

« Je n'arrive pas à me détendre, je peux pas le faire sans me dire que j'ai le confort et pas lui. » C'est ridicule, et si on lui avait dit qu'Alcide est en prison elle se serait moquée de lui en disant qu'il n'avait pas qu'à lui voler sa bille préférée quand ils étaient enfants. Mais puisque c'est du sérieux, elle se retrouve face au mur, dans l'incapacité de faire quoi que ce soit de plus. Pourtant sortir lui ferait du bien, prendre l'air, profiter du beau soleil de la journée pour se recentrer et essayer de penser à autre chose pour revenir à l'hôtel dans de meilleures conditions. Mais même prendre le soleil, quand on l'imagine en cage, c'est difficile pour elle. Où est là limite ? « J'ai envie d'annuler tous mes rendez-vous du jour, j'ai trop de choses à faire, mais quand ça concerne pas Alcide je n'arrive pas à me concentrer. » Négocier des contrats avec les commerciaux est une vraie prise de tête quand elle n'arrive même pas à décider de quelle chemise porter ce jour là. « Qu'est ce que je peux faire ? »

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Mayday - Dim 7 Avr - 22:15

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Gisella U. Dello Iavoco & Camille Archambault


Camille se rapproche à nouveau et cette fois, ses doigts fins rencontrent l’épaule de Gisella. Derrière elle, elle tient le rôle de pilier, à l’image de ce qu’elle est. Et le soutien moral, de part son métier d’infirmière, Camille connaît. Elle sait faire sa part à l’hôpital et partager cette fonction avec les psychiatres et les aides-soignants. Dans la vie, si elle-même a toujours été un peu bancale, fragile et déboussolée, elle n’a jamais rechigné à tendre la main à quelqu’un.

« Alcide est quelqu’un de solide », renchérit la blonde en réponse aux inquiétudes de l’hôtelière. Elle ne s’imagine pas encore à quel point, pourtant Silas ne l’a jamais autant informée sur la Nuova Camorra que depuis son retour. Tout ce qui compte, pour l’instant, est de rassurer Gisella. « Et je crois qu’il est totalement capable de s’adapter à un confort rudimentaire... » Pensive, Camille sourit tandis que ses propres souvenirs défilent.
Elle se rappelle de sa rencontre avec Alcide. De sa blessure sur le flanc et du sang sur sa chemise déchirée, coagulé depuis longtemps. Il avait dû passer la nuit dans cet état avant de croiser son chemin par hasard au petit matin.

« Ca va aller…. » En conclusion, la divine se met à masser doucement les omoplates guindées. Un soin complet par un professionnel ferait le plus grand bien à l’italienne, mais puisque Gisella ne semble pas ouverte à ce genre de distraction pour le moment, Camille garde pour elle ce conseil.

« Eh bien… ce sont des rendez-vous importants ? » Tandis qu’elle réfléchit, l’océanide se raidit et cesse ainsi tout mouvement. « Je pense que tu pourrais les repousser... » Elle se déplace à nouveau pour faire face à son interlocutrice et capte son regard de ses grands yeux vairons. « Mais, il ne faudrait pas que ça paraisse suspect ».

Elle ne sait pas vraiment de quoi elle parle. Elle ne sait pas non plus si elle a bien raison de lui recommander cette précaution ; mais si l’infirmière respire l’innocence, la déesse, elle, a plus ou moins conscience de ce qui se trame dans cet établissement. Camille, sans réaliser totalement, n’ignore pas que l’organisation a des choses à cacher. Et sent que Gisella y a son rôle de magicienne à jouer, pour tout faire disparaître.

« Je peux t’accompagner si tu en as besoin », lance-t-elle, prête à tout pour aider. Est-ce une bonne solution ? Probablement si elle permet à l’italienne de rester concentrée. Et puis, l’humaine n’y connaît peut-être rien en affaires, mais Styx a le jeu du pouvoir et des négociations dans les veines. Peut-être même que son don permettrait à Gisella d’affronter tous les requins de sa journée sans se laisser aller. Qui sait ? Elle ne l’a jamais testé de cette manière là…  
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Mayday - Jeu 18 Avr - 20:39





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☾☾Réunions, rien que l'idée lui hérisse le poil et lui fait perdre ses moyens. Elle ne sera pas crédible devant les commerciaux. Annuler lui semble être le plus raisonnable, ce qui n'est pas l'avis de Camille. Elle a raison, ça peut passer suspect mais si l'on passe son attitude hors mafia, c'est une réaction bien assez logique que de se lamenter sur le sort d'un ami très proche non ? « Ma proximité avec Alcide n'est pas cachée aux yeux du monde,  je suis une amie inquiète je ne passerai pas pour suspecte ne t'en fais pas, c'est juste que, j'explose...» Heureusement car c'est sans aucun doute la première fois qu'elle ne parvient pas à faire semblant que tout va bien. Sa vie se déchire morceaux par morceaux, d'abord depuis l'éclipse, ensuite par cette arrestation et donc la menace qui passe au dessus de son hôtel. Elle craint ce nuage noir et elle craint aussi de ne plus revoir Alcide autant qu'elle en aurait besoin. Un regard sur son téléphone, elle a envoyé un message à Nicolaus, voir s'il peut venir lui rendre visite dans les jours à venir, elle aurait besoin de sa proximité, de ses conseils bienveillants et surtout des sourires enfantins et innocents de Ina. Gisella passe ses mains sur ses propres joues qu'elle sent s'enflammer sous la panique. « Mais tu as raison, je dois me calmer. » Massage des épaules prodigué par son amie, et elle sent alors les moindres crispations cervicales responsables de cette affreuse migraine. Manipuler les muscles avec douceur comme le fait Camille lui procure le plus grand bien.

Gisella inspire longuement, expire tout ce qu'elle a dans les poumons, tente le tout pour le tout. Sa main vient se poser au niveau de son coeur, la panique lui donne l'impression d'être en tachycardie. Elle ne manquera pas d'aller rendre la vie dure à Alcide sous son apparence fantôme si par sa faute elle fait un arrêt cardiaque. Essoufflée, Gisella tente de reprendre ses esprits, se focalise sur les propositions de Camille. « La mer...» Le regard se perd au travers des vitres qui au loin laisse la vue sur le large en bordure d'Arcadia. Elle se lève, comme ayant une vision soudainement familière. « Allons marcher sur les plages, tu veux bien m'accompagner ?» Calmer le coeur italien de Sicile, calmer la déesse Nymphe des hautes mers, pour un retour aux sources, l'appel à la sérénité enfin.  Gisella se tourne vers Camille, pas besoin de son autorisation, elle l’entraîne, attrape sa veste au passage et ne prend pas les temps de mettre une tenue adéquate. Jusque dans l'ascenseur, cherche le bouton pour le Rez de Chaussée et pianote sur son téléphone pour passer un coup de fil à la réception, demande son chauffeur privé dans l'immédiat.

Oublié les rendez-vous, à peine quelques minutes et déjà elle entraîne Camille jusque dans la voiture garée devant l'hôtel et demande d'aller en direction de la plage. Il ne fait pas très beau, mais ce n'est pas quelque chose qu'elle prend en compte, quand le besoin de ces vastes étendues d'eau se font, quel que soit le temps, elle y va.  « Tu crois qu'il va sortir ?»

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Mayday - Lun 22 Avr - 17:04

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Gisella U. Dello Iavoco & Camille Archambault


Camille a toujours été fascinée par l’eau. Attirée par les vagues destructrices ou bien les étendues placides, depuis son plus jeune âge, demeure entre elles un magnétisme. Il y a plus d’un an désormais, qu’elle a choisi d’y mourir. Et si le destin en a décidé autrement, elle est convaincue aujourd’hui que c’est parce qu’elle ne pouvait pas finir noyée par son propre élément.

« Je trouve que c’est une excellente idée ». L’infirmière claque ses paumes sur ses hanches pour marquer l’impulsion. Heureuse de partager un moment avec la belle hôtelière, et plus encore en terrain neutre, elle rassemble aussitôt ses affaires et patiente avec elle devant les portes d’ascenseur. On ne parlera pas de victoire pour cette fois mais l’objectif de cette visite est en bonne voie : ailleurs, peut-être que Gisella finira par se détendre et que parler d’autre chose lui sera bénéfique. Et alors la divine infernale aura accompli sa mission. Pour la Nuova Camorra, mais surtout pour Silas, fils prodigue retrouvé qu’elle ne laissera plus jamais partir.

Chauffeur privé, vitres teintées, les deux créatures s’engouffrent dans le véhicule en milieu de matinée. Dehors, le ciel est chargé de nuages grisonnants ; seuls quelques rayons timides réchauffent les coeurs et les visages, mais le froid aurait pu l’être davantage. Il ne neige pas, et la pluie ne semble pas non plus au programme.
Quand la voiture s’arrête, on ouvre la portière à ces dames. Emmitouflée dans son écharpe, long manteau beige ondulant à ses pieds, Camille prend les devants et entraîne Gisella sur un sentier devant la marina.
Elle connaît bien l’endroit. C’est là qu’elle passait du temps avec Romàn autrefois. Là que l’Océanide a retrouvé Pallas et qu’elle a pris conscience de l’entité qui l’habite. Ce sont des lieux chargés d’histoire, précieux aux yeux de l’infirmière qui s’y trouve apaisée.

« Je l’espère, Gisella ». Quand la brune lui demande ce qu’elle pense du sort qu’on réserve à Alcide, Camille n’a qu’un soupir à lui servir. Même l’horizon qu’elle contemple ne saurait l’inspirer assez pour prédire l’avenir. « Mais je sais que tout sera fait pour le sortir de là », promet-elle en espérant la rassurer. « Silas aime Alcide comme son père. Je crois qu’il le considère comme tel » ; elles s’approchent de la mer, longent les rochers qui se succèdent, et leurs lèvres se chargent de sel. « Il fera tout ce qui est en son pouvoir pour qu’il soit libéré ». C’est une promesse, car bien qu’il ne soit pas de la chair de Camille, la déesse connaît son fils divin par coeur. Elle sait qu’il ne reculera devant rien pour atteindre son but. « Et je ferai tout ce qui est en mon pouvoir pour l’y aider » ; avec ses maigres moyens, l’infirmière s’est déjà dévouée à la cause du mafieux. Et on ne sait pas encore tout ce dont la nymphe qu’elle abrite est capable…

« Gisella... » Arrivées sur une plage minuscule, seules au milieu de la baie, les deux femmes se sont laissées hypnotiser par l’écume. Camille accroupie sur le sable, a plongé sa main droite dans l’avancée de liquide ; elle la regarde flotter lourdement à la surface.

Le temps semble s'arrêter.
Quelque chose d’étrange se produit.

« Est-ce que tu… vois ce que je vois ? » Elle n’en est pas certaine, tellement le phénomène lui paraît impossible. Mais sa chair assombrie se confond dans les flots, jusqu’à ne faire plus qu’un avec l’étendue d’eau saline.


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Mayday - Ven 3 Mai - 21:18





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☾☾L'air pur s'engouffre dans ses boucles aux reflets d'or, Gisella inspire longuement, ferme les yeux et accueille les parfums iodés de la mer comme une vieille amie, une mère. Rassurante, comme sur les plages de Sicile où elle y a d’innombrables souvenirs. Et elle laisse aller avec le vent ce qui venait lui noircir les pensées, d'abord Ulysse venu mettre le chaos dans sa vie et puis Alcide en prison, comme si l'enlèvement de Saturno cet été n'avait pas suffit à lui provoquer des nuits blanches. Ses pensées s'envolent vers Nicolaus, un soupçon de culpabilité à son égard qui a dû subir ses états d'âmes et pourtant l'a toujours fait sans broncher. Ce n'est qu'un autre mauvais jour. Elle se souvient de ce que disait son père ; jamais de problème, que des solutions. Alcide n'est pas mort et ne croupira certainement pas en prison. Elle le sait, parce qu'il sera sans aucun doute téléporté mais quand bien même il sera possible de le voir, cela ne sera jamais plus pareil sans Alcide à Arcadia. Les souvenirs de leurs mésaventures dans le Ciao Roma lui reviennent, du temps où tout était plus simple et que leur seul objectif était d'aller piller la réserve d'alcool de l'hôtel et écouter les conversations dans le quartier Général. Le temps s'est écoulé depuis, elle a grandit, elle n'est plus l'enfant insouciante, mais par la nouvelle elle a l'impression de l'être de nouveau. Et Gisella qui pleure parce que son meilleur ami doit partir, qu'ils ne joueront plus jamais ensemble. Même a cinquante ans passé cela lui fait mal au cœur.

La famiglia se doit de rester soudée avec cet événement, et à voir Camille à ses côtés, elle se dit qu'elle a de la chance. Elle s'agrandit, de jours en jours, elle devrait elle aussi les rejoindre de manière officielle. La Nuova Camorra aurait besoin de son aura rassurante et Gisella voudrait la remercier de cette simple présence réconfortante, mais surtout l'espoir qu'elle véhicule. Il y a une chance pour que tout redevienne comme avant, il suffit d'y croire et d'y mettre du sien, et donc arrêter de pleurer. Gisella essuie ses yeux, la tristesse ayant ravagé son visage d'habitude si lumineux. Longue inspiration qui gonfle les poumons et laisse dans un dernier soupir se dissiper. Elle ouvre de nouveau les yeux, retour dans le monde réel et retrouve la silhouette de Camille sur la plage. Il ne fait pas un temps à se baigner mais elle ne résiste pas à l'envie de tremper ses doigts dans l'écume.Un sourire, elle décide d'apprécier simplement cette petite escapade avec une nouvelle amie qui est venue d'elle même lui apporter son soutient.

Interpellée, intriguée quand Camille attire son attention sur quelque chose en train de se passer, Gisella vient s'accroupir à ses côtés et observe. Il se passe un genre de fusion entre son corps et l'eau et si au départ cela la surprend elle se souvient aussi que Camille est une déesse et que leurs dons arrivent progressivement avec l'avancée de leur évolution. Elle se souvient de ces fois là où les quelques dieux de la camorra qui lui sont proches ont découvert les leurs. En passant par Alcide, Saturno, même Nicolaus, et aujourd'hui il s'agit de Camille. Elle observe, toujours ravie d'être spectatrice de ce genre d’événement qu'elle ne jalouse plus depuis qu'elle ne jalouse plus les dieux pour leurs capacités maintenant qu'elle a en horreur d'être une récurrence, immortelle déchue, avec elle juste des souvenirs. « On dirait que la déesse en toi évolue, tu passes un nouveau stade de ta réincarnation. » Gisella s'aventure à plonger la main dans l'eau comme pour tenter de percevoir quelque chose. Rien, elle est en fusion aqueuse parfaite, impressionnée. « Ne va pas tout de suite te baigner, je ne saurais pas comment te repêcher si tu as du mal, mais on peut essayer l'expérience dans une surface plus petit, une baignoire, une piscine, voir si tu arrives à te liquéfier totalement. »

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Mayday - Ven 24 Mai - 14:18

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Gisella U. Dello Iavoco & Camille Archambault


Le coeur tambourinant dans sa poitrine, l’infirmière accroupie sur la plage respire les embruns par saccade. Interdite, elle contemple son corps qui fusionne avec l’eau, subjuguée par la traînée de ténèbres qui s’agite à la surface. Elle ressemble à une tâche de pétrole. De la couleur des flots du Styx, le sillon s’agrandit à mesure que la main s’enfonce, timide, mais irrésistiblement attirée par le large. Les bijoux de l’Océanide s’échappent, rattrapés aussitôt par les doigts libres. Eux qui un instant menacent de se dissoudre à leur tour, mais demeurent malgré tout intacts.

Pourrait-elle disparaître ? Aux bons conseils de Gisella, l’humaine - toujours de la partie en dépit de la présence écrasante de sa divinité, est secouée de spasmes. Des frissons qui s’abattent en cascade de la nuque à l’échine, et lui font retirer sa main. Pourtant, face à la peur de l’inconnu et des risques encourus, la fierté immortelle l’emporte. Etouffée un peu plus par ce nouveau passage, Camille se voit aussitôt rassurée par la confiance et le calme insufflés. Orgueilleuse et sereine, Styx se repaît du constat. Plus forte, plus résistante, et dotée de pareilles facultés, elle retrouvera bientôt sa superbe éternelle. L’hôte et ses états d’âme ne seront bientôt plus un obstacle, ni même une faiblesse. Elle se sent revenir, déjà, la sublime Infernale, occupant toute la place, réduisant à néant l’esprit faible qui partage son pyjama de chair.

« Tu as raison » ; le son de sa voix est plus grave, plus ferme, et l’infirmière concède. Les yeux rivés sur l’écume, elle retrouve l’entière possession de son corps et se redresse. Les eaux sombres s’animent, dansent, gesticulent, et les milliers de gouttes obscures s’élèvent et se rejoignent dans un ballet funèbre. Les orbes dépareillées refusent de se priver de ce spectacle.  Et tandis qu’elle admire, invitant l’hôtelière à faire de même, la main de la divine retrouve son apparence. Des lignes ébènes épousent le membre reconstitué pour s’estomper enfin puis s’effacer.

Lippes entrouvertes, paupières écarquillées, la blonde émerveillée pivote vers l’italienne. « Tu penses vraiment que je pourrais me transformer entière ? » En y pensant bien, la découverte de ce don est des plus agréables. Avec Gisella pour témoin, visiblement à l’aise, et ce décor apaisant, la nymphe ne l’envisage pas une seconde comme un danger potentiel : pour elle, c’est une bénédiction. « Imagine tout ce que je pourrais faire... », murmure-t-elle, les paumes tournées vers le ciel. Un éclat de malice et de jubilation brille à présent dans ses prunelles. Elle attrape les doigts de la brune pour lui signifier son soutien, une nouvelle fois. Styx apprécie Gisella, qui s’est toujours montrée aimante envers son fils divin. Elle sait déjà qu’elle lui rendra la pareille si l’occasion se présente, et la voilà munie d’un nouvel atout dans sa manche.  

Portée par la brise océane, une vague plus puissante que les autres s’écrase à leurs pieds et repousse les deux femmes sur le sable. Alors seulement, Camille réalise à quel point cette journée pourrait la rendre vulnérable. L’hôtelière en sait beaucoup sur elle et sa nature, et bien que d’apparence il n’y ait aucune raison pour que cela se retourne contre elle, l’Océanide est de nature méfiante ; et elle le restera toujours.
A part son aura pâle et son appartenance au même panthéon qu’elle, la Sublime demeure à ce jour un mystère. Alors lèvres pincées, l’infimière l’interroge du regard, prenant cet air gêné et innocent qui magnifie son visage : « Je ne sais rien de toi, ni de ce dont tu es capable... » ; quelques mots chancelants et un timbre éraillé signifiant : voudrais-tu bien me raconter ?
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Mayday - Lun 27 Mai - 23:03





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☾☾Admirative, heureuse pour Camille et la déesse qui l'abrite qui peu à peu lui livre ses secrets. Gisella acquiesce, bien sûr qu'elle est capable de tout, avec de la volonté on peut tout faire, c'est ce que lui a appris son père et il ne parlait sans doute pas seulement du Ciao Roma. Camille serait une arme redoutable si la capacité de se confondre avec l'eau lui devient aussi naturel qu'un autre don. Elle pourrait s'infiltrer partout, espionner mais surtout voyager au gré des fleuves et des rivières. Gisella serre ses doigts entre les siens, un sourire maternel sur le visage, l'entente est au beau fixe entre elles, ce qui rassure Gisella qui avait grand besoin d'une amie.

Et elle demande, retourne son attention sur Gisella et c'est Calypso qui se sent interpellée par ses questions. Et le visage brillant de Gisella aux nouvelles capacités de Camille laisse place au teint terne de la nymphe, la lassitude et la tristesse latente dans le fond du regard. «Il n'y a rien a savoir de moi, je suis une déesse déchue, je n'ai plus rien de glorieux à te raconter. Ce qu'il me reste c'est le lourd silence qui m'a entourée quand Ulysse m'a quittée.» On a vu des divinités rendre immortels des hommes mais l'on n'avait jamais vu des mortels arracher l'immortalité d'un dieu. La nymphe lève les yeux en direction de la vaste étendue doucement bercée par la houle. Elle se souvient des regards perdus d'Ulysse dans les tréfonds de l'océan alors que le jour il venait y noyer ses larmes depuis les falaises de son île. La nuit il était sien, parce qu'elle soulageait son esprit, et il venait se blottir entre ses bras . «J'ai des capacités, non pas des dons comme toi, déesse. Je parviens à faire oublier le monde extérieur à ceux qui me tiennent compagnie si je le désire, mais cela reste bien moins efficace qu'auparavant.» Elle soupire, c'est Calypso qui s'exprime entre les lèvres de son hôte, elle est réincarnée sans savoir pourquoi, quel est son but si ce n'est de voir Ulysse la fuit même dans une autre vie. Un peu plus de torture alors qu'elle errait sur les rebords de l'Enfer, ne trouvant pas la paix. Et être en vie en rien ne la satisfait, elle ne se découvre pas de dons mais confronte sa vie de mortelle -  elle s'est réveillée pour le pire surtout et avec la totalité de ses souvenirs en prime. Calypso n'a pas envie de vivre et son hôte en paye les conséquences, une profonde tristesse s’empare de Gisella au moindre problème et l'arrestation d'Alcide est amplifié par les tourments de la fille d'Atlas.

Calypso inspire longuement, elle ne mesure pas l'étendue de son influence sur Gisella qui pourtant n'a pas de problème dans sa vie si ce n'est l'enfermement de son ami. Elle était une femme épanouie et heureuse avant l'éclipse et elle la sent, petit à petit tomber amoureuse, mais le coeur partagé semble plus souffrir de la rencontre houleuse avec Ulysse que les sentiments naissants qu'elle porte à un certain homme de son entourage. Il est peut être temps de laisser cela et donner une chance à Gisella de lui faire découvrir la vie autrement, lui laisser mener la barque et peut être alors, peut être qu'elle y trouvera un repos éternel, serein. Elle aurait aimé revenir sous sa forme divine, la vengeance lui aurait été accessible, aujourd'hui elle n'a rien de plus que son nom. Elle repose son regard sur Camille, n'a pas voulu plomber ce moment là, alors qu'elle le fait tout le temps. Gisella revient alors, fend un sourire tant bien que mal, tant qu'elle le peut et réclame une étreinte. Inattendu, mais elle en a grand besoin à ce moment là, parce que son coeur tombe au sol à chaque fois qu'elle pense à Alcide, à chaque fois qu'elle se rend compte qu'elle a perdu de sa clarté. Heureusement que ses proches sont là, heureusement que Camille a eu la bonne idée de venir la voir.

«Viens, il y a une piscine intérieure dans mon hôtel, je vais la privatiser le temps que tu t’entraînes, et je serai là au moindre problème. » Elle lui prend le bras, l’entraîne de nouveau avec elle jusque dans la voiture en rajustant les pans de sa veste qui s'envolent avec le vent.

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Mayday - Dim 9 Juin - 17:30

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Gisella U. Dello Iavoco & Camille Archambault


La marche est enclenchée. Comme le vent semble soudain se lever, les deux femmes font demi-tour vers le parking de la baie. Écartant les mèches fines qui balaient son visage, Camille avance au bras de Gisella. Les oeillades bicolores trahissent son impatience, et quand arrive enfin le temps des confidences, la nymphe stoppe leur balade au sommet de la dune. Toute attentive au récit qui se profile, elle remarque les traits qui s’effacent devant elle, et le regard chargé d’histoires et de douleur. Camille se sentirait coupable de lui faire ressasser de mauvais souvenirs ; Styx quant à elle, veut seulement en apprendre davantage. Alors sa main se glisse dans celle de l’hôtelière pour lui témoigner son soutien. Par ce geste et l’expression de son minois empreint de compassion, elle l’encourage à se confier, avide de découvrir quelques secrets. Et pour la première fois, l’infirmière qui apprécie sincèrement Gisella, se sent mal à l’aise dans cette attitude stratégique. Mais puisqu’elle n’a déjà plus le contrôle, l’humaine n’a d’autre choix que celui d’écouter, et se cantonne au rôle de pantin que la présence de la déesse lui a attribué.

« C’est étrange... » Entre les lèvres de l’hôte, c’est bientôt l’entité qui s’exprime. Camille se rappelle des histoires entendues à l’école, des pièces de théâtre vaguement étudiées, et des livres de chevet engloutis récemment. La mention d’Ulysse lui fait balayer rapidement ce dont elle se souvient de ses mésaventures. L’emploi du mot déesse prête quant à lui à confusion. Au bras du héros, deux femmes ont marqué sa mémoire : son épouse Pénélope et la nymphe Calypso. Aucune d’elle ne possédant le statut d’immortelle, et considérant l’aura qu’elle dégage, la blonde comprend que le déchu a toute son importance. Étrange donc, qu’elle fut divine et destituée de son titre, quand Styx elle-même connut le sort inverse, océanide élevée au rang de déité par la gloire et la volonté du Tout-Puissant Zeus.

Le regard épinglé à l’horizon, Camille semble pensive mais la lampade ne rate rien du discours de la brune. Les pouvoirs qu’elle évoque lui paraissent bien utiles, et elle ne les oubliera pas. Pourtant, les dons et sa personnalité ne sont abordés qu’en surface, et la prudence de Gisella laisse la déesse sur sa faim. « Je suis sûre que tu te sous-estimes », glisse-t-elle à son oreille en partageant l’étreinte que l’hôtelière vient de lui réclamer. « Mythe ou non, qui ne s’oublierait pas en demeurant à tes côtés ? » Et ce compliment vise autant à flatter son ego qu’il est sincère. Un sourire éclairant son visage porcelaine, l’infirmière écarte délicatement les bras de Gisella pour mieux la contempler. La compagnie d’une femme telle qu’elle ne peut que faire tourner les têtes. Aidée par une capacité réelle, le monde devait lui manger dans la main.

Haussant les épaules, la blonde pivote, hésite, et garde finalement toutes ses questions pour elle. Accompagnée de l’hôtelière, elle reprend son chemin en direction de la voiture et se promet de revenir à la charge à un autre moment. Patiente, la déesse infernale préfère s’arrêter là plutôt que d’être soupçonnée de mener un interrogatoire. Sa déception habilement masquée, elle imite son interlocutrice en resserrant les pans de son manteau et laisse échapper un léger rire ; « Mais je n’ai même pas d’affaires pour me baigner ! » Qu’importe, elle sait d’avance que l’italienne aura une solution. Elle se prêtera au jeu si, comme promis à son fils divin, la séance d’entraînement parvient à la distraire. « Et si on s’arrêtait déjeuner quelque part avant ? » Le bruit du moteur retentit, et les deux femmes se glissent sur la banquette arrière. Tandis que le ciel se fait menaçant, le véhicule démarre, et file vers l’horizon d’immeubles et de bâtisses industrielles.
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Mayday - Dim 9 Juin - 20:15





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☾☾Camille est gentille, malgré les aveux, elle tente de lui remonter le moral par ses étreintes et ses mots doux. Cela lui va droit au cœur mais elle sourit tristement. Calypso au fond d'elle voudrait apprécier cela comme un compliment, elle n'y parvient pas - Parce qu'Ulysse a fini par partir et l'oublier, la laissant mourir seule. Mais aux côtés de Camille et de nouveau dans la voiture elle essaye de respirer, d'effacer de ses pensées toute pensée venant à la torturer. Entre les souvenirs, les problèmes, les événements, Gisella a bien du mal à faire le tri et la compagnie de Camille lui est bénéfique familière. Et elle le voit dans le fond de ses yeux, qu'elle a encore des questions à lui poser, on ne connait de Calypso que ce qu'Homère a bien voulu dire sur elle, que ce qu'Ulysse a bien voulu raconter sur la déesse isolée du reste du monde. Elle est la seule à connaitre sa propre histoire, à jamais partout elle sera la nymphe qui a charmé le héros et qui l'a jalousement gardé. Sans que personne comprenne ce que cela fait de sauver quelqu'un et le voir partir comme un voleur sans avoir un regard pour ses deux fils ni elle.

Dans la voiture, Camille propose qu'elles s'arrêtent quelque part manger quelque chose et Gisella acquiesce, elle ne s'est pas nourrie depuis la veille, elle rêve d'une pizza traditionnelle. Qu'elles trouvent bien entendu dans le quartier de Little Italy dans un véritable restaurant Italien et non pas une chaîne de fast food à base de produits surgelés. Gisella est accueillie comme une Reine, toujours, cliente d'excellence, et perpétue aussi la tradition de la cuisine italienne avec le restaurant de son Hôtel, entre propriétaires ils se connaissent et elle apprécie particulièrement Antonio. Il salue Camille, ravi de voir qu'elle lui fait de la pub et se met d'ors et déjà en quatre pour elles en les installant sur sa plus belle table. Il leur propose de leur faire une recette pour elles, qui lui tient à cœur, tout en leur servant du vin Italien.

Et de nouveau seules, Gisella observe les mains de Camille, se rappelant avec précision les effets de son don, ce qu'elle a vu. Et puis ses propres souvenirs qui lui reviennent de ces moments où elle a découvert ses talents de déesse quand son père ne portait pas encore la voûte céleste sur ses épaules et que ses sœurs étaient en vie. « Je suis la fille d'Atlas et Pléioné. Je me suis isolée à la mort de mes sœurs quand mon père a été pétrifié par Persée. Quand j'ai dit à Ulysse qu'en tant que déesse je peux le rendre immortel comme je l'étais il a refusé. J'ai tant pleuré, quand il est parti, j'ai désiré mourir et j'ai perdu mon statut divin, erré sur les rives du Styx.  »  Styx ne la connaissait pas, Calypso si en contemplant les reflets de ses eaux dans son errance, ses larmes se mélangeant ici et là en attendant un jour trouver repos éternel. Elle sait que c'est elle, Camille, elle le comprend alors qu'elle l'observe et qu'elle voit dans ses yeux les facettes bicolores de sa surface. Elle a été sa seule compagne pendant des millénaires. Les doigts de la nymphe trouvent ceux de Camille dans un réflexe, peut être qu'elle ne se souvient pas, mais elle lui a permis d'avoir un semblant de réconfort avant qu'elle puisse reposer.  « Merci d'être là Camille, tu es une personne formidable. »  Un sourire enfin, de Gisella mais surtout de Calypso. En camille elle sait désormais qu'elle peut trouver une véritable amie qui l'écoutera pleurer des millénaires sans jamais lui demander de se taire. « Si tu as d'autres questions je peux y répondre. »  


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