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Pulp fiction ☾☾☾ Indiana

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Pulp fiction ☾☾☾ Indiana - Mer 5 Juin - 19:16


Ils n'auraient jamais dû commencer cette drôle d'histoire, ces deux-là. Mais à croire que leur polarité pourtant identiques parvient à réussir à attirer l'autre, malgré tout. Parce qu'il y a eu encore des regards coulants, des airs de rien qui se complaisaient dans la mauvaise foi, des paroles qui dirent tout. Des sourires entendus, des regards enfiévrés. Des kilomètres de fait, sur les peaux de chacun, ou peut-être juste des centaines de mètres qui suffirent pas à en faire qu'un seul. Ils ressemblent à rien, ces deux-là, qui discutent désormais dans la baignoire, de ce qu'ils peuvent savoir l'un et l'autre, sur ce monde qu'est trop fou pour qu'ils en explorent toutes les pistes. Et à chaque fois que Soledad quitte l'appartement, c'est la même chose. Aucune promesse de faite, quant à se revoir. Et ils se retrouveront quand même, à ce même bar qui les a vu se toiser trop de fois pour une seule soirée. Mais voici désormais qu'il le considère comme un potentiel allié, se méfie encore trop pour mettre le mot dessus. On verra, qu'il se dit à lui-même, parlant au pluriel alors qu'il ne devrait penser qu'au singulier. Un "on" qui pourrait en dire long, si seulement il savait pour qui il l'adressait. Moros est toujours là, caché dans la carne, prenant doucement mais sûrement possession des lieux, comme s'il gagnait en assurance dans le même temps que Soledad, qui craint un peu moins les rues, d'avec lui comme arme qu'il abat entre les temps directement, plutôt que contre. Même sans contrôle dessus, il a fallu se résoudre à songer qu'il était aussi un allié, ce truc en lui qu'a une identité dont il ignore tout encore, malgré les informations que peut glaner petit à petit l'oracle, au travers de ce froid qui règne toujours dans le bout de ses doigts quand il le touche trop longtemps. Est-ce toujours aussi reposant que de côtoyer de si près le destin funeste ?

Ce soir, c'est différent. Parce qu'il ne compte laisser la hasard décider de s'ils se verraient. Soledad se pointe directement à la porte, toque et s'appuie contre le cadran, attendant que le flic vienne ouvrir, parce qu'à cette heure-ci, il devrait être là, normalement. Du moins espère-t-il, pour ne pas rater une occasion de pouvoir faire un pas de plus potentiellement vers l'entité qu'il recherche, pour mettre un visage sur le tatouage qui hante ses jours et nuits. Et quand ses prunelles se posent dans les deux billes bleues d'en face, il ne peut que sentir une certaine satisfaction de le voir chez lui, de ne pas s'être trompé, sans percevoir qu'il s'agit d'habitudes qu'il commence à assimiler un peu trop efficacement, malgré le peu d'entrevues encore avec lui. Ça se grave dans sa chair sans qu'il y prête attention, celle-ci trop portée ailleurs encore. Salut, Sammy. Tu viens danser ? Sourire de crâneur, avant de regarder encore dans le couloir avant de s'engouffrer dans l'appartement, sans même demander s'il pouvait. Il n'a pas grand temps à perdre, mais va éviter tout de même d'exposer le tout devant sa porte, à portée d'oreille de tout les voisins de palier. Plus sérieusement, j'ai... Il s'arrête une demie-seconde, se rend compte de ce qu'il va dire et ça le fait grimacer pour lui-même. Alors il décide de remanier les mots, immédiatement. ... Une information, quant à un deal ce soir dans une boîte du centre. À force de traîner dans les mauvais endroits, c'est qu'il se greffe une place certaine dans le sordide, à trop gratter la surface sans se soucier de l'horreur de la situation au final. Sacrifice nécessaire. Ou un échange. Quelque chose du genre, en tout cas. Bref, t'as l'idée quoi. Et ça suffira.

Il hausse les épaules. Il pourrait y avoir le type que je cherche, dans ce bordel. Faut que tu viennes avec moi, pour surveiller tout les connards qui vont se pointer. Il s'est bien gardé de dire qu'il avait besoin de lui, a choisi soigneusement d'autres termes. Et ça le tue de devoir faire ça, de pas pouvoir mettre Dickson sur le coup avec lui, parce qu'ils ne peuvent pas prendre le risque d'être vu ensemble, que le lien serait trop directe. Que d'avec Indiana, il n'a aucune attache quelconque, aucun lien d'avant la fuite et n'en aurait sans doute jamais eu sans tout ceci. Alors, ça ira, et il pourra toujours nier de le connaître si jamais besoin est, pour éviter de foutre en l'air sa carrière déjà sans doute assez amochée comme ça. Indiana l'a cru, quand il a raconté son histoire et ça lui suffit pour pas vouloir le mettre de trop dans la merde. Comme un début de reconnaissance qu'il n'avouera jamais. Me suis dit que ça pourrait t'intéresser, vu ton boulot, tout ce genre de trucs altruistes qui sont tes devoirs, que je comprendrais jamais. Sourire encore, face à cette vanne en demi-teinte, sur fond de vérité encore.
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Pulp fiction ☾☾☾ Indiana - Mer 5 Juin - 20:55

Journée calme, au boulot. Une patrouille qui se déroule sans accroc, pas trop de vague dans les quartiers, même le temps de passer par le centre social pour charrier les gosses et les laisser me mettre la misère au basket. Bien entendu, je les laisse faire. Seul moment de joie dans leur foutue vie.  Je suis rentré après, j'ai pris un bain, à défaut d’une douche. Finalement je me dis que t’as p’t’être raison. Faudrait que j’investisse un jour dans un nouveau rideau. Un jour. En attendant c’est toujours un plaisir de te voir te tortiller dedans et râler que t’as pas de place.

Décidé à faire à bouffer j’étais déjà affairé à essayer de reproduire une recette que t’as vaguement essayé de m’apprendre. Mais vu la couleur, je me dis que j’ai pas super bien écouté. Mais bon. Ça ferait l’affaire. Puis ça sonne. Alors je suis allé ouvrir, même pas surpris que tu te sois incarné devant moi. Parce qu'à force de t'emmener par ici, t’as fini par te dire que c’était p’t’être devenu un hôtel particulier. Pas un bonjour, pas un bonsoir, rien. Juste une proposition foireuse à laquelle je réponds Non ??? Parce que danser ça a jamais été mon truc. Mais, faut croire que t’as déjà tout prévu. Tu t’invites à l’intérieur, je referme la porte derrière. Finalement t’as l’air de me dire que la première phrase était une vanne. Ou du moins quelque chose de pas sérieux. J’avoue que je suis un peu rassuré. Jusqu’à ce que tu parles d’un deal.

Il paraît que je suis flic et que les dealeurs je les arrête tu te souviens ? Je suis prêt à ressortir l’uniforme histoire que ça s’imprime dans ton crâne. Mais t'es quand même décidé à m’inclure là-dedans. Bon. Je mentirai si je disais que je faisais pas trucs plus craignos pour mes petites enquêtes perso' et je commence à me dire que tu commences à beaucoup trop me connaître. La preuve ça commence à me titiller.

Je souffle, et retourne dans le cuisine pour éteindre le four et revenir avec deux bières. Pour t’entendre dire que t’as besoin de quelqu’un pour t'aider à choper ton gars. Je hoche la tête, finalement, en me disant que toute façon tu te fouterais pas autant dans les emmerdé si c’était pas pour retrouver le gars au beretta.

Essaie pas d'jouer sur mon sens de la justice. Je vais venir, ouais, mais tu m'en devras une quand même. Je t’en donne une, canette cette fois pas la peine de réclamer l'ouvre-bouteille. « Ok donc. Un échange ou un deal. C’est quoi le différence ? Et à quel point l'objet du deal est louche pour que t’en parles comme ça ? J’essaie de glaner des infos, déjà, parce que je me dis que t'en connais plus que tu veux bien me le dire. Et t’as dit boîte dans le centre ville ? Je grimace. Le genre où on trouve des adolescents en train de gerber et de se chauffer sur la piste ou le genre plus dark avec des concepts louches ? Parce que l’un dans l’autre, j’ai pas hyper envie d’y aller. Je ferai carrément tâche dans le décor.
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Pulp fiction ☾☾☾ Indiana - Mer 5 Juin - 21:34


Difficile d'oublier qu'il est policier, le Walker. La vanne qui tourne trop dans sa tête à chaque fois, immature qu'il est à ce niveau-là, mais qu'il retient bon gré mal gré. Alors il roule des yeux en croisant les bras. Bien pour ça que je viens te voir, abruti. Parce qu'il compte pas faire parti du deal, Soledad. Juste d'observer, de tenter de retrouver le mec qu'il lui faut et pour le coup, il a besoin d'un comparse. Parce que s'il se retrouve encore paralysé par ce truc qui le fait se figer à la moindre idée de douleur, faudra bien quelqu'un d'autre pour assurer. Alors il dit ce qu'il a, en observant Indiana évoluer dans son appartement, prenant la bière quand il lui file. Le dit pas trop fort... Parce que ça l'emmerde, véritablement et que si c'était pas pour sa propre affaire, pour sûr qu'il aurait juste donné l'information à Dickson et qu'il aurait filé bien loin de tout ça. Et il hausse un sourcil, face à la demande de détails, parce que pour le coup... Bah il n'en sait rien. Alors il hausse les épaules. J'en sais rien, j'imagine que si c'est un échange alors le deal de base a déjà dû avoir lieu ailleurs ? Il a entendu les deux mots, de souvenir, alors il est un peu paumé quant à ce truc-là. Par contre, j'imagine que ça doit être gros si jamais, elle a parlé d'au moins quatre ou cinq gars et genre, je sais pas, ça doit être pas rien pour autant de connards non ? Pour le coup, il est pas flic lui alors c'est peut-être anodin. Il sort de sa poche le dernier papier en date où il griffonne toutes ses informations, le glisse devant Indiana, avec le nom d'un des types dans ce bordel. Lui, il a un rapport avec le mec au beretta, c'est pratiquement sûr. Peut-être qu'il se plante totalement. Mais tant pis, il foncera dans le tas quand même. Et si faut, tu pourras toujours appeler tes collègues à un moment, mais faudra que je me casse avant dans ce cas. Il hausse les épaules, ouvre enfin la bière pour en boire une gorgée. Pourquoi il l'a ouverte, d'ailleurs ?

Il repose la bière sur un bout de meuble, pour sourire. Le genre lambda je crois bien. Mais dans tous les cas, ça doit se chauffer sur la piste. Pour lui, c'est le principe même des boîtes de nuit dans le fond, rares sont ceux qui y vont juste pour s'amuser innocemment. Même si c'est pour repartir seul-e, Soledad s'imagine pas vraiment à quoi ça peut servir d'autres. Parce que sinon, c'est franchement chiant de bout en bout, sans ça. Et puis il se redresse finalement, s'approche. Si t'as peur d'avoir l'air encore plus con que d'habitude, t'auras qu'à suivre mon rythme. Il le colle à lui d'une pogne, bouge à peine le bassin pour faire mine de danser tout contre, ricane et dépose un baiser dans son cou avant de reculer et retourner à son papelard. C'est à plus de minuit, façon. Ça sera sans doute pas mal rempli, on passera inaperçu. De l'index, il tapote la tranche horaire qu'il a pu lui entendre. Faudra se pointer avant eux, j'imagine. Être déjà en place pour éviter d'être vu ? Qu'il demande à moitié, pas bien sûr de ses méthodes pour le coup, même si ça lui semble logique pour que son simili de planque marche. Hum... Je serais toi, je mettrais des gants et des manches longues. Après un regard sur lui, à se dire que ça serait le mieux pour éviter les contacts avec des idiots alcoolisés qui ne l'intéressent déjà pas là. Qu'est-ce que tu faisais à manger ? Qu'il demande sans rapport avec le reste, face à l'odeur qu'il reconnaît que peu. Pas qu'il a faim, juste qu'il veut pouvoir se moquer légèrement au passage.
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Pulp fiction ☾☾☾ Indiana - Mer 5 Juin - 22:38


Et c’est marrant, mais plus j’apprends les détails, moins j’ai envie d’y aller. Avec des je sais pas, des peut-être, des suppositions quant au nombre de gars à surveiller, une informatrice mystérieuse sans doute pas fiable. Je pose ma paume sur mon visage et je secoue la tête. En lisant le papier c’est de plus en plus clair. Un plan foireux quoi. Surtout que l'endroit m'inspire toujours pas, qu’est-ce qu’on va foutre perdu au milieu des adolescents tarés de la ville qui se prenne des pilules bien spécifique à la ville.

Alors je te regarde, en ouvrant ma propre bière. C’est le moment où tu m'attires à toi et que t’as trop de grandes espérances. C’est pas parce que tu vas te trémousser que je vais me mettre à trouver le sens du rythme ou que je vais commencer à aimer la danse. Mais je te laisse faire, même jusqu’à venir t’inviter dans mon cou. Au moins un de nous deux que l’idée enchante. Tu te détaches, je me rapproche pour mieux voir les hiéroglyphes sur ton bout de papier. Je hoche la tête quand tu parles d’arriver avant pour les voir arriver. Je me dis qui suffirait qu’on se place à un endroit stratégique aussi, mais sans connaître les lieux c’est difficile d’imaginer. Je garde la suggestion sur mes plans vestimentaires. Ça tombe bien j’avais pas l’intention de laisser trop de pan de peau à découvert. Je me débarrasse derechef de mon t-shirt après avoir posé la bière, pour aller chercher un truc à manche longues. Même si va faire chaud, mais garder du cuir toute une soirée par-dessus un t-shirt c’est pas le plus discret.

Le truc de la dernière fois là…. Je cherche dans mon armoire. Une quiche. Je peux prendre mon flingue où ils fouillent à l’entrée ? J'espère que t’as ce genre d’information. J'enfile un truc à manche longues, col en v. Pas mon préféré, mais au moins, c’est toujours mieux qu'un pull. Et donc j’imagine qui faut que je reste plus ou moins sobre ce soir. Je me tape le bide, mon foie va apprécier. Ça te va, j’imagine. Je parle du t-shirt long, de la quiche et de ma pseudo sobriété annoncée. Je vais chercher la quiche. Marron sur le dessus au lieu d’être un peu jaune aussi. Boarf. L’intérieur doit pas être mauvais. Sans demander je mets deux parts dans ma seule assiette et je la pose sur la table avant de sortir deux fourchette. On parle business en bouffant. Je soulève le dessus de ma quiche pour la foutre sur le côté. Les oignons sont pas coupé finement et le lard trop sec. Mais. C’est mangeable. Même si j’attends la vanne qui tardera sans doute pas.

En gros. Tu veux qu’on chope un mec lié au gars que tu cherches. Et on fait quoi avec ? On l’assomme et on le cuisine jusqu’à ce qu’il parle ? Façon gangster. Ou t’as envie que je farfouille son crâne avec mes doigts. Je dis, sans éviter le sujet désormais. Je sais toujours pas ce que je suis. Mais au moins j’ai accepté un peu plus l’idée. J’agite mes doigts devant toi. Dans le fond j’en sais rien. Et je doute que t'en saches aussi long sur la soirée. Pas sûr qu’on passe hyper inaperçu par contre. Tu vas te pointer avec un dieu grec au bras, c’est sûr qu'on va nous tourner autour. Petite vanne ironique. Qui le sera beaucoup plus dans quelques temps.

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Pulp fiction ☾☾☾ Indiana - Jeu 6 Juin - 10:08


Bien entendu que c'était un plan foireux, de bout en bout. Comment est-ce aurait pu être possible autrement avec Soledad ? Bah ouais. Il allait pas tout ruiner en se renseignant de trop. Alors il faisait avec ce qu'il avait déjà, pour pas éveiller de trop les soupçons, ne pas être repéré potentiellement. Aussi bien par la police que par une quelconque mafia qui pourrait comprendre qu'il fouine un peu trop et qui n'aurait sans doute aucun remord à le faire abattre, de loin s'ils comprennent que c'est la solution pour avoir le temps d'appuyer sur la gâchette. Alors, oui, c'est foireux, totalement, c'est aussi pour ça qu'il a besoin de quelqu'un pour l'aider, parce que sans ça il n'y arrivera pas. Pas qu'il manque de courage, Soledad, juste de précision, d'expérience. Il s'est improvisé enquêteur que depuis peu de temps au final, apprend sur le tas, s'inspire un peu trop des séries policières ou de ce que Dickson pouvait dire parfois. Pour ça aussi qu'il note, pour s'il se fait descendre, laisser derrière lui des traces, vouloir emmerder jusqu'au bout le fils de pute qu'a pu ruiner sa vie. Alors il continue de causer pour ça, pour rien laisser paraître, pour finir son exposé et ainsi mieux lorgner sur le Walker quand il se retrouve sans fripe le temps de quelques secondes. Le regard qui suit la ligne de dos, avant qu'elle ne disparaisse, un sourire en coin avant de ramasser le t-shirt d'Indiana, abandonné là. Une seconde d'hésitation avant de le replier et le laisser dans le coin où il pouvait être, se concentrer de nouveau sur la situation. Et sur la bouffe aussi, de se retrouver à se marrer en entendant qu'il a voulu reproduire la quiche. C'est que tu deviens grand... Un brin moqueur, avant de le voir revenir. Ils fouillent pas, nan. Sans doute bien pour ça qu'ils vont faire leur connerie là-bas.

Il s'arrête, durant un instant, se demande de quoi peut parler Indiana quant à ce qui pourrait lui aller. Et puis, il accentue son sourire l'ancien basketteur. Attends, ça veut dire que tu vas devoir me supporter en étant sobre ? Ooouh... Et de rire encore, se disant qu'il allait sans doute passer la pire soirée de sa vie, Indiana. Fallait réfléchir avant de signer. Et de le regarder faire, remarquant les deux parts se faire, avec les deux fourchettes. Petite surprise, il pince les lèvres, se retient de tout commentaire. Puis il hausse les épaules pour lui-même, avant de casser la distance, d'attraper celle qui lui est destinée pour manger avec. Une première bouchée, rapide, avant de dodeliner de la tête en écoutant Indiana. Et lorgner dessus derechef, quand il évoque de fouiller dans le crâne du mec. ... Non. Pas qu'il a particulièrement de la compassion, pourtant. Je t'ai dit, y'a des chances qu'il soit avec lui, du coup. Il l'espère, en tout cas. Puis en plus, faut que j'obtienne au max mes informations de manière légale. Ou de manière recevable pour un procès. Pas sûr que d'assommer le mec fasse partie des moyens légaux. Puis Dickson le tuerait s'il apprenait ça. Nouvelle bouchée. S'il est pas là... Au pire, on aura qu'à suivre le gus après, savoir de quel coin de la ville il provient si ça se voit pas sur sa gueule. Parce que, bon, c'est pas qu'ils soient tous à peu près clichés par ici, mais foutrement que si, quand même. Il se serait pas douté d'à quel point, Soledad, mais ne peut que le constater de plus en plus.

Puis de finalement se marrer, quand il l'entend se lancer des fleurs. Regard coulant sur lui, qu'en dit long sans doute, mais qui parlera pas à sa place pour une fois. Mais c'est que c'est vrai, ça, j'y avais pas pensé... J'ai hâte de voir toutes les pétasses alcoolisées de vingt piges se coller à toi. Tu me passeras ton smartphone que je fasse des vidéos souvenirs de ce moment-là ? Grand sourire, avant de regarder l'assiette un instant et d'y trouver une occasion d'en rajouter. En plus, tu leur épargnes ta bouffe, elles sauront pas que ton sex-appeal en prend un coup dès que t'es derrière le fourneaux, honey. Soledad relève les yeux vers lui. Enfin, après, vu la taille des oignons, suffira d'ouvrir ta gueule sans même parler pour contrer ton super pouvoir de séduction. Autant dire qu'il emprunte du dentifrice après le repas pour sa part. Soledad a très envie de continuer mais s'arrête là, sur un sourire entendu... Quoique. Heureusement que t'es meilleur au pieu qu'en cuisine. Fourchette qui pique dans son morceau de quiche pour une nouvelle bouchée, devant faire ça au moins pour s'arrêter de le taquiner. Alors que, bordel, ça le démange.
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Pulp fiction ☾☾☾ Indiana - Jeu 6 Juin - 21:23


Je trifouille la garniture de l'assiette, plutôt inspiré, même si j’ai toujours en tête celle que t’avais daigné faire la dernière fois. Ouais c’était bon, un truc français apparemment. Alors je me suis dit que j'allais réessayer quand tu serais pas là pour te foutre de ma gueule. Et ça a pas loupé. Vraiment pas. Et ça me donne encore moins envie d’aller dans ta foutue boîte de nuit. La horde de nénette shootée au champagne et aux pilules, versus ma pauvre carne sensible aux frôlement, sensible aussi aux emmerdements. C’est pas exclu que j’en balance deux trois. Sans parler de toi et de ta taille qui va pas arranger nos affaires. Ta tronche innocente en phare pour attirer les bateaux-mouches. Oh, la soirée qu’on va passer. Et je parle pas avec excès d'orgueil où j’en sais rien. C'est devenu le genre d'endroit où elles traînent en bande de requins. Que ce soit les jeunes entourées de leur copine qui se cherchent des sugar daddy pour se marrer. Ou encore les célibataires qui pensent sincèrement trouver leur futur Monsieur Mari dans la foule des mecs un peu tarés ou désespérés qui peuplent ce genre d'endroit. Pour sûr on aura l’air de possibilités pour elles. Ou pour eux. Qu'est-ce que j’en sais. Comme n’importe quel gars pas trop moche dans le coin. D’ailleurs.

Tu feras moins le malin si elles te harponnent les yeux papillonnant pour tâter tes muscles ou je sais pas quelle technique vaseuse. T'es p't'être mieux de les bouffer mes oignons et de leur réserver tes plus belles vannes. J'enfourne un morceau d’oignon dans ma bouche. Et tu pourras témoigner de mes performances si jamais. Je me marre, même si au fond je t’imagine pas tenir une conversation avec. P't'être même que t’en trouveras une dans le lot qui voudra faire de toi le meilleur ami gay de leur vie. Tellement de chance. Je me penche en avant pour te faire sentir mon haleine un peu et déposé un bisou sur ta joue, parce que c’était totalement gratuit comme remarque. Puis t'sais. Ça peut devenir une arme létale si on en bouffe suffisamment à nous deux. Même si j’ai quand même prévu d’aller me laver les dents avant de partir quand même.

Je me lève pour aller chercher mon ordinateur portable. T'inquiètes. C'est pas pour te partager un porno, mais pour améliorer ton truc foireux là. Je consulté ton papier, pour chopper le nom de la boîte. Normalement devrait y avoir au moins trois sortie de secours. Une à l’avant, une à l’arrière puis une autre pour leur client louche. Sauf que, évidemment, ça doit être un truc à la dérobée. Qu’on voit pas apparaître sur le plan là. Je désigne l’écran avec ma fourchette.

Puis je fais défiler les infos générales de la boîte après, les avis Google etc. Pas mal noté, pas non plus noté excellemment. L’endroit parfait pour une transaction. Au moins je commence à croire un peu plus que ton gars et ou son pote pourrait se pointer. Puis t’inquiètes pas. T’as pas entendu le maire ? Il laisse carte blanche aux flics pour enrayer la problématique mafia de sa ville. D’ici sa prochaine campagne politique. Petit clin d’œil. Mais bon. J’ai capté que t’avais pas envie de faire de zèle, que tu voulais pas non plus jouer sur le même terrain que les gars qu'on va surveiller.

Et du coup. Qu’est-ce qu’on fait si on trouve Monsieur beretta. T’as envie de lui passer les menottes que je t’ai acheté toi-même ? Yeux sérieux, parce que j’ai envie de savoir ce que tu comptes faire si on tombe sur lui. Si t’as l’occasion de voir le mec qui a buté ton pote, qu'est-ce que tu vas faire ? Celui que j’ai l’impression de connaître moi aussi, depuis que je l'ai rencontré dans ta tête.

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Pulp fiction ☾☾☾ Indiana - Jeu 6 Juin - 22:21


Il se marre avec lui, se retrouve à sourire comme un connard face à la foule d'éventualités alors qu'il se dit que si ça se trouve, ils vont juste être harponnés par personne du tout. Oh mais qu'elles tâtent, seront d'autant plus déçues quand je viendrais te tripoter à leur place. Et ça l'amuse fortement de fiche des images du genre dans le crâne d'Indiana, de le pousser à se dire que ça va être une soirée merdique de bout en bout, même dans ses prémices, de le supporter sans pouvoir boire, de se le faner en plus comme ça. Bordel, j'ai toujours rêvé d'être le meilleur ami gay. Et pouvoir être encore plus exécrable, critiquer la terre entière et être "sooo tendaaance" quand même juste parce qu'il serait gay. Quelle vie de rêve, franchement. J'y songe même en reconversion professionnelle. Et ça le fait encore rire, pire encore quand Indiana se décide à lui faire sentir son haleine. Hum, un vrai bonheur, le prochain Kenzo... Et de pas s'empêcher de grimacer en disant cela, venant se frotter le nez ensuite sans trop s'en faire pour le baiser sur sa joue, c'était comme une revanche prise sur l'autre auparavant de sa part. Par contre, il éclate de rire à la remarque, ne s'y attendait pas. Bah voilà, on saura comment l'assommer si jamais ! Soledad prend le parti de pas vanner un peu plus le flic pour le coup, se trouve satisfait de cette fin de vanneries, continue de manger tandis qu'Indiana se lève pour aller chercher son pc.

M'ouais, ceci dit, je serais curieux des pornos que tu peux bien regarder. Savoir ses délires hétérosexuels sans doute, le laissant faire désormais, lorgnant par dessus son épaule, une main en appuie pour observer le tout, l'autre qui va parfois piocher pour finir sa part. Hum... Peut-être qu'elle est vers là ? Il désigne un coin un peu au fond, à l'écart des autres portes de sorties notées. Hypothèse émise, il peut juste le regarder faire sans plus rien en dire de particulier, finissant de manger pour de vrai, reprenant une gorgée de bière et de se dire que le mélange est fameux pour l'haleine et que peut-être même le dentifrice d'Indiana suffira pas et limitera que les dégâts. Il débarrasse la fourchette dans l'évier et même l'assiette si l'autre a terminé aussi, se tournant de nouveau vers lui. Quel charmant flic tu fais. Sourire en coin, les bras croisés. La question qui tombe ensuite le refroidit quelque peu plus. Seulement si t'amènes ton fouet, Jones. Alors il a le mordant qui revient, avant de se taire pour quelques secondes. Et d'hausser les épaules, finalement, quand la réponse lui vient que trop. J'ferais qu'il reverra la mer. Pour s'y noyer, encore et encore. Jusqu'à lui faire perdre la tête totalement, jusqu'à lui faire cracher tout les aveux qu'il lui faudra, pour mieux l'amener au flic et leur jeter dans le hall qu'il est prêt à tout avouer. Même s'il sait pas comment ça marche, ce truc en lui, il se doute bien que la rage suffira à le réveiller, à enclencher le processus pour que la foudre s'agite encore et use de cette sentence terrible. Et peut-être même qu'il s'agira d'autres morts encore de trucs tout aussi affreux et qu'il sera assez enragé pour supporter les visions, pour supporter les douleurs. Il y croit.

Soledad hausse encore les épaules, refermé, s'éloigne vers la salle de bain. T'emprunte du dentifrice. Une défense qui s'active, plus à rire le Soledad, à trop songer à ce qu'il ferait, oui. Surtout pas le blesser physiquement, pour l'amener tout entier, pour qu'il n'ait pas droit à des soins qui pourrait raccourcir la garde à vue, pousser les flics à pas le garder. Alors la torture mentale lui semble être la meilleure des solutions, pour le faire sombrer dans des limbes desquelles il aura du mal à ressortir. Le menacer avec ça, de recommencer s'il dit pas tout. S'assurer qu'il a l'arme avec lui ou lui faire avouer où elle est, si besoin est. Quitte à cracher de l'eau salée, encore et encore. Il le fera, Soledad, oui. S'il est bien là. Et même si c'est pas le cas, si un jour il tombe dessus, cet homme au tatouage sur le bras, qu'était si visible qu'il est devenu son phare dans la nuit. Sans se douter qu'il cache ainsi toutes les roches autour, qu'il va sans doute s'empaler dessus à force de s'aveugler sur la lumière. Mais qu'importe, pas vrai ? Au moins, ça sera fait. Et il pansera les blessures ailleurs, loin de tout, tranquille et de nouveau en paix avec lui-même. Peut-être qu'il croit aussi, tout au fond de lui, que le retrouver, ça fera disparaître ce truc en lui. Comme une boucle qui serait bouclée, parce qu'après tout, c'était le premier sur qui il a pu utiliser les visions. Et qu'elles disparaîtront peut-être avec lui. Mais, et Indiana alors ? Il ferme les yeux, pour ne pas y songer. Il ferme les yeux. Et quand le froid revient, tout entier, il peut ressortir de là, la bouche fraîche et dépourvu de tout ce qui pouvait les lier encore ce soir. Alors, ce porno, en attendant, ça serait quoi ? Et toujours faire comme s'il était détaché de tout, Sol.
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Pulp fiction ☾☾☾ Indiana - Sam 8 Juin - 12:31

Et avant même que tu répondes j’ai déjà ma réponse. C’est dans ton silence, cette façon détaché de parler et de te comporter. Sûrement que tu vas essayer de le noyer jusqu’à ce que sa mort s’inscrive dans son crâne. Je me dis, du coup, que ça pourrait vouloir dire que t’es en capacité de choisir ce que t’inflige, mais aussi ce que tu vas t’infliger. Je te regarde partir, en soupirant. Je devine ce qui peut se passer dans ta petite tête. Je devine aussi que ce serait compliqué pour moi de l’ouvrir pour t’en empêcher. Faut dire que je m’en fous moins de toi recrachant du sang que de lui en train de vivre l’enfer dans sa tête. Même si, vu la tronche de l’autre mec, je doute qu’il daigne balancer quoi que ce soit ou avouer s’il est trop choqué. Enfin. Est-ce qu’un mec qui tue de sang froid est encore capable d’être choqué. J’en sais rien. Ok. Très haut pour que t’attende avant de rajouter : Je promets pas de pas t’en empêcher. En marmonnant, p’t’être pas suffisamment fort pour que t’entende. Mais tu hausses les épaules et tu te casses dans notre salle de réunion préférée pour me piquer du dentifrice. Et ma brosse à dent, j’imagine, sauf si tu comptes te les brosser avec un coton-tige, j’en sais rien.

Grimace étalée sur la tronche. Le plan c’était d’éviter que t’en vienne à vouloir installer ta brosse à dents dans ma piaule. Pas que tu finisses par utiliser la mienne. Je sais pas quand il a foiré, ce plan là aussi. Je termine ma part de quiche en disant râlant, les yeux rivés sur l’écran et le fameux point que t’as montré pour hocher la tête. Doit y avoir le carré vip pas loin, au moins. Faudra p’t’être trouver une tenture ou je sais pas quelle connerie de décoration suffisamment ample pour planquer une sortie de secours. On va grave s’amuser à tester les coins isolés. Je souffle d’avance, me lève pour aller balancer l’assiette et ma fourchette dans l’évier, mettre le reste de la quiche dans le four. Pour revenir peu de temps après toi. Fais toi plaisir, doit y en avoir qui te plairont. C’est dans le dossier « photo de famille » sur le bureau. Et à mon tour d’aller me laver les dents, même si après ça faudra terminer la bière et que je suis pas certain que l’odeur soit plus agréable, mais bon. Tant pis. Je peux pas tellement la laisser s’éventer.

Ensuite, je vais jusque dans dans le salon, pour aller chercher mon flingue dans la table de nuit. Hey, Carmen, viens voir. J’appelle, tout en refaisant le trajet pour revenir vers toi. Je soulève ton pull pour coincer mon holster dans ton froc. Comme ça, si ça chauffe pour toi et que je suis pas là tu sauras te défendre autrement qu’en gerbant la mer noire dans la boîte. Parce qu’on peut pas dire que ton pouvoir à la con te handicape pas. Mais tu vas rester avec moi, parce que ça fait super longtemps que j’ai pas fait de taekwondo. Et que si j’ai pas mon flingue à portée je risque d’être méchamment emmerdé. Je dis, histoire que tu prennes bien la mesure de ce que je te raconte. Pas que je te fasse pas confiance, pas que je te fasse confiance non plus, hein, mais j’ai l’impression que celui qui risque de faire cavalier seul dans l’histoire c’est toi et que je préfère couvrir tes fesses avant de le regretter plus tard. Mais ça veut dire aussi que je te confie mon flingue et que du coup si t’as juste envie de la jouer solo non seulement je peux pas t’aider, mais en plus tu me mets dans la merde. Mais bon. Paraîtrait que la police de cette ville est suffisamment entraînée. Je te retiens de l’index, entre ta peau et le jean que j’attire à moi. T’as compris ? Sinon je peux aussi prendre mes menottes, encore. Mais tu le dis tout de suite. Ou alors je viens pas. J’en sais rien. Pourquoi j’irai me casser le cul pour toi et risquer ma vie, hein. Même s’il est blessé, c’est un peu la loi martial ici, faut pas que tu t’en fasses trop pour ça. Au pire. Moi je suis là pour justifier. Et s’il sort son beretta pour répliquer on pourra faire la fête, partenaire. Je te relâche, te dépasse, percutant ton épaule avec la mienne. Et t’ignore, que j’ai une coéquipière qui serait un peu jalouse de m’entendre t’appeler comme comme ça, alors qu’au final, j’ai aucune raison de le faire, même pas la confiance associé en tes super capacités.

Bon. T’as besoin de te branler avant qu’on y aille ou je peux ranger l’ordinateur, finalement ?

Ah finalement, elle serait p’t’être pas jalouse. Doit pas être son truc, les propositions classes.
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Pulp fiction ☾☾☾ Indiana - Sam 8 Juin - 13:03


Indiana, il a la facheuse tendance de verbaliser des choses que Soledad veut pas entendre. Alors, il a pu faire mine de pas entendre, pour n'avoir rien à en dire, pour ne pas approuver ou non la démarche. Pour ne pas y penser. Alors il termine d'avec la salle de bain, après un bref regard dans le miroir, pour se plonger dans le fond de ses prunelles, pour tenter d'y trouver un truc qu'il sait plus s'il est présent ou non. L'Humanité est un concept étrange qu'il a toujours observé de loin, surtout. Mais pour autant, est-il à côté de la plaque ? Plutôt que de penser à ça, il s'éloigne de tout, fait le vide, sort et use de toutes ses défenses, souriant de nouveau comme si de rien était, comme rien de tout ce qu'il avait pu dire était important ou trop parlant. Et il souffle un rire en entendant le nom du dossier, passe à côté pour s'installer devant le pc, aller voir si c'est bien vrai. Et pour sûr, alors il regarde le nom des vidéos, en lance deux ou trois pour voir de quoi il s'agit. Plutôt classiques les photos de famille ! Qu'il lui dit après, coupant celle en cours, d'une nana qu'a droit à bien des attentions. Quand Indiana l'appelle, il baille légèrement, fatigué déjà d'avoir dû vivre en journée, pour approcher et le voir avec son arme, se demander ce qu'il voulait. Quoi, Sammy ? Et d'observer les mouvements, le pull remonté et le contact du holder qui le perturbe au plus haut point. Alors y'a sa gueule qui se fronce, ses prunelles qui reviennent se planter sur le flic, écoutant pour une fois sagement, pour comprendre tout ce que ça peut impliquer. Mais Indi, alors, il est sans défense. Et il retient cette information, légèrement essoufflé par l'idée. Et pour se rassurer inconsciemment, il y a qu'à se dire que c'est juste le flic qui agit, pas l'homme. Hum... Il hoche la tête, finalement, pour dire qu'il a compris ouais. Mais c'est pas un contact familier et ça le désarme, ironiquement. Il dit rien de plus, Soledad, n'émet qu'un bref son encore. C'est Dickson, le cowboy de la famille, pas lui. Tu peux le ranger. Et ses doigts qui viennent effleurer le holster, se sentir pas forcément plus protégé avec ça sur lui. Alors, il décide d'avouer une vérité qui pour le coup, fait mal à l'ego mais bon. Par contre... Ton arme, là... Froncement de sourcils, encore. Franchement, garde-là. Je te lâcherais pas. Il hausse les épaules, accepte l'idée d'une telle muselière. Je sais pas même pas comment m'en servir, j'en ai jamais utilisé et j'imagine bien que c'est pas comme dans les films, de ce que mon frère a pu me dire. Le mouvement de recul important, le bruit, les entraînements au tir... Il lui semble qu'elles sont d'autant plus efficaces, celles des policiers. Alors, ça lui fait peur quelque peu. Si bien qu'il capte même pas qu'il a donné une information importante en soi sur lui. Je vais plus risquer de me tirer dans le pied que de blesser le mec. Il approche de nouveau de l'autre, remonte une nouvelle fois le pull pour lui laisser l'occasion de le récupérer, son bouzin. T'imagines même pas comment ça m'arrache la gueule de le reconnaître, alors pas de commentaire, Indiana. L'utilisation du prénom même, pour souligner le tout. Gueule fermée, gueule qui semble rien vouloir laisser paraître. Protége-toi, Walker. Une inspiration appuyée, à défaut de pouvoir fermer les yeux. Je te lâcherais pas, "partenaire".
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Pulp fiction ☾☾☾ Indiana - Sam 8 Juin - 13:55

Bien sûr que la vie c’est pas comme dans les films. Qui faut pas croire que n’importe quel glandu serait capable d’utiliser un flingue. J’imaginais pas que t’allais devenir comme ce mec, là, au comico, que les gens appellent gunslinger ou je sais pas quoi. Un vrai sniper. À croire qu’il s’est loupé quand il a choisi sa vocation. Il aurait mieux fait d’aller faire le cador à l’armée. Mais voilà. J’ai jamais imaginé que tu deviendrais comme lui et si tu savais tirer, t’aurais pas cette air sur la tronche à l’idée de devoir l’utiliser. Je me gratte l’arrière du crâne.

C’est bien beau l’honnêteté, les belles paroles et puis les promesses. Tu sais pas ce qui peut arriver. Je sais pas ce qui peut arriver. T’es bien gentil à promettre que tu resteras bien sagement à côté de moi et tout ça, mais j’en sais rien. Si ça se trouve tu vas te sauver quand même. Ou pire. Rien foutre du tout et attendre qu’il vienne terminer le travail. Mais si tu te retrouves désarmé et même avec l’instinct de survie et l’adrénaline, ça suffira pas à te maintenir en vie. Et c’est un problème. Qui sait si ton truc est fiable, hein ? Alors je te regarde lever ton pull, après ta tirade à la con.

Tu vois que tu comprends pas. Je retire l’arme du holster familièrement, comme si elle et ma main c’était une très longue histoire d’amour. T’as cru que parce que tu me chantes que tu vas pas te barrer tout seul je vais te croire. Je hausse un sourcil. T’as cru aussi que je partirai sans garantie ? Je secoue la tête en me marrant, même si dans l’fond y’a rien de drôle, vraiment. Effectivement, tu vas pas te barrer tout seul, tu vas rester avec moi, parce que p’t’être dans ta tête, ça fera tilt au bon moment. Parce que ce que tu me proposes, Soledad, c’est pas une balade au clair de lune. Je souffle lentement ton prénom, vu que t’es si fort à faire de belles déclarations. Que le seul qui sait tirer ici, c’est bien moi. Et si tu te casses, ben je serai emmerdé. Je répète pour que t’imprime. Ma vie elle est là. Je montre le flingue le range de le holster. Mais la tienne elle est là. Je pose ma paume contre ton cou. Parce que moi j’ai l’impression que depuis le début t’as pas l’air d’imprimer ce que ça veut dire de faire la chasse à l’homme. Tu fais celui qui sait ce qu’il fait, mais tu sais pas, en fait. Sinon tu te serai pas laissé prendre au dépourvu dans cette foutue ruelle. Sinon tu me demanderai pas mon aide. Oh et je sais bien que ça va pas te faire plaisir et comme j’ai pas envie que tu te casses parce que je te mets un peu la pression, j'en mets un peu dans mes doigts, en essayant de mettre de côté toutes les sensations qui appartiennent pas au maintenant. Et je me fous pas de ta gueule, je peux t’assurer, parce que sinon je te confierai pas mon flingue. Je te parle de la vérité. J’en sais rien de ce qui peut arriver là-bas et toi non plus. Je te connais pas assez pour partir sans garantie et ça et tu devrais pas partir sans garantie parce que tu me connais pas. Et ça c’est une garantie. La garantie que j’vais pas jouer au con. Et que toi non plus. Je te relâche, parce que de toute façon, je décale ma main sur ton épaule. Et ton petit don, c’est tout sauf une garantie. Tu vois ? Imagine tu fais mumuse, mais que ça t’éclate la peau, que ton gars est accompagné et qu’il sort son flingue. Il a même pas besoin de viser, tu meurs. Et tu sais ce que ça fait, de mourir, ça je le sais. Et ça me titille le cerveau, en stéréo, t’imagine même pas. Donc tu vas garder le flingue, le planquer sous ton joli pull, rester avec moi et tout va hyper bien se passer. Parce que même quand t’auras envie de le suivre jusqu’au bout du monde tu vas te rappeler. Mourir c’est pas cool. J’ai confiance en ça, perso, avec tes airs de grande chochotte. Je me recule encore. Et si ça te convient pas, ben tu sors et tu cherches un autre mec à emmener. Parce que je vais pas juste partir parce que tu me tapes un caprice. Je vais chercher mes chaussures, sans attendre une quelconque réponse, même si faut que je les enlève parce que tu te barres, tant pis. Et puis je me dis, au final, qu’un tire à bout portant, même un débile comme toi pourrait pas le rater si jamais. Mais ça  change rien à ma détermination. Oh. Et si t’as décidé d’être raisonnable, sache que mon rendez-vous à moi sera beaucoup plus marrant. Pas dangereux, sauf si t’as peur des mauvais présages dans ton horoscope quotidien. Pas sûr cela dit que tu sois disposé à écouter. Si ça se trouve tu seras déjà parti et j’y pourrai rien. Pas faute d’avoir essayé de te retenir de faire une connerie. Mais semblerait que le travail d’équipe c’est encore moins ton truc que le mien.
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Pulp fiction ☾☾☾ Indiana - Sam 8 Juin - 14:21


Y'a un truc dominant, chez Soledad. C'est son ego, ou ce qu'il croit en être, qu'est une carapace trop épaisse sous laquelle il a du mal à respirer. Et ça l'étouffe encore à ce moment-là, alors que la tirade se fait, que les mâchoires serrées l'empêchent de répondre au tac-au-tac. C'est comme dans les moments où il sait que Dickson a raison et qu'il vaut mieux fermer sa gueule plutôt que de risquer de briser la confiance de son frère. C'est difficile, terriblement même. Mais autant l'écouter jusqu'au bout, au flic, qui doit sentir pulser la veine dans ce cou qu'il tient. Oh, il risquait pas de bouger pourtant Soledad, parce qu'il encaisse déjà depuis des mois et qu'il peut bien supporter ça en plus. Alors il partira finalement pas. Même si ça le démange, à la fin. Qu'il doit respirer, après qu'Indiana se soit barré pour mettre ses chaussures. Et le froid qui s'étend, avec cette sensation que ça se centralise là où il y a l'arme. C'est qu'un civil, Soledad. Qu'a un poids trop lourd sur les épaules, auquel il a jamais été préparé. Alors il doit inspirer, encore et encore, avant de se décider. De bouffer la distance de quelques pas, d'avec ses grandes guibolles, pour attraper Indiana au col, pour qu'il le regarde. Si tu te retrouves blessé parce que t'auras pas pu choper ton arme à temps du fait qu'elle est sur moi, je t'achève moi-même avec. Et ainsi, il sera recherché pour un vrai meurtre, cette fois. Et il le relâche, s'éloigne. Je t'attend en bas, dans la ruelle de derrière. Qu'il lui dit, en piquant une clope à Indiana au passage, l'allumant pour se calmer les nerfs loin de lui. J'suis sûr que ton rencard à toi sera nul à chier, en plus. Et de claquer la porte pour dévaler les escaliers, clope coincée entre les doigts qu'il fumera une fois sorti, l'air mauvais au possible sans doute pour quiconque le connaîtrait pas. Et se poster loin des passages, là d'où Indiana devrait apparaître avec sa bécane, s'il décide de la prendre. La nicotine lui habille la bouche et il déteste ce goût-là, dans le fond, mais qu'importe. Ça fait effet immédiatement, calme les nerfs rudement mis à l'épreuve. Il l'a pris pour un con. Ça résonne en boucle, tout en lui, cette idée-là. Et il a beau fermer les yeux, ça change plus rien.
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Pulp fiction ☾☾☾ Indiana - Sam 8 Juin - 17:31

Je mentirai si je disais qu’il n’y a pas de satisfaction. Oh, ouais, il y en a, parce que c’est comme ça, que j’ai conscience de tout ce que t’as du ravaler comme fierté. Mais t’sais, si tu t’étais cassé, moi je serai pas venu te chercher. Parce que j’ai raison. Et que même demain, j’aurais eu raison, encore, même après-demain. Et que si t’y était allé tout seul ben, ça aurait été ton problème. Ton foutu problème. Et pas le mien. Fallait quand même t’ouvrir les yeux pour une fois sur ta situation, pour que tu saches tout ce que ça impliquait et que ça impliquera encore, puisque tu vas persister.

Alors ouais, j’étais satisfait, sourire étalé sur la tronche quand t’as saisi mon col pour me dire de pas me blesser à cause de ça. J’aurais pu te claquer un « promis » qui aurait pas eu plus de valeur que ça. Donc je me suis abstenu, de faire le moindre commentaire. Je t’ai laissé te barrer, j’ai mis mes affaires en ordre, en attendant. Chemise fine par dessus mon t-shirt long, ordinateur éteint, lumières éteintes. Avant le garage je suis allé dans la cave pour chercher le casque de la deuxième moto que je retape. Pas un regard vers mon tableau. Je suis ressorti direction le garage, chercher la mienne, balancer ton casque dans le top-case et récupérer le mien pour venir te chercher.

Et t’es pas loin. Bien planqué dans la ruelle, comme promis, ma clope dérobée plutôt à la bouche ou en mégot sur le sol. Je m’arrête pour retirer mon casque, te montrer que c’est bien moi si besoin. Je me lève, vais chercher ton casque, pour venir te le donner. Si ça te donne une tête de con c’est normal, ça fait ça avec tout le monde. J’enfonce de nouveau le mien sur la tête, referme les sangles et vais me mettre sur la moto, attendre que tu daignes y poser les fesses. Puis ensuite foncer vers la boîte de nuit en question.

***

22h58 On passe sans encombre la sécurité. Plutôt relative, je dirai, vu la tronche de certains jeunes ou plus anciens qui ont l’air d’avoir fait au moins 15 ans de prisons. Et surprise, les hauts parleur crachent à fond de la musique acidulée. Je grimace, après avoir chopé tes doigts avec les miens, pour mieux pencher ma tête vers ton et dire contre ton oreille. C’est sûr que ce sera pas aussi pourri que maintenant. Parce que moi j’ai prévu de te faire faire la tournée des voyants du coin et de terminer éventuellement par une bouteille de champagne sur les cadavre de dignité qu’on leur aura arraché.
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Pulp fiction ☾☾☾ Indiana - Sam 8 Juin - 22:12


Apparition du motard. Il termine la cigarette, écrase le mégot et le jette dans une poubelle juste à côté, attrapant le casque. Et sourire de manière mauvaise, à la remarque. Je constate déjà. Pour mieux le mettre ensuite en se glissant derrière Indiana, attachant le tout pour mieux s'accrocher à l'autre ensuite. Et profiter de la route pour tout oublier. Mais ça se termine trop vite et Soledad ressent cette frustration singulière dont il ne partagera pas le moindre bout à son partenaire. Parce qu'il est encore énervé contre lui, en grosse partie. Alors il dit plus grand-chose, passe l'entrée sans avoir forcément l'air très aimable. Et peut-être que l'idée qu'Indiana souffre à partir de maintenant le réjouit légèrement. Peut-être. La faute au murmure sans doute, qu'étire un peu plus les lèvres de Soledad. Et c'est moi la chochotte. Qu'il lui marmonne en retour, avant de le tirer par leurs mains liées plus en amont dans la boîte, tentant de repérer les lieux par rapport aux plans. Peu de monde encore par rapport à plus tard, ils sont encore relativement tranquilles. Assez pour pouvoir se déplacer sans encore jouer des coudes à tout prix. Il trouve la première porte de sortie, une officielle. Alors il presse les doigts gantés, histoire de signaler le tout sans avoir besoin de se coller encore à son oreille. Des regards circulaires, sans avoir le moindre mal pour ça tant il dépasse toutes les personnes présentes. Un premier fond de boîte tout noir, il l'entraîne vers, sait pas trop ce qu'il peut chercher mais à priori, ça serait à la dérobée ? Et puis, il lui semble distinguer une sorte de pli, plus loin. Alors il y entraîne Indiana, se retourne vers lui juste avant d'arriver à celui-ci, pour se coller dos au mur, tirant brutalement le flic contre lui, baissant la tête pour faire mine de venir lui embrasser le cou, lâchant sa main pour glisser les siennes autour de lui. Et il vient pour "murmurer" à son oreille. Tâte le mur discrètement, j'ai cru voir un truc... Jamais trop prudent, il préfère jouer le rôle des deux qui se draguent dans le fond de la boîte, quitte à devoir plier les genoux quelque peu pour se faire moins grand, pour rendre le tout possible. Et sa bouche qui dérive sur la mâchoire, qui la frôle, revenir jusqu'au lobe pour le mordiller, observant la configuration des lieux depuis leur position. Alors ? Ses mains qui viennent relever le col de chemise, ce qui constitue sans doute une faute de goût mais qui protégera un peu plus celui-ci des possibles intrusions d'une quelconque personne qui se croirait maligne de l'harponner via son cou. Et il fait mine d'y rester accroché encore, attendant qu'il lui dise s'il a bien quelque chose derrière lui, ou non. Si second cas, faudra continuer de chercher. Fuck.
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Pulp fiction ☾☾☾ Indiana - Dim 9 Juin - 11:19

Hagard, enfin nettement plus que je ne l’imaginais avant de rentrer par ici j’ai du mal à transposer le plan et le lieu, à savoir ou poser les yeux. Sérieusement, vu comme ils ont capitonnés les murs, comment ils ont chargé en déco’ j’ai du mal à accrocher un repère. Alors pendant les deux premières minutes, j’ai essayé de chercher quelque chose à fixer, qui servirait d’ancre à mon cerveau. Faut croire que toi, t’as plus de chance, ou alors que t’étais plus fort en math j’en sais rien.

Je suis le mouvement, semblant se diriger aléatoirement, mais quand tu me presses les doigts pour attirer mon regard, je fixe dans ma mémoire la première porte de secours. Je réponds de la même manière pour signaler que j’ai vu, moi aussi. Alors seulement maintenant je commence à me repérer, finalement. Nouvelle direction. Probablement vers l’endroit que t’as pointé sur l’écran.

Toi contre le mur, moi contre toi. Je te fixe, tu t’abaisses vers moi, mes mains ceinturant ta taille, mais sans jamais te frôler pour autant. Je hoche la tête quand tu me dis que t’as repéré un truc et que je dois chercher ce fameux truc que j’ai pas vu du tout. M’abstenant de tout commentaire, mais, bon, c’est quand même con, parce qu’on aurait été plus vite à chercher si on avait inversé nos rôles. Je tête donc le mur, en étirant la nuque. Pas que ton fameux truc est en hauteur, particulièrement, mais simplement parce que j’ai capté la comédie qu’on esquissait. J’essaie de me concentrer sur autre chose que ton froid, désormais habituel, mais j’ai tendance à m’y concentrer instinctivement pour bloquer les autres sensations qui pourraient venir nous parasiter. Et là, j’ai besoin de mon attention et pas de la reporter sur toi. Et faut dire que tu m’aides pas beaucoup là.

Arrête de me bouffer l’oreille si tu veux que je trouve. Je râle, en me disant que la proximité ferait en sorte que ma voix couvre la musique. Fait chier. Que je me dis, plus pour moi-même que pour toi, j’apporte ma main à ma bouche, chope un bout d’index pour pouvoir retirer mon gant et retourner tâter à l’aveuglette. Pas sûr qu’on est l’air aussi naturel que ça, si c’était le but de la manœuvre. Puis finalement, après quelques secondes je sens un filet d’air sous mes doigts. Je me retiens de crier victoire, puis je continue de chercher avant de tomber sur la porte. Bien dissimulée dans ce bordel de taffetas, mais c’est là. Reste plus qu’à trouver le mécanisme de-

Oh.

Trouvé. Un simple bouton en contrebas.

Je me décolle un peu, récupère mon gant pour l’enfiler de nouveau, j’échange nos positions en me marrant comme si tu m’avais dit un truc hyper drôle. Chope ta nuque avec mes doigts pour te faire baisser la tête sans devoir trop lever la mienne. Au niveau de mon épaule gauche. L’interstice, le bouton est a portée de main. Et j’attends que tu me dises que toi aussi t’as remarqué, même si ça devrait pas prendre longtemps, contrairement à moi qui avait zéro indications pour. Et comme il faut qu’on reste bien dans notre rôle de gars qui se chauffent après avoir bu aucune boisson qui justifierait ça, je vais déposer un chapelet de baisers le long de  ta mâchoire, avant de te bousculer un peu en me marrant. Paie moi un verre ou deux, avant. Et je m’écarte en direction du bar, pas trop vite non plus que t’aies le temps de t’accrocher à ma main, l’air faussement amusé, alors que intérieurement je me marre moyen quand même. Ou p’t’être que je me marre trop. J’en sais trop rien. Je suis décidément trop sobre pour ces conneries.
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Pulp fiction ☾☾☾ Indiana - Dim 9 Juin - 14:07


Il roulerait bien des yeux, Soledad, mais il est trop concentré à regarder tout autour, à imprimer dans sa tête l'endroit, pour mieux y revenir. Repérer les lieux, les incruster dans sa mémoire. Il aimerait presque sortir son papier pour tout noter. Mais ce n'est pas possible et c'est bien dommage. T'as aucune résistance ou quoi... ? Il est sans doute mal placé pour dire ça, mais pour le coup, il parvient à se concentrer assez. Peut-être que ça devient un peu trop naturel et qu'il capte même pas, Soledad, les yeux trop rivés sur son putain de phare. La lumière dans la boîte est assez agressive, mais il parvient enfin à se faire une carte des lieux, à peu près. En tout cas, ce qu'il faut pour réussir à revenir dans ce coin. Et il allait pour parler, quand il sent le mouvement après l'éclat de rire - Indiana sait faire ça ?! - et qu'il se retrouve dans la position inverse. Il pose ses pognes sur le mur, comme pour éviter de l'écraser, écoute les instructions. Alors il vient à poser l'avant-bras concerné contre la paroi, pour pouvoir étaler vers le haut sa main, l'autre pogne allant agripper le côté d'une cuisse d'Indiana. Il tâtonne discrètement alors que sa mâchoire est prise d'assaut. Et il trouve l'objet de leur recherche. Je le sens. Le jeu peut ainsi continuer, parce qu'il va falloir désormais rester à distance et qu'il y a le temps avant que les types se ramènent. Alors il lui chope la main quand il y a besoin, l'observe dans un froncement de sourcil avant de se marrer à son tour, allant ainsi au bar pour jouer à l'homme qu'a déjà bu un peu et qu'est trop joyeux. Rôle qu'il connaît parfaitement pour l'avoir trop joué dans les soirées guindées, pour échapper au plus vite à celles-ci. Beaucoup sont encore à croire qu'il tient pas du tout l'alcool. Alors il prend deux verres sans alcool, "pour calmer un peu le jeu" comme il dit. En attendant que ça arrive, il vient encore à l'oreille d'Indiana. T'es presque flippant quand t'as l'air trop joyeux. Et il recule la tête pour lui sourire, semblant ainsi préférer le Indiana qui a enterré toute sa famille trois fois cette semaine. Une pogne qui vient à se glisser dans une poche arrière d'Indiana, sans trop de gêne, pour plus avoir à lui tenir la main et parce qu'ils sont partis pour rester quelque peu là. De la libre, il file les dollars au barman et récupère sa canette de redbull pour sa part, histoire que le coeur tambourine au même rythme que la musique, voir plus encore. Il vient à taper dans le verre ou canette d'Indiana, murmurant de nouveau. J'ai hâte de te voir sur la piste. Santé. Et il a ce sourire qui semble dire que la soirée pouvait être pire encore pour Indiana, finalement.
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Pulp fiction ☾☾☾ Indiana - Dim 9 Juin - 18:22

Se détendre Mantra que j’essaie de me répéter en boucle, alors que mes yeux furètent à droite et à gauche, essayant de repérer un type ayant l’air louche, autre que moi, s’entend, alors qu’on s’approche doucement du comptoir. Et toi t’as l’air d’autant plus dans ton élément, les yeux embués d’étoiles et d’alcool, pour les autres, alors que moi je sais bien que t’as bu que dalle. Et ça pourrait faire cinq heures que tu te promènes parmi les autres quidam de cette fichue boîte, ouais, même moi je suis prêt à le croire.

Alors je te fixe, en me disant que ces univers-là tu dois connaître suffisamment pour te donner l’air de t’éclater suffisamment même quand tu le fais pas. Je détourne le regard quand tu te penches pour confirmer que j’ai pas l’air naturel pour un sous. Alors je te laisse me charrier, parce que je le mérite quand même un peu. Tu prends un redbull et moi un coca. Pas le même délire, mais soit. Et comme t’as promis tu continue de te greffer à moi. Je récupère ma bouteille qu’ils viennent de décapsuler avant qu’ils en déversent le contenu, au moins, j’ai l’assurance que y’aura rien de louche dans mon verre. Pensée de vieux. Je sais bien. On trinque à la bonne rigolade que tu comptes bien te taper plus tard. Moi je me contente de grimacer, sincèrement, parce que j’ai absolument pas hâte. Mais ton air presque trop enjoué me donne envie de sourire, ouais, quand je promets Marre-toi bien ouais, c’est à charge de revanche.

J’essaie de me rappeler ce que ça fait d’avoir vingt ans, l’espace d’une seconde, sans succès parce que dans le fond j’ai jamais voulu traîner ma carcasse dans ce genre de coin. Même plus jeune, ça a jamais été véritablement mon truc. Trop de danger pour un type qui contrôle pas trop ses pouvoirs. Je prends une gorgée de ma boisson, le regard perdu dans la foule qui commence à se masser un peu plus dans le coin. L’air toujours un peu stressé, alors, finalement j’enlève mes gants, pour les ranger dans ma poche et aller chercher ton poignet qui squatte ma pocher arrière, retrouver le froid qui te caractérise et qui fait parti de toi, sans pouvoir vraiment l’expliquer. Je ferme les yeux, alors que toi t’essaie sans doute de te faire palpiter un peu plus, moi au contraire, je cherche à imposer le calme.

Et ça fonctionne, comme je m’y attendais et je décide de rester comme ça pour la soirée. De toute façon, s’il faut que je saisisse mon flingue, je préfère les avoir dégantées. Je récupère ta canette de redbull pour boire dedans et cracher dedans. Il paraît que c’est comme ça que tu préfères tes boissons. J’argue, finalement, avant de retourner à ma propre bouteille. Je bois pour faire passer le goût désagréable de la taurine. Ma tête dodeline un peu sur l’air de musique qui m’inspire pas tant que ça, mais bon. Je m’avance pour demander : Et tu le vois déjà ton pote ou pas ? Sans même faire attention à qui pourrait ou non écouter notre discussion, j’ai choisis des mots qui peuvent être entendus par tous, de toute façon. Mes yeux recommencent à fendre la foule, de plus en plus dense, croisant déjà un groupe de nénette possiblement en train de se demander quand est-ce qu’elles t’aborderont. Pas sûr qu’elles aient toutes vingt-et-un ans, d’ailleurs. Je les salue, mon coca en main, histoire de, en marmonnant : J’ai déjà repéré tes premières fans. Et pas besoin de me forcer pour me marrer cette fois, parce qu’elles se doutent pas un seul instant qu’elles sont absolument pas ton style. Mais en ce qui concerne les autres cibles, j’en vois aucune. Faut dire qu’il paraît qu’elle arriveront qu’après minuit.
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Pulp fiction ☾☾☾ Indiana - Dim 9 Juin - 19:38


Je sais, pour ça que j'en profite là. Et il se marre, Soledad, avant de boire sa première gorgée, lorgnant sur la salle depuis sa hauteur, la senestre toujours confortablement installée contre une fesse ne semble pas vouloir se soustraire à celle-ci. Alors ça lui va, Soledad, de se taire aussi, même quand il sent les doigts d'Indiana sur sa peau. Un regard vers lui, profitant sans doute de la vue de son visage alors qu'il a les yeux fermés, le flic. Ses prunelles qui cavalent, le long de ses traits, de soupirer au bout d'un moment sans rien laisser paraître, à se dire qu'il fait chier d'être attirant, parce que ça serait moins casse gueule comme "relation", ainsi. Que Soledad, il aurait moins de remords à se casser. Ça peut qu'être ça. Il reprend une gorgée, sent doucement l'effet de la taurine faire son effet, éveille ses sens quand Indiana calme les siens. Parce qu'il a bien saisi ce qu'il est en train de faire, le flic. Paraît qu'il est froid, Soledad. Il n'aime toujours pas l'idée d'être apaisant pour qui que ce soit, mais n'en dira rien, parce qu'il l'a déjà bien assez fait chier pour le moment, sait se limiter parfois, quand rien n'appelle à ce qu'il provoque. Mais il rouvre trop vite les yeux, Indiana et ça, Sol le comprend quand sa canette échappe de ses doigts. Et il pense pas qu'il va cracher dedans, mais ça arrive et il râle pour la forme. Putain mais t'étais un lama avant ou quoi ? Et il récupère sa boisson sans en prendre une gorgée, se disant que le truc est assez nocif pour dissoudre sa salive, au lama. À la question, il regarde une nouvelle fois les alentours, lorgne sur l'entrée, sur la foule qui se presse davantage encore au fur et à mesure que ça se remplit. Mais rien à signaler, alors il secoue la tête. Non, je crois qu'il arrivera que plus tard. Il hausse les épaules, se donnent l'air de rien, ayant compris le stratagème éventuellement. Ou c'est juste une réaction naturelle, retenant un autre soupire pour prendre une nouvelle gorgée de redbull, ayant déjà oublié l'incident d'auparavant.

Son regard qui retombe de nouveau sur Indiana, qui hausse un sourcil en l'écoutant, avant d'éclater de rire. Parce que ça le fait marrer tout autant, rien que l'idée, et puis le fait aussi qu'Indiana soit déjà à repérer ce genre de choses. Ouais, ça l'amuse sans qu'il sache trop pourquoi, orne sa face d'un nouveau sourire. Y'en a même une à qui j'ai mis la main au cul. Les babines retroussées sur les dents, alors qu'il presse sa paume et ses doigts contre ledit fessier, se marrant encore, avant d'approcher pour faire mine de l'embrasser. Mais en premier lieu, il vient à lui lécher un bout de lèvre inférieure, le regard dans le sien, avant de déposer un simple baiser contre ses lèvres et de reculer en contractant le dos pour mieux l'étirer. Problème réglé. Désormais qu'il a l'étiquette "gay" sur le front, ils devraient ne plus être emmerdés et surtout, ça réduit le champ des possibles d'être peut-être reconnu par le moindre pechno qui serait un peu trop fan de la NBA dans le coin, si toutes ses copines regardent plus dans cette direction. J'vais pisser. Qu'il confie, après avoir posé sa canette. Je reviens Sam. Crache pas trop dans ma canette, garde ta salive pour autre chose plutôt. Sourire entendu, avant de s'éloigner pour aller réellement et simplement au toilette tant que c'est pas la cohue. Sauf qu'il doit emprunter un chiotte pour handicapé, sur place, à cause de l'arme qui pourrait faire quelque peu paniqué les gens si elle était vue pendant qu'il pissait. Faudrait pas faire tâche, plutôt passer pour un connard que ça. Sur le retour, il repère le bout de boîte qu'il pouvait leur manquer, pour repérer la seconde porte de sortie visible de tous. Pendant qu'il reste statique, à l'observer, une nénette approche et il semble bien qu'elle n'ait pas vu la scène au bar, elle arrive avec ce petit air gêné mais qui croit en ses chances quand même. Elle vient parler à son oreille, lui dire quelques mots et il l'observe, se demandant l'espace d'un instant ce que ça aurait pu être, d'être hétéro. Il décline l'invitation, poliment - un pipi vous change un homme visiblement - et revient auprès d'Indiana, se greffe de nouveau à lui, récupérant sa canette. Tiens, l'impression qu'elle est plus remplie que quand j'suis parti. Une manière de voir s'il a encore craché dedans ou non.

Il réinstalle sa main où elle pouvait être, comme si elle n'avait jamais quitté cette poche arrière, se tordant le cou un instant pour voir l'ensemble du bar, semblant finalement réellement attendre après quelqu'un. Alors il terminera sa boisson sagement, l'impression que les minutes défilent trop lentement après plus d'une quinzaine à rester ainsi. L'ennuie le guette et alors, il se décide à se bouger encore, quand Indiana a plus rien non plus dans les mains pour s'en saisir d'une. La musique qui se lance, Soledad la connaît. Plutôt sensuel, faut bien se l'avouer et qui dure dans les environs de quatre minutes. Alors il se dit qu'Indiana va le maudire sur autant de temps et ça l'éclate comme idée. Quand ils arrivent au milieu de cette foule, qu'il sait que ça doit être l'équivalent d'une torture médiévale pour Indiana, il se saisit de ses deux mains pour lui faire poser celles-ci sur sa nuque, la seconde qu'empiète dans sa tignasse. Parce qu'il est froid, qu'il lui a dit. Et les siennes glissent le long de ses bras ensuite, pour venir l'agripper par les hanches ensuite, le coller à lui, venant bouger son propre bassin. Le front de Soledad qui vient trouver l'autre, pour se poser contre, pour qu'Indiana fasse pas gaffe à la foule. L'est bientôt minuit, mais ils ont le temps encore, il a vérifié l'heure sur un téléphone qu'un type a déverrouillé à côté d'eux au bar. C'est le moment détente de la soirée. Pas de vanne de sa part, juste le langage du corps, alors qu'une pogne étend son règne jusqu'au dos d'Indiana, pour le garder auprès de lui, pour empêcher un-e quelconque abruti-e de venir tenter de s'incruster. Il est à moi. Le message se laisse comprendre, quand on les voit ainsi. Même s'il n'est pas vrai, ils peuvent pas savoir, tout autour. Et le monde, il fini par se faire un peu oublier alors que la musique semble devenir le seul repère de Sol, en dehors des iris d'en face. Son seul atout, qu'il serait encore capable de dire alors qu'il l'a admiré les yeux fermés. Les doigts qui remontent, le long de l'échine, pour venir s’immiscer par dessous le col de la chemise, grappiller des bouts de peau de cette nuque qu'il aime bien sentir sous ses empreintes. Et le monde paraît un peu plus supportable, quand on y prête plus attention.
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Pulp fiction ☾☾☾ Indiana - Lun 10 Juin - 19:54

T’as cette manière constante, d’être agaçant. C’est-à-dire, au moins aussi agaçant, si ce n’est pire, parfois. Comme là, par exemple, quand tu me retournes ma remarque, alors que y’avait pas besoin. Comme t’as pas besoin non plus d’faire remarquer à tout nos voisins que ta main se trouve un peu trop confortablement sur mon cul. Mais tu le fais, parce que t’as toujours besoin de me provoquer, ou de me relancer. Et ça devrait être quand même suant. Pourtant je sais que je suis comme ça, moi aussi, alors j’ai un peu trop tendance à me marrer et à me dire que c’est un juste retour des choses. Je fronce les sourcils, quand même, pour me donner un peu plus l’air désagréable, paraît que tu me préfères comme ça. T’as intérêt à surveiller où tu poses tes paluches, sait-on jamais si tu tombes sur une groupie avec du répondant. Et j’enfonce mes ongles dans ta peau d’albâtre, à défaut de pouvoir l’y déloger, pendant que t’as encore besoin d’affirmer notre proximité. Petit coup de langue sur ma bouche, suivi d’un baiser. Pour t’assurer une soirée en toute tranquillité. Et moi aussi, j’imagine. Même si je suis pas sûr que la compassion soit un de tes traits de caractère dominant.

Tu te décales, pour finalement me donner de l’air, je récupère ma propre bouteille alors que finalement, tu m’annonces vouloir aller aux chiottes. Je passe de toi à ta canette, la mâchoire qui se contracte un peu. Et ça te fait bien sourire parce que je sais déjà que l’idée un peu, c’était de me faire bondir et je connais déjà tous les dialogues qui s’en se seraient suivi. Résultat des courses, c’est moi qui serait passé pour un con, incapable de lâcher son date une seconde. Alors tout ce que je réponds c’est : Vidange bien. Et lave-toi les mains après. Pas que ce serait un drame dans le cas contraire, mais c’est surtout pour insinuer quelque chose de plus crade aux spectateurs, histoire que le con maintenant ce soit un peu toi. Et je te regardes t’éloigner, méfiant, d’abord, donc je te suis du regard jusqu’aux toilettes. Effectivement, tu t’y rends bien. Alors je me permets de souffler. Parce qui si t’étais parti te la jouer solo, je peux te dire que je serai parti et que même pas tu te repointais chez moi. Sauf pour me rendre mon pétard.

Et ça me titille. De commander autre chose qu’un soda, s’entend. Pas d’me casser. Parce que y’a pas à dire, être dans un coin pareil sans pouvoir s’engourdir l’esprit c’était foutrement risqué. Ou alors c’est mon alcoolisme avancé qui parle. J’en sais trop rien. Mais je me contente de terminer mon coca, d’un trait. Délaissant ta canette, sans même avoir l’idée de cracher dedans. Parce que, quel est l’intérêt si t’es pas dans le coin pour couiner, hein ? À la place je me concentre sur ma surveillance des lieux, tourné vers le barman qui heureusement, à d’autres clients à écouter que toi et moi, parce que y’a longtemps qui se serait lassé.

Puis tu réapparais et bonne nouvelle. T’as, semble-t-il, pas perdu ton chemin jusqu’au bar, ni même perdu tes réparties à la con en chemin. Là tu te fais un peu des idées, j’ai autre chose à foutre que saliver dans ta canette quand tu regardes pas. Je dis, faussement outré, comme si c’était pas mon genre de même poser ma bouche sur ta boisson. Et c’est repartie pour une quinzaine de minutes à attendre, à se titiller aussi, se parler de trucs et d’autres, comme tous les gens dans le coin. Je commence à prendre le pli, finalement. La soirée devrait pas être si terrible.

Et c’est quand je me dis ça, que t’attrape une de mes mains. Le contact me réveille, comme une piqûre de rappel, à cette réalité doucereuse. Comme si on allait passer la soirée UNIQUEMENT à parler tranquillement et tout. Non. Faut que tu sois emmerdant jusqu’au bout. Hey, Carmen. Mais Carmen a déjà décidé qui fallait que je regrette absolument d’avoir insisté pour venir, enfin, non j’ai pas insisté pour venir, juste que tu prennes mon flingue et qu’on se fasse pas tuer. Est-ce que ça mérite que tu te venges comme ça ? J’crois pas. Je traîne des pieds : T’as cru que j’étais une ballerine ou quoi ? J’essaie de me marrer en disant ça, mais on s’approche dangereusement de la piste de danse.

Ah ben. Non. J’ai rien dit. On y est. Et en plus t’as envie qu’on soit en plein milieu. Histoire que je risque de me prendre des flashs infos dans la tronche à tout moment. T’es sérieux ? Mais, apparemment, t’es même tellement sérieux que t’as l’air d’avoir bouffé ta langue.

Puis t’accroche mes mains à ta nuque, j’essaie de rouler des yeux, sans succès, parce que je parviens juste à les froncer et à contracter un peu plus la mâchoire. Mes doigts sur ta nuque, une qui va dans les cheveux. Et ce froid qui me titille encore. Tu me ramènes à toi, commence à bouger sur le rythme de la musique. J’humecte mes lèvres pour dire : Je te préviens je bouge pas. Et je m’y tiens, ou plutôt je me dis que je vais m’y tenir. Tu colles ton front contre le mien, tes yeux rivés dans les miens et mes doigts qui glissent contre ta nuque pour l’y coller un peu plus. J’ai plus rien à dire, de toute façon. Alors je me tais et je te fixe, avec autant d’intensité, pour me perdre dans le brun de tes yeux. Ou pour que toi tu te perdes dans les miens. Un des deux, de toute façon, je te laisserai pas dériver le regard, le temps de la chanson, tu peux toujours essayer. Vu que tu nous as planté là. Et j’ai des sensations qui m’arrivent, qui viennent d’hier ou qui viendront demain. La sensation que mon propre cœur est sur le point d’exploser, des muscles qui s’étirent, un souffle qui s’affole et qui me donne l’impression d’avoir la gorge qui s’assèche, des râles dans l’oreille, les miens je crois bien, puis ton nom. Même pas besoin de faire un dessin pour comprendre ce que le destin nous réserve une autre nuit. Ce serait pas la première de toute façon. T’explore un peu plus ma peau, comme si c’était pas assez, qui t’en fallait encore plus alors que j’ai déjà donné beaucoup de surface à explorer. L’une de mes mains glisse sur ta joue et j’essaie de retrouver le froid, mais tout ce que je capte c’est la véritable température de ta peau, alors que les sensations se distillent loin, ou se mêlent à celles de maintenant, de toute de suite, j’en ai aucune foutu idée, comme je sais bien que je fais même pas d’effort pour suivre le rythme de la musique je me cale juste au tien, parce que je l’entends pas.

Ça doit plus tourner très rond dans mon propre crâne. Et dans le tien pour que t’esquisse même pas la moindre vanne. T’as juste cet air concentré et probablement agaçant que t’as parfois sur la tronche, même si j’en sais trop rien. Le monde existe plus vraiment, même si on nous frôle parfois, c’est comme si ça comptait pas suffisamment. C’est ça qui tourne pas très rond. C’est juste une danse. Mais mon cerveau imprime pas vraiment. P’t’être que je suis en manque. Ouais, ça doit être ça. Pour ça qu’il me balance des scenarios plus qu’équivoque dans le crâne et que j’en suis à participer à cette putain de comédie et que j’en suis à t’embrasser. Je dirai, pour ma défense, que mon canal oracle était connecté sur la chaîne porno. En fait, j’en dirai rien, parce que j’ai pas envie de toute façon, c’est bon. C’est pas ça que les gens font en boîte ? Un baiser qui devrait être un dernier, j’sais bien, mais qui devient à chaque fois un avant-dernier dès que je me dis qu’il est temps de quitter de cette bouche qui sait trop débiter de connerie et que ça pourrait être contagieux.  

Je sais pas combien de temps ça dure, suffisamment en tout cas, pour que j’en sois à te tirer les cheveux pour que tu t’écartes. Je cligne des yeux, glisse mes doigts de ton cou jusqu’à tes épaules. Fin du spectacle, mon grand. Que je marmonne, avant de signaler l’entrée et notre objectif perdu de vue. Changement dans le décor musical, exit le despacito ou je sais pas trop quoi, maintenant ça ressemble toujours à de la pop édulcorée, du coup, même si on maintient une certaine distance – ce qui est plutôt nécessaire vu comme j’arrive pas à me concentrer du tout, on aura pas l’air de deux cruches qui savent pas s’enjailler. Sauf moi parce que mes jambes sont raides, que j’ai encore plus l’air tendu et que tout ce que je fais pour avoir l’air de danser, c’est, resté accroché à tes épaules et de temps en temps bouger la tête. Bon. Et ton pote tu le vois ? Ce serait foutrement une bonne idée qu’il se pointe avant le prochain morceau collé-serré.
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Pulp fiction ☾☾☾ Indiana - Lun 10 Juin - 21:05


Bah ouais. Et il oserait presque lui dire qu'il en a l'allure, de la ballerine. Et il retient aussi la provocation de lui dire qu'après tout, fallait pas se quitter ce soir-là et qu'il a envie de danser, lui. Alors Indiana va devoir venir, au milieu de cette foutue piste de danse, se retrouver collé et subir le sourire de Soledad, ainsi que son regard. Et son objectif, à présent, c'est de réussir à le faire bouger le flic, qu'il se mouve rien qu'un peu pour accompagner le mouvement. Le sien, celui de la musique, qu'importe. Façon il a lâché cette première, au bout d'un temps, quand le moment a ses airs d'intimités sans avoir besoin d'un quelconque pouvoir de son côté. Parce qu'il y a le bleu d'en face dans lequel il se noie, petit à petit, lâchant la barre pour accepter de foncer dans la tempête, lâchant du regard la lumière lointaine, pour se planter dedans. Dans ce bleu qui le fait décoller tout en l'accrochant, pour le faire taire tout en ayant envie de l'ouvrir. De planter les crocs dans la chair et dans le cervelet, de rien lâcher ou de justement se relâcher. Peut-être pour ça qu'il y met pas les dents, de ce baiser qui vient, qu'il le partage avec ardeur sans faire en sorte qu'ils se brûlent dessus. Et peut-être que c'est aussi pour ça que parfois, il attire la lèvre inférieure avec sa proche bouche, pour le prolonger, ce foutu baiser, jusqu'à ce qu'il prenne faim, qu'il est grand de retrouver un souffle. Vrai qu'il pensait pas se laisser emporter ainsi, Soledad, qu'il se redresse ainsi en se pinçant les lèvres pour passer un coup de langue dessus, tentant d'effacer les preuves d'une incarcération bien plus terrible que celle qu'il fuit, sans même se douter encore de ce foutu destin et des blagues qu'il aime bien faire. Alors Soledad regarde vers l'entrée, arpente celle-ci mais n'y voit encore rien. Non.

Sa tête se tourne, lorgne sur l'ensemble qu'il peut distinguer, avant de finalement décider de se tirer du milieu de cette piste devenue bien étroite à force, non ? Un regard vers Indiana, un mouvement de menton pour lui indiquer. Et c'en devient presque pénible, de devoir se tenir la main comme on le ferait entre gosses pour pas se perdre de vue et que la maîtresse n'engueule personne. Alors que plutôt que de retourner au bar, il va se caler vers le fond, vers la seconde porte de sortie, s'adossant à un mur. Il ne voit plus tellement l'entrée, mais peut distinguer qui irait vers le coin secret. Et soudain, un doute. On fait quoi, quand ils arrivent ? La musique est plus forte, parce qu'ils sont plus proches des enceintes. Alors il sait qu'ici, ils risquent pas d'être entendu, bouche collée à l'oreille encore. S'il y'a pas le tatoué. On emprunte la même porte qu'eux malgré tout ? Il fronce les sourcils, parce qu'il a aucune idée de sur quoi ça débouche. On sait même pas ce qu'il y a derrière, en fait. Ça le frappe d'un coup, ouais. L'aurait fallu faire le tour avant et l'inconnu l'étrangle soudain. Si bien que même s'il y a le type qu'il cherche... Qu'est-ce qu'ils pourront faire, ainsi ? Prendre le risque de suivre, ou devoir abandonner si proche du but ? Pas sûr qu'il y parvienne à ça, Soledad. C'est qu'il a trop l'habitude de laisser tomber pour ce permettre de le faire une fois de trop. Il a déjà trop fui, le civil qu'aimerait juste retrouver une stabilité.
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Pulp fiction ☾☾☾ Indiana - Mar 11 Juin - 0:41

Et tu décides finalement qu'on devrait décoller de la piste de danse. Je remets mes gants pour éviter d’autres désastres à venir. Je reste à portée d'yeux, mais t'as l'air d’en avoir marre d'jouer à l'amoureux transit alors je te suis juste lentement. L’idéal pour remettre mes idées en place. On s’éloigne du bar et c’est dommage, parce que ça me disait bien un petit verre. D’eau ou de n’importe quoi d’autre de toute façon. Depuis mes prémonitions j’ai la gorge sèche, genre Sahara dans le gosier. Mais je fais pas de commentaire et je me contente de suivre le mouvement, slalomant entre les corps, essayant de déceler chez les uns ou chez les autres un suspect ou une suspecte idéale. Mais le crime, ça se voit pas sur le visage des gens.

Tu te poses contre le mur et je pense même que je dois me poser à côté. Comme si t'étais jamais fatigué d’être debout sur tes grandes jambes. En même temps, t’en passais des mi-temps à courir partout. Ça m’fait penser que j'sais toujours pas si tu les foirais vraiment tes tirs à trois points. Et toi c’est le moment que t’as choisi pour t’inquiéter de l'absence vraisemblable de plan. Et ça, ça m’fait bien marrer. Parce que depuis tout à l'heure tu t’amuses bien, mais en vérité tu sais toujours pas ce qu’on va faire. Ce que tu vas faire. Et ce serait presque mignon que tu t’en fasses pour les détails maintenant quand on a mis les pieds dans un merdier. Presque.

Je tourne la tête et je hausse les épaules. Pour te laisser cogiter dans ton coin. J’reviens. Sans préciser où j’ai l’intention de me rendre, mais tu le verras bien assez vite. Et je commande au bar deux bières sans alcool, mais dans nos mains ces bouteilles là auront l’air d’envoyer quelques grammes si on y prête pas suffisamment attention. Je reviens vers toi, rapidement, sans attendre pour boire et puis parce que j'ai envie de passer pour ce gars qui est un peu trop porté sur la bouteille. Ce que je suis indéniablement. Je te donne une bière, dans laquelle j’ai pas craché dedans puis je nous indique une table libre avec une banquette sur laquelle poser mes fesses. Ce que je manque pas de faire. Et j’attends que tu me rejoignes en me disant que t'allais râler parce qu’on voyait plus du tout l’entrée. Mais bon. Marre de rester debout à rien faire et de devoir me tordre le cou pour me faire entendre. J'attends que tu viennes t’asseoir pour tenter d’expliquer, malgré la présence des hauts parleurs, pour ça que la table est vide d’ailleurs, mon début de plan:

- On attend. Pas besoin de regarder vers l’entrée si ton pote se pointe avec un autre gars on sera fixé. Et p’t’être qu’on devra attendre un peu avant d’aller les saluer. Je fais mine de m’étirer, un bras passé autour de ton épaule plus tard. On attend que ton boysband se pointe au complet. Vont sans doute passer par l’entrée des artistes un à un. Ou deux par deux. Ou avec quelques minutes de différence pour se donner l'air de pas se connaître. Mais crois-moi. Ce sera pas le cas. Je prends ma bouteille et je vais pour trinquer à ton boysband préféré avant de rajouter. T’as senti l’air frais d'la nuit quand on se pelotait ? Ben ça, ça veut dire que y'a dans l'accès caché une autre porte qui mène dehors. On a qu’à juste passer pour le couple qui cherche un endroit tranquille pour s’envoyer en l’air. Suffirait d’entrer sans le faire exprès. Sans aucune subtilité, d’ailleurs. Vu qu’on traînait dans le coin tout à l'heure notre présence serait pas hyper louche. Surtout depuis notre petit numéro sur la piste de bal. Je montre le groupe de danseurs toujours agglutinés. Sûr qu’on s’est emballés super vite comparés à d’autres. On entre. On les dérange, juste assez pour voir ce qu’ils trament. Ils vont sans doute flipper. Puis si t’as peur tu te mettras de dos. Je parlerai. Ils vont quand même nous dégager. Probable aussi qu’on devra déguerpir de la boîte et qu’on sera escortés. On fera pas les malins on se laissera conduire gentiment dehors. Je marque une pause, puis je reprends après un rapide coup d'œil derrière nous. Suffira de les cueillir dehors. Ils prendront pas le risque de continuer leur deal plus longtemps et le temps qu’on nous jette dehors ils se seront engueulés suffisamment. Y devraient sortir au compte goutte par derrière. Et nous on aura qu’à choper le mec que tu cherches. On laisse les autres. Trop dangereux de toute façon d'essayer de les attaquer de front. Je relâche ton épaule pour boire un peu de ma bière sans jouer les contorsionniste. Tout ce qui reste à faire c’est de faire des aller-retour au bar. Se prendre deux trois verres pour qu’on puisse passer pour des mecs déchirés. Le temps qu’ils arrivent. Se faire remarquer suffisamment pour qu’ils se posent pas trop de questions quand on va interrompre leur sauterie. Et j’ai encore la voix plus sèche que tout à l'heure à force de parler, mais je me contente de boire une nouvelle fois. En me disant que c'est foutrement infecte. Pour me consoler je rajoute pour mieux te vanner : Enfin moi, je pensais que c’était ton plan d'puis le début, vu comme t’es hyper accroché à moi depuis qu’on a mis les pieds ici. Et là encore je me marre, parce que y'a plus de raison de flipper. On a un plan, pas mal foireux. Mais c’est comme ça depuis que t’as sonné à la porte. Alors autant continuer.

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Pulp fiction ☾☾☾ Indiana - Mar 11 Juin - 13:01


C'est qu'il commençait à l'apprécier, quelque part. Mais vrai que c'est qu'un con en fait et que Soledad va bouder, pour le coup, quand le flic se casse. Gnah gnah gnah je me la joue... Il soupire entre ses dents quand il s'est barré, Indiana, laissant planter là comme un autre con Soledad qui le mérite bien. Mais jamais il ira pour le reconnaître, croisant les bras contre son poitrail et lorgnant sur le monde comme le ferait un Roi depuis son trône. À se rendre compte de ce qu'est la solitude, quand il voit autant batifoler et s'amuser les gens. Ça l'empoigne avec efficacité, au monarque. Alors il cesse de bouder, s'enferme juste un peu plus dans ce carcan où personne ne peut l'atteindre, tournant la tête vers un endroit vide de vie, réfléchissant au sens de tout ce bordel. Et pour peu, il se découragerait, Soledad, avant de se reprendre, que sa hargne naturelle ne lui dise qu'il n'a que trop courbé l'échine déjà, tout le reste de as vie, pour se laisser faire une fois de trop. Qu'elle refuse de lécher le sol où un autre aurait pissé sans rien dire, alors, il se battra encore, quitte à sortir sans aucun plan, rien de plus que les apparences qu'il a déjà pu aborder pour justifier de traîner dans les recoins sombres. Mais il sortira quand même, ouais, quitte à en crever, parce qu'il préfère mourir ainsi que de rester inactif, sans cause pour se débattre. Alors il oublie la solitude qui lui crève le coeur, oublie tout ce bordel qui lui correspondra jamais. Et Indiana revient, comme pour marquer un point final à ce qu'on appelle sentiments et que Sol ne souhaite pas connaître plus que ça, se contentant des choses éphémères, parce que c'est ce qu'est la vie. Il récupère la bière sans grande envie, prête même pas attention au fait qu'elle soit sans alcool, comme si l'illusion marchait belle et bien.

Alors il suit l'inattendu allié jusqu'à une banquette libre et s'y pose aussi, sans même râler, parce qu'il peut toujours surveiller au moins le bout qui l'intéresse et c'est dans le fond tout ce qui l'importe. Et puis enfin, Indiana se décide à parler et Soledad écoute à peu près sagement, perdu dans ses pensées, dans le plan qui se dessine au fur et à mesure devant ses prunelles, hochant à peine pour dire qu'il entend. Il trinque même, pense seulement maintenant à boire et froncer la gueule devant le goût, tournant la bouteille pour distinguer les lettres et comprendre la supercherie. Soit. Le plan se découle et il vient se gratter l'entre deux des sourcils d'une pogne, dérangeant qu'à peine le bras passé autour de ses épaules. Et la main qui retombe, il inspire et réfléchit à certaine partie du plan. Et si le mec sort pas tout seul ? Sait-on jamais, faut prévoir toutes les possibilités, dont celle-ci. Faudra sans doute lâcher l'affaire, mais c'est pas la réponse qu'il a envie d'attendre. Il renifle un peu, l'air est chaud dans la boîte et il a l'impression d'inhaler ainsi l'ambiance, sans que ce soit très agréable pour lui. Me faire remarquer, ça, je sais faire. Il souffle un bref rire, face à cette évidence. Et il sait déjà ce qu'il peut faire pour paraître assez bourré pour continuer à consommer sans se faire virer de peur qu'il vomisse partout. Et il rit de nouveau, en le regardant, Indiana. J'avais que la partie première du plan. Il s'en cache pas tellement, pour le coup, pensait bien qu'il avait compris le peu de stratégie mis en place. Faire comme si on avait déjà bu auparavant, dans un bar ou ailleurs et venir pour finir de s'emballer ici. Il hausse les épaules, parce que ouais, c'était bien le seul truc qu'il avait pu prévoir pour sauver les apparences. Au moins ça avait l'air de se révéler payant.

On retournera au bar ensemble, à un moment. Y'aura qu'à commander deux shooters, c'est petit, ça ira. Et on fera un selfie de merde devant, avec le flash, histoire de se faire remarquer, comme tout bon connard qu'a que ça à faire de sa vie. Comme si ça allait finir sur les réseaux sociaux. Soledad semble porter peu d'estime aux gens qui font ça, visiblement, mais veut bien paraître pour un trou de cul une fois de plus, plus vraiment à ça près. J'irais danser tout seul quand ça commencera à arriver. J'virerais un de mes lacets pour faire mine de me tauler dessus, à un moment. De quoi attirer l'attention, faire mine que c'était la faute à ça et un peu l'alcool. Ça fera rire vite fait, ils se diront que je suis un boulet mais encore bon à consommer. Il réfléchit aux autres techniques qu'ils pouvaient avoir avec certains collègues, pour sortir plus vite des fêtes ou s'en moquer, accumulant les faux-pas du genre, qui font rire les gens sans qu'ils prêtent trop attention aussi. Juste de quoi marquer les esprits et être tranquille à souhait ensuite. Puis bah, on aura plus qu'à se tripoter encore. Évite de bander à ce moment-là, c'est mieux que tu gardes ton sang pour ta cervelle, honey. Sourire bref, moqueur, juste histoire de. Cette bière est dégueulasse, par ailleurs. Oui, fallait qu'il le dise.
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Pulp fiction ☾☾☾ Indiana - Mar 11 Juin - 20:30

Finalement t’as l’air d’avoir envie de réfléchir plus loin que le bout de ton cervelet, forcément, parce que maintenant t’as envie de partager tout ce qui a bien pu passer dans ta tête depuis qu’on est arrivé. P’t’être aussi parce qu’avant d’arriver t’étais trop occupé à ressasser des mots ou d’autres. Alors, seulement, maintenant, les schémas se dessinent plus clairement et je suis presque prêt à dire, que quand tu veux t’es pas si con. Mais je hoche la tête, en me disant que de toute façon, c’était mieux d’en parler maintenant qu’après.

Franchement je doute pas une seconde que c’est ta spécialité. Te faire remarquer, même sans desserrer les dents ou faire le con, parce que t’as déjà cette grandeur – nan pas celle de ton âme ou du reste, puis cet espèce aussi de charisme qui s’improvise pas du jour au lendemain. Un truc que je possède pas et qui me fait passer plus inaperçu que toi, d’ailleurs. Pas que je sois particulièrement p’tit ou j’en sais rien. Mais bon, si tu possédais pas ce truc là, sûr que je serai pas venu t’aborder la première fois. Les mouches aiment le miel, après-tout.

Donc je te laisse tricoter le plan « coucou je suis bourré, regardez-moi » déjà parce que ce sera très amusant à contempler et qu’ensuite, moi j’aime bien ma tranquillité et que je sais pas trop quoi faire quand il s’agit d’attirer les feux des projecteurs. Et si ça peut justifier le fait qu’on se boive un ou deux shooters, je suis carrément preneur. Sauf que le reste je comprends pas. Alors je me sens obligé de hocher la tête en disant J’ai juste suivi la partie où on se boit un verre, parce que j’sais pas du tout c’que c’est un selfie. Mais j’ai l’impression que c’est pas un truc que t’aime particulièrement. C’est comme moi et les mentholées. C’est pas exprimé clairement, mais. P’t’être que les gens qui font des selfies fument aussi des mentholées. J’en sais rien. Ensuite, tu me parles de ton escapade en solitaire sur la piste de danse. Partie que j’ai super hâte de voir aussi, étrangement, les fesses vissées sur le fauteuil, parce qu’il est pas question que je retourne là-dedans.

Et pour le reste je crois m’en sortir. Même si t’as l’air de douter que je sois capable de garder la tête froide. J’arrive totalement à gérer ça. Sauf quand mon crâne se cale tout seul sur la chaîne porno de ton destin. Et je tiens à dire que, chaque fois mon truc est plutôt raccord à l’humeur de la personne. Donc. Je te laisse faire les calculs tout seul dans ta tête. Je pose ma bière sur la table et m’enfonce dans la banquette avec bonheur. Première fois qu’on peut se poser depuis une heure. Je soupire d’aise. On serait mieux sur mon canapé à regarder Clint Eastwood tout déchirer. On a qu’a juste surveiller attentivement l’entrée des artistes. Je sais pas à quoi il ressemble le pote de ton pote tatoué, mais s’il vient pas seul, il ressortira pas seul. Donc. On glanera le max d’information dans la pièce avant de se faire jeter. Ça c’est le plan B. On fera mine d’être encore plus con, j’ai déjà plein de répliques en tête, ça va être génial. J’esquisse un sourire pour rajouter. Et je suis sûr que même en impro tu sais jouer au débile.
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Pulp fiction ☾☾☾ Indiana - Mar 11 Juin - 21:46


Indiana ne connaît pas les selfies. Alerte. ALERTE. Soledad le regarde avec cet air de "sérieux mec ?" et remet en doute toute l'existence d'Indiana à cet instant. Mais c'est qu'en fait, il couche avec un vieux tout fripé qui se cacherait dans une peau de jeune ? ... Mais t'as quel âge, en vrai ? Non parce que vraiment, il se demande de quel siècle il sort. ET IL EST FLIC ?! Il soupire, vient à lui tâter les poches. Passe ton téléphone, vieillard. Pour expliciter la chose, pour lui montrer. Mais d'abord, il faut discuter de la suite, alors il l'écoute en gardant le téléphone en main, avant de se marrer quand il lui parle de ses humeurs, souriant en coin, venant glisser une pogne sur l'intérieur de sa cuisse. Quoi, tu croire que je vais rougir ? Il presse, avant de la retirer, s'amusant à souhait de la manoeuvre. C'est pas comme si on passait du mauvais temps au pieu. Alors, c'est pas anormal pour Soledad d'y penser, quand l'ambiance s'y prête. Mais il arrive à se concentrer malgré tout, a trop appris à faire abstraction de tout ses désirs pendant des années pour se recentrer sur l'essentiel. Alors il arrête son petit jeu pour l'heure. Je me charge de le reconnaître. Il a eu le portrait robot de fait et apparemment, il a une cicatrice qui le défigure assez pour qu'il soit immanquable. Nouvelle gorgée, avant de hausser un sourcil et lorgner encore sur Indiana. Je suis le meilleur pour ça. Comment tu crois que j'ai fait carrière ? Sourire en coin, avant de réfléchir encore. S'ils sont par deux en ressortant... On fera quoi, du second ? On l'assomme avec ta gonzesse ? Il parle bien de son arme, sait que parfois la relation entre un flic et celle-ci est particulière. Alors il se moque gentiment, en s'en foutant un peu quand même dans le fond, prendra pas la peine de développer la vanne plus que ça. Il se laisse aller dans la banquette aussi, croise les bras, la bière ramenée contre un flanc qu'il tient du bout de quelques doigts. Fais chier. Qu'il pense tout haut, laissant sa tête venir un peu plus en arrière, observant le plafond. Faut pas que ça foire. Parce qu'il sait pas combien de chance il aura encore, de ce genre. Alors, il peut pas se louper, Soledad, parce que c'est toute sa vie qui se tient là. Ok, je t'apprend le selfie déjà. Il observe le tout, déverrouille l'appareil photo qui ne nécessite même pas besoin de taper un code s'il y en a un. Il active le flash, retournant le téléphone, se collant à Indiana. Faut avoir l'air con en souriant. Alors il sourit, montre pas les dents parce que faut pas pousser, mais il a le mérite d'exprimer cette expression du con heureux de sa photo. Le flash bousille les yeux et ils attirent déjà ainsi un peu l'attention, quelques têtes qui se tournent un peu pour les oublier la seconde d'après. Il retourne l'écran pour faire voir l'écran. Deux bonnes têtes de cons. Et soupire, lui laissant le téléphone. Tu peux le faire avec une caméra avant aussi mais on sera trop bourrés pour y penser. Bien entendu, sinon c'est pas drôle. Pas d'erreur possible.
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Pulp fiction ☾☾☾ Indiana - Mer 12 Juin - 15:34

Je me dis qui faudrait que t’arrête d’écouter à moitié les plans que je te balance, parce que sinon on va jamais y arriver. M’enfin. Soit. Et dire qu’au début t’as dit que tu voulais pas qu’on l’assomme ton gus. Tu changes d’avis trop souvent, compliqué de te suivre putain. On les suit. Tu chopes celui que tu veux et j’assomme l’autre si t’y tiens absolument. Je hoche la tête, puis je me dis que t’as intérêt à te souvenir sur le coup que c’est toi qui m’a demandé de lui fracasser le crâne avec la crosse de mon flingue. Faudra pas venir chialer si t’as des remords, après.

Mais ça a l’air de pas mal te stresser. Faut dire aussi, que si tu cours après la vengeance, c’est compréhensible. Me demande ce que c’était ta relation avec ton Lutin. P’t’être ton mec. J’en sais rien. J’imagine que si c’est le cas t’aurais pas forcément envie d’en parler, alors j’ai pas plus cherché que cette là, dans le motel de Siren Alley. Faut croire pourtant que ça passe vite, chez toi, l’anxiété. Ou que t’as plein de moyen à la con pour la faire passer. P’t’être pour ça que je me retrouve comme un con à regarde le dos de mon téléphone, sans comprendre.

Et boum. Flash à la con dans la rétine. Putain, Sol’. Je râle, en me frottant les yeux. J’écoute tes explications, les sourcils froncés, sur l’écran. Je récupère mon truc en grimaçant. Enfin, c’est pas mon truc depuis très longtemps. Mon vieux téléphone cellulaire a résisté au temps et aux assauts répétés des opérateurs du coin pour me forcer à changer mon fossile. Mais la vérité c’est que je l’aimais bien. Un téléphone qui sert à communiquer, à téléphoner et à envoyer des messages. C’est tout. Pas besoin de tous ces trucs merdiques qui tiennent pas un an alors que le mien faisait de la résistance depuis au moins seize ans. Au moins. Mais il devait dater d’avant. Jusqu’à notre rencontre dans la ruelle. Et donc sa perte soit quand je courrai après mon suspect, soit après ton petit tour de magie. En tout cas y’a fallu que j’en achète un autre. Et donc tes selfies à la con ce sont justes des photos ? Je dis, pour bien comprendre. J’savais même pas qu’il faisait photo aussi ce machin. Alors deux objectifs sur une seule brique... Et je commence à me dire qui faudrait que je demande à Lopez qu’elle m’explique un peu plus comment on s’en sert. C’est n’importe quoi. Ça devrait servir à téléphoner, un téléphone. Et si t’as envie de prendre des photos c’est mieux d’y aller avec un vrai appareil photo. Doit en avoir un chez moi. Je secoue la tête. Et donc, est-ce que t’as vraiment quitté l’adolescence ou faut que je m’inquiète ? Parce que je me dis que t’es sacrément calé en nouveauté. Ou c’est juste moi qui y connaît rien. Je me marre pour le spectacle puis je récupère ma bière, qu’est pas devenue meilleure. Et trente-six, c’est pas vieux, j’te signal. Histoire que tu commences pas à m’emmerder avec des vannes sur les sugar daddy. C’est pas le genre de la maison.

Et en y réfléchissant bien, je commence à me dire que des infos sur moi t’en glane quelques unes, alors que moi j’ai quasi rien en retour. À part sur ce qui te touche le plus, j’imagine. Le mec au beretta. Comme si on faisait tout à l’envers depuis le début. Et toi même tu connais ce que je planque le plus dans ma vie, à savoir ma propre malédiction. Ou quoi que ce puisse être. J’agite mes doigts, en me disant que ça pourra p’t’être vraiment servir à quelque chose. P’t’être. Et comme t’as partagé avec moi toutes tes sensations sur la mort de ton pote et ta rencontre avec son assassin, je me dis que moi aussi, j’ai bien envie qu’il finisse sous les barreaux. C’est quand même toujours là dans mon crâne. Et on oublie pas ce genre de vision, de sensations. Je me lève et me penche vers toi, pour saisir ta mâchoire avec mes doigts gantés, bien à l’abri de toutes ces conneries cette fois. On va le choper. Et je lui ferai dire ce qu’il sait sur ton pote. Et si c’est le mec que tu cherches ben je te laisserai gérer, j’imagine. Même si j’étais pas très chaud tout à l’heure. Et quand je dis un truc je m’y tiens. Puis je te relâche et je m’étire une nouvelle fois. Et si on faisait passer le goût de cette bière de merde avec tes fameux shooters. T’avais dit combien, déjà ? Cinq c’est ça ? Et bien sûr que j’sais que c’est pas vrai, mais, des fois je me dis que t’as besoin que je te tende la perche pour que tu te raccroches à mes remarques et à moi. Pas envie que tu partes trop loin dans tes idées vengeresses. C’soir tu restes avec moi. Aussi bien dans ta tête qu’ici.
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Pulp fiction ☾☾☾ Indiana - Mer 12 Juin - 16:30


Je rigolais. Il y tient pas à ce qu'il y ait qui que ce soit d'assommé. Alors ils faudra sans doute improviser... Et il n'a pas le temps de s’apitoyer, Soledad. Sinon il va s'effondrer et pas savoir se relever. Alors, il ne doit pas penser plus longtemps que quelques secondes, doit chasser les doutes et s'assurer que tout tiendra la route. Pour ça qu'il se reprend aussi vite, s'interdisant la moindre émotion, pour les aveugler quelques secondes, avoir droit au point blanc devant les yeux. Il bat des paupières pour s'en remettre, indiquer le tout à Indiana. Ouais, des photos que tu fais de toi-même. D'où le nom, en fait. Et il hausse les épaules, laissera le carnage sur le téléphone parce qu'il s'en fiche sur le coup, n'y réfléchit pas plus que ça, se dit qu'Indiana la supprimera tout seul. C'est sans doute le sur-estimer à cet instant, mais bon, au pire hein. Il se marre en attendant, lui sourit. Pourquoi j'aurais dû la quitter, papy ? Il a presque envie de lui tapoter la cuisse histoire de se moquer un peu plus de lui, mais il s'en abstient, parce qu'il bug sur l'âge juste après. Plissant les yeux, cherchant à voir s'il se moque de lui. Mais bon, Indiana semble tout à fait sérieux et ça le désespère un peu plus encore alors, au fugitif. Et bah... Dire qu'ils ont le même âge. Et du coup, il se demande comment il fait pour être aussi enfermé dans un temps devenu pratiquement totalement obsolète, là où il avait fallu suivre absolument l'air du temps pour sa part, pour gérer sa carrière qui, à force, en devienne une aussi d'image, en plus d'avoir été si sportive. Indiana se relève et il le regarde faire, se demandant ce qu'il en est cette fois. Mâchoire coincée, il le fixe dans les yeux et s'empêche de répondre d'un mouvement de tête. Oui. Ils n'ont pas le choix. Et puis de sourire finalement, face au chiffre annoncé. On verra si t'es sage déjà pour un second.

Soledad se relève, passe un bras autour des épaules d'Indiana, comme pour paraître complice et peut-être qu'ils le sont un peu, parce qu'il a vraiment ricané, parce qu'il est un allié féroce finalement. Qui le tient droit vers son objectif. Alors, peut-être qu'il joue pas tant la comédie à cet instant et qu'il lui semble, alors qu'il s'approchent, qu'un type pas comme les autres rentrent dans la boîte. Alors il vient à remonter son avant-bras vers le cou d'Indiana, pour pousser des doigts sa mâchoire, lui indiquer de tourner la tête vers lui. Et il baisse la tête, pour murmurer. Je crois qu'ils vont commencer à arriver. Collé à l'oreille, le murmure passe tout seul. C'est le moment où jamais de se faire remarquer, ouais. Alors au bar, il commande deux shooters, profitant de sa taille pour bien se baisser et harponner le barman qui va leur apporter ainsi la commande. Et vu qu'il est bourré, c'est pas bien grave de griller des places comme ça, pas vrai ? Il a fait ce sourire en travers de gueule, l'air idiot à force d'être enivré. Et même qu'il a glissé une remarque à la con avant de se marrer comme une collégienne, tuant l'image qu'il peut bien avoir quand il ferme sa gueule. Il joue son rôle, s'en fout pas mal du reste. Et les shooters qui sont servis, quand l'idée lui vient soudainement. OH ! Viens on se prend en photo avec, Sam !! Dit bien assez fort, durant une transition de musique. Comme si, pour une fois, le karma était avec eux. Alors il se colle au fameux Sam, un verre dans chaque main, pour lui laisser tout le loisir de faire la photo. Après tout, c'est lui qui a le téléphone.

Le schéma reprend, même si Soledad a sans doute dû s'y coller au final. Au pire, c'était pas bien grave, "Sam" est juste trop bourré pour réussir à mettre l'appareil photo. Suffit de se dire ça, ouais. Alors le flash les aveugle encore, même si Soledad, en bon traître, a fermé les yeux "pile à ce moment-là", zut alors ! La photo ira très bien comme ça et ainsi, il pourra surveiller l'entrée. Il croise le regard d'un des gars suspects. Et merde. Il se laisse pas démonter, lui sourit et lève son shooter, l'air béat au possible, avant d'en revenir à Sammy. Santééé ! Et de le boire d'un seul coup, en ayant oublié quel goût ça avait pu avoir. Ça titille légèrement l'hybris, cette toute petite pointe de douleur à laquelle il ne s'attendait plus du tout, mais qui passe bien assez vite sous l'effet de la chaleur. Alors il fait mine de rire encore, se rendant sans doute compte d'à quel point sa vie n'avait pas eu de sens jusqu'à présent, pour être capable de mimer aussi bien les idiots. T'en as perdu des années, Soledad. Il se vautre à moitié contre quelqu'un, une pauvre nana qu'a rien demandé. Alors il lui sort son plus beau sourire encore, à la demoiselle, pour se faire pardonner. Pas revêche, ça va. Et les minutes s'écouleront, jusqu'à ce qu'il remarque ça commence à prendre la porte du fond. Alors, va être temps de faire le pitre sur la piste. Show time. Et y aller, pour se ridiculiser. Profite bien, Sammy.
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