Aujourd’hui, Soren n’était rien d’autre qu’un père. Pas de contrat. Pas de boulot. Seulement une journée au calme avec son fils. Une journée à profiter des derniers jours enneigés de l’année. Et Noah, il se fait pas prier. Difficile à tenir dès qu’il voit le moindre flocon. Peut-être quelque chose qu’il a dans les gênes. Peut-être a-t-il la norvège naturellement dans le sang sans y avoir mis les pieds une seule fois. Il doit tenir sa main fermement pour qu’il ne s’échappe pas à se mettre à aller partout sans la moindre attention. « Noah ! » il tire un peu plus sur sa main, et le blondinet se met au pas. « Doucement bonhomme, on y est bientôt. »
Et la douceur odeur du café sur le chemin qui le fait se détourner du parc. Petit-déjeuner qu’il n’avait pas eu le temps de finir vu l’excitation de son fils. Presque eu le droit à une crise pour aller se balader. Et Soren sans son café… C’étai comme une arme mal entretenue. Dangereux et imprévisible. « Viens par là. J’ai besoin d’un café. » il voit la tête de son fils et lève les yeux au ciel. Ce môme a la même tête que lui au même âge. En pire. Sans aucun doute en pire. Y’a peu de choses qu’il ne cède pas à son fils. Heureusement pour lui, Noah est loin d’être un enfant à problème ou capricieux. Quelques nuits agités, parfois un peu timide… Et il s’estime heureux que le petit n’est pas plus de problèmes vu ses deux parents. Le café noir récupéré, un sac avec un donuts en main, et les voila sur le chemin du parc. « Cours pas, Noah. » qu’il marmonne, toujours aussi peu réveillé. Pourtant, il accélère le pas. Manquerait plus qu’il arrive quoique ce soit à son fils parce qu’il n’est pas du matin. Le petit ralentit et reglisse sa main dans celle de son père, bien plus obéissant. C’est naturelle qu’ils se dirigent vers l’espace où se trouve le toboggan. Un coup d’œil aux alentours, et comme il s’y attendait, assez peu de monde. Quelques familles matinales, comme lui. Et des enfants surexcités par ce tapis blanc polaire. Puis une chevelure qui jure au milieu du paysage. Une chevelure bien plus flamboyante que n’importe quoi d’autre dans ce parc. Même le rouge du toboggan semble bien terne à côté. Annalisa. Ca faisait longtemps. Il reporte son attention sur Noah qui veut s’échapper. Personne de suspect, qu’il se dit. « allez, va. Mais t’éloignes pas ! » il acquiesce d’un signe de tête avant de courir en direction des jeux. Le norvégien détourne son regard un bref instant, les mains dans les poches, à se diriger vers la rouquine. « Anna… drôle de surprise. » et ses yeux se posent sur son ventre. Incroyable que ça ne soit pas la première chose qu’il ait remarqué. Et heureusement qu’il sait que ça fait plus de neuf mois qu’il se l’est tapé, sinon, il se serait posé des questions. L’idée lui semble tout de même étrange. Ca aurait pu être lui, qu’il se dit. Pas certain qu’il aurait réussi à en assumer un de plus. « J’espère que le père est acceptable. » qu’il lache en référence à leur affaire passée, en désignant son ventre d’un signe de tête.
« Il l'est, je l'ai même demandé en mariage ! » Il se met à rire Soren. Pas moqueur, loin de là. Juste un peu impressionné, quoique pas franchement surpris. « Trop peureux pour qu’il le fasse lui-même, ou t’as voulu prendre les devants ? » d’accord, cette fois le sourire qui étire ses lippes se moquent un peu. Mai sans doute du Anna tout craché. Et puis, si ça vient d’elle, ça veut peut-être bien que c’est le bon, et que cette fois, il n’y aura pas de contrat sur la tête du mari. Il accueille son accolade avec plaisir, malgré les quelques mois sans se voir. « tu rayonnes, en tout cas. » qu’il murmure au creux de son oreille alors qu’il finit par la relacher et l’aide à se rasseoir convenablement. La seule femme enceinte qu’il avait aidé jusque là avait été Cassie, tout au long de sa grossesse avec noah, et ça avait été tout, sauf une mince affaire. Elle avait enchainé les conneries et les comportements à risque. Annalisa, à côté, semblai parfaitement sereine et équilibrée. Parfaite pour être une nouvelle fois mère. « Il a grandi Noah ! » Il acquiesce d’un signe de tête, les yeux fixés sur son fils. Il grandit trop vite à son gout, et redoute le jour où sa mère reviendra dans le tableau. Si elle est encore de ce monde. « Tu peux aller faire le bonhomme de neige avec Fafnir et Sveinn si tu veux Noah ! » Il regarde Noah, un peu timide, comme d’habitude. Mais il sait qu’il finira par y aller doucement. « Va, Noah. Je suis là. » d’un signe de tête encourageant, il désigne les enfants à côté. « il grandit trop vite. » l’impression de ne pas complétement en profiter. Ou pas assez. « va falloir que tu me dises comment t’arrives à gérer ta tribu. »
« Comment vas tu depuis la dernière fois ? » il tourne la tête vers Anna, en se souvenant de leur dernière entrevue. Peu de temps qu’il était devenu… ce nouveau lui. Peu de temps qu’il devait cohabiter avec Fenrir. Depuis, si ce n’était pas un cauchemar, ce n’était pas non plus une balade de santé. Les flashs de cette vie passée qui arrivaient violemment, comme les vagues d’une mer déchainée qui se brisent sur les rochers. Il inspire et expire profondément, sans trop savoir quoi dire, ou comment le dire. « quelques problèmes habituels. La vie, j’imagine. M’occuper de noah seul est pas toujours évident. Il réclame régulièrement mon frère. » le regard dans le vide, qui se pose finalement sur son fils. Les deux étaient proches. Enormément. Il sait qu’il n’y a pas que lui qui a souffert de la mort d’Isak. Son fils est juste épargnée de la brutalité des faits. Il pense à Oksana un bref instant, à Sybille qu’il a revu et à … Fenrir. Foutu loup gigantesque qui fout un joli bordel dans sa vie. Et qui lui permettra sans doute de rester vivant plus longtemps que prévu dans cette ville de cinglés. « J’dois encore m’habituer à cette ville. Plus que je le croyais. » les machoires serrées, il tente de se détendre, tourne la tête et pose délicatement sa main sur le ventre de la mère, en espérant que ça ne le gêne pas. Peu importe ce qu’ils ont partagé, leurs ébats, ce geste lui semble plus intime. « Heureusement qu’on a pas remis ça, j’aurais pu croire qu’il était de moi. » qu’il lache, non sans amusement. C’est pas comme s’ils avaient été très prudents lorsqu’ils partageaient les mêmes draps. Surtout lui. « T’en es à combien ? »
«Tu sais tu peux me l'emmener quand tu as besoin de le garder, il s'entend bien avec les enfants et si ça peut te soulager, un enfant de plus ou de moins, je ne suis plus à ça près. Et quand tu auras plus de temps je te dévoilerai mes secrets. » un sourire en coin à ses mots. Il se demande si un peu plus, un de moins s’applique réellement aux enfants. Certes, elle a l’habitude, mais il faut énormément d’énergie pour s’en occuper. Et un en plus est bel et bien une charge de plus. Mais ça semble lui faire plaisir, alors pourquoi pas, ce ne serait pas la première fois. « Je garde ça dans un coin de ma tête » il acquiesce d’un signe de tête, se disant que ça pourrait bien lui simplifier la vie, et surtout le boulot. Il ne se pose pas trop de questions avec Anna quant au bien-être de Noah. Y’a pas à dire, elle a de l’expérience.
Les boutades reprennent vite, et il peut voir ses joues se colorer, rosir légèrement, comme lorsqu’ils se voyaient, d’une manière bien différente. Les joues qui s’échauffaient, devenaient presque écarlates alors qu’elle atteignait son orgasme. Le souvenir l’amuse alors qu’ils sont désormais bien loin de tout ça. Autant lui qu’elle. Elle, sas doute, plus encore, ayant quelqu’un dans sa vie. Lui ? ça va, ça vient. Perturbé, surtout. Tendance à se laisser par charmer par des femmes qu’il ferait mieux d’éviter. « Ca aurait été un roux ou un blondinet, on l'aurait appelé Thorvald ou Ragnar sans aucun doute » cette fois, soren se met à rire en imaginant la scène. En réalité, il s’imagine très mal avec un autre garçon que Noah. Mais ça aurait pu arriver bien plus vite qu’il ne se l’imagine. Il n’avait pas toujours été très regardant niveau protection. Loin de là. « définitivement Ragnar » qu’il répond, large sourire sur les lippes. L’autre aurait constamment été réduit à Thor. Il préfère l’autre héro de toute façon… dans une réalité virtuelle où un môme aurait été conçu. Un de plus à la longue liste de ceux d’Anna.
Alors qu’elle balance le nombre d’enfants, détaillant un peu plus, les yeux du norvégien s’écarquillent un peu plus. Treize. Treize enfants. Ce n’est plus une famille nombreuse, c’est une colonie de vacances. Plus de gosses que pour une équipe de foot. Des jumeaux en route, les enfants de son compagnon… ça commence à faire pas mal. Et il se demande surtout comment elle fait pour tenir le rythme. Et comment son corps peut tenir le coup. Elle doit les enchainer. « Maintenant que je suis loin de la Bratva ça risque de proliférer. » « Parce que tu ne comptes pas t’arrêter là ? » rire nerveux qui s’échappe de sa bouche alors qu’il secoue doucement la tête. « T’as une patience illimitée ? » parce que lui, en aucun cas. S’il est près à tout pour son fils, il n’est certainement pas prêt à avoir dix enfants. Ou même cinq. Sourire en coin qui s’étire et il hausse les épaules. « J’ai rien dit. Mais… bon… va falloir penser à te reposer. » passant son bras derrière elle, il la serre brièvement contre lui, un baiser sur tempe alors qu’il se redresse légèrement et retire son bras. Le temps a bien passé… Plus que ce qu’il ne réalise. « Toujours. » les yeux plissés, la tête qui se tourne, étrangement intéressé… Et curieux. « T’as quelque chose à me dire Anna ? » se tourne un peu plus, les bras croisés sur la poitrine avant qu’il ne jette un bref coup d’œil à Noah, toujours en train de s’amuser. « on aurait parlé de ça y’a quelques mois, je t’aurais surement ri au nez. Plus maintenant. Toi aussi ? T’es quoi ? » Pas de manière franchement plus polie ou politiquement correcte de sortir ça. Pas non plus envie d’utiliser ce don étrange qui lui vrille le crâne pour aller à la pêche aux infos… Déterminer ou une aura, ou peu importe ce que c’est… La bonne vieille méthode fera tout aussi bien l’affaire.
Viltu koma að gera snjókarl? - Jeu 11 Juil - 16:27
Viltu koma að gera snjókarl?
soren & anna
Soren & Annalisa, une histoire qui aurait pu ne jamais voir le jour. Ou qui aurait pu tourner bien différemment. Elle aurait pu ne jamais être mariée. Peut-être même enterrée six pieds sous terre s’il ne l’avait pas aidé. Plein de si hypothétique avec lequel ils referaient de sa vie un possible cauchemar. Au lieu de ça, ils sont assis là, à regarder leurs enfants respectifs. Petites tronches d’amour, reflets d’espoir pour les années futures. C’est du moins ce qu’il espère.
C’est à se demander quand la rouquine va s’arrêter. Un accident aurait été si vite arrivé entre eux. Une mini tête blonde. Ou rousse. Sans aucun doute avec des yeux clairs. Ils ont été si peu précautionneux. Ils se foutaient des règles et ne cherchaient qu’à se faire plaisir. Se demande un bref instant si Noah aurait aimé avoir un frère ou une sœur. Pas qu’il ait des regrets, juste une interrogation. Mais ce n’est définitivement pas pour tout de suite. Et bien rapidement, le sujet s’oriente sur autre chose. Avec si peu de subtilité qu’il ne peut retenir sa question. « Je suis Nerthus, la déesse terre-mère et de la fertilité...Puisque tu es norvégien je pense que la mythologie nordique n'a pas de secrets pour toi. Je suis la reine de Vanaheim.» « Ah » se pince les lèvres, retient un sourire. Si solennel. « Ceci explique… cela. » dit-il d’un geste du doigt, de la rouquine à la bande de marmots. Déesse de la fertilité… Il aurait dû s’en douter. Et peut-être qu’il doit se considérer chanceux –en quelques sortes- de ne pas être le père d’un énième enfant d’anna. Il aurait assumé, mais vu la vitesse avec laquelle ça allait, il était passé entre les mailles du filet. « Si tu es un fils de Thor ou un Ase par pitié attends un peu avant de me tuer d'accord ? » il hausse un sourcil, presque un air dédaigneux à cette question qui manque de faire rugir la bête. Fenrir n’apprécie que très peu cette supposition douteuse. S’il n’est un fils de Thor, il n’en est pas moins l’un des fils de Loki. L’un des monstres engendré par le dieu magicien. Et cette affirmation perturbe toujours autant le norvégien. Ca lui semble si… abstrait. Avoir les souvenirs d’un monde qu’il n’a pas connu, qu’il ne croyait être que des contes pour enfant. Un folklore auparavant glorifié, désormais seulement destiné à faire rêver ou émerveiller. A sa tête, surement comprend-elle que c’est une hypothèse des plus fausses. « Qui es tu alors ? Mythologie nordique aussi je suppose ? » « Ils veulent te tuer ? » instinct de protection activé plus qu’il ne le devrait, sans savoir si c’est Fenrir, ou lui, simplement parce qu’il connait Anna depuis quelques temps maintenant. S’ils n’ont jamais eu de réelle relation, il a froissé ses draps plus d’une fois, l’a fait crier tout autant, et un drôle de lien a finir par se tisser. Il peut désormais l’affirmer, la rouquine fait partie de ses amies. Avec ses origines principalement norvégiennes, l’islandaise visait dans le mile avec le panthéon. Du moins, il partait du principe que tout ça était lié, mais pour ce qu’il en savait réellement… « Fenrir. Alors fils de thor… Pas vraiment. Le monstre a bouffé tout le puissant. Et il s’est fait défoncé par l’un des rejetons. » il essaie d’en avoir l’air détaché, mais la vérité, c’est qu’il ressent un peu trop ce que ressent Fenrir. Sa colère, la douleur d’avoir été prisonnier pendant autant d’année, sa rancune et le gout amer de trahison de ceux qui l’ont élevé. Il a le gout de vengeance sur le bout de la langue, comme si elle était sienne. Peut-être que c’est pour ça que le loup l’a choisi, lui. Pour ce même gout de vengeance qu’ils partagent. « Et… on est combien comme ça ? » déclencher cette pseudo faculté qui lui permet de voir des auras, ou peu importe ce que c’est, n’est pas sans prix ou sans douleur.
« Deux fils de Thor sont venus à Vanaheim, ils m'ont prise par surprise et m'ont égorgée devant mes filles. Tu sais les Ases et les Vanes ça n'a pas toujours été l'amour fou. » perturbé un bref instant de l’entendre se considérer comme la déesse elle-même. Il n’est encore familier avec rien de tout ça. S’il ne sait pas bien la façon dont ça se passe pour la réincarnation des dieux, il sait qu’il n’est pas réellement Fenrir. Ils sont deux personnes, deux entités qui se ressemblent, mais différentes. Sans doute passera-t-il bien plus facilement pour un schizophrène. Mais s’il a les souvenirs de Fenrir, ses émotions, il sait qu’il n’est pas lui. Comme il sait que ce n’est pas vraiment Anna qui a été égorgée. Alors l’entendre à la première personne lui fait un peu bizarre, peu habitué à considérer les choses ainsi. « tu sais… tout ça pour moi c’est vague. Lointain. J’ai ses souvenirs mais… c’est pas moi. » comme une impression que ce n’est surtout pas ses histoires. Evidemment, c’est plus compliqué quand y’a la colère qui l’envahit, quand y’a ses envies de vengeance qui remontent. Souvent l’impression que c’est la sienne. Pourtant, il a déjà assez à faire.
« Il l'a cherché... » il hausse les épaules, toujours en ayant l’impression qu’on lui conte un récit pour enfant, ou un scénario de science-fiction mal ficelé. « ça me parait surtout irréel » pourtant, les souvenirs de Fenrir sont clairs. Et plus que des images qui défilent comme un film, soren en ressent la douleur de chacun d’eux. Ce n’est pas une ligne droite parfaitement claire. Des flash, parfois flous, incomplets. Et ça les rend d’autant plus réels, pourtant, il a encore du mal à y croire. « Les Ases aiment les histoires de monstre, ils les provoquent, je leur ait souvent reproché ça. » « t’imagines pas à quel point ton ‘je’ est perturbant. C’est pas vraiment toi qui ne les aime pas ? C’est… l’autre ? »
Mais c’est à se demander combien ils sont. C’est comme si chaque personne qu’il croise semblait être dotée d’une aura divine. Déesse, dieu, monstre, héro, et dieu sait quoi d’autre. Il était prêt à parier ne pas être au bout de ses surprises. « La plupart sont nichés à la Bratva, notamment tyr... » il soupire en pensant à Wolfgang, connaissant sa véritable nature depuis quelques temps maintenant. S’il avait su… S’il avait su depuis le début ce que même ses proches étaient. Mais il avait préféré croire que les histoires de son grand père n’étaient que les racontars d’un vieux adorable mais sénile. « Je sais. On se connait… Depuis longtemps. Histoire familiale. » qu’il lache brièvement. Un ami de longue date, professionnel et amitiés entremêlées entre leurs deux familles depuis quelques temps.
« Ça ne me plait pas que le panthéon nordique soit soumis à la Bratva, j'ai l'impression que nous pourrons jamais retrouver l'équilibre d'Yggdrasil si on ne se concentre pas sur nous-mêmes au lieu de servir les slaves.» il plisse le nez, secoue doucement a tête aux mots d’Anna. « Ecoute, pour moi tout ça, c’est… surréel. A part pour des questions strictement personnelles, j’me fous de la bratva. Ou des panthéons. J’suis pas lui… Un peu, mais j’en sais… » il soupire, se pince l’arête du nez sans pour autant quitter Noah du regard. « ça me semble… d’un autre monde. C’est pas moi. J’ai pas besoin de retrouver un équilibre quelconque… et je crois que lui non plus. J’veux juste faire ma vie. Alors s’ils s’entretuent… je m’en fous » il se rend compte de son discours un peu… distant. Mais il a du mal, et au fond, il ne souhaite sans doute pas que ça change tant que ça.