AccueilAccueil  tumblr  Dernières imagesDernières images  RechercherRechercher  MembresMembres  GroupesGroupes  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
FORUM FERME
Le Deal du moment : -40%
Tefal Ingenio Emotion – Batterie de cuisine 10 ...
Voir le deal
59.99 €

Fortress (Cian)

 :: abandonnés
Invité
Anonymous
Fortress (Cian) Empty
Fortress (Cian) - Sam 31 Aoû - 22:44

Fortress

Cian Scully & Delilah Sulwyn
You wander through the darkness of wilderness behind your eyes. I know you're afraid but you gotta move on. Every fortress falls, it is not the end, it ain't if you fall but how you rise that says who you really are. So get up and go through, if ever your fortress caves you're always safe in mine.

Le climat tendu qui régnait à Arcadia rendait un peu tout ses habitants à cran. La nouvelle relayée par les médias n'avait pas échappé à l'avocate : un crime sanglant et inquiétant avait eu lieu il y a quelques jours de cela. Une jeune femme mutilée puis laissée à la vue de tous sur le parvis de la mairie … Se contentant simplement des articles de journaux, Delilah avait suivi cette affaire de loin, inquiète, comme tout le monde. Entre les violences des rues et les crimes sordides, la justice n'avait pas de quoi chaumer. Attraper le coupable semblait être l'objectif numéro un des forces de police et du Maire, il n'y avait donc plus qu'à espérer. Toute cette cohue et ce battage médiatique autour de ce mystère ignoble n'avait fait qu'empirer les tensions que la galloise percevait au quotidien au cabinet où elle travaillait. Alors lorsque la blonde reçut des menaces de mort violentes du mari d'une de ses clientes, ses patrons imaginèrent tout de suite le pire et firent appel à une agence de sécurité pour protéger leur frêle avocate de possibles coups bas. Le garde devait arrivé aujourd'hui en fin de journée, les mails incendiaires et glauques datant de la veille. Buter son chat, mettre le feu à son appartement entre autres exemples, tels avaient été le registre des menaces en question. Lylah aurait été effrayée si seulement elle avait eu un chat mais ce n'était pas le cas. Ce n'était en effet pas la première fois que ce genre de chose désagréable lui arrivait, avec le temps cela rentrait petit à petit dans son quotidien, ce qui était plutôt triste à admettre. Malgré toutes ces autres fois, jamais rien ne lui était arrivé, jamais. Peut-être était-ce le garde du corps personnel employé pour ces occasions qui dissuadait les plus belliqueux ? Peut-être était-ce simplement des menaces dans le vents pour décharger sa colère sur l'instant ? La galloise penchait plus pour la deuxième option. Elle était la cause de beaucoup de malheurs après tout; perte de la garde des enfants, séparation à vie, interdiction d'approcher une personne qu'on est sensé aimer, créatrice de foyers désunis pour toujours … Elle les comprenait parfaitement ces intimidations. Mais ne les cautionnait pas pour autant.

La journée était passée sans soucis au cabinet Lewis & Dunn, enfermée dans son bureau Delilah avait reçu ses clients comme si rien était, avait planché sur ses dossiers en cours comme elle l'aurait fait n'importe quel autre jour. Puis vers la fin de l'après-midi elle se souvint que quelqu'un devait certainement l'attendre. Relevant le nez de ses papiers et de son écran d'ordinateur, le silence dans lequel était plongé la pièce se dissipa quelque peu. Elle pouvait entendre des hommes parler, elle reconnaissait d'ailleurs l'un de ses patrons. Discutait-il ainsi depuis longtemps ? À vrai dire, absorbée par son travail fastidieux, Lylah n'avait rien remarqué jusqu'à cet instant. Elle se leva alors et ouvrit la porte de son bureau, fit les quelques pas qui séparait son antre du hall d'entrée du cabinet. Elle pu voir Monsieur Dunn faire le brin de causette avec le futur gardien de sa sécurité personnelle. « Je n'avais pas fait attention à l'heure, j'espère que ça ne fait pas très longtemps que vous poireauté ici Cian. » Fit-elle de sa voix douce avec un mince sourire en s'approchant des deux hommes, elle tendit sa main à l'agent afin de le saluer. Ce n'était pas la première fois que Cian Scully aurait à veiller sur la galloise, ils avaient fini par s'apprivoiser d'ailleurs à force. Mais devant ses patrons Lylah n'aimait pas être familière alors elle respectait les protocoles et les étiquettes, surtout parce qu'ils avaient dépensé de l'argent en conséquence pour la protéger elle. Maître Lewis et Maître Dunn étaient tout deux plutôt vieux jeux et avaient toujours tendance à radoter. La blonde s'en voulait alors d'avoir laissé Cian entre les mains de l'un d'eux, même pour quelques minutes. L'homme aux yeux bleus était le directeur de l'agence à laquelle le cabinet avait l'habitude de faire appel lorsqu'il était question de faire surveiller de près un client ou un employé pour sa sûreté, l'avocate n'aurait donc pas pensé avoir affaire à lui mais elle était contente de devoir composer avec quelqu'un qu'elle connaissait un tant soit peu. « Je vais chercher mes affaires et on pourra débarrasser le plancher pour aujourd'hui. » Annonça-t-elle alors après cette brève entrevue. Le directeur passé simple garde rapproché, la blonde l'avait rencontré dans les mêmes circonstances : il avait eu à s'assurer que l'ex-mari de Delilah ne l'approche pas, que ce soit avec de bonnes ou de mauvaises intentions. C'était le grand frère de l'avocate qui l'avait engagé alors et depuis, satisfaite de ses services, elle avait recommandé son agence à ses patron lorsqu'il a été question de tenir à distance des clients de leur moitié pas toujours sympathique ou des témoins d'affaires importantes. La douce femme fit claquer ses talons dans le sens inverse duquel elle était venue et partit, comme elle l'avait dit, prendre ses biens et tout éteindre avant de revenir à nouveau.

Son blazer et son attaché-case à la main, Lylah fut rapidement de retour dans le hall où le deuxième patron avait eu le temps de faire son apparition et certainement de saluer à son tour Cian. L'avocate arriva alors à la rescousse avant que les deux maîtres ne se jettent dans leurs divagations habituelles sur l'actualité et la politique. Saluant ses patrons ainsi que la réceptionniste du cabinet, la femme se dirigea vers la porte, plus aucun client n'attendait après eux depuis un moment déjà. Il allait leur falloir rejoindre le parking sous-terrain où Lylah était garée. Elle avait pris l'habitude de vérifier l'état de ses pneus avant de s'installer au volant, une mauvaise surprise l'avait déjà attendue une fois mais à part des lacérations au couteau dans l'épais caoutchouc, personne n'avait encore jamais tenté d'atteindre à sa vie directement. Excepté son ex-mari bien sûr. Cian de son côté devait également faire des vérifications mais la blonde ne se sentait pas en danger, pas plus que d'habitude en tout cas. Elle s'attendait à ce que cette garde rapprochée se termine comme toutes les autres : avec aucun incident. Le moteur en marche la berline grise se mit en route pour l'historic district où se trouvait le loft de l'incarnation discrète de Branwen. Pendant le trajet cette dernière échangea bien entendu quelques banalités avec son passager, se décoinçant un peu, lui promettant de lui faire lire les mails qui justifiaient sa présence une fois qu'ils seraient arrivés. Bien sûr encore une fois ses premières pensées avaient été que tout cela n'étaient absolument pas nécessaire mais l'affaire de la victime mutilée exposée à la mairie lui revint en tête et elle ne put nier qu'un peu de compagnie, surtout lorsque celle-ci était faite pour la protéger était finalement peut-être la bienvenue par ces temps … Une fois cornucopia district quitté la route se fit sans problèmes jusqu'au vieil immeuble à la jolie façade où logeait maître Sulwyn. Elle laissa Cian prendre les devants, se contentant de déverrouiller les portes du hall à l'aide de son badge. Le vieil ascenseur grinça comme à son habitude durant la montée jusqu'à l'avant-dernier étage du bâtiment. Pas d'odeur de cramé ? C'est que tout devait être en ordre.
Revenir en haut Aller en bas
an riocht
Cian Scully
BLAZE : thinkky
CREDITS : (c) jenesaispas ! / signa (c)excelisor & vocivus / gif : Emi ♥ / aes : Astrid mon bb ♥
FACE : James Mcavoy
DOLLARS : 2327
SACRIFICES : 242
PORTRAIT : Fortress (Cian) Tumblr_p2b4i49j1M1vuenkbo1_400
ANNEES : (quarantaine) qui file, qui s'effrite, qui le voue à la solitude.
CŒUR : (Célibataire), se perd dans les draps d'autres êtres.
RÉINCARNATION : (Cassandre), oracle maudite de Troie, celle dont les visions étaient conspuées et pourtant véridiques.
FACTION : (Royaume), chevalier qui oublie ses coups de sang sur le ring, se fout des jeux de mafias.
OCCUPATION : (Directeur d'une agence de sécurité), ex-militaire ayant perdu son âme à la guerre, s'en sort aujourd'hui enfin. (Mécène), regard porté sur l'Art maintenant que les billets sont fourés dans son compte en banque.
GENÈSE : Souvenirs épars de celle trahie, donnée en trophée de guerre, tuée.
RUNNING GUN BLUES :

the head is too wise. the heart is all fire.[i]
Fortress (Cian) 1l2t
[i]Beware, beware. out of the ashes they rise with their feral stare

Fortress (Cian) Vi8f

Fortress (Cian) Pqx1
hell, and to a place I come where nothing shines. I hope you were still here little sister...

Fortress (Cian) Nngj

an riocht
Fortress (Cian) Empty
Fortress (Cian) - Lun 18 Nov - 0:31

Fortress


So are you gonna die today or make it out alive?
You gotta conquer the monster in your head and then you'll fly
Fly, phoenix, fly



- - - - - - - - - - -

CIAN SCULLY & DELILAH SULWYN


Une nouvelle mort.

Une nouvelle vie ôtée d’un simple geste. Rapidement sur internet s’étaient retrouvées les vidéos de surveillance de cette nuit-là. Une gorge tranchée, d’un geste si méticuleux, si nonchalant… La personne avait l’habitude de ce type de meurtres, sans aucun souci. Quelques jours seulement étaient passés, et jamais Cian n’avait eu autant d’appels à gérer. Sa secrétaire était débordée, un second était arrivé en renfort, et les heures supplémentaires n’étaient plus comptées depuis l’incident. Comme quoi, rien ne valait l’assassinat d’un homme politique, riche et puissant, pour relancer les affaires. Et cela devait être le cas chez ses concurrents aussi, bien qu’il s’en moque éperdument. Depuis le temps, il avait arrêté de regarder par-dessus son épaule où en étaient les autres. S’ils étaient bons, ils marchaient devant lui après tout. Et il lui fallait ne jamais les lâcher du regard, pour un jour pouvoir les dépasser. Il était fait dans ce bois-là Cian, de ceux qui avaient appris l’horreur de la nature humaine, de ceux qui avaient connu la déchéance, avant de pouvoir avoir la paix. En réalité, l’avait-il actuellement ? Le monde était sur le point de s’écrouler. A moins que les images transmises par Cassandre étaient celles de son passé ?

Un regard sur l’horloge, et il se leva. Il était temps pour lui de partir, d’aller à sa propre mission de protection. Ce n’était pas tous les jours que le patron lui-même se devait d’en assurer une, mais la demande était assez particulière. C’était une ancienne cliente, et pour cela, il savait qu’il devait dégager du temps. Ca, plus des liens purement mafieux, des bruits de couloirs qu’il avait entendus. Lointains, pour celui qui ne cherchait pas à s’impliquer, mais présents tout de même. Alors, il pouvait bien en profiter pour se mettre au service de sa faction… Les doigts vérifièrent la présence de son arme de poing, et des lames, multiples. Tout de noir vêtu, une veste de cuir par-dessus la tenue, il donnait plutôt l’impression d’être un biker qu’un garde du corps. Et c’était le but, se fondre dans la masse.

Il ne lui faut qu’une dizaine de multiples pour atteindre le cabinet d’avocats, être accueilli par l’un des chefs. Le ton se voulait professionnel, l’échange succinct, mais Delilah prenait son temps. Cela ne le dérangeait pas le moins du monde, lui permettait de creuser la personnalité des premiers suspects en cas d’attaque. Après tout, le danger pouvait venir de son entourage direct, autant s’assurer dès à présent qu’aucun ne chercherait à l’éliminer…

La jeune femme finit par s’approcher, une main tendue, qu’il serra sans attendre, professionnalisme oblige. « Ne vous inquiétez pas, nous sommes tous très occupés en ce moment, je comprends. » Il n’allait pas lui avouer que cela lui permettait de baliser la protection par la même occasion. Secret professionnel, il ne révélait que peu ce qu’il faisait, et surtout de la façon dont il le faisait. « Très bien, je vous attends. » Il remit sa veste correctement, adressa un signe de tête au second avocat qui l’avait rejoint. Simple salutation, avant que Delilah ne revienne, comme pressée. L’œil avisé de l’héroïne ne manqua pas de prendre en compte ce comportement, comme si la jeune femme était dérangée qu’il puisse se retrouver seul avec les deux hommes… Dernières salutations pour la soirée, et les voilà partis en direction du parking. Le regard balaya les environs, et une fois arrivés à la voiture, il entreprit d’en surveiller les moindres recoins. Aucune odeur de poudre, aucune poussière déplacée, aucun fil, et une fois le capot ouvert, rien qui ne pourrait mener à une explosion fortuite. « Nous pouvons y aller. »

Les échanges étaient cordiaux, moindres. Pour l’instant, Cian se concentrait sur sa mission, restait professionnel, attendait de voir ce qui l’attendait. On ne savait jamais, tout pouvait dégénérer au moment où le calme revenait…

Immeuble déverrouillé, il passa devant Delilah, attendit l’ascenseur avec elle, mais demanda les clefs pour pénétrer dans l’appartement avant elle. La main libre avait déjà libéré l’arme de son holster, seule la sécurité restait, pour éviter qu’un coup malencontreux ne parte… Il ne lui fallut pas plus de dix minutes pour faire le tour de l’appartement, où personne ne l’attendait, tout comme aucune bombe n’avait été posée. Il revint à la porte d’entrée, détaillant Delilah. « Tout me semble être en ordre, vous pouvez reprendre possession de votre appartement. » Devoir vivre avec un garde du corps pouvait rapidement devenir désagréable. Lui-même était incapable de dormir si une autre personne était présente dans l’appartement. Un traitre pouvait se cacher derrière un visage familier, il était bien placé pour le savoir… « Si je peux voir les mails désormais. Avec les derniers événements, on ne sait jamais si un fou décidait de reproduire ce qu’il a vu… » C’était le souci des psychopathes. A voir la réaction des médias sur cette affaire, certains pourraient vouloir le reproduire. Donc, si elle avait reçu des menaces de la sorte, lui avait besoin de le savoir. « Ce n’est pas ton ex-mari qui est de retour ? » Le tutoiement revint, une fois la porte refermée. La précédente mission fut évoquée, pour s’assurer que le danger ne venait pas de là. « Je peux m’en charger si besoin. » Pas définitivement voyons… Du moins était-ce ce qu’il voulait faire croire. « Les avocats avec qui tu travailles avaient l’air de s’inquiéter en tout cas. » Il se glissa jusqu’à la fenêtre du séjour, détaillant la vue d’Arcadia d’ici. Ou cherchant un possible attaquant…


 


HJ:
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Anonymous
Fortress (Cian) Empty
Fortress (Cian) - Mar 21 Jan - 18:35

Fortress

Cian Scully & Delilah Sulwyn
You wander through the darkness of wilderness behind your eyes. I know you're afraid but you gotta move on. Every fortress falls, it is not the end, it ain't if you fall but how you rise that says who you really are. So get up and go through, if ever your fortress caves you're always safe in mine.

Les patrons de Delilah avaient tendance à beaucoup dramatiser la situation. Parfois elle les soupçonnaient d'être assez sexistes, ne la voyant certainement que comme une demoiselle en détresse à protéger, incapable de se défendre ce qui était plutôt insultant. Ils étaient des pères de famille cinquantenaires ainsi que des bourreaux de travail, posant un regard quelque peu désuet sur la société actuelle qu'ils voyaient s'effondrer sans la comprendre. Aussi était-ce pour cela qu'elle ne voulait pas infliger à Cian un entretient avec les deux hommes en même temps, ils y auraient passé la soirée. Heureusement le garde du corps n'en voulu pas à l'avocate pour le retard qu'elle prit à l’accueillir et ils purent se mettre en route sans plus perdre de temps, laissant derrière eux le cabinet Lewis & Dunn.

Une fois au garage le professionnel inspecta chaque recoin de la voiture de la blonde avant qu'ils ne puissent l'utiliser. Scully ne ressemblait pas à un garde, avec sa veste en cuir il pourrait passer pour un homme lambda dans n'importe qu'elle foule. Il n'y avait que la couleur de ses vêtements qui pouvait peut-être révéler sa fonction mais ce serait faire preuve de bien trop de chance ou d'une capacité de déduction hors du commun que d'en arriver à cette conclusion en un seul coup d’œil superficiel. De cornucopia à l'historic district, le trajet fut bref et durant les quelques arrêts forcés provoqués par les aléas de la circulation, les deux adultes se permirent d'échanger quelques mots. Ils n'étaient pas amis mais partageaient plus que de n'être de simples connaissances. Il aurait été difficile de mettre une étiquette sur leur lien à vrai dire alors Lylah ne s'y était jamais risqué : Cian était l'un des rares à Arcadia à être au courant des conditions du divorce de la galloise, à avoir une idée de ce qu'elle a traversé, à connaître la face cachée de son ex-mari là où tout le monde se faisaient berner à ne voir qu'un charmant et sympathique professeur d'université. Cela aurait pu rester sur le plan totalement professionnel entre eux mais Lylah ayant eu du mal à laisser entrer un inconnu dans sa vie à l'époque, elle ne put s'empêcher de chercher à connaître son garde du corps. Malgré cela elle pensait avoir glané que des informations légères lors de ces anciennes surveillances alors que lui connaissait son secret le plus honteux, le pire souvenir de son passé. Lorsqu'elle l'observait elle pouvait sentir son instinct lui dire qu'il y avait bien plus qui se terrait sous cette carrure solide mais elle n'osait l'importuner avec cela, par peur d'aller trop loin.

Le bâtiment dans lequel ils rentrèrent paru, de l'extérieur, sans danger particulier. Mais cela c'était à Cian de le déclarer après une vérification minutieuse. À la demande du garde du corps, la femme lui confia les clefs de son appartement haut perché. Il déverrouilla puis ouvrit la porte d'entrée calmement, sans un bruit, prêt à dégainer son arme en un éclair si besoin. Les minutes s'écoulèrent où l'avocate resta en retrait sur le palier avant que l'homme en noir ne lui dise que tout était normal et sécurisé. La déesse ne s'attendait pas à ce que ce soit différent. Ce n'avait été que des menaces, rien de plus, comme d'habitude. Faire déplacer Monsieur Scully pour cela était inutile et cette pensée ne voulait pas quitter son esprit. Alors elle espérait qu'être payé pour rien n'ennuyait pas trop le patron de l'agence qui s'était déplacé en personne pour ça … Delilah pénétra enfin ses quartiers. Le loft était grand pour une personne seule, à vrai dire la femme habitait ici parce qu'elle trouvait ce vieil immeuble joli et aimait la vue. Elle n'avait pas besoin d'autant de place, d'une si grande penderie malgré ses nombreuses paires de chaussures. Au moins elle pouvait recevoir sans se soucier de se faire marcher dessus ou de ne pas laisser assez d'intimité à ses invités. L'homme armé avait pris l'habitude de dormir dans le salon, sur le canapé déplié alors que l'avocate lui avait proposé la chambre d'amis. Sans doute que la proximité avec la baie vitrée du balcon et surtout la porte d'entrée y était pour quelque chose. Elle retira son caban et le déposa sur le porte-manteau, laissant son attaché-case sur la table-bar de la cuisine ouverte. Dans son environnement, dans ce petit cocon qui pouvait paraître un peu froid et vide, elle se sentait toujours à l'abri et plus à l'aise. La décoration était épurée et n'appartenait à aucun style en particulier. La galloise amassait seulement des choses qu'elle aimait bien, sans trop se soucier de l'harmonie que cela pouvait susciter ou non, lui rappelant un peu l'environnement dans lequel elle a eu la chance de grandir. Cian entra tout de suite dans le vif du sujet et demanda à jeter un coup d’œil aux fameux mails de menace. La blonde leva l'index et acquiesça, comme si toute cette histoire venait juste de lui revenir en mémoire. Elle ôta ses talons aiguilles et se dirigea vers sa chambre à coucher. Une fois là-bas elle y déposa sa paire d'escarpins avec les autres et s'empara de son ordinateur portable qui traînait sur la couette de son lit défait. Tout en se redirigeant vers le salon elle ouvrit la machine et l'alluma, marchant pieds-nus sur le parquet.

L'ordinateur opérationnel elle le plaça sur la table basse du salon, s'assit sur le canapé et accéda à sa boite mails. Ils étaient mis de côté, attendant sagement, tous lus. Il y en avait plus d'une dizaine, envoyés en l'espace d'un jour et d'une nuit. « Ce n’est pas ton ex-mari qui est de retour ? » Les prunelles claires de Lylah se détachèrent de l'écran pour regarder le garde et elle afficha un sourire. À présent qu'ils étaient à l'abri des regards, dans un espace privé, chez elle, le « tu » sembla plus naturel et bienvenu. « Ô le connaissant il ne se serait pas embêté avec de simples mails. » Répond-t-elle les lèvres toujours étirées. Maintenant qu'elle était parvenue à se débarrasser de lui, elle réussissait à évoquer ce diable pour lui cracher allègrement dessus ou bien se foutre de lui, même si elle n'irait pas jusqu'à aller le chercher en personne pour cela, loin de là. Non William serait directement venu toquer à sa porte certainement. « Je peux m’en charger si besoin. » Ajouta alors le professionnel. La bouche de l'avocate s'étira d'avantage alors qu'elle détourna le regard pour se concentrer à nouveau sur son ordinateur. « Ça je n'en doute pas. » Fit-elle totalement sincère et surtout amusée par cette proposition à laquelle elle fut trop gênée pour dire merci. Cian était une personne de confiance et surtout très doué dans son travail, alors il serait sans doutes en effet la première personne à laquelle la déesse penserait si jamais il lui venait l'idée de supprimer définitivement de sa vie ce vieux cauchemar. Elle soupçonnait son ex-mari d'avoir quitté Arcadia de toutes façons. Il était sorti de prison depuis un an déjà et elle n'avait jamais eu de ses nouvelles ni ne l'avait revu depuis sa condamnation. C'était un fantôme du passé et elle espérait qu'il le reste. « Les avocats avec qui tu travailles avaient l’air de s’inquiéter en tout cas. » La galloise reprit son sérieux avant de hausser les épaules. « Comme tu l'as dit, avec ce qui se passe en ce moment, ils ont tendance à être tendus … Mais ils s'inquiètent outre mesure je pense, comme d'habitude. » Elle en tout cas n'était pas aussi préoccupée qu'eux et ça se voyait. Comme ce n'était pas la première fois que ça lui arrivait, la femme de loi s'attendait à ce que ça se termine de la même manière que les fois précédentes : sans aucun incident et avec une aggravation du cas de la personne accusée. Peut-être prenait-elle trop ça pour acquis, après tout il suffisait d'une exception pour que ce soit la catastrophe.

Le premier mail de menace affiché sur son écran, elle s'écarta de la machine pour le tourner vers l'irlandais qui s'était posté à la fenêtre. « Voilà les poèmes en questions. » Dit-elle avant de se lever et de passer derrière la table haute de sa cuisine. Elle se servit un verre d'eau puis en proposa un à son invité forcé : « Tu veux quelque chose à boire ? » Ô elle ne lui proposait pas de l'alcool cela va de soit, mais de l'eau, du sirop ou bien un jus de fruit. L'effervescence qui animait les journaux et autres médias pouvaient en effet monter très vite à la tête de certains. Des personnalités se révélaient sous leur vrai jour, embrassant ce chaos ambiant sans se soucier des conséquences, les forces de polices étant quelque peu débordées. Cian pouvait alors lire à loisir les mails incendiaires qui avait été adressés à maître Sulwyn. L'homme ne tarissait pas d'éloges au sujet de l'avocate, la traitant de tous les noms possibles et détaillant avec une précision malsaine les dommages qu'il aimerait causer autant à sa vie qu'à son corps. C'était ce qui était étrange en soit, se dire que quelqu'un avait songé à tout cela et ne s'était pas simplement arrêté à les penser mais les avait imaginées, décrites, avec beaucoup trop de vraisemblances pour que ce ne soient que de simples lubies ou pulsions passagères. Mais ça Delilah ne le comprenait pas. Elle but plusieurs gorgées d'eau avant de parler un peu du gars en question, suspect principal de la liste. « Il s'appelle David Gifford, c'est un alcoolique notoire qui bat sa femme et occasionnellement ses enfants. » On pouvait donc comprendre sans mal que sa compagne ait demandé le divorce. Mais voir ainsi partir sa famille semblait rendre fou David qui aimait avoir le contrôle sur sa descendance et l'âme à laquelle il s'était lié pour toujours, normalement. Sauf que les gens ne peuvent être des propriétés, on ne peut pas appartenir à quelqu'un, marié ou pas, ce temps-là est heureusement révolu. Lui avait du mal à tourner la page. « Je compte l'envoyer faire un tour en prison et lui faire payer une pension assez lourde. » Voilà pourquoi la Sulwyn était son ennemi numéro un, ce qui pouvait se comprendre d'ailleurs. « Il travaille dans le bâtiment si je me souviens bien. » Fit-elle en creusant au fond de sa mémoire avant de déposer son verre à moitié vidé sur le comptoir. Elle n'avait croisé cet homme que peu de fois mais à chaque fois son sang n'avait fait qu'un tour face à la blonde. Il était impulsif et sanguin, c'était ce qui le rendait potentiellement dangereux.

HRP:
Revenir en haut Aller en bas
an riocht
Cian Scully
BLAZE : thinkky
CREDITS : (c) jenesaispas ! / signa (c)excelisor & vocivus / gif : Emi ♥ / aes : Astrid mon bb ♥
FACE : James Mcavoy
DOLLARS : 2327
SACRIFICES : 242
PORTRAIT : Fortress (Cian) Tumblr_p2b4i49j1M1vuenkbo1_400
ANNEES : (quarantaine) qui file, qui s'effrite, qui le voue à la solitude.
CŒUR : (Célibataire), se perd dans les draps d'autres êtres.
RÉINCARNATION : (Cassandre), oracle maudite de Troie, celle dont les visions étaient conspuées et pourtant véridiques.
FACTION : (Royaume), chevalier qui oublie ses coups de sang sur le ring, se fout des jeux de mafias.
OCCUPATION : (Directeur d'une agence de sécurité), ex-militaire ayant perdu son âme à la guerre, s'en sort aujourd'hui enfin. (Mécène), regard porté sur l'Art maintenant que les billets sont fourés dans son compte en banque.
GENÈSE : Souvenirs épars de celle trahie, donnée en trophée de guerre, tuée.
RUNNING GUN BLUES :

the head is too wise. the heart is all fire.[i]
Fortress (Cian) 1l2t
[i]Beware, beware. out of the ashes they rise with their feral stare

Fortress (Cian) Vi8f

Fortress (Cian) Pqx1
hell, and to a place I come where nothing shines. I hope you were still here little sister...

Fortress (Cian) Nngj

an riocht
Fortress (Cian) Empty
Fortress (Cian) - Ven 10 Avr - 15:33

Fortress


So are you gonna die today or make it out alive?
You gotta conquer the monster in your head and then you'll fly
Fly, phoenix, fly



- - - - - - - - - - -

CIAN SCULLY & DELILAH SULWYN


Cela faisait quelque temps qu’il n’avait pas repris son rôle de garde du corps. Pourtant, même après un an, rien n’avait entaché sa vigilance, et Cassandre lui offrait même une vision supplémentaire de son environnement. Il faisait attention aux comportements, percevait les potentielles attaques ou surtout les personnes étranges. Dans une ville comme Arcadia, ce type de talent était autant une bénédiction qu’une malédiction. Tout le monde avait quelque chose à se reprocher dans les sombres ruelles. Tous avaient une personne à descendre, à éliminer. Heureusement, en cette douce fin de journée, personne ne souhaitait s’en prendre à Delilah. L’arme resta donc bien au chaud sous la veste en cuir. Tant mieux, ce n’était pas dans les envies du jour de l’irlandais de faire couler le sang. Puis face à la jeune femme, il préférait éviter. Non pas qu’il la pensait douillette et incapable de supporter la vue de la mort cependant, il n’avait pas beaucoup envie d’apparaître comme la Faucheuse. Il l’avait tant été par le passé, avait tant déçu de personnes à cause de cela… Sa sœur lui aurait dit de ne pas s’en faire mais elle était morte voilà quelques années. Et il l’avait appris… Si tard. Ce n’était pas le moment d’y penser, la protection de Delilah passait en priorité, encore plus par rapport au passé et aux regrets.

A côté de la fenêtre, il avait une vue magnifique sur le quartier. L’appartement était situé dans les étages, avec le travail de Delilah, cela ne l’étonnait guère. Les moyens ne devaient pas manquer, même si elle avait eu de nombreux soucis personnels. Enfin, nombreux peut-être pas, mais assez graves pour que l’irlandais soit missionné par le frère, inquiet des actions que pourrait prendre l’ex-mari. Il n’avait pas eu l’autorisation de l’éliminer à ce moment-là, mais peut-être aurait-il dû… « Je préfère qu’il soit stupide et commence par des mails. » Au moins, il aurait le temps d’intervenir. « Néanmoins, s’il rôde non loin de chez toi, n’hésite pas à me prévenir. » Même si ça le fait arrêter un rendez-vous, ça ne le dérangerait pas. Le business avec de gros clients attendait. La vie valait plus qu’une poignée de dollars. Et même avec son éthique brisée, il y avait encore une petite flamme dans le fond de son cœur. Il sauverait ceux qui l’emportaient, au prix de son entreprise. Enfin, ils étaient suffisamment peu pour que celle-ci s’en sorte s’il doit abandonner quelques clients.

Il se détacha de son mur, se rapprocha de Delilah et de l’ordinateur. Les mails l’aideraient à mieux comprendre et situer l’origine du problème. « Je peux comprendre leurs intentions. On ne sait jamais avec les fous qui rôdent, l’un d’entre eux pourrait être inspiré pour passer à l’acte. » S’il ne voulait pas inquiéter Delilah, il ne pouvait pas non plus mentir sur la réalité de leur monde actuellement. Avec les morts qui s’accumulaient, la violence qui se déchaînait… c’était comme les terroristes. Ca donnait du courage de voir qu’un autre réussissait. Et lui refusait de perdre quelqu’un parce qu’il n’avait pas voulu prendre une menace au sérieux. « Et j’aurais tendance à être un peu comme eux aussi. » Après lui, c’était aussi une déformation professionnelle, à voir le mal partout, même là où tout allait bien. Un simple mot, un simple geste pouvait signer la fin dans son métier. Alors, il faisait attention, s’attardait sur tout. Ce n’était pas tant qu’elle était une femme, qu’il aimerait se dire. Pourtant, il y avait un peu de ça. Un besoin de protéger comme il n’avait jamais pu le faire avec sa famille, sa sœur, pendant longtemps.

La machine tournée dans sa direction, il entreprit de commencer sa lecture, déclinant avec un léger sourire les boissons proposées par l’avocate. Le regard s’attardait sur les lettres, sur la douceur des poèmes envoyés. Un soupir quitta ses lèvres, quand il se rendit compte de la stupidité de l’homme. « Il n’a même pas tenté de cacher son identité ? » Comment pouvait-il être aussi con ? « Je ne pense pas qu’il sache comment fonctionne les procès. » Evidemment qu’il allait juste s’enfoncer avec tant de preuves. « En tout cas, s’il est capable de réaliser ce que son imaginaire décrit, tu es en danger. » Tant que cela restait des fantasmes, c’était dérangeant mais pas dangereux. S’il voulait mettre cela en application… Delilah y risquait sa vie.

Il l’écouta parler un peu de l’autre, de cet homme qui menaçait de s’en prendre à elle. « Et psychologiquement, tu le penses stable ou pas ? » Non pas qu’il désirait que la folie soit une circonstance atténuante cependant, si tel était le cas, la protection serait différente, pour s’adapter à une attaque potentielle à tout moment. Encore une fois. La folie des Hommes ne cesserait de l’étonner. « Il n’a pas un avocat de son côté aussi ? » Il tentait d’explorer une autre piste soudainement. Car si l’homme en lui-même était stupide, il pouvait très bien voir sa colère guider par quelqu’un. Quelqu’un d’assez manipulateur pour tenter de supprimer une rivale en affaires. Oui, Cian pensait potentiellement à un autre avocat, dans la même branche que Delilah. Ce serait tiré par les cheveux, néanmoins, il avait vu pire… Malheureusement.

 
Revenir en haut Aller en bas
Fortress (Cian) -

Revenir en haut Aller en bas

Fortress (Cian)

 :: abandonnés
 Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1

Sauter vers: