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Deep Shadow | Anton

 :: abandonnés
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Deep Shadow | Anton - Mar 28 Avr - 19:00


Deep Shadow
My fingers claw your skin, try to tear my way in. You are the moon that breaks the night for which I have to howl



Je relance le générateur de secours. Je commence à me faire à l’odeur de fioul. C’est le seul moyen d’avoir accès à un minimum de modernité. J’ai l’impression que le moindre textile présent dans mon loft sent l’essence. Il faudra que je pense à tout laver une fois tout ça finit. Parce que cela va forcément revenir. On ne peut pas nous laisser comme ça. Je suis sans nul doute une fille un peu trop connectée. Il faut dire qu’il faut être à l’aise avec l’outil informatique pour être à même de pirater les meilleures alarmes de la ville. Et pour avoir accès à l’informatique, on sait tous qu’on a besoin d’électricité. Oh, les plus riches ont des générateurs de secours, donc je souffre pas de la peine capitale, ne sont pas lésés.

Mon mobile semble être assez chargée. Je suis presque sûre que pour récupérer ce manuscrit il faudra pirater une alarme dernier cri. C’est une espèce de collectionneur d’arme qui détient ce livre ancien. J’en ai besoin. J’en ai besoin parce qu’il détient peut-être des réponses sur les récurrences, sur Nous. Le souci c’est que ce n’est pas entre les mains d’un collectionneur humain que ce genre d’ouvrage doit-être mais entre les mains du Royaume, entre mes mains notamment. Peut-être que je peux trouver un moyen et faire sortir la déesse en moi… la foutre dans le corps d’un volontaire et être libre de tout ce merdier qui m’arrive depuis que j’ai atteint la puberté.

Dernières vérifications. J’enfouis mon matériel dans un sac à dos sombre. J’éteins tout chez moi, je laisse simplement tourner le poêle à bois pour ne pas avoir trop froid en rentrant. La nuit est déjà là, elle sera ma meilleure compagne pour cette aventure. Nul doute que Mia n’apprécierait pas cette petite escapade nocturne. Les temps qui courent sont compliqués, similaires à ceux d’une nouvelle dictature. On pourrait se croire dans un roman dystopique.

Je vais devoir faire attention à la police. Le couvre-feu est activé et personne n’est censé sortir la nuit. Je me faufile à la perfection. Bon, d’accord je ne suis pas la reine des ombres, mais j’ai appris à être parfaitement invisible.

Je quitte ma demeure. Ce loft… enfin, je devrai dire, cet ancien entrepôt du Royaume que l’on me prête. J’en ai fait un loft plutôt cosy mais on ne peut pas dire que ce soit l’appartement le plus convenable qu’il soit. Disons que le style est très industriel mais je crois que j’aime cet endroit. Vraiment, il me représente. Pourtant, j’ai encore les flashs de notre manoir, à la sortie de la ville… la chaleur de celui-ci, l’odeur de cheminée omniprésente de l’automne au printemps et de l’odeur du bois l’été… il me manque… d’une certaine manière. Pourtant c’est mieux ainsi, le passé doit rester dans le passé.

J’enfourche mon vélo. La moto semble quelque peu trop bruyante pour mon aventure. Je traverse, le bâtiment est à une vingtaine de minute. Un peu plus puisque je vérifie tous les carrefours qu’aucune milice ne procède à des arrestations. Je me gare à l’arrière du bâtiment. Impossible d’entrer par l’avant, il y a un concierge et je ne suis pas vraiment le genre de la maison. J’entre par l’une des sorties de secours. Je me faufile entre les caméras et j’atteins l’ascenseur qui devrait m’offrir l’accès au Penthouse. C’est là que je branche ma clé ubs et que mon portable entre en jeu. Je pirate le logiciel pour que la clé ubs m’offre l’accès à l’appartement de luxe. Bingo. Je range le tout le temps de la montée et je me prépare.

J’ai trouvé les plans de l’appartement, il y a un bureau avec une grande bibliothèque, avec de la chance, je pourrais le trouver dans cette pièce. Il fait noir dans l’habitation, je me repère à la lampe torche. A pas de velours, je me dirige dans le bureau. C’est presque trop facile. Il me faut moins de dix minutes pour retrouver l’ouvrage. Il semble si fragile… si magique. Mes doigts effleurent la couverture en cuir, je ne peux m’empêcher de sentir.

Je sursaute. Je crois entendre un bruit. Mon pouls s’accélère. Je range l’ouvrage avec prudence dans mon sac et je me dirige vers l’ascenseur en espérant ne pas avoir réveillé l’hôte des lieux.



@Anton Williams
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Deep Shadow | Anton - Jeu 30 Avr - 20:25


Deep Shadow
My fingers claw your skin, try to tear my way in. You are the moon that breaks the night for which I have to howl



Pour l’instant il n’y a que la lune qui est dans le ciel. Je sais bien que dans des villes ou villages reculés, d’autres assurément doivent contempler cette lune. Qui jamais quel veilleur revendique la nuit. La nature urbaine nous fait alors oublier l'étendue purificatrices des vallées sur lesquelles le béton a coulé. Au vent invisible de la montagne, très fort le cri d’un cerf frémit au fond du cœur, et quelque part un rameau laisse tomber au creux de ma main... un espoir de rédemption. Par cette nouvelle vie, tout s'est compliqué. Par cette nouvelle vie, il m'a été compliqué de démêlé le vrai du faux. De cette fenêtre, je percevais tout ce qui m’entourais, et cela avec acuité : le ciel noir ou à moitié gris.

L'air impalpable, la sensation d'être dépassé par ce monde. La sensation de n'être qu'un pion sur un échiquier où les dieux ont décidé de réaliser une partie stratégique d'échec. Ils ont trouvé un moyen de fouler le sol qu'ils nous ont laissé. Leur nature destructrice est toute aussi passionnante que certains dieux qui prônent un message de paix. L'opinion en demie-teinte, je me réservais mon avis sur le dit sujet. Ma peur de voir l'Homme disparaître avait encouragé ma volonté de suivre Vox Populi. Si l'humain doit disparaître, ce sera de son fait... pas d'entités extérieures. Et il est ironique comme l'histoire perpétue le cycle de la violence chez les dieux comme chez l'Homme... Il serait mal avisé de leur part de nous reprocher ce que l'on sait faire de mieux... détruire.

Alors. Dans un soupire, je m'éclipsais de cette pièce. Mon portable indiquant une notification quant au service de sécurité. Aiguisant ma curiosité, il était impensable qu'une personne s'invite dans cette forteresse. Je ne la pensais pas imprenable, mais l'idée qu'un intrus s'en vienne me semblait bizarre. Une personne liée à mon passé ? Non... j'ai pris soin de rendre ce passé inaccessible, je l'ai détruit. Moi seul pouvait en exécuter la renaissance. Cette vie ne devenait qu'une rumeur, une bougie dans le vent. Il est bien plus probable que cette visite impromptue ne vienne de mon statut de collectionneur. J'en venais à me saisir d'une arme, gardée dans un double plafond de ma chambre.

J'en armais le silencieux avant de m'extirper de ma pièce pour rejoindre une autre pièce. Un autre bureau. Et bien entendu, le bruit de mes pas, presque imperceptible au milieu de ce silence de mort ne pouvait me trahir. Quand je remarquais l'ouvrage manquant, mon doigt pressa instinctivement la fermeture de toutes les issues. L'ascenseur devenant innaccessible, des rideaux de fer s'imposant sur chaque vitre. Le regard qui s'était durcit s'apaisa lorsque mon être se manifesta derrière la cambrioleuse. Gardant une distance respectable entre nous, j'enfonçais le téléphone dans ma poche. Le canon de l'arme se pointant vers elle. « Je crois qu'il va te falloir une excellente... justification pour venir chez moi et me cambrioler, très chère. » Un ton cérémonieux. I've got the highground, don't be afraid. Je baissais le canon avant de retourner dans le salon, montrant la légèreté et l'assurance qui m'habillait habituellement. M'enfonçant dans le large canapé, je déposais l'arme à mes côtés, prenant soin de me servir un verre.


« Voilà un esprit armé de courage pour s'introduire chez un honnête homme. Vous êtes une passionnée d'art ? Ou vous alliez revendre ce que vous m'avez pris ? »


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