Foxes talking together

Invité

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My fingers claw your skin, try to tear my way in. You are the moon that breaks the night for which I have to howl

La nuit est froide, et le vent glacé souffle dans les branches des conifères tout proches. la neige craque sous mes pas, et les souris en dessous s'enfuient, reconnaissant le prédateur au dessus de la protection gelée. Mais Renard s'en fiche, elle a déjà mangé.

Coussinets dans la neige.

L'obscurité casse le roux pur de la fourrure, qui s'engouffre dans un fourré de ronces mortes.

Les moustaches dans le vent.

En ressortant, un bruit cristallin s'agite, mais la réaction n'est pas spontanée, et une croute de neige tombe de l'arbre jusque sur mon nez. Je fulmine en m'époussetant.

Bordel, il fait bien plus froid qu'à Hebei. Quelle idée j'ai eu de venir me tailler ici_

Un bruit.

Les oreilles se dressent et le museau s'affûte.

Un renard.

Un gros renard.

Non.

Mieux.

Renard suit la piste du bruit qui n'était pas si proche, glissant silencieusement entre les flocons qui étende le drap de neige. La piste olfactive n'est pas neuve, mais suffisante. Elle trouvera.

Un nouveau pan de bois apparaît, un de ceux où Lan et moi n'étions encore jamais allé. Dans ces milliers d'hectares entremêlant les conifères austères et les majestueux feuillus, il fallait bien plus que 12 ans pour tout explorer.

Et finalement, une paire d'yeux rencontre ma paires d'yeux.
Il est à une distance de quelques mètre, position de recherche, le nez palpitant, les vibrisses étalées sur le visage fin.

Il est évident, nous sommes les mêmes créatures.

Cela ne me surprend pas d'en voir d'habitude: avec le travail de Lan, nous voyons des créatures tous les jours. Mais un Kitsune...C'était la première fois.

Je m'assois en signe de tranquilité, et cherche le contact.

"Salut."

**Akio Nishimura**

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THERE IS AN ACHE INSIDE OF ME THAT MY BONES CRY FOR AT NIGHT.

Les nuits sont longues et solitaires depuis que son clan n'est plus, car Akio se montre prudent et ses pouvoirs ne paraissent plus aussi souvent qu'avant. Il se fait discret et se fond parmi les humains d'Arcadia, mais en son for intérieur il n'oublie pas qui il est. L'esprit sauvage qui l'habite le lui rappelle chaque nuit et même si les deux âmes ne font plus qu'une, réprimer sa nature se répercute sur ses humeurs. Il devient plus agressif et sensible, comme frustré de ne plus pouvoir s'amuser et quand bien même le kitsune a su gagner du coeur ces dernières années, il n'en reste pas moins brutal. Ses phalanges sont écorchées et il se souvient encore du visage grossier qu'il a abîmé au bar, plus tôt dans la soirée. Toute sa vie, on lui a appris la violence, toute sa vie il n'a connu que le crime et désormais, il doit apprendre à vivre comme les autres. Est-il condamné à vivre seul et dans la méfiance permanente ? Il y aurait bien quelqu'un.. qu'il aimerait rejoindre.. mais tout est toujours compliqué dans ce monde, n'est-ce pas ? Alors ce soir, il accepte de relâcher la bête. Ce soir, il revêtit un pelage clair et laisse son esprit au repos quelques temps.

Il y a de la neige à perte de vue et sous son pelage doré, la créature frissonne d'excitation à l'idée de s'y rouler. Il plonge le nez dans un buisson humide pendant que ses griffes frottent la poudreuse pour atteindre la terre – y aurait-il aperçu une proie ? Prédateur qui adore jouer et nombreuses ont été les victimes prises au piège sous ses griffes – sous sa forme humaine, aussi. Sous sa forme humaine, surtout et Akio n'a toujours fait qu'un avec l'âme mystique qui l'habite. Conscient en permanence, lui qui aime tant se déguiser, mais aujourd'hui le contrôle n'est plus totalement sien. Le kitsune se croyait seul, mais un bruit dans la nuit l'oblige à changer de cible et il recule pour se fondre dans l'ombre.

Il est méfiant, solitaire de nature et s'enfonce dans la poudreuse fraîche jusqu'à ce que l'identité étrangère apparaisse sous une apparence jumelle à la sienne. Un renard sauvage, ici ? Il sort de sa cachette et ses yeux luisent dans la nuit, d'un rouge sombre et lorsqu'il croise le regard de l'autre, c'est comme s'il pouvait voir à travers son âme. C'est comme nous. Il incline la tête en signe de paix face à l'attitude pacifique de l'autre renard, mais il garde néanmoins ses distances. Elle est comme nous.

« Qui es-tu ? »

Il plisse les yeux et commence à tourner autour de la renarde, tel le prédateur qu'il est même s'il ne compte pas l'attaquer. Non, c'est un autre genre d'attitude un peu comme s'il la provoquait. Il lève le museau pour mémoriser son odeur et s'il pouvait sourire sous cette forme, il le ferait avec arrogance. Il aime chasser, le kitsune et c'est pour lui une façon de jouer. Il finit par s'asseoir non loin de la renarde et donner un coup de patte dans la poudreuse pour lui envoyer de la neige au visage. Il ne peut nier que la curiosité l'empêche de s'éclipser, même s'il devrait continuer de faire profil bas en ces temps sombres.

« D'où viens-tu ? »

Invité

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Le kitsune s'incline doucement, et par une politesse inhabituelle j'en fais de même. C'était la première fois que je rencontrais un autre de mon espèce, et à chose exceptionnel, comportement exceptionnel!

"Qui es-tu?"

Réponse habituelle ou on reste sur la même lancée?
Je décide d'être un être normalement sociable une fois de plus et répond flegmatiquement:

"Une kitsune, comme toi. Mon hôte m'a appelée Renard. Et toi, qui es-tu?"

Il avait intérêt à répondre, pour une fois que j'avais fais un effort!

Le confrère commence à me tourner autour, et, comme un mimétisme de forces opposées, Je commence à tourner de même, tel pluton et sa lune. Au bout d'un moment de jauge mutuelle, il se pose, et avant que j'ai le temps de m'allonger sur le lit duveteux de neige, il m'en envois en pleine figure.

"Tu veux jouer à ça?"

Et, n'attendant pas une réponse à ma question rhétorique, je bondis jusqu'au fauteur de trouble avant de lui enfoncer le museau dans la poudreuse, avant de détaler comme un lapin à quelques mètres, juste pour le provoquer, ou par jeu. Cela faisait tellement longtemps qu'elle n'avait joué avec personne...

Sa question lui parvient, et je m'exclame de loin:

"D'où veux-tu que je sois? Je suis pas apparue du ciel, je suis pas encore un ange! Je viens d'Arcadia, et je suppose que toi aussi."

D'ailleurs, je me demande si Lan a déjà rencontrée l'énergumène, mais je pense que non. On se serait reconnus, non? Je me dis que depuis tout ce temps, il est fort probable que l'on se soit déjà croisé... mais avec la foule de créatures en tout genre dans la ville, on ne faisait plus attention!

**Akio Nishimura**

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Ce dont il est certain, c'est que la créature face à lui est d'une insolence qui le dérangerait s'il n'en était pas lui-même doté. Il pose des questions peu pertinentes, mais c'est surtout pour jauger son comportement et pouvoir s'y adapter. Elle n'a pas l'air menaçante ni agressive et c'est un point positif. Elle prétend s'appeler Renard et il laisse échapper un petit son qui pourrait ressembler à un rire.

« Ton hôte a le sens de l'humour. Tu peux m'appeler Aki. »

Mais il n'a pas de nom en réalité, parce qu'ils partagent le même et il incline la tête à cette pensée, comme s'il réalisait à peine aujourd'hui que l'humain ne l'a jamais nommé. Ça n'a toujours été que de l'instinct entre eux, deux cœurs et deux âmes pour un seul corps, mais le partage est quasi total, si bien que la créature peut prétendre porter le nom de son hôte. Aki, pour se différencier et ne pas révéler l'identité de l'ex yakuza sans permission.

Puis l'atmosphère s'allège et Aki lance la première provocation, mais la réponse de Renard le prend par surprise. On lui a plongé le museau dans la neige et en réaction, il bondit de quelques mètres en arrière en prenant une position de jeu, les pattes en avant pour la méfiance comme prêt à lui bondir dessus au moindre mouvement.

« Arcadia aussi, et tu aurais pu venir d'Asie qu'est-ce que j'en sais ? Tsk. »

Pour sûr, le kitsune partage le même ego que son hôte et la répartie de cette renarde le rend bougon sans qu'il ne le cache. Il sourit intérieurement et tente à nouveau de s'approcher de la femelle, avec prudence et de l'espièglerie dans le regard. Il laisse la trace de ses pattes dans la neige et finalement, il choisit de s'asseoir près d'elle en signe de paix. Après quelques secondes d'apaisement, il tente une nouvelle approche en effleurant la fourrure de la renarde avec le bout de sa queue.

« Une promenade au clair de lune ? Il y a un petit lac non loin d'ici, intéressée ? »

Il se relève et part dans ladite direction du lac gelé où parfois il se rend, pour observer la lune et se pavaner sous sa lumière protectrice. C'est la première fois depuis des années qu'il croise un autre kistune, et ça l'intrigue autant que ça réveille en lui des instincts endormis.

ps: désolée pour l'attente chou :cutee:

Invité

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Le son qui coule de la gorge canine me surprend: il est en train de se foutre de moi là?
La prochaine fois je l'enverrais chier!

Cependant, il me répond: Aki donc. On dirai un surnom, mais je ne dis rien: mon envie de garder un lien avec la créature ne me permet pas de le chambrer jusqu'à ce qu'il en ai marre de mon humour merdique.

Le kitsune ne semble pas avoir pris mal mon assaut, et la tête qu'il tire en sortant le nez de la neige me fait mourir de rire...à l'intérieur. Moi, je ne sais pas glousser avec des babines.
Il prend une position de jeu, et je me prépare à une prochaine attaque en me repliant sur moi même, prête à bondir comme un diable de sa boîte, visant peut être une oreille...voir une queue si ça dépasse.

Je reste un peu pensive, puis rectifie:

"Nous venons originairement d'une province de Chine, de Heibei si tu connais. Nous sommes arrivés il y a douze ans, donc dans un certains sens... Nous sommes un peu d'Arcadia. Et toi? Tu es né ici?"

Finalement le renard s'approche, et je me ramasse pour une attaque secrète, mais non, il se place paisiblement près de moi et je me redresse petit à petit, redoutant un piège, jusqu'à ce qu'une caresse effleurée fasse hérisser ma fourrure et en dessous mon épiderme.

Qu'est ce qu_?

Jje ne sais pas si je dois réagir ou pas, mais sa proposition casse mon questionnement sur les réaction qu'un être normalement constitué aurait eu ou non.

"Un lac? Pourquoi pas, je ne connais pas cette partie du parc, je ne doit pas connaître!"

Je n'ai pas réfléchi longtemps: comme tout renard qui se respecte je suis effrontément curieuse, et en plus je n'allais pas lâcher une créature dans la nature sans être sûre qu'on se reverrai, d'autant plus une de mon espèce!

Mon compagnon nocturne se lève et je le suis, curieuse et intriguée de la destination autant que de l'individu. Une nuit intéressante et pas gâchée, voilà de quoi se réjouir! Guillerette de ma constatation, je tourne autour du kitsune comme un authentique renardeau, éclaboussant le chemin de neige ou courant quelques mètre pour simplement l'attendre d'un air enjoué.

**Akio Nishimura**

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La renarde est aussi joueuse que lui, mais Aki ne se venge pas encore des attaques habiles de sa partenaire qu'il préfère juste observer. Car il ne fait que ça depuis leur rencontre; analyser le comportement de cet autre kitsune qui pour le moins, l'intrigue. Le seul autre esprit qu'il connaissait, était celui de son géniteur.

La renarde lui avoue être originaire de Chine et s'il pouvait lever les yeux au ciel, il le ferait, mais il se contente de poser la tête sur ses pattes. Il choisit une posture sereine et non agressive pour rassurer sa partenaire quant à ses intentions. Il la fixe de longues secondes avant de répondre à son tour.

« Oui, je n'ai jamais quitté Arcadia... mais j'aurais aimé voir le Japon, pays d'où je viens. »

Il y a une certaine nostalgie dans cette réponse et le kitsune contemple l'horizon avant d'approcher l'autre créature. Il se prend d'audace en effleurant sa fourrure, mais son manque de réaction le surprend. Elle n'est pas méfiante envers lui et ça le ferait sourire s'il pouvait, car le voilà pris au jeu. Il l'invite à gambader jusqu'à un lac et naturellement, elle accepte.

Le trajet est empreint d'une légèreté inhabituelle pour Akio, qui en ces temps difficiles, s'est rarement senti si libre. Il subit les assauts de la renarde en ripostant à peine, de quoi la faire courir pour mieux la rattraper ensuite. L'esprit du kitsune prend le dessus ce soir et Akio se sent enivré, comme guidé par des instincts oubliés.

Lorsque le lac apparaît devant leurs yeux, il court jusqu'au bord puis s'en approche avec prudence. Il pose une patte sur la glace et après l'avoir jugé solide, il s'aventure plus loin et tourne la tête vers l'autre renard en signe de provocation, comme pour la défier de le suivre.

« Que penses-tu des Dieux, Renarde ? Quelle place te donnes-tu ici, dans cette ville maudite ? »

Il est sincèrement curieux sur le sujet, car certaines créatures prêtent allégeances aux divinités descendues sur Terre, mais lui n'en fait pas partie. Il n'est gouverné que par ses propres désirs et refuse de plier l'échine devant ces êtres autrefois vénérés.

Invité

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J'écoute attentivement les renseignements de mon acolyte. Ainsi donc, le kitsune était américain malgré ses origines...

"C'est peut être mieux ainsi. Je n'ai pas forcément de bons souvenir de l'Asie. Bon, Arcadia, c'est pas le nec plus ultra non plus... Mais les emmerdes sont pas les mêmes. ça change!"

Entre la politique de l'enfant unique, la discrimination des filles, les orphelinats chinois, les yakuzas, la police... Oui, on était passé par des étapes de vie pas super sympa.

Après plusieurs centaines de mètres ou je m'amuse de ce nouveau compagnon qui tente de garder son air sérieux, nous nous retrouvons devant l'étendue gelée. le miroitement figé que la lune reverbère sur la glace est grandiose, et lorsqu'Aki pique un sprint jusqu'à celui ci, je le suis sans hésiter.

La curiosité ne dépassant pas la prudence, le renard aux queues multiples se met à tester la glace avant de s'y aventurer, et me regarde d'un air de défi. Il suffit de ça pour que mes coussinets se posent sur la glace: je suis plus fine que lui, il a tester avant, pas besoin de teste. Je me faufile contre sa fourrure, l'air effronté.

"Les dieux? Est ce que je dois avoir une opinion. Après tout, ce sont des dieux déchus: ils ont des pouvoirs, mais aussi des faiblesses. Chacun ses dons..."

Il n'y avait vraiment rien à en dire en tout cas: Lan se contrefoutait des autres, et si les créatures étaient l'obsession première de Renard, ce n'était pas le cas de Lan qui s'en amusait. Elle était plutôt solitaire, trainant seulement avec les rejetées de la ville, et vivait de son petit salon, ne se préoccupant pas réellement de la guerre des hommes et des dieux, ni de celui ou celle qui porterait ses dessins. En réalité, tant qu'elle pouvait tatouer...

Cependant, il était aussi vrai que faire chier un dieu était plus drôle qu'un humain: on pouvait être plus surpris de leurs réaction, ça donnait du pep's.

"Et toi? Puisque tu m'as posé la question, c'est que tu dois avoir une opinion."

Quand à ce qu'elle foutait dans cette ville, elle avait gardé la question en suspens: Elle ne savait qu'une chose, que les créatures qu'elle "collectionnait" s'agglutinait ici; ça lui suffisait pour rester, mais elle ne savait pas si c'était une raison suffisante pour tous le monde.

**Akio Nishimura**

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Il ne connaît l’Asie qu’à travers les livres et les médias, et il n’a du Japon que des histoires contées par son géniteur. Pourtant, il a accepté d’adhérer à leur culture en rejoignant les yakuzas. Certes, leur influence n’est plus à Arcadia, mais il reste loyal aux siens. La seule différence aujourd’hui, c’est qu’il se cache aux yeux des citoyens et des autorités surtout. Il a plus le passé d’un criminel que d’un délinquant et sans protection, la créature se voit sans défense ici. Arcadia, ville qui regorge bien des conflits et il évite de s’y trouver au milieu. Même s’il est d’accord sur un point avec la renarde.

« Ça ne manque pas d’action ici pour sûr et… pour une âme aussi chaotique que la mienne, Arcadia n’est pas si imparfaite. »

S’il pouvait sourire, une fois de plus, il le ferait avec fierté. Ils finissent par rejoindre le lac gelé en cette saison et Aki s’y aventure avec prudence. La couche de glace a l’air assez épaisse pour deux créatures aux pattes de velours. Il apprécie ces petits moments où il abandonne l’apparence humaine pour se retrouver avec lui-même et la nature – ils se faisaient plus rare avant, lorsqu’on l’envoyait toujours en mission ici et là. Parfois, il rêve d’anciennes vies plus austères où le monde était plus rude, moins moderne. Il l’aime bien, ce monde-là. Mais il n’aime pas le voir fouler par les Dieux, étrangement. Alors il demande son opinion à la renarde et sa réponse lui convient. Il lui accordera plus facilement sa confiance, même s’il aurait respecté n’importe quelle réponse.

« Déchus ? C’est pas faux… puis, eux aussi ont besoin d’hôtes pour exister ici. J’aime bien m’amuser avec eux parfois, mais je tiens à ma vie. Je ne les sers pas et ne les aime pas beaucoup non plus. »

Mais en soi, il reste neutre quant aux batailles qui les concerne. Il provoque, s’amuse, mais évite au mieux de se mettre un Dieu à dos. Il n’est pas stupide et quand bien même leur présence le gêne, il se doit de vivre avec eux. Puis, contre les humains parfois, l’alliance est nécessaire.

« Je suis curieux de savoir qui tu es... sous forme humaine. Nous sommes peut-être ennemis ? Cet idiot aurait bien besoin d'amis pourtant, tsk. »

L'idiot étant l'âme humaine qu'il habite. Celui qui au réveil, se souviendra de cette nuit comme un rêve aux sensations plus que réelles. Les souvenirs resteront, comme à chaque fois. Le kitsune se risque à marcher jusqu'au centre du lac en pavanant ses nombreuses queues sous le clair de lune, comme pour imposer sa présence. Il reste pourtant sur ses gardes, de nature solitaire.

« Es-tu une amie, Renarde ? » Le ton presque arrogant.

Invité

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My fingers claw your skin, try to tear my way in. You are the moon that breaks the night for which I have to howl

Je fais un mouvement de tête approbatif. Arcadia était une ville d'emmerdes, sans aucun doute, mais pas la pire de toute. Les flics étaient assez dispersés, les clans trop effacés à leurs propres guerres... Le reste du monde appartenait à ceux qui le prenait. Et je prenais largement mon pied dans ses rues et son parc, fouinant autant les terres que les secrets des Hommes, traquant la moindre information pour mon clan. Quand je pouvait les joindre, ce qui arrivait souvent plus par miracle que par volonté.

Je regarde l'eau congelée sous mes pattes, tentant d'y discerner les ombres amphibiennes, les mouvements ichtyens. Mais l'eau, peut être trop opaque, ou trop froide pour laisser à ses êtres le droit de sortir d'hibernation, ne donne aucun départ d’intérêt, de signe de vie. Juste un miroir glacé, rien de plus en plein hiver.

Sa réponse donne une aura particulière au moment. Comme une réunion, j'avais l'impression... Qu'il comprenait. Que notre relation avec les autres, avec nous même étaient similaires. Des jumeaux qui se rencontrent. Une complicité surprenante qui semblait évidente sur le moment. Réconfortant, sans nul doute, mais bien troublant pour mon esprit.

Alors lorsque la question se pose, je regarde au loin, songeuse, et, m'allongeant contre la glace, murmure:

"La curiosité nous définit. Nous sommes des kitsune, nous avons ça dans le sang. J'aimerais savoir qui tu es, mais si ça doit détruire ce moment, alors tant pis pour la curiosité. Je ne veux pas savoir quel est ton humain, et tu ne saura pas le mien. A part si on se devine l'un l'autre. Sers-tu assez joueur pour faire ça, Aki?"

Le jour se lève bientôt, et je sens que mon temps canin est compté, mais n'en dis rien. Je gagne du temps, je gagne du temps...
Pour apprécier un temps où je supporte quelqu'un.

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