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Hammer of Justice (situation rp 2)

 :: abandonnés
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Hammer of Justice (situation rp 2) - Mar 5 Nov - 9:50

Hammer of Justice

I will serve Justice, or Justice will be served on me



Lewis & Dunn. C'était là qu'elle avait dit travailler. Je piétinai devant la porte depuis maintenant trente minutes, hésitant à appuyer sur la sonnette et à pousser la porte. Après ce qui m'était arrivé à la mairie, je me sentais mal. Mais vraiment mal. Je voulais protéger les autres, mais tout ce que j'avais fait depuis mon arrivée, c'était me montrer destructeur et cataclysmique. Comment pouvais-je être un tant soit peu crédible dans mon discours après ce qui s'était passé. Heureusement, j'avais été retrouvé, d'après ce qu'on m'avait dit, inconscient et jugé comme une des victimes de l'explosion. Mais, si ça m'évitait la taule, ça ne changeait en rien mon ressenti envers moi-même. Et puis, il pouvait y avoir plusieurs témoins...

Mais, même si cela compliquait à l'extrême mon projet, celui-ci tenait toujours. D'autant plus qu'avec l'annonce du retour des fous-furieux adorateurs de Khorne ou je ne savais quoi, je craignais que la ville ne se transforme en champ de bataille sous les jours qui venaient. J'avais bien fait de prendre ma licence d'armes à feu... Mais ça n'était pas suffisant du tout. J'avais besoin d'alliés. Pacifistes, guerriers, créateurs ou intellectuels, je ne pouvais rester seul. Et elle était la première qui me semblait partager un tant soit peu mes objectifs.

Je pris une profonde inspiration et mon courage à deux mains avant d'appuyer enfin sur la sonnette. Une voix me demanda la raison de ma présence en ces lieux, ce à quoi je répondis, le plus sobrement possible.

Je voudrais voir Miss Sulwyn s'il vous plait. Je... Je n'ai pas rendez-vous mais j'osai espérer qu'elle puisse me recevoir.

Maintenant, il n'y avait plus qu'à attendre une réponse, une ouverture de la porte et, dans le meilleur des cas, une acceptation de l'entrevue. Même si au fond de moi, je sentais plutôt arriver le rejet brutal.

Situation RP:

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Hammer of Justice (situation rp 2) - Mer 6 Nov - 19:13

Hammer of Justice

Hadrien Einarsson & Delilah Sulwyn
We were caught up and lost in all of our vices. In your pose as the dust settled around us. And the walls kept tumbling down in the city that we love. Grey clouds roll over the hills bringing darkness from above. Oh where do we begin ?

Cela faisait un mois que le maire avait été sauvagement égorgé au town hall lors de la réception sous les yeux médusés des invités. Peut-être un peu plus. La ville tentait de continuer son chemin mais elle ne pouvait plus ignorer le chaos ambiant. Plus personne ne le pouvait car il affectait chacun des habitants d'Arcadia. C'était avec ce sentiment profond d'insécurité et de trouble que l'avocate trouvait le courage d'aller travailler tous les matins, comme beaucoup d'autres gens. La terre ne s'arrêterait pas de tourner parce qu'un politicien venait de se faire assassiner, parce qu'une sorte de guerre civile s'emparait des rues. Et non, rien de cela n'empêcherait la roue du temps de s'écouler, beaucoup de pays actuellement connaissaient un sort bien pire à cela. Relativiser avait toujours été le fort de Delilah Sulwyn, positiver, voir le bon dans le mauvais. Pourtant depuis cet événement, elle n'en avait plus très envie. Elle se levait, allait au bureau, terminait sa journée de travail puis rentrait, sans autres pensées et peurs que peut-être le lendemain serait fait de catastrophes, que tout s'effondrerait. La blonde n'était pas spécialement préparée, elle se laissait donc porter sans y mettre aucune volonté. Se savant inutile, il n'y avait bien que sa famille qu'elle voulait protéger et c'était chose faite puisque ses parents étaient partis prendre leur retraite au Pays de Galles et que ses frères n'habitaient plus Arcadia depuis un moment déjà. Alors la galloise continuait de vivre égoïstement dans son petit monde, dans sa bulle esquintée, renfermée.

Sa dernière cliente venait de quitter son bureau après avoir apposé cinq fois son autographe sur des papiers. Lylah l'avait raccompagnée jusqu'à la porte puis était retournée à ses dossiers. Les minutes passèrent par paquet de dix jusqu'à ce que son téléphone sonne. L'avocate décroche pour parler à la réceptionniste du cabinet. Un homme demandant à la voir sans avoir prit rendez-vous. C'était étrange … Mais soit, peut-être s'agissait-il d'un futur client à défendre. La femme de loi donna son accord pour qu'il puisse entrer. Un grésillement se fit entendre à l'extérieur, indiquant que la porte était à présent ouverte pour le mystérieux visiteur, il n'avait qu'à la pousser. Eva, la réceptionniste de l'accueil lui indiquerait sans doute le chemin à prendre pour se retrouver au bureau de Maître Sulwyn.

On finit donc par toquer à sa porte. « Oui entrez. » Fit-elle simplement en levant le nez de ses documents pour enfin révéler le secret sur l'identité de cet invité impromptu. Le visage de la galloise afficha alors directement un air interdit puis ses sourcils clairs se froncèrent. « Vous ... » L'avocate se redresse dans le fond de son siège comme pour reculer et dépose consciencieusement son stylo à plat devant elle, maîtrisant sans trop d'efforts la surprise et l'inquiétude qui la gagnait peu à peu. « Qu'est-ce que vous faites ici ? » Demanda-t-elle d'un ton suspicieux. Ils n'avaient pas eu l'occasion de faire plus ample connaissance à part échanger leurs prénom ainsi qu'une carte de visite pour la divorcée.

Après la détonation à la mairie elle se souvenait des dernières images qu'avait capté ses yeux et sa mémoire. L'homme duquel elle se méfiait présentement et qui lui faisait face était dangereux.
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Hammer of Justice (situation rp 2) - Jeu 7 Nov - 18:30

Hammer of Justice

I will serve Justice, or Justice will be served on me



En entrant dans le bureau, je fus surpris par cette apparente normalité qui y régnait. Malgré le chaos qui se répandait un peu partout, malgré la tension qui planait sur la ville, malgré la peur et la méfiance qui gangrenaient de plus en plus la population, ici la vie semblait continuer son cours. Ici, elle aidait encore les autres à hauteur de ses capacités. Ici, elle essayait de tenir la barre d'un navire qui avait depuis longtemps décidé de foncer sur les récifs saillants qui se dressaient devant lui.

Et pourtant elle n'était clairement pas inconsciente de ce qui se passait. Elle ne niait pas l'évidence, ça se voyait à son visage, et surtout à sa réaction en me voyant pousser la porte. Pas de chance pour moi, elle avait tout vu, elle se souvenait de tout ce que j'avais fait, de toute la colère que ces fous avaient déclenchés en moi. Une chape de honte se déposa sur mon visage. Il n'y avait pas de quoi être fier. Pour la première fois où j'expérimentai la puissance réelle qui couvait dans mes veines, les possibilités que Thor aurait à l'avenir, je m'en servais pour blesser et détruire. Je haïssais cette nuit. Je haïssais ce cocktail. Mais plus que tout, je haïssais ce chaos qui m'avait forcé à commettre tout ça.

Finalement, après plusieurs secondes passées à fuir son regard, à chercher mes mots, je pus répondre.

Je... Il y a tant de raisons qui m'ont poussé à venir frapper à cette porte. Je... je ne sais pas vraiment par laquelle commencer.

Une migraine fulgurante me frappa d'un coup, pour disparaître aussi vite qu'elle était arrivée. Tellement de questions se pressaient dans ma tête. J'aurais été cynique, j'aurais blâmé ma propre bêtise et mon essai de réfléchir un instant comme les causes de cette surchauffe cérébrale. Mais il y avait autre chose derrière. Quelque chose de non naturel, je le sentais. Je pus cependant organiser un peu mes pensées et poser la première question.

Je voulais voir si vous n'aviez rien. C'est assez paradoxal de la part de celui qui a tout dévasté mais...

Nouveau silence, nouvelle confusion. Comment je pouvais lui faire comprendre que je n'étais pas le monstre qu'elle avait vu ce soir-là ? En disant la vérité ?

Je... C'était pas moi ce soir là. Enfin si, c'était moi. Enfin, c'était lui, réveillé, à pleine puissance. Mais ces types... m'ont fait pété les plombs. Je sais pas comment, mais j'suis devenu complètement fou, j'ai perdu tout contrôle et...

Je n'osais pas décrire la scène. Je ne voulais pas revoir ces images. Je ne voulais pas me réimaginer en train de savourer ce moment, cet instant où je pulvérisais murs et briques tout en clamant mon propre discours. Mais elle avait déjà tourné tant de fois dans ma tête que je la connaissais par cœur. Elle m'avait débecqueté, encore et encore, me réveillant en pleine nuit, m'obligeant à rendre l'intégralité du contenu de mon estomac. C'était à cause de ça que je m'étais engagé au centre social bénévolement. C'était à cause de ça que j'avais passé ma licence de port d'armes pour pouvoir préparer les autres à se protéger contre la menace qui planait sur eux. Pour qu'ils puissent me tuer si je déraillais une fois encore.

Je ne suis pas un monstre. Je dois protéger les autres des monstres...

Etais-je en train de dire ça pour elle ? Ou pour moi ?

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Hammer of Justice (situation rp 2) - Sam 30 Nov - 17:56

Hammer of Justice

Hadrien Einarsson & Delilah Sulwyn
We were caught up and lost in all of our vices. In your pose as the dust settled around us. And the walls kept tumbling down in the city that we love. Grey clouds roll over the hills bringing darkness from above. Oh where do we begin ?

Le contrôle n'était qu'illusion mais Delilah aimait tout de même l'entretenir. Une fois dans sa vie il lui avait échappé, elle avait eu le malheur de laisser l'homme qu'elle avait épousé aux commandes et elle s'était alors retrouvée privée de tout, même de son humanité. Plus jamais. Alors si il fallait venir travailler tous les jours pour ne pas se laisser gagner par la panique, ne pas se faire écraser à nouveau par les vicissitudes de la vie, c'est ce que la galloise ferait.

Voir débarquer cet homme dans son bureau chamboula donc un peu ces habitudes réglées comme du papier à musique. Avec lui revenait les souvenirs de cette soirée désastreuse et ces déchaînements de violences et de pouvoirs surnaturels. L'avocate avait fini par s'évanouir après l'explosion à cause du choc de la projection mais avant que son esprit ne sombre dans l'oubli elle l'avait vu lui très clairement. Le questionner sur sa présence ici était plutôt légitime aux yeux de la blonde assise derrière son bureau. « Je... Il y a tant de raisons qui m'ont poussé à venir frapper à cette porte. Je... je ne sais pas vraiment par laquelle commencer. » Avoua le grand gaillard, Hadrien comme il s'était présenté à elle lors du cocktail si elle se souvenait bien. Il tentait de se faire tout petit. Enfin autant qu'un homme de sa stature le pouvait. La frêle divorcée posait sur lui un regard dur et un visage impassible, elle se méfiait, ne rajoutant rien, laissant le barbu continuer son plaidoyer. « Je voulais voir si vous n'aviez rien. C'est assez paradoxal de la part de celui qui a tout dévasté mais...  » En effet, Delilah n'aurait pas mieux dit elle-même. Mais quelque part ce geste la toucha même si elle ne pouvait pas croire que c'était la seule raison de sa venue.

Un court silence s'installa durant lequel le requin consenti à lâcher de son regard profond sa victime. Parce qu'elle sentait qu'il était mal à l'aise. La femme baissa légèrement la tête, elle avait beau avoir lu les journaux le lendemain, rien n'expliquait vraiment ce qui s'était réellement passé après la mise à mort du Maire. Pour sa part elle avait eu une légère commotion cérébrale mais rien de plus grave comparé à d'autres … Lylah ne savait pas quoi lui dire, après tout si elle était en train de travailler c'est que tout allait bien. Le bûcheron reprit alors : « Je... C'était pas moi ce soir là. Enfin si, c'était moi. Enfin, c'était lui, réveillé, à pleine puissance. Mais ces types... m'ont fait pété les plombs. Je sais pas comment, mais j'suis devenu complètement fou, j'ai perdu tout contrôle et...  » Son attention piquée à vif, la blonde ne put s'empêcher de relever les yeux sur celui qui tentait de trouver le pardon. Elle ne comprenait pas complètement ce qui lui était arrivé, avait seulement put imaginer, alors si même lui n'arrivait pas à l'expliquer … « Je ne suis pas un monstre. Je dois protéger les autres des monstres... » L'avocate laissa échapper un léger soupir à cette conclusion, semblant aussi désolée que lui l'était, elle prit appui sur un des accoudoirs de sa chaise pour pouvoir se frotter la tempe, les paupières closes.

Elle se souvenait très clairement avoir partagé un morceau de sa vision d'Arcadia avec cet homme avant que ça dégénère. Le chaos appelait le chaos et il en était de même pour la violence. S'en était un exemple parfait, servi sur un plateau. « Des tanks auraient-ils été utiles face à ça vous pensez ? » Lui demande-t-elle alors de manière rhétorique, pensive mais tout à fait sérieuse. La femme faisait volontairement allusion à la solution extrême que lui avait exposé Hadrien à la soirée pour palier aux gangs qui asservissaient la ville. Que ce soit les civils qui décident d'agir ou que ce soit l'armée qui prenne le relais, le résultat serait le même : un bain de sang. « Vous vous êtes senti menacé, vous avez réagi. » Enfin il en l’occurrence, qui que ce dieu soit. C'était la seule explication logique qu'elle voyait. Le Maître en avait presque oublié ses bonnes manières tant la surprise et l'inquiétude l'avait gagné. Elle fit alors signe au barbu de prendre place sur la chaise qui lui faisait face si il le souhaitait. « Combattre la violence par la violence, ce n'est jamais qu'un instinct des plus primaires ... » Soupira-t-elle encore une fois calmement. Œil pour œil et dent pour dent. Quand on en a la force, qu'on s'en sent capable, qu'on se pense indestructible.

« Vos intentions sont louables ... » Reprit-elle d'une voix radoucie. Vouloir protéger, c'était un bien beau rêve qui, à cause de son pessimisme et de ses sombres pensées, relevait plus de l'utopie pour Delilah. « Mais si cela se reproduit ? Vous n'êtes vraisemblablement pas le seul à pouvoir être dangereux en plus. » Il était quasiment impossible de prévoir ce genre de chose, lorsque l'étincelle de trop donne le départ au feu de joie. L'avocate ne se considérait pas comme faisant partie des ces êtres possiblement dangereux. Parce que sa déesse n'avait pour l'instant fait démonstration d'aucune faculté agressive. Elle était déesse de l'amour et de la beauté, avec quoi pourrait-elle se battre ou faire du mal ?! Ridicule, inutile et bien inoffensive.

Elle voulut lui dire qu'ils étaient tous des monstres, que ce qui leur arrivait n'était de toutes façons pas normal mais se contenta de détourner le regard. Il lui paraissait invraisemblable de parvenir à contrôler de A à Z ces choses qui n'obéissent à aucune loi et qui ne sont même pas physiques, tangibles. Surtout lorsqu'elle pouvait constater tous les jours les échecs de l'Humain simple. Fallait-il s'estimer heureux que leurs corps servent de cage ? Probablement oui. « Je ne sais pas comment vous pouvez espérer réussir votre objectif. » Conclut-elle sincèrement de ces mots austères.
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Hammer of Justice (situation rp 2) - Sam 30 Nov - 18:37

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I will serve Justice, or Justice will be served on me



Je restai silencieux face aux quelques paroles de l'avocate, même si, dans mon esprit, toutes les réponses jaillissaient telles des balles crachées depuis une mitrailleuse. Je m'exécutai lorsqu'elle m'invita à m'asseoir et l'écoutai. Lorsqu'elle fit référence à mes paroles, demandant si des tanks auraient été utiles dans cette situation, j'eus envie de hurler que non. Mais un commando bien renseigné et une équipe de sécurité dévouée et non grassement achetée auraient pu avoir raison des intrus et éviter la mort du maire. Lorsqu'elle parla de répondre à la violence par la violence, arguant que ça n'arrangeait jamais rien, je voulus riposter, expliquer que ça permettait d'établir des limites que l'instinct de survie des individus empêcherait de franchir. Ainsi on maintenait la cohésion des groupes et l'harmonie sociale. Et si les choses se détendait et que les limites s'intégraient dans la société, alors on pouvait les alléger.

Si cela se reproduisait ? Cette question avait été parfaitement indirecte dans mes réflexions ces dernières nuits. Je pensai à l'avenir, pas à ce qui s'était passé. Mais effectivement, si ça se reproduisait entrait parfaitement dans les questions que je me posais sans cesse. Si cela se reproduisait, je voulais pouvoir agir. Mais agir pour la bonne cause, pas me faire bêtement manipuler comme ce soir-là. Cependant, ce fut sa dernière question qui acheva d'éveiller en moi quelque chose. Mon coeur sauta un battement et je répondis.

En ouvrant une nouvelle voie.

Je m'attendais à ce qu'elle me fixe d'un oeil interloqué aussi je poursuivis aussitôt.

Imaginez que les dieux se rendent compte qu'il existe une autre possibilité, une autre voie que l'oppression pour obtenir le pouvoir et la puissance qu'ils espèrent retrouver ? Et si on parvenait à les ramener à la raison ?

Oui je sais, avec des si, on mettrait Paris en bouteille. Mais c'était les idéalistes qui lançaient des révolutions. Ceux qui croyaient qu'on pouvait changer le monde, et non ceux qui se contentaient de le regarder pourrir ou pire de l'enfoncer encore plus. Je sentis mon coeur s'accélérer à mesure que la passion reprenait le dessus sur l'embarras et le désespoir.

Comment je compte m'y prendre ? C'est simple. Je compte d'abord me mettre au service des autres. C'était à ça que servaient les dieux non ? A rassurer les mortels ? Très bien. Dans ce cas je m'y remettrai. Et je rassemblerai tous ceux qui partagent cet idéal et cet ambition. Si on arrive à montrer que l'altruisme peut encore être bénéfique, on pourra en attirer encore plus sur ce chemin. Et plus ils seront nombreux à venir, plus nous pourrons agir efficacement, augmentant encore plus la portée de nos actions et leurs répercussions. Un véritable cercle vertueux.

Oui. Oui c'était techniquement intéressé et non purement philanthropique. Mais personne n'agirait par pure philanthropie. Et c'était le meilleur argument que j'avais. Montrer que pour regagner notre statut, nous n'avions pas besoin d'être des despotes ou des tyrans.

Il me faut juste trouver des alliés.

Je conclus en la regardant. Je me doutais bien qu'elle n'allait pas vouloir s'engager comme ça, sur un coup de tête. Et c'était normal ! Même plutôt un bon signe de santé mentale. Mais si je pouvais instiller cette idée dans son esprit, ou du moins la convaincre que c'était une bonne chose à faire, alors je m'en sortirai déjà plutôt bien.

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Hammer of Justice (situation rp 2) - Jeu 16 Jan - 16:57

Hammer of Justice

Hadrien Einarsson & Delilah Sulwyn
We were caught up and lost in all of our vices. In your pose as the dust settled around us. And the walls kept tumbling down in the city that we love. Grey clouds roll over the hills bringing darkness from above. Oh where do we begin ?

Elle ne savait pas pourquoi elle était hostile face à cet homme, pourquoi elle n'acceptait pas sa vision des choses … Pas forcément l'adopter mais au moins la reconnaître. Delilah n'y arrivait pas pour l'instant parce que dans sa tête combattre la violence par la violence semblait stupide. Que cela soit dirigé par le gouvernement ou non, c'était bête d'ainsi gâcher des vies à ses yeux. Peut-être était-ce la déesse en elle qui ressentait cela. La guerre avait décimé son peuple pour ne laisser que sept survivants et elle en mourut de chagrin. Simplement. Fatalement. L'idée de revoir cela se jouer maintenant qu'elle s'était réincarnée la révoltait donc. Branwen ne voulait pas revivre ça, c'était hors de question.

Alors elle était amère face à cette utopie que semblait vouloir construire le barbu qui était venu lui rendre visite à son cabinet. Amère et incrédule, parée de défaitisme. Elle n'avait pas de solution toute faite mais se savait trop faible pour combattre qui que ce soit, autant l'avocate que la déesse en tout cas. Tous ne pouvaient pas être dieu de la guerre, de la mort ou bien de la foudre. Pourtant Hadrien ne se laissa pas démonter par ce scepticisme personnifié qui lui faisait face de l'autre côté du bureau. « En ouvrant une nouvelle voie. » Lui répond-t-il. Il avait toute l'attention de la galloise bien sûr qui était prête à écouter et décortiquer cette nouvelle théorie dans laquelle l'homme avait mis tous ses espoirs. « Imaginez que les dieux se rendent compte qu'il existe une autre possibilité, une autre voie que l'oppression pour obtenir le pouvoir et la puissance qu'ils espèrent retrouver ? Et si on parvenait à les ramener à la raison ? » Les lèvres rouges de la blonde se pincèrent. Elle ne pensait pas qu'on puisse les raisonner … Tout ce qu'ils souhaitaient était de retrouver leur gloire perdue ainsi que les prières et le dévouement de fidèles mortels pour pouvoir grandir à nouveau, s'élever au-dessus des humains, regagner leur place. Mais elle laissa continuer le bûcheron. « Comment je compte m'y prendre ? C'est simple. Je compte d'abord me mettre au service des autres. C'était à ça que servaient les dieux non ? À rassurer les mortels ? Très bien. Dans ce cas je m'y remettrai. Et je rassemblerai tous ceux qui partagent cet idéal et cet ambition. Si on arrive à montrer que l'altruisme peut encore être bénéfique, on pourra en attirer encore plus sur ce chemin. Et plus ils seront nombreux à venir, plus nous pourrons agir efficacement, augmentant encore plus la portée de nos actions et leurs répercussions. Un véritable cercle vertueux. » Visiblement pensive et attentive, le menton tenu au creux de sa main, un bras toujours posé sur l'accoudoir de son fauteuil confortable, Lylah put enfin comprendre la finalité et la globalité de ce raisonnement qui tendait à être si positif.

Se mettre au service des autres en donnant pour que ces derniers accordent confiance et croyance en retour. C'était beau il n'y avait pas à dire. Pour autant Delilah avait l'impression de juste avoir entendu l'idée d'une création d'association d'aide sociale de quartier. Elle avait des questions, ne comprenait pas encore bien tout. « Il me faut juste trouver des alliés.  » La femme de loi arqua un sourcil et prit un air ironique. « Et vous partirez en guerre après ? » Certes c'était la guerre, une guérilla civile entre des mafias dont découlait malheureusement de nombreux dommages collatéraux. Mais là n'était pas la place d'un groupe qui œuvre pour le bien, surtout pas. Lylah redevint sérieuse et mit cette histoire de conflit de côté.

Les mafias avaient cette particularité d'avoir des business tous plus louches les uns que les autres afin d'engranger de l'argent et de survivre. Comment ce plan-là pourrait marcher en se basant uniquement sur le bon vouloir des réincarnations ? « Votre idée revient en soit à un simple groupe d'altruistes comme il en existe déjà quelques uns en ville ? » Demanda-elle en reprenant son ton amer. Car oui il existait déjà des associations qui venaient en aide aux plus démunis d'Arcadia. Un groupe d'entre-aide divin-mortel ce serait une première par contre. Mais comment leur expliquer sans qu'ils ne prennent peur ? « Pas tous les dieux sont priés pour la bonne fortune ou la protection … Certaines personnes ne sont pas faites pour être touchée par le bien. » Son ex-mari en tête de liste. Et beaucoup de dieux également, des dieux qui ne savent que détruire et pour qui la soif de sang est inextinguible. Elle imaginait donc déjà un groupe bien restreint de bienfaiteurs possibles. « C'est une belle utopie je vous l'accorde. » Soupira-t-elle avec un mince sourire, lâchant sa tête et se mettant au fond de sa chaise. L'avocate n'avait pas été convaincue et c'était normal : elle n'avait pas d'espoirs, ne voyait que les contres et désavantages à tout cela. De plus il lui manquait encore beaucoup de connaissances au sujet des réincarnations, alors même qu'elle en était une.

Qu'adviendra-t-il si les mauvais parviennent à leurs pleins pouvoirs avant ? Une fois que les mortels auront eu l'aide qu'ils désiraient, ne se désintéresseront-ils pas ? L'argent réglait tout et cela les mafias l'avaient bien compris : la foi humaine ne tenait à plus grand chose dans ces temps modernes. « Je vous crois quand vous dites que vous voulez faire de bonnes actions. Je vous en crois capable. » Avoua-t-elle d'une voix douce malgré qu'elle ne le connaisse pas plus mais son aplomb et sa bienveillance dans son projet transparaissaient plutôt vivement, elle ne pouvait pas lui retirer ça. « J'espère que vous trouverez des alliés de taille. » La femme se mettait en retrait de ce plan. Elle ne pouvait pas y participer, elle n'y croyait pas encore suffisamment. « La tâche ne sera pas simple du tout ... » Murmura-t-elle pour elle-même, Hadrien en avait sûrement déjà bien conscience. « Mais si vous parvenez à insuffler un peu de bien chez les gens et dans cette ville, alors elle n'est peut-être pas perdue. » Delilah savait que cela ne tiendrait pas qu'à lui, que tout seul il n'y arriverait pas et que les conséquences ne seront certainement visible qu'à petite échelle. Elle ne doutait pas qu'il parvienne à aider la communauté, ce en quoi elle avait des doutes était le ralliement massif des divinités pour cette manière de faire. Elles ne pourraient laisser tomber leurs clans et magouilles … Pas après tout ce temps, pas après tous ces efforts. Alors il faudrait à nouveau se battre pour des territoires et des broutilles.
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Hammer of Justice (situation rp 2) - Sam 18 Jan - 21:48

Hammer of Justice

I will serve Justice, or Justice will be served on me



Le cynisme. Toute cette pièce puait le cynisme à plein nez. Celui de quelqu'un qui ne croyait plus, qui n'avait plus le moindre espoir. Et pourtant, elle était avocate de ce que je savais. Elle aidait des gens face à la Justice. Pourquoi continuer si son coeur n'avait plus la moindre trace d'espérance ? L'ego qui nous empêchait de nous arrêter ? L'habitude qui ne voulait pas partir ? Un moyen de tenir la folie à baie derrière une digue de normalité ? Aucune idée.

Mais ça m'énervait. Au plus haut point. Pas d'une colère explosive au contraire. Elle était sourde, glaciale et lancinante. Mais elle ne croyait pas un seul instant que cette ambition ait la moindre chance de réel succès. Oh je la savais intelligente, bien plus que moi (ce qui n'était pas difficile en soi), pour savoir que je pourrais aider à une petite échelle. Mais elle était tellement ancrée dans les horreurs quotidiennes qu'elle était convaincue que rien ne pourrait renverser la balance.

Dieux bons ou mauvais... Tout ça ne veut plus rien dire. Certains des meilleurs d'entre nous sont devenus les pires, et vice-versa.

Je repensai à ce que j'avais appris sur Tyr et mon coeur eut un pincement. Le dieu de la Justice et de la Guerre aujourd'hui dévoué corps et âme à un gang... Si je devais le tuer, ce serait par pitié.

Qui dit que les mauvais veulent le rester ? Qui dit qu'ils sont condamnés à rester méprisables ou malveillants ? Loki viendrait m'annoncer qu'il voudrait m'aider que je lui laisserai une chance !

C'était une véritable bataille de murs qui se jouait en ces lieux. Elle n'avait plus d'espoir, ne croyait plus en nous. Et de mon côté, j'avais besoin de cet espoir. Sinon cette ville, ce pays n'auraient plus aucun sens ni avenir et feraient mieux d'être pulvérisés par le chaos qui le rongeait.

Mais lorsqu'elle me souhaita bonne chance pour trouver des alliés, je sus quoi répondre.

C'est exactement ce que je suis venu faire ici.

Je laissai un instant de silence pour appuyer ma phrase avant de poursuivre.

Regardez-moi et dites moi que vous voyez autre chose qu'un guerrier ? Honnêtement. Vous l'avez vu, et vous me l'avez redit il n'y a pas cinq minutes. Je ne connais que la guerre. Elle... ma voix manqua de se briser, mais je ravalai le tout avant de reprendre. Elle fait partie de moi grâce à celui qui vit dans mon corps. Je ferai ce que je sais faire de mieux, avec le meilleur des objectifs. Mais j'ai besoin de gens comme vous. J'ai besoin de vous.



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Hammer of Justice (situation rp 2) - Lun 3 Fév - 16:34

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Hadrien Einarsson & Delilah Sulwyn
We were caught up and lost in all of our vices. In your pose as the dust settled around us. And the walls kept tumbling down in the city that we love. Grey clouds roll over the hills bringing darkness from above. Oh where do we begin ?

Delilah ne se voit pas faire partie d'un gang, la justice est une aspiration trop encrée dans sa personne pour qu'elle trempe dans des combines louches. Elle ne comprenait d'ailleurs pas encore tout à fait bien pourquoi les dieux s'étaient ainsi regroupés autour d'activités illicites alors qu'il suffisait de travailler honnêtement pour gagner de l'argent autrement. Elle ne savait que croire au final, n'ayant jamais côtoyée de trop près ces semblables ; les seuls qu'elle avait connu étaient soit décédés soit partis. Seule face à cette vague d'incertitude, seule à faire son jugement, à s'éloigner de ces histoires afin de conserver un semblant d'humanité. Lylah avait peur de se perdre, de ne plus être elle-même, de se trahir. C'est vrai après tout, qu’advenait-il lorsque le divin prenait plus de place et gagnait en pouvoir ? L'humain perdait-il sa conscience comme ça lui était arrivé ce soir-là à lui ? À cet homme qui lui faisait face avec ces beaux idéaux et qui avait perdu le contrôle. C'était terrifiant rien que d'y penser … Et encore, l'avocate pouvait s'estimer heureuse d'être habitée par une âme qui lui ressemble un tant soit peu. C'était certainement pour cela qu'elle l'avait choisie d'ailleurs. Alors oui, la blonde se voyait hors de ces intrigues, de ces complots, ne voulait rien à voir à faire avec personne pour conserver sa normalité illusoire, qu'elle portait comme un masque. « Dieux bons ou mauvais... Tout ça ne veut plus rien dire. Certains des meilleurs d'entre nous sont devenus les pires, et vice-versa. » Justement. On ne pouvait plus se fier à personne. Le bien et le mal étaient devenues des valeurs indissociables, des variables incohérentes transformant n'importe lequel d'entre eux en une fraction de seconde pour changer immédiatement celle d'après. Cette inconstance la rendait folle, ces manigances semblaient impossible à suivre au jour le jour. « Qui dit que les mauvais veulent le rester ? Qui dit qu'ils sont condamnés à rester méprisables ou malveillants ? Loki viendrait m'annoncer qu'il voudrait m'aider que je lui laisserai une chance ! » Donner sa chance … La Sulwyn serait également la première à tomber dans le panneau, tendant sa main à qui avait besoin, méritant ou non. Toujours assise dans sa chaise de bureau, son regard ne quittait pas le barbu venu prêcher pour sa paroisse. Peut-être dans cet océan de groupes aux valeurs abstraites il était celui qui lui ressemblait le plus. Elle lui avait dit qu'elle le croyait capable de faire ces bonnes actions, tout comme elle faisait son possible pour aider les gens à son échelle, même en dehors des murs de ce cabinet d'avocats.

La femme souhaita alors bonne chance au bûcheron, pour monter sa structure bienveillante qui aiderait à redorer l'image des divins. Peut-être au final seraient-ils plus nombreux qu'elle le croyait après tout … « C'est exactement ce que je suis venu faire ici. » Lui répondit alors Hadrien. Les sourcils de la galloise se froncèrent et elle tourna légèrement la tête. Un court silence d'incompréhension s'installa avant que l'homme ne reprenne la parole : « Regardez-moi et dites moi que vous voyez autre chose qu'un guerrier ? Honnêtement. Vous l'avez vu, et vous me l'avez redit il n'y a pas cinq minutes. Je ne connais que la guerre. Elle... Elle fait partie de moi grâce à celui qui vit dans mon corps. Je ferai ce que je sais faire de mieux, avec le meilleur des objectifs. Mais j'ai besoin de gens comme vous. J'ai besoin de vous. » Ses yeux clairs plantés dans ceux du divin nordique, la femme sembla enfin perdre quelque peu pieds, son visage se figea sur le coup puis ses traits se radoucirent. Elle n'était plus l'avocate en plein plaidoyer : ces paroles sincères avaient réussi à attendre son cœur et non sa tête. « Des gens comme moi ? Mais … Vous ne me connaissez pas. » Fit-elle alors en secouant la tête avec un mince sourire, désabusée. Il ne savait pas de quoi sa déesse était capable, et son hôtesse non plus.

Si lui connaissait la guerre de part son dieu, cela la laissait avec quoi ? L'amour ? La beauté ? En quoi ces choses pouvaient être utiles ?! Oh elle aurait préféré être plus violente, une guerrière, comme lui. Mais non, l'orage en avait décidé autrement. « Qu'est-ce qui vous dit que je ne fais pas déjà partie de l'un de ces clans d'ailleurs ? » Demanda-t-elle sans vraiment attendre de réponse, en haussant les épaules. C'est vrai qu'elle aurait pu être enrôlée quelque part, à se sustenter de prières, à prendre aux mortels pour espérer devenir plus forte. Delilah était à mille lieux de savoir ce que cela faisait que d'être adorée, louée ou que d'être puissante. Elle ne savait pas que Branwen grandirait grâce à son altruisme et c'était justement ce que lui demandait de faire Hadrien.

L'avocate se leva de son fauteuil et fit quelques pas dans la pièce, décontenancée. « Je suis n'importe qui, un pion qui refuse d'avancer sur l'échiquier. À part un soutien financier ou juridique, je ne saurais faire plus. » Avoua-t-elle, désolée en se retournant pour faire à nouveau face au barbu. « Je ne connais pas assez cette … Cette … » Elle abandonna l'idée d'essayer d'expliquer en secouant négativement la tête. Malgré cet incident à l'hôtel de ville, le bûcheron semblait être en paix avec sa divinité lui. Alors qu'elle ne faisait que se poser des questions sans cesse, n'apprivoisant aucunement sa condition, cela la rendant d'avantage distraite. « Ce dont je suis sûre cependant c'est que je ne peux pas être d'une grande utilité ... » Conclue-t-elle doucement. Aux vues de la nature de sa déesse elle voulait dire … Branwen ne connaissait pas le champ de bataille mais était là pourtant pour soutenir les troupes à leur retour, si peu fussent-elles. Et si Lylah aidait, ce serait juste pour aider, pas pour renverser les mafias et les différents jeux de pouvoirs en place. Une mécène qui a peur de s'impliquer, de s'afficher dans un camp ou dans l'autre, préférant la neutralité absolue. Pourtant avec le temps il lui faudrait faire un choix.

Les paroles d'Hadrien semblèrent enfin résonner autrement que comme une utopie. Juste parce qu'il avait dit avoir besoin d'elle. Maître Sulwyn souffrait-elle du syndrome du héro ? Non loin de là, se dépréciant elle-même, consciente qu'elle ne pourrait aller bien loin dans cette entreprise. Alors elle espérait qu'il trouve d'autres alliés, des personnes qui pourraient donner et apporter plus, pas comme elle.
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Hammer of Justice (situation rp 2) - Jeu 13 Fév - 19:17

Hammer of Justice

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Jamais je n'aurais pu paraître plus miséreux, plus sincère qu'en ce jour. J'ignorais pourquoi, mais j'étais prêt à mettre de côté tout l'orgueil qui me caractérisait pour la convaincre. J'ignorais si c'était ma passion ou mon désespoir qui me poussait à agir ainsi, ou même une force surnaturelle. Mais je laissai uniquement mon coeur parler. J'enregistrai chacune de ses paroles. Pour elle aussi, c'était le désespoir qui parlait, celui de ne pas être à la hauteur, de ne pas représenter assez, de ne pas avoir assez de courage. Mais, si la peur était une émotion, le courage, lui, était un choix

En effet, je ne vous connais pas. Ou plutôt je vous connais peu. Mais du peu que j'ai vu, du peu que j'ai appris, vous n'êtes pas de celle qui abuse des autres.

Je fis quelques pas mécaniques, me dirigeant vers une fenêtre et observant la rue.

Vous vous battez pour les femmes en difficulté. Vous vous lancez corps et âme dans des batailles juridiques qui feraient fuir bon nombre d'avocats ou pire, qui ne leur ferait même pas lever le nez.

Je me retournai et me plantai face à elle, mon coeur s'accélérant.

J'ai lu des articles sur certaines affaires que vous avez défendu. Des causes perdues, des femmes brisées, qui n'avaient plus rien. Et pourtant vous êtes montée au front, seule parfois, pour les protéger contre un monde qui ne voulait que les écraser.

Je me redressai, prenant quelques grandes inspirations pour me donner un peu de ce courage dont elle avait tant besoin.

Vous n'êtes pas de ceux qui oppriment. Vous êtes de ceux qui libèrent. La compassion est une arme que bien trop négligent ou sous-estime. je suis peut-être un idéaliste stupide, un utopiste qui fonce droit dans un mur en pensant cela. Mais rien, je dis bien rien, ne me fera changer d'avis à votre sujet.

Je marquai une nouvelle pause pour lui laisser le temps d'encaisser mon discours avant de le poursuivre.

C'est parfois là où on s'y attend le moins qu'on découvre sa plus grande et sa plus belle vocation.

J'en avais vu sur les champs de bataille. Des professeurs qui devenaient des héros, qui n'écoutaient plus que leur instinct alors que la raison, la logique, le bon sens et la morale leur hurlaient de se mettre à l'abri. J'avais vu des gens braver des dangers immenses sans la moindre hésitation parce qu'ils pensaient avoir "fait le bon choix". Alors je le savais. Elle serait utile. Elle serait puissante. Elle serait un atout qu'elle même ne soupçonnerai pas.

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Hammer of Justice (situation rp 2) - Mer 4 Mar - 20:05

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Hadrien Einarsson & Delilah Sulwyn
We were caught up and lost in all of our vices. In your pose as the dust settled around us. And the walls kept tumbling down in the city that we love. Grey clouds roll over the hills bringing darkness from above. Oh where do we begin ?

Tout comme le bûcheron ne connaissait pas l'avocate, l'avocate ne connaissait pas le bûcheron. Et aucun des deux ne pouvaient se targuer de prétendre le contraire. Alors elle avoua, carte sur table. Ce à quoi Hadrien répondit : « En effet, je ne vous connais pas. Ou plutôt je vous connais peu. Mais du peu que j'ai vu, du peu que j'ai appris, vous n'êtes pas de celle qui abuse des autres. Vous vous battez pour les femmes en difficulté. Vous vous lancez corps et âme dans des batailles juridiques qui feraient fuir bon nombre d'avocats ou pire, qui ne leur ferait même pas lever le nez. » Avait-il dit tout en se levant à son tour, marchant vers l'une des fenêtres du bureau du Maître. Voilà qu'il la prenait par les sentiments en évoquant les combats que la blonde menait ici. Il soulevait un point intéressant : l'altruisme de Lylah. Cette dernière n'avait aucune idée que cela transparaissait dans son travail ou ses choix d'affaires. Son visage pâle se décomposa alors un peu plus, autant que son cœur accéléra lorsque le barbu se retourna pour lui faire face, imposant mais la bouche pleine de mots dont la douceur était surprenante. « J'ai lu des articles sur certaines affaires que vous avez défendu. Des causes perdues, des femmes brisées, qui n'avaient plus rien. Et pourtant vous êtes montée au front, seule parfois, pour les protéger contre un monde qui ne voulait que les écraser. » Delilah ne savait pas quoi répondre à cela, elle voulu rétorquer que c'était son choix d'aider les laissés-pour-compte, que quelqu'un se devait de le faire mais cela n'aurait fait qu'appuyer ce que tentait de démontrer le Dieu de la Foudre. Cet homme était-il toujours si franc et intense ? Ne prenait-il jamais de repos dans ses batailles ?

Il était bon de constater que leurs désaccords menèrent étonnement les deux divins sur un presque terrain d'entente. Il avait pour cela suffit de parler à cœur ouvert. C'était aussi simple que ça avec la Sulwyn. Hadrien reprit un peu contenance avant de continuer son analyse dont le sujet était la femme qui se tenait devant lui. « Vous n'êtes pas de ceux qui oppriment. Vous êtes de ceux qui libèrent. La compassion est une arme que bien trop négligent ou sous-estime. je suis peut-être un idéaliste stupide, un utopiste qui fonce droit dans un mur en pensant cela. Mais rien, je dis bien rien, ne me fera changer d'avis à votre sujet.  » La galloise resta quelque peu interdite face à cette conclusion nette et sans détour. Pourtant son visage perdit de sa sévérité naturelle, ne restait que la stupéfaction. Elle ne s'attendait certainement pas à ce qu'on lui déballe ses quatre vérités aujourd'hui, comme ça. Et surtout venant de quelqu'un qu'elle n'avait croisé qu'une seule fois. Il était si sûr de lui … La compassion ne fait pas gagner des guerres. Même si elle aurait aimé le contre-dire pour qu'il s'éloigne, elle ne pouvait mentir, pas après qu'il est si bien cerné et mis en évidence les bonnes actions que tentait de mener quotidiennement l'avocate, à son échelle, avec ses moyens. « C'est parfois là où on s'y attend le moins qu'on découvre sa plus grande et sa plus belle vocation. » Ô sa vocation ne venait pas de nul part, c'était certain … Et si elle l'avait déjà découverte et avait tout mis en œuvre pour éviter aux autres de vivre la même chose, que découvrirait-elle maintenant ? N'était-ce pas fini ?

Jamais Lylah n'avait cherché plus loin que ça, que ce combat pour séparer les innocents de leur moitié toxique. Maintenant qu'elle faisait partie d'un autre monde, les choses étaient différentes et d'autres perspectives étaient à prendre en compte. Conditions qu'elle repoussait toujours plus loin afin d'éviter de pleinement s'abandonner à cette partie surnaturelle de leur vie. Elle n'avait jamais demandé à faire plus mais le bûcheron était venu à elle pour ça, pour qu'elle accepte de s'investir. « Vous êtes fou. » Conclut-elle avec un léger rictus et en acquiesçant de la tête. Pas fataliste ou négative, plutôt amusée même. C'était un simple constat, sa manière de cacher le fait qu'elle était touchée, flattée.

Qu'allaient changer à Arcadia un utopiste bourru et une douce altruiste hein ? Elle lâcha un soupir qui ressembla presque à un rire, puis se frotta le front, légèrement gênée, ne sachant pas quoi ajouter. « Je ne suis pas une combattante. » Confia-t-elle avant de poser ses mains sur ses hanches. C'était plutôt évidant mais soit, elle préféra le rappeler. Se défendre avec des mots était plus simple que de lever ses poings. Pour elle en tout cas. « D'accord je peux panser des plaies mais si ces dégâts pouvaient ne pas avoir lieu à la base, le monde s'en tirerait mieux. » Qui était l'utopiste maintenant ? Ce n'était pas la déesse en elle qui allait la contredire sur ce point-là. Elle qui ne supportait pas voir des vies gâchées à cause de la violence … Elle savait que c'était ce que tentait d'arranger le barbu au fond, que c'était pour tenter d'améliorer les choses dans cette ville qu'il était venu la voir, c'est ce qu'il avait dit. La femme de loi se retourna pour ouvrir un tiroir de son bureau puis en sortit une carte de visite. Elle laissa un moment de flottement avant de la tendre à Hadrien. Moment durant lequel elle douta, tremblant presque de faire ce saut dans le vide, ce pas en avant. « Je ne peux rien promettre … Mais si vous avez besoin, n'importe quand. » Fit-elle doucement. Parce qu'elle ne pourrait pas dire non à quelqu'un dans le besoin, surtout si on était venu la voir spécialement pour solliciter son aide. La blonde ne saurait pas de quoi il en retournerait mais qu'importe, ça valait peut-être le coup d'essayer si c'était pour le bien commun. Sur la carte se trouvait les coordonnées personnelles de l'avocate qu'elle ne confiait pas à n'importe qui.
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Hammer of Justice (situation rp 2) - Jeu 5 Mar - 9:58

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Les premiers mots qu'elle lâcha après ma tirade déclenchèrent en moi une tempête émotive. Son rictus ajoutait à ma confusion. M'insultait-elle ? comprenant définitivement que je n'étais pas de ce monde. M'encourageait-elle en montrant qu'en empruntant une voie improbable, voire impossible, je faisais le bon choix ? Toutes ces questions m'empêchèrent de m'énerver ou même de réagir pendant quelques instants.

Elle revint sur le fait qu'elle ne savait pas combattre. Qu'elle préférait que les plaies ne soient jamais infligées. Ah ! A son tour d'être utopiste. Je souris, un sourire approbateur. En tant que soldat, je savais bien qu'il était plus souhaitable que les conflits soient évités. Mais je savais encore plus qu'ils finissaient toujours par arriver.

Elle s'interrompit, sortit une carte de visite qu'elle me tendit après quelques secondes d'hésitation. Elle doutait encore, elle avait peur, mais lorsqu'elle me la donna, je sus qu'elle venait de faire le premier pas. Elle venait de s'engager, à demi mots, sans se l'avouer, dans cette pente et cette lutte qui lui tenait à coeur. Je la pris, avec délicatesse, avant de griffonner en vitesse sur un bout de papier mon propre numéro de téléphone.

Même chose pour vous. Si vous avez besoin d'aide, appelez. Même pour un déménagement. conclus-je avec un sourire.

Je me redressai et me dirigeai vers la sortie. Je fis quelques pas, tendis la main pour saisir la poignée mais m'arrêtai à quelques centimètres de celle-ci. Je fis volte-face, un air grave et inquiet s'abattant soudain sur mon visage. Je poussai un profond soupir avant de déclarer avec force.

Croyez le vétéran que je suis. Une guerre approche, qu'on le veuille ou non. Suivez mon conseil. Même si vous abhorrez la violence, procurez vous une arme et apprenez à vous en servir. Ou quelques cours de self-défense. Ce sera nécessaire bien plus tôt que vous ne l'imaginez.

Prophète de malheur que je me faisais. Mais quand on avait vécu par et pour la guerre, on savait en reconnaître les premiers signes. L'agression de Khaos était une déclaration de guerre. Maintenant, les politiques allaient réagir de la seule façon qu'ils connaissaient de nos jours. En paniquant et en appelant les militaires à la rescousse. Et l'armée s'encombrait beaucoup moins de moralité que la police.

Je m'inclinai, la remerciai profondément pour son temps et son écoute, avant de franchir la porte, à la fois satisfait mais aussi inquiet pour la suite des événements.


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