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• twins - Mar 17 Déc - 13:09

Clac, clac, clac.

Le rythme de talons décidés qui s'approchent, au-dehors de la porte.

Toi, tu es déjà là. Réveillé de bonne heure, traîné en silence vers cette salle aux murs étouffants. Heureusement que tu n'es pas claustrophobe. Tu ne tiendrais pas plus de cinq minutes dans espace si confiné. Ils ne t'ont pas sorti ta chaise roulante, aujourd'hui: décidément, c'est de grand luxe. Tes jambes t'appartiennent enfin, de nouveau. Il semblerait que tes supercheries aient fonctionné. Ta médecin ne soupçonne probablement rien. Félicitations, mon grand. Je suis fier de toi.

Clac, clac, clac.

Tu t'attends à entendre les talons s'éloigner, mais ils se rapprochent de plus belle. Sais tu seulement de qui il s'agit ? Non. Évidemment que non. C'était une question idiote. Moi non plus, je n'en ai pas la moindre idée. Debout, toi. T'as de la visite. Et tu as marché, sans poser de questions. Comme un sage cabot bien docile. Ils auraient pu te mener à l'abattoir que tu n'y aurais pas réfléchi à deux reprises. Je comprends. La liberté a un coût bien amer, pour toi. Tu ne peux pas prendre le moindre risque.

Clac, clac, clac ... Clac.

Les pas s'arrêtent. Écoute. Regarde la porte. C'est maintenant ou jamais. Tes yeux se perdent sur la poignée, qui tourne sinistrement sur elle-même. Puis, la porte s'ouvre. La lumière éclatante ne permet aucune surprise. Une crinière blonde et des beaux yeux bleus. Ça réchauffe, un peu, au creux de l'aine. Tu te souviens de la dernière fois que tu as vu une aussi belle plante filer sous tes yeux ? Moi oui. C'était il y a ... Oh, je sais plus. Le temps n'a plus la même définition, depuis. C'était à l'orphelinat. Elle était si délicieuse. Je sens la faim monter en toi. Ne la sens-tu pas ? Là. Au fond du ventre. Qui remonte, remonte, remonte ...

Le désir, charnel, imprévisible. De la tenir en tes bras. De lui sentir les cheveux. De lui embrasser, sauvagement le coup, puis les lèvres. De les mordre. À sang. De lui cogner le crâne contre le mur blanc jusqu'à ce qu'il se revête de rouge. De l'embrasser davantage, lèvres collées contre le corps ensanglantées. Et plus encore. Ça se sent, Seth. En d'autres circonstances, je te dirais d'y aller franco, mais là, je vais être honnête avec toi : ce n'est pas le bon moment. Et puis ... Elle me dit un truc, là, boucles d'or. Alors laisse la parler. Et on avisera par la suite, si tu veux bien.

La voilà qui s'assoit, face à toi. Ne dévoile rien. Laisse la faire le premier pas. Le deuxième, aussi, d'ailleurs. Et pourquoi pas les dix premiers. C'est plus prudent, ainsi.
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• twins - Mar 17 Déc - 15:42


Twins@Seth Fox
(tenue) + (soundtrack)

Son corps frêle était battu par les rafales hivernales glaciales. Le bout de ses doigts commençait à s'engourdir dans ses gants. Ses lèvres, bleuies par le froid, parvenaient à peine à s'entrouvrir pour laisser passer une fine volute de fumée à chacune de ses expirations. Elle était gelée, à rester ainsi statique devant cette triste devanture d'hôpital, pourtant, l'esprit de l'avocate restait paralysé à la vue de cet immense bâtiment à l'allure morbide.

Elle connaissait bien cette aile de l'hôpital, elle savait quel genre de patients elle accueillait, et la simple idée de devoir y pénétrer lui procurait de désagréables sensations. L'enfermement, l’aliénation, l'angoisse montait en flèche à la simple idée de se retrouver enfermée dans l'une de ces geôles. De douloureux souvenirs remontaient à la surface, lui rappelant de façon violente ce cruel destin qui aurait pu être le sien si, dans sa tendre enfance, si elle avait accepté de suivre les désirs de ses géniteurs. Elle avait fait le choix de vivre, le choix de la liberté, mais voilà que, face à ces épais murs en béton armé, la belle se retrouvait face à ses craintes les plus obscurs. Pourtant elle devait avancer, elle devait pénétrer dans l'enceinte de l'unité psychiatrique. Il le fallait.

Les talons de ses bottes claquaient sur le sol, marquant le rythme parfaitement régulier de sa cadence et attirant, par moment, les regards intrigués de certains patients qui déambulaient librement dans les couloirs. Le lieu empestait la solitude. Les murs suintaient l'enfermement. Des portes à oculus marquaient chacun des différents points d'accès de l'unité fermée, obligeant les visiteurs à montrer pâte blanche au personnel médical de garde. Emmitouflée dans un épais manteau sombre de bonne facture, sa chevelure blonde retenue dans un espèce de chignon approximatif, Alexandra affichait une mine faussement détendue. Elle était venu le voir, il fallait qu'elle lui parle.

Un dossier. Un coupable. Une victime. Voilà ce qui liait la jeune avocate à son client. Un passé troublé, une scène horrible qui avait à jamais privé cet homme de ses droits élémentaires. Un meurtre. Un cadavre. A nouveau on en parlait à la télévision, dans un reportage sur les criminels violents. Voilà que l'esprit d'Alexandra se trouvait à nouveau troublé par ce dossier, elle voulait des réponses, se confronter à celui qui, quelques années plutôt, avait eu besoin de son aide pour éviter de finir ses jours en prison. Le voilà toujours enfermé, dans cet asile psychiatrique, attendant que le temps ne vienne lui ôter ses dernières années d’existence dans la plus grande solitude.

« Merci » Dit-elle à l'infirmier qui la laissa pénétrer dans la salle de visite. Son regard azuré capta rapidement la silhouette de son ancien client. La mine renfermée, le teint pâle. Sasha fut étonnée de remarquer sa perte de poids à travers ses joues creusées qui lui donnaient un air malade. En silence, la belle vint s'asseoir sur une chaise vide, à quelques pas seulement de l'endroit où se trouvait Seth Fox. Son regard sur elle lui glaça le sang, pendant une fraction de seconde elle se rappela du carnage dont il avait fait preuve en assassinant cette pauvre innocente. Puis, se ravisant, tandis une modeste boîte dans sa direction comme une offrande à la bête. « Monsieur Fox, je vous ai ramené du chocolat. Les fêtes approchent, j'imagine que cela vous fera plaisir de manger autre chose que la nourriture de l'hôpital. » Un geste innocent, presque naïf. Faute de réponse vocale, Alexandra se pencha pour poser cette boîte sur le sol, entre les deux chaises, puis se redressa sur sa chaise en croisant ses jambes. « Ça fait un bail. » Oh oui ça faisait longtemps, mais le souvenir de leur dernière rencontre restait profondément encré dans son esprit. Il y avait quelque chose d'étrange chez cet homme, d'intriguant même, à la limite du mystique. « J'espère qu'ils vous traitent bien. »




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• twins - Ven 20 Déc - 21:34

Une voix perce le silence. Écoute la attentivement. Ne la reconnais-tu pas?

« Merci. »

Clac, clac, clac.

Des talons, qui portent le corps de la sublime créature jusque toi. Ne respire plus. Laisse la t'imprégner de sa splendeur. Elle est belle, n'est-ce pas ? Ne t'inquiète pas. Tu as le droit de la trouver belle. De vouloir lui offrir de belles choses. De la désirer. D'obtenir la clef à son coeur. De la posséder. Tu as le droit de vouloir toutes ces choses, Seth ... Tant que tu n'agis pas sur ces désirs. Un jour viendra où tu pourras librement t'offrir tout ce que ton coeur le désire. Ce jour n'est pas aujourd'hui. Pour l'heure ... Tu as une évasion à planifier.

Elle se pose, face à toi, aussi délicatement qu'une fleur. La couper d'un coup de sécateur ou la plier en deux semble si facile ... Mais il te faut résister, encore un peu. Laisse les images se dessiner dans ta tête, et enferme les jusqu'à nouvel ordre. Essaie aussi de ne pas la regarder aussi intensément: regarde, là, elle tremblote un peu. Ça ne se voit pas beaucoup car elle essaie de se contenir, mais si tu regardes bien son visage, tu n'auras aucun de mal à voir qu'elle est complètement crispée. Mais si, regarde bien, là ... Là ! Là. Tu le vois, maintenant ?

Les lèvres pincées. Les yeux distants. Le corps rendu angulaire et rigide par l'esprit pour tenter d'en imposer dans la salle. Non. N'en profite pas pour te lécher la lèvre supérieure. Ce n'est clairement pas le bon moment pour ça. Tu peux la regarder, mais pas si intensément ... Oh, et puis merde, Seth. Si tu veux lui foutre la peur de sa vie, donnes t'en à coeur joie. On n'est plus à ça près.

« Monsieur Fox, je vous ai ramené du chocolat. Les fêtes approchent, j'imagine que cela vous fera plaisir de manger autre chose que la nourriture de l'hôpital. »

Elle est mignonne, quand même, je te l'accorde. Avec ses Monsieur Fox et ses petits chocolats. Et ses petites piques verbales, comme si elle était meilleure que toi. Ça se sent qu'elle n'est pas à l'aise. Ça veut dire que tu as le pouvoir. C'est parce que tu es spécial, Seth, et ça se sent, ça se voit. C'est pour ça qu'ils t'ont enfermé, ici. Ils n'ont aucune idée de comment gérer toutes les merveilles recelées au fond de toi. Alors, ils essaient de te contrôler. Ils cherchent à te contenir, avec ces pilules qui te tuent à petits feux ... Mais les gens spéciaux comme toi ne peuvent pas être contenus longtemps. Bientôt, ton heure sonnera.

Je sais qu'elle pose la boite au sol, mais ne la quitte pas des yeux. Oui, je sais que tu as faim, mais ... Fais moi confiance. Les gardes confisqueront probablement la boite, de toutes façons. Tu n'as le droit à rien, ici, après tout, ne t'en souviens-tu pas ?

« Ça fait un bail. »

Visiblement, elle te connaît. Et toi, Seth, la reconnais-tu ? Réfléchis bien. Ça remonte bien à ... Oh, je dirais, bien avant ton séjour ici ? Non, vraiment rien ? Bon, laisse moi t'aider. L'accusé est jugé ... non coupable. Ça y est, ça te revient maintenant ? Tant mieux, car tu lui dois une belle chandelle, à cette belle plante. Bon, et si on découvrait ce qu'elle te veut, là, du coup ? Peut être va-t-elle t'annoncer que tu es enfin libre ? Non, ce serait trop beau, et elle ne t'offrirait pas des chocolats pour ça. Bon, du coup, elle veut quoi, là, parce que l'air de rien, ça fait un bail. Putain de merde, arrête de penser à ces chocolats de mes deux, tu vas finir par me donner faim à moi au ... Non, laisse, c'est bon. J'en veux un, maintenant, moi aussi. Bordel de merde, Seth, t'es vraiment qu'un tas de merde.

« J'espère qu'ils vous traitent bien. »

Bon, elle est bien mignonne mais elle se fait désirer, l'aguicheuse de première, là. Mais bon, une ouverture reste une ouverture. Je sais que tu préfèrerais décroiser ces jambes pour voir ce qu'il se cache au milieu, mais c'est vraiment pas le moment. Regarde tes pieds, plutôt, ou le coin de la salle. Détourne ton regard d'elle, quoi. Fais lui croire que personne ne te traite bien, ici ... Parce que c'est vrai, Seth. T'es bon qu'à être enfermé, à leurs yeux. Un animal. C'est tout ce que tu es, pour eux, et tu le sais. Montre lui un peu à quel point tu te fais malmener. Joue un peu le jeu, aussi. Et peut être bien qu'alors, elle parviendra à te sortir de ce trou à rats.

L'instinct de survie,
Plus féroce que même la vie,
Dont les griffes s'accrochent aux moindre espoir
Pour se hisser vers de nouveaux sommets.

Ne me laisse plus jamais tomber.
Moi, jamais je ne t'abandonnerai.
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• twins - Lun 23 Déc - 0:20


Twins@Seth Fox
(tenue) + (soundtrack)

Il était là, si près d'elle qu'elle pouvait voir les mouvements amples de son thorax à chacune de ses lentes inspirations. Impassible dans cette position statique, l'homme semblait sortir tout droit d'un vieux cauchemar en noir et blanc. Après dix longues années d'internement, voilà qu'elle le revoyait enfin. Il avait maigri, son teint était devenu cireux, ses traits avaient perdu de leur jeunesse et s'étaient profondément durcis. Alexandra voyait bien les marques laissées par l'internement. L’aliénation semblait suinter de la carcasse massive de son ancien client. La souffrance aussi. Mais malgré tout, la jeune avocate ne pouvait nier ressentir une étrange sensation en sa présence, comme si ce dossier n'avait toujours pas révélé tous ses secrets.

Elle voulait savoir, en apprendre plus.
C'est pour cela qu'elle était là.
Le savoir, la compréhension.
Mais avait-elle fait le bon choix en venant ici ?

Son regard sombre la dévisageait avec insistance tandis qu'elle lui exprimait ses premières paroles. Parfaitement rodée à l'exercice oratoire, Alexandra tentait de soutenir les orbes du prédateur, installée sur cette chaise inconfortable face à lui. Mais elle sentait son myocarde s'emballer dans sa poitrine, comme si son organisme réagissait avec violence face à toute la puissance et aux ténèbres qui émanaient de son regard destructeur.

Aucune réponse ne vint s'échapper des lèvres closes de l'homme. Il se murait dans ce silence malsain, presque théâtral dans sa noirceur, sans ciller du regard, comme s'il tentait de déceler les tréfonds de son âme à travers la paroi vitreuse de ses cornées. Pendant un bref instant, après avoir été profondément intriguée par cette langue glissée sur ces lèvres affamées, la belle crut le voir porter une mince attention à cette modeste boîte de chocolats qu'elle déposait à ses pieds. Sombre espoir. Ses prunelles se reportèrent à nouveau sur leurs jumelles azurées. Après un long silence, discrètement martelé par la respiration lente et mesurée de son client, l'avocate se rendit rapidement à l'évidence : il ne lui répondrait pas.

« S'il vous plait. » Dit-elle en interpellant l'infirmier qui se tenait toujours en surveillance dans la salle de visite. L'homme en tunique blanche porta immédiatement son regard intrigué dans sa direction. « Pouvez-vous nous laisser seuls, quelques minutes ? S'il vous plait ? » A travers l'innocence de ses yeux de biche, Alexandra escomptait bien avoir une réponse positive à sa demande. L'infirmier, après une longue hésitation, finit par accepter d'un ridicule hochement de tête et sortit de la pièce par l'unique porte. Lorsque la masse en métal se referma derrière lui dans un grondement rauque, la belle reporta son attention sur son ancien client qui n'avait pas bougé d'un iota. Elle fit glisser sa chaise dans sa direction, pour se rapprocher de lui et, lorsque ses genoux furent presque en capacité de toucher les siens, elle s'arrêta. Ils étaient bien plus près désormais, et Alexandra semblait totalement faire fi des dangers qu'il y avait à se tenir aussi près de ce criminel.

Elle devait essayer, elle n'avait pas le choix. On ne lui accorderait pas une autre visite si facilement. C'est alors que, dans un geste totalement instinctif, et ce malgré cette étrange sensation qui lui tordait les entrailles, elle se mit à lui tendre ses deux mains. « Vous permettez que je prenne vos mains dans les miennes ? » Alexandra ne pouvait décemment pas le toucher sans avoir sa permission. Les mains tendues dans le vide, elle attendait patiemment une réaction de son interlocuteur mutique.




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