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Doomsday [ft. le bon samaritain]

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Doomsday [ft. le bon samaritain] - Lun 24 Fév - 8:13

    Coquille vide.
    Carapace visuelle.
    Cocon irréel qui se déplace au gré du vent.
    Il serait foutaises de penser qu’en son sein réside les prémisses d’un papillon enchanté.

    Les contes de fées c’est bon pour les gosses. Pour leur cacher la saloperie de merde dont on ne pourra éternellement les préserver. Putains d’égoïstes que nous sommes, à les avoir plongés dans un foutoir pareil sans avoir demandé leur avis. Quand bien même, quel aurait-il été si seulement influencé par une entité interprétant à lui seul ce sentiment tout aussi utopiste qu’est l’amour ? Comment ne pas se laisser berner ? Comment ne pas le laisser aller à espérer ? Comment survivre autrement dans une jungle aussi hostile ?

    Car somme toute il s’agit bel et bien uniquement de ça : survivre. On nous ment, on nous manipule, on nous utilise et en fin de compte, on en revient toujours au même résultat. On nous jette une fois la date de péremption en approche. Une fois l’attrait personnel acquis. On nous écrase. On nous piétine. Et, parfois, on se contente juste de nous ignorer. On se retourne et on continue son petit bout de chemin. Pas le moindre regard vers l’arrière. Par le moindre scrupule. Aucun regret. À quoi, l’Enfer finira bien pour nous rappeler à notre absence de sens moral. D’ailleurs, à quoi ça peut bien servir ça ? A quoi bon s’en préoccuper ? Pourquoi s’encombrer du superflu là où il n’a aucune plus-value à rajouter à notre CV divin ?

    Ses états d’âme, et bien d’autres encore, m’ont occupé pendant un certain temps. Pendant un temps certain même. Mais ça … c’était avant. Avant quoi ? Allez savoir …
    Aujourd’hui ne persiste de toute évidence plus rien de tout cela. Sin n’est plus. Ses bourreaux ont peut-être souffert. Je n’en sais fichtrement rien. Tout ce que je perçois, c’est le vide qu’elle laisse derrière elle. C’est la brèche en mon for intérieur qui refuse de se résorber. Qui s’obstine à davantage se creuser. Quand Fiona a été massacrée (il n’y a pas d’autre terme, peu importe ce qu’en pense l’opinion publique), elle s’était craquelée. Elle a manqué de m’emporter. J’ignore bien par quel miracle (L.O.L.) elle n’a pas fini par céder. Fait est que je me suis redressée. Que j’ai continué à avancer. Et quand Reed a suivi son exemple, j’ai crié. J’ai hurlé. Et j’ai pleuré. Toutes les larmes de mon corps. Tous les miasmes de mon soul. Toutes les purulences de mon esprit. Et je me suis une nouvelle fois relevée. Et j’ai encore continué à marcher. Je deviens résistante. Je deviens impuissante. Les morts s’accumulent et se succèdent et moi … je m’en fous éperdument.

    Marche ou crève.
    Marche ou fais-toi marcher dessus.
    Marche et tais-toi.
    Marche.

    C’est ce que je fais. Vers quelle destination ? Pour combien de temps encore ? Et si jamais je tombe ?
    Au final … peu importe non ?

    Je finis par m’arrêter devant un bâtiment. J’ignore ce que je fous ici. J’ignore l’heure qu’il est. Une multitude de questions se bouscule dans ma caboche. Je n’en ai que faire. Je les laisse à leurs divagations nocturnes. C’est une des seules certitudes qui persiste : le soleil commence à se barrer. Grand bien lui fasse.
    Mon regard se dirige vers le bas. Je porte toujours mes vêtements dits professionnels. Un pantalon classique, une chemise blanche, une veste de tailleur pour parfaire le tout. C’est un peu négligé par contre. Comme si j’avais passé la nuit précédente dehors, sur un banc, à jouer une partie d’échecs avec un SDF. J’aurais mieux fait de cocher cette option-là plutôt que de me pointer à l’hosto ce matin. Je suis officiellement rentrée en mode pilote automatique. J’enchaine les patients, les consultations, les prescriptions. J’écoute d’une oreille distraite leurs pérégrinations. Je gribouille plus par habitude que par conviction leurs griefs à l’encontre de la société. De ma bouche sortent des mots prémâchés dont j’ai oublié jusqu’au goût. Quelqu’un finira peut-être par me dénoncer au conseil. Ou peut-être pas. À dire vrai, je ne garde pas le moindre souvenir de ma journée. Est-ce que j’ai seulement vu des patients aujourd’hui ?

    N’ayant pas spécialement envie de trouver réponse à cette énigme, et plus encore poussée par un élan de je-ne-sais-qu’est-ce, je finis par pénétrer ce qui s’apparente à première vue à une soupe populaire. Je me demande vaguement depuis combien de jours je n’ai plus rien avalé. La pensée s’évapore aussi rapidement qu’elle est apparue. Je reconnais certains visages. Certaines blessures. On me fait signe de la main. on m’offre un ersatz de grimace qui se veut sourire. Je ne suis pas certaine de répondre. Mon corps et moi, on n’est plus vraiment au diapason ces derniers jours (semaines ? mois ?).

    Ma carcasse se traine toute seule. C’est assez pratique je dois dire. Je ne sais ni où on va, ni pourquoi. C’est moins pratique pour le coup. Du coin de l’œil je finis par choper une barbe qui ne m’est pas inconnue. Je relève lentement la tête pour instaurer un semblant de contact visuel.

    - « Salut. »

    Tu te rappelles de moi ?
    J’ai failli nous faire tuer il y a quelques mois.
    Faut croire que je n’ai pas réussi.
    Mon roi est un lâche.
    Mais ça, tu le savais déjà.
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Doomsday [ft. le bon samaritain] - Mar 25 Fév - 17:52

Doomsday

My demons can't sleep



Il y avait des jours où rien ne pouvait ébranler ma bonne humeur. Aujourd'hui en était un parfait exemple. Profitant d'une journée de pause à la scierie, j'avais décidé de consacrer mon énergie au centre. C'était en accord avec mon discours et tout mes objectifs. Ici, je les aidais et en échange, ils me respectaient, me remerciaient et d'une certaine façon, me vénéraient. Et être prié pour ses actions et les bienfaits qu'on apportait aux autres, c'était certes égoïste, mais ça faisait du bien. Un bien fou.

Je distribuai des repas depuis deux bonnes heures, depuis le premier service en fait. Pas de cuisine pour moi cette fois-ci. Il fallait bien faire tourner les postes de temps en temps. Alors certes, notre chili con carne n'avait pas une tête très ragoûtante. Mais il était bon et chaque portion avait l'avantage de caler un estomac vide. Personne ne râlait contre un plat chaud gratuit.

J'enchaînais les assiettes, plongeant encore et encore ma louche dans l'immense marmite déjà à moitié vide. Toujours le sourire aux lèvres, un petit mot compatissant ou encourageant à chaque fois, j'étais satisfait de cette situation. Les autres pouvaient bien se vautrer dans le luxe et la richesse, j'avais dix fois plus de raisons d'être heureux qu'eux.

Soudain, un visage dans la file d'attente attira mon attention. Cette femme... Je la connaissais. Je l'avais déjà vu quelque part, mais où ? Elle me salua, se souvenant elle aussi de mon apparence. Je triturai mes méninges pendant un instant, ce qui me valut une remarque sarcastique de la part du Père Emmanuel à côté de moi. Je réussis cependant à la remettre. Le Teddybeer ! La bagarre et son malaise, qui avait failli me faire tuer d'ailleurs. C'était elle !

Même si, elle avait bien plus mauvaise mine que ce soir-là. Déjà qu'à l'époque, c'était pas fameux, aujourd'hui elle était presque cadavérique. A croire qu'elle avait passé le reste de son temps à dormir dans la rue. Je lui rendis son salut avant de lui tendre une assiette et de lui indiquer une place où elle sera tranquille pour manger. Je signalai ensuite aux autres que je prenais ma pause, retirai mon tablier et mes gants avant de passer en cuisine pour piquer deux bouteilles de bière. Une déesse qui arrivait ici, ce n'était pas quelque chose que je voulais manquer.

Je la rejoignis, m'installai en face d'elle et décapsulai les bières avant de lui en tendre une. Je pris une gorgée de la mienne. Mes yeux ne se détachèrent pas de son visage. J'y lisais une résignation, une résilience face à l'adversité qui se tenait depuis trop longtemps, qui aurait voulu lâcher depuis longtemps mais qui s'obstinait encore et toujours. Elle s'accrochait, voulait lâcher mais n'y parvenait pas.

Hadrien. déclarai-je d'un coup, rompant ainsi le silence. Ou Thor, selon ce que tu préfères. Et toi ?

Yeah ! Première introduction non foiré depuis... toujours ?


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Doomsday [ft. le bon samaritain] - Jeu 5 Mar - 8:22

    Mon et roi, la bonne blague. Vous remarquerez (peut-être) que je ne lui accorde en aucun cas la majuscule que portait Fiona, notre Reine. Ikaar a été un choix par défaut. Et par dépit. Même lui ne voulait pas du rôle, et assurément pas du trône. Il faut dire que c’est un fameux fardeau à porter. Une épée de Damoclès qui vacille non-stop au-dessus de sa jeune tête. Qui menace en H24 de lui transpercer le crâne. S’il se penchait un peu vers l’avant, on pourrait limite prétexter le coup (et le cou) du lapin. Mais il serait là céder à la facilité. Et, par la même occasion, prouver au monde entier ce que ce dernier sait déjà. Et là pour le coup, comme tout bon sujet du Royaume qui se respecte, il y a la fierté et l’amour propre qui prend le dessus. Puis il ne faut pas décevoir le peuple non plus. Son peuple.
    Ha.
    Ha.

    L’expression faciale du viking devant moi me sort quelque peu de ma rêverie. Il ne me replace pas immédiatement dans le contexte et son décor. Ok, ça faisait quatre mois qu’on s’était rencontrés – pour autant qu’on puisse parler d’une [size=10 ]RENCONTRE[/size]. Mais est-ce qu’il se faisait souvent menacer de mort par mec pour avoir porté secours à une inconnue ? … Ouais non, vous avez raison, il a vraiment la tête de l’emploi. Des histoires pareilles, il doit en souper tous les jours. Dans tous les sens du terme. Je m’apprête à faire demi-tour et continuer ma route des lamentations ailleurs quand il me renvoie la politesse et va même jusqu’à me tendre une assiette. Je hausse un sourcil avant de me rappeler de l’endroit où j’ai atterri. De plus, avec le look anorexique que je dois refléter, pas étonnant qu’on me propose de la bouffe gratuite. Si ce n’était pour la chemise hors de prix, j’aurais très bien pu m’installer au sol à un coin de rue et débuter une carrière à la manche.

    Je suis du regard l’endroit pointé par le bon samaritain et constate que mon corps réagit tout seul à l’invitation. Je suis tellement à côté de la plaque que je ne tente même pas la négociation. Je laisse mes jambes me porter et déposer mon joli petit postérieur sur un siège esseulé. Maigre consolation.

    Je plonge distraitement ma cuillère (dont je n’ai pas souvenance de l’avoir prise) dans la mistouille quand un bruit de bière décapsulé me fait redresser la tête. J’ai l’impression d’avoir le monde d’Atlas sur les épaules tellement le vide me pèse. J’abandonne ma cuillère au profit de la bouteille tendue. Réflexe ou envie-vs-besoin, allez savoir. Je vous avais prévenu que mon corps et le reste n’était plus vraiment en accord. Une sorte de divorce à l’amiable, mais décidé unilatéralement.

    - « Thor, vraiment. Qui l’eut cru. »

    Sarcasme. Ironie. Foutage de gueule. Un peu de tous. Et aucun à la fois.

    - « Brónach. L’autre on s’en fout. »

    Et je claque le cul de ma bouteille contre la sienne. Le bruit qui s’en détache me martèle le crâne comme un lendemain de la veille. Pourtant je n’ai pas bu aujourd’hui. Pas encore du moins.

    - « Qu’est-ce que tu fous ici ? »

    Bête question. L’évidence coule de source. Je n’ai jamais été la reine des intro. Mais autant directement briser la glace sans jouer la carte faux-cul. Un Comment ça va depuis la dernière fois ? aurait sonné aussi cliché que faux. Soyons honnête, je n’en ai rien à kitsch de tes états d’âme. Enfin pas tout à fait. C’est juste que les miens prennent déjà tellement de place que je ne sais plus où les stocker.

    - « A Arcadia je parle. »

    Pourquoi diable les récurrences viennent s’entasser ici? Par choix volontaire qui plus est. Tu n’auras jamais dû quitter le bateau, ou l’avion. Maintenant t’es bloqué ici par une force obscure et invisible qui va te détruire de l’intérieur à petit feu. Dommage qu’on en s’est pas rencontrés plus tôt … j’aurais pu te prévenir. Et tu aurais pu ne pas m’écouter.
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Doomsday [ft. le bon samaritain] - Ven 6 Mar - 19:59

Doomsday

My demons can't sleep



Elle n'était pas blessée ou attristée. Elle était complètement ravagée ! A croire que son corps voulait mourir mais que son esprit le refusait et s'accrochait encore tant bien que mal à ce qui lui restait dans ce monde. Ou alors c'était elle, Babd, qui s'accrochait, qui refusait de repartir à zéro, de rechercher un nouveau corps et de réapprendre tout ce qu'il y avait à savoir sur la condition humaine. Qu'est-ce que c'était soulageant de s'entendre avec sa divinité.

Brónach. Un nom celte pour l'hôte d'une déesse celte. Et une guerre ouverte également mentionnée. Les dieux savaient encore reconnaître leurs peuples et en choisir les descendants. Mais ils ne savaient pas forcément s'accorder avec ceux qu'ils choisissaient comme leurs vaisseaux. Elle s'essaya au sarcasme en découvrant ma divinité (j'étais convaincu qu'elle savait qui j'étais avant même que je ne lui dise). Mais même son sens de l'humour semblait s'être émoussé avec ces derniers temps.

Elle me demanda ce que je foutais ici. Je voulus répondre de suite, mais ses lèvres se crispèrent un instant, comme si elle voulait ajouter quelque chose. Je lui laissai donc le temps de compléter sa question. Je fus presque surpris qu'elle me parle d'Arcadia. Aurait-elle directement reconnus un étranger ? Cette ville était-elle si pourrie que tous ceux qui souhaitaient aider les autres ne pouvaient pas y être nés ?

Tu veux la version joyeux ou la version triste ?

J'agitai la main pour balayer ma propre question.

Bah ! Je vais te faire don de l'histoire entière, ce sera plus simple pour comprendre. Je pris une inspiration, puis une grande gorgée de bière. J'ai tué des gens en Europe. Des voyous, des malfrats, mais je les ai quand même tués. Athéna m'aidait d'habitude à me faire oublier. Mais je voulais plus l'emmerder alors j'ai pris les devants et je suis venu me planquer ici.

Je marquai une pause, engloutissant deux grandes bouchées de mon assiette avant de reprendre.

Quand j'ai vu ce que les dieux devenaient ici, ce qui arrivait à mes frères et la bassesse qui s'était emparé de leur coeur, j'ai tout de suite détesté ça. Alors j'essaie de retrouver nos anciens pouvoirs comme avant. En se mettant au service des autres. C'est la raison de ma présence en ces lieux. Ces gens sont mes protégés, comme avant. Et en retour, ils me remercient, me prient, me vénèrent... Comme avant insistai-je machinalement.

Mes yeux plongèrent dans le vague. Oui, j'étais nostalgique du temps où les hommes me vénéraient. Mais je voulais surtout retrouver cette capacité à les aider comme avant. J'étais le Protecteur de Midgard, l'Ami des Hommes, le Dieu du Tonnerre ! Je devais être capable de leur venir en aide.

Et toi ? T'as une histoire qui t'a amenée ici ? Ou tu es sortie des entrailles de cette ville ?


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