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milk coffee & glucagon. ) jan

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milk coffee & glucagon. ) jan - Sam 23 Mai - 14:56



milk coffee and glucagon.

@jan arsen@rachele avner

Ce n’était qu’un café. Brûlant, coupé avec du lait, du sucre et au sommet, un nuage blanc de crème fouettée. Exactement comme autrefois, car c’était ainsi qu’elle les aimait en guise de réconfort. Un plaisir simple, gourmand, des saveurs presque oubliées depuis le temps, qui lui manquaient terriblement.

Ce n’était qu’un café. Ce n’était qu’un café et pourtant, seule assise à sa table, dans ce hall rempli d’étudiants, Rachele le jaugeait comme s’il s’agissait d’un ennemi. Ses mains gelées entouraient le carton dans l’espoir de se réchauffer. Elle le tenait à bonne distance, droit devant elle, les doigts crispés, les membres raides, et son regard n’en déviait pas. Le brouhaha environnant ne la dérangeait pas ; ni même le vent qui, par moment, s’engouffrait en rafales sous l’abri métallique, faisant pousser aux gens des cris de malaise et de surprise.

La neige n’allait pas tarder à tomber. Ça ne l’inquiétait pas, elle était bien couverte ; et ses bureaux n’étaient qu’à quelques pas. C’était l’heure de la pause, pourtant tôt dans la matinée, mais sa nuit avait été bien occupée. Ca se lisait sur son visage. Ou plutôt sur les traits visibles ; ceux que ne masquaient pas l’écharpe épaisse et le bonnet de laine enfoncé sur sa tête. Ses joues étaient creusées, et sous ses paupières affaissées, le bleu et le violet imprégnaient la fatigue, le manque général de sommeil, et les carences en vitamines.  

Son corps avait besoin de ce café. Son corps et son moral aussi, plus que jamais. Alors, en repoussant la terreur du dégoût, la scientifique en approcha ses lèvres. Elle huma les vapeurs corsées, et son nez effleura la mousse légère. Peut-être qu’elle aurait dû l’emporter. Le boire chez elle ou bien dans son labo, seule, coupée du monde, enfermée, mais malgré tout ce qu’elle avait déjà pu voir, elle refusait de croire que son altération du goût pouvait être liée aux destins qu’elle croisait. Elle commençait à peine à se faire à l’idée que peut-être, ce n’était pas qu’un traumatisme. Mais de là à tout accepter de A à Z…

« Monsieur ? Monsieur, vous vous sentez bien ? ». Rachele fermait les yeux. De toutes ses forces, elle voulait y croire. Elle s’apprêtait à déguster, à éprouver un bonheur disparu, quand des voix s’élevèrent derrière elle, se distinguant du bourdonnement environnant. Brusquement, elle rouvrit les paupières, avala une gorgée sans saveur, et posa ses pupilles sur le monde.

Se retournant, elle aperçut un petit groupe composé d’universitaires, tous inquiets pour un homme qui semblait mal en point. Sa pâleur maladive ressemblait à la sienne, et n’avait pas l’air due qu’aux origines. Un soupir las franchit les lèvres du docteur, qui se redressa aussitôt. En s’approchant de quelques pas, elle fit s’écarter tous les étudiants, comme Moïse et la mer.

L'inconnu allait-il perdre connaissance ?

« Il fait de l’hypoglycémie », marmonna-t-elle en fouillant dans son porte-documents. Ce qui lui permettait de l’assurer ? Aucune idée, mais malgré tout, elle en était certaine, et prête à réagir avec un flegme hors du commun.

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Daddy Lion
Jan Arsen
BLAZE : Nephtys
CREDITS : @ bandersnatch
FACE : Domhnall Gleeson
DOLLARS : 2566
SACRIFICES : 167
PORTRAIT : milk coffee & glucagon. ) jan U5gk
ANNEES : 34 ans
CŒUR : En deuil.
RÉINCARNATION : Lion de Némée
TALENT(S) : cuir tanné en guise de peau et odorat développé
OCCUPATION : fait partie d'une agence de détectives privés
TALON(S) D'ACHILLE : les légumes et le manque de viande
RUNNING GUN BLUES : milk coffee & glucagon. ) jan Giphy
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milk coffee & glucagon. ) jan - Mar 26 Mai - 15:40



milk coffee and glucagon.

@jan arsen@rachele avner

”Et “Il” a un nom” marmonna Jan, par simple désir d'être désagréable alors même que son esprit peinait à reprendre pied.
Sous lui, le sol était froid. Un instant, il cru être tombé dans sa salle de bain là où le carrelage était aussi glacé que les murs d'une maison hantée. Sauf que qui parlerait alors? Jan vivait seul...
Dans ses oreilles, le malaise se traduisait comme un bourdonnement distant pour le couper du monde.
Comble de la déchéance, une mèche de cheveux s'était décoiffé sur son front. Cela arrivait peu en général.

Le lion ferma les yeux, comprenant par là même qu'il les avait rouvert le temps d'une demie seconde à peine, et ordonna au monde de cesser de tourner. Le monde n'avait pas envie d'obéir, Jan en sentit le mouvement depuis le creux même de son estomac. Tout autour des murmures, des gens inquiets pour lui. Il lui sembla entendre une voix dire qu'il était bien pâle, comme un mourant. Ca faisait pas plaisir...
Il rouvrit les yeux et ses paupières perçurent autre chose que le noir, mais bien la lumière et le jour sans couleur si propre au Maine.
Une femme se tenait non loin de lui, faisant figure d'autorité parmi les silhouettes qui se tenaient en retrait dans leurs murmures inquiets.

”Vous venez m'achever?”

Une question pince sans rire, et le lion avait la voix plus rauque que d'habitude. Avec le black out, il ne pouvait manger de la viande comme avant, de la même façon qu'avant. Son hybris y réagissait-il ou bien y avait-il quelque chose de bien plus pourri au royaume du Danemark, comme dirait l'autre?
Un grondement s'échappa de sa gorge tandis que l'homme se redressait. La terre ne cessa pas de tourner pour autant, elle le fit juste différemment, dans le sens inverse des aiguilles d'une monde cette fois-ci.
Par réflexe, Jan chercha du regard son attaché-case en cuire, reste de son métier d'avocat. Il était là, solidement fermé, et aucun papier relatif à une enquête ne s'en était échappé. Bien.

”Si vous hésitez encore, j'veux bien un coup de main pour tenir debout.”

Est-ce que la dame était vraiment du genre à aider? Jan regarda la jeune femme à présent qu'il la distinguait moins flou mais ne sut rien lire d'elle. Il n'essaya pas plus, conscient des limites que l'on pouvait poser face aux autres. Lui-même le faisait énormément.
Sa main s'accrocha à la poignée du sac, refusant d'en lâcher le cuir. Dedans, des notes précieusement recueillies que Jan ne pouvait pas se permettre de perdre.

Bon sang, il avait tellement envie de viande... Son ventre ne gargouilla pas mais un nouveau malaise manqua le faire vaciller alors que le lion semblait déjà peu assuré.

”Vous sentez le café, pas le bacon. C'est presque dommage...”


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milk coffee & glucagon. ) jan - Lun 1 Juin - 11:56



milk coffee and glucagon.

@jan arsen@rachele avner

Rachele s’accroupit auprès de son patient inattendu. Tandis qu’elle fouillait sa mallette - la même que celle du rouquin dans un autre coloris, ses lèvres pincées s’étirèrent en un rictus mi-sarcastique, mi-indigné. « Je ne suis pas certaine que faire les présentations soit une priorité », rétorqua-t-elle à sa remarque, interrompant son geste salvateur pour mieux observer l’inconnu.

Elle demeura un moment silencieuse, ne sachant quoi penser d’un homme qui, au moyen d’une seule phrase, lui avait déjà renvoyé son reflet. Rien, souffla une voix dans sa tête, remettant l’objectif de cette rencontre au premier plan. Ils n’étaient pas en face-à-face pour se faire la conversation ; quant à la question posée, celle-là ne lui inspira qu’un ricanement sourd et un nouveau sarcasme. « Tentant, mais j’ai d’autres projets pour aujourd’hui ». C’est qu’il fallait penser pratique : « Retourner travailler me semble moins risqué que de traîner votre corps devant des dizaines de témoins pour l’enterrer dans un coin du campus ». Nouveau silence, alors qu’elle extirpait une boîte rectangulaire orange du fin fond de son sac.

Quand l’inconnu se redressa, Rachele réalisa que son cas différait du sien. Pour elle que tout aliment écoeurait, les injections étaient devenues une habitude. Pour lui, cette solution n’était pas forcément indispensable. Aussi, son regard balaya les tables, les étudiants éparpillés, à la recherche d’un sachet de sucre ou d’une friandise adaptée. Rien n’attira son attention, et à la réflexion du patient impatient, la scientifique opta pour la solution radicale. L’injection remettrait l’étranger d’aplomb plus vite, ce qui les débarrasserait l’un de l’autre plus vite également. « Après ça, vous pourrez manger tout le bacon qui vous plaira. Ce ne sera plus mon problème », répliqua-t-elle, sourcils froncés mais concentrée sur la préparation de la seringue.

Appliquée, elle mélangea d’abord la poudre et le solvant. Remplit le corps, puis pressa le piston pour chasser les bulles d’air. Une succession de mouvements machinaux qu’elle pouvait accomplir sans même y réfléchir ; c’était devenu aussi mécanique pour elle que conduire ou faire du vélo. Du coin de l’oeil, elle pouvait donc continuer de guetter le malade, et repéra dans le même temps son intérêt manifeste pour l’attaché-case qui devait lui appartenir. « Vous planquez quoi là-dedans ? Un cadavre ? ». La plaisanterie restait dans le thème, mais elle ne fit sourire personne. Alors la scientifique leva les yeux au ciel, et s’assura de prendre un ton plus doux, et plus professionnel : « Je sais ce que je fais. Allongez-vous », intima-t-elle, avec l’intention de rassurer l’homme et l’inciter à se détendre. Pour accompagner ses paroles, elle déroula l’écharpe qui ornait son cou et la plia en quatre, avant de la glisser sous la nuque du rouquin. Ce n’était pas grand chose, mais pour lui, ce serait déjà plus confortable que de rester étendu sur le sol bétonné.

Fin prête à lui administrer la solution, Rachele tendit la main vers le patient. « Votre bras », réclama-t-elle en agitant ses doigts, constatant que les siens étaient toujours vissés sur la poignée de sa mallette. Et un sourire moqueur bien que discret éclairant son visage elle s'empressa d'ajouter ; « Sauf si vous préférez baisser votre pantalon ».

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milk coffee & glucagon. ) jan - Mer 3 Juin - 13:37



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@jan arsen@rachele avner

”Plus il y a de témoins d'un même phénomène et plus ce qu'ils en diront sera contradictoire”, rétorqua l'homme.
Un tour qu'il avait lui-même utilisé à la Cour plusieurs fois pour casser quelques témoignages, parfois avec succès. Aujourd'hui, en tant que détective, il voyait au plus près que les capacités d'observation des femmes et des hommes étaient finalement bien peu de choses.
”Faites ça le plus naturellement du monde et les autres ne remarqueront même pas le cadavre”, finit par conclure le lion.

A son tour il regarda la jeune femme un peu mieux quand bien même son visage restait à la fois brutal et impassible. Jan l'observait néanmoins comme une comparse à présent, chose qu'il faisait peu. Quelqu'un qui n'attendait pas de lui un compliment ou un sourire, et la lueur animal dans les yeux du détective était ancienne, terriblement ancienne et lourde.
Pendant ce temps, Rachele s'affairait avec une seringue. Elle lui désigna sa mallette, Jan hocha négativement la tête. ”Pas vraiment, consentit-il à répondre. ”Des photos de cadavres en fait.” La voix calme indiquait que l'homme ne plaisantait pas. ”Malgré le papier cela pèse son poids...”

Des choses intimes, terriblement intimes, le compte-rendu des derniers instants d'un être humain dans cette putain d'existence. Ca ne se regardait pas comme ça, même les yeux froids du lion cherchant à résoudre le meurtre étaient déjà de trop.
Parce qu'il gagnerait de l'argent pour cela, après tout...

La femme insista pour qu'il s'allonge, Jan se retrouva donc avec le tissu d'une écharpe contre sa tête et sa nuque. Tout le reste du corps restait plaqué au froid du sol. Il pensa à des brochettes, il pensa à du gigot, à de la bonne cuisine, à de la gastronomie viandarde et travaillée afin d'oublier que penser la viandre crue l'exciterait tout autant dans son envie de protéines.

”Vous seriez déçue, Miss” grogna le lion tout en tendant son bras comme demandé. ”Mon pantalon embellit beaucoup la réalité.”
Jan avait dit cela d'une voix bougonne, dénuée d'ne envie quelconque de séduction. Il ne voulait pas une femme, bon sang, il voulait de la viande!
Sans compter la nature même de son caractère qui l'encourageait depuis toujours à repousser les autres.
Si en tant que détective ou même ami, Jan faisait des choses biens, il n'était certainement pas lui-même, un homme bien...

"Aïe."


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milk coffee & glucagon. ) jan - Dim 21 Juin - 19:36



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@jan arsen@rachele avner

Il fallait l’avouer, les gens dotés d’un répondant tel que celui de l’étranger ne couraient pas les rues. Trop souvent, ils s’indignaient devant les propos de Rachele, répliquaient sans esprit ou la fuyaient tout simplement - et cette dernière option était sa préférée. Rares étaient ceux capables d’entrer dans son jeu, mais lui, même étendu par terre et sur le point de perdre connaissance, savait chasser l’ennui de cette routine et ne s’en privait pas. C’était plaisant - elle ne l’aurait pas dit ainsi mais sa façon de renvoyer la balle et les sourires qu’il faisait naître parlaient bien assez pour elle.

« Au moins, j’aurais essayé ». Haussant les épaules, la scientifique plissa le nez et afficha une moue faussement déçue. La drague n’était pas dans ses habitudes, mais lorsqu’il s’agissait de plaisanter ou bien de mettre mal à l’aise son interlocuteur, elle ne savait pas s’abstenir. « Vous savez, en vrai, ça passe sans problème à travers les vêtements ». Cette révélation faite, le professeur brandit son poing serré, et planta fermement la seringue dans le bras qu’il lui offrait. Avec le glucagon, il n’y avait pas de veine à rechercher, nulle précaution à prendre, et sans chercher à le blesser, elle enfonça l’instrument d’un coup sec - sans quoi, peut-être elle n’aurait pas réussi à percer la peau. « Vous avez le cuir dur, on dirait », souffla-t-elle, bien loin de se douter qu’il y avait là un indice à ne pas négliger. Sourcils froncés, l’attention reportée sur son attaché-case, Rachele laissa filer la preuve de son appartenance à un groupe d’individus qu’elle était censée étudier. « Des cadavres, hein ? Vous êtes légiste ? Avocat ? » A vrai dire, son histoire de macchabées avait piqué sa curiosité et l’intéressait beaucoup plus. Sans trop y réfléchir, elle songea même un instant qu’il pourrait s’avérer un allié dans sa quête de savoir et de justice, et que peut-être, ils pourraient finir par échanger des vérités. Cela valait sans doute de passer quelques minutes supplémentaires en compagnie de ce monsieur bougon qui la changeait de tous les autres.

« Vous allez très vite vous sentir mieux », assura-t-elle en dévisageant l’inconnu. « Mais il va vous falloir un bon repas ». Puis Rachele détourna les yeux, contempla les flocons qui tourbillonnaient non loin d’eux et soupira. « Y a un bistro ouvert à quelques rues d’ici. Ils font les petits déjeuners et vous pourrez manger tout le bacon que vous voudrez ». Façon de l’inviter sans même lui poser la question, la scientifique guetta une réaction avant de se lever. « Je vous y conduirai quand vous pourrez marcher ».

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milk coffee & glucagon. ) jan - Sam 27 Juin - 17:37



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@jan arsen@rachele avner

L'idée de se sentir mieux fit renifler un peu plus l'homme avant qu'il ne comprenne que Rachele parle de son problème de vertiges, par de son état psychique en général. Oui effectivement vu comme ça, cela devenait plus plausible...
Il n'entendit que d'une oreille les remarques sur sa peau, encore trop assommé pour bien comprendre qu'il y avait eu là un danger peut-être. L'orgueil du chasseur refusant de comprendre qu'il pouvait devenir chassé, quand bien même le Lion était mort de cela la première fois.

”Hm hm...” Une réponse des plus expressive, du moins à l'échelle de Jan. Au dessus de lui, le ciel gardait des teintes grises et déprimantes, et si peu de gens appréciaient l'hiver dans le Maine il ne fallait pas se demander pourquoi.
Etrangement, la jeune femme lui proposa un restaurant. Un bistrot. Il voyait dans ses yeux bruns une forme particulière d'intérêt, celle que jan pouvait lui-même exprimer lorsqu'il sentait un témoin intéressant. Au tribunal, cela l'avait amené à presser ces témoins comme des citrons jusqu'à les jeter une fois toute information arrachée à leurs déclarations. Comme détective, il se montrait moins violent.
Un peu.

”Très bien”, accepta-t-il. Le repas était au moins un traitement appréciable comparé aux seringues et autres.
Réprimant un instant (une fantaisie?) venu de beaucoup trop loin et le poussant à se redresser non pas debout, mais à quatre pattes, l'homme chercha son équilibre.
Se releva.
Parce qu'il était un homme, justement, qu'il devait s'en rappeler alors même que Jan ne prenait pas la peine d'y réfléchir ou de prendre conscience qu'il pouvait oublier.

”J'étais avocat avant”, murmura-t-il.
Avant, oui. Lorsqu'il avait une vie encore, une vie autre.  A sa main, comme un spasme, et cela ne toucha qu'un doigt, un seul. Là où il y aurait pu avoir une alliance si...
Si elle était encore là, si elle était encore vivante et lui, encore avocat.
Des choses et des ombres.
Une demande en mariage jamais faite, des “je t'aime” jamais dits vraiment.
Ta faute à toi, mon salaud...

”Je suis détective maintenant, donc si jamais vous avez de quoi m'employer...” Toute clientèle était bonne à prendre après tout, quand bien même Jan ne comprenait pas le danger que pouvait représenter Rachele.
Il regarda la femme à nouveau, demandant l’autorisation silencieuse de s'appuyer sur son épaule avant de s'exécuter.

”Allons-y...”

Il clopinait un peu, la tête encore embrumée. Le restaurant avait en effet l'air sympathique, cuisinier lui-même à ses heures perdues, Jan avait perdu l'habitude de se rendre en de tels endroits. Cela lui sembla comme perdre d'un coup presque dix ans.
Et il y avait une autre femme avec lui.
D'instinct, l'homme chercha du regard une porte entre-ouverte, là où un fantôme aurait pu se cacher. Celui d'une femme qu'il n'avait jamais pris le temps d'emmener dans de tels endroits. Et puis une phrase, là, dans son esprit à lui, quand bien même elle ne pourrait plus jamais l'entendre.

je t'aime...

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milk coffee & glucagon. ) jan - Dim 12 Juil - 18:03



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@jan arsen@rachele avner

Une fois debout, la scientifique croisa les bras sur sa poitrine et attendit. Le silence envahit le préau alors que les étudiants s’en allaient, et qu’elle guettait son patient allongé encore. Il ne fallut pas plus de quelques minutes pour que l’injection fasse effet et qu’il retrouve des forces. Toujours sans un mot, elle le regarda s’agiter, puis redoubler d’efforts pour se hisser sur ses jambes. Elle renonça à lui tendre la main, sans trop savoir pourquoi ; peut-être estimait-elle en avoir assez fait ? Sa matinée de travail était déjà gâchée de toute façon, et elle venait de lui promettre un déjeuner. C’était bien plus qu’elle n’aurait proposé d’ordinaire…

Au sol, elle récupéra son écharpe - oreiller de fortune - et l’enroula sur son cou sans même prendre la peine de la dépoussiérer. Presqu’avec l’attitude d’une mère inquiète devant les premiers pas de son enfant, Rachele suivit la progression de l’avocat, rattrapée malgré elle par sa bienveillance oubliée, au fil des mois et des années, au profit d’un chagrin impossible à guérir. Elle n’était pas si égoïste et si amère, au fond. Mais la plupart du temps, c’était plus simple d’agir comme si c’était le cas ; comme si rien ne comptait, surtout pas la souffrance ou le malheur des autres. La méchanceté - et l’humour associé - n’était qu’un mécanisme de défense ; une carapace pour éviter les gens, s’épargner leur pitié et continuer de broyer du noir parce que depuis le temps, elle n’avait jamais dépassé le traumatisme. L’injustice du hasard - ou du destin - elle savait bien qu’elle ne l’accepterait jamais vraiment, et qu’en ce sens, son cas était désespéré.
Alors peut-être fallait-il profiter des instants comme celui-ci, étonnants mais faciles, sans trop se poser de questions.


« Vraiment ? Vous ne devez pas vous ennuyer ». Marchant à ses côtés pour s’assurer qu’il suivait bien, le professeur conduisit le rouquin dans un dédale de rues étroites et embrumées. « Ca se pourrait », ajouta-t-elle en gardant à l’esprit l’invitation à le faire travailler. Un détective, voilà qui validait sa première impression à son sujet ; peut-être que tout ça allait les amener à se pencher sur une mission intéressante, à découvrir des choses par le biais d’une enquête…

Enfin, Rachele stoppa leur marche devant la devanture d’un troquet sans lumière, qui crachait sa fumée par la ruelle arrière. L’endroit ne payait pas de mine, mais c’était l’un des rares encore ouvert depuis la coupure d’électricité globale. Ils servaient le matin, chauffaient et cuisinaient au gaz et se débrouillait bien pour tout le reste. Elle ne les connaissait que de réputation mais cette dernière était parfaite, alors pourquoi chercher plus loin ?

« C’est là. Vous préférez un dîner aux chandelles ou on s’installe à la fenêtre ? ». Ils pénétrèrent dans la salle rustique quoique charmante, et furent aussitôt assaillis par les odeurs de gras appétissantes. C’était une torture pour Rachele, qui ne remarqua pas que l’ancien avocat semblait distrait, peut-être carrément absent. « Au fait. Moi c’est Rachele ». Avant qu’ils ne s’installent, la scientifique réalisa qu’ils n’avaient pas vraiment fait les présentations.
Puis on leur annonça la carte - très simple, il suffisait de composer son brunch, et elle dut renoncer malgré l’envie terrible de goûter à tout. « Rien pour moi, merci », répondit-elle au serveur, lequel eut l’air de la juger durement.
C’est qu’elle ne tenait pas à être malade à son tour, même si son corps aurait eu grand besoin d’un bon repas… Ce n’était pas le moment pour ça.

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milk coffee & glucagon. ) jan - Ven 17 Juil - 17:25



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@jan arsen@rachele avner

L'homme tourna la tête vers la scientifique, la regardant avec quelque chose de féroce et d'extrêmement lointain tout à la fois. Malgré le malaise, malgré le fait d'avoir été allongé au sol, le détective était on ne peut mieux coiffé, la raie impeccable et ses vêtements semblaient avoir perdu tout pli à nouveau. Comme un gentleman égaré d'un tableau mais prêt à y retourner une fois le moment venu...

”Un dîner aux chandelles serait parfait mais la femme que j'aurai aimé avoir avec moi pour cela est morte”, répondit Jan.
Peut-être qu'un instant, il porta autre chose dans le regard. Peut-être qu'un instant il fut humain, simplement humain, bien plus qu'avant le lion, bien plus qu'avant le deuil.
Peut-être, oui...

L'homme s'installa, saisissant le menu d'une main pour le parcourir des yeux. Il ne releva la tête que lorsque la femme lui avoua son nom. ”Jan” répliqua-t-il sans autre forme de procès.
Le serveur s'avança à leur rencontre et Jan énonça ce qu'il désirait tandis que la scientifique, elle, refusait tout. Le détective en profita pour la regarder un peu mieux, non pas son physique mais la manière dont des émotions pouvaient s'assembler sur son visage, des tics apparaître ou bien disparaître. Une mauvaise habitude ça, jauger les gens ainsi. Au tribunal, Jan l'avait fait pour reconnaître les mensonges, comme détective il ne disait pas encore “mensonges” mais “indices cachés”.

”Estomac fragile?”

Rachele avait aux lèvres un pli amer caractéristique le plus souvent de ceux qui n'aimaient pas manger. Au fond de lui-même, Jan sentit le lion gronder et ricaner, lui qui avait dévoré encore et encore jusqu'à ce qu'on ne lui envoie un stupide demi-dieu voulant faire ses preuves.
Par la fenêtre, des lambeaux de brumes s'attardaient et une neige fondue tombait sans grâce ni beauté, remplissant juste un peu plus les rues de grisailles et de tristesse.
Il devait faire froid, dehors, ici la température restait agréable, quelques murmures de conversations haussaient le ton parfois, mais rien de plus. Il y avait le bruit des cuisines aussi, celui des couverts surtout et les pas hâtifs du serveur qui n'aimait pas son métier.

On apporta les plats de Jan. Celui-ci ne se fit pas prier pour manger, non, dévorer, tout ce qui se trouvait devant lui. Seulement, toujours le dos droit, toujours avec le couteau et la fourchette, toujours sans faire la moindre tâche et sans que quelque chose ne tombe à côté de l'assiette ou sur ses vêtements, jamais.
Le lion lui donnait de l'appétit mais l'homme le muselait assez pour être un parangon de trop bonnes manières bien civilisées quand la lueur de son regard n'évoquait rien d'autre que la bête la plus infâme et la plus sauvage.

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milk coffee & glucagon. ) jan - Mar 11 Aoû - 13:38



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@jan arsen@rachele avner

Rachele feignit d’ignorer la remarque sur le dîner aux chandelles. Son petit bruit de gorge ne passa pas ses lèvres, et, tandis qu’ils s’avançaient entre les tables, elle ne put s’empêcher d’y cogiter. La réponse un peu brusque ne l’avait pas blessée, ni même gênée outre mesure. Elle l’avait simplement surprise. Elle n’était pas déçue non plus - pour ça, il aurait fallu qu’elle le drague, et voilà bien longtemps que la brunette ne draguait plus. Quand elle en donnait l’impression, c’était seulement pour plaisanter. Jamais subtil, toujours exagéré, pour mieux détourner l’attention de sa vraie personnalité. Rachele ne voulait pas d’homme dans sa vie. Elle ne voulait personne. Personne, sauf lui, peut-être, celui qu’elle nommait encore son mari, par habitude, par nostalgie - et surtout parce qu’une partie d’elle ne voulait pas se faire à son statut de divorcée.

Soudain, la scientifique comprit pourquoi les mots de l’avocat l’avaient tant perturbée. A elle aussi, il lui manquait quelqu’un. Deux êtres même, mais Adam, lui, était toujours en vie. Sentir sa chaleur sous les draps était encore possible, plutôt que le désespoir au réveil. Même si lui ne voulait plus d’elle. L’obstacle semblait moindre quand on le comparait à l’idée folle de retrouver sa fille…

Le manque, c’était sûrement ce que cet homme un peu rêche ressentait lui aussi, mais Rachele ne voulait pas en parler. Elle détourna la tête - les yeux aussi, et ne les reposa sur la silhouette que lorsqu’il marmonna son nom. Une seule syllabe, lâchée comme s’il en avait marre, qu’elle n’aurait même pas su orthographier correctement. « Si vous êtes détective, vous avez bien une carte ? ». Pas une qui révèlerait son patronyme - elle n’était pas aussi stupide, mais juste un numéro de téléphone, de quoi le joindre au cas où.

Le serveur s’en alla vers d’autres tables, emportant les menus. L’estomac de la scientifique se mit à gronder aussitôt, comme protestant contre ses choix et la perspective d’un repas sombrant aux oubliettes. « On peut dire ça comme ça », répondit-elle simplement, un brin d’amertume dans la voix. Elle avait faim, en vérité, et se retrouver dans ce genre d’endroit suscitait deux sentiments contradictoires : le plaisir - vécu quelque part par procuration, de voir les gens manger et les plats danser sous ses yeux, et l’envie, teintée de jalousie et de colère, qui la rendait plus dure qu’elle ne l’était déjà.

« Bon appétit », siffla-t-elle quand la commande fut déposée. C’avait l’air bon et gras, de quoi tenir au corps par une journée d’hiver comme celles qui se succédaient à Arcadia. Le nez plissé, Rachele tourna les yeux vers la fenêtre et regarda tomber la neige. Le brouhaha ambiant et le bruit des fourchettes commencèrent à l’indisposer, aussi hésita-t-elle à héler le serveur et à changer d’avis. « Je vais prendre un verre de vin, s’il vous plaît ». Qu’importait l’heure au fond, qu’importait qu’on la juge. Ça l’aiderait à tenir.

« Désolée au fait ». Et puis, elle observa son vis-à-vis et nota ses coups de mâchoires puissantes, sans trop s’y attarder toutefois. Des indices bien trop maigres pour que la fanatique n’en vienne à se douter de quoi que ce soit. « Pour votre dîner aux chandelles... ». Elle précisa, concédant volontiers qu’elle avait mis le temps pour réagir à cet aveu morbide, et replongea dans le silence.

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Jan Arsen
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CREDITS : @ bandersnatch
FACE : Domhnall Gleeson
DOLLARS : 2566
SACRIFICES : 167
PORTRAIT : milk coffee & glucagon. ) jan U5gk
ANNEES : 34 ans
CŒUR : En deuil.
RÉINCARNATION : Lion de Némée
TALENT(S) : cuir tanné en guise de peau et odorat développé
OCCUPATION : fait partie d'une agence de détectives privés
TALON(S) D'ACHILLE : les légumes et le manque de viande
RUNNING GUN BLUES : milk coffee & glucagon. ) jan Giphy
REAL beasts don’t take s**t from nobody

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milk coffee & glucagon. ) jan - Sam 15 Aoû - 19:16



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@jan arsen@rachele avner

”Ne le soyez pas, désolée” les yeux du lion vinrent se poser dans ceux de la jeune femme. Devant lui, la première assiette était vide, raclée, nettoyée.
”Après tout, je n'avais qu'à l'inviter lorsqu'elle était encore en vie plutôt que de me plaindre maintenant.” et les mots neutres ne semblaient pas porter plus de peine que nécessaires.

Un passé qu'on ne pouvait changer, un deuil qui était et qui existait. Il sortit son porte-feuille de sa poche, odeur de cuir, odeur d'argent. Devant Rachele, un verre de vin fut posé et, d'un signe de tête, Jan indiqua de plutôt amener la bouteille.
Il sortit la carte comme demandée, celle de l'agence, la tendant à la jeune femme dans un geste sûr sans que jamais leurs doigts ne s'effleurent.
Comme un gros chat refusant le contact...

Il reconnaissait en cette femme le potentiel d'une cliente en devenir. Sans doutes estimait-elle avoir encore trop de choses à lui demander, à la fois personnelles, professionnelles aussi sûrement, et ne savait par où commencer.
Mais cela importait peu, songeait Jan. Parce que cette femme semblait avoir l'habitude des labyrinthes.

”Le vin arrive à passer?”

Une question presque méchante. Elle avait refusé la nourriture, ne prenant que l'alcool. Lui-même entamait sa troisième assiette et, un peu plus loin, le serveur les considérait d'un mauvais oeil. Sans doutes n'aimait-il pas les choses inhabituelles, les clients inhabituels. Hé bien pauvre de lui, mais en ce cas sans doutes valait-il mieux travailler ailleurs qu'à Arcadia.

Dehors, la neige s'était remise à tomber. Jan leva le regard vers la fenêtre, visage tendu, sourcils froncés : le lion en lui appréciait peu la neige et se languissait des soleils d'été. L'été reviendrait mais pas tout de suite, pas maintenant, et cette promesse n'empêchait pas le lion, à sa manière, de pleurer.
Ainsi sont les animaux, n'est-ce pas?
A court d'assiettes désormais, Jan se reposa un peu plus contre le dossier de la chaise. Rien dans l'attitude du détective n'indiquait qu'il venait de se laisser aller à un si grand appétit. Un appétit qui restait humain malgré tout dans les proportions, car là n'était pas là faiblesse que lui avait cédé le lion.
Il y avait des cartes pour deviner ce qu'il était, mais elles se brouillaient encore et encore pour qui n'était pas assez rapide pour les saisir.

”Je dois vous rembourser la seringue utilisée, au fait?”

Une question dangereuse : la dernière fois qu'une femme avait évoqué un remboursement avec lui après tout il s'agissait de la mère d'Anatoli.
Qui refusait l'argent.
Qui ne voulait que du nature.
Est ce que Jan avait du fuir par la fenêtre du troisième étage pour lui échapper? Oui.
Avait-il réussi? Hé bien en tout cas il semblait encore assez vivant pour cela...

 

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milk coffee & glucagon. ) jan - Mar 1 Sep - 18:08



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Les mots du détective lui firent un drôle d’effet. L’impression qu’il disait tout haut ce qu’elle avait compris depuis longtemps, sans vouloir l’accepter vraiment. Elle aussi avait des regrets par rapport à sa propre situation. Il lui arrivait de penser qu’elle aurait pu se comporter différemment ; qu’en se montrant plus forte, elle aurait pu garder Adam et sauver quelque chose de ce qu’ils avaient bâti. Et d’autres fois, elle ne voyait simplement pas comment elle aurait réussi. La plupart du temps, Rachele était tout aussi résignée que le rouquin à sa table. Elle savait qu’elle était la seule responsable, et qu’il était trop tard pour recoller les pièces du puzzle fracassé. Ca ne l’empêchait pas d’espérer, parfois. Quand elle était au plus bas ou au contraire, quand tout lui donnait l’impression de pouvoir s’arranger…

Mais Rachele ne se plaignait pas. Jamais. Personne ne savait ce qu’elle avait perdu à moins d’en avoir entendu parler. Elle ne le disait pas, même avec amertume ; même avec le besoin de choquer tout le monde et l’envie d’imposer le silence autour d’elle.

« Ca vous arrive de retrouver des meurtriers ? ». La question s’échappa des lèvres gercées par le froid, quand la carte de l’agence se retrouva entre ses mains. La scientifique se concentra sur la plaque cartonnée, les lettres tracées en relief et les bordures presque tranchantes. Elle-même incertaine de ce qu’elle demandait, elle n’osa pas relever les yeux pour les planter dans ceux du détective. Le mystère l’entourait, et elle regretta presque d’avoir formulé sa requête.

Que cherchait-elle, au fond ? Elle ne savait plus trop. A bien y réfléchir, son combat paraissait absurde. Quelques recherches l’avaient menée jusqu’à Delray Hollow, là où les pistes s’effaçaient. Elle n’avait que trop peu d’éléments pour retrouver les responsables d’un accident dont elle n’avait même pas été la cible. Ni elle-même, ni sa fille. Juste un dommage collatéral, dans la guerre sans merci que se livraient les mafias et les dieux. A quoi bon traquer les coupables ? Si ce n’était pour les étudier, les enfermer comme des rats de laboratoire et trouver des moyens de les arrêter, de contrer leurs pouvoirs…

« Simple curiosité ». Elle haussa les épaules, mensonge fusant tout aussi vite que la demande alors qu’elle avalait sa toute première gorgée de vin. « Je sais que c’est le travail de la police mais dans une ville comme Arcadia, on doit souvent vous poser la question... ». La corruption et la magie ruinaient tout… et cette conversation lui permettrait sans doute d’avoir un aperçu de son avis sur le sujet.  

Quelques instants plus tard, elle grimaça à sa remarque sur l’alcool. « Certains se goinfrent, d’autres boivent ». Les prunelles avelines s’attardèrent tour à tour sur chaque assiette laissée vide. Alors, Rachele s’empressa d’avaler son verre d’un trait, pour le remplir de nouveau grâce au pichet demandé par le lion. Une lueur de défi dans le regard, elle ajouta, stoïque : « Vous n’avez qu’à régler le vin ». Puis un sourire ourla ses lèvres, discret, presqu’invisible. « Pas cher payé pour une vie sauvée ».

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milk coffee & glucagon. ) jan - Jeu 10 Sep - 14:43



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”Quelques fois” répondit-il simplement. La réponse n'était pas humble et Jan ne minimisait pas ses affaires résolues pas plus qu'il n'admettait de quelconques défaites.
Le Lion laissait simplement de la place au désespoir : celui des victimes, celui des crimes parfaits parce que bien protégés. Celui des choses officielles qui ne pouvaient se faire, et au final, à quoi ça menait la famille d'un ou une disparue quand Jan retrouvait le pseudo coupable sans pouvoir l'accuser? Qu'il défonçait après dans des toilettes publics loin des regards, le laissant à l'état de légume, ses propres mains dégoulinantes de sang?
Ses mains, il avait appris à les envelopper de scotch quand Jan devait frapper sans laisser de preuves, d'empreintes. Des techniques de malfrats qu'il avait appris au fil des années, il n'en tirait pas de fierté quelconque. Et sa propre rage égoïste, parfois l'homme se mentait à lui-même lorsqu'il la désignait comme une envie de justice.
La justice, c'était le tribunal et la prison, rien d'autre.

”Si vous me confier une affaire, je ne peux pas vous promettre de réussir cependant. Vous l'avez dit vous-même, nous sommes à Arcadia” Là où régnait la corruption. Lui-même n'y touchait pas, du moins s'en convainquait. Peut-être que certains de ses choix pourtant venaient d'un pot de vin ou deux que Jan n'avait pas su comprendre, peut-être...

Il acquiesça quand Rachele proposa le vin en paiement. A dire vrai, Jan aurait réglé le repas entier sans sourciller en plus de la seringue : donner une valeur aux choses était important pour lui, de quoi échelonner une vie de solitude comme il le pouvait.

”Vous prendrez un dessert?” Une question polie, lui-même commanda une part de charlotte faite maison ainsi que le menu en proposait. Non, l'homme ne réclama aucun supplément bacon dessus : est ce que cela le chagrinait? Mystère...

”Malgré tout, ma vie n'est pas la plus intéressante à sauver et puis il ne s'agissait que d'un simple petit malaise.” Faux bien sûr, sauf que le Lion refusait de l'admettre. Humain et animal partageaient un orgueil commun, celui d'être le plus fort. L'hybris en décidait autrement, Jules avait déjà du appeler les urgences et le centre de désintoxication après un malheureux plat de lasagnes végétariennes ingurgité par son ami.

”Vous avez perdu un proche dans une affaire de meurtre?” Une question simple qui amenait une réponse en un mot, un seul. Textualiser les faits pour pouvoir intervenir dessus, expliquer après ce qu'il y avait à expliquer une fois que tout avait pu être classifié. L'esprit pratique de l'homme se disputait ainsi à l'impétuosité du lion. Une lueur dans ses yeux, quelque chose, et Rachele était face à lui, épaules droites et silhouette bien chétive finalement à sa manière.
Beaucoup de choses pouvaient avoir commencé à la dévorer : la vie; une tragédie, la ville...
Le silence.

”Racontez-moi.”

Un ordre.

 

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