“ Les amis, c'est toujours là en cas de besoin, non ? ”
C'était le début de l'après-midi, dans son petit appartement situé au deuxième étage d'un des bâtiments de New Kabukichō, Akira dormait paisiblement. Il était rentré d'une nuit de garde seulement quelques heures plus tôt, et à peine avait-il posé un pied chez lui qu'il s'était débarrassé de ses vêtements - les laissant étalés sur le sol - avant de s’effondrer sur son lit. « Enfin... » souffla-t-il, la tête déjà enfouie dans son oreiller. Le jeune homme ne prit même pas la peine de s'enrouler dans sa couette, il n'avait plus le courage de bouger.
Etre chirurgien, c'était sa vocation, il n'avait aucun doute là-dessus, mais les années de formation avant d'arriver à son objectif étaient... éreintantes ! Les internes avaient peu de grosses responsabilités, mais ils avaient un emploi du temps vraiment prenant. Sans compter les nombreuses heures passer à étudier chez eux. Et puis souvent, ils se retrouvaient à faire les petites interventions et soins de bases, que les titulaires n'avaient pas envie de faire eux-mêmes : la merde en gros.
Alors oui, il apprenait des tas de choses, beaucoup plus théoriques que pratiques malheureusement, il profitait du peu qu'on lui donnait à faire. C'était quand même assez plaisant de pouvoir guérir les petits bobos des autres, ça ne pourrait qu'être bien plus passionnant lorsqu'il pourrait diriger de grosses interventions du début à la fin. Mais en attendant, il fallait survivre au rythme soutenu qu'on lui imposait ! Et ça, son corps avait eu du mal à s'y faire... le manque de sommeil était sans doute le plus difficile à surmonter pour lui.
Et, alors qu'il dormait bien gentiment dans son lit, profitant de ses quelques jours de repos pour récupérer quelques heures de sommeil, la sonnette de la porte retentit dans l'appartement. Le japonais se réveilla, à moitié seulement et grogna dans son oreiller, refusant de se lever. On sonna une deuxième fois, puis une troisième fois, jusqu'à ce qu'il décide enfin d'aller ouvrir la porte. Il saisit la poignée et tira la porte vers lui, pas coiffé et se frottant un œil. « Oui j'peux vous... Mais qu'est-ce que tu fous là Yuta ? »
BLAZE : heluwen CREDITS : not your mama (avatar); sial (signa) FACE : park jimin DOLLARS : 2149 SACRIFICES : 58 PORTRAIT : ANNEES : (24 ans), témoins de la vie qui défile et de ses tourments incessants. le quart de siècle qui approche plus vite qu'on ne le voudrait. RÉINCARNATION : (baku) dévoreur de rêves et de cauchemars, créature japonaise bénéfique apportant la sérénité dans les esprits troublés de la nuit. OCCUPATION : (policier), jeune recrue qui suit ses supérieurs sur le terrain quand on ne lui demande pas de faire des cafés ou de s'occuper de la paperasse. (barman) quelques petits boulots en parallèle histoire d'arrondir ses fins de mois. TALON(S) D'ACHILLE : (narcolepsie), troubles du sommeil, tendance à piquer du nez le jour et à sortir la nuit. JUKEBOX : bts - awake | m83 - wait | x ambassadors - unsteady | bts - serendipity | jhope - daydream RUNNING GUN BLUES :
Friends ft. Yuta - Sam 9 Mai - 19:21
Friends
“ Les amis, c'est toujours là en cas de besoin, non ? ”
Yuta avait dû se faire à l’idée. L’improvisation, ça n’était vraiment pas son truc. Il suffisait d’un imprévu pour que tout parte en vrille et qu’il se retrouve à paniquer, à la recherche d’une solution à son problème. En l’occurrence, c’était un nouveau toit qu’il devait chercher. Pas ce qu’il y avait de plus simple, c’est le moins qu’on puisse dire. Le jeune homme ne s’attendait absolument pas à ce qu’un orage violent arrache la moitié de la toiture au dessus de son appartement causant de nombreux dégâts et fuites d’eau, et qu’en plus de ça l’électricité décide elle aussi de lui faire ses adieux.
Impossible de vivre dans de telles conditions. Le propriétaire, l’assurance et le japonais étaient au moins d’accord là dessus. Il s’est donc retrouvé à devoir chercher un hébergement en urgence. Si encore la durée avait été courte, il aurait pu prendre un hôtel. Son travail et ses petits boulots pour arrondir ses fins de mois auraient suffi pour avoir quelque chose d’un minimum décent. Mais il n’avait aucune idée de combien de temps il allait devoir attendre.
Après une réflexion qui lui sembla durer une éternité tant il ne savait pas quoi faire, demander de l’aide à l’un de ses amis était ce qui ressemblait le plus à une bonne solution. Évidemment, Akira était la première personne à laquelle il pensa. Le jeune interne à l’hopital d’Arcadia devait bien être le plus susceptible d’accepter de l’héberger un certain temps. Il avait d’abord tenté de le contacter par sms mais n’avait pas eu de réponse. Jugeant qu’il était soit au travail, soit en train de se reposer, il tenta le tout pour le tout et prit la route jusqu’à chez lui, valise à la main, priant presque pour qu’Akira accepte et signe ainsi son salut.
Revoir à nouveau le quartier du new kabukichō lui fit un effet désagréable et il eut presque envie de tourner les talons. Ne plus jamais y remettre les pieds. Lui qui l’avait si soigneusement évité pendant toute ses années allait peut-être y vivre quelques temps, quelle ironie. Il évoluait dans les rues avec méfiance, sursautait au moindre bruit. Il faut croire que ses traumatismes et ses mauvais souvenirs n’ont pas disparu avec le temps.
Enfin sur le palier, devant l'appartement de son ami, il hésitait. Il ne pouvait pas chasser l’idée que peut-être, il allait le déranger. Malgré tout, il prit son courage à deux mains et sonna une fois, puis deux, et encore une avant que la porte ne s’ouvre sur un Akira encore endormi. Sa valise derrière lui, Yuta tenta de faire bonne figure, esquissa un sourire à moitié gêné devant la surprise de son ami et le salua. « Salut, Akira ! Tu... » Réalisant que le jeune homme était habillé d’un simple caleçon, il ne termina pas sa phrase et la surprise passée, détourna le regard, gêné. Peut-être l'avait-il réveillé ? « Désolé, je tombe mal. » Il poursuivit pourtant. « Ça m'embête de te demander ça mais j'ai besoin de ton aide... »
“ Les amis, c'est toujours là en cas de besoin, non ? ”
Il s'était levé sans prendre la peine d'enfiler ses vêtements, trop endormi pour y penser à vrai dire. La plupart du temps il enfilait au moins un tee-shirt en vitesse, mais là... son cerveau était resté éteint. Le pire, c'est qu'il avait la voisine la plus indiscrète de tout le bâtiment, toujours à surveiller les allers et venues devant sa porte. Elle allait forcément le voir en caleçon, devant un autre homme et irait à coup sûr colporter des rumeurs vaseuses dont elle seule avait le secret.
Terminant de se frotter les yeux, le jeune homme remarqua que son ami n'était pas venu les mains vides. En effet, il avait avec lui une valise qui n'indiquait sans doute rien de bon pour lui. Oubliant qu'il n'avait pas pensé à remettre un tee-shirt, c'est l'attitude de Yuta qui l'aida à réaliser la situation. Son ami, gêné de toute évidence s'était mis à détourner le regard. Akira lui-même se mit rapidement à être mal à l'aise et essaya de cacher ce qu'il pouvait avec ses bras. S'il n'avait pas gardé les marques indélébiles de son passé sur sa peau, il n'en aurait rien eu à faire. Même les marques qui montraient ce qu'il était ne le mettaient pas autant dans l'embarras. Surtout pas avec Yuta.
« Je... non tu ne tombe pas mal. Je dormais un peu, c'est tout. » Le médecin regardait par dessus son épaule, cherchant du regard la fameuse voisine de pallier. Elle n'avait pas l'air d'être déjà de sortie, mais si elle venait à voir ne serait-ce qu'une seconde de la scène, il en entendrait parler pendant longtemps. Sans crier gare, il agrippa le poignet de son ami et le tira à l'intérieur avant de fermer la porte, puis de se ruer sur le sweat qui traînait par terre pour l'enfiler. Il ne s'était pas écoulé beaucoup de temps depuis que le policier avait frappé à sa porte, avec un peu de chance il n'avait pas vu les bleus...
Retrouvant un certain calme, Akira s'assit sur son canapé, invitant son ami à en faire autant. « Excuse-moi pour l'accueil, ma voisine est la pire des commères... » soupira-t-il. « Je t'écoute, qu'est-ce que je peux faire pour t'aider ? » Le japonais n'était pas bête et se doutait que cette valise n'était pas là pour rien, plus il sortait de son état de demi-sommeil et plus il comprenait de lui-même pourquoi son ami était venu. Il préféra cependant le laisser exposer les faits, après tout, il pouvait avoir mal compris la situation.
