i've been screaming for years ≈ aksel

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i've been screaming for years

Assise sur un vieux pouffe rouge du Red Lantern, Nadja aime profiter du calme avant la tempête. Le calme avant une nuit de fête. C’est si paisible et pourtant dans quelques heures, ce lieu se transformera en un endroit de débauche. Nadja donnera l’illusion de quelques minutes d’amour pour celui qui voudra bien allonger quelques billets. Elle traine souvent pieds nus avant l’affluence folle, même si le sol n’est pas le plus propre qu’elle ait pu voir dans sa courte vie, mais elle aime cette fraicheur et si ça ne dérange pas la rousse de rester percher sur des talons, ses petits pieds la remercient quelques fois de rester à plats. Alors oui, elle est là en tailleur sur ce pouffe qui a vu plus de chaire qu’on ne pourrait l’imaginer mais elle l’oubli. Nadja, son cahier de croquis poser entre ses cuisses. Ce petit carnet est la seule trace consistante de sa folie, comme un historique de sa dégénérescence. Quand elle ne parvient pas à mettre des mots corrects sur ce qu’elle vit. Dessiner, c’est tellement plus simple, ce n’est pas pour rien que les thérapeutes font dessiner leurs patients. Nadja, elle en a vu passer des thérapeutes, elle a cependant toujours dessiné, depuis qu’elle est gosse, le nombre de dessins incalculable qu’elle a fait et accroché dans sa chambre d’enfant. Elle en était si fière et ses parents les premiers. Se replonger dans ses croquis, dans un des carnets qui l’accompagne depuis sa sortie de l’asile, c’est regarder quelque peu en arrière. C’est regardé le chemin qu’elle a pu parcourir. Elle a honte la rouquine quand elle sait que le soir elle vend sa peau au plus offrant, elle a honte parce que ce n’est pas la vie qu’elle imaginait, pas la vie qu’elle voulait vivre, pas la vie que sa famille voulait pour elle. Nadja a pourtant tout perdu et c’est à La Bratva qu’elle tout désormais. La folie ne s’éteint, elle ne la comprend toujours pas. C’est un peu de chance dans sa vie depuis peu, elle n’est pas saine d’esprit et elle est parvenue à se sauver du milieu hospitalier qui aurait pu la garder à jamais.

Red Lantern, il n’y a rien de bien lumineux ici, seulement Nadja, seule avant la crise, seule avant que les autres femmes et hommes viennent à ses côtés. Elle a encore quelques heures paisibles, quelques heures avant que les lumières se tamisent et qu’elle doive aller se préparer. Elle est pourtant si belle même sans maquillage, même sans tenue provocante. Si belle, assise sur son vieux pouffe. Encore quelques heures pour profiter de la grande pièce qui résonne. C’est comme au théâtre, certains acteurs aiment se retrouver seul sur scène avant de jouer. C’est pareil pour Nadja, elle joue tous les soirs, elle joue à la femme fatale, à la femme sûre d’elle, elle joue à l’inaccessible, donne l’illusion qu’il n’y a que vous à ses yeux. Ce soir encore, elle doit donner de sa personne pour jouer sa plus belle des représentations. Chaque soir est différent, mais la préparation reste la même. Jusqu’à ce qu’on vienne troubler le calme, son calme qui devait encore durer un petit moment. Son regard quitte son cahier pour aller jeter un coup d’œil timide à l’individu. La silhouette d’un homme qui se dessine un peu plus loin. Ici, c’est un lieu d’amour ou du moins un semblant d’amour, remplir se qui est vide chez les autres, compenser pour les autres. Mais ici, c’est La Bratva qui est reine et il n’y a pas que l’amour qu’on peut venir acheter. Sa voix tremblante, un peu cassée vient rompre le silence. « Je peux vous aider ? » L’accent bel et bien présent, la maladresse dans l’intonation. Ici, c’est presque chez elle.

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Aksel & Nadja

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Rareté parmi les raretés, voilà que tu ne mettais pas les pieds au Red Lantern pour ton plaisir personnel. Voilà qui méritait d’être écrit dans les anales de l’existence. Mais aussi axé que tu étais sur tes plaisir personnels, quels qu’ils puissent être dans l’instant, tu savais parfaitement faire la distinction entre plaisir et travail. Et à l’heure qu’il était, c’était sans nul doute le travail qui primait dans ton esprit. Travail concernant la charmante patronne de ce bâtiment du plaisir qui était presque ta troisième maison quand on pensait au temps que tu y passais, et travail dont tu tairas la nature. Parmi les monstres et créatures que vous étiez, était-il étrange d’imaginer que l’un d’entre vous puisse être intime avec l’art des pensées ? La paranoïa était gage de sûreté et de longue vie dans ton métier. Tu pénètres donc sagement dans ton bordel préféré et, mais dans les poches et visage froid, tu te diriges d’un pas silencieux vers le bureau de ta très chère collègue.

C’est une pointe de tristesse qui traverse ton esprit quand tu ne vois pas ton amusement blond présider à son bureau comme il le fait si souvent. Mais ce n’était peut-être pas plus mal : Maksim avait tendance à te distraire un peu trop à ton goût des fois. Sur la route cependant, tu croises une jolie fleur. Jolie petite fleur perdue qui te regarde avec ses grands yeux innocents. Jolie petite Banshee dont le nom figurait sur la liste contenant ceux de ses congénères dont l’âme appartenait maintenant à l’armée rouge. Nouvelle qu’elle était, tu ne l’avais jamais croisée avant. Voilà chose faite à présent. « Je peux vous aider ? » Tu lui souris à elle et à son accent si peu américain. « Pas pour l’instant, petite Banshee. Mais reposes moi la question dans quelques heures et nous verrons alors. » Tu souris toujours alors que tu t’apprêtes à la contourner, ne pensant pas que tes mots puissent avoir un quelconque impacte sur la demoiselle.

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C’est plus fort qu’elle, il faut qu’elle aide. Nadja malgré les coups que la vie lui assène, elle reste toujours prête à rendre service, n’importe lequel tant qu’il reste raisonnable et alors qu’elle devrait se dépêcher d’aller se préparer pour ne pas louper le top départ d’une soirée qui continuera de la vider et de la briser d’avantage, elle s’inquiète pour la personne qui traverse la pièce. C’est qu’elle ne connaît pas encore grand monde et sa curiosité maladive la pousse aussi à se montrer gentille. Nadja propose donc son aide inutile. Instinctivement, elle a refermé son cahier une seconde après avoir parlé. L’homme lui répond. La manière dont il lui parle l’interpelle. Banshee… ça résonne dans sa tête et il est fort probable qu’on puisse lire l’incompréhension dans son regard. Banshee, le terme est bizarrement inconnu et familier, sans savoir de quoi il en relève réellement. Ça remue en elle, comme une réalité qu’elle ignore. Banshee, ça donne drôlement, comme un mot qu’il vient d’inventer, un mot qui ne veut rien dire et sûrement que Nadja aurait préféré qu’il ne veuille rien dire. Elle se lève et s’avance de quelques pas. « Banshee ? Je n’ai pas compris… » Sans doute un terme anglais qu’elle ne maîtrise pas, sans doute un surnom pour les étrangères dans son genre mais, elle veut savoir.

Nadja continue d’avancer, ses pieds nus sur le sol, l’envie de savoir qui la démange plus que tout. Face à l’homme qu’elle ne connait que de réputation, elle fait minuscule. Sans ses talons, elle dépasse que difficilement le mètre soixante. C’est le contraste avec Aksel. L’assurance qu’il dégage contre la maladresse ambulante que Nadja représente, l’inadaptée qui veut savoir qui veut comprendre. « C’est quoi Banshee ? » Il n’est pas obligé de lui répondre, on oblige jamais rien à des personnes comme lui, mais elle espère que pour une fois. Une courte fois on lui donne un peu plus d’intérêt, un peu plus de réponse à ses questions et qu’on stoppe de la vendre comme simple marchandise. C’est bête, même stupide de penser qu’on puisse d’intéresser à elle, c’est une petite nouvelle qui ne parle même pas correctement la langue. On ne s’intéresse jamais aux nouveaux. « Je… Je suis désolée… mais je comprends pas. » Maladroite inadaptée, ça la caractérise parfaitement. Pourtant, elle se montre aussi très têtue quand elle s’y met. Nadja, anxieuse, elle se dandine d’un pied sur l’autre, un peu parce qu’elle est impatiente, mais surtout parce que ses pieds vont se mettre à geler si elle reste immobile.

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Aksel & Nadja

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Sitôt tes paroles ont-elles franchies tes lèvres que tu oublies la petite rousse dont tu venais de faire la connaissance. Importante, elle ne l’était pas présentement à ton existence. Pas autant que l’était la propriétaire des lieux en cet instant. Tu te diriges rapidement vers son bureau quand la femme oublie se rappel soudain à ton être. « Banshee ? Je n’ai pas compris… » Tu t’arrêtes et te retournes pour l’observer, la tête légèrement penchée sur le côté. Elle n’avait pas comprit ? Que n’avait-elle donc pas comprit dans ta phrase ? « Qu’est-ce que tu n’as pas compris, дорого́й ? » demandes-tu d’un sourire charment et d’un regard froid. Tu la regardes s’approcher doucement de toi. Pieds nus, il te parait bien petite comparé à ta stature. Bien fragile également, et tu te demandes vaguement si elle est une nouvelle recrue. Mais la réponse t’importe peu en vérité. Comme beaucoup de choses dans ce vaste monde.

« C’est quoi Banshee ? » demande-t-elle de son léger accent. Tes sourcils se froncent à sa question. Né dans le milieu des monstres, tu savais qu’une banshee ne connaissait pas sa nature. Mais sûrement un recruteur le lui aurait expliqué, non ? Personne n’aurait laissé une telle brèche dans la sécurité se former ainsi tout de même ? « Je… Je suis désolée… mais je comprends pas. »

Clairement pas. Tu claques la langue contre ton palais, légèrement agacé envers ceux pas fichus de faire leur travail correctement. Tu regardes la petite rousse devant toi d’un air neutre, te questionnant si ça en valait la peine de s’occuper d’elle. Au bout d’un instant à la regarder sans rien dire, tu finis par prendre la parole. « C’est ce que tu es, petite Banshee. » Instinctivement, ta tâte se penche sur le côté, et tu l’observes de tes yeux sombres et froids. « Qu’est-ce que le recruteur t’as dit quand tu es arrivée ici, дорого́й ? » Autant savoir ce qu’elle savait. Et surtout, qui n’avait pas fait son travail. La Boss serait ravie de l’apprendre, tu n’en doutais pas un instant.

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Ils sont deux opposés, Nadja si petite, un peu incertaine et puis il y a Aksel, grand et sûr de lui. Son regard est pénétrant, froid et dur. C’est qu’il réussit à la mettre mal à l’aise. Pourtant, la rousse ne lâchera rien, il semble détenir une vérité qu’elle veut elle aussi connaître. Quand elle pose ses questions, il lui répond d’un air presque agacé, mais Nadja ne comprend pas si c’est elle qui le met dans cet état ou simplement le fait qu’elle ne sache pas qui elle et qu’elle devrait le savoir. Ça sonne comme une évidence pour Aksel, mais il n’en n’est rien pour Nadja. Ce qu’elle ne comprend pas, c’est tout. Ce que Banshee veut dire, ce qu’elle doit être, ce qu’elle doit savoir et au final ce qu’elle fait ici. Elle a rapidement compris qu’à la Bratva, on ne pose pas trop de question et jusqu’à maintenant ça l’a lui convenait. Rien que quand Aksel prononce le mot "recruteur" Nadja fronce les sourcils, on ne lui a pas vraiment parlé d’un recruteur. « J’ai vu un psychiatre à Prague. » Et après avoir dit ça, elle se sent terriblement stupide et naïve d’avoir cru qu’il s’agissait d’un simple médecin. « Il m’a dit que je n’étais pas folle, ce qui est plutôt drôle parce que tous les médecins disaient le contraire ses six dernières années. » Il a été le seul, le seul à vouloir l’écouter, à prendre sur lui, à s’intéresser et finalement c’était juste pour la recruter, pour la foutre dans une mafia. Nadja se sent duper au final, elle a troqué les barreaux d’une prison contre une autre. « Il n’a jamais dit que j’étais une Banshee. » Le mot est bizarrement prononcé, en réalité, elle n’y croit pas vraiment à cette réalité. Ça change quoi qu’on la nomme ainsi ? Surtout ça leur apporte quoi à la Bratva d’avoir une fille qui pousse des cris suraigus quand ça ne va pas, qui griffonne des mots qui n’ont aucun sens sur une feuille et qu’elle ne se souvient jamais avoir écrit.

« J’ai eu la chance de me barrer loin de l’asile et c’est ce que j’ai fait. » L’instinct de survie, Nadja n’est pas sûre d’elle encore moins quand elle fait face à des personnes qui ont la carrure et le charisme d’Aksel. Nadja elle est fragile, ça se voit et ça se ressent rien qu’à sa façon de marcher on pourrait croire qu’elle va se briser une jambe à chaque fois, pourtant on ne peut pas lui retirer sa volonté de vivre. « Je suis folle et je fais peur à tout le monde quand j’ai mes crises. » C’est la réalité dans laquelle elle vit, on la regarde comme un monstre du moment où on l’a entendu hurler pour la première fois. « Je… Je sais rien de plus. »

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Aksel & Nadja

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La petite rousse au charment accent fronce les sourcils et tu sais que c’est une longue conversation qui t’attend. « J’ai vu un psychiatre à Prague. » Tu clignes des yeux un instant. Un psychiatrique ? Pourquoi pas. La Bratva avait des branches partout dans la ville, l’univers médical pouvait difficilement être ostracisé par vous. Un psychiatre était probablement plus à même de retrouver des créatures que tout autre personne, les humains ne comprenant jamais ce qui se trouvait sous leur nez. « Il m’a dit que je n’étais pas folle, ce qui est plutôt drôle parce que tous les médecins disaient le contraire ses six dernières années. » Tu laisses entendre un petit son affirmatif venant de ta gorge. « En effet, il ne t’a pas mentit : tu n’es pas folle. Les humains sont juste idiots. » Vous étiez bien placé pour le savoir, toi et ta fâcheuse habitude d’abuser de leur crédulité. « Il n’a jamais dit que j’étais une Banshee. » Ta langue claque violemment contre ton palais d’agacement. « Il aurait dû. Que tu ne saches pas ta nature alors que tu fais partie de l’organisation est potentiellement une brèche de sécurité. » Et quand il y avait une brèche de sécurité, c’était toi qu’on envoyait, et tu n’appréciais que moyennement d’être demandé pour des stupidités pareilles. Le psychiatre n’aurait pas dû être aussi inconscient, la Boss serait prévenue.

« J’ai eu la chance de me barrer loin de l’asile et c’est ce que j’ai fait. » Et elle a bien fait la gamine. Passez le reste de sa vie enfermé et entouré d’humains en permanence était une vision d’enfer pour toi. Tu aurais fini par craquer et tous les massacrer. C’était probablement pour ça qu’on ne t’envoyait que rarement en mission de repérage ou d’espionnage : ta patience frôlait le zéro absolu quand cela concernait les humains. « Je suis folle et je fais peur à tout le monde quand j’ai mes crises. Je… Je sais rien de plus. » Tu refais un bruit pensif dans le fond de ta gorge. En gros elle ne savait rien. Bon. Ce serait ta bonne action de l’année. Tu désignes de la tête le sofa se trouvant près d’eux. « Viens t’assoir ça risque de prendre un moment. » Tu attends que vous vous soyez assis tout deux sur ledit sofa avant de reprendre la parole. « Premièrement comme je te l’ais dit : tu n’es pas folle. Voilà une nouvelle qui devrait te réjouir. Mauvaise nouvelle : si tu es une Banshee, ça veut dire qu’à un moment ou un autre, tu es morte. Triste pour toi, je suppose. » Connard tu étais connard tu seras toujours. On ne peut changer la nature de quelqu’un comme toi. « Sauf que tu n’es pas restée morte. A la place de devenir un charment cadavre, tu es devenue un Banshee. Tes cheveux sont devenus blancs, tu as commencé à voir ou à entendre des choses que personne d’autres ne pouvaient voir, et tu as commencé à avoir ce que tu appelles des « crises ». » Tu fis le signe des guillemets avec tes doigts. « Quand tu cris, ma belle, ça veut dire que quelqu’un va mourir ou est mort, et c’est pour ça que tu es là : tu sers d’alerte au futur macchabée. C’est assez pratique, je te l’assure. Des questions ? »

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Aksel confirme, Nadja n’est pas folle. Ca lui fait toujours très drôle quand on lui dit ça, comme si toutes les personnes autour d’elle sont plus au courant de l’état de son esprit qu’elle-même. Mais Aksel fait partie de ses personnes qu’il vaut mieux ne pas contredire de manière trop tranchée et comme il peut lui apporter des réponses sur sa personne elle s’abstient. Il qualifie son ignorance comme étant une brèche dans la sécurité de La Bratva. « Jsuis désolée. » Qu’elle souffle doucement. Elle sait bien que ce n’est pas vraiment de sa faute mais c’est dans sa nature de s’excuser même si elle n’est pas responsable. Aksel l’entraine vers l’endroit où Nadja était assise avant sa venue. C’est étrange, elle n’aurait jamais cru avoir une discussion avec ce genre d’homme. Il est imposant, toujours très occupé, loin d’avoir le temps pour les âmes perdues comme elle. Nadja écoute ce qu’il a dire, commençant par le fait qu’elle n’est pas folle. Elle ne réagit pas vraiment à cette nouvelle, c’est ce que tout le monde dit, mais cette vérité refuse d’intégrer son cerveau, mais l’information qui fait tilte, c’est quand il annonce son décès. Elle ouvre un peu la bouche en fronçant les sourcils. Nadja ne peut pas être morte, sinon, elle ne serait pas là. Son cœur bat encore et… « Coma. » Elle a été dans le coma, mais Aksel ne semble pas prendre en compte cette information puisqu’il continue à expliquer, ce qu’elle est et en quoi consiste être une Banshee. Lorsqu’il achève sa tirade, il y a un moment de flottement, quelques secondes de silence, le temps pour elle d’assimiler toutes les informations. « Je suis un radar à mort. » Ce n’est pas vraiment réjouissant, mais ça semble expliquer pas mal de choses mais il y a encore un bon nombre de zones d’ombre. « Alors ce que j’écris c’est… » Les moments où elle est en crise, quand elle écrit de manière frénétique des choses incompréhensibles… Elle récupère son cahier qui traine encore sur le sofa et elle en arrache une page. La dernière qu’elle a écrite pendant son état second. « Ça, c’est ce que je fais. » et elle n’y comprend rien. « Ce sont les gens qui meurent ? » Et subitement, elle trouve ça horrible et ça l’emplit d’une grande tristesse. « Mais en quoi c’est utile s’ils meurent ? » Peut-on réellement sauvé une personne qui va mourir, quelqu’un qui a son nom en tête de liste de la faucheuse. « Mais je ne sais pas comment ça fonctionne. Comment je peux aider ? Je peux les sauver ? » Si elle peut sauver toutes ses vies, alors peut-être que cela gagne en intérêt. « Comment je peux apprendre à gérer… moi. » Nadja a désespérant besoin d’aide, tristement quand elle demande à Aksel, elle se sent pathétique et d’une inutilité folle. « Jsuis désolée. Ce n’est pas vraiment appropriée. »

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Aksel & Nadja

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Tu ignores ses excuses. Elles ne servaient à rien et ne t’intéressaient pas. Ce n’était pas elle la responsable et qui devait des excuses. Pas que celles du responsable soient acceptées par la Boss, oh ça non. La reine des rouges avait en horreur tout dangers potentiels à son pouvoir, même le plus insignifiant. Régner par la peur était sa devise, et tu devais avouer que cela marchait pour l’instant pour le mieux. Tu expliques donc à la place de celui qui aurait dû le faire depuis longtemps la race de la rousse avec nonchalance et manquant cruellement du tact dont tu faisais habituellement preuve.

Ta tirade une fois finie, un temps passe où tu attends la réaction de la rouquine. « Je suis un radar à mort. » Tes épaules se haussent. « Essentiellement, oui. » Soulagé qu’elle ne te fasse pas une crise de panique ou de déni, tu le serais presque. Les hystériques te répugnaient presque autant que les humains. « Alors ce que j’écris c’est… » Tu la regarde attraper un cahier et en arracher une page recouverte de noms. Certains te sont plus familiers, ayant été la dernière chose qu’ils ont vu dans cette vie. « Ça, c’est ce que je fais. Ce sont les gens qui meurent ? » Tu hoches la tête. « Voilà. Les Banshee ont toutes une façon différente de prédire la mort. Certaines dessinent des visages, toi tu écris des noms visiblement. »

« Mais en quoi c’est utile s’ils meurent ? » Tu soupires. La conversation commençait à s’éterniser et toi qui souhaitais voir la gérante le plus rapidement possible, cela commençait à t’ennuyer légèrement. « C’est utile parce que ça veut dire que si on envoie quelqu’un tuer une personne qui a été désigné par une Banshee, cette personne a de grande chance d’y passer. » Terriblement pratique et avantageux, même si un tantinet ennuyant. Où était le challenge d’abattre une cible déjà condamnée ?

« Mais je ne sais pas comment ça fonctionne. Comment je peux aider ? Je peux les sauver ? » Tu clignes des yeux, véritablement surprit pour une fois. « Sauver ? » Tu ricanes, amusé. « Chérie, tu ne peux pas les sauver. Toi tu prédis juste leur mort. » Tu hausses de nouveau tes épaules. « S’ils survivent, c’est qu’ils ont eu beaucoup de chance. » Ou qu’ils étaient des dieux. Mais cela, tu ne le dis pas. Tu n’avais nullement l’intention de te lancer dans une nouvelle explication qui prendrait encore plus de temps que celle-là. « Comment je peux apprendre à gérer… moi. … Jsuis désolée. Ce n’est pas vraiment appropriée. »

Tu soupires « Pas vraiment non, mais je vais laissez passer ça sur le compte du choc. » Rare gentillesse de ta part quand tu as tué pour moins que ça. « Et je n’en ai aucune idée. Je ne suis pas une Banshee. » Tu regardes maintenant fixement la rouquine, l’air calme. « Maintenant, si tu n’as plus de questions, je vais y aller : j’ai affaire avec ta patronne. »

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