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I cover my ears like a kid [Wilhelmina & Kylar]

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I cover my ears like a kid [Wilhelmina & Kylar] - Ven 13 Avr - 21:12


I Cover My Ears Like A Kid
Wilhelmina & Kylar
Cabaret Les Douze coups - 12 mars 2018


ᚊᚘᚗᚈᚄᚍᚒᚚᚕᚁᚋᚔᚂᚉᚁᚌᚖᚊᚘᚗᚈᚄᚍᚒᚚᚕᚁᚋᚔᚂᚉᚁᚌᚖ


Bien que curieux et toujours intéressé d’en savoir plus sur sa ville natale, Kylar préférait tout de même l’aspect rassurant et familier des Docks. Là où il avait grandi, la sensation de savoir où tout se trouvait, l’impression que rien ne changeait vraiment jamais, les mêmes têtes, les mêmes aventures, les mêmes odeurs et les mêmes tableaux. Sortir de sa zone de confort l’agaçait légèrement jusqu’à ce qu’il découvre d’autres mondes qui devaient certainement donner les mêmes sensations à d’autres personnes. Le quartier historique, cependant, semblait toujours trop peuplé pour la journaliste. Il y avait plein de gens, plein de bruit et plein d’animation. Il préférait le calme et les endroits intimes où on arrivait à s’entendre penser sans trop d’efforts.

Il passa sa main sous la lanière de son sac en bandoulière. Celui-ci contenait ses carnets de notes, ses stylos et un ordinateur portable qu’il emportait toujours avec lui peu importe où il allait, que ce soit pour son travail ou pour les affaires du Royaume. Maintenant la plupart des journalistes utilisaient des enregistreurs vocaux au lieu de prendre des notes, plus rapide et plus précis… Mais Kylar ne supportait pas d’entendre sa voix culbuter sur les mots. Il n’aurait pas supporter devoir réentendre les questions qu’il posait encore et encore à répétition pendant de longues minutes et de longues heures. Il finirait totalement déprimer et probablement écœuré par lui-même pendant plusieurs jours. Ainsi, il avait opté pour l’ancienne méthode, plus traditionnelle, certes, mais aussi plus authentique. De plus, il évitait aussi de voir les interviews qu’il menait se faire voler et diffusées sur internet, non pas qu’il pense que quiconque s’intéressait à ce que le petit journaliste d’Arcadia arrivât à récolter dans ses articles.

Le bâtiment qu’il rejoignait commença à se dessiner au fond de la rue qu’il parcourait. Une légère angoisse naquit doucement au fond de son ventre. Il fallait dire qu’il s’aventurait sur un terrain qu’il ne connaissait ni n’appréciait particulièrement. Le monde de la séduction et de la sensualité lui semblait être à des années lumières du sien. Il sentit sa gorge se dessécher légèrement. Mauvais signe, son bégaiement commençait toujours par l’assèchement de sa gorge et de sa bouche avant de sembler contracter ses cordes vocales et son ventre. Il prit quelques inspirations profondes alors qu’il approchait avant de se décider à fumer une cigarette pour faire passer le stress. Il ne comptait pas la fumer jusqu’au bout et garderait le mégot à moitié consumé dans sa poche… Pendant qu’il fumait quelques bouffées, il observa la devanture. Il dû reconnaître que le cabaret ne semblait ni vulgaire ni particulièrement de mauvais goût. Il y aurait pu y avoir des centaines de manières de devantures possibles pour un tel lieu, allant du plus racoleur au plus sobre. On devinait ce qu’il pouvait se passer à l’intérieur tout en invitant les gens à entrer pour voir plus. Mais ce genre de spectacle ne faisait que mettre légèrement mal à l’aise. Il écrasa la cigarette sur un cendrier dans la rue, souffla sur le bout de mégot et le remit dans sa boite à cigarette.

Il s’approcha du bâtiment et poussa la porte, s’attendant presque à la trouver fermée en plein milieu d’après-midi. Elle s’ouvrit facilement t il se retrouva dans le hall, vide. Ces lieux de la nuit étaient souvent en préparation dans la journée pour fournir une représentation millimétrée et parfaite le soir même. D’habitude Kylar aimait cette ambiance extatique des artistes qui se préparaient à sublimer leurs corps, leurs mots ou leurs voix… Entant que déité consacrée à l’un des arts les plus vieux du monde, il ne pouvait que l’appréciait… Par contre, se retrouver dans l’entre de la diplomatie la plus vieille du monde, la séduction par le corps, ne l’emballait pas plus que ça.

« Bonjour ? Il y-y-y a q-q-uelqu’un ? » demanda-t-il tout en commençant à mettre ses mains dans son sac en bandoulière à la recherche de son carnet de son stylo.
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I cover my ears like a kid [Wilhelmina & Kylar] - Dim 15 Avr - 15:42

Les filles sont en train de répéter le cinquième tableau du futur spectacle, je les observe d'un oeil attentif. Chaque mouvement d'une danseuse doit être parfaitement coordonné avec les autres, il n'y a pas de place pour le moindre décalage, créant une vision saccadée de la chorégraphie. Ce que je vois en face de moi ne me plait guère. Il manque quelque chose, je me lève de la chaise et je demande que l'on arrête tout, musique, lumière et danse. Tout le monde s'exécute. Je commence à faire quelques pas tout en marmonnant les bras sur les hanches. Une des filles me demandent ce qui se passe, je ne lui réponds pas, je n'ai pas à lui répondre. Cette partie du spectacle manque de magie, de sensualité, elle ne fait pas vibrer le spectateur, elle est ennuyante. Avec un air froid j'observe chacune des danseuses de la scène, mon regard s'attarde sur la meneuse de revue. Il s'agit de ma quatrième meneuse depuis mon arrivée à la tête du cabaret « Les Douze Coups », autant dire qu'en trois ans ce poste a connu du changement. Je pousse un profond soupir me rendant à l'évidence que cette partie du spectacle n'est pas encore prête. « On va répéter le tableau un et trois en tenues de scènes, nous avons un invité tout à l'heure, alors je veux que ce soit parfait. » Sur ces paroles, je regagne ma chaise et mes filles les coulisses pour se préparer et s'apprêter.

En plus de repenser à la cinquième chorégraphie pour le show printemps-été, je dois aussi m'occuper de l'invité qui va arriver dans très peu de temps. Afin de promouvoir ce nouveau spectacle, j'ai eu la brillante idée de contacter la presse locale pour qu'un article soit écrit sur les nouveautés scénographiques du cabaret. Une publicité gratuite dans le Arcadia Times est toujours bonne à prendre, mais aujourd'hui mon esprit désire se focaliser sur le tableau numéro cinq et non sur une possible interview ou autre. Malheureusement un accord reste un accord, je vais donc essayer de pleinement me consacrer aux interrogations du journaliste en faisant abstraction de cette maudite chorégraphie qui pollue mon esprit depuis une heure.
De nouveau je me lève de ma chaise et je regarde la salle, j'aime quand cette dernière est vide, elle est tellement splendide dans le silence le plus total. J'attrape mon téléphone portable posé sur la table en face de moi pour y voir l'heure qu'il est. Je n'ai pas réellement le temps de me changer, tant pis je resterai en collant noir avec le t-shirt de la même couleur estampé du logo du cabaret. Au moins, l'homme qui va venir pour écrire un article sur « Les Douze Coups » pourra mentionner que je participe également aux répétitions et que je ne me contente pas uniquement de mon rôle de propriétaire des lieux.

Une voix jaillit à l'entrée, je n'ai pas pu comprendre les mots étant donné ma position lointaine, mais je sais que quelqu'un vient de franchir les portes du cabaret. Je décide donc d'aller à la rencontre de la personne ayant dit ses mots inaudibles. La salle où les gens viennent manger et observer le spectacle donnant sur la scène est en contre-bas par rapport à l'entrée du lieu. Un homme se tient seul devant les portes, farfouillant dans son sac en bandoulière. Il doit s'agir du journaliste que l'Arcadia Times m'a envoyé, d'ailleurs ces derniers ont omis de me donner l'identité de l'employé qui va écrire un article sur mon lieu de travail. J'affiche un grand sourire en m'approchant de l'individu. « Bonjour, je suis Wilhelmina Ackerman, la directrice de ce splendide lieu, Les Douze Coups. Je suis enchantée. » Lui dis-je en tendant ma main. « Si vous voulez bien me suivre, nous allons nous installer dans la salle du cabaret afin que vous puissiez avoir une petite représentation en avant-première du nouveau spectacle que nous sommes en train d'élaborer. » Je prends les devants comme à mon habitude, mon caractère dominateur dicte totalement ma conduite avec le journaliste. Je lui montre une table avec une banquette et je l'invite à faire comme moi, c'est-à-dire de s'installer et de se mettre à son aise. « Le spectacle commencera dans une quinzaine de minutes, les danseuses sont en train de se préparer au moment où je vous parle. Je suis donc tout à vous en attendant. » Un nouveau sourire charmeur se dessine sur mon visage.

Il s'agit de mon premier entretien avec la presse, un exercice que je ne maîtrise pas et dont je ne connais pas les rouages. Néanmoins, je sais que je vais m'en sortir, cela fait maintenant vingt ans que je m'en tire toujours, et à chaque fois j'augmente la difficulté. La vie gagne en plaisir quand le danger est plus important et quand vous êtes sur un terrain inconnu. Cet homme en face de moi ne s'est pas à point je suis une horrible personne dans le fond et pourtant il va avoir devant lui un numéro de femme modèle et de veuve éplorée.


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I cover my ears like a kid [Wilhelmina & Kylar] - Mar 17 Avr - 21:04


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Cabaret Les Douze coups - 12 mars 2018


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Alors qu'il arrive à attraper son carnet un stylo, une femme arrive. Elle est grande, belle et son corps élancé laisse imaginer qu'elle a dû être une athlète ou une danseuse. Ses muscles étaient fins et dessinés et son port de tête ne faisait aucun doute que Kylar était arrivé dans le monde du spectacle ; se spécialisant surtout sur la beauté et la délicatesse. Il y avait d'autres formes d'art qui se revendiquaient moins traditionnelles et moins appliquées et qui trouvaient leurs forces dans un aspect bien plus sauvage et primal. Kylar n'était pas du genre à juger les goûts des uns et des autres. Tout lui allait, tant que c'était fait avec les meilleures intentions. Ici, il n'était pas bien sûr pour être honnête. Pourtant, il ne doutait pas de la sincérité des danseuses et des petites mains des coulisses. L'ambiance séductrice devait le bousculer légèrement, lui habituer à reporter les théâtres traditionnels et les soirées films de cinémas d'art et d'essai. Il n'eut presque pas le temps de s'expliquer que la femme s'avança directement en se présentant et lui tendant la main. Kylar la lui serra en n'y allant pas trop fort, galanterie ou habitude, il n'aimait pas serrer les mains féminines trop fort, on ne savait jamais. « Enchant-t-té. K-Kylar O'Dwyer. Je suis le jounalist-te de l'Ar-rc-cadia Times. » dit-il juste avant qu'elle ne l'entraîne dans la salle de spectacle. Alors qu'ils marchaient, Kylar sentit quelque chose, comme un frisson étrange sous sa peau... Une Récurrence. La directrice du cabaret était une Récurrence. Il ne savait pas bien qui elle était ni dans quoi elle trempait possiblement, ce qui pouvait être une bonne chose comme une chose très mauvaise. Le tout étant qu'elle ne soit pas dérangée par la nature du journaliste non plus. Car s’il l'avait senti, elle devait l'avoir senti aussi.

La salle était grande et composée de tables aménagées avec des banquettes et des chaises. Quel endroit étrange pour manger, se dit-il rapidement. Il était habitué au bruit et à l'activité, après tout il venait d'une famille nombreuse et d'un clan qui aimait se rassembler à la moindre occasion pour des banquets ou des repas bien arrosés ; mais là, comme ça, manger tout en regardant un spectacle sur scène... Il trouvait ça étrange et peu respectueux du travail des artistes que d'avoir le nez dans son assiette quand ils montraient le résultat d'heures de répétitions. De plus, Kylar avait toujours connu ou bien des repas à la va-vite, gobés sur la route, sans bien se soucier de ce qu'il y avait dans les trucs pré-préparés achetés dans une station-service, ou bien des repas longs, à parler, discuter et s'engueuler avec ses voisins de tablé. L'idée de s'installer et de devoir manger silencieusement tout en regardant ce qui se passait sur scène, ce concept lui semblait bien trop éloigné de ses habitudes pour le séduire.

Ils s'installèrent à une des tables et la femme lui annonça qu'ils avaient environs quinze minutes avant qu'une représentation du spectacle ne commence. Kylar haussa les sourcils, légèrement impressionné que l'établissement lui propose une représentation exclusive. Il y avait beaucoup de compagnies, souvent célèbres, qui ne prenaient plus la peine d'une telle courtoisie, comptant sur leur réputation pour attirer les journalistes le soir de la première. Kylar sortit son calepin et s'arma de son stylo. « T-t-tout d'abord, je voul-l-lais savoir les informations t-t-techniq-q-ques du spect-t-tacle. Le nom, la durée, le t-t-thème, les artt-tist-tes p-principaux... Ce sera surt-tout pour la fin de l'art-t-ticle, p-pour que les gens p-p-puissent avoir une id-d-dée du spectacc-c-cle d'un c-coup d'oeil. » généralement les grosses productions envoyées un pack destiné à la presse qui comportait des flyers explicatifs avec ces informations déjà rédigées et bien présentées. Les journalistes pouvaient ensuite se concentrer sur le reste comme leur propre impression de la représentation ou alors des informations annexes glanées. Beaucoup de journaux aimaient aussi récolter les avis et opinions des premiers spectateurs, mais pour cette occasion-là, Kylar écrirait l'article avant que le spectacle ne soit officiellement montré et tout cela serait publié à temps pour créer une bonne publicité pour l'établissement pour le soir de la première.
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I cover my ears like a kid [Wilhelmina & Kylar] - Jeu 19 Avr - 0:33

Est-ce que je suis en train de l'intimider ? Peut-être que c'est l'érotisme du lieu qui produit ce bégaiement ? Ou bien le journaliste est tout simplement bègue ? De toute façon, cela ne me pose aucun problème tant qu'il ne m'assassine pas dans la presse, j'accepte tous les défauts du monde. J'observe l'homme avec un sourire, ses questions me plaisent. Par où commencer ? Pendant que je plonge mon regard azur dans ses prunelles sombres, mon cerveau tri les informations que je vais lui donner dans quelques instants. « Ici, au cabaret Les Douze Coups l'atmosphère du spectacle que l'on propose est celle du désir. Cette année, il y aura cinq nouveaux tableaux afin de justement renouveler ce désir. Chaque tableau raconte une histoire différente, mais elle vous ramène toujours aux fondamentaux qui sont le charme, la sensualité et vous l'aurez deviné, le désir. Vous allez très souvent entendre le mot désir sortir de ma bouche cette après-midi. » Un petit air amusé se dessine sur mon visage, si le côté sensuel des lieux met mal-à l'aise mon invité du jour, alors je sens que je vais passer un moment amusant en sa compagnie. « Vous allez assister à la représentation de deux des cinq nouvelles chorégraphies. L'une d'elle s'intitule en toute sobriété, Les Valkyries. » Un nom simple, tout de suite évocateur.

« Toute la troupe y participe, vous verrez donc nos treize demoiselles jouées devant vos yeux dans quelques minutes. » Faire ce tableau sur les valkyries m'est venue durant les fêtes de fin d'année, en voyant une affiche dans les rues de la ville. On y voyait une femme en armure, dotée d'une grande paire d'ailes sur son cheval blanc, épée à la main prête à pourfendre les ennemis qui se trouvaient sur sa route. J'ai eu un véritable coup de cœur pour cette vision de la femme guerrière du grand Nord. « La mise en scène est signée de moi. Bien que je sois la propriétaire du cabaret, j'en suis également la metteuse en scène. » Je suis une femme à plusieurs casquettes, de toute façon je n'arriverai jamais à tolérer la présence d'une autre personne à ce poste. « J'ai été dans la troupe du Les Douze Coups de 2007 jusqu'à 2013, vous savez ? » Ma phrase donne l'impression que j'essaye de justifier ma position de metteuse en scène grâce à mon passé d'ancienne danseuse de revue. « La musique qui accompagnera les guerrières est celle de Richard Wagner, la Chevauchée des Valkyries. Néanmoins, cette dernière a été réinterprétée pour s'associer à l'ambiance sensuelle du cabaret. » Les spectateurs ne sont pas là pour assister à un opéra de Wagner, même si je respecte bien évidemment l’œuvre originale du plus grand compositeur allemand. « Voyez Kylar, puis-je vous appeler Kylar ? Voyez les danseuses unies vers une même cause, celle où des femmes se battent pour un seul et unique objectif, je vous le donne en mille, le désir évidemment. » Mes yeux sont plongées dans les siens, d'ailleurs je ne l'ai pas quitté une seule fois du regard pendant toute mon explication sur ce thème.

Le tableau trois est celui des Valkyries, quant au tableau un il s'agit d'un numéro où les danseuses ne sont visibles que grâce à leurs silhouettes sculpturales. « L'autre mise en scène qui vous sera présentée, s'intitule A l'abri des Regards. Cette fois-ci il n'y aura que six danseuses au total. Pour vous expliquer très rapidement, sur scène vous verrez trois grandes toiles de couleurs, derrière chaque toile deux divines créatures vous appelant à les rejoindre. » Une création basée sur une combinaison de jeu d'ombres, quoi de mieux pour évoquer le désir ? « Chaque numéro a une durée plus ou moins semblables, disons que cela ne doit pas excéder les cinq minutes. Si vous venez voir un spectacle au cabaret Les Douze Coups dites-vous que vous en avez pour deux heures. Il faut bien que les filles aient le temps de souffler et de se changer entre chaque mise en scène, ce ne sont pas des robots et heureusement. » Malgré mon autorité, j'estime qu'il est important de bien traiter les danseuses, qu'il faut savoir les ménager et prendre soin de leurs corps. La seule chose que je leur demande et qu'elles soient irréprochables sur scène ou du moins donner l'impression qu'elles le sont. « Je pense avoir tout dit. Bien sûr les détails seront sur nos brochures ainsi que sur notre site internet quand le spectacle sera prêt à être vu par le public d'Arcadia. » Il me reste encore un peu de temps avant la date butoir que je me suis fixée plus tôt en début d'année. « Je crois qu'il nous reste encore quelques minutes avant que ce petit spectacle privé ne commence. J'espère que vous êtes impatient. » Une petite pointe de nervosité me gagne, car il s'agit de la première répétition devant un individu extérieur du cabaret, et les premiers avis comptent plus à mes yeux.


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I cover my ears like a kid [Wilhelmina & Kylar] - Mar 1 Mai - 19:41


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Cabaret Les Douze coups - 12 mars 2018


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La femme sourit doucement avant de se mettre à parler de son cabaret et de l’ambiance du spectacle actuel. Désir, charme, sensualité… Rien de tout ça ne touche Kylar. Il était plutôt du genre à rester assez loin de ce type d’amusement. Il n’arrivait pas à comprendre comment quelqu’un pourrait vouloir aller dans un lieu plus ou moins publique pour faire ça… Wilhelmina lui expliqua ensuite qu’elle avait mis en scène le spectacle elle-même et qu’elle avait été elle-même danseuse. « Ah D-d-d’accord… » dit-il en hochant la tête d’un air intéressé. Elle avait en effet l’allure d’une danseuse, le genre de port de tête élégant qui laissait deviner un côté artistique et athlétique.

Kylar prenait des notes dans son carnet alors qu’elle parlait. Il n’écrivait pas forcément des phrases mais des mots, des flèches, des abréviations dont lui seul connaissait la signification. Sa main bougeait vite sur le papier, habitué à écrire en même temps qu’une personne parlait. Elle finit par l’appeler par son prénom, avant de lui demander si elle pouvait l’appeler Kylar. Il releva rapidement les yeux vers elle pour dire rapidement « O-o-oui… » pourquoi pas, après tout il ne pensait pas qu’il la reverrait de sitôt. Ils n’avaient pas l’air d’avoir les mêmes centres d’intérêts et être directrice d’un cabaret devait être très prenant… Peut être reviendrait-il dans plusieurs semaines pour discuter de son nouveau spectacle ?

Les yeux intenses de la femme, posés sur les siens commençait à devenir oppressant. Déjà que l’homme n’aimait pas forcément l’attention, mais quand cela venait d’une femme et d’une personne plus ou moins dans le commerce du désir charnel, c’était la cerise sur le gâteau… Quand elle termine finalement son résumé du spectacle, elle lui annonce qu’il leur reste quelques minutes. Kylar sourit poliment « O-oui, j-j’ai hât-t-te de v-voir tout ça. » . Il termina vite fait d’écrire une phrase avant de relever la tête. « C’est t-t-très comp-p-plet, m-m-merci. C-c-c-omment v-v-ous ê-t-tes arriv-v-vée à êt-t-re la p-pro-priét-t-aire du cab-b-baret ? » Après tout, elle semblait quand même jeune pour être propriétaire et avait apparemment passé pas mal de temps dans son passé à être danseuse. Où avait-elle trouvé l’argent pour acquérir un tel bien dans un endroit aussi bien placé dans la ville ?
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I cover my ears like a kid [Wilhelmina & Kylar] - Jeu 3 Mai - 21:14

Le rôle de la veuve éplorée, scène une, action ! « Malheureusement suite au décès tragique de mon tendre époux en 2013, je me suis vue obliger de quitter la scène pour prendre sa succession. » Mes yeux brillent quand je parle de Donald Ackerman mon premier et dernier mari. Je ne dois rien laisser transparaître hormis de la tristesse, je joue le rôle de la veuve qui porte toujours son deuil depuis toutes ses années et cela marche encore. Personne ne doit supposer que l'accident de Donald sur les côtes méditerranéennes à bord de son voilier est le fruit d'un stratagème machiavélique que j'aie imaginé des semaines avant le drame. « Il serait fier de moi, de voir que je continue de perpétuer son œuvre que j'essaye de l'amener à la postérité. » Oh oui, j'espère qu'il me regarde de là où il est, qu'il me haïsse, car je vais faire en sorte de rayer la moindre trace de son existence sur cette maudite terre.
Si le journaliste était en mesure de pouvoir percer ma véritable nature, il aurait l'article de sa vie entre ses mains, au lieu de cela il aura uniquement un billet faisant l'éloge du nouveau spectacle que le cabaret « Les Douze Coups » proposera dans les semaines à venir.

Le tableau sur Les Valkyries ne devrait plus trop tarder. Les lumières sont en train de se mettre en place, la magie de la sensualité et du désir vont pouvoir se présenter à nous. « N'en perdez pas une miette pour votre article, car il n'y aura qu'une seule représentation. » Un petit sourire se dessine sur mon visage, j'essaye de masquer mon stress, car malgré tout je suis un peu nerveuse à l'idée de voir ma création se jouer pour la première fois en condition réelle. Il s'agit du premier acte de l'installation de mon empire et par conséquent de la destruction de celui de Donald, il ne doit rester plus que cet horrible portrait que je laisse accrocher sur le mur du cabaret pour rendre hommage au créateur qu'il a été, mais je compte bien un jour le brûler avec de l'essence à briquet le tout en buvant un bon thé.
Le rideau se ferme. Deux minutes c'est le temps qu'il reste avant le début de la première des deux scènes qui vont être jouées cette après-midi. « Si jamais vous voulez une photographie pour illustrer l'article, nous pouvons nous arranger à la fin du numéro. » Les mots suscitent la curiosité, mais les images elles invitent à venir, à découvrir et à succomber à ce désir sensuel qui est proposé pendant deux heures.
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