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Make it rain [Ciara]

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Make it rain [Ciara] - Sam 12 Mai - 1:06


Make it rain


Ta pas payé. Ta pas payé, putain, répétait-il, encore. Inlassablement, presque machinalement. Comme l'une de ces vieilles machines, misent sur automatique, aux mécanismes cycliques, répétant éternellement ces gestes quotidiens. Parfois lourd, contraignant, ennuyant, que de faire face à ces mêmes petits caïds dont les paiements en retard l'agaçait. Au même titre que ces terribles enfants attendait leurs dû, là bas, paumés sur leur île, à rire tout bas entre deux cigarettes âpres, faisant se racler leurs gorges sèches. L'homme qui gisait sous ses pieds, qu'ils avaient passés à tabac, la trogne sanguinolente, boursouflée, que d'avoir subit coup sur coup. Le sang qui suintait de ses mains, venait se mélanger à l'averse tombant sur eux. Une sensation rassurante, que de sentir la pluie venir parsemer son être de gouttelettes, se fondre, s'imprégner à son derme, sous ce lourd manteau noir tombant jusqu'à ses chevilles. L'humidité et la moiteur de l'air de plomb, chaud, chargé d'une hausse de température et pourtant glacial était ces embruns retombant sur ses épaules. De la même morsure de ces deux orbes sombres, venait à se poser sur ce type, dont le torse peinait à se soulever sous son épaisse rangers. L'odeur métallique du liquide pourpre pourfendant ses narines, la caresse meurtrière, froide, du beretta chargé entre ses mains. Le canon d'acier pointé contre la tempe du client, ou plutôt, du voleur, sous la poigne de ses frères d'armes. Il se débattait, comme un poisson hors de l'eau, à chercher un souffle d'écume, en vain. Ces pupilles grandes ouvertes, horrifiées, pointées en direction du ciel, presque à prier une quelconque intervention divine. Les dieux n'oublient pas. Jamais.

Le coup retentis. Une détonation violente, qui l'aurait fait sursauté s'il n'était pas habitué à la déflagration alarmante des armes. De voir ces flaques sous ses pieds, bientôt gorgée d'eau de pluie et du liquide vermeil, coagulant, s'extirpant de la blessure. D'où vomissait ces crachats rougeâtres, comme un peintre aurait fait apparaître de son pinceau, quelques pigments sanguinolents. Mais Akhmar n'était pas un illustrateur, encore moins un artiste. Seulement l'un de ces dieux échoués dans une enveloppe charnelle trop humaine, où bouillonnait la colère ardente de ces flots calmes, qui soudainement prend ses formes de siphons et tsunamis. Emportant tout ce qui pouvait se trouver sur son passage. Et qu'importe les dégâts, les conséquences, ils les avaient déjà assez connus pour s'acclimater de leurs présences familières, désabusées, funèbres. La mort avait ce souffle glauque, hivernal, comme si un millier de flocon venait à se déposer sur lui. Il ne l'aimait pas. Préférait de loin les brises sableuses, ardentes, de ces contrées lointaines. Vivifiante, pleine de vie, de fougue. Alors il y pensait, se plongeait dans sa psyché, s'empêchant ainsi de sortir de sa propre torpeur. Mais demeurait toujours ce regard, ces pupilles recouvertes d'un voile sinistre, tendue vers un au-delà proche. Le géant des sables s'accroupis et vint fermer d'une poigne douce, presque attendrissante, les prunelles de celui qui sous ses pieds, gisait dans sa propre hémoglobine.

S'asseoir sur le siège de ses débauches sanglantes, le Crocodile n'en était pas fier. La mort avait un prix bien trop grand, fait de ses larmes, qui ronge les côtes et dont l'écume mousseuse se repaît. Les cris de ses incertitudes, bercés de doutes, de mensonges, de vieux secrets dont les silences troubles, énigmatiques, étaient venimeux. Tel ces cobras désertiques, fondant leurs squames dans ces paysages incandescents, avant de prendre l'ascendant. Le poison ne façonne pas l'être, il le désamorce, le fait périr sous sa gangrène infectieuse. Et jamais l'homme, ni même l'animal courant sous sa peau, n'avait voulu d'une telle barbarie. Mais la violence avait ses moyens, que la bienveillance ne pouvait arrêter. S'il fallait stopper l'hémorragie en la provoquant, alors soit. Il avait déjà fait son choix. Depuis bien longtemps. Un dernier coup d’œil à ses camarades, alors qu'ils transportaient le corps pâle, cadavérique jusqu'à leur tanière brumeuse. Leurs silhouettes se dispersait déjà à travers le brouillard ambiant, comme si l'endroit avait été pris d'assaut d'une magie camouflant leurs déplacements. Où de la colère de ses anciennes déités, veillant à l'avènement de ce nouveau monde prenant de nouveau vie au delà de leurs pupilles invisibles.

À peine allumée, que cette fin de mégot prenait ses derniers lueurs de braises face à la pluie battante. D'un grondement, il acheva la cigarette qui bientôt s'éteignit contre sa lourde botte de cuir. Tout autour de lui, de ces rues et ruelles empruntés, le quartier avait l'allure d'un décors apocalyptique, comme si se tenait à chaque coins de ses rues déglinguées, une horde de zombie prête à surgir à l'un de ses détours. En décrépitude, s'effondrait cette vieille zone industrielle aux relent d'essence collant au goudron défoncé par certains endroits. Ouvert, comme des balafres profondes, sur des gouffres béants, suppurant de ténèbres néfastes. Celles dont son âme gardait les afflictions passées, sans jamais se remémorer de ce qu'il aurait pu en être autrement. Non, jamais il n'aurait relever le regard, s'il n'y avait pas eu cette couleur éclatante. Ardente. Qui le figea à l'entrée de ce garage qu'il avait rénové, de ses propres mains. La main stoppée sur la porte recouverte de tags. Ses prunelles croisèrent ce parapluie d'un rouge remarquable et descendis jusqu'à la vague de ses boucles solaires. Familière. Ciara.

Deux âmes peinées, au détour d'un hangar qui se dévoile aux premières lueurs crépusculaires. Ils avaient tant perdus, qu'ils ne savaient même plus où chercher un nouvel entrain. Là. Prêt à combler ce vide s'abattant sur leurs terres spirituelles creuses. Il ne fallut que quelques pas, pour la rejoindre, être à la hauteur de ses prunelles claires, oscillant entre la grisaille et la verdure. Là où l'eau tombait en trombe sur le visage d'Akhmar, loin d'être gêné par la présence de ses gouttes ruisselants sur son visage. Un sourire fit s'étirer ses lèvres, alors que ses mains venaient à cacher leurs tâches pourpres au cœur des poches de son manteau. « Ça fait un moment. J'pensais pas qu'tu viendrais. » C'était toujours comme ça entre eux. À l'improviste. Mais loin de gêner l'Enfant terrible.



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Make it rain [Ciara] - Sam 12 Mai - 13:24

Ciara
&
 Akhmar
Make it rain



Au prix d'un humble sacrifice, elle fut libérée. La sorcière s'en souvenait, de cette terrible soirée où elle devint veuve. L'appartement, grand, démesuré pour une jeune femme qui passait ses journées à s'ennuyer, à faire la potiche et à souffrir d'un manque affectif grandissant. Le temps lui semblait lent, et quand il rentrait, cela devenait pire. La blonde, faisait face à ces souvenirs de son passé. Cet appartement donc elle ne pourrait jamais oublier la marre de sang, les coups donnés au fil des années et la haine qui se dégageait de la réincarnée ce jour-là. La main tenant un thé, le regard désarmé en s'approchant du corps dénué de vitalité. La balle s'était logée dans son crane, et alors il s'était écroulé sur le sol. Les plaintes furent nombreuses, venant hurler qu'il devenait fou et qu'il avait besoin de se faire aider. Elle se remémorait lui avait chuchoté des mots, et s'être éloigné pour finalement l'admirer commettre le pire dans un silence mortuaire. Le coup de feu, alerta les voisins, et la police débarqua par la suite. Tout cela, se déroula à une vitesse  inouïe. Et sans pouvoir s'en détacher, elle revivait cette illusion. Ciara s'imposait se souvenir, venant le recréer en renonçant à sa sérénité durant cinq minutes pour se perdre dans son passé et faire face à ce moment désespéré de celui qui fut son bien aimé. La sorcière restait silencieuse, déambulant face à ce souvenir rendu réel par la force d'un don. Pourtant, elle ne pouvait rien toucher, mais simplement admirer cette image mobile, rembobiner le fil et cela comme elle le ferait avec un disque. Ce souvenir n'était pas biaisé, elle ne cherchait pas à l’idolâtrer ou le rendre beau : il était laid, l'odeur de mort, l'ambiance froide et insipide de la pièce tandis qu'elle faisait face à la conclusion de plusieurs années à endurer le coups. Tout cela fut bousculé, alors que le nez de l'assistante médicale vint brutalement à saigner. Le don de la sorcière avait ses limites et rester un certain temps dans une illusion grandeur nature ne faisait que la rendre plus fragile. Le sang coula et brutalement l'illusion s'envola, devenant poussière, et laissant place à la réalité. Elle retrouva son appartement, la marque de sang se déroba sous le sol et tout sembla étonnamment plus chaleureux, moins triste, comme si la réalité était plus agréable que le passé. La pluie qui tambourinait à sa fenêtre ne sembla pas lui sembler triste, mais bel et bien lui assurer qu'elle n'était pas un soir d'été. La femme enfant se dirigea vers sa salle de bain pour stopper la vague de sang qui coulait sur son visage. S'observant dans la glace en vérifiant que c'était le seul orifice ayant cédé à la fatigue causée par la magie de la sorcière. Inspirant finalement une fois le visage nettoyé. Prenant direction de sa chambre pour y récupérer un trench qu'elle enfila en serrant la ceinture au niveau de sa taille. Récupérant un parapluie et des bottines à talons. La sorcière se saisi finalement de son sac, de ses clés, et elle ferma la porte dans un moment de calme titanesque.

La pluie tombait, s'acharnait tandis que le vent doucement se levait et fracassait les courageux qui osaient sortir. La sorcière n'avait rien contre la pluie, elle sen foutait royalement d'ailleurs. Les gens passaient, se pressaient, la pauvreté régnait dans ce quartier. La sorcière, elle, passait sans se faire accoster et à chaque tentative, elle semblait disparaître dans les yeux de son interlocuteur. Plus le temps s'écoulait, plus elle semblait user de son don pour la banalité de ses activités. Combien de fois, avait-elle profité d'une brève manipulation pour simplement assurer sa sécurité en traversant les rues tard le soir. Cela n'était en rien brave, ni courage ni ardeur dans cela, mais elle ne savait que trop bien le regard des autres dans un instant de solitude était trop lourde à porter. La jeune femme savait exactement où elle allait. Le quartier était défavorisé, il empestait la pauvreté et pourtant brilait par la sincérité des belles actions. Donner à un gamin défavorisé, ou simplement sourire à ceux qui n'avaient rien. La simplicité n'avait pas de prix, même pour celle qui sortait avec un parapluie rouge en pleine rue. Se faire remarquer n'était pas une passion, mais il fallait bien avouer que nombreux étaient ceux qui de toutes les façons, allaient se retourner pour la mâter. Elle ne s'aimait pas, mais le sexe opposé se faisait une joie d'apprécier son physique pour elle. Le temps de marche fut court, ne quittant pas de quartier délabré. Le temps lui semblait devenir le pire criminel de cet endroit. La ville avait mieux à faire selon la municipalité, des frais importants, des choses à gérer. La gosse s'en voulait presque, de quitter son appartement qui fut entièrement rénové par ses soins après avoir touché l'intégralité de l'argent de son défunt mari et la vente de l'appartement excessivement grand dont il était le propriétaire. La gamine était chanceuse, et elle le savait encore plus ce soir. Elle avait parfaitement conscience que sa visite n'était pas prévue, ni même désirée, mais elle se laissa porter vers cet ancien garage avec un sourire au coin des lèvres. Akhmar, l'éternel.

Il arriva finalement, et il ne sembla pas s'offusquer de sa présence alors qu'il affrontait la pluie. Il ne semblait jamais s'offusquer de l’élément. S'approchant d'elle, tandis que Ciara lui offrait le plaisir de lancer la conversation. Elle ne prévenait jamais, lui non plus, laissant l'envie prendre le dessus sur la raison le temps d'une soirée.   « J'suis spontanée, que veux-tu, je savais que tu ne pourrais pas me laisser toute seule sous la pluie. » Faisant un pas pour se saisir d'une mèche d'Akhmar totalement humide en prenant un air légèrement moqueur.   « Tu sais que le parapluie ça existe Akhmar ? » La demoiselle abandonna la mèche en venant glisser ses deux mains sur son parapluie et le fermer d'un geste assurer en laissant la pluie faire son œuvre. L'air légèrement moqueur tandis que l'eau venait épouser ses hormis  me donner l'air d'un rat mouillé, j'vais pas y gagner grand-chose si tu veux mon avis.  »[/color] Un air légèrement moqueur, mais doux sur son visage tandis que la pluie venait frapper à son tour la jeune femme.   Chacun ses passions, la mienne n'est définitivement pas la pluie. » Laissant échapper un rire en admirant ses cheveux devenir plus lisses qu'ils ne l'étaient au naturel.








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