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the world was on fire, and no one could save me but you (ciara)

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the world was on fire, and no one could save me but you (ciara) - Sam 29 Sep - 17:42

no one could save me but you.
ciara & feliks

« It's strange what desire will make foolish people do. I never dreamed that I'd meet somebody like you, and I never dreamed that I knew somebody like you.  »
Prendre le bus. Pouvait pas trouver mieux. Plus sympathique. C'est qu'une fois le ticket composté et le cul vissé à l'un des sièges au molleton troué, qu'il a compris qu'il a merdé. Le bus. Pourquoi ? C'est un peu ce qu'il a lu dans ses prunelles à elle, en suggérant l'idée de rentrer en transports en commun. Il n'pouvait pas appeler un taxi, non. Pas comme s'il avait largement les moyens, grâce à la lubie du renard envers tout ce qui brille. Pas un luxe, que de rentrer sans avoir à se taper l'inconfort. Trop tard. Il aura au moins eu la jugeote de lui proposer de descendre deux arrêts plus tôt, de marcher un peu. Ou juste l'envie de retarder le moment où il lui ouvrirait les portes de son appartement ? Difficile de savoir, quand lui-même ne sait sur quel pied danser. Usant et abusant d'humour durant le trajet, plaçant le manque de talent pour le mensonge parmi les défauts de Ciara, sur cette liste imaginaire composée depuis le dernier rancard. Défaut, ou qualité, si cela signifie qu'elle ne pourrait rien lui cacher. Débat enflammé par ses soins pour oublier l'excitation prenant son ventre en étau. Gosse hyperactif, intenable à la perspective de la ramener chez lui. Certainement que non, il ne sera jamais capable de grandir. Et tant mieux, quelque part. S'il était raisonné, il n'aurait jamais flirté sous d'autres traits en premier lieu, retenant de ses erreurs du passé. Ne l'aurait pas invité sur le bateau familial, au risque de se faire pincer, confronté au courroux paternel auquel il n'aurait su riposter. S'il était mature, il n'aurait pas répondu à ses messages, n'aurait pris le risque de revenir la trouver. Et s'il était gentleman, il ne se serait pas permis de franchir le premier les barrières d'une distance de circonstance. Ne l'aurait pas prise dans ses bras, ne l'aurait pas embrassée. A croire qu'ça a parfois du bon, d'être un éternel petit con.

Il ne se pose pas de question, en arrivant au pied de l'ancien hangar. De cette façade qui n'augure d'aucun bon présage, avec sa lourde porte anciennement colorée, désormais d'un bleu-vert délavé. Le trousseau de clé qui s'extirpe de la veste, commence à déverrouiller le tout, le plus naturellement du monde. « Ils se sont mis à construire des apparts et des lofts, il y a une paire d'années. Un sacré boulot, par rapport à ce qu'il restait, quand j'étais gosse. Y'en a plus vraiment qui servent, par ici, les nouveaux sont plus pratiques, plus proches du port aussi. » Explications dispensées sans réellement savoir ce qu'elle peut penser de l'idée qu'il loge ici. Et la lourde porte qui coulisse, s'ouvre sur un couloir sombre, quelques portes de chaque côté. « On n'est pas nombreux, tout n'est pas habité ici. C'est plutôt cool. » Personne pour s'intéresser à ce que fait le locataire du dernier étage. Pour quelle raison une ribambelle d'individus en sortent et y rentrent en permanence. A se dire qu'il y a du passage, chez Remi Callahan. Pourtant, y'a rarement qui que ce soit qui s'y invite. Que lui. Et Roman, pour les sorties. Et Ulick, pour aller travailler, jouer du piano dans l'un des bars. Et Gale, autrefois, et des femmes, rarement. Jamais Feliks n'y entre ni n'en sort. Personne n'a jamais aperçu son visage, dans le bâtiment. Et il referme derrière Ciara, lui décoche un sourire presque pudique. « C'est bien que tu sois pas en talons. Y'a pas d'ascenseur. » Et le rictus qui s'amplifie, en prenant la direction des escaliers métalliques, à la peinture écaillée. Que trois étages, lui qui loge sous les combles. « Si jamais t'as besoin, un jour, faut demander Remi Callahan. » Référence à l'interphone du bas, au nom écrit, et sur la boîte aux lettres. « Si tu veux m'écrire des lettres d'amour. » Et il s'esclaffe comme un sale gosse, en se retournant enfin vers elle. Qu'une porte, tout en haut de l'escalier. La sienne. Ceux qui y montent ne peuvent se tromper. Pas de passage par ici. Et il devient un peu timide, à finalement ouvrir la porte sur l'intérieur. Un doigt qui actionne l'interrupteur, filaments étincelant dans les rangées d'ampoules nues dispersées aléatoirement. « Alors, tu risques pas d'te perdre, en théorie. » Et il a ce rire nerveux qui ne le lâche pas en refermant derrière eux. Lui, qui demeure en arrière, la laisse s'avancer si elle le souhaite. Il essaye, Feliks, de détailler son espace avec un regard neuf. De s'imaginer ce qu'elle peut penser du bois massif de la table basse près du cuir marron du canapé, du métal noir traçant des ponts jusqu'à la mezzanine, au-dessus de la cuisine ouverte. Chambre se devinant à l'étage, le long des rambardes. Il l'aime, son appartement, son premier vrai appartement, après les studios miteux enchaînés avant. Il l'aime d'autant plus pour ses gigantesques lucarnes dessinant la voûte celeste au-dessus de leur tête. Pour la mer heurtant le rivage, en contre-pied, se dessinant dans l'immensité des fenêtres. Pour la liberté. Après avoir si longtemps dormi dehors, en fin d'adolescence. Argent amassé de ces deals déglingués, tout y est passé, à l'époque. « Sers toi, si tu veux boire un truc, y'a de quoi faire dans le frigo et dans le bar. » Et enfin, il ôte sa veste, sans se risquer à bouger cependant.
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the world was on fire, and no one could save me but you (ciara) - Sam 29 Sep - 20:05

Alone with you

If this feeling flows both ways, sad to see you go, was sorta hoping that you'd stay. baby we both know, that the nights were mainly made for saying things that you can't say tomorrow day.





Supporter les autres. Le regard de ces derniers. L'odeur de ces derniers, le parfum dévorait le nez alors que la sueur enrobait la fin de journée. La voix, occupait tout l'espace. Ces adolescentes qui rigolaient comme des poules, ces crétins qui parlaient du dernier jeu à la mode. Parce que oui, elle trouvait cela insupportable Ciara. Encore, pouvait-elle pardonner cette démonstration d'incompréhension de ce qu'elle quand elle était présentable… mais il n'en était pas question aujourd'hui. Elle ressemblait à un thon, à une baleine échouée sur la plage en train de supplier aux crabes de faire comme dans pirate des caraïbes avec le Black Pearl. La mer, ferait ici office de fond de teint magique, couvrant le visage et redonnant à celle jeune femme sa splendeur non-naturelle. Elle ne lui en voulait pas pour cette absence d'intelligence, mais pour l'humiliation qu'elle subissait. Il pouvait se cacher derrière le slip de superman s'il le voulait, pas elle. Ciara se retrouvait donc en jogging, avec des cernes et des marques sur le visage. Tandis que lui, il pouvait ressembler à n'importe qui. Monde cruel. Se rendre moche aurait été le minimum, pour équilibrer la balance de l'injustice flagrante de cet instant. Il proposa de marcher et elle ne fut que joie au moment d'accepter. Il usa d'humour et l'idée de ne pas être coincé entre un mec en manque et une femme qui avait l'âge d'être son arrière grand-mère sembla la détendre. Pourtant, cela sembla brutalement se couper face à l'immeuble. Un truc vieux, moche, clairement qui aurait sa place dans un film de la saga Halloween. Pour elle, cela était familier. Ciara habitait des immeubles dans le même genre, dans un style totalement marqué par l'âge industriel américain. Jusqu'à la grande crise de 1929, où brutalement, tout sembla s'écrouler dans le pays. Cela n'était pas de la peur, mais de la surprise, un point partagé. Le logement, étrange, mais une façon originale de réellement commencer à se découvrir. La nouvelle brune le laissa parler, en n'osant pas lui avouer qu'elle avait parfaitement conscience de tout cela. Ouvrant la porte en annonçant la couleur du lieu. « Cela veut dire qu'on peut augmenter les décibels sans craindre de déranger les voisins ? »   Il pouvait prendre cette remarque dans le sens qu'il désirait, elle s'en foutait éperdument. « C'est toujours mieux, pour les films. »   Une fille gentille, ne voulait pas dire une fille sainte comme marie.


Il lui annonce la nouvelle des escaliers et alors son sourire s'écroule : elle préférait manger de la salade que faire de la course. Cet appartement allait nécessairement poser problème. Elle afficha néanmoins un petit sourire en l'observant monter. Elle avait presque envie de se moquer de lui en soulignant qu'elle ne pouvait même pas mater, puisqu'il ressemblait au soldat inconnu. Il lui indiqua néanmoins le nom qu'il utilisait, choque plutôt pratique. Il acheva son intervention par une petite moquerie et alors qu'il se retournait vers elle, la sorcière laissa échapper un petit sourire moqueur en pouffant. « J'suis plus branchée sexto. »   Le bug ultime. Non, elle ne voulait pas dire ça. Elle fit pourtant semblant d'être parfaitement sûre d'elle, que tout cela était maîtrisé du début à la fin. Préférant se taire et se frappant mentalement la tête alors qu'il se retournait pour ouvrir la porte. Cette intervention était nulle, vraiment. Il fut assez gentil pour ne pas remettre en cause son sens de l'orientation : grossière erreur, il devrait. Ciara était incapable de se perdre dans Los Angeles, mais en revanche, Arcadia semblait être une énigme même après plusieurs années. Elle fuyait les quartiers des mafia, cela supprimait déjà une bonne partie de la ville. La laissant passer le seuil de l'appartement la première. Le remerciant en déposant son regard sur la structure. L'ancien qui se mêlait au moderne dans un équilibre subtil. Cela n'était pas à son goût ? Cela était-il le reflet de ses passions ? Simplement un lieu de vie ? Difficile de se dire qu'un individu qui se cachait, pouvait réellement personnaliser son espace de vie. Alors, elle promena son regard sur la décoration simple, pour constater rapidement l'absence de sincérité. Pas de photos, de preuve matérielle de son existence. Pas de marque dénonçant une vie. Un catalogue, sublime à observer, mais désabusé, et sans réelle humanité. La demoiselle remarqua pourtant rapidement, l'immense fenêtre qui offrait une luminosité en reflets, dénonçant la vue panoramique sur l'océan. S'approchant alors, avançant dans l'appartement sans se retourner vers Feliks. Elle écouta le garçon, avec une légère faute d'inattention. Balayant la pièce du regard, pour rapidement deviner la construction architecturale du bâtiment et distinguant le chemin vers la salle de bain. Détournant son regard vers Feliks avec un petit sourire, pointant alors son visage marqué par le temps et la fatigue. « J'ai besoin de Zoeva, de marc Jacobs et de make up forever. J'ai également besoin de retirer cet immonde jogging ainsi que ce gilet qui, lui, donne l'impression que je sors d'un régime.  »   Afficme hant un petit sourire en coin en levant son sac fièrement : en effet, elle avait tout. Attrapant alors un gel hydroalcoolique pour se laver les mains : première étape, basique, simple et que toutes les filles snobaient. « Et j'ai aussi besoin d'un cocktail, qui n'est pas italien. Essaye de deviner mon préféré.  »   Prenant alors direction de la salle de bain sans lui demander son avis, allumant naturellement la lumière pour faire face au miroir. Sortant alors de son sac son set de pinceaux zoeva, son crayon marc jacobs, son fond de teint make up forever – sans oublier la base de fond de teint, la base d'anti-cerne, l'eye-liner, la base de fard à paupière, la palette de fards pour le regard charbonneux, le fixateur à maquillage, le mascara ou tout simplement le flacon de parfum coco mademoiselle pour enfin se parfumer. La tenue, elle, se composait d'un pantalon taille haute et d'un top simple. Voilà, le travail que cela demandait pour ressembler aux putes dans les magazines. Les cheveux, eux, seraient libérés. « Et d'un film, aussi. Il parait qu'on est là pour ça. Jt'en prie, étale moi ta culture. »   Dit-elle à haute voix depuis la salle de bain. J'ai besoin de te sauter dessus, Circé hurlait-elle.







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the world was on fire, and no one could save me but you (ciara) - Dim 30 Sep - 15:39

no one could save me but you.
ciara & feliks

« It's strange what desire will make foolish people do. I never dreamed that I'd meet somebody like you, and I never dreamed that I knew somebody like you.  »
Drôle, comme l'un et l'autre semblent victimes de ces mots exprimant leur pensée au moment même où celle-ci émerge dans la boîte crânienne. A croire cette dernière si peu hermétique que les dires inavouables - par pseudo-décence - se formulent instantanément. Et ça l'fait marrer, qu'elle évoque les voisins, se rattrapant sur les films. Qu'elle finisse par parler de messages sexy qui pourraient s'échanger. « C'est noté, pour les sextos. C'est moins cher en timbres. » Réponse naturelle, sans gêne aucune, soi-disant. Parce qu'il a quand même le bas du cou, près des clavicules, qui rougit légèrement. Coup de chaud s'immisçant toujours à cet endroit-là, à défaut des joues. Et il la sent, cette peau qui le brûle légèrement, trahissant le fait que non, il n'ait pas suffisamment d'assurance pour eux deux, malgré cet air constamment détaché. Les verrous se referment mécaniquement, geste de prudence, inévitablement répété. Ciara déambule. A l'occasion de découvrir un lieu de vie dépourvu de photographies. Trop difficile, d'affronter leurs regards placardés sur papier glacé. Souvenirs enfouis et jamais ramenés volontairement à la surface. Il en a conservé, pourtant, dans une boîte, dans un tiroir sous clé. Celle trimbalée avec lui après avoir quitté le nid. Gardée au fond de son sac, dans la rue. Récupérée dans le squat, ou il est mort. Il ne l'a jamais ouverte, n'a pourtant pu s'en séparer. Certitude de trouver là tous les fantômes de son passé. Des traits de ses cousins, à ceux de ses parents, de la fratrie réunie à différents âges de leur vie. Des images dévoilant les airs timides de Piel, petit sourire peu naturel, à côté du regard rêveur de Feliks, jamais foutu de regarder l'objectif, aux dents bien blanches de Milan, bouille émergeant entre les jumeaux. Des prunelles rieuses de Pandora, bras glissé autour de son épaule, alors qu'il lui collait un baiser sur la tempe. De la main d'Ezra plaquée entre elle et l'objectif, à refuser de faire immortaliser ses traits de poupée. De tous ces visages ayant traversé le temps avec lui, emprisonnés dans les entrailles en ferraille du coffret de l'oubli. C'est là. Toujours là. Juste suffisamment loin pour pas que ça lui fasse mal.

Et à mesure que Ciara s'avance, prend connaissance des lieux, le visage de Feliks se transforme. Apparence revêtue à la maison avec autant d'aisance que de retirer ses chaussures, les délaisser près de l'entrée. « Tu fais les choses dans le désordre. » Et il rigole, en venant accrocher sa veste au porte manteau. « Tu sais, la lumière sera tamisée, ça changera rien de te maquiller. » La voix porte plus haut, la suivant jusqu'à la salle de bain. Feliks quant à lui remonte les manches de son pull, et largue ses chaussettes dans ses baskets. « Oui, madame. » Et il n'arrête pas de sourire comme un débile, en venant réfléchir au cocktail à lui servir. Parcourant les bouteilles, se rendant compte que le stock fait défaut, il s'empare des premières à lui passer sous la main. Tout ce qu'il se dit, c'est pas de citron. Pas de citron, pas de citron, pas de citron. Rien que d'y penser, il en grimace par réflexe, en venant préparer son mélange sur le plan de travail. Il ne sait pas si c'est son préféré, mais le message qui peut être passé le fait doucement ricaner. Gamin n'en manquant pas une, il s'applique à respecter les proportions. Après avoir travaillé dans la restauration, il a un certain art dans la réalisation de certains breuvages basiques. Vodka, sirop de pêche, jus d'ananas, jus de cranberry. Basiques dont il dispose pour affectionner le cocktail également. Et s'il aime mieux se trouer les narines plutôt que de s'imbiber les veines, un p'tit remontant une fois par semaine, ça ne lui déplaît pas. Pendant ce temps, il cogite. Tâche de démêler la cinématographie d'Hitchcock pour l'initier au maître avec le plus de justesse possible.

Si bien que lorsqu'elle vient à sortir, il est déjà assis sur le canapé, écran plat allumé sur la première image de fenêtre sur cour. Deux sex on the beach en main, bruit lointain des vagues pour ambiance sonore, par la fenêtre entre-ouverte. « Fenêtre sur cour, madame, et votre cocktail est servi. » Il fait mine d'être cérémonieux, pourtant, il ne peut s'empêcher de laisser ses yeux traîner sur sa silhouette nettement mieux mise en valeur par sa nouvelle tenue. « Ma culture est suffisamment étalée pour toi ? J'ai toute la nuit, sinon. » Le sous-entendu est palpable, quand il lui remet son verre, vient trinquer au passage. « A ma culture exceptionnelle, et à ton maquillage joliment réalisé. » Il lui laisse quand même un compliment, de manière fair-play. « A l'immense honneur que tu as, d'être la première fille que j'invite à venir boire un verre chez moi et regarder un film. » Il en rajoute, sourire malin au coin des lèvres. « Tellement longtemps que j'ai pas fait ça. J'ai l'impression d'avoir quinze ans. Et encore. » Et encore, parce qu'à l'époque, il avait que ça à foutre de penser à ses hormones. Les choses étaient nettement moins compliquées que maintenant. Et il tarde à lancer le film, lui qui ne tient pas sa langue une fois lancé dans ses petites réflexions. « J'ai l'impression de devoir suivre tout un protocole, sauf qu'j'ai jamais été doué pour ça, j'crois. » Et il trempe ses lèvres dans le breuvage sucré, papilles s'éveillant au contact alcoolisé. Il la regarde une seconde de plus, de ses prunelles ardentes qui ne peuvent que se perdre dans sa contemplation. Et ça se prolonge, quand il la détaille, dans l'ambiance douce d'une demi-obscurité, troublée par la lumière émanant de la télévision, et de deux trois ampoules. Il faut qu'il se ressaisisse, se retournant vers l'écran en venant poser ses pieds sur la table basse, enclenchant le film naturellement. Un ado, ouais, vachement tenté de la toucher, de l'attirer à lui, mais tenant cette volonté de bien se comporter.
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the world was on fire, and no one could save me but you (ciara) - Dim 30 Sep - 17:07

Alone with you

If this feeling flows both ways, sad to see you go, was sorta hoping that you'd stay. baby we both know, that the nights were mainly made for saying things that you can't say tomorrow day.





La jeunesse, baignée dans la technologie. Non, elle ne fut pas une adepte des sextos lorsqu'elle était ado : cela n'existait pas. Elle n'envoyait pas des snaps à cette époque, ni même des selfies. Elle s'était mariée jeune, et ne fut donc pas l'esclave de la distance sentimentale : il était là, dans le coeur et les coups.  La brune ne pouvait donc pas se plaindre de son expérience sentimentale, mais vint le temps de la liberté. Dénuée d'amour, et assez idiote pour s'enfoncer dans les relations d'un soir. Elle avait souvent le cafard, après qu'il se soit foutu en l'air sans daigner lui dire au-revoir. Elle repensait aux terribles souvenirs de cette vie de désespoir, de cet instant étrange où la tristesse devant le manque. Pas de lui, mais d'autrui, de son corps et de sa chaleur. Le corps fut en manque, plus que le coeur. Délaissant la peur de la solitude, par la peur de ne pas plaire. Tout cela s'embrouilla et il devint brutalement plus simple de s'enlacer une nuit pour mieux s'abandonner le lendemain. Un vieux refrain, malsain. Tout le monde voyait cela comme une évidence, facilité à simplement avancer et ne pas s'attacher. Qui arrivait à faire ça ? Sexe sans sentiments, mensonge. La brune y songeait souvent, à son cœur abîmé et à ceux piétinés sur son chemin. Rien de beau, que des méfaits intéressés. Ciara en avait conscience, de cette sexualité dont elle était l'instigatrice. Pas une solitaire, elle méprisait cette idée d'être seule au monde, de devoir face face au poids des années. Tout ce qu'elle dégageait, n'était pas la cause de Circé. La sorcière ne pouvait pas, accuser cette entité qui n'avait pas de conscience propre, de pensée ou même de morale. Elle usait de cette sorcière, de ce qu'elle représentait, pour mieux manipuler l'opinion public. Politiste née.


Lumière tamisée ? Petit allumeur.  « Cela permet juste de me sentir belle, c'est pour moi, pas pour toi. »   Elle n'était pas violente, et disait cela avec un petit air amusé. Pourtant, la portée des mots était lourde : elle était assez bornée pour penser qu'elle faisait cela pour sa petite personne. Vraiment ? Pitié. La brune faisait cela pour plaire, et cela était devenu une nécessité au point de toujours le faire. Pour elle, parce qu'elle était persuadée que cela était nécessaire pour plaire dans le regard des autres. Faux ? Vraiment ? Non. La brune savait qu'elle avait des yeux assez imposants, un regard facilement délaissé de toute vitalité et que sa peau était imparfaite. Le climat lui jouait des tours, autant que ses hormones. Donc elle ne mentait pas, puisqu'elle était persuadée de lui dire la vérité : elle se trompait, grande nuance. Chaque étape fut sagement effectuée avec une habitude évidente : les différentes bases, les pinceaux sélectionnés avec attention pour ensuite appliquer les produits. Un sens particulier d'application, et un ordre d'une importance capitale. Le travail fut soigneusement effectué, détournant le visage pour jouer avec la luminosité et s'assurer d'un teint parfaitement équilibré – le problème de la lumière factice, évidemment. Une fois tout cela effectué, les cheveux furent libérés avec une certaine lassitude. Affichant un immense sourire en admirant son reflet pour y appliquer la touche finale avec l'eye-liner et accentuer ce regard aussi particulier. Les pinceaux furent alors désinfectés avec de l'eau micellaire – un carnage pour la peau, mais une solution fort intéressante pour nettoyer les pinceaux. Un dernier regard sur sa propre image et elle rangea son matériel. La minutie était la base d'un maquillage réussi. Il n'était pas question de beauté naturelle, mais de mise en avant des atouts. Les salopes qui disaient ne mettre qu'un peu de « crayon » pour souligner le regard : toutes des pu-putes. Ciara disait la vérité, en dénonçait le temps nécessaire. Pour le bien de l'humanité, elle occultait également de parler de la nocivité des produits de piètre qualité des super-marchés. Le prix à payer pour être belle à regarder : du temps, et de la salade. Abandonnant alors la salle de bain, en prenant direction du salon, déposant son sac dans un coin en s'approchant du canapé. Il était déjà installé, démonstration de la flemme qui semblait le caractériser. Il a néanmoins un mérite : il a préparé les cocktails, le fameux Feliks.

Il annonça le film, alors qu'elle s'installait à ses côtés en attrapant le verre qui lui était destiné. Marquant fièrement la soirée en trinquant, de façon assez moqueuse d'ailleurs. Il fut assez délicat pour lui offrir un compliment. Prononçant des mots, sans aucun doute pour détendre l'atmosphère et éviter de s'écrouler d'office dans la normalité : regarder un film en silence. Personne ne faisait ça, si ? De mater un film sans faire des commentaires, parfois vulgaires.  « Ah parce que tu as invité des hommes ? »   Petit sourire en coin avec un clin d'oeil plein de malice en portant le verre à ses lèvres. Laissant l'odeur la combler un bref instant, en trempant finalement ses lèvres sans oser goûter. Goût familier, bien joué, elle pouvait lui offrir comme récompense des mots gentils.  « Not bad. »   Petits mots moqueurs, mais sincères. Alors qu'il embrayait sur elle, sur autre chose en venant parler d'un protocole : il en existait, des règles à suivre. Il avait malheureusement zéro points, en matière de « rendez-vous » pour l'instant.   « Règle numéro 1 : contacter un taxi, pas prendre le bus. Si je bois trop, par exemple, je prendrais le taxi pour rentrer, pas le bus. »   Non, elle ne comptait pas l'aider. Elle fut l'instigatrice du restaurant. Lui ? D'un baiser, mais d'un seul. Il n'avait aucun mérite, hormis d'avoir une facilité maladive à s'emporter. Donc, elle comptait bien jouer jusqu'au bout, le faire craquer. Laissant le liquide couler au fond de sa gorge, paisiblement, lentement, se délectant de la substance. Pas d'alcoolisme dans sa famille, mais une passion pour tout ce qui était bien fait.  « Ce cocktail fait remonter des souvenirs. Il suffit de rajouter une plage, des mecs torse nu, le soleil californien et cela résumerait assez bien mon adolescence. Il fallait toujours se faire inviter, parce que j'étais mineure à l'époque. »   Marquant une pause face au premier plan du film, iconique.  « Si une caméra se glissait par ta fenêtre, que verrait-elle ? »  









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the world was on fire, and no one could save me but you (ciara) - Sam 6 Oct - 13:02

no one could save me but you.
ciara & feliks

« It's strange what desire will make foolish people do. I never dreamed that I'd meet somebody like you, and I never dreamed that I knew somebody like you.  »
Il s'étrangle à moitié avec son verre, vodka manquant de lui cramer les narines en lui ressortant par le nez. Et il tousse, s'assène une claque en plein thorax pour chasser l'alcool de ses bronches. « Non. » Entre deux respirations saccadées, ça lui échappe, l'oeil qui se darde sur elle et le sourire qui se fait malgré tout amusé. « Pas d'mec non plus. » Il ne va pas faire son coincé sur le sujet, pourtant. Feliks a déjà donné dans la gent masculine, pour le travail, surtout. C'est vrai qu'il préfère les filles, plus sensible, plus facilement charmé par ces demoiselles, pas plus rassuré pour autant cependant. Peut-être même plus intimidé, si c'est possible, mais là, c'est sûrement parce que Ciara le regarde, tel qu'il est vraiment. A lui en faire ressentir ce pincement entre les côtes, de la voir assise à ses côtés, sur son canapé. Et ça s'affole au point de lui arracher des battements détraqués, au coeur qui s'excite de la proximité. Ciara est assise là, sur mon canapé. Il se souvient quand il l'a acheté, premier investissement, première paye. Trônant fièrement dans son ancien studio, bouffant pour ainsi dire les deux tiers de l'espace de la pièce à vivre. Lointaine époque, qui le frappe soudainement. Et y'a l'enthousiasme qui l'étreint et lui file à la fois une nostalgie étrange. Airs de gamins qui se muent en traits d'homme, pour quelques minutes, quand il la regarde, comme ça. Immaturité qui décline, à porter son verre à ses lèvres, laisser l'alcool brouiller ses papilles. Sur le moment, c'est pas le visage qu'il se contente d'enregistrer. C'est l'ensemble. La sensation étrange qui s'accroche à son ventre, chasse tout le reste. Semblant de sérénité, jamais éprouvée jusqu'alors. Loin du déluge de pensées, du sang qui n'a eu de cesse de carburer depuis le coeur est reparti de plus belle, sept ans plus tôt. C'est rare, que le Murtagh soit calme. Pas triste. Pas perdu. Juste calme. A se demander si ce moment là, il n'est pas simplement en train de se l'imaginer. De le peindre à l'envers de ses paupières, sous l'influence d'une substance vouée à détendre ses nerfs. Ce genre de sensation, y'a qu'en se camant qu'il l'éprouve. Paradis artificiel l'arrachant aux questionnements moroses. Pourtant, pas besoin de superficialité éphémère, avec elle. Pas de quête d'autre chose. D'ascension jusqu'aux étoiles, lorsque la nuit se concentre sur elle, lumière rompant les ténèbres et s'incrustant à travers les failles de sa chair. Elle le touche, le fait chavirer, d'une simple présence, de mots dispersés. Légèreté contagieuse dans l'échange qui s'attache aux préoccupations basiques, et pourtant d'une soudaine importance. « De un, tu veux que j'te dise ? J'sais pas ce que j'ai foutu avec le bus. On est sortis, tu m'a déstabilisé, j'ai pas pensé au taxi avant de me retrouver dans le-dit bus. » Pas du genre à retenir ses mots, à y mettre les formes, à camoufler ses pensées telles qu'elles lui viennent sur l'instant. Il balance, Feliks, sans se départir de son sourire. « Donc, c'est de ta faute. Tu m'as embrouillé les idées. » Tintement enfantin qui revient, de plus belle. « Et si tu bois trop, tu restes dormir ici. J'prends pas le risque que tu repartes seule, même en taxi, c'est pas très sûr au cas où tu ne l'aurais pas remarqué la nuit. »

« C'est pas un talent inné. J'ai travaillé dans le restaurant de mon oncle pendant deux ans, alors, les cocktails, ça me connaît assez. » Qu'il répond à sa révélation personnelle. C'est presque facile, de lui parler. D'évoquer un passé qui semble appartenir à une autre vie. Comme lorsqu'il a évoqué ses frères, au piada bar, des semaines plus tôt. Toujours cette aisance à se livrer. Confiance étrange à son égard, qu'il ne s'explique guère, qu'il ne cherche à comprendre. Sûrement parce qu'il ne se pose aucune question, que l'échange a été si naturel à créer. Dialogue entrecoupé de scènes, lèvres qui se scellent dès que le scénario l'exige, Feliks ne parle pas devant un Hitchcock mais ne peut pourtant s'empêcher de poursuivre. Remplissant les verres du mélange adéquat, nécessaire disposé sur la table basse, lorsque ceux-ci se vident. Soupçon de courage liquide pour répondre à sa question, le plus honnêtement possible, éludant certains aspects d'une vie qui ne se crient pas avec fierté. Et il lui jette un coup d'oeil, distance conservée. Réfléchit à la question, reporte son regard sur l'écran. « Une certaine routine. » Plus complexe, doigts qui caressent machinalement le verre. « Elle verrait Feliks qui se transforme devant la glace pour être sûr que tout soit bien à sa place. Puis qui va dans son dressing, choisit ses fringues du jour en fonction de la personne qu'il incarne. J'suis sûr que j'ai plus de vêtements que toi, c'est pas une blague. » Il ne précise pas pour quelle raison les transformations s'opèrent, répondant aux critères des clients vers lesquels il se dirige. Il ne saurait l'expliquer, sans tout reprendre au début, et il est assez pudique, Feliks, avec cette partie de sa vie. Ce qu'il fait pour vivre, c'est un secret tantôt plaisant, tantôt terrible. Jamais agréable. A une exception. Et c'est ses prunelles qui s'illuminent, alors qu'il la regarde. « Il faudra que je t'en présente un, d'ailleurs, un jour. Ulick, il s'appelle. C'est avec lui que je sors pour aller travailler, trois soirs par semaine. Lundi, mardi, et samedi. » Il l'informe au passage de son emploi du temps, avant de préciser, un peu plus bas, sur la confidence. « J'ai appris à jouer du piano, depuis tout p'tit. » Il en a le trait qui vrille, la mélancolie qui marque son visage sans même qu'il ne s'en aperçoive. « J'ai la chance de pouvoir en jouer dans un bar. C'est à ces moments-là, que je m'appelle Ulick. » L'alcool qui sillonne son gosier alors que ses mains se mettent doucement à trembler. Semi-fébriles. Semi-désarçonnées. « C'est p'tetre ce qu'il y aurait de plus intéressant à voir, pour la caméra. Quand Ulick répète ses morceaux. » Ulick. Pas Feliks. Plus Feliks, depuis qu'il a quitté la rue. Quitté son petit clavier, qui repose toujours dans un coin de l'appartement, ridicule à côté de celui qui se cache dans sa chambre, à l'étage. Là où les notes ne peuvent résonner à travers le plancher, emmerder les voisins. S'élèvent uniquement vers le ciel. Se répandent douloureusement dans la stratosphère, à la recherche de Piel. « Et par la tienne alors, elle verrait quoi ? »
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the world was on fire, and no one could save me but you (ciara) - Dim 7 Oct - 12:28

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Libre de convier n'importe qui sous ses draps. Elle ne le jugerait pas, Ciara n'était pas là pour ça. Pourquoi était-elle là ? Question qui avait le mérite d'être nécessaire, qui était idiote dans un sens, puisqu'elle n'admettrait jamais la vérité. Elle était là, parce qu'il avait invité la demoiselle. Un acte causé par une proposition dont elle n'était pas responsable, ni plus, ni moins. Qu'il était facile d'accuser l'autre sans trop se soucier du pourquoi et du comment. Trouver une excuse, pour pardonner ce qui viendrait, et ce qui jamais ne serait. La brune s'était souvent demandée, si elle s'attacherait une seconde fois, au point de sentir son coeur battre et se débattre entre ce qu'elle voulait et ce qu'elle devait faire. Ciara n'était pas une fille indécise, la vie était simple, comme une enfant qui ne verrait rien hormis le bon et le mauvais. Les nuances, étaient légères, nombreuses certes, mais elle parvenait toujours à tirer le meilleur. Il était un menteur né, parce qu'il nageait dans ses mensonges. Elle, elle putain elle vivait dans ses illusions. Aucune différence, seulement le fait que la société acceptait plus facilement un faux sourire qu'autre chose. Combien de temps, avant de perdre la face. Lui, ne la perdrait jamais, la face. Il changeait d'image et préservait son identité. Un jour il était lui, le lendemain il était elle. Ciara n'avait pas ce luxe. Lorsqu'elle était au travail, elle était soumise aux conséquences de ses actes. Impossible de fuir ses responsabilité. Lui pouvait, et il devait s'en délecter à bien des égards. La brune ne voulait pas, de cet échappatoire. Plutôt mourir que d'être éternellement regardée par une population hagard qui avait pour seule vertu d'être aveugle. Alors, quand il l'accuse avec un ton innocent et dénué de conséquence, qu'elle était la cause du voyage en bus, l'interrogation se fit plus grande : avait-il déjà payé les conséquences de ses actes au fil de ces 7 dernières années ? Non, hormis l'absence de vie. Conséquence générale d'un méfait de son passé. La mort avait réclamé sa vie, une créature s'en était mêlé. Ironique, qu'il soit condamné à la prison imaginaire entraînée par ses démons. Elle semblait pourtant en rire, la sorcière, choquée à l'idée qu'elle soit responsable. Non, elle ne pouvait pas l'être : en jogging en train de vapoter, clairement, elle n'était pas au top de son charme.  « Si jamais quelqu'un essaye de m'agresser, je lui ferais croire qu'il est déguisé en éléphant rose. »    L'idée serait intéressante. Circé était fourbe,  mais Ciara était nettement plus créative.


Lorsque Feliks évoque clairement un ancien travail, cela lui décoche un sourire. Parce qu'ils avaient un point commun en terme de vie passé : l'alcool.  « T'es pas le seul, si ça peut te rassurer. »   Ciara fut une barmaid fière, heureuse de son métier et pleinement dévouée à ses employeurs. Un temps révolu, tombé dans les abysses de la vie ennuyante et chiante : le mariage. Elle y repensait souvent, à cette année d'attente. Achevée par un suicide. Difficile à oublier. Néanmoins, le sujet évoqué était Feliks tandis qu'elle profitait du cocktail dans sa gorge. Elle ne le quitte pas des yeux, même lorsqu'il fixe l'écran pour répondre à cette question simple : que se passait-il dans cet endroit qu'il conservait comme un trésor. Tentant de l'humour, en occultant de réellement répondre à la question. Ciara en demandait beaucoup, mais elle trouvait cela raisonnable étant donné le contexte.  « Mes vêtements coûtent une fortune, j'préfère la qualité à la quantité. Donc, c'est pas difficile. »   Même si cela était une vérité absolue, elle possédait un dressing plus que raisonnable. Un salaire nullement suffisant pour se permettre de s'acheter des sacs hors de prix et des louboutin. Voilà, une différence entre lui et elle : qu'importait son boulot, il gagnait très bien sa vie et cela était visible dans son appartement. Qu'importait, il daignait enfin se confier et malheureusement, cela fut une terrible déception. Pas le fond, mais cette idée terrible : lui présenter une autre identité. Ses pupilles brillaient alors qu'elle achevait son cocktail d'un geste sec, comme pour parvenir à supporter l'idée qu'elle devrait parfois faire face à un autre : jamais. La confidence sur le piano était belle, mais accrochée à cette proposition de changer de visage. Non, elle ne pouvait pas sourire, ni même approuver ses dires. L'entendre se dissocier de cet « Ulick » est insupportable. Feliks jouait du piano. Feliks avait le potentiel talent. Ulick n'était qu'une apparence, une substance qui cachait l'essence.  « Tes autres visages ne sont qu'un reflet. Je ne peux pas être plus délicate : ton visage est le seul qui m'intéresse Feliks. Si cela veut dire jamais hors de quatre murs, très bien, je peux l'accepter. Vois ça comme une clause non négociable. »   Non, ce n'était pas une attaque, mais une vérité qu'elle voulait lui balancer d'office. Comme un moyen d'amorcer un sujet difficile tout en le clôturant. Feliks, oui. Les autres ? Jamais. Il pourrait la croiser avec Roman, qu'elle l'ignorerait avec ferveur. Il n'appréciait peut-être pas l'idée, mais ce n'était pas négociable.


Question retournée alors que cette fois-ci, c'est son tour de détourner le regard vers l'écran.  « La reine du smoky eyes. »   Pouffant toute seule avant de reprendre son sérieux.  « Un appart trop grand, puant le mariage. Canapé trop grand, dressing pour deux, salle de bain avec double vasque ou encore baignoire trop grande. J'étais persuadée que le déménagement me rendrait ma vie de célibataire, mais les habitudes ne se perdent pas aussi facilement.  »   Déposant son verre sur la table basse en croisant les bras sur sa poitrine en s'enfonçant sur le canapé.  « La caméra verrait le cliché de la veuve qui essaye de passer à autre chose. Au second plan, la déesse en crise existentielle.  »   Finalement lassée, elle se déplaça sur le canapé, se rapprochant de Feliks pour allonger ses jambes sur le canapé et appuyer sa tête sur l'épaule du brun.



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the world was on fire, and no one could save me but you (ciara) - Dim 7 Oct - 17:10

no one could save me but you.
ciara & feliks

« It's strange what desire will make foolish people do. I never dreamed that I'd meet somebody like you, and I never dreamed that I knew somebody like you.  »
Il n'oublie rien de ces illusions tissées tout autour d'eux, cette nuit-là, déchirant la nuit pour les ramener quelques secondes au rivages, perdus sur une plage, avant de retrouver l'étendue marine. Visiblement, la déesse qui l'habite ne manque pas d'imagination, quand Ciara lâche une possibilité, si l'on venait à l'intercepter dans la rue. Il n'empêche que l'idée de la voir s'en aller lui déplaît, qu'elle sache se défendre, ou non. La vérité, c'est sûrement que Feliks n'a pas envie que Ciara parte. Qu'il aime sa présence ici, son rire, ses mots qui envahissent l'espace, présence dont l'écho résonnera même en son absence. Souvenirs toujours vifs, parfois trop pour son propre bien, cette nuit et de celle dont il n'oubliera rien. « Madame a de l'expérience ? J'te laisse préparer les prochains ? » P'tit sourire en coin, de celui qui la défie, elle et ses talents en matière de cocktail, de surpasser les siens. Comme si la vie n'était qu'un éternel jeu, Feliks n'a de cesse de placer ses pions pour mieux venir taquiner les siens. Amusement après lequel il n'a de cesse de courir, à défaut d'une victoire dont il n'aurait que faire, cette fois. Pas de mensonge, plus de mensonge, même s'il n'y a que comme ça qu'il s'en sort, depuis longtemps déjà. Tout reprendre à zéro, avec ses maladresses, les risques de blesser dans des tournures malhabiles qui pourraient orienter ses explications. Sûrement ce qui se produit, quand elle achève son verre d'un geste plus rapide, forçant le renard à se désintéresser du film. Lèvres entrouvertes, y'a rien qui daigne sortir, en réponse à ce qu'elle vient de dire. Pupilles qui s'arrachent aux siennes et viennent se perdre dans le vide, incertitude placardée au poitrail. Il songe bien faire, mais il merde, encore. Il n'y arrive pas, malgré ce qui ressemble à un effort. A comprendre où se trouve le problème réel, avec ce qu'il expose. Au point de ne rien trouver à rétorquer, sur le coup, verre achevé qui se pose sur la table, mains croisées, à se triturer les phalanges. Morceaux de lui qu'il lance, propositions lui semblant avenantes, révélatrices de ces facettes qui le composent. Ainsi, Feliks ne percute pas. Que même si elle connaît la vérité, qu'il ne lui ment pas, il est des visages qui ne l'intéresseront pas. Et là où le kitsune s'imagine lui offrir de lui toute une déclinaison de sa personnalité, c'est de celle qu'il revêt dans le secret qu'elle désire se contenter. Et il peine à saisir ce qu'elle y trouve de vraiment intéressant. Alors, il se tait. Détourne le sujet sur elle, en venant renfoncer son échine dans le dossier du canapé. Un peu renfrogné, le Murtagh.

Malgré ses pensées perturbées, l'information à digérer, l'écouter aide à faire le tri. A se concentrer un peu plus sur elle, un peu moins sur lui. L'imagination dessine ce à quoi pourrait ressembler l'appartement de Ciara, forcément biaisé, en manque d'éléments. Il se l'imagine gigantesque, trop pour elle, minuscule dans l'étendue conçue pour un duo, par pour la solitude. Il en a une image assez précise, des pas qui résonnent, d'un mur à l'autre, seul bruit troublant la quiétude. Raison pour laquelle, sans doute, l'homme ne reste jamais véritablement longtemps dans son propre logement. Que la présence étincelante de Ciara a le don de tout changer, au moins le temps d'une soirée, mais que son départ ne sera que plus pénible encore. « Il y aurait probablement matière à en faire un film, aussi. » Murmure pensif en réponse à ses dernières paroles. Il ne s'imagine pas ça de tout repos, intérieurement. Cohabiter avec un autre, au sein de son propre corps. Différent. Pas tout à fait ce qu'il ressent, percevant le changement instauré par la créature sans parvenir à lutter. Unis intimement, sans conflit susceptible de le fracturer, de dissocier les pensées. Il a déjà assez à faire avec les transformations, cependant. Qu'elle s'approche, il ne s'y attend pas, perdu dans ses pensées. Presque surpris de sentir sa tête venir reposer contre son épaule, c'est le menton qui s'incline dans sa direction, un sourire qui se greffe au coin des lèvres. A ne presque pas oser bouger, pour ne pas rompre l'instant, si ce n'est la main qui s'élève tout doucement, doigts qui lui caressent la joue, en redécouvrent le contact. C'est différent du bateau. Différent du restaurant. Y'a pas d'urgence. Pas d'angoisse latente. Appréciant la douceur de la peau, il ne regarde plus rien de ce qui se passe à l'écran. « J'sais pas si ce qui se passe entre ces quatre murs est intéressant, Ciara. » Le souffle qui disperse ses mots, ce constat, à la prévenir, parce que c'est ça aussi, de ne plus mentir. Être honnête, dès aujourd'hui. Ne pas attendre des semaines, des mois, pour mieux la voir fuir. Et la tendresse se disperse sur la ligne de sa mâchoire, pulpe des doigts qui se fait aimante le long des muscles du cou. « J't'aurais jamais rencontré, en restant là. » Argument qu'il estime important, susceptible de faire pencher la balance, à frôler la niaiserie sans même s'en apercevoir, mots extirpés au brin d'innocence que le temps a préservé - on ne sait comment. « Si tu veux me connaître, les autres font partie de ma vie, tu sais. » Chacun, à plus ou moins haut degré. Mais ils en tous hérité, d'un petit morceau de l'âme fracturée. Comme ça que lui vient la comparaison, extraite des seuls bouquins qu'il ait jamais lu sans avoir le couteau mis sous la gorge par ses parents, ou par ses profs. « T'as lu, ou vu Harry Potter ? » Là, comme ça, ça sort de nulle part. C'est dit profondément, pourtant, sans humour sous-jacent. « Tu vois Voldemort, avec les horcruxes ? Ben moi, c'est pareil. Sauf que mes horcruxes à moi c'est Roman, Ulick, et tous les autres. Sans moi, ils existeraient pas. Sans eux, j'existerais plus. » Les doigts qui viennent lentement effleurer la ligne de ses lèvres, en éprouver les reliefs, pensivement. « C'est ce qui m'a aidé à tenir quand j'suis... revenu. Ils ont tous un peu d'moi. Pas trop, c'était pas l'but qu'ils me ressemblent trop. Mais quand même. » Les yeux qui se détachent, se reposent sur les images qui défilent. « J'peux essayer d'être Feliks pour toi. » Il n'y a plus de sourire sur ses traits. Juste les mots qui tâchent de s'assembler dans un ordre convenable. « Mais il faut que tu comprennes que sans les autres, j'serais reparti, aussi vite. » Les côtes qui se crispent. Le message qui se glisse, sans faire dans l'explicite. Repartir. Parce que partir la première fois, pour ne pas revenir, c'était sa décision, à Feliks. Qu'il y a des choses qui se taisent, trop douloureuses, mais que les autres, ont été son échappatoire.
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the world was on fire, and no one could save me but you (ciara) - Dim 7 Oct - 18:41

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 « Je m'en voudrais de briller plus fort que l'hôte de la maison. Par respect pour ce dernier, je ne peux pas accepter le défi. N'oublie pas, j'suis une sorcière, je triche. »   Parce qu'elle savait, qu'elle était douée. Ciara n'était pas narcissique, mais préférant en rire. Déjà, parce qu'elle ne pouvait pas se servir chez quelqu'un même si cela était Feliks, et qu'en plus, elle avait franchement la flemme. Cela lui rappelait ces soirées entre amies. Loin d'être une passionnée par la bouffe, elle ne fut jamais missionnée de cuisiner lors des réceptions : son mari s'en chargeait. Loin des clichés sexistes, en effet, un homme apte à cuisiner. Le rayon de Ciara, était tout autre : les apéritifs, la décoration et un talent pour les préparations alcoolisées. La sorcière, talent inné hérité du passé de sa divinité. La brune était l'âme de la fin de soirée, celle qui dansait en se moquant de sa propre condition, riant au fil des verres et s'amusant de tout et de rien. Un bon public, une fille simple, une gamine facile. Difficile à dire si cela était une qualité. La brune supposait que oui, que cette insouciance était agréable dans un cadre fermé. Tout le monde appréciait, la fille qui souriait, était accessible et semblait baigner dans la bonté. La demoiselle était cette jeune femme, dans les comédies romantiques, qui était simple, mais promise à un grand destin. Pourtant, la vie de la sorcière ressemblait plutôt à un polar, qui ne s'assumait pas. Peut-être que finalement, Ciara était une desperate housewives à sa façon. Cachant derrière son sourire ses secrets et ses erreurs, pour mieux parvenir à mener le public en bateau, mais sans parvenir à parfaitement cacher son jeu. La demoiselle préférait les séries, parce que cela prenait plus de temps et il était plus facile de se moquer des effets spéciaux moches. Elle hocha néanmoins la tête avec un petit sourire à sa remarque.   « Un seul ? Une saga plutôt. Allo, tu as cru que j'étais qui ? Ralala. »   Elle méritait au moins un diptyque, minimum.


Pas intéressant ? Si. Sinon, elle ne serait pas là et serait en train de boire avec des collègues.   « J'suis là, c'est forcément intéressant. »   Parce qu'il fallait détendre l'atmosphère, même si Ciara sentait déjà venir le long discours sur ce qui était important, l'identité et toutes ces conneries. Non pas qu'elle ne voulait pas évoquer les troubles de Feliks, mais cela réveillerait ceux de la sorcière. Donc en effet, l'idée de s'interroger sur la place de la déesse dans ses actes, était hasardeux et risquait de foutre la soirée en l'air. Il amena un premier argument valable : il ne croyait pas au destin ? L'idée qu'une rencontre finissait toujours par arriver ? Parce qu'elle y croyait dur comme fer, prête à se flinguer avec un revolver pour prouver ses dires. Dans cette vie ou dans une autre, le destin s'écrivait dans la peine et le sang, marquant le corps des esprits errants. Le second argument, lui, fit rouler les yeux de la sorcière comme des boules de bowling. La demoiselle fit preuve d'un silence de marbre, parce qu'encore une fois : elle n'avait pas envie de se poser des questions sur sa propre relation avec l'entité qui vivait dans son corps. Cohabitation forcée. L'interrogation sur Harry Potter entraina un redressement de la tête avec un regard confus : vraiment ? Il comparait sa vie à celui d'un manque qui avait abusé de chirurgie nasale ? Visiblement. Une manière terrible de parler de sa vie, d'autant que Voldemort terminait par se transformer en poussière que n'importe quel aspirateur pourrait nettoyer. Harry Potter, à l'école des majordomes. Le fait d'aborder son suicide devint plus compliqué, occultant totalement le fait qu'il détaillait le visage de Ciara avec ses doigts. La sorcière se détacha néanmoins totalement, se redressant légèrement lorsqu'il évoqua le fait de sa potentielle nouvelle tentative de mise à mort. S'installant en tailleur en attrapant la télécommande pour stopper le film en soupirant.   « Bon arrête ce truc là, c'est un chef d'oeuvre, ça se regarde avec attention. »   S'installant au plus proche de lui, déposant une main sur son visage.  


« Sans Circé, je serais morte. Et alors ? Je vais pas lui construire un autel à cette meuf. »   Neige déposée sur sa peau, semblait-elle tomber depuis le plafond, couvrant la peau. Stade suivant, les sensations plus réelles encore que par le passé.   « Il faut que tu comprennes, que les autres, ne sont qu'une partie de toi. Tu as tant de choses, à vivre Feliks. Ton physique, ne change rien à tes capacités, tes connaissances ou tes besoins. »   La sorcière promena sa main dans la barbe de l'individu avec un petit sourire en coin.   « On a besoin, de se raccrocher à quelqu'un, quand on souffre. Sauf que jamais, tu ne dois penser, que sans eux tu ne serais rien. Tu peux vivre sans eux, tu ne le veux peut-être pas encore, mais tu le peux. Eux, en aucune façon.  »   Déposant alors ses lèvres celles de Feliks un bref instant, faisant cesser la neige. Un souvenir incomplet, qu'elle n'avait pas envie de trop exploiter, par peur de se rappeler la souffrance du moment. Ciara était la cause de deux décès. Le second, elle s'en foutait.   « Ne pars pas. »  



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the world was on fire, and no one could save me but you (ciara) - Jeu 11 Oct - 21:28

no one could save me but you.
ciara & feliks

« It's strange what desire will make foolish people do. I never dreamed that I'd meet somebody like you, and I never dreamed that I knew somebody like you.  »
P'tetre qu'il aurait dû tenir, Feliks. Ne pas céder à la facilité. Laisser la mère l'atteindre, comprendre que non, il n'avait pas à se protéger contre elle, et qu'elle voulait simplement l'aider. Qu'les remarques, c'était le sort de chaque ado auquel les parents tenaient. La déception dans ses yeux, normale, parce qu'elle aussi il fallait qu'elle fasse le deuil de ce chemin qu'elle lui songeait tout tracé. Celui qu'elle s'était imaginé à leur naissance, à se les imaginer brillants, aimés, heureux. Fallait qu'elle l'accepte, qu'il était de ces tempéraments à se focaliser deux secondes avant d'attraper une autre idée au vol. Esprit libre - trop - incapable de rester cloué au sol. Pas drôle, la terre ferme. Effrayantes, les responsabilités. Ennuyants, les cours, impossible, d'être sage. C'était pas facile pour elle non plus, et p'tetre que s'il avait cessé de se complaire dans cette idée faussée par les années, qu'la communication avait existé entre elle et lui, il l'aurait compris. Il serait allé vers elle, à l'enterrement, aurait glissé son bras autour de ses épaules et l'aurait laissé poser sa tête contre son torse. Ils auraient pleuré, ensemble, et il l'aurait senti Feliks. Que la descente du cercueil ne scellait pas la fin. Que cette place sous terre l'attendrait aussi longtemps qu'il le faudrait, à côté de lui.

Le son s'arrête, l'écran se fige. Elle n'est parvenue à détendre l'atmosphère mais ce n'est pas elle la fautive. A croire qu'expliquer, lui expliquer, vient décrocher la mélancolie du Murtagh pour mieux la jeter à ses pieds. Il ne sait de quelle manière en parler. N'a jamais été du genre à répéter ses petits speechs, pas du style à anticiper. Alors, tout ça, il n'y a jamais réfléchi. Il n'avait d'ailleurs personne à qui le dire. Il n'sait pas de quelle manière elle va le prendre, s'attend machinalement au pire. Et il la laisse venir. Ne peut plus se détourner vers la jambe plâtrée de James Stewart pour se donner un air léger. Sans Circé, elle serait morte. Il se tourne Feliks, ramène ses jambes en tailleur à son tour pour mieux lui faire parfaitement face. Toute son attention se braque sur elle, avant de sentir le premier flocon. Prunelles portées sur son avant-bras, fascinées par l'illusion, c'est un second qui vient se glisser sur son poignet. Il ne saurait dit si ça lui fait mal, ou si la sensation est douce. Pencherait pour la première option, à mesure que le duvet argenté se met à leur créer une seconde peau éphémère. Et il lève les yeux au ciel, Feliks. Contemple le plafond, trop haut, vaguement illuminé par l'écran et les quelques ampoules qui luisent encore. Distingue la neige arrachée au néant. Le spectacle le transporte, mais ce sont les mots de Ciara qui lui reviennent. Sans elle, elle serait morte. Et y'a quelque chose d'effrayant dans le tableau. Un non-dit dans la chute factice qui lui refroidit la chair, à lui en glacer le sang, à faire pester la lumière du kitsune qui le pressent. Quel message funeste est transporté dans l'ambiance polaire qui les enveloppe. Et c'est d'instinct que sa main se glisse sur la sienne, entremêle leurs doigts, chaleur faisant fondre l'illusion dans le silence. Menton qui s'incline machinalement, joue qui pousse contre la paume de Ciara pour mieux retrouver son contact dans sa barbe. Mouvement aux allures félines, à s'dire qu'il devrait peut-être passer un peu moins de temps dans la peau d'ce chat. Et les paupières retombent, quand elle l'embrasse. Main qui remonte sur l'avant-bras, s'accroche à elle, met ses paroles en application. En fait son point d'ancrage durant ces quelques secondes. Car chaque nouveau baiser le bouleverse un peu plus encore que le précédent. De ceux qui se comptent encore sur les doigts d'une main, se livrent presque timidement. C'est plus difficile, quand ça compte. Plus beau, aussi. Même si ça lui fait peur, dès que son souffle chavire, à rencontrer le sien, à le faire tanguer, pas aidé par les cocktails ingérés non plus. Et heureusement qu'il a les yeux fermés. Qu'elle ne voit rien de son regard embué. Du coeur sensible qui n'a jamais su se canaliser, passant son temps à se débattre avec les sentiments plutôt que de les accepter. Y'a que quand leurs lèvres se caressent qu'ça se conjugue parfaitement, au présent. L'émotion qui se colle à ses côtes à déploie ses poumons. L'acceptation. Ce qu'il aurait dû savoir faire, Feliks, à l'époque, pour ne pas songer trouver dans la mort son ultime solution. Ce qu'il doit faire, pour ne pas sombrer. Se donner à elle tel qu'il est.

Il n'sait pas si elle réalise l'effet qu'elle lui fait. Et pas que cette brûlure qui s'éveille dans ses veines et le foudroie jusqu'au bas ventre. C'est autre chose. Parce que le charnel, il sait faire. Que ce qu'il ressent à se tenir là, bien en face d'elle, à regretter son baiser sur l'instant où elle se détache, c'est autre chose. Ne pars pas. Autant de battements qui cognent dans sa poitrine. Ne pars pas. C'est ce qu'on ne lui a jamais dit. Et ça le ravage, de les entendre, ces mots-là. Au point qu'il en perd de son assurance, malgré les mots qui veulent se tinter d'humour : « C'est toi qui parle de prendre un taxi cette nuit. » Ce qui sonne pourtant comme un, ne pars pas non plus. Et ce sont les gestes qui parlent pour lui. Les mains qui se glissent sous les cuisses de Ciara, l'attirent sur lui, accueillant sa poitrine contre ses côtes et laissant résonner son coeur d'un corps à l'autre. Regards parfaitement alignés, mains qui effleurent le dos, se séparent quand l'une se perd dans sa nuque. « J'saurais pas où aller. » Et il a l'ombre d'un sourire qui se glisse, lui file un air encore plus triste. « J'vais nulle part. » Et il pourrait continuer à la regarder, encore et encore. Parce qu'il tombe amoureux, Feliks, depuis le premier regard, le premier bonsoir, je peux m'asseoir ici ? Qu'il capte rien au sens de ces battements de plus en plus rapides et pourtant si fragiles, quand ses lèvres retrouvent les siennes. Plus décidées, abandonnant la langueur. Emprisonnent les siennes dans une danse qui n'veut pas s'achever, jamais. Il ne sait pas se tempérer, Feliks, faire les choses à moitié. Respiration disparaissant quand sa langue vient s'amouracher de la sienne, à s'en disperser un frisson sur la peau. Comme s'il découvrait ses premiers émois, après tant de déception. A trop perdre son corps, vendre son corps, c'est en sentant son buste comprimer le sien qu'il se sent exister. En sentant le feu s'éveiller entre ses reins, en douceur, qu'il se souvient ce que c'est, de désirer quelqu'un. Pas pour l'argent. Pas pour s'oublier. Pas pour voir c'que ça ferait. Pour que les sensations le heurtent avec autant d'intensité, gravent le tout jusqu'au fond de son âme pour commencer à la rapiécer. « Reste avec moi. » Mots qui s'échappent dans un soupir, venant se loger dans son cou, lèvres en épousant les reliefs. Cette nuit. Et le lendemain. Et ainsi de suite. Sans compter.
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the world was on fire, and no one could save me but you (ciara) - Ven 12 Oct - 16:16

Alone with you

If this feeling flows both ways, sad to see you go, was sorta hoping that you'd stay. baby we both know, that the nights were mainly made for saying things that you can't say tomorrow day.





Sauver Ciara. Voilà, ce que fut la nécessité de Circé. Préserve le corps, s'assurer qu'elle supporterait le pire. Le froid déversé sur sa peau ne fut pas suffisant pour apaiser les blessures. Mourir sans oser le dire, ni même l'envisager. Renoncer à son fardeau, à sa vie, pour en préserver une autre. La mortelle fut prête à tout pour s'en aller, délaissant son honneur en chemin. Blessures masquées par le froid, pieds écorchés par la neige au fil des pas. Pas de drogue, ni d'alcool. Incapable de justifier son geste, cette fuite soudaine sous la neige. Mise en danger de sa personne et d'autrui. Cette mention, ne fut jamais évoquée face à son mari. Plutôt se taire que de l'aider, sans doute. Personne n'agissait, quand il admirait la souffrance. Les regrets, étaient préférables aux coups. Le poids de cette soirée, resterait éternellement entre le corps médical et la déesse. Un secret qu'elle gardait comme un trésor éternel. Personne. Ni sa mère, ni son père, ni même ses amis. Sur son lit de mort,  il fut chuchoté la révélation à l'oreille. Comme l'acte qui viendrait le pousser à commettre la mise à mort. Une revanche, pour elle, pour celle tuée. Le jour où elle claqua la porte, ce ne fut jamais dans l'espoir de le retrouver. Une fois le soleil couché, elle revint chez elle pour admirer le cadavre et contacter les secours. Une histoire rodée parfaitement, mais qu'elle taisait. La revivant sans cesse, une boucle infernale qui la hantait. Condamnée au secret. Voilà, ce qui différenciait aujourd'hui Feliks et Ciara : elle taisait ce chapitre noir de sa vie, tandis que lui, trouvait en cet événement sombre un élément déclencheur de tout son malheur. Il le traitait, mal, mais il essayait et cela avait le mérite d'être un choix motivé par un souhait de progresser. Ciara taisait cette histoire. Circé était la cause de sa survie, mais elle estimait que ce n'était pas un cadeau. Sauver une, en laissant l'autre mourir. Longue histoire.


Feliks était mort, et fut ramené. Incomplet, mais il était seul responsable. Un suicide était motivé par l’égoïsme. Il existait, de façon grossière, deux idées sur le suicide : un acte désespéré et égoïste, face à l'acte courageux. La brune optait pour la première option. Le suicide était une façon d'abandonner totalement le monde, de faire le choix de la facilité.  Qu'importait les motivations de la créature, la sorcière ne comptait pas excuser son acte. La créature était un acte de protestation : mourir, espèce de lâche, non, tu resteras en vie. Voilà, la conclusion de cette histoire. Mourir était un acte facile, dont  les vivants devaient porter les conséquences. Ciara assumait ses envies de mort, et Feliks devait également le faire. Relever la tête, pas cacher son visage. Le miroir finirait toujours par lui renvoyer le pire. Changer de masque n'était qu'un temps durant, efficace. Punition divine, que de pouvoir berné le monde, mais d'être incapable d'assurer sa propre paix intérieure. Ciara n'était qu'une manière de nier le problème, parce qu'elle avait beau lutter pour le préserver, il finirait par enfiler le visage d'un autre, et vivrait une autre vie une fois de plus. La demoiselle imagina un bref instant, ce qu'il faisait de sa vie. « être quelqu'un d'autre », voilà, pourquoi il était payé. Certes, mais qu'est-ce que cela signifiait ? Le pire se glissa dans sa mémoire, et elle opta pour le silence. Préférant lui dire ce qui allait le rassurer. Il fit preuve d'humour, pour lui répondre. Sans doute qu'il ne savait pas quoi dire, mais dans le fond, elle ferait la même chose. Plus habile de ses mains, qu'avec ses mots. Installée sur lui, son corps collé au sien. Moment étrange, entre tendresse et cri désespéré. Échange tordu, comme une complicité condamnée. Impossible moment à s'amouracher de l'autre. Feliks était là, physiquement, mais il semblait tellement loin. Si elle ne le connaissait pas, elle le dirait fou, psychologiquement fragile au bord de la schizophrénie. Qui menait le jeu ? Lui ? Ses parts de lui éparpillées ailleurs ? La brune s'interrogeait, comme incapable de pleinement délaisser sa raison. La déesse rejetait Feliks, pour ce qu'il était, ce qu'il risquait de créer chez elle. Une assurance de ne jamais finir seule. On disait que la folie, était un acte qui se répétait en boucle sans parvenir à en changer la finalité. Le premier mari fut tué par la déesse. Tuer une relation avant de l'admirer s’épanouir serait une chose aisée.


Il ne saurait pas où aller. Bonne ou triste nouvelle ? Bonne pour elle, triste pour lui. « J'ai une pièce remplie de cartons, promis, je pourrais t'aménager une garçonnière. »   Légèrement moqueuse, mais il ne s'y tromperait pas : elle l'invitait, malgré tout. L'habitat en disant beaucoup sur l'habitant, décrivant ses tares et ses défauts autant que ses qualités. Feliks, le vide des pièces, en disant long sur lui. Pourtant, cet appartement le révélait plus assuré. Moins baratineur, mais plus disposé à agir. Loin de la tendresse, les baisers furent plus assurés. Les mains glissées avec précision. La sorcière, porta ses mains sur le haut de Feliks, le tirant, nouant sa main sur le tissu, tandis que l'autre agrippait à la nuque. Sensation étrange. Baiser, le premier, remémoré. Volé dans les ténèbres, à la lumière d'un mensonge hideux. Plus assuré, moins prétentieux, plus humble. Pas besoin de jouer au tombeur, ni à se demander si cette rencontre allait foirer. Libre, voilà ce qu'il était ce baiser : libre. Les mots susurrés à son oreille, une étrange confession. Écho des mots précédents, mais qui avaient un sens particulier dans sa bouche.  Main déposée sur la barbe de Feliks, le souffle s'échappant contre la peau, tête penchée, yeux clos un bref instant. Front finalement rapproché de celui du brun avec un petit sourire en coin. « Jusqu'à ce que la mort nous sépare. »   Visage légèrement pincé avant de reprendre. « Enfin j'adore partir en vacances à la plage, donc va falloir faire des concessions… »   Se redressant, posant un doigt sur son front pour le faire reculer au fond du canapé tandis qu'elle instaurait une distance, sans briser l'échange de regards. Retirant son haut pour l'envoyer derrière le canapé au sol. Passant une main dans ses cheveux pour replacer ces derniers par dessus sa poitrine sans la cacher. Ventre plat, corps mince qu'elle entretenait avec attention. Soutien gorge balconnet en dentelle. Rouge et noir, cliché, certes. Excessif dans son prix. Sans doute que ce soutien gorge, avait plus de valeur que l'intégralité de la tenue qu'elle portait au restaurant. « Déçu ? »   Petit regard enjôleur au bord des lèvres. C'est vrai, qu'elle était une fille clichée. C'est vrai, et alors ? Les clichés provenaient toujours de faits réels. Ciara entretenait des stéréotypes, et elle en dormait très bien la nuit.





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the world was on fire, and no one could save me but you (ciara) - Sam 20 Oct - 11:56

no one could save me but you.
ciara & feliks

« It's strange what desire will make foolish people do. I never dreamed that I'd meet somebody like you, and I never dreamed that I knew somebody like you.  »
Sourire contre les lèvres de Ciara, à se l'imaginer refaire la décoration de cette pièce inhabitée, pour l'accueillir. Pensée semblant abstraite, concrétisation pourtant d'une invitation qu'elle lui rend avant même d'avoir quitté son appartement. L'idée d'une prochaine rencontre, d'un après, étreinte qui se renforce un peu plus quand elle lui rend le baiser. Les mots qui se logent dans le cou de la déesse, la tempe venant presser contre son épaule, refuge où chaque confession semble plus facile à dire. Il n'a jamais été de ceux qui osent demander, Feliks. Rester, aisé à prononcer, bien moins à accomplir. Lui-même en a été incapable, à tant de reprises, préférant la voûte céleste au plafond d'une chambre, la crasse des rues au cocon parental. Fuir, s'envoler dans la nuit, courses folles et interminables, fuyant le domicile pour mieux décrocher les étoiles. Rester, c'est le plus compliqué. Et il ne s'est jamais targué d'être courageux, sûrement que tout le monde le savait plus ou moins dans l'entourage. Que son dernier départ a juste confirmé que le Murtagh n'avait pensé qu'à sa gueule jusqu'à la fin, oubliant les amis, la famille. Le petit frère, surtout, qui ne lui a jamais pardonné. A cela peut-être qu'il aurait protesté. Exception faite de Piel, persuadé d'avoir pensé à eux deux depuis qu'il est né. Au point d'en oublier, ce que ça ferait d'exister seul, sans son coeur à ses côtés. Alors, il ne l'a jamais demandé en retour, Feliks. Mots jamais prononcés. Que ce soit en observant Seyi quitter son appartement, ce matin-là, sans chercher à la faire rester davantage. Ou les fuites incessantes d'Ezra. Cette requête, qu'elles attendaient probablement, ce signe de sa part, ne s'est jamais formulée. Parce que blesser pour mieux faire fuir, ça a toujours été dans ses cordes, mais que retenir, il n'a jamais su faire. Il n'a jamais essayé. C'est la toute première fois qu'il s'y ose, à l'ombre du regard de Ciara, camouflé dans le creux de son épaule, à respirer son parfum.

Il l'aime bien son parfum. Il l'aime encore plus quand elle revient caresser son front du sien, qu'il a tout le loisir de l'observer. Instant suspendu hors du temps, Feliks qui se surprend à s'imaginer quitter les murs de la ville pour la première fois. Et ça lui fait un peu peur, faut l'avouer, lui qui s'est toujours complu à imaginer que le monde s'arrêtait aux alentours. Effet vertigineux de rêver à l'immensité d'un monde dont il ne connaît absolument rien. Gamin perdu dans la sensation, ses lèvres peinent à formuler les mots. « On peut négocier ça. » Ouais, pour Ciara, il peut certainement essayer de faire un effort, qu'il se dit, plus effrayé à l'idée de sortir d'Arcadia que de se promener sans se transformer. Raison pour laquelle il précise : « Y'a qu'ici, que j'peux pas sortir. Ailleurs, j'connais personne, tu sais. Aucun risque qu'on me reconnaisse, fin', ... » Et il reprend son souffle, le palpitant encore erratique dans la proximité, les idées qui se bousculent et le perturbent. « Aucun Murtagh ne l'sait, que j'suis revenu. » Là aussi, c'est la première fois que ça s'énonce à haute voix. Et il en perd un peu ses moyens, sur le coup, à préciser pour qu'elle saisisse l'étrangeté de sa réalité, la nécessité du camouflage. « Mais les Murtagh n'aiment explorer que les mers, pas les terres, comme tu l'auras noté. » Et y'a un brin de nostalgie dans le coin de ses lèvres, le sous-entendu selon lequel non, ils n'en croiseront pas s'ils partent, et qu'il pourra se tenir à ses côtés, sans se transformer.

Carcasse qui recule quand elle le pousse lentement à revenir s'appuyer contre le canapé. Il ne comprend pas sur l'instant, Feliks, toujours un peu long à la détente quand ses pensées divaguent. Il faut que Ciara lui éclaircisse les idées en dévoilant des parcelles infinies de ventre nu, de décolleté affriolant, pour qu'il en oublie ce dont il parlait. Prunelles qui s'embrasent sur l'instant, la vision l'écrase et l'empêche un moment de bouger. Beauté qui se révèle sous le tissu, les prunelles se détachent pour descendre sur ce corps offert à ses yeux qui n'ont jamais été si attentifs. Un gosse qui découvre la vie, les courbes féminines, il doit se contraindre à l'immobilisme pour ne pas arborer un sourire à la con. Le rouge s'ancre dans sa rétine, couleur ayant sa préférence, détail lâché durant une conversation. « Ah, euh, ouais, complètement. » On lui a déconnecté les neurones, à l'irlandais, à coup de cocktail et de divine enveloppe charnelle. Main qui vient glisser sur sa hanche, dessine du bout des doigts les lignes fines qui façonnent son ventre, découvrent la douceur de la peau et les muscles délicats qui s'y camouflent. Passion du corps qui se révèle à travers les gestes captivés. Phalanges qui écartent doucement les mèches qui cascadent, effleurent la dentelle, viennent s'imprégner de la naissance de sa poitrine. Tracé qui se mémorise, électrise sa chair à mesure que son ventre se tord en silence. « Viens par là. » Incitation à se rapprocher, quand les doigts achèvent leur course de la clavicule à sa nuque, que le geste décidé la rapproche de lui, achevant la contemplation. Initiative vouée à retrouver ses lèvres, les capturer dans une envie qu'elle a attisé de ce p'tit jeu parfaitement mené. Faiblesse humaine, volonté exprimée dans la seconde main qui vient se glisser dans son dos, caresse et apprivoise sa taille fine. Murtagh qui achève de se redresser, toujours trop dispersé pour accepter de rester coincé contre le canapé. Besoin de la toucher. Encore. Et encore. Baiser qui se rompt quand ses mains l'abandonnent, viennent se saisir de son propre pull qu'il arrache à son torse, venant rejoindre le sol. Peau qui n'aspire qu'au contact, vient à la rencontre de la sienne, doigts perdus dans ses cheveux, respiration perdue entre deux nouveaux assauts voués à la communion des lippes. Il s'emporte, Feliks, à s'ancrer à sa chair, l'imprégner contre ses nerfs, dévorer sou cou et s'y perdre un peu plus encore.
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the world was on fire, and no one could save me but you (ciara) - Dim 21 Oct - 13:19

Alone with you

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Vision idéalisée de la relation à venir. Naissante, belle, ivresse de la jeunesse. Le temps serait pourtant le meurtrier d'un amour condamné par le poids des conditions. Officiellement, elle ne serait avec personne. Que répondrait-elle à ses nombreuses remarques sur son célibat ? L'image de veuve incapable de tourner la page, celle qui vivait dans le passé et qui serait finalement portée vers la libération par ses amies. Dire qu'elle était en couple, sans oser montrer de photo, donner son nom ou  le présenter à ses amies ? Impossible, pour elle. Vivre dans un mensonge ou dans un autre, personne ne lui laissait réellement le choix. Oublier Feliks, voilà la seule option pour vivre dans la vertu. La brune finirait par le comprendre, oser le dire à haute voix, admettre ce qui semblait impossible à ses yeux. Ne jamais sortir, elle l'acceptait. Ne pas profiter d'une vie sociale normale, elle le comprenait. Ne pas pouvoir avoir sa photo sur son téléphone, elle l'encaissait. En revanche, l'idée d'être aux yeux du monde la veuve éternelle, celle qui s'enfermait dans son mariage foireux : refus catégorique. Nate était mort, suicidé, il avait libéré la sorcière et jamais elle ne pourrait regretter ce geste.  Cette partie n'était pas négociable, parce qu'il n'avait aucun droit sur le regard des autres. L'esprit humain, libre, jugeait et nourrissait les rumeurs par des mots douteux et des idées foireuses. Elle ne lui demanderait pas, d'affronter sa propre tombe, trop tôt pour le faire et trop faible elle était pour lui demander de supporter un tel calvaire. Le métamorphe pouvait négocier toutes les closes qu'il voulait, au fond, cela ne serait que pour eux. Le monde entier serait occulté, et malheureusement, cela était faux de penser qu'il était possible d'écarter autrui dans une relation de couple. Foireuse, la relation à venir. Il se justifiait, expliquait ce que cela impliquait. Cela était mignon, dans les faits. Sauf que sa vie, à lui, elle était ici. La brune voyait Arcadia comme un passage, nécessaire pour comprendre son monde, celui des divinités et de ceux dont l'orgueil était devenu assez hideux pour masquer la beauté antique. Dérivant sur sa famille. Sur le rapport avec ses parents, ses frères ou ses cousins. Personne ne savait. Faire le mort. Le silence mortuaire, un requiem qui serait porté pour le reste de sa vie. Mélancolie échappée de ses lèvres. Touchant, mais incroyablement égoïste que de ne rien dire.  « Et toi, qu'est-ce que tu veux explorer ? »   Petit sourire en coin, en l'observant d'un regard tendre.  « Tu as essayé de revoir ta famille ?  »   Parce qu'il était facile de se cacher sous le masque d'un autre pour approcher les siens. Elle ne trouverait pas cela glauque, mais plutôt classique. Elle posait la question sans réellement vouloir savoir la vérité. Courageux ou minable serait cet acte ? Elle penchait pour la seconde option, mais elle n'était personne Ciara. Personne en mesure de juger, alors elle demandait en se remémorant toutes les fois où elle fut la lâche de l'histoire. Souvent, sans doute.


Déception. Mot qui fut rarement attribué à la demoiselle en terme de physique. Fine, soignée, belle, avec un corps assez fin pour entrer dans les stéréotypes du corps fantasmé. Pas besoin de se battre pour se faire aimer de façon superficielle. Il suffisait de sourire, de parfois se priver et d'enfiler des jolies robes. Ciara avait basé toute sa vie sur son apparence, sur sa capacité à sortir un sourire dans toutes les situations sans jamais renoncer à sa sincérité avec un petit trait de mélancolie. Retirer le tissu et se donner. Sensation habituelle, seules les mains changeaient. La déesse portait en elle le syndrome de la fille soumise. Femme mariée jeune, délaissant ses amitiés et ses études au profit d'un homme. Le passé fort peu original d'une femme battue. Crime, que cela était, que d'être devenu un passé « banal » lorsqu'il était question de violence conjugale. La brune savait de quoi il retournait, de l'effet qu'elle causait chez les autres. Pas une beauté fatale, mais une beauté fragile. La déesse, elle, rageait à cette idée. Le changement effrayait, mais il s'imposerait à elle dans cette histoire. Soupir mêlé à un rire, tandis qu'elle secoue négativement la tête.  « Pti' con. »   Moquerie enfantine, parce qu'il n'était pas méchant et ne semblait pas la repousser. Déshabillé à son tour, proximité des corps, lèvres nouées et corps amourachées. Proximité délicate, lèvres qui se cherchaient et se trouvaient dans un moment incertain. Tout ce qui se passait ce soir pouvait s'envoler, se briser au moment où elle déciderait d'arrêter l'instant pour poser des conditions. Toujours des conditions un mal nécessaire. Il s'emportait, elle fit preuve d'une certaine résistance, tirant un malin plaisir de le faire le languir. L'extirpant à son cou, lui faisant à nouveau face. Se libérant de son emprise pour le tirer hors du canapé. Debout, face à lui en l’entraînant à reculons hors du canapé. Lèvres accrochées aux siennes, un bref instant et mains déposées sur le visage de Feliks. Rien d'autre, comme par peur de devoir supporter la disparition du reste. Tirant les traits du visage du brun en l'observant dans le blanc des yeux. « Je me fiche, de ce que tu fais avec tes autres visages. J'veux pas savoir. Mais tout ce que tu fais avec celui-là, j'ai un droit de regard dessus. Tout ce ce que tu fais avec ce visage, tu devras assumer. Deal ? »   Parce qu'elle ne comptait pas s'offrir s'il ne respectait pas cette règle simple. Il acceptait, alors, cela serait la fin de la conversation, pour des activités plus intéressantes.






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the world was on fire, and no one could save me but you (ciara) - Sam 3 Nov - 18:26

no one could save me but you.
ciara & feliks

« It's strange what desire will make foolish people do. I never dreamed that I'd meet somebody like you, and I never dreamed that I knew somebody like you.  »
Feliks disperse ses baisers comme autant de promesses éphémères de l'adorer, de vénérer chaque parcelle de sa peau sur lesquelles se glissent ses lèvres, s'envolant de seconde en seconde pour mieux s'y réfugier. Il n'anticipe pas, jamais. Il n'a pas été doté de cette faculté là, le gamin, de regarder plus loin que l'instant présent. Difficile d'envisager l'avenir quand les griffes du passé ne daignent le lâcher, le laisser avancer. Et quand il lutte, se débat pour mieux s'accrocher à Ciara, que ses yeux ne veulent voir qu'elle sans plus se retourner, c'est dans sa nuque que murmurent encore et encore les démons les plus véhéments. Ceux nés de son enfance, ayant pavé sa route de toutes ces sales intentions faisant de lui ce qu'il est devenu, l'entraînant vers cette chute inévitable. Les plus coriaces qui grondent à l'en assourdir, aujourd'hui encore, le poussant à se réfugier sous d'autres visages. Et quand ça ne suffit plus à s'oublier, c'est dans les veines que ça se passe. Qu'à trop lutter en vain, tâcher de s'accrocher au souvenir de Piel et de ses astuces pour échapper aux idées noires, il craque. Faille bien humaine de la créature qui replonge dans ces travers d'adolescence. Plus des paradis, depuis le temps. Tout juste des endroits au silence réconfortant, à la plénitude rassurante. Pas foutu de penser à l'après, quand le pied tangue au bord d'une nouvelle tombe dès qu'il recommence à s'injecter. Secret sagement enfermé, gardé précieusement comme la clé d'un échappatoire qu'il ne souhaite pas partager. Car malgré ce qu'il a pu croire, des années plus tôt, cerné de ses compagnons d'infortune, il n'a jamais été si seul que dans les bras de son héroïne. Celle qui apaise et grignote, hante l'esprit dès que la vie se remet à frapper. Et si le renard gronde, refuse de se laisser anesthésier, emporter, c'est un combat qu'il ne cessera jamais de mener, l'Irlandais. Qui s'oublie, tout juste, quand c'est Ciara qu'il enlace, qui le contemple tel qu'il est. Et il l'aurait juré, sans même le savoir, que la belle devait avoir quelques talents divins pour être capable de tant le tirer des ombres à jamais ancrées dans son échine. Comme si elle les avait, ces armes capables de balayer son malheur, à en juger par l'accélération des battements de son coeur quand elle l'accepte dans ses bras, contre ses lèvres.

C'est presque trop. Trop d'un coup. Pas l'habitude, Feliks, de ces émotions qui abondent sans pour autant le lacérer. Douceur qui ancre ses gestes et ses caresses le long de son dos, alcool ponctuant leurs lèvres de ses vapeurs enivrantes. P'tit con, sûrement qu'elle a raison, qu'elle ne peut imaginer le nombre de fois où on l'a ainsi qualifié, et de bien d'autres noms encore. Mais dans sa voix à elle, ça ne vexe pas, ça ne blesse pas. Ça se reçoit avec un sourire en coin et un haussement de sourcils faussement surpris, innocent. Plus facile de se perdre dans des étreintes agréables que de répondre aux vraies questions. D'avouer que non, la famille n'a jamais été recontactée, qu'il n'a pas eu ce courage-là au départ, et encore moins après des années. Qu'il s'impose en fantôme de ses proches, les hantant de loin, sous d'autres traits, observant son cadet rejoindre le Royaume au grand dam parental. Voir sa mère vieillir, comme s'il réalisait soudain que la figure d'autorité n'était pas éternelle. Observer son père amarrer le navire, le charger. Venir se frotter à ses jambes et récolter une ou deux grattouilles derrière les oreilles avant de laisser le félin disparaître. Comme s'il craignait que d'une manière ou d'une autre, il le sente. Crainte paranoïaque le poussant toujours à s'éloigner, jamais trop, cependant.

Il reprend son souffle brutalement, comme si respirer n'était qu'accessoire dans l'urgence du moment. L'urgence oui, car déjà Ciara se redresse, l'entraîne à sa suite. L'esprit troublé, les hormones carillonnantes, il ne sait subitement plus sur quel pied danser. Elle va partir. C'est la certitude qui le frappe quand elle pose ses mains sur son visage et le contempler avant de s'exprimer. Peur d'un abandon paradoxale pour celui qui a tant perdu que fui les siens au fil des années. Victime et coupable, peu autorisé à protester. Et il l'observe, poser une sorte de condition, qui détonne dans l'ambiance. Les secondes s'étirent. Il n'a jamais vraiment eu de conversation de ce genre, se demande ce que ça signifie. Dans l'fond, ça ne lui pose pas vraiment de soucis. C'est même plus facile, de se dire qu'il n'aura rien à changer à son train de vie. Vendre les métamorphoses, jouer du piano avec Ulick. Il ne prendra sûrement plus jamais l'apparence de Roman mais dans l'fond, il n'en a plus vraiment besoin, qu'il se dit. Pas quand elle se tient là, près de lui, et qu'il en a le ventre qui se tord tant il la trouve belle, tant la sensation semble irréelle. Alors, il s'humecte les lèvres, acquiesce d'un mouvement de la nuque. « Alors tu devrais sûrement savoir que ce visage là est somnambule et s'bat souvent tout seul dans son sommeil. » Il a l'air sérieux, en faisant mine de confesser les pires de ses actions. « Puis qu'il a un goût prononcé pour les fringales de quatre heures du matin. Du genre, chocolat, pas juste le verre de lait. » Les doigts se glissent tendrement sur sa joue, sourire en coin vissé aux lèvres, incapable de ne pas plaisanter, même sur l'instant. « J'ai aussi une passion pour les documentaires animaliers, j'pourrais en regarder toute la journée. » Phalanges perdues dans ses cheveux, à les caresser en tâchant de réprimer ses passions. « C'est aussi parce que ça m'aide quand j'dois me transformer en chat, par exemple, dans le comportement. » Nouvelle révélation, encore jamais évoquée, brins de lui qu'il glisse, tant que possible, éludant les zones les plus sombres. « C'est en partie pour ça que ce visage doit faire pas mal d'étirements, et de trucs qui pourront te sembler bizarre, le temps que tout se remette parfaitement à sa place dans la journée. Rien d'effrayant, mais j'préfère te prévenir, comme t'auras droit de regard dessus. »

Il ne se moque qu'à moitié, Feliks, en approchant son visage du sien, traits qui perdent leurs courbes rieuses, doucement mais sûrement. « Y'a aussi des choses que j'arriverai pas à te dire ce soir. Peut-être pas demain, peut-être pas même dans une semaine, sur ce visage là. » Le front qui se pose doucement contre le sien, les mains perdues dans sa nuque, dans son dos, frénésie dévastatrice collée au poitrail. « C'est pas que j'veux pas, c'est tout ce que tu dois retenir. Je peux pas. Pas tout de suite. Faudra pas que tu m'en demandes trop d'un coup, Ciara. Tout ça, c'est du jamais vu, j'sais pas encore tout à fait comment faire, mais j'vais essayer. » Et c'est le gosse qui reste coincé dans sa gorge, à tâcher d'expliquer les silences probables, se défendant comme il le peut de ses maladresses. « Un jour je te parlerai de mon frère jumeau, Piel. Et de tas d'autres choses. » Le ton qui vacille, rauque, les bras qui s'enroulent autour de sa taille fine, rapprochent les peaux nues quand son museau s'enfouit dans son cou, y retrouver une respiration tantôt calme, tantôt troublée par la chaleur de sa chair contre la sienne. « Il faudra juste que tu sois patiente avec moi. » Parce que personne ne l'a jamais été. Qu'il a toujours su déchaîner les impatiences dans son sillage, Feliks, avec son tempérament effronté et ses oreilles sourdes aux avertissements. Personne ne lui a jamais offert cette chance. Et il la serre un peu plus fort. Parce qu'il ne sait pas ce qu'il pourrait faire d'autre, pour la retenir.
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the world was on fire, and no one could save me but you (ciara) - Sam 3 Nov - 21:15

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If this feeling flows both ways, sad to see you go, was sorta hoping that you'd stay. baby we both know, that the nights were mainly made for saying things that you can't say tomorrow day.




« Nous sommes si fiers de vous accompagner pour votre mariage et de partager cet instant si précieux et intense de votre vie. Nous vous souhaitons beaucoup de bonheur » venaient à prononcer les amis, ceux qui voyaient en cette union une belle histoire. Ces gens qui avaient comme idée de démontrer la force d'un amour, avec des mots, rendant l'instant unique, même si ce dernier n'était qu'une vaste fumisterie pour dépenser de l'argent et étaler son bonheur, bien plus qu'avec l'objectif de le partager. « Nous ne pouvons malheureusement pas être avec vous pour cet événement fort de votre vie mais toutes nos pensées vous accompagnent. Nous vous souhaitons tous nos voeux de bonheur. Félicitations et amusez-vous bien », phrases prononcées par ceux qui étaient absents. Ils n'osaient pas venir, désapprouvaient, ou tout simplement n'éprouvait pas l'envie de valoriser le conjoint sélectionné. Moment prisé, mais brisé par l’égoïsme d'autrui. Ne voulant pas se vêtir d'un sourire, par peur de venir s'enfoncer dans l'hypocrisie affligeante dont souffrait une majeure partie de l'humanité.  Les menteurs et les manipulateurs, qui avaient au fond d'eux, la vérité qu'ils préféraient taire. La brune le savait, qui étaient ceux et celles conscient de cette réalité, sans oser l'avouer par peur de se tromper et de briser un amour éternel. Le pire, pourtant, ce n'était pas ça. Le pire, se trouvait ailleurs. Le silence, les cartes que personne ne recevait jamais. Les visionnaires, qui n'étaient pas aveuglés par un sourire d'une blancheur cadavérique et par les rires mortifères d'un couple à la dérive.  Pas aveugles, mais faibles. Voilà la dernière catégorie, celle pire que les autres. Venir taire ce qui pourrait sauver un corps et une âme. Elle en fut la victime, de ces enfoirés qui préféraient se terrer plutôt que de révéler. Jamais, jamais, avait-elle dit, elle deviendrait une tombe. Cette tombe qui observait le monde de façon hasardeuse, consciente du massacre qui s'entamait lentement dans toutes ces vies. Pour feliks, elle aurait ce rôle. La famille, jamais recontactée. L'absence de réponse, son corps, sa réaction, tout cela parlait pour lui. Confidente, devant taire cela. Il était mort, et devait le rester. Difficile de lui jeter la pierre : revenir saluer son père tel un zombie, cela provoquerait sans aucun doute un arrêt cardiaque chez autrui. La souffrance était nécessaire, dénués d'espoir, tous persuadés qu'il était mort et certainement enterrés. Personne ne devrait pouvoir parler aux morts, réveiller ces derniers, alors il fallait ne rien dire. Laisser ces derniers mourir avec l'image d'un fils préférant se foutre en l'air. Il était mort, et devait en payer le prix. La sorcière jugeait, critiquait, mais bordel qu'elle comprenait. Sensualité brève, mais qui la torturait. Tout le monde avait ses démons, elle, elle repensait à ces moments intimes. Le silence existait chez tout le monde, et le monde partait en couilles.

Contrat. Nécessité pour la divinité. Casser le moment, juste pour l'instant, arracher les valeurs qui venaient lui  bouffer lentement le coeur. Tout ce qu'il faisait ailleurs, ne regardait pas Ciara. Le prix à payé, était supposé : elle ne lui devait rien. Libre de sortir, de vivre et de s'amuser sans lui rendre des comptes. Feliks ne réalisait peut-être pas, que cela serait plus dur pour lui que pour elle. La brune serait incapable de le distinguer dans la foule. Impossible pour elle, mais lui, il ferait toujours face à la même fille. Celle qui souriait, jamais trop, mais toujours assez pour se mêler à la foule. Le regard droit, perché sur des talons et le maquillage lui donnant une assurance surfaite, loin de la prestance des divinités habituelles. Pas question d'un couple libre sexuellement ou sentimentalement, mais libéré du monde extérieur. Pas de fond d'écran à son image. Pas de statut sur les réseaux sociaux. Pas de photos dans l'appartement. Pas de rendez-vous romantique dans la ville. Pas de cadeaux. Risqué, que de jouer avec la notion de couple. Retirer la surface, et simplement nourrir le coeur de la relation : tous les deux. Prétendre que le monde extérieur était totalement hors de propos. La brune jouait sur le fil de la réalité, incapable de saisir si cela était un pur fantasme où si le monde entier noyait l'amour dans le capitalisme d'une société à la dérive. Jouer gros, mais jouer avec ce qui en valait la peine. Peut-être qu'elle était crédule, naïve, abrutie ou juste conne. Tant pis, une idéaliste vaudrait toujours dix pessimistes. Feliks, acceptait cette idée. Riant même de cette dernière en balançant des défauts avec lesquels la brune finirait par cohabiter. Dénonçant son amour pour la bouffe la nuit, alors qu'elle se battait pour ne pas craquer pour du chocolat lorsqu'elle en voyant – oui, c'était elle, cette fille qui disait au restaurant « j'te pique une frite » et cela, à trois reprises. La main douce sur sa joue alors qu'elle laissait ses mains par dessus les épaules de Feliks après avoir libéré ses mains pour l'extirper du canapé. Impossible pour elle de ne pas rire lorsqu'il ose évoquer un terrible secret : il se transformait aussi en animal. Elle imaginait donc Feliks le valeureux homme pigeon qui prenait son envol vers une nouvelle vie. Bref, une image glorieuse, qui fit rire la demoiselle de façon saccadée, avec un léger couinement qu'elle tentait, sans grande volonté, de taire. Il semblait s'amuser de cela, parfaire ses transformations : un être perfectionniste, peut-être forcé par la vie, mais qui avait néanmoins la volonté de pousser ses transformations vers la perfection. Tordu, mais impressionnant. Elle ne lui répondit pas, se contentant de rire, de façon enfantine.


2 minutes plus tard, la sincérité pointait le bout de son nez. Pas toutes les vérités ce soir. Fronts collés, ivresse étrange. Mélancolie. Douleur des sentiments. Destinée à foirer, elle l'était cette histoire. Pas ce soir, se disait-elle, comme un refrain sans fin. Mots extirpés de sa gorge, difficulté de prononcer ces derniers. Elle le sent, elle le sait la gamine qu'il dit cela avec difficulté. Impossible de dire cela avec aisance. L'annonce sur le frère jumeau, l'éclate néanmoins brutalement contrôle la réalité. Un frère jumeau, un lien du sang. Le regard égaré tandis qu'il se glisse dans son cou, pour mieux l'embrasser. La sorcière dépose alors une main dans la nuque de Feliks pour la glisser jusqu'à sa chevelure couleur corbeau. Du temps, elle n'avait que ça pour lui. Elle n'en manquerait jamais, de patience la sorcière. Laissant un instant de flottement pour resserrer les liens à son tour, profiter de cet étrange silence.  « J'en sais beaucoup sur toi par tes silences. Montrer, est parfois plus fort que raconter. »   Parce qu'elle en laisserait aussi, des silences, la demoiselle. Impossible pour elle d'entièrement se révéler, cela serait trop facile.  « Tu caches ta gêne en tentant de l'humour. Tu es persuadé que je vais partir, parce que je suis trop bien pour toi. Ce qui est vrai dans cette phrase, est le fait que je suis une fille géniale.  »   La demoiselle laissa échapper un petit sourire moqueur, pour lui faire redresser la tête en déposant ses mains sur ses joues.  « Si j'voulais connaître un mec après un rendez-vous, je serais sur Tinder mon chou. Tu aurais déjà passé la terrible épreuve des questions nulles. Tu en découvriras sur moi avec le temps, et vice versa. Le mystère, l'âme du couple. »   Retirant ses mains de ses joues pour mouvoir ces dernières sur le haut du corps de la créature et déposer une bise sur sa joue.  « Tout ça c'est du jamais vu… t'avais pas l'attitude d'un novice sur le canapé. »   L'air soudainement plus malicieux, moqueur et aguicheur animait les pupilles de la demoiselle. « Enfin, j'peux me tromper. »   Que des mots, elle préservait les gestes, comme une attente de prise d'initiative. La dernière relation physique, au nom de l'amour, se terminait dans les coups. Patience, disait-il. Il en aurait besoin, lui aussi.







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the world was on fire, and no one could save me but you (ciara) - Sam 17 Nov - 14:31

no one could save me but you.
ciara & feliks

« It's strange what desire will make foolish people do. I never dreamed that I'd meet somebody like you, and I never dreamed that I knew somebody like you.  »
La tête tourne, emportée par les cocktails accumulés, les émotions contraires l'ayant déchiré depuis les premiers pas dans le restaurant. C'est plus éprouvant que ça n'en a l'air, de se livrer. De mettre ces petits morceaux de lui dans les mains de Ciara, la laissant en faire ce qu'elle veut. Il a toujours eu du mal à l'faire, Feliks, s'échinant à décevoir l'entourage pour qu'on ne creuse pas sous la surface. A croire que son premier don a toujours été l'auto-sabotage. Fallait qu'elle ne soit pas dupe. Qu'elle passe outre. C'est effrayant et grisant à la fois, ce qui le pousse à revenir se cacher à l'ombre de sa fine mâchoire, à respirer son odeur, achever de s'enivrer des effluves de son parfum. Ce qu'il ne précise pas, ce qui se trahit probablement dans la maladresse des paroles et les gestes qui la retiennent, c'est qu'il en crève. Du besoin d'affection. De la solitude. A la garder contre lui comme si elle allait s'envoler à son tour. Tout ce qu'il a toujours réclamé silencieusement, les gestes tendres, la patience, un peu de douceur dans le déluge de ses pensées. Pour la première fois, ça l'envahit, dans la compréhension dont elle fait preuve à son égard, aussi gauche soit-il avec tout ça. Et il la serre un peu plus, quand elle se met à arracher ses ressentis à même sa poitrine pour placer des mots dessus. Et alors qu'elle exprime ce qui l'éprouve, c'est l'angoisse qui pèse à nouveau sur ses épaules. Celle mêlée à la surprise, de la voir le cerner progressivement, et de la laisser faire. Sans protestation. Pas même quand elle l'incite à relever le front, la regarder à nouveau, que les prunelles se trouvent et qu'il en a le coeur qui chavire. « Du couple. » Il répète, comme pour s'assurer de bien s'imprégner du terme. Celui oublié. Celui qui sonne étrangement à ses oreilles. Comme si c'était la première fois qu'il l'entendait réellement. Au fond des prunelles, ça s'illumine, sans qu'il n'ait rien à ajouter de plus. Pas quand les mains de Ciara se déplacent sur sa peau et affole ses sens. Y'a que là qu'il s'oublie, l'éternel enfant. Qu'elle éveille des choses qui le projettent dans l'instant, l'extirpent aux griffes du passé. Il prend conscience de cette carcasse qui est la sienne dès que les sensations l'embrasent, que sous les lèvres délicates posées sur sa joue le sang se met à pulser.

« C'est ce que j'suis pourtant. » Jouant de l'innocence qui lui colle à la gueule, il la regarde, se moquant sans honte alors qu'il détache ses bras de sa silhouette, vient les croiser dans son dos non sans bomber le torse contre ses mains. « J'sais pas comment on fait tout ça. » Haussement d'épaules quand le regard se fait plus carnassier, crevant d'envie de revenir la dévorer de baiser, de capturer ses hanches pour mieux rapprocher les corps dans une danse incontrôlée. Mais il s'la joue p'tit con, c'est ce qu'il sait mieux faire, faut l'avouer. Surtout quand la dernière fois qu'il a touché quelqu'un l'a assez traumatisé. Le souvenir de Cael enfoui dans les tréfonds de sa mémoire, des mois plus tard, en espérant le voir disparaître, un jour ou l'autre, tant il n'a plus souffert le moindre contact physique depuis. Si ce n'est avec elle. Elle qui a pu l'apprivoiser sans qu'il ne s'éloigne. Sans que ses nerfs n'hurlent au scandale, ne cessant d'en redemander, de cette proximité qui l'électrise. A gommer tous les autres, à chaque fois que ses doigts rencontrent sa chair. Ne restera bientôt plus que son empreinte tatouée sur son buste, à l'encre indélébile d'un sentiment né au gré des pulsations de son coeur. Et il vient capturer ses mains, entremêlent les doigts, initie le mouvement de quelques pas suffisant à ce que Ciara se retrouve littéralement dos au mur. « C'est toi qui m'donne des idées peu catholiques. Une chance que j'sois pas croyant. » Il raconte absolument n'importe quoi, excuse pour gagner du temps, avoir le loisir d'élever ses bras au-dessus de sa tête, pour en faire sa prisonnière. Il a un sourire en coin qui ne faiblit pas, la nuque qui s'abaisse pour approcher son visage du sien, son souffle déposant ses mots sur ses lèvres. « Et si j'm'en sors, on va dire que c'est la chance du débutant. » Dernière sottise qu'il éteint en scellant les lippes, la libérant d'une main qui se glisse dans les cheveux, sur le cou, découvre la poitrine qui se dessine sous la paume quand il s'y attarde avant de continuer sa course contre son ventre. Les courbes qui le rendraient dingue, à les inscrire contre ses doigts, envie se propageant dans la caresse de la langue qui retrouve la sienne. Plus de jeu, plus de pas en arrière. Juste le corps qui se rapproche, se presse contre le sien, souffle égaré au contact de sa chaleur. Désir teinté de cette surprise de s'dire que c'est elle dans ses bras, elle contre lui. Presque improbable, parce qu'il ne s'est rien imaginé de tel, depuis la dernière fois. Le battant éclate violemment contre ses côtes à mesure qu'il parvient à la lisière de son pantalon. Et ça fait un certain temps qu'il n'a pas été celui qui prend des initiatives, avec une fille. Sans doute que ça se ressent un peu, quand il tarde à se lancer, faisant un détour contre sa hanche pour mieux sentir la galbe de ses fesses sous ses mains. Ce qui en réalité n'aide absolument pas à ce que sa respiration se canalise. Ventre qui appuie contre le sien, lèvres qui abandonnent les siennes pour s'approprier la ligne de son cou, c'est un élan de courage qui délie les gestes. Tracé plus décidé sur le haut de la cuisse, bouton qui s'ouvre, main glissant sous le tissu, c'est une caresse qui s'amorce plus tendrement, plus décidée que ce que la maladresse hésitante ne le laisserait présager.
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the world was on fire, and no one could save me but you (ciara) - Jeu 22 Nov - 20:15

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Il n'y a plus rien à dire, rien à raconter, ni même à énumérer. Le temps prend sans daigner s'accorder un moment, alors il faut saigner. Affronter le quotidien, faire face aux pires malfrats. Pas ceux qu'on croise dans les rues, non inutile de blasphémer ceux qui n'ont rien demandé. Il va falloir réagir, penser à ce qui est, ce qui paraît et ce qui ne sera jamais. L'amour rend fou, accro, et pourtant personne ne l'a jamais enseigné ça, que le cœur finirait crevé. Que la vie deviendrait trop lourde, que le silence s'imposerait, que le linceul serait le meilleur moyen pour occulter ses peurs. Pourquoi personne ne prévenait de ces maux là ? De ces colères, de ces tirades vulgaires, des moments ardus de la vie, de la difficulté de s'en relever. Puis un jour, une fois le corps lassé, lacéré par les saloperies, il faudrait l'avouer : il n'y aurait rien à sauver. Que cette fois, ce fut la violence de trop, que l'esprit était tombé, condamné depuis le début. Devenir fêlé, putain quel glorieux destin. Festin des carcasses, nourrir son esprit, ses envies et ses perversités narcissiques pour le plaisir. Cage dorée, rien à révéler, juste du temps à compter au fil du temps. Parce que le bonheur, la clé, tout ça, n'existait pas. Poursuite illégitime, vers un idéal utopique, supposé fantastique, mais médiocre et pathétique. Pas de bonheur pour les pêcheurs, qu'importait la putain de philosophie, la saloperie de religion ou l'hypocrisie du discours politique : personne n'aimait ceux qui réussissaient, alors condamné à la médiocrité ou à la haine, quelle triste vie qui se traçait lentement pour les gamins du 21e siècle. Les héritiers d'un monde détruit, motivé par des cultes irrationnel, des rêves bohèmes et des querelles vaines. Tout cela n'avait pas de sens, divin détérioré au fil des années. Divinité ratée. Femme désespérée. Jeune demoiselle désabusée. Enfant broyée. Trop d'étiquettes, jamais de vérité, simplement des idées. Pourquoi espérer ? Pour mieux dormir la nuit ? Pour se réveiller et réaliser que tout cela alimentait une flamme qui devrait un jour se taire. Ni vie, ni mort. Circé se glisserait dans un autre corps. Ciara, elle se mourrait déjà. La vie était motivée selon le principe de l'amour, accordant à ce dernier le monopole de la vie heureuse. Idée fourbe, venant réduire à néant les chances de s'épanouir dans la solitude. Moteur de tous les crimes : l'amour. Moteur des grands événements du quotidien : l'amour. Ce qui préserve de l'envie de se foutre en l'air : l'amour. Putain de discours du film disney, celui qui hantait les mélancoliques, animait la frénésie mercantile de la quête spirituelle d'un être aimé. Dénuée d'amour, voilà ce qu'elle fut Ciara McFaon Andersen au long de ces quatre années de mariage. Rêves brisées, vices révélés. Prix à payer.

Retard émotionnel. Celui d'une ado qui semblait redécouvrir son premier amour. Tomber sur le mec parfait. Dire une fois je t'aime, un exploit pour elle. Pouvait-elle répéter l'action ? Envoyer chier l'idée qu'elle ne pouvait tomber amoureuse qu'une seule fois ? Difficile à dire, en fait. Fallait envisager l'idée que cette pensée était merdique, qu'il était nécessaire de taire ses idées de petite fille, et réaliser que le monde était trop vaste pour se cantonner à l'amour d'un enfoiré venu l'emballer en premier. Le second était-il meilleur ? Feliks allait-il répéter des erreurs ? Relation mensongère. Qu'importait, c'était trop tard. Persuadée de l'aimer, elle l'était. Lui dirait-elle ? Que l'idée d'être seule la dévorait, que devoir supporter un geste physique violent même innocent lui glaçait le sang. Pas le temps pour ça, pour raconter les malheurs, les défauts et pour conter tout ce qu'il faudrait pour correctement se présenter. Avoir quelqu'un dans la peau, penser que tout irait bien à deux, et qu'il fallait s'en foutre de trouver le prince courageux, mais plonger à corps perdu avec le brun ténébreux. Le faux innocent, qui en jouait pleinement. Bravo à lui, il était donc le pire acteur de cette pièce. Elle n'osa pas lui révéler que si son mariage avait été aussi fourbe, c'était sans doute par la capacité de son ex-mari à pleinement se dévouer à son devoir conjugal. Un coup pour un orgasme. Quel drame, elle aurait préféré rester vierge et ne jamais supporter le poids de la contrepartie sur son petit corps. Frêle, fêlée, un peu des deux, au fond du trou, impossible de distinguer la vérité.

Dos au mur proximité assassine. Jeu sur la religion, qui la fait ricaner. Parce que ses pères étaient des dieux. Paradoxale ? Pour un homme divin ? Son père avait considéré, que le monde était façonné différemment, mais qu'au fond, le monde admirait toujours des idoles vides. Il fallait suivre le mouvement, et accepter l'amour d'un être qui n'existait pas dans la chair, mais seulement dans l'esprit. Pointe d'humour finalement délaissée. Lèvres nouées. Main glissée sur son torse, nouer un doigt au tissu. Retrouver l'envie, l'embrasser pleinement, la saluer comme une main disparue finalement retrouvée. L'envie, était une chose vicieuse, un pêché. Le corps brûlant, mains baladeuses. Mains entreprenantes. Yeux clos, main glissée à son cou, sur sa barbe. Échange tendre, hargneux, enfantin, presque. La brune laissa l'individu mener, portant délicatement sa main en retour sur la ceinture pour s'y attaquer. Gémissement léger en sentant les lèvres sur son cou. Puis vint la main glissée par delà le tissu, fraîcheur étrange, venant à nouveau se glisser dans des zones condamnées aux rapports d'un soir. Changement ce soir, étonnant, mais nécessaire. Portant ses mains sur le haut de Feliks pour l'inviter à se dégager pour mieux le retirer. Morceau de tissu envolé, jeté dans la pièce pour mieux le découvrir. Autrement.  « T'es tellement pas un novice. »   Laissant échapper un petit rire pour renouer ses lèvres contre celles de Féliks.







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